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Maboul Kitchen

Extraits

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Sociologie

Le voleur de guerres. Les combats d'un grand reporter

"Reporter de guerre" : que sait-on vraiment de cette profession ? Au-delà d'un visage que l'on aperçoit, sur fond de conflit au Kosovo, le soir au journal de vingt heures ou d'une voix entendue depuis l'Afghanistan à la radio, c'est une vie hors du commun que choisissent une poignée de journalistes. Kaboul, Sarajevo, Belgrade, Beyrouth... En traversant avec lui différents théâtres d'opération et en vivant à ses côtés les situations tragiques et comiques qu'il doit affronter, l'auteur nous montre comment le risque et le danger influencent et affectent, bien au-delà du champ de bataille, l'existence de celle ou celui qui décide de rejoindre cette " confrérie nomade ". Faire l'amour, se nourrir, composer avec sa peur, échapper à la censure, à l'arrestation, aux embuscades et aux bombes, choisir le bon interprète, jouer avec les écoutes téléphoniques, flamber son argent dans les boîtes de nuit des grandes capitales... Entre considérations pratiques et récit d'une expérience riche et unique, ce livre nous entraîne sur tous les points chauds de la planète, en nous faisant passer de l'autre côté de l'écran ou du micro, nous invitant à partager les émotions, les doutes et les moments de bonheur de ces aventuriers modernes.

04/2003

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Littérature étrangère

Lettres à Mina

Trente lettres d'une romancière vietnamienne à une amie afghane perdue de vue depuis leurs études en URSS. Ecrites depuis Pigalle, cette correspondance raconte une étrange enquête, une histoire d'amour, la Russie de la Perestroïka, le Vietnam socialiste, Kaboul en guerre, Paris et l'Europe en crise migratoire... Un roman fort de Thûan, traductrice en vietnamien de Houellebecq. - Un roman fort et intimiste de l'écrivaine vietnamienne Thûan, autrice majeure au Vietnam (le 5e traduit en français, Prix english PEN translates Award 2020 et traductrice en vietnamien de Houellebecq et Sartre. - Une forme orginale de correspondance dans un seul sens qui retrace toutes les grandes crises de la fin du XXe et du début du XXIe siècle au travers de l'amitié entre deux étrangères - Le 18e titre de la collection Littérature vietnamienne contemoparaine dirigée par la professeure à l'INALCO Doan Cam Thi. - Une traduction pleine de finesse de Yves Bouillé qui a le soutien du CNL L'autrice a obtenu plusieurs prix pour ses précédents livres (Prix Union des écrivains du Vietnam en 2008, bourse du CNL en 2013...). Celui-ci est défendu à l'international par l'agence littéraire Astier-Pécher. Elle vient de recevoir pour un précédent roman le English PEN Translates Award (2020).

09/2020

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Littérature française

La femme qui s'est éveillée

En 2011, Solène Chalvon-Fioriti a vingt-quatre ans et découvre le métier de journaliste en Afghanistan. Lors d'un reportage à la faculté de droit de Kaboul, elle tombe sur un avortement qui dérape dans les toilettes de l'université, manoeuvré par un groupe de jeunes étudiantes. La scène est irréelle en terre afghane, rigide et conservatrice. Elle va sceller la rencontre avec la Pill Force, réseau clandestin féministe qui distribue des pilules abortives partout dans le pays. Au centre de ce groupe et de ce récit il y a la meneuse, la puissante et caustique Layle, avec qui l'autrice se lie d'amitié et qui sera, sept ans plus tard, assassinée par son frère. A travers l'histoire de ces militantes qui se sont "éveillées" , elle fait revivre, jusqu'aux dernières évacuations cet été, dix années d'un Afghanistan démocratique, entre promesses non tenues, désenchantement et violence endémique. Solène Chalvon-Fioriti nous embarque dans un voyage intime autant que politique au coeur d'un pays déchiré. Son écriture sait nous faire voir et comprendre la dureté des vies qu'elle a côtoyées quand son regard, lucidement tendre, parvient, lui, à rendre vivant ce "gang de filles" dont les longs et improbables road-trips tempèrent, par leur cocasserie, la tragédie quotidienne.

