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L'ASIE MINEURE ET L'ANATOLIE. D'Alexandre à Dioclétien, IVème siècle av. J.C. - IIIème siècle ap. J.C.

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Histoire ancienne

L'ASIE MINEURE ET L'ANATOLIE. D'Alexandre à Dioclétien, IVème siècle av. J.C. - IIIème siècle ap. J.C.

Longtemps confinés à l'intérieur d'une étroite bande côtière en bordure de l'Egée, les Grecs virent, grâce à la conquête d'Alexandre, s'ouvrir l'immensité de la péninsule anatolienne. La mise en place de nouveaux Etats, la diffusion du modèle civique et des modes de vie helléniques, l'usage quasi exclusif du grec comme langue de communication et de culture finirent par faire de l'ensemble de l'Asie Mineure et de l'Anatolie le plus peuplé et le plus actif des pays grecs. La domination romaine, progressivement imposée depuis le milieu du IIe siècle av. J.-C., s'appuya sur la continuité des institutions et, loin de freiner l'hellénisation, la facilita en restaurant la paix. En sept siècles, pourtant, on est bien loin de parvenir à une quelconque uniformité dans ce vaste ensemble. Ni la géographie, ni l'histoire, ni les traditions culturelles n'y contribuent. Si l'hellénisme s'impose dans les milieux dirigeants, il subsiste, dans les villes et plus encore dans les campagnes, de fortes traditions indigènes qu'exprime le maintien des langues, des noms et surtout des dieux. Cet ouvrage propose une histoire régionale qui, sans négliger les cadres étatiques et les grandes étapes de l'histoire politique, n'est ni une histoire des Etats ni une étude des relations diplomatiques et militaires. Il s'intéresse en priorité aux communautés humaines qui peuplent l'Asie Mineure et l'Anatolie et tente de décrire leur cadre de vie, leur organisation, leurs structures sociales, économiques, culturelles et religieuses. Grâce à l'étude dans la longue durée, il analyse le fonctionnement et les évolutions des sociétés micro asiatiques et anatoliennes, aussi bien dans les anciennes cités grecques de la côte égéenne que dans les nouvelles fondations de l'intérieur, les villages et les tribus montagnardes. Il tente de mettre en évidence les facteurs d'unité, mais aussi les forts clivages qui subsistent entre l'Est et l'Ouest, entre villes et campagnes, entre Grecs et indigènes.

11/1995

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Histoire ancienne

LA MEDITERRANEE ANTIQUE. IIIème siècle av J-C/IIIème siècle ap J-C

L'objectif de cet ouvrage est de présenter aux étudiants du premier cycle universitaire (lettres classiques, lettres modernes, histoire, classes préparatoires aux concours des grandes écoles...) l'histoire et l'évolution des pays et des peuples qui, de la Grèce à la péninsule ibérique, de l'Empire carthaginois à la Gaule, bordaient la Méditerranée du IIIe siècle av. J.-C. au IIIe ap. J.-C. Il montre les continuités, les courants d'échanges et les influences entre les deux bassins méditerranéens, dont l'étude est trop souvent dissociée. Ainsi, l'histoire du monde hellénistique oriental est en étroite relation avec les premiers développements de Rome et les transformations du bassin occidental. Tout en insistant sur les apports de l'hellénisme et de la civilisation romaine, la diffusion de la cité, l'administration des territoires, le développement des infrastructures et des échanges, l'ouvrage met l'accent sur les spécificités régionales et les différentes formes de culture. Cependant, le fait majeur est bien l'unité établie par Rome qui donne à la Méditerranée une cohésion et une forme de civilisation, fruit de la rencontre entre l'hellénisme et Rome. Des encadrés mettent à la disposition du lecteur des informations et des documents d'accès souvent difficiles et, en complétant cette synthèse de l'ensemble des problèmes du monde méditerranéen, font de ce livre un instrument de référence unique.

07/1998

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Histoire internationale

L'Espagne au Moyen Age. Vème siècle - XVème siècle

Cet ouvrage brosse un vaste tableau de l'Espagne politique, économique et culturelle : mille ans d'une histoire complexe, fondamentale pour la compréhension des civilisations classique et moderne. L'Espagne - il serait plus exact de dire " les Espagnes " - a, en effet, subi des modifications territoriales et politiques considérables du Ve au XVe siècle. Les Wisigoths avaient réalisé à leur profit l'unité de l'Hispana en rassemblant les cinq provinces romaines en un royaume indépendant. L'invasion musulmane de 711 le fait éclater. La "Reconquête" chrétienne ne peut débuter, difficilement, que dans la première moitié du XIe siècle pour aboutir à l'installation des Couronnes de Castille et d'Aragon. La Grande Peste du XIVe siècle frappe plus durement l'Aragon. A la ruine économique s'ajoutent l'agitation paysanne et la guerre civile, mais dans les deux Couronnes s'achèvent la coexistence pacifique des chrétiens, des musulmans et des juifs, et les échanges culturels dont la richesse avait constitué la grande originalité des XIIe-XIIIe siècles. Lorsque Isabel la Catholique, épouse de Fernando d'Aragon, monte sur le trône de Castille en 1474, l'Hispana restaurée n'est encore qu'un rêve. Si les politiques extérieure et religieuse (Inquisition, expulsion des juifs et des musulmans refusant de se convertir) deviennent communes, chaque Couronne conserve sa politique coloniale : tandis que Fernando guerroie à Naples, Christophe Colomb donne le Nouveau Monde à Isabel.

