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Philosophie

Une liaison philosophique. Du thérapeutique entre Descartes et la princesse Elisabeth de Bohême

Cet ouvrage analyse la dimension thérapeutique qui sous-tend l'ensemble de la Correspondance entre Descartes et la princesse Élisabeth, fille aînée du roi déchu Frédéric V de Bohême - aussi surnommé « roi d'un hiver ». Sur fond d'exil aux Pays-Bas, l'un pour se libérer de tout carcan social, l'autre à cause de la guerre de trente ans, Descartes et Élisabeth cherchent ensemble quelles réactions avoir face aux événements traumatiques de l'existence et comment se les approprier en tant que sujets. Descartes met en pratique sa théorie du « contentement », et va jusqu'à dévoiler à la princesse les secrets de son équilibre physique et psychique. Quant à Élisabeth, c'est une femme qui a le courage d'affronter ses symptômes en tâchant de les connaître, d'en comprendre le sens et les enjeux profonds. Sa sensibilité la pousse à une exigence intellectuelle accrue, qu'elle satisfait en partie grâce à sa rencontre avec Descartes à qui elle demande de l'aider à se guérir. Descartes lui permet d'accéder à elle-même, explicitant dans ses lettres non plus la notion de dualisme mais celle d'union de l'âme avec le corps, montrant dans quel registre penser le « vrai homme ».Par leur honnêteté intellectuelle et le lien transférentiel qui s'établit, ils donnent accès à certains mécanismes des passions, abordent la complexité des liens intersubjectifs.Élisabeth va conduire Descartes à élaborer sa théorie des passions en prenant appui sur le vécu ; leur union épistolaire donnera naissance au traité des Passions de l'âme.

11/2012

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Histoire de France

République

" Gérard Rondeau en a eu le premier l'idée. Un photographe garde toujours dans le ventre de son appareil l'atmosphère d'une cour d'école, un détail caché au coeur des dorures de Palais nationaux, une rosette à la boutonnière. J'avais en mémoire, pour ma part, des histoires crues de combats électoraux, des plaidoiries devant les tribunaux de l'Histoire, les drapeaux rouges de plusieurs révolutions. C'est peu dire qu'il y eu confrontation entre nos deux regards. " La République est une anarchie positive " avait écrit Proudhon. C'est bien le mot. Nous avons agité le tout. Mélangé. Confronté. Entrechoqué la photo et le récit pour construire cette République qui nous agace et nous émeut, ce carcan de notre histoire et cette valeur si fragile qu'elle paraît sans cesse menacée. Ce " machin " dont personne ne veut mais auquel tout le monde tient. Notre République a donc des champs de bataille dans la Somme. Un rideau rouge qui s'ouvre et pffft..., un président apparait. Une flopée de courtisans derrière lui, comme un monarque ! Et puis, des récits tragiques ou amusants. Un député battu qui se suicide. Des rituels plein de superstition au coeur de l'Assemblée nationale. Un écolier nez en l'air et des phrases définitives sur les monuments de pierre. Car les hommes y ont laissé la trace de leurs combats glorieux comme de leurs faiblesses. La République n'est donc pas qu'un grand chant lyrique. Elle est aussi anecdotes et clins d'oeil. Images et mots. Petite histoire et grands tableaux " Raphaëlle Bacqué.

10/2011

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Critique littéraire

Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Ce petit volume, sous la direction de Daniel Maximin, comprend les sept articles écrits par Suzanne Césaire pour Tropiques, la revue littéraire la plus importante des Antilles : quatorze numéros publiés à Fort-de-France, entre 1941 et 1945, bravant la censure à l'époque de la Résistance, appelée là-bas la "Dissidence". Sept textes, sur les thèmes de la poésie, du surréalisme, des Antilles et des racines africaines, qui manifestent avec force l'entrée des cultures antillaises dans la modernité politique et littéraire, la rupture brutale et ironique avec le carcan des traditions doudouistes des écrits coloniaux, et l'ouverture à tous les vents artistiques des Amériques, d'Europe et d'Afrique. En 1941, André Breton, en route vers New York, fait une escale d'un mois en Martinique, où il se lie d'amitié avec Aimé et Suzanne Césaire. La seconde partie de ce recueil se fait l'écho de ces rencontres (auxquelles participent également Lévi-Strauss, Pierre Mabille, André Masson, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, l'épouse peintre de Breton), fructueuses et marquantes pour chacun : on y trouvera un texte-hommage d'André Breton à Suzanne, des extraits de Martinique, charmeuse de serpents d'André Breton qui dialogue avec André Masson, un texte de René Ménil. Enfin, figurent quelques poèmes d'Aimé Césaire inspirés par Suzanne, et un texte, écrit pour ce recueil, de leur fille Ina Césaire, écrivain et ethnologue, évoquant avec émotion la figure de sa mère. L'ensemble est présenté et mis en perspective par Daniel Maximin.

09/2015

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Littérature française

Le Monoplan du Pape. Roman politique en vers libres

De Filippo Tommaso Marinetti, la postérité a surtout retenu les anathèmes iconoclastes contre les musées, les bibliothèques et le carcan mortifère du passé. Le geste destructeur futuriste, acte de naissance des avant-gardes artistiques du XXe siècle, trouve sa forme la plus véhémente dans l'appel à la guerre contre l'Autriche, martelé depuis les premiers manifestes de 1909. Publié en 1912 et jamais réédité depuis, Le Monoplan du Pape est de cette veine nationaliste et belliciste et il y va fort, il brûle les mains. Un pilote d'avion (Marinetti lui-même), mandaté par son père l'Etna, file vers Rome, capture le Saint Pontife, le suspend à son monoplan et prêche sa guerre dans le ciel d'Italie avant de s'inviter à la grande boucherie de la bataille moderne. Ecrit directement en français, Le Monoplan du Pape est, selon son auteur, un "roman politique en vers libres". Dans le dossier infiniment débattu des rapports du futurisme avec le fascisme, il serait une accablante pièce à charge s'il n'était avant toute chose un grand poème expérimental sur la destruction, condition de toute vie et de tout devenir futuriste. Tout prend feu dans Le Monoplan du Pape, mais surtout le vers libre et la poésie symboliste que Marinetti consacre pour la dernière fois, avant de passer quelques mois plus tard au mot-librisme. Or, énorme surprise, il lui en coûte. Qui pouvait croire que sous le contempteur du sentimentalisme se cachait en fait un amant de la Lune ?