03/2022

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Histoire de l'art

Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

A la fin des années 1970, le loft new-yorkais de l'artiste Arleen Schloss fut un lieu d'expression hors normes. Elle y accueillit concerts ou expositions, lors des soirées Wednesdays at A's. Présentés dans l'ouvrage, les flyers qui annonçaient l'événement racontent au plus près ce que furent ces rencontres, jusqu'aux prémices de nouvelles pratiques artistiques. Les flyers égrènent une longue liste hétéroclite d'artistes plus ou moins connus du mythique underground new-yorkais. Au 330 Broome Street, on croise ainsi (liste non exhaustive) : Glenn Branca, Alan Vega, Kim Gordon et Thurston Moore avant qu'ils ne montent Sonic Youth, Richard McGuire, John Zorn, Liquid Liquid, Jean-Michel Basquiat (19 ans en pyjamas) et son complice Al Diaz, mais aussi Ai Weiwei... Cette tribu improbable, post-punk, post-rock, post-jazz, ne se réclamant d'aucune wave (" No wave "), expérimente chez Arleen Schloss toutes sortes de bricolages : concerts de guitares électriques et murs acoustiques, performances, sampling, hacking, poésie sonore... Traces fragiles et éphémères d'événements non enregistrés, les flyers sont aussi des spécimens exceptionnels de graphisme, emblématiques du Xerox art, cet art de la dégradation du motif détournant l'usage de la photocopieuse. A la périphérie de SoHo, au moment où les légendaires La Factory, The Kitchen ou CBGB entrent en voie de patrimonialisation, les Wednesdays at A's sont animés par une radicalité et une exigence festive, drôle et mélancolique. La réponse de Arleen Schloss au courrier du BMI (équivalent de la Sacem) le dit (couverture du livre) : A's est un laboratoire et n'entre dans aucune catégorie. Trente ans plus tard, Baptiste Brévart et Guillaume Ettlinger ont rencontré Arleen Schloss à l'occasion d'un voyage à New York en 2011. Performeuse se situant elle-même dans la tradition de Fluxus et aux avant-gardes des arts numériques, elle les a invités à entamer un travail archéologique sur cette mémoire évanescente. Ils ont rassemblé un grand nombre de documents, de témoignages et d'informations exceptionnels et absolument inédits. Avec la précieuse contribution de Pauline Chevalier et Guillaume Loizillon, ils retracent ainsi une histoire des arts parallèle du légendaire underground new-yorkais.

10/2021

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Thrillers

Wall Street à genoux

Après avoir passé deux ans en Afghanistan, Tom Kelcey est revenu vivre à Brooklyn et travailler à Manhattan. Il vit maintenant sa vie de trader, telle qu'il l'a toujours rêvée. Son job, c'est de faire gagner de l'argent à son patron, Jason Dalmore, et de passer des heures à analyser des chiffres et des graphiques pour trouver le coup du siècle. Sauf que rien ne se passera comme il l'avait prévu. Ce qui devait se résumer à une simple transaction boursière gagnante va se transformer en une lutte pour leur survie. Car en découvrant des opérations suspectes, Tom provoque des réactions inattendues et réveille des gens sans scrupules aux méthodes radicales. Sa vie ainsi que celle de son ami et mentor Bill Callahan vont s'en trouver bouleversées. Les deux hommes vont devoir prendre tous les risques et utiliser toutes les ressources à leur disposition pour découvrir qui se cache derrière ce complot et éviter le chaos et la faillite de Wall Street. Tom va devoir se replonger dans un passé qu'il pensait avoir laissé définitivement derrière lui en quittant Kaboul, s'il veut avoir une chance de se construire un avenir. De New York à Seattle, Tom Kelcey et Bill Callahan nous emmènent dans une aventure sans précédent où s'entremêlent haute-finance, fonds spéculatifs, délits d'initiés et manipulations.

07/2021

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Récits de voyage

L'usage du monde. Genève, juin 1953, Khyber Pass, décembre 1954

A l'été 1953, un jeune homme de vingt-quatre ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit, d'histoire médiévale puis de droit, à bord de sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus longs en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie, via l'Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde. Il est accompagné de son ami Thierry Vernet, qui documentera l'expédition en dessins et croquis. Ces six mois de voyage à travers les Balkans, l'Anatolie, l'Iran puis l'Afghanistan donneront naissance à l'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature dite de voyage", L'Usage du monde, qui ne sera publié que dix ans plus tard et à compte d'auteur la première fois avant de devenir un classique. Par son écriture serrée, économe de ses effets et ne jouant pas à la "littérature", Nicolas Bouvier a réussi à atteindre ce à quoi peu sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande tradition de la découverte et de l'émerveillement, en même temps qu'une réflexion éthique et morale sur une manière d'être au monde parmi ses contemporains, sous toutes les latitudes.

03/2014

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Littérature anglo-saxonne

Là où brillent les étoiles

Je porte en moi un monde disparu. J'ai besoin du passé pour avoir une chance de construire l'avenir. Kaboul, 1978. Sitara mène une vie heureuse avec sa famille au palais. Son père est le bras droit du président Daoud. Un soir, elle quitte sa chambre sur la pointe des pieds pour regarder les étoiles. Cette nuit-là, c'est le coup d'Etat ; aucun des siens n'y survivra. Si elle a la vie sauve, c'est grâce aux étoiles et à un soldat qui l'aide à sortir du palais. Mais l'orpheline de dix ans n'est en sécurité nulle part dans ce pays qui a changé de visage en une seule nuit. Sitara est confiée aux soins de deux Américaines qui sont prêtes à tout pour lui permettre de trouver refuge aux Etats-Unis. Là où elle aura une vie meilleure. Jusqu'au jour où le passé revient frapper à sa porte. Sitara comprend alors qu'elle doit faire toute la lumière sur la nuit où sa vie a basculé, sans quoi la nuit n'en finira jamais. " Absolument fascinant ! " New York Post " Un roman aussi passionnant qu'émouvant. " Booklist " Un vibrant hommage à la famille et à la civilisation - ces structures collectives qu'on devrait chérir tant qu'il en est encore temps. " BookPage " Incontournable ! " Marie Claire