10/2000

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Religion

Les Premières Images chrétiennes. Du symbole à l'icône : IIème-VIème siècle

Les fresques des catacombes, les sculptures des sarcophages, les mosaïques des premières basiliques offrent des images qui sont le témoignage de la tradition chrétienne la plus ancienne formée en Palestine, à Alexandrie, en Grèce, à Rome et à Byzance... En analysant ces images, en les éclairant par les écrits qui leur sont contemporains, l'auteur, dans le sillage de Hans Urs von Balthasar et de Jean Daniélou, montre comment le concept de gloire dynamisa la constitution du corps chrétien primitif à la suite du Pentateuque et des Prophètes. Ainsi suit-on pas à pas le cheminement du signe des élus d'Ezéchiel jusqu'à l'apparition de la croix constantinienne et à la représentation -tardive- de la crucifixion. Les textes intertestamentaires, le Talmud, la Mishnah, les apocryphes, la Septante et les écrits des Pères de l'Église constituent ainsi un ensemble de références historiques et un répertoire de symboles irremplaçable. Ce nouveau regard clair et approfondi sur les origines de l'iconographie chrétienne nourrira la réflexion et la méditation de tous ceux, croyants ou non, chercheurs ou hommes de culture, qui s'intéressent aux fondements de la foi chrétienne et de la civilisation en Occident et en Orient.

12/1996

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Proche-Orient

Constructions identitaires en Asie Mineure (VIIIe siècle avant J.-C.-IIIe siècle après J.-C.)

L'objectif de ce colloque interdisciplinaire, organisé par l'ISTA (UBFC) en octobre 2019, est d'étudier les stratégies et les mécanismes mis en oeuvre dans les processus de construction des identités anciennes, individuelles et collectives, en Asie mineure. Les seize contributions s'échelonnent du viiie siècle avant J. -C. au iiie siècle après J. -C. Des philologues, des historiens, des historiens de l'art et des archéologues éclairent de leur réflexion les multiples facettes de la notion d'identité (définitions, représentations et appropriation, expression et matérialité, identités civiques).

04/2021

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Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

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Grèce hellénistique

L'Asie Mineure après Alexandre (vers 323-vers 270 av. J.C.). L'invention du monde hellénistique

Pendant des siècles, l'Asie Mineure et l'Anatolie ont constitué l'horizon oriental du monde grec. A partir de 334 av. J.-C., la conquête menée par Alexandre et les Macédoniens change brutalement la donne. Cette région complexe, composée de sous-ensembles aux identités géographiques et culturelles affirmées, devient alors durablement une sorte de pont intérieur entre l'Egée et la Méditerranée orientale et, au-delà, la Mésopotamie et le monde iranien. Mais à partir de la mort d'Alexandre en 323, elle devient aussi un lieu privilégié de l'affrontement entre ses successeurs et, ainsi, un espace de légitimation des ambitions des différents acteurs, notamment celles d'Antigone le Borgne. Dans le demi-siècle qui court des années 320 à 270, en raison de sa grande diversité territoriale et politique comme de son caractère stratégique, elle est aussi un espace essentiel d'expérimentation de ces formes inédites de domination que sont les pouvoirs royaux hellénistiques. Ce sont alors de nouvelles modalités de relations avec les communautés locales qui sont inaugurées, par tâtonnement, de nouveaux types d'espaces urbains qui se diffusent, de nouvelles conceptions des territoires royaux qui s'affirment, mais aussi de nouveaux réseaux d'échanges et de mobilité qui émergent. Dans ce processus, les rois et les dynastes ne sont pas les seuls à agir, et il faut rétablir le rôle des acteurs locaux, notamment les cités, dans ce processus complexe d'invention du monde hellénistique dans lequel la péninsule anatolienne occupe une part essentielle.