11/2017

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Droit

Ethique et famille. Actes du 24e Colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 15 & 16 juin 2017

La question de la famille suscite des sentiments contradictoires : cellule naturelle, base de la société pour les uns, carcan étouffant pour d'autres ; cellule élémentaire de consommation, voire de production, pour les économistes, élément central du code civil, pour les juristes, avec les questions du mariage et de la filiation. La littérature montre la famille aussi bien comme lieu par excellence de l'amour humain, dans le couple et entre générations, que comme lieu d'enfermement, voire de haine ou d'aliénation. La famille évolue, passant d'une conception élargie à la famille nucléaire, voire monoparentale. La notion même de famille et de mariage change, suscitant des débats passionnés, notamment à propos du "mariage pour tous". Le thème de la famille doit être abordé dans une optique pluridisciplinaire, car la littérature, le droit, l'économie, la théologie, la regardent sous des angles différents. Mais, tout en faisant appel à chacune de ces disciplines, cet ouvrage a une profonde unité : c'est sous l'angle de l'éthique que la famille est ici analysée. Cet ouvrage reprend le compte rendu du 24e colloque d'éthique économique, organisé par le Centre d'éthique économique de la Faculté de droit (Aix-Marseille Université), qui s'est tenu à Aix-en-Provence les 15 et 16 juin 2017. Ce colloque a été l'occasion de faire dialoguer, dans une optique pluridisciplinaire, non seulement les économistes et les juristes, mais aussi les théologiens et les littéraires, car toutes les disciplines accordent une grande importance à la famille.

06/2018

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Corées

La Corée du Sud en 100 questions. La tyrannie de l'excellence

Pourquoi la colonisation nippone est-elle un traumatisme pour les Coréens ? Le confucianisme est-il la clé de compréhension de la société ? Qu'est-ce que la révolution des Bougies ? L'école est-elle l'antichambre de l'enfer coréen ? Quel est le secret du génie coréen pour l'innovation ? Quelles relations la Corée du Sud entretient-elle avec la Chine ? La Corée est partout ! La K-Pop et les dramas envahissent nos écrans, le coréen est "la" langue à apprendre... la vague du Hallyu, le soft power du "Pays du Matin clair" , a submergé le monde, telle une magistrale revanche sur un passé d'invisibilité et de souffrance. Car en un siècle, le pays a connu la colonisation japonaise, la partition avec le Nord, la guerre puis la dictature. Mais la démocratie l'a emporté à la fin des années 1980 : la Corée s'est réinventée et se hisse désormais au dixième rang mondial. Pourtant, la Corée du Sud souffre de ce miracle économique, obtenu à marche forcée : évolution sociale et ouverture trop soudaines, carcan du confucianisme et corruption toujours galopante. Sa jeunesse créative, immergée dans le virtuel, est en quête de sens dans ce pays sclérosé par les obligations sociales. La Corée est un monde de paradoxes qui s'impose comme un modèle de réussite mais avec une démographie et un moral en berne aggravé par un taux de suicides record. Pour comprendre ce pays si singulier, voici 100 clés, toutes passionnantes, puisées dans un passé qui,

04/2022

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Développement personnel

Réveillez-vous, femmes divines

Réveillez-vous, femmes divines. Vous qui êtes unique en cette terre, orchidée d'une beauté sans pareille, il est temps que vous vous réveilliez à votre divinité. Au fond de vous, vous le savez bien, personne ne vous ressemble vraiment, personne n'a votre histoire, et pourtant vous n'avez pas pleinement conscience de votre unicité, de ce qui fait de vous une femme exceptionnelle qui a, comme toute autre femme, sa place dans le monde. Véronique de La Cochetière, nourrie de sa longue expérience de sage-femme et de praticienne en ostéopathie intrapelvienne, va vous ouvrir les portes de votre temple sacré : votre corps. Ignoré si facilement, trop souvent gouverné par votre tête, carcan psychologique du fruit de votre histoire, de votre éducation, des règles transmises par la société, ce corps qui ne peut accueillir que le plus beau va révéler votre féminitude, cet art d'être femme aujourd'hui. Faire la paix avec vos parents en acceptant de ne pas porter le poids transgénérationnel, ne pas surinvestir la compréhension de leurs actions, faire preuve d'humilité et de gratitude, faire la paix avec vos monstres, toutes ces personnes malveillantes qui ont attenté à votre vie et à votre bien-être par des violences physiques ou psychologiques, être en phase avec vous-même sont autant de chemins que l'auteure vous invite à découvrir grâce à des rituels et à un travail corporel basé sur plusieurs outils psychosomatiques. Reconnectée à votre essence divine, vous cheminerez sur cette terre mère en citoyenne du monde, fière de votre pouvoir de transmission et de cette force d'amour et de paix.

09/2019

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Littérature étrangère

Toutes ces vies jamais vécues

Mychkine, paysagiste indien de renom, coule une retraite paisible dans sa maison natale. Mais sa quiétude se voit troublée par un colis inattendu en provenance du Canada : des lettres envoyées par sa mère, Gayatri, à une ancienne voisine. Elles ont été écrites entre juillet 1937 — moment où Gayatri est partie pour Bali, abandonnant les siens, dont son fils de neuf ans — et octobre 1941, date à laquelle cette correspondance s'interrompt mystérieusement. A l'époque, tout le voisinage, prompt à s'enflammer, a accusé la jeune femme d'avoir quitté son mari pour un Anglais. L'homme en question était en fait un peintre allemand, Walter Spies, résidant à Bali, de passage en Inde. Quand il est reparti, Gayatri l'a suivi, guidée non par l'amour mais par le désir éperdu de briser son carcan d'épouse et de mère pour retrouver sa liberté d'artiste. Marquant ainsi au fer rouge, dans la mémoire de son fils, ce jour terrible où elle a choisi de le laisser. A mesure qu'il découvre les raisons profondes du départ de sa mère et des épisodes insoupçonnés de sa vie balinaise, Mychkine revisite ses propres souvenirs et se risque à réinterpréter le drame familial. Un drame qu'il passe aussi au prisme de l'histoire nationale et internationale : mobilisation pour l'indépendance de l'Inde, montée du nazisme, implication des Indes britanniques et néerlandaises dans la Seconde Guerre mondiale. Tressant, avec une délicatesse toute poétique, convulsions historiques et déchirements intimes, l'auteur retrace, à travers le regard aimant d'un fils meurtri, la trajectoire heurtée d'une femme libre.