10/2021

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Géopolitique

L'inquiétante République islamique du Pakistan

En 2020, la République islamique du Pakistan achevait l'année sur une série de notes inquiétantes. Dans la foulée de déclarations du président français dénonçant les dérives de l'islamisme et leur traduction terroriste dans l'Hexagone, une mobilisation islamiste hostile à la France, à sa conception de la liberté d'expression, poussa une foule enfiévrée à manifester dans les grandes villes pakistanaises. Au printemps 2021, ces radicaux se mobilisèrent à nouveau demandant l'expulsion de l'ambassadeur de France. A l'automne, dans un contexte géopolitique changeant avec le retour au pouvoir des talibans à Kaboul et de crispation avec New Delhi, le chef de gouvernement pakistanais, depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, interpellait le gouvernement indien dans des termes confondants d'excès. On peut s'interroger alors sur le court-moyen terme de cet Etat à la fois nucléaire et en développement, sur la viabilité de sa matrice, si fragile depuis l'indépendance de l'été 1947 et trois décennies passées sous la férule des militaires. Par quel miracle l'édifice demeure-t-il debout ? Cette République islamique aux 226 millions d'habitants présente-t-elle un risque, une menace, pour la sécurité régionale et internationale de demain ? Un ouvrage pour comprendre le Pakistan et les menaces de déstabilisation accrue dans cette région du monde.

12/2021

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Histoire internationale

L'Afghanistan est-il un narco-Etat ?

Alors que le retrait des troupes occidentales d'Afghanistan s'accélère, cet ouvrage revient sur une problématique trop souvent masquée par l'image d'un pays en guerre, celle de la drogue. Car en 2013, le territoire afghan reste encore et toujours le premier producteur mondial d'opium. Conséquence directe de toutes ces décennies de guerre civile, de violence et d'instabilité politique, l'argent de la drogue est également un des facteurs permettant d'expliquer la résistance des insurgés à laquelle ont été confrontées les troupes de la coalition. L'omniprésence du fléau de la drogue qui concerne maintenant tous les pans de la société afghane invite à s'interroger quant à l'attitude de l'Etat. Dans quelle mesure l'Etat central de Kaboul est-il concerné par la problématique de la drogue ? En est-il un acteur direct ou au contraire, une simple victime ? C'est à toutes ces questions que se propose de répondre cette analyse qui manie les dimensions historique, géopolitique, économique, sociologique et sanitaire. Ainsi, cette étude se donne notamment pour vocation d'éclairer le lecteur sur une question dont les prolongements dépassent largement le cadre des frontières nationales. Aujourd'hui, par ses conséquences, la drogue afghane est bel et bien un enjeu de sécurité régionale et même de sécurité internationale.

06/2013

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BD tout public

Shrimpy et Paul

Compilées en album en 2003 et traduites intégralement en français pour la première fois ici, les aventures de Shrimpy et Paul entraînent le lecteur au coeur d'un univers improbable qui semble avoir été imaginé par un Max Fleischer sous acide et des frères Warner virés mabouls. Shrimpy et Paul, Laurel et Hardy déjantés et dotés d'une sexualité hasardeuse, affrontent avec une imperturbable placidité les situations les plus grotesques ; tandis que des tours géantes poussent à l'intérieur de leur salon, l'un perd ses tétons chéris pendant que l'autre accouche par les genoux. Sous ses apparences cartoonesques, l'oeuvre de Marc Bell plonge ses racines dans le cubisme, la culture populaire américaine, la Bible ou le hard rock, et introduit dans la bande dessinée la technique du cut-up chère à William Burroughs. Glanant les rogatons de la société de consommation, Marc Bell construit avec ces matériaux de récupération, figurines de Star Wars, vieux numéros de Mad Magazine et briques de Lego un univers surréaliste et loufoque. Ce monde fourmillant, complexe, absurde mais toujours logique, évoque les paysages inexplicables de Herriman. Peuplant le monde de créatures anthropomorphes et caoutchouteuses empruntant leur nom à la junk-food ou aux gadgeteries, Marc Bell transforme la vie quotidienne en une aventure rocambolesque et hilarante, pleine de bruit et de non-sens.