01/2022

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Histoire de France

LA NOBLESSE EN OCCIDENT. Vème-XVème siècle

Au Moyen Âge, la noblesse apparaît comme un groupe social aux facettes multiples qui comprend aussi bien le prince du sang, cousin du roi, que le pauvre hobereau rural menacé par la dérogeance ou le bourgeois parvenu achetant une lettre d'anoblissement... Les membres de cette aristocratie hétérogène n'en possèdent pas moins une identité commune qui se manifeste par une forte conscience généalogique reposant sur l'appartenance à une parentèle fondée par un ancêtre mythique. Ils prisent le métier des armes, embrassent des valeurs chevaleresques, exercent le pouvoir sous toutes ses formes (magistratures de l'Etat ou tribunaux seigneuriaux), détiennent la terre et se dotent d'un réseau de clientèle, recevant la foi et l'hommage de leurs gardes, de leurs guerriers et de leurs feudataires. Au fils des siècles, ces élites du sang, de la guerre et du pouvoir préservent leur prépondérance. Elles se renouvellent, toutefois, de façon constante : le déclassement ou l'extinction des vieilles maisons appellent des hommes nouveaux. L'immobilisme apparent d'une société hiérarchique ne saurait cacher toute sa fluidité et toutes les nuances de son évolution, au rythme de l'affaiblissement ou du renforcement des structures étatiques.

05/1999

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Philosophie

La tradition humaniste VIIIème siècle avant J-C - XXème siècle après J-C

Prendre pour modèle une production antérieure, réputée insurpassable, inépuisable dans ses bienfaits, insensible aux outrages du temps, et se donner pour but de la reproduire ou de l'imiter, c'est ce que les Modernes reprochaient aux Anciens en lever de rideau du siècle des Lumières, et le procès s'est poursuivi fort avant dans le XXe siècle. Pourtant, cette obsédante référence aux lettres grecques et latines est une donnée fondamentale de la culture de l'Europe depuis... l'Antiquité elle-même, et le tournant de la Renaissance ne représente après tout qu'un épisode (plus saillant que les autres, certes) d'une très, très longue histoire. A présent que nous sommes passés dans un univers radicalement différent, cette aventure plurimillénaire prend un relief saisissant. Les œuvres, leurs auteurs, leurs exégètes et leurs épigones, leurs diffuseurs, leurs lecteurs constituent l'un des fils rouges du passé occidental.

03/2002

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Histoire de France

L'OCCIDENT AUX XIVEME ET XVEME SIECLES. Les Etats

En 1971, ce livre devait convaincre du poids du politique dans l'histoire. Cette démonstration n'est plus aujourd'hui nécessaire. Mais l'étude des structures et des mentalités politiques reste un champ encore largement ouvert à la recherche. Les Etats des XIVe et XVe siècles ont certes travaillé à accroître leurs ressources pour renforcer leur administration et leur armée. Leurs moyens étaient pourtant trop faibles encore. Un Etat solide ne pouvait naître que de l'accord d'un prince et d'un peuple. Le peuple cherchait la justice et la paix. Le prince devait le convaincre qu'il était assez fort pour les lui donner, et qu'il tenait à bon droit son pouvoir de Dieu. Autant et plus que la contrainte des institutions, la propagande du prince et les convictions des sujets assuraient la solidité de l'Etat.

05/1998

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Petits classiques parascolaire

L'Iliade (VIIe siècle av. J.-C.)

"Partout des cris, des hennissements, le bruit incessant des chars, des boucliers qui s'entrechoquent. La troisième journée de bataille est terrible, et les chefs des deux armées adverses combattent héroïquement. Le fossé et le large rempart que les Achéens ont construits suffiront-ils à protéger leurs navires ? Pourront-ils résister longtemps à l'attaque de leurs ennemis ?" Cela fait presque dix ans que les Grecs assiègent la ville de Troie quand Achille se met en colère contre Agamemnon, qui lui a ravi l'esclave qu'il avait gagnée au combat. Quelles seront les conséquences de sa colère sur cette guerre interminable ?

04/2014

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Petits classiques parascolaire

L'Enéide (Ier siècle av. J.-C.)

"Enée, mon tendre époux. je t'en prie, ne sois pas abattu par le chagrin. Tu vas au-devant d'un long exil, et tu erreras sur la mer avant d'atteindre la terre d'Hespérie. Mais là-bas, tu trouveras un royaume et une épouse de sang royal. Ne me pleure pas..." Ayant fui Troie incendiée par les Grecs, Enée erre sur la mer avec ses compagnons, son père Anchise et son fils Ascagne, à la recherche d'une terre où fonder une nouvelle patrie. A partir des six premiers livres de l'Enéide, Martine Laffon recrée l'histoire légendaire de la fondation de Rome dans un récit rythmé et plein d'émotion.

04/2014

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Histoire ancienne

L'âge d'or des bienfaiteurs. Titres honorifiques et sociétés civiques dans l'Asie Mineure d'époque romaine (Ier siècle avant J.-C. - IIIe siècle après J.-C.)