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Sciences politiques

Pensée et politique dans le monde arabe. Contextes historiques et problématiques, XIXe-XXIe siècle

Cet ouvrage expose les multiples facettes de la pensée politique arabe depuis le XIXe siècle, inscrite dans la richesse d'une culture trop méconnue. Avec ce vaste panorama, vivant et érudit, Georges Corm atteste la vitalité de cette pensée et des grandes controverses qui l'ont traversée. Il montre que ses acteurs, loin d'être fi gés dans le carcan théologicopolitique décrit par certains récits canoniques sur les Arabes et l'islam, ont souvent exprimé une pensée critique forte, sur les plans religieux et philosophique, anthropologique et politique. Inscrivant l'œuvre de ces penseurs dans le maelström des bouleversements géopolitiques et socioéconomiques ayant marqué le monde arabe depuis deux siècles, il explique comment les puissantes hégémonies externes, militaires, académiques et médiatiques ont contribué à marginaliser la pensée critique arabe. Cela a facilité l'installation hégémonique de la pensée islamiste, instrumentalisée par certains régimes arabes comme par leurs protecteurs occidentaux. En retraçant finement les avatars successifs du nationalisme arabe moderniste, confronté à partir des années 1950 au double défi de la création de l'État d'Israël et de la manne pétrolière, Georges Corm donne les clés pour comprendre les révoltes libertaires arabes de 2011, ainsi que les contre-révolutions et interventions externes qui les ont suivies. Un guide précieux pour se familiariser avec la complexité de la pensée arabe, exposée ici de façon claire et exhaustive. Un guide d'autant plus utile que le retour à la paix dans la région dépend largement de la reconnaissance de la puissante dynamique de cette pensée à la fois critique et profane, loin de l'image politico-religieuse sclérosée qui en est souvent donnée.

04/2015

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Economie

Mondialisation. La France à contre-emploi

Enfin, un tabou se brise. Il est maintenant admis que les délocalisations à répétition ont entraîné la France sur la pente d'une désindustrialisation catastrophique. En effet, la mondialisation, loin d'être comme ailleurs un " accélérateur de croissance ", agit en France comme une pompe aspirant des emplois de plus en plus qualifiés vers les pays émergents et refoulant dans les rayons de nos hypermarchés des produits toujours moins chers. Tout cela sous l'œil bienveillant des pouvoirs publics, qui refusent de comprendre que le consommateur est aussi un salarié et que, en cassant les prix, la grande distribution casse aussi des emplois. Oui, la France, où les banques prêtent plus facilement pour consommer que pour investir et produire, est aujourd'hui à contre-emploi dans tous les sens du terme. Et non, la mondialisation n'est pas " une chance pour la France "... Sauf, nous dit Jean Arthuis dans ce livre décapant, si un président déterminé à inverser la spirale infernale rompt avec la politique " virtuelle " faite d'hypocrisie et de pieux mensonges, conditionne l'accès à notre marché à des contreparties véritables et brise le carcan administratif et fiscal dans lequel un Etat devenu parasitaire enserre nos entreprises, les acculant, toujours plus nombreuses, à la délocalisation... ou à la faillite. Sauf si l'Europe entend enfin exister politiquement et assumer les prérogatives que ses membres lui ont confiées. Un coup de sang argumenté et documenté, à la veille d'échéances cruciales pour le pays, par un homme politique atypique, connu pour sa pugnacité et son franc-parler, qui ne se résout pas au déclin économique de son pays.

02/2007

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Architectes

By Agnès Emery / Par Agnès Emery

ARGUMENTAIRE Le fil conducteur choisi par Agnès Emery pour illustrer sa longue épopée artistique dans un livre est celui de l'ivresse des couleurs pour réenchanter les lieux de vie, dans un style en équilibre fragile entre baroque et austérité. Sa gamme de couleurs est inspirée par les paysages et les voyages, mais aussi par la peinture explorée dans les musées et les livres. Les carrelages et le mobilier qu'elle dessine, édite et diffuse, ont une identité forte, les imperfections apportées par une production artisanale créant surprise et poésie. Les six ouvrages, regroupés dans un étui, sont déclinés selon ses couleurs emblématiques. Ils témoignent, en plus de 600 pages illustrées par ses propres photographies, des nombreuses propositions qu'elle imagine pour présenter son travail. Ils nous livrent des images insolites qui invitent à l'inattendu, si rare et si nécessaire. Les textes, écrits pour certains à différents moments de l'aventure, évoquent les idées qui sous-tendent son travail, ou les lieux qui l'ont inspiré. L'AUTEURE Diplômée d'architecture en 1971, Agnès Emery, se sentant trop à l'étroit dans le carcan du style moderniste, choisit de se diriger vers la rénovation de bâtiments. Mais elle ne trouve pas sur le marché les matériaux qui lui conviennent pour ses chantiers, elle décide alors de les créer et ensuite de les vendre. Elle propose ses créations dans une première boutique ouverte à Bruxelles en 1993. Suivront celle de Paris et un petit show-room à Londres hébergé par Retrouvius. En outre, un site internet très exhaustif présente ses produits et lui permet de s'ouvrir à une clientèle plus internationale.

10/2021

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Histoire internationale

Violences et évènements au Tchad

Cet ouvrage se veut une description assez détaillée des situations politiques au Tchad et des conséquences d'une mauvaise gestion de ce pays due à l'incapacité des dirigeants de pouvoir se dégager du carcan ethnique et de transcender les querelles partisanes. Une telle situation a conduit à d'énormes pertes en vies humaines et a même failli aboutir à l'anéantissement de l'Etat : les mouvements politico-militaires et les tendances ont entretenu, durant des décennies, des guerres fratricides avec implication des pays voisins et des grandes puissances et ont entraîné des violations massives des droits humains. L'avènement le plus marquant, négativement, fut celui du régime de Hissein Habré avec la création d'une Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), une terrible machine à tuer qui, en huit ans de règne, fit plus de 40 000 victimes et plus de 200 000 veuves, orphelins, handicapés et personnes privées de leurs biens. Et l'événement le plus décisif, salutaire, fut la chute de ce régime qui constituait la pire des dictatures qu'ait connue notre continent. Le rôle des organisations des droits de l'homme, nationales et internationales, aux côtés des associations des victimes (plus particulièrement l'appui de Human Rights Watch) fut déterminant pour que la justice et le droit prévalent sur la cruauté, la terreur et le mépris. Le Tchad a alors commencé à respirer un air de liberté et de démocratie et a cru pouvoir entamer son développement lorsque la crise économique qui vient de le frapper a provoqué par la même occasion une crise sociale que nous espérons passagère.