01/2010

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Biographies

Céline à rebours. Biographie

De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste. Une biographie de référence mise à jour Finira-t-on jamais de prendre parti " pour ou contre " Céline ? Celui qu'André Gide appelait le " maboul " s'en est plutôt bien sorti, mais au prix d'une notoriété de Diogène infréquentable, d'imprécateur furieux et de dangereux affabulateur. On en oublierait presque l'écrivain, qui n'a pas d'équivalent, et le style, sans lequel il n'y aurait pas de scandale. Sa noirceur est si dense qu'on n'y distingue plus l'humoriste. Seul demeure l'épouvantail de Meudon, grimaçant à la postérité. Le Céline d'Emile Brami n'est pas un " autre " Céline. Ce n'est ni un essai, ni un plaidoyer, ni un portrait à charge, ni une biographie. C'est Céline tel qu'en lui-même, raconté par ceux qui l'ont connu, par ses romans, ses pamphlets, ses lettres, ses lecteurs. Le " célinien " averti y trouvera un regard neuf, soutenu par une documentation originale ; l'amateur découvrira un être infiniment complexe, individualiste forcené, fantasque, contesté, avec ses passions immenses et ses nombreuses faiblesses. De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares ou inédits, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux : Dr Destouches et Mr Céline, ange et démon de notre littérature. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en outre en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste de la première heure. 1re édition : Céline. Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple (Ecriture, 2003)

04/2023

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Espionnage

Sur l'échiquier du Grand Jeu. Agents secrets et aventuriers (XIXe-XXIe siècles)

Dès le XIXe siècle, l'Empire britannique et l'Empire russe s'affrontent pour établir leur zone d'influence respective en Perse, en Afghanistan et en Asie centrale. Pendant plus de deux siècles, ce "Grand Jeu" connaît de multiples reconfigurations impliquant de nombreux acteurs, grandes puissances comme agents secrets ou aventuriers. Avec pour toile de fond la passe de Khyber et les sommets de l'Himalaya, Taline Ter Minassian suit la trace de personnages pour le moins singuliers. Improvisateurs sur le terrain ou dûment mandatés, les agents des puissances britannique, russe, américaine ou autre sont les jouets d'une sorte de fatalité. Leurs aventures comportent toujours une dimension tragique. Meurtres, trahisons, abandons... Si l'espion du Grand Jeu n'est jamais double, il arrive qu'il s'affranchisse de sa puissance tutélaire ou qu'il soit délaissé par elle. Entre espionnage et géostratégie, ce livre ambitieux dépeint les acteurs et explore les théâtres d'action du Grand Jeu, avec, au centre de l'échiquier, l'Afghanistan, ce "cimetière des empires" . Sommaire : Le Grand Jeu : mythe et réalités - William Moorcroft, précurseur solitaire - Kaboul, nid d'espions - Kipling, agent du Grand Jeu ? - De la Grande Guerre à la guerre froide : la démultiplication des petits jeux - La partition de l'Inde : un drame à l'ombre du Grand Jeu - Fin de parti(e) dans l'AfPak - Epilogue Taline Ter Minassian est professeure d'histoire de la Russie et du Caucase a l'Institut national des langues et civilisations orientales.

09/2023

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Essais

Architecture Studio en liberté. L'agence-époque

" Agence-époque " , Architecture Studio a grandi avec son temps, depuis sa fondation en 1973, en exprimant toujours les grands moments des périodes qu'elle a traversées, qu'ils soient empreints d'espoir ou signes de préoccupation. Les années soixante-dix, l'effervescence du militantisme, le mouvement Mars 76 et la création du syndicat de l'architecture, le contre-concours des Halles, l'élaboration de logements sociaux avec la participation des habitants... Viennent ensuite les années Mitterrand, l'Institut du monde arabe et les grands projets issus de la décentralisation. Dix ans plus tard, le Parlement européen de Strasbourg annonce une mondialisation qui passera d'abord par la Chine et l'Asie avant d'atteindre le continent africain. L'ouverture d'une maison commune à Venise en 2010 ainsi que le scénario et le plan d'une ville verte pour le nouveau centre de Kaboul en Afghanistan marquent le point culminant de cette époque. Les scènes et les géographies s'y emboitent : d'abord Paris, sa région, puis la France, l'Europe, le monde enfin. Attentive aux cultures traversées et au diapason des époques, porteuse et portée par elles, Architecture Studio met en forme des programmes et des imaginaires variés. Fondateurs de l'agence, Martin Robain, Jean-François Bonne et Rodo Tisnado, ont voulu ce livre pour transmettre un passé qui nous traverse. Mieux connaître notre histoire dans l'histoire nous rendra toujours un peu plus talentueux.