A l'époque impériale, les inscriptions gravées sur les bases de statues, dans le contexte institutionnel des honneurs civiques, définissent parfois l'individu honoré par des qualificatifs élogieux qui, ajoutés à son nom, prennent une valeur officielle. Ces titres honorifiques, d'origine et de nature variées ("bienfaiteur", "fondateur", philopatris, philosebastos, "fils de la cité…"), distinguent alors leurs détenteurs de ceux qui en sont dépourvus et participent à construire ou refléter les hiérarchies sociales. Ils expriment les valeurs qui fondent les sociétés civiques sous l'Empire romain, largement façonnées par la pratique de l'évergétisme. Cet ouvrage propose une étude de l'histoire et du fonctionnement de cette modalité particulière du discours d'éloge. Se fondant sur le dépouillement systématique de quelque 30 000 inscriptions d'Asie Mineure, il développe une approche quantitative visant à établir la distribution chronologique, typologique et géographique des titres honorifiques, tout en éclairant leurs procédures d'attribution et leurs contextes d'usage. L'institution des titres apparaît à la fois comme un puissant vecteur de l'unification culturelle du monde grec - un processus entamé à l'époque hellénistique mais véritablement achevé sous la domination romaine - et comme un moyen d'expression des identités locales, dans un monde où les communautés continuent d'affirmer leur attachement aux traditions civiques.

06/2020

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Beaux arts

Le sacre de l'artiste. La création au Moyen-Âge XIVème-XVème siècle

Le jubilé de l'an 1300 sonne pour l'Europe occidental le glas de l'équilibre qu'a connu la société médiévale. Thomas d'Aquin vient de reconnaître, à côté du droit divin, l'existence d'un droit humain et d'affirmer que le pouvoir peut aussi relever du peuple : le destin des nations comme celui de l'individu va dès lors l'emporter sur d'autres considérations. Cet avènement d'une société civile modifie profondément les conditions de la création. De nouveaux commanditaires - aristocrates, souverains et bourgeois - conçoivent des programmes différents, font appel à des artistes novateurs et établissent avec eux des rapports d'égalité. le créateur est à présent un véritable partenaire, apprécié pour ses prouesses techniques, pour son imagination et non plus un exécutant. Il découvre un espace de liberté, se trouve assuré de vivre convenablement, voire de s'enrichir. le même mouvement bouleverse la hiérarchie des arts elle-même. Les souverains, de plus en plus portés sur le " monumental " font ainsi de la commande architecturale un instrument essentiel de leur politique. De leur côté, les riches bourgeois des villes, plus sensibles à l'intimité, assurent au peintre un succès qui ne se démentira plus ; il intervient partout, fournissant maquettes et cartons pour la broderie, l'émail, la gravure, la tapisserie, le vitrail. Alain Erlande-Brandenburg analyse ce tournant capital qui rompt avec les usages précédents (ils sont l'objet du premier volet de sa recherche : De pierre, d'or et de feu, 1999) et explore l'alchimie de la création au couchant de ce qu'il est convenu d'appeler le Moyen Age. L'œuvre d'art n'est plus réductible à une autre, et un créateur eut dès lors s'élever au chef-d'œuvre. le portrait des Arnolfini par Van Eyck en est un témoignage éclatant entre tous : l'artiste assiste au moment où un couple s'engage par serment dans le mariage ; non seulement il signe son œuvre, mais encore il se représente auprès des commanditaires : il est désormais un acteur à part entière de la société.

10/2000

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Histoire internationale

VENISE : UNE INVENTION DE LA VILLE. XIIIème-XVème siècle

Surgie de l'eau et de la boue, au cœur des lagunes, Venise a été l'objet d'un façonnement et d'un soin jaloux et quotidien qui n'ont connu aucune trêve. Car il fallait mener dans un site fragile, que l'on pensait providentiel, la défense contre les périls des eaux saumâtres au milieu desquelles les hommes s'étaient tôt installés. Sans cesse des pilotis furent enfoncés et remplacés, des digues élevées et renforcées, des canaux creusés et curés, de la terre charriée et amassée pour conquérir toujours plus d'espace. Le travail de création vénitienne fut aussi un immense effort et une longue œuvre de construction de ponts et de quais, de palais et d'églises, de maisons et d'entrepôts... De la sorte, jour après jour, année après année, la ville a été inventée, dans un mouvement toujours continué qui tendait vers l'élaboration d'une beauté formelle ; par cette exigence de théâtralité monumentale, il s'agissait de mettre en représentation l'imaginaire d'une grâce divine. Mais Venise, aux derniers siècles du Moyen Age, ne fut pas qu'un décor de pierres et de briques : elle a été aussi façonnée par les pas, les postures et les mots des hommes. Et fut ainsi modelée une culture urbaine dévoilant les rapports que les Vénitiens entretenaient avec leur histoire. C'est cette invention de Venise qui est ici reconstituée jusqu'au moment où, vers 1500, elle semble atteindre une plénitude.