06/2017

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Sciences historiques

L'Orient-Express véhicule des fantasmes

Cette étude originale porte sur la construction idéologique de la modernité sous l'angle ferroviaire, elle montre comment la création et le développement de l'Orient-Express a bouleversé notre façon de voir le monde à la fin du XIXe siècle, l'aiguillant vers des représentations qui sont encore en partie les nôtres aujourd'hui. En franchissant les frontières, le train a rapproché l'Orient des Français. L'Orient-Express, singulière entreprise moderne trans-européenne, permit les premiers contacts entre Occident et Orient et encouragea, certes pour une minorité de nantis, sinon la connaissance du continent et de ses habitants, du moins sa première perception et la constitution des premiers lieux communs. En outre, cette entreprise industrielle titanesque exacerba les clivages de classes, à travers une presse populiste qui ne manqua pas de stigmatiser le luxe, le lucre et l'oisiveté d'une bourgeoisie corrompue, dont l'Orient-Express aurait été l'outil des turpitudes. Et l'intérêt, essentiel, de cet ouvrage, est de montrer comment, autour de ce train, se forgent alors les représentations de la bonne société sur les femmes. A l'époque, en effet, s'amorce en Occident un mouvement d'émancipation, certes encore timide en France, qui permet à certaines femmes de se libérer du carcan du mariage, du père et de l'Eglise ; l'Orient-Express est perçu comme un instrument de cette libération, et celles qui voyagent seules comme des dévergondées. En contrepoint de l'image d'une Lilith occidentale, réellement mais encore partiellement débarrassée des hommes, se forge un autre fantasme, celui d'une femme orientale soumise, voilée, prête à réaliser tous les désirs masculins.

10/2013

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Romance et érotique LGBT

Fish & Chips. L'Intégrale

Fish & Chips, les trois tomes de la série so british enfin en intégrale Ils sont anglais, tantôt grognons, tantôt lumineux, mais ils ont tous une chose en commun : la vie n'a pas été tendre avec eux. Alors quand l'amour les percute au détour d'une station de métro, d'une déclaration fiscale ou d'un vieux manoir, il ne faut pas s'attendre à ce que nos héros le reconnaissent au premier regard. Pour Buster, le chef cuistot, rien n'est simple depuis l'accident qui lui a coûté ses jambes. Heureusement pour lui, rien n'arrête Nuts, le rugbyman aux yeux chocolat chaud, pas même son caractère de cochon et ses manières de porc-épic. Buster et sa solitude n'ont qu'à bien se tenir ! Et puis, il y a Nick, l'ex de Buster, dont le cerveau ne cesse de se prendre les pieds dans ses propres contradictions. Ainsi, rien ne le prédisposait à craquer pour son comptable, Nath, discret et terriblement normal. Et si, pour une fois, ses méninges et son coeur trouvaient à s'entendre ? La trentaine n'a pas dissuadé Dave de porter talons, maquillage et mini shorts. Bien au contraire, pour la première fois de sa vie, il est libre de suivre ses envies. C'est pourquoi, lorsqu'un Milord bien sous tous rapports (ou presque) débarque dans son existence, même pour ses beaux yeux, Dave hésite à se frotter au carcan rigide de la bonne société anglaise. Mais, au jeu des concessions, ce n'est pas toujours celui auquel on pense qui a le plus à perdre. Ou à gagner... #romance #sobritsh #intégrale #MM #LGBT #romcom

11/2023

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Philosophie

LA PENSEE UNIQUE. Le vrai procès

L'heure de la pensée unique a-t-elle sonné en France ? Pourquoi en effet, tant de nos contemporains se sentent-ils méconnus, méprisés, voire exclus ? Pourquoi sont-ils aussi nombreux à ne plus oser s'exprimer ? Pourquoi ce rejet aussi massif du politiquement correct ? Cette situation est paradoxale. On peut tout dire, tout écrire en France ; on peut débattre de tout, critiquer, contester, interpeller. Jamais sans doute on n'a vu fleurir autant de lieux d'échanges, de tribunes. Mais pour écouter qui, pour parler de quoi ? Un sentiment profond se dégage aujourd'hui de la société : la parole n'est pas vraiment libre, elle est accaparée par quelques voix, l'expression est confisquée par une poignée de maîtres penseurs. Le citoyen, si compétent soit-il, ne peut réellement se faire entendre ni réellement savoir ce qui se passe d'important. A l'évidence, un fossé se creuse chaque jour davantage entre les principaux médias et l'opinion, qui laisse redouter le pire. Comment en est-on arrivé là ? Des esprits libres, des hommes et des femmes de conviction dressent ici un constat lucide dans leur domaine d'activité. Quelle que soit leur famille de pensée, de droite, de gauche ou d'ailleurs, ils expliquent et démontrent le phénomène qui conduit la pensée unique à se substituer au véritable débat démocratique. Ces hommes et ces femmes n'ont pas forcément le même regard sur la pensée unique. Certains même récusent l'expression. Mais tous refusent de se laisser confiner dans un nouveau conformisme qui stérilise l'imagination, fige la pensée et risque d'enfermer l'avenir dans un carcan totalitaire. Leur témoignage est un plaidoyer en faveur du pluralisme dans la société française. Une mission d'urgence.