10/2023

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Histoire internationale

Désastres afghans. Carnets de route, 1963-2014

Décembre 1979 : les troupes soviétiques entrent en Afghanistan, d'où elles ne se retireront qu'en 1989, au terme d'une décennie de guérilla. Septembre 1996 : les talibans prennent Kaboul et instaurent un régime islamique. Octobre 2001 : intervention américaine et internationale à la suite des attentats de septembre. Un état de guerre de plus de trente ans, avec son lot de destructions et de séquelles humaines et sociales. Ethnologue au musée de l'Homme, Bernard Dupaigne arpente l'Afghanistan depuis plus de cinquante ans. Il a connu le pays avant l'occupation soviétique, pendant et après. Il a vu les talibans de près. Il a suivi la guerre des Américains et celle des Français. Et il a tenu des carnets de voyage. Il y raconte, au jour le jour, ses rencontres et les aventures, souvent cocasses, parfois dramatiques, qui lui sont arrivées. Au-delà des anecdotes qui permettent de saisir sur le vif les réalités afghanes, ce témoignage exceptionnel apporte une terrible leçon. Des milliards de dollars déversés sur l'Afghanistan depuis des décennies, des immenses efforts consentis, il ne reste rien : ni industries ni ressources. L'agriculture n'a pas progressé. L'insécurité est partout, la corruption omniprésente, comme le commerce de l'opium. Les jeunes n'ont pas d'avenir et ne rêvent que de s'exiler. Cette relation des multiples visages d'un désastre est aussi la chronique d'un échec de la «communauté internationale» que ses responsables de toute nature gagneraient à méditer.

10/2015

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Histoire de la population

L’histoire de l’esclavage et de la traite négrière. 10 nouvelles approches

L'histoire de l'esclavage et de la traite négrière n'est pas uniquement celle des Noirs ; elle nous concerne tous. Elle n'appartient pas qu'au passé puisqu'elle imprègne notre présent. Elle a façonné la souffrance d'un peuple, mais aussi mis en place des mécanismes sociaux, politiques et économiques qui perdurent. Cette histoire parle de domination, d'impérialisme, mais également de la façon dont des hommes et des femmes ont, au quotidien, transcendé l'oppression en se révoltant, en témoignant, en imaginant. Dans ces pages, d'éminents spécialistes, historiens ou politiques, font surgir de l'ombre des vérités méconnues sur l'esclavage et la traite négrière. Ont contribué à cet ouvrage : António de Almeida Mendes, Jean-Marc Ayrault, Pascal Blanchard, Myriam Cottias, Doudou Diène, Réjane Ereau, Fanny Glissant, Aline Helg, Maboula Soumahoro, Françoise Vergès, ainsi que les rédacteurs de dailleursetdici. news. Sommaire1. La traite transatlantique repose-t-elle sur une idéologie racialiste ? 2. Résistances des victimes3. La lutte contre l'esclavage : le rôle des femmes4. Résistances des Européens5. La traite négrière a-t-elle favorisé le développement économique de l'Europe ? 6. Nantes, Bordeaux, La Rochelle : l'héritage des grands ports négriers français7. Comment l'esclavagisme et le colonialisme se sont-ils superposés dans l'histoire ? 8. L'esclavage et la traite négrière, à l'origine du discours sur la "race" 9. Alexandre Dumas, petit-fils d'esclave10. Faut-il décoloniser l'histoire pour comprendre le monde ?

05/2021

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Afghanistan

Adieu Tagab. Gendarmes en Afghanistan, été 2011

Le colonel Arnaud Pellabeuf a effectué trois séjours en Afghanistan. C'est le deuxième qu'il a choisi de raconter ici. En 2011, alors capitaine, il y dirige pendant six mois une unité de gendarmerie mobile chargée de former et d'accompagner la police afghane sur le terrain. Ces hommes en bleu que l'on voit le long de nos routes de campagne se retrouvent projetés au "royaume de l'insolence" durant la période la plus difficile de la guerre en Afghanistan. Avec 26 soldats tués, 2011 est l'année la plus meurtrière pour les forces françaises qui opèrent, à l'est de Kaboul, dans une petite zone formée par la province de Kapisa et le district de Surobi. C'est aussi celle de la mort de Ben Laden. Depuis leur base avancée de Tagab, souvent harcelée par les insurgés, le groupe de soldats va réaliser la première mission de ce type dans l'histoire de la Gendarmerie. Comment instruire les policiers afghans, leur apprendre à faire respecter les règles judiciaires, avoir confiance en eux alors que certains émargent plus ou moins clairement du côté des insurgés et que la guerre fait rage ? C'est cette proximité avec la population tout au long de ces six mois de mission et les leçons qu'en tire l'auteur qui font la richesse de ce livre, au lendemain de la chute brutale de l'Afghanistan et de son retour dans les ténèbres de l'Histoire.

05/2022

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Actualité médiatique internati

13 jours, 13 nuits

"Quand tout a échoué, il faut tenter l'impensable..."Le dimanche 15 août 2021, les talibans entrent dans Kaboul, s'emparent du palais présidentiel et du pouvoir. C'est la fin de l'espoir pour des millions d'Afghans épuisés par quarante années de guerre. Ils sont des milliers à fuir vers l'aéroport, tandis que d'autres tentent leur chance auprès de la dernière mission occidentale restée ouverte, l'ambassade de France. Seuls le commandant Mohamed Bida et dix policiers d'élite assurent encore la sécurité du site. Pris au piège avec 500 personnes à évacuer, alors que les scènes d'apocalypse et de chaos se multiplient dans la capitale, ils redoutent la menace terroriste au sein même des murs de l'ambassade. Mais le temps manque, les plans d'évacuation échouent les uns après les autres et le commandant Bida doit se résoudre à négocier seul avec les talibans et leur branche terroriste. Commencent alors 13 jours et 13 nuits sans sommeil pour ces policiers chevronnés, livrés à eux-mêmes, qui ne peuvent plus compter que sur leur courage et leur intelligence pour sauver ces hommes, ces femmes et ces enfants - les conduire vers la liberté, au péril de leur vie, jusqu'à l'aéroport où les attend une nouvelle mission plus éprouvante encore. Au cours de ces 13 jours et 13 nuits, les policiers, diplomates et militaires de la mission française en Afghanistan ont sauvé 2 834 personnes.