11/1997

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Histoire internationale

Atlas historique de l'Inde. Du VIe siècle av J-C au XXIe siècle

Terre d'ancienne civilisation, l'Inde n'a jamais cessé de fasciner. Alexandre le Grand y trouva la sagesse, les Portugais les épices, les pacifistes du XXe siècle la non-violence... Il s'agit dans cet Atlas unique de présenter la constitution, sur la très longue durée, de ce vaste espace politique et culturel qui est aujourd'hui la plus grande démocratie du monde. Les 3000 ans d'histoire de l'Inde, loin d'être un long fleuve tranquille, sont une succession d'empires puissants et de faillites retentissantes. L'empereur bouddhiste Ashoka qui renonce à la guerre, le Grand Moghol qui fait construire le Taj Mahal pour son épouse disparue, Gandhi qui refuse la résistance armée pour gagner l'indépendance contre le colonisateur britannique... Autant d'héritages que cet atlas entend décrire et situer, et qui permettent de comprendre les forces et les freins de son développement actuel. En outre, la plus grande démocratie du monde n'est pas un monde immobile. Si elle s'ancre entre l'Indus et le Gange depuis les temps védiques, quelque mille ans avant notre ère, ses limites n'ont cessé de se déplacer, son territoire de se fragmenter et de se recomposer. Convoitée par les Grecs, envahie par les peuples d'Asie centrale, en partie soumise par des souverains musulmans à partir de l'an 1000, disputée entre Français et Anglais avant de devenir le fleuron de l'empire britannique, l'Inde est un pays ouvert, doté d'une étonnante capacité à transformer les éléments extérieurs en marques distinctives. Cet Atlas propose pour la première fois en français une vision d'ensemble de cette très longue histoire, où les innovations successives n'ont pas éliminé les plus anciennes traditions.

10/2012

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Archéologie

La céramique antique et médiévale de Termez et Khaytabad. Regards sur l'Asie centrale du IIIe siècle av. J.-C. au XVIIIe siècle

Les visiteurs et les archéologues lui ont donné bien des noms : Alexandrie de l'Oxus, Tarmita, Thirmidh. Les vestiges de la citadelle de l'ancienne Termez sont aujourd'hui encore visibles de loin en bordure du fleuve Amou-Darya, sur le territoire de la Bactriane antique. Juchée sur un promontoire, la citadelle s'est rapidement développée pour devenir une des capitales de l'Empire kouchan, au coeur même de l'Asie centrale. Cet ouvrage sur la céramique de Termez et de Khaitabad repose sur une trame chronologique très large, du IIIe siècle avant notre ère au XVIIIe siècle. S'appuyant sur les chantiers archéologiques ouverts entre 1993 et 2008 par la MAFOuz (AOROC), l'analyse typologique, élaborée à partir des contextes de fouille, offre une lecture spatiale et chronologique de l'ensemble des corpus. Le livre se veut un outil de référence pour les études céramologiques dans cette région de l'Ouzbékistan. Jean-Baptiste Houal est archéologue, ingénieur de recherche au CNRS au laboratoire AOROC. Il étudie le matériel céramique antique et médiéval en Asie centrale et dans le golfe Persique. 11 a participé aux fouilles de la citadelle de Termes et de la ville de Khaitabad de 1993 à 1998. A partir de 2002 et jusqu'en 2008, il a été chargé d'une partie des fouilles du Tchingiz Tepe (Termes) et de l'analyse du matériel céramique. Entre 2011 et 2015, la Délégation archéologique française en Afghanistan lui a demandé d'étudier, à Kaboul, le matériel céramique provenant de Balkh (Afghanistan). Il a également mené des recherches au Pakistan avant de reprendre, en 2016, l'étude du matériel hellénistique de Failaka, dans le golfe Arabo-Persique.

02/2021

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Critique littéraire

Fabliaux érotiques. Textes de jongleurs des XIIème et XIIIème siècles

Les récits réunis dans ce volume sont amusants et alertes. Ils sont aussi d'une verdeur, voire d'une obscénité capables de surprendre même une époque aussi peu bégueule que la nôtre. Offrir au lecteur un choix de ces fabliaux érotiques ne trahit pourtant aucune complaisance racoleuse. Ces contes à rire en vers, écrits entre la fin du XIIe et le début du XIVe siècle, sont d'un intérêt considérable pour l'histoire de la littérature comme pour celle des fantasmes et de l'imaginaire. Leurs auteurs, qui sortent peu à peu de l'anonymat, mettent un talent et une culture littéraires souvent remarquables au service de leur inspiration grivoise. C'est ainsi qu'ils multiplient avec habileté et malice les allusions aux grands auteurs de leur temps, et même les citations textuelles, détournées et remployées dans les contextes les plus scabreux. La présente édition ne se contente pas de rendre ces textes aisément accessibles. Elle fait considérablement progresser la connaissance des fabliaux et de leurs auteurs, l'établissement des textes et leur interprétation.

12/1997

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Archéologie

Gallo-Romains d'Alésia. Epigraphie et société, 1er siècle av. J.-C. - IIIe siècle apr. J. C.