10/1998

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Droit

La condition politique

Il n'y a pas plus difficile à penser que la chose politique. Son évidence nous trompe. Quelle est sa place au juste dans le fonctionnement de nos sociétés ? Nous vivons à cet égard sur une illusion que la prophétie marxiste du dépérissement de l'Etat n'a fait que porter à ses dernières conséquences. La société est destinée à se suffire à elle-même en se débarrassant du carcan du politique. Le marxisme est mort en tant que théorie révolutionnaire, mais sa prophétie est en train de gagner dans les esprits. Ne nous répète-t-on pas tous les jours qu'à l'heure de la mondialisation et de l'économie sans rivages les Etats-nations ont fait leur temps et sont voués, sinon à la disparition, du moins à la marginalisation ? La post-modernité se veut post-politique. A l'opposé de ce nouveau sens commun, ce livre plaide l'idée que le politique continue d'être ce qu'il a toujours été : ce qui tient les sociétés ensemble. Il l'a été, simplement, selon des manières et par des voies très différentes. Ce sont ces configurations fondamentales qu'explorent les études réunies ici, du refoulement initial du politique par le religieux jusqu'à ses transformations modernes et ultramodernes sous l'effet de l'orientation vers l'avenir et de la dynamique de la société et de l'histoire. La mesure de cette diversité permet de mieux apprécier le rôle caché qu'il remplit aujourd'hui. L'éclipse du politique est au cœur de la désorientation actuelle des démocraties. Elles n'en sortiront pas sans se délivrer de la chimère de son dépassement. Ce dont nous avons le plus besoin pour nous orienter au milieu de ce désarroi, c'est une intelligence renouvelée de notre condition politique.

11/2005

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Ecrits sur l'art

La fabrique de l'homme nouveau. De l'avant-garde à l'art totalitaire

Comment est-on passé d'une révolution artistique, culturelle et politique opérée par l'avant-garde européenne à un art totalitaire qui a conduit à une fabrique de l'homme nouveau des régimes fascistes, nazis et staliniens ? L'avant-garde a conduit à une révolution du regard qui a émancipé la peinture et la sculpture du carcan académique qui avait enseveli la beauté dans les musées. Ce sont les intensités fugitives, éphémères, singulières, et périssables qui sont célébrées. La tentation nihiliste qui traversait les différents mouvements d'avant-garde fut d'abord un immense cri de colère et de révolte contre la bourgeoisie qui avait figé le regard, éteint toute créativité par le conformisme de la pensée. Contre la raison, ce sont les forces intuitives, poétiques de la langue et de l'écriture, de l'inconscient mais aussi de la folie de l'érotisme et de la mort qui sont explorées. L'art est l'affaire de tous. Il est le principe d'une connaissance de soi. Les religions séculières ont formé le nouvel horizon politique. Mussolini est l'apôtre d'une religion de la patrie. Hitler "Christ führer", fondateur d'une nouvelle Weltanschauung. Et Staline, "jardinier du bonheur planétaire", est l'artiste suprême. L'art nazi fut un national esthétisme qui avait assigné le regard à des représentations sculpturales grandioses, des parades militaires, une architecture mégalomaniaque. La dialectique stalinienne de la révolution déclarait le dépérissement indistinct de la gestation. Rien qui n'ait commencé qui ne soit déjà mort. Plus les temps étaient difficiles, plus on s'approchait de la victoire finale. Plus la famine et la terreur décimaient la population, plus les tableaux débordaient de victuailles. Il faut rêver, disait Lénine. Rêver à la construction d'un homme nouveau. Rêver d'un monde nouveau. Rêver du rêveur, de Staline, qui maintient le rêveur dans son rêve.

02/2021

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Romance et érotique LGBT

Tomber amoureux de son colocataire

Tomber amoureux de son colocataire et meilleur ami ? Facile ! Micah : Après une carrière dans le foot, j'ai fini par prendre ma retraite avec une jambe foutue et un syndrome post-traumatique à la clé. Sans le sou et sans nulle part où aller, j'ai dû me résoudre à louer une chambre pas chère il y a un an de cela. Mais Sam, mon nouveau colocataire, n'est pas seulement l'homme parfait, c'est aussi devenu mon meilleur ami et peut-être même plus. Le souci ? Même si mes sentiments étaient réciproques, je suis incapable d'être le petit ami que Sam mérite. Sam : Je n'aurais jamais dû tomber amoureux d'un homme comme Micah. Il est beau, à tous niveaux, même s'il ne s'en rend pas compte. L'aimer est encore plus difficile qu'un amour à sens unique : il ne voit en lui que l'épave qu'il était il y a un an. Et même si je meurs d'envie de lui venir en aide, je ne suis qu'un geek incapable de l'aider à surmonter sa dépression. Tomber amoureux de son colocataire est une histoire de seconde chance. Parfois, seul un nouveau départ peut nous permettre de guérir et, peut-être, de trouver l'amour. #Colocataires-to-lovers #MM --- "Garrett Leigh est très certainement mon auteure préférée. Tout ce qu'elle écrit me touche profondément, comme si elle savait à quel point je suis sensible aux personnages brisés, anéantis, qui parviennent toutefois à trouver leur et ils vécurent heureux ". Melissa - Goodreads "Emouvant et d'une grande beauté. J'ai énormément apprécié le côté réaliste, criant de vérité de ce roman. Les troubles mentaux y sont abordés sans oeillères, mis à nu face à un carcan social conformiste et méconnaissant". Tame - Goodreads

08/2021

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Histoire des mentalités

Des femmes qui ont inventé notre temps

Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie ! Voyage historique et militant. Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie. En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde. Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté. Evoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise. Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Eléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...

06/2022

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Religion

Dictionnaire amoureux de la foi. 70 mots pièges du langage catholique

Faire un dictionnaire amoureux de la Bretagne, c'est parler avec amour de la Bretagne, sans omettre bien sûr le mauvais temps qui y règne parfois. Cet ouvrage voudrait être un dictionnaire amoureux de la foi évangélique. Cette foi m'aide à vivre. Pas seulement moi sans doute, sinon cela ne vaudrait pas la peine d'en parler. Elle m'aide à vivre, pourvu que je me libère de la religiosité. C'est essentiellement une confiance. La confiance que m'inspire Jésus, cet homme exceptionnel de l'histoire qui, justement, s'est libéré d'un carcan religieux en faisant sa joie, qu'il trouvait en lui-même comme lui venant d'ailleurs, communiquée par Celui qu'il appelait son Père. Ce que je sais de cet homme, je l'ai reçu, mais je l'ai reçu avec des mots pipés, des mots-piégés, ceux de l'église catholique, institution millénaire dont tout aujourd'hui, ou presque, est à revoir, à refonder dans son langage comme dans ses pratiques, à part les services qu'elle rend à la société, qu'il ne faut pas méconnaitre. Certes cette foi, cette confiance, ce qu'elle implique et que j'ai conscience de n'en vivre qu'imparfaitement, il me reste à en explorer bien des virtualités. Ce livre est un premier résultat. Derrière les pièges du langage religieux, je cherche à retrouver l'élan des paroles d'origine et des gestes qui ont inauguré, il y a 2 000 ans, une voie d'humanité inédite et qui garde toutes ses promesses aujourd'hui. C'est ce à quoi je m'attache, c'est ma foi, ce qui m'anime et dont je souhaite débattre.