09/2022

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Religion

Bibliothèque du pèlerin

" Marcher et donner du sens à nos pas, voilà ce que nous aimons. Après trois pèlerinages à pied vers Compostelle, Jérusalem et Rome, nous rassemblons ici quelques fleurs cueillies au bord du chemin et au fond de notre bibliothèque. Un pèlerin, même solitaire, ne marche jamais seul. Nous avons toujours le sentiment de prendre part à une aventure collective. Sur la route ou dans les lignes, nous nous savons rejoints, non par des fantômes, mais par une compagnie, des frères aînés. Ces pèlerins nous précèdent par monts et par mots. " Mathilde et Edouard Cortès Mathilde et Edouard Cortès présentent ici une cinquantaine de textes sur le pèlerinage, anciens et contemporains, qui les ont portés dans leur marche ou dans leur foi. Parmi les auteurs : Paule Amblard, Geneviève Duboscq, Gaële de La Brosse, Ignace de Loyola, Bernard Ollivier, Pétrarque, Jean-Christophe Rufin, Alix de Saint-André, Léon Tolstoï, Henri Vincenot... Et une nouvelle inédite d'Edouard Cortès. Ecrivain-voyageur, Edouard a traversé le Caucase à pied, roulé de Paris à Kaboul et de Paris à Saïgon en 2CV. Il partage sa vie entre les voyages, l'écriture et la réalisation de films. Après des études d'histoire et de relations internationales, Mathilde s'engage dans l'action humanitaire. En 2007, leur voyage de noces les mène à pied de Paris à Jérusalem. Trois enfants plus tard, ils repartent en famille vers Rome. Ils ont publié Un chemin de promesses (XO, 2008), En chemin vers Rome (XO, 2013) et L'Esprit du chemin. Compostelle, Rome, Jérusalem (Arthaud, 2014).

10/2015

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Littérature française

Zeina, bacha posh

Née à Kaboul, Zeina n'a que trois ans à la mort de son père. Selon une coutume ancestrale, elle sera une bacha posh, une fille déguisée en garçon, seul moyen de survivre à la honte d'une famille de femmes dans un pays où elles ne peuvent se déplacer qu'accompagnées d'un homme. A la puberté, elle refuse de recouvrer son identité d'origine et s'enfuit. Réfugiée au sein d'une association militant pour le droit des Afghanes, elle va suivre cette ONG à Paris afin de sensibiliser les médias à cette cause. Elle survit misérablement dans la capitale jusqu'à ce que sa route croise celle d'Olivier. Fasciné par sa beauté qu'il devine sous son allure masculine, ce photographe parvient à l'imposer dans le milieu de la mode et en fait sa maîtresse. Egérie des plus grands couturiers, Zeina sillonne le monde tout en multipliant les conquêtes amoureuses. Cependant, en quittant son Afghanistan natal pour rejoindre le monde occidental, la femme moderne et affranchie dont elle est désormais le symbole a-t-elle gagné sa liberté ? Un roman bouleversant qui interroge de façon vertigineuse la quête identitaire et l'émancipation féminine contemporaine. A ce jour, Cécilia Dutter a publié cinq romans dont Lame de fond (Albin Michel, 2012, prix Charles Oulmont de la Fondation de France) et Savannah dream (Albin Michel, 2013) ainsi que de nombreux essais dont Etty Hillesum, une voix dans la nuit (Robert Laffont, 2010) et, récemment, Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté aux éditions du Rocher.

08/2015

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Poches Littérature internation