Si Alésia est célèbre pour la bataille de 52 av. J.-C., on sait moins que le site a connu une étonnante prospérité pendant toute l'époque gallo-romaine. S'appuyant sur les inscriptions découvertes à Alésia et sur le territoire environnant, cet ouvrage fait revivre une époque bien documentée par l'archéologie et l'épigraphie. Qui étaient alors les habitants d'Alésia ? Etaient-ils des colons romains ou des Gaulois romanisés ? Quels étaient leurs rapports avec Rome et avec les cités voisines ? Quelle langue parlaient-ils ? A quels dieux s'adressaient leurs prières et leurs offrandes ? Les inscriptions du site d'Alésia offrent non seulement des éléments de réponse à ces questions, mais témoignent également d'histoires individuelles. Au-delà, elles révèlent les mentalités, la culture et les activités de toute une population dont l'héritage nous est parfois encore perceptible.

05/2021

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Beaux arts

De pierre, d'or et de feu. La création artistique au Moyen Âge, IVème-XIIIème siècle

Notre ignorance quasi totale de l'identité des sculpteurs de Chartres, de l'architecte de la Sainte-Chapelle ou des enlumineurs des grands manuscrits à peintures n'est pas le fruit de lacunes documentaires, mais du faible intérêt porté par les hommes du Moyen Age à ceux que nous appelons les artistes. Plus exactement, ils estiment que le seul véritable créateur est le commanditaire, celui qui a voulu l'œuvre et l'a financée, et c'est lui que nomment les sources. Intellectuel (quand il est homme d'Eglise) ou bien détenteur de la puissance publique, il n'est pas un mécène qui permet à l'artiste de s'exprimer, mais un maître d'ouvrage qui trace un programme précis à l'intention du peintre, du sculpteur ou de l'architecte. De ceux-ci il n'attend qu'une seule chose : l'excellence manuelle dans l'exécution. Dans les derniers siècles de l'Antiquité, la création artistique se trouve entre les mains du pouvoir impérial, puis passe, sous les Mérovingiens et plus encore sous les Carolingiens, à celles des rois, enfin à celles des abbés et des évêques, avant de revenir - comme dans l'Allemagne ottonienne ou la France de Saint Louis - au roi. C'est seulement avec l'apparition, aux XIVe et XVe siècles, d'une société civile qui se détache peu à peu de l'Eglise et de la monarchie que la création s'affirme en tant que telle. Le mouvement est alors lancé : avec le Quattrocento italien puis la Renaissance, on assiste au véritable sacre de l'artiste. L'approche, très novatrice, d'Alain Erlande-Brandenburg enrichit la réflexion traditionnelle sur le jeu des styles ou des formes, elle affine la reconstitution (chronologique) des filiations et des influences ; elle s'inscrit dans la contingence, dans l'Histoire elle-même. Elle libère l'histoire de l'art de la froideur et de l'abstraction qui parfois la menacent et lui confère la vitalité du vécu humain.

05/1999

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Histoire ancienne

La loi de l'argent à Rome. VIe siècle - IIe siècle av. J.-C.

A partir du VIe siècle av. J. -C. , le système monétaire romain s'élabore et se développe au rythme des opérations militaires. Durant les premiers siècles de la République, le pouvoir conquiert l'Italie et impose sa domination sur les grandes puissances d'alors. L'argent, acquis au coeur de ces entreprises de guerre, transforme la société romaine. Les traces de ces bouleversements se décèlent dans les récits de Polybe et de Tite-Live, mais également dans ceux de Plaute, auteur de comédies, qui met en scène l'argent et la puissance qu'il exerce. Caton, grand homme d'Etat, analyse les dangers qui menacent la République si la corruption et le luxe se développent au détriment du bien commun.

07/2019

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Grèce

Athànes, l'autre démocratie. Ve siècle av. J.-C.

La démocratie athénienne aurait été imparfaite, partielle, réduite à une part infime de la population. Elle serait donc incomparable, voire contradictoire, avec notre démocratie contemporaine. Dans cette histoire inédite et entièrement renouvelée, Christophe Pébarthe revient aux sources écrites et démontre qu'il s'agit d'un régime où le peuple se gouverne effectivement lui-même. Il décrit, entre autres, comment les Athéniens veillaient à ce que leurs délibérations produisent les meilleures décisions et comment leurs institutions garantissaient la formation des citoyens tout au long de leur vie. Il se livre à une lecture inattendue des célèbres tragédies, Antigone par exemple. Ces dernières répondaient aux questions suscitées par le régime : la loi a-t-elle toujours raison ? Comment veiller à ce que l'opinion exprimée soit forgée dans la perspective de l'intérêt général ? Bref, les Athéniens avaient les mêmes interrogations que nous et partageaient un souci similaire du perfectionnement de leur Cité. Ce livre, c'est enfin une réflexion d'ampleur sur la démocratie en général. A la faveur de l'exemple grec, l'auteur montre des correspondances avec les critiques émises à l'endroit de nos propres régimes politiques, liées à la représentativité, aux élites et au populisme. Et si se réconcilier avec Athènes revenait à se réconcilier avec nous-même ? Une réflexion inédite et lumineuse, une contribution essentielle aux crises politiques de notre temps.

05/2022

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Histoire ancienne

Histoire de la Gaule. Une confrontation culturelle, VIème siècle avant J.-C. - Ier siècle après J.-C.