07/2020

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Littérature française

Au nom des pères, au nom des fils

A soixante-deux ans, j'allais enfin pouvoir commencer à vivre et à être libre - Alléluia ! - Enfin libérée de ce rôle à jouer, du carcan qui m'opprimait depuis ma naissance. Enfin, je comprenais le sens du mot "espoir" . J'avais tenté de gagner cette libération en dix-huit ans de psychanalyse, mais c'est une rupture qui me l'offrit : celle d'avec un homme destructeur, abuseur, que je chassai de ma vie. Tous les stigmates du passé et la lourde mission de "réparage" que j'avais endossée, contre ma volonté, allaient s'évanouir avec lui. Celle qui se devait de réussir là où les autres avaient échoué, celle qui devait rester forte quand les autres montraient leurs faiblesses, celle qui devait réparer les torts qu'elle n'avait pas commis, celle qui devait demander pardon d'être venue au monde et de ne pas être née "fils" , celle qui n'avait jamais pu faire vivre la petite fille en socquettes blanches qui dormait au fond d'elle allait enfin, après avoir rempli toutes ses missions, pouvoir la faire naître. Mais ce rêve fut une fois de plus brisé par un événement indésirable et financier, ultime coup bas, fatalité qui me rappela à mon sentiment d'inexistence. Mais forte, je me reconstruis et essaie de vivre dans l'instant pour me battre contre l'absurdité de la vie. Le bonheur n'est jamais pour demain, il est là, il faut le saisir et le vivre. J'aimerais aussi dire à chacun que la seule mission est de vivre dans la pleine jouissance de la vie et de ne pas se faire imposer, voire de s'imposer à soi-même des missions pour mériter d'exister.

07/2022

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Religion

Mystiques et vagabonds en islam. Portraits de trois soufis qalandar

Ne t'avait-Il pas trouvé orphelin et t'a assuré le logis ? Ne t'avait-II pas trouvé errant et t'a guidé ? Ne t'avait-Il pas trouvé pauvre et t'a enrichi ? Ce que le Coran formule, des mystiques musulmans l'ont incarné : si la condition humaine est orpheline, errante et misérable, alors le mystique sera sans logis, ni guide, ni biens. Sa quête de transcendance ne connaîtra aucune des entraves du monde. C'en est fini de la famille, du carcan social, des ambitions des uns, des opinions des autres ; fini des tâches utiles, des rituels ou des livres abscons ; fini du confort et du cours de la vie. Il faut sans arrêt partir. Tel est l'esprit de ce courant radical de la mystique musulmane appelé Qalandariyya. Privilégiant la biographie sur la description théorique, ce livre raconte en détail les voyages initiatiques de trois soufis qalandar sur les routes de la grande Asie centrale. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la région, creuset de multiples traditions religieuses, voit renaître la pratique de l'errance et du vagabondage spirituels. Une partie de l'élite lettrée quitte les sentiers battus de la foi pour redécouvrir la spiritualité des déserts et des steppes. Parmi elle, trois jeunes hommes, nommés Mashrab, Zalîlî et Nidâ'î, se font poètes mendiants pour narrer leurs aventures. A partir de ces récits de voyage, traduits ici pour la première fois dans une langue occidentale, nous suivrons leurs itinéraires, des portes de la Chine jusqu'à Samarcande, La Mecque à l'horizon, en tâchant d'écouter ce qu'ils ont à nous dire sur le monde et sur les sociétés. A travers leur regard parfois halluciné, c'est une époque qui se révèle. L'ordre médiéval s'éteint définitivement, laissant place à une modernité pleine de promesse et d'inquiétude.

11/2010

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Poésie

La poésie à l'âge baroque (1598-1660)

Pendant trop longtemps, le XVIIe siècle a passé pour celui du classicisme, défini comme le règne de l'ordre et de l'harmonie. C'était oublier qu'il a été traversé de bout en bout par un contre-courant privilégiant l'exubérance et l'asymétrie. Ce contrepoint, le baroque, ce sont les historiens d'art qui ont su le reconnaître, bien avant les littéraires. Pourtant, aucune époque de la littérature française n'a été plus riche en poètes que celle de Henri IV et de Louis XIII. Cette anthologie rassemble plus d'une centaine d'auteurs, d'inspiration très diverse. Si la religion tient encore une place certaine dans beaucoup de ces poèmes, d'autres sont d'inspiration franchement libertine. Libertinage de la pensée autant que des mœurs, leur trait commun étant l'irrévérence et le refus de l'autorité quelle qu'elle soit. Quant à l'antiquité gréco-latine, elle est certes omniprésente encore, la mythologie constituant un inépuisable réservoir d'images et de sujets ; mais la modernité de la vie quotidienne ne cesse de faire irruption dans ce monde poétique souvent plus comique que sublime, les sentiments personnels faisant éclater le carcan des conventions. Les romantiques ne s'y sont pas trompés, qui, les premiers, ont redécouvert ceux que Gautier appelait les grotesques : c'est à l'âge baroque que le poète commence à dire " je ". Ainsi, d'Agrippa d'Aubigné à La Fontaine, de la fin des guerres de Religion et de l'avènement de Henri IV jusqu'au début du règne personnel de Louis XIV, le lecteur découvrira, en suivant les différentes générations de poètes qui se succèdent, tout le foisonnement des vers signés par Théophile de Viau, Saint-Amant, Bensserade, Maynard, Honoré d'Urfé, Mathurin Régnier, Racan, Malherbe et beaucoup d'autres. Robert Kopp.