Le Cricket Club des talibans

Quelques mètres de tissu, lisse, fragile et souple, d'un bleu clair métallique, devinrent notre prison... Je disparus, comme d'un coup de baguette magique. Je n'étais plus Rukhsana avec un nez bien à moi, une bouche, des yeux, un front, un menton, des cheveux, mais un linceul vivant, identique à toutes les autres femmes voilées... «Tu arrives à voir ?» demandai-je à Grand-Mère. Nous nous entraînions à porter nos burquas à la maison. «Oui, mais flou...» Elle trébucha contre un coussin et tomba sur un des divans. Elle se redressa en colère : «Je refuse de me montrer en public avec cette... cette... chose !» En 2000, à Kaboul. Le gouvernement islamique impose sa férule à la population, pratiquement tout est interdit, journaux, distractions, jeux, etc. Mais voilà qu'il annonce vouloir promouvoir le cricket, pour prouver à ses opposants que l'Afghanistan peut aussi être une nation sportive. La meilleure équipe ira se perfectionner au Pakistan - ce que certains voient tout de suite comme une possibilité de s'enfuir. Mais il faut d'abord connaître les règles du cricket et s'entraîner. Bien sûr, c'est strictement interdit aux femmes. Or la jolie Rukhsana a joué autrefois en Inde... Au prix d'incroyables ruses, subterfuges et déguisements, elle va mettre sur pied une équipe composée de son frère et de leurs cousins, tous bien décidés à se libérer du joug des talibans. Y parviendront-ils et que risque-t-il d'arriver à Rukhsana l'intrépide, la rebelle ?

03/2015

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Histoire des Etats-Unis (1776

A perte de mère. Sur les routes atlantiques de l'esclavage

Paru en 2007, A perte de mère est le deuxième livre de Saidiya Hartman. L'écriture est celle, contre-disciplinaire, de la recherche d'archives, de l'analyse, du journal, de la poésie, de l'autobiographie ; confrontée aux trajectoires de déportation d'une rive à l'autre de l'Atlantique, aux vies décimées et bouleversées par la traite négrière esclavagiste. Au fil de l'apprentissage et de la transformation personnelle et politique de Hartman se dessine un futur dans l'expérience présente du passé, ceci par un geste double que l'autrice explique comme "une lutte contre les limites de l'archive pour écrire une histoire culturelle de lae captif·ve, et, en même temps, comme une mise en acte de l'impossibilité de représenter les vies des captif·ves, précisément à travers le processus narratif" . Comment fait-on l'expérience de l'histoire de l'esclavage ? Comment la fait-on déjà, encore ? Comment cette histoire se poursuit-elle ? Ce récit d'un voyage au Ghana par l'historienne suit les traces - matérielles, sociales, relationnelles - de la traite atlantique esclavagiste : architectures, conflits, amitiés. Pour emprunter les mots de Robin Kelley, Hartman est "étrangère à la recherche d'étranger·es" , elle questionne le mode de formation des savoirs, les rapports de pouvoir en jeu dans la constitution de ce qui fait mémoire d'un passé. Le livre est publié dans une traduction de Maboula Soumahoro, également autrice de la préface "A vingt-mille lieues de la mère" , et accompagné de l'article "Vénus en deux actes" , traduit par Emilie Notéris.

09/2023

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Histoire internationale

Quand la France préférait les taliban. Massoud in memoriam

On connaît l'implication des services secrets américains, pakistanais et saoudiens dans la mise en place du régime taliban en Afghanistan. Mais on ignore largement le rôle tenu par la diplomatie française durant ces années où le fondamentalisme régnait à Kaboul. A l'époque, l'ami de la France, ce n'était pas Massoud le modéré, partisan d'une démocratie souveraine et soucieux de l'émancipation des femmes, Massoud, leader charismatique du Front uni, le seul à l'époque à s'opposer aux taliban, mais le Pakistan, qui les avait créés et soutenus. Le Pakistan, quatrième client en armement de la France - armement dont l'essentiel du financement repose sur l'opium afghan qui, sous le régime du mollah Omar et d'Oussama Ben Laden, avait vu sa production décupler - intéressait beaucoup plus certains États occidentaux qui avaient fait le choix d'une politique du chaos propice aux marchés illicites. Qui était le commandant Massoud ? Qui gênait-il ? Et pourquoi l'a-t-on assassiné ? Françoise Causse dresse le portrait de cet homme d'exception à travers sa propre expérience et de nombreux entretiens inédits ; elle s'interroge aussi sur les réseaux de recrutement des djihadistes en Europe, et sur les attentats qui ont ensanglanté New York, Casablanca ou Madrid, tous perpétrés ou téléguidés par des hommes qui avaient fréquenté les camps d'entraînement d'Al-Qaeda en Afghanistan. Ce livre sans concession, nourri de faits et de témoignages précis et porté par une analyse rigoureuse, nous aide à mieux comprendre un moment de l'histoire afghane et de la politique française, qui n'est pas sans de graves conséquences sur les événements actuels.