L'historien d'aujourd'hui ne peut envisager la Gaule et les Gaulois de la même manière que ses prédécesseurs : la génération de Jullian fut marquée par la revanche sur l'Allemagne, celle de Carcopino par la colonisation et celle de Hatt par la décolonisation. De plus, l'éventail méthodologique, qui s'est élargi et affiné (de l'épigraphie latine à la photographie satellitaire) depuis un siècle, permet de considérer cette histoire sur la longue durée, c'est-à-dire sur le large demi-millénaire qui s'ouvre au début du vil siècle av. J.-C. (fondation de Marseille). Bien avant la première intervention militaire romaine (125 av. J.- C.), le commerce étrusque puis grec eut une incidence considérable sur la vie même des habitants de la Gaule. Le vin eut ainsi une fonction beaucoup plus large que celle que lui assignent les sources grecques et latines - étancher la " soif celtique " - et modifia en profondeur, avec d'autres produits et objets du monde méditerranéen, les sociétés celtiques. Le commerce joua donc un rôle majeur dans la confrontation de deux civilisations, celle des Grecs et des Romains - fondée sur la pierre -, celle des Celtes - caractérisée par le bois et le torchis. Il n'importe guère finalement qu'un jour les Italiens aient, dès le milieu du IIe siècle au sud, pris le relais des Grecs, qui eux-mêmes avaient évincé les Étrusques : les échanges avaient dépassé l'ajustement de l'offre et de la demande pour remplir un véritable rôle culturel. Rome prit le problème autrement, imposant armées, colons et provinces. Cette brutalité ne constitua pourtant pas en soi une rupture et se borna à donner de tout autres dimensions aux relations économiques et aux contacts culturels. Une fois la saignée césarienne opérée, les Romains cherchèrent en outre à séduire, et de leur côté les Gaulois ne furent ni ces hommes falots faits de sable et de vent que décrit Mommsen ni des vaincus acculturés prêts à s'incliner devant la splendeur des décors urbains ou des autres formes de la civilisation méditerranéenne. La romanisation passa ainsi par un demi-millénaire de commerce, par de subtils accords politiques symbolisés par les cérémonies du culte impérial au Confluent des Gaules (Lyon), et par un élargissement du droit de cité (au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les citoyens romains de Gaule étaient les égaux de ceux nés sur les bords du Tibre). Tout fut dit au concile de Reims (70 ap. J.- C.) où les notables assemblés refusèrent les chemins de la rébellion : ils étaient devenus non pas des Gallo-Romains - le terme est une invention contemporaine -, mais des Romains des provinces des Gaules.

04/1997

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Histoire de France

L'ENFANT DES MIRACLES. Enfances et société au Moyen-Age, XIIème et XIIème siècle

L'enfance médiévale a longtemps été négligée par les historiens. Didier Lett en propose une approche novatrice : s'appuyant en partie sur les récits de miracles des XIIe et XIIIe siècles - pour lesquels il utilise une grille de dépouillement informatisée -, il définit d'abord l'enfance à travers l'étude attentive de l'âge, du vocabulaire, des qualités et des rôles attribués aux enfants dans les récits. On découvre que tous les âges sont mis en scène, qu'une terminologie souvent précise existe et que la perception de l'enfance au Moyen Age est plurielle. L'auteur éclaire ensuite l'environnement affectif des enfants : il ne cherche pas à démontrer l'absence d'un sentiment " moderne " de l'enfance mais à étudier la nature du sentiment médiéval. Il nous livre alors de bouleversantes scènes de tendresse entre parents et enfants ou entre frères et sœurs. Enfin, les enfants sont observés dans un réseau hiérarchisé de familles : une famille spirituelle très valorisée par l'Eglise car fondée en dehors de toute relation charnelle, une famille biologique délimitée de plus en plus nettemment par un ensemble d'interdits et une famille " en miettes " (conséquence de la forte mortalité) qui, comme aujourd'hui, se recompose par remariage ou par transfert d'enfants.

10/1997

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Histoire ancienne

Captifs et captivité dans le monde romain. Discours littéraire et iconographique (IIIe siècle av. J.-C. - IIe siècle ap. J.-C.)

Pour les Anciens, la perte de la liberté est la conséquence immédiate et directe de la captivité, que mettent en avant tous les auteurs, pour qui le captif est "l'esclave de l'ennemi". Dès lors, tout traitement infligé aux prisonniers de guerre semble normal en dépit des règles établies par le jus gentium. Mais ce droit minimal reconnu entre les "nations" qui définit la condition du captif ne le protège pas. La confrontation des textes et des images livre ici un catalogue éloquent des mille et une façons dont les Romains vainqueurs ont pu, abolissant toute considération d'humanité, humilier, exploiter, torturer les masses de vaincus réduits en esclavage ou les révoltés de l'intérieur. La dureté de la répression répondant dans les provinces soumises à la crainte de voir ébranler la domination de Rome. Et les échos critiques sont rares des condamnations de captifs aux combats et aux bêtes de l'amphithéâtre comme célébration symbolique de la toute puissance de l'Urbs.