04/2005

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 39, Septembre 2004 : D'une Cacanie l'autre

La zoologie enseigne que la sommation d'individus diminués peut parfaitement donner un total génial. (Robert Musil, L'Homme sans qualités) Le " couple " formé par Ulrich et Arnheim est plus complémentaire qu'antithétique : ils sont les deux faces d'une même monnaie, celle dont la valeur repose sur l'inaction et l'action, la passivité et l'activité réunies par une même passion de l'analyse et de la critique. Arnheim a prophétisé " la fusion de l'Ame et de l'Économie ". (Michel Host) Aucun des lieux où Musil fait évoluer ses héros ne semble le fruit du hasard : en étudiant de plus près la topographie du roman, je me rends compte que chacun d'eux constitue une partie intégrante de la vie subie, ou décidée, par Ulrich, Agathe, Clarisse, Walter ou Diotime. (Béatrice Commengé) L'Autriche-Hongrie est un Empire de comédie qui ne subsiste que grâce à un effort permanent d'autopersuasion de ses habitants. [...] L'Autriche-Hongrie (à la façon de la France post-gaullienne de la fin du siècle) se contente de survivre à sa propre disparition. (Jean Levi) Le roman est précisément le genre littéraire qui peut renverser les barrières de la fausse respectabilité, de la pudeur imposée et du carcan d'une pseudo-langue idoine et de l'" historiquement correct ". (Denis Wetterwald) On peut préférer à tout, chez Milan Kundera, l'auteur de L'Immortalité, cette tentative pour rendre au roman non seulement sa qualité, mais aussi ce qui lui a été dérobé, la figure d'un homme (encore) unique. (Pascal Dethurens) Le capitalisme consommationniste n'a pas besoin d'adultes, il hait les adultes, trop incontrôlables, trop libres-penseurs, trop divers, il lui faut une humanité de treize ans d'âge mental maxi. (Dominique Noguez)

09/2004

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Economie

Nous, on peut ! Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la BCE, face au FMI...

On connaît tous la rengaine de l'impuissance : "Dans une économie mondialisée, le gouvernement d'un seul pays ne peut plus faire grand-chose pour contrer le pouvoir de l'argent et des marchés. Ne songez donc pas à faire payer les riches, à mater les spéculateurs ou à présenter la facture des crises aux vrais responsables ! Ce n'est plus possible, et les peuples doivent accepter la régression sociale nécessaire pour payer la crise à la place des banquiers et des rentiers qui l'ont provoquée ! C'est ignoble, mais c'est ainsi : on ne peut pas faire autrement ! " Eh bien, Nous, on peut !, comme l'explique ce bref précis d'économie politique à l'usage du simple citoyen. "Nous", c'est-à-dire l'autre gauche incarnée ici par le secrétaire national à l'économie du Parti de gauche et par le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui préface l'ouvrage. Avec le talent pédagogique qui fait le succès permanent de ses livres d'économie, Jacques Généreux montre que la mondialisation néolibérale n'est pas une fatalité : c'est un processus politique entièrement commandé par des gouvernements nationaux qui font en réalité ce qu'ils veulent. Il explique comment un gouvernement déterminé peut se débarrasser des spéculateurs, reprendre le contrôle de la finance, surmonter la crise de la dette publique, s'affranchir du carcan imposé par les traités européens, sans même sortir de l'Union européenne ou de l'euro. "Donnez-nous une semaine, un mois peut-être, et, en voyant ce que, nous, on peut faire, tous les Européens sauront aussitôt que le seul et unique obstacle à une autre politique... c'est leur gouvernement".

09/2011

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Littérature érotique et sentim

A la conquête de sa liberté

Le roman-événement de la duchesse d'York Londres, 1865 Dans un mariage, les sentiments n'ont pas leur place. De cela, lady Margaret a bien conscience. Pourtant, alors que ses fiançailles sont sur le point d'être annoncées, la jeune noble s'enfuit. Malgré la volonté de son père, le duc de Buccleuch, elle ne peut se résoudre à se marier à lord Rufus, un homme impassible et froid qui l'insupporte. Suite à cette dérobade, que sa famille juge comme un affront, lady Margaret est mise à l'écart. La jeune femme au tempérament rebelle et spontané décide alors de partirà la découverte d'elle-même. Car, depuis qu'elle est libérée de ses obligations, elle ne souhaite qu'une chose : se défaire du carcan de la société qui ne lui laisse aucune place en tant que femme. De son Ecosse natale aux Etats-Unis, lady Margaret va arpenter le monde à la conquête de sa liberté. Traduit de l'anglais par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion A propos de l'autrice Ex-femme du prince Andrew, duc de York, et ex-belle-fille de la reine Elizabeth II, Sarah Ferguson est duchesse d'York. Autrice de mémoires et de livres pour enfants, elle est aussi productrice de documentaires et de films historiques sur la période victorienne. En parallèle, elle oeuvre au sein de l'organisation à but non lucratif Children in Crisis, qui vient en aide aux enfants et femmes du tiers-monde. Mère de deux filles, les princesses Beatrice et Eugenie, Sarah Ferguson vit à Windsor avec neuf Norfolk Terrier turbulents. A la conquête de sa liberté a été co-écrit avec Marguerite Kaye, autrice de cinquante romances historiques.

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Littérature française

Rien seul

"C'est bien de cela qu'il s'agit, de faire vivant." "Cédric est encore un tout jeune homme mais il véhicule toutes les défaites transmises par des générations de perdants, toutes les humiliations qu'il a partagées avec son père quand trop de fatigue et d'abrutissement l'empêchaient de se tenir debout dans le regard de ses enfants. Cédric a hérité d'une force dénuée d'enthousiasme, une force tout juste bonne à supporter un homme et à le faire obéir aux lois diverses de l'exploitation." Jeune homme timide qui essaie de vivre dans un monde bruyant, il s'est enfui d'un carcan familial en ruine. Essaie de construire à partir de rien, de ses manques. Sans savoir. Un parcours qui le conduit à la rue, sur ce front passif de la guerre sociale où le climat peut se faire fraternel, mais où les combats sont souvent perdus d'avance. C'est dans la nature, près d'un esprit solitaire, que Cédric trouvera un certain calme, un début de réconciliation avec son passé, avec le monde. Un monde qui semble se laisser aller au pire… Une fable certes pessimiste, située ici dans un cadre effrayant, mais où se dessine un chemin pour la vie, quand la douleur est investie, puis dépassée. A propos de Comédie du suicide, Bernard Bretonnière écrivait dans Encres de Loire : "Honnêteté, à coup sûr : éthique, littéraire, intellectuelle. Est-ce si commun ?" Et à propos du style de Jean-Claude Leroy : "Un style souverain [qui] fait gagner l'alchimie permettant à toute littérature digne de ce nom de transmuer en or le plomb noir de ce que l'on appellera, pour dire vite, la mélancolie." Ces remarques valent pour Rien seul. Avec ce premier roman, Jean-Claude Leroy réalise comme une quintessence de ses livres précédents.