12/2013

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Archéologie

Lateres plumbei hispani. Production et commerce du plomb hispanique à l’époque romaine (IIe siècle av. J.-C. – Ier siècle apr. J.-C.)

Ce catalogue épigraphique des lingots de plomb hispaniques, avec 130 notices détaillées, présente la somme des connaissances accumulées au cours des trente dernières années sur la production et la diffusion d'un métal omniprésent à l'époque romaine. Grande région minière, l'Hispanie romaine a été la principale exportatrice de plomb en Méditerranée entre le IIe siècle avant J. -C. et le Ier siècle après J. -C. Les nombreux lingots provenant en particulier d'épaves sous-marines sont porteurs d'une riche épigraphie qui intéresse tant le domaine de la production que celui de la commercialisation du métal. Pour la première fois, cette documentation est réunie dans un ouvrage et abondamment commentée, croisant sources littéraires, épigraphiques, archéologiques et archéométriques.

10/2023

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Histoire ancienne

Produire et travailler le fer. Les ateliers de l'est du Bassin parisien du Ve siècle av. J.-C. au Xe siècle apr. J.-C.

Croisant des études archéologiques et des analyses archéométriques, cette synthèse présente le poids de l'économie du fer dans l'est du Bassin parisien, du premier âge du Fer au premier Moyen Age. Les apports de cette recherche concernent les mutations technologiques dans le système de production d'objets en fer. L'attention portée à la part du recyclage dans la production modifie quelque peu les discours antérieurs sur les essais de quantification des types d'objets forgés (outils, armes, parures...). Au-delà, le lien entre le statut des sites fouillés (exploitation agricole, hameau rural, site fortifié, grosse agglomération) et le type d'activité de forge qui y a été exercée a permis de distinguer le contrôle politique de la production de certains objets. Et enfin, revenant sur des idées reçues, les auteurs se sont attachés à discerner, dans une perspective historique, les circuits de diffusion de ces objets de fer.

06/2019

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Rome

Histoire des guerres romaines. Milieu du VIIIe siècle av. J.-C - 410 ap J.-C.

L'histoire de Rome est inséparable de ses guerres. De 509 à 338 av. J.-C., la cité mena un "struggle for life". Puis, elle s'empara, de 338 av. J.-C. à 106 ap. J.-C., de tout le bassin méditerranéen, et elle finit par contrôler un domaine immense. En 406-410 ap. J.-C., elle le perdit. Ce livre présente les guerres que Rome a gagnées grâce à un outil militaire exceptionnel, et celles qui ont été perdues. Il montre la supériorité des techniques de combat, de l'armement, de l'organisation et d'un art du commandement sans faille, qui s'est peu à peu éteinte au sein d'un empire confronté à de nouveaux ennemis. En étudiant les sources, les textes, l'épigraphie et les dernières découvertes de l'archéologie, Yann Le Bohec exhume des batailles inconnues et des guerres oubliées, et fait le vivant récit d'une milice de paysans qui a fini par dominer le monde.

03/2021

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Religion

THEOLOGIENS ET MYSTIQUES AU MOYEN AGE. La Poétique de Dieu, Vème-XVème siècles

Mille ans de littérature européenne, dans la seule langue commune, le latin, tel est le gigantesque massif dont ce livre veut donner l'idée, sans frontières ni barrières culturelles. Ce qu'a eu de plus beau la pensée médiévale, c'est sa réflexion sur Dieu, sur l'absolu, sur l'infini, telle que l'ont menée théologiens et mystiques à la suite de Saint Augustin. Elle conduira à Pascal. Passant de l'enseignement chrétien à la poétique du Saint-Esprit, de la beauté de l'amour aux divisions de la philosophie, de la rhétorique à la poésie religieuse, de la sagesse au nom de Dieu, de la douleur à la joie, à travers Anselme, Boèce, Bonaventure, Thomas d'Aquin, Maître Eckhart, les hymmes les plus célèbres, tel le Veni Creator, ce recueil d'extraits, qui est aussi un commentaire, un essai, une histoire, apporte l'essence de la sagesse médiévale.

07/1998

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Histoire ancienne

La vie religieuse dans le monde grec du Vème au IIIème siècle avant notre ère

Traduction, suivie de commentaires, de quatre-vingt-six documents épigraphiques, relatifs à la vie religieuse dans les cités grecques du monde égéen entre les Ve et IIIe siècles avant J-C. Ces documents s'adressent principalement aux étudiants préparant les concours de l'enseignement et qui, par méconnaissance des langues anciennes, n'ont généralement plus accès à ce type de sources. Les textes ont été, pour la plupart, empruntés à des recueils de "lois sacrées", selon l'appellation que leur donne la tradition savante. Les sujets abordés portent sur les milieux de la vie religieuse et sur les cultes.

01/1992