01/2017

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Compositeurs

Bartok, Bela

Compositeur et pianiste hongrois, Béla Bartók (1881-1945) naît dans le Banat austro-hongrois (aujourd'hui en Roumanie) au sein d'une famille d'enseignants. Il débute sur un tambour, puis compose dès ses 9 ans, alors que sa mère, devenue veuve, s'est installée à Nagyszollos (aujourd'hui en Ukraine), avant d'habiter l'actuelle Bratislava (Slovaquie). Il part ensuite se former à Budapest, notamment avec Kodaly qui l'initie au folklore hongrois et l'oriente vers l'ethnographie. Il compose pour l'Opéra Le Château de Barbe-Bleue et les ballets Le Prince de bois et Le Mandarin merveilleux. Marié une première fois en 1909 avec la très jeune Márta Ziegler (16 ans et avec qui a deux enfants), il divorce en 1923 pour épouser Ditta Pásztory (âgée de 20 ans) avec qui il a un fils, Péter. En désaccord avec l'idéologie nazie, il s'exile en 1940 aux Etats-Unis d'Amérique mais refuse d'y donner des cours de composition. Ses dernières Åuvres flamboyantes sont instrumentales. Une leucémie l'emporte en 1945, le privant d'un retour en Hongrie libérée, où il avait été élu député. D'abord inhumé à New York, ses restes seront finalement transférés à Budapest en 1988. Défenseur de la musique populaire et du nationalisme, Bartók s'est imposé comme ambassadeur de la culture hongroise, au même titre que ses prédécesseurs Liszt et Kodaly. Mais chez lui, la musique se libère du carcan tonal "classique" et se caractérise par un sens aigu du rythme. Outre sa musique de chambre, ses nombreuses pièces pour piano, ses Åuvres chorales et ses divers concertos, ses Danses populaires roumaines (1917), sa Musique pour cordes, percussion et célesta (1936) et son Concerto pour orchestre (1943) restent fréquemment programmés en concert.

03/2023

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Ouvrages généraux

Le rôle social de l'Officier

" Aux officiers de demain, dites que, s'ils ont placé leur idéal dans une carrière de guerres et d'aventures, ce n'est pas chez nous qu'il faut poursuivre ; ils ne l'y trouveront plus : arrachez-leur cette illusion avant les déceptions tardives. Mais donnez-leur cette conception féconde du rôle moderne de l'officier devenu l'éducateur de la nation entière. " Ainsi s'exprime Lyautey dans le célèbre article paru en 1891 dans la Revue des Deux Mondes. Aussitôt connues, ces pages obtiennent un écho considérable. Les principes d'action présentés sont toujours d'actualité. L'essai de Lyautey se situe dans le registre psychologique et moral de la préparation du soldat et futur combattant, en s'attachant à la dimension pédagogique de l'instruction, au rôle des cadres en vue d'augmenter la valeur de la troupe. Le principe général étant de dégager la finalité pour tous afin d'améliorer le rendement par l'adhésion raisonnée des cadres et des recrues. L'armée peut assurer pour la nation, dépassant même lors du temps de paix, la seule mission de préparation à la guerre, un rôle plus général et plus humain, celui d'une école de formation pour le pays tout entier. Pour Lyautey, c'est la finalité qui doit subordonner les moyens aux buts. Il faut élever les âmes, former les caractères, éduquer les hommes, être plus un manieur d'hommes qu'un meneur d'hommes, tendre la main aux hommes et capter, susciter leur confiance. Dans tous les domaines il faut avoir des méthodes rationnelles et souples, garder le sens de l'action et être animé par le sens du devoir social. Dans son introduction, Alain Larcan revient sur les circonstances de la publication de ce texte, sur le contexte politique et sur le retentissement important qu'il provoqua en son temps.

01/2023

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Théâtre

Molière aux éclats. Le rire de Molière et la joie

"L'allégresse du coeur s'augmente à la répandre", lit-on dans L'Ecole des femmes. Tel est peut-être le mot d'ordre qui inspire en profondeur l'oeuvre de Molière. Son rire éclate et porte la joie. Il éclate dans les deux sens du terme. Eclater, c'est d'abord exploser, jaillir, se répandre, mais c'est aussi briller, irradier, resplendir. Ce rire fait éclater les dogmatismes et les despotismes, en même temps qu'il éclate d'énergie et de santé. Molière demande avant tout, pour ses pièces, de "continuels éclats de rire". Ces éclats s'accompagnent de joie, d'une dilatation du corps et de l'esprit. La joie du rire moliéresque, vivifiée par l'éros des jeunes gens et la gaieté inventive des valets et des servantes, oppose l'ouverture, la confiance et la légèreté à l'enfermement, à la pesanteur et à la sclérose. Elle disloque le carcan des conventions sociales quand elles se grippent et deviennent synonymes de tristesse et de paralysie, quand elles servent les intérêts de vieux pères égoïstes ou de pervers qui intriguent avec hypocrisie. Elle a besoin d'excès et d'hyperbole, car elle est une ivresse dionysiaque qui exalte et se propage de manière contagieuse. Voilà sans doute des évidences ! Mais nous nous sommes efforcé de ne jamais les perdre de vue. Notre approche, essentiellement psychologique et anthropologique, n'est ni érudite ni historique. Elle est plutôt existentielle. A partir de notre expérience actuelle du rire et de l'oeuvre moliéresque, il s'agit de mettre en évidence leur caractère tonique et transgressif, d'échapper à une conception trop moralisante ou satirique, bref d'appréhender la dynamique du rire lorsqu'il nous rend plus heureux.

07/2018