08/2004

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Récits de voyage

Crinières au vent d'Asie. 7000 Km à cheval à travers la Turquie, l'Irak, l'Iran et l'Afghanistan

" Il a une tête de pur sang arabe vraiment magnifique. Tout en lui respire la vivacité, l'intelligence. L'oreille est dressée, l'œil alerte, le naseau ouvert et, surtout, sa mèche canaille lui barre le front, cette mèche qui accroche le vent, l'espace, et mon rêve... " Ce rêve à la mèche rebelle emporte un homme, un cheval et une mule à travers la Turquie, l'Irak, l'Iran et l'Afghanistan. Un récit plein de souffle, long de 7000 km reliant Istanbul à Kaboul. Une prouesse en 1976, probablement irréalisable de nos jours... Ce nomade des temps modernes nous entraîne dans une fresque authentique, touchante de sensibilité et d'humour. Au-delà des rencontres humaines, du quotidien cheval, de l'aventure, il nous retrace un pan d'Histoire. " Ceux qui sont restés des heures accrochés à une paroi entre ciel et terre, qui ont contemplé le monde sur des corniches étroites transformant au fur et à mesure des relais la muraille en abîme, savent qu'une falaise est un lieu sacré où l'être se trempe au sein des forces vives qui régissent l'univers. À Bamiyan, l'homme a fait de la falaise un temple à la gloire du Bouddhisme. En quels lieux l'âme pouvait-elle mieux s'imprégner des principes d'éternité et d'indestructibilité de la matière, s'abreuver à toutes les vertus, et atteindre ainsi au Nirvana ?.... " Sorti des ruines et des cendres de l'actualité, ce témoignage d'amour fait renaître un passé parsemé de gloire et d'étoiles... Prix du livre d'aventures vécues (1979). Mention d'honneur au prix européen de littérature pour la jeunesse (1980).

11/2004

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Archéologie

La céramique antique et médiévale de Termez et Khaytabad. Regards sur l'Asie centrale du IIIe siècle av. J.-C. au XVIIIe siècle

Les visiteurs et les archéologues lui ont donné bien des noms : Alexandrie de l'Oxus, Tarmita, Thirmidh. Les vestiges de la citadelle de l'ancienne Termez sont aujourd'hui encore visibles de loin en bordure du fleuve Amou-Darya, sur le territoire de la Bactriane antique. Juchée sur un promontoire, la citadelle s'est rapidement développée pour devenir une des capitales de l'Empire kouchan, au coeur même de l'Asie centrale. Cet ouvrage sur la céramique de Termez et de Khaitabad repose sur une trame chronologique très large, du IIIe siècle avant notre ère au XVIIIe siècle. S'appuyant sur les chantiers archéologiques ouverts entre 1993 et 2008 par la MAFOuz (AOROC), l'analyse typologique, élaborée à partir des contextes de fouille, offre une lecture spatiale et chronologique de l'ensemble des corpus. Le livre se veut un outil de référence pour les études céramologiques dans cette région de l'Ouzbékistan. Jean-Baptiste Houal est archéologue, ingénieur de recherche au CNRS au laboratoire AOROC. Il étudie le matériel céramique antique et médiéval en Asie centrale et dans le golfe Persique. 11 a participé aux fouilles de la citadelle de Termes et de la ville de Khaitabad de 1993 à 1998. A partir de 2002 et jusqu'en 2008, il a été chargé d'une partie des fouilles du Tchingiz Tepe (Termes) et de l'analyse du matériel céramique. Entre 2011 et 2015, la Délégation archéologique française en Afghanistan lui a demandé d'étudier, à Kaboul, le matériel céramique provenant de Balkh (Afghanistan). Il a également mené des recherches au Pakistan avant de reprendre, en 2016, l'étude du matériel hellénistique de Failaka, dans le golfe Arabo-Persique.

02/2021

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Littérature française

Aime la guerre !

En 2010, guidée par Kessel et Bouvier, Hanna s'envole vers L'Afghanistan. Kaboul offre mille sujets : corruption et désert institutionnel, trafic, bavures des armées régulières et coups tordus confiés à des sociétés privées. Mais enquêter implique de côtoyer aussi les aventuriers qu'un autre genre d'ambition attire vers les régions du monde sous tension.Or Hanna aime les hommes aux manches retroussées. Qu'ils aient un revolver dans la poche et dorment sur un matelas rempli de billets ne la dérange pas. À compter de sa rencontre avec Robert, ancien mercenaire, et Bastien, ancien agent de renseignement, le séjour d'Hanna prend une autre tournure. Les deux hommes n'entravent en rien son goût extrême pour la vérité, son plaisir diabolique à relever les contradictions. Au contraire, il suffit d'entrer dans leur sillage pour tout voir, tout comprendre, même à leur insu. Mais près d'eux Hanna découvre que son penchant pour les hommes odieux et formidables cache une fascination pour le mode de vie qu'impose un pays en guerre. Quand les pires moments sont aussi les meilleurs. Quand on a l'impression de danser sur un volcan. Alors ne faudra-t-il pas qu'elle s'en détache ? Que l'intelligence l'emporte sur l'instinct ? Ce qu'ils vivent est homérique. Mais elle est la seule à en avoir pleinement conscience et à pouvoir le raconter.Si la passion pour la guerre ne cesse jamais de troubler la narratrice, au moins lui permet-elle d'en révéler toutes les facettes. La guerre et ceux qui la font, l'orchestrent ou en meurent, la guerre dont Paulina Dalmayer décrit l'énergie archaïque avec le raffinement intellectuel de la Mitteleuropa.

08/2013

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Poésie

Feu nomade. Précédé de La marche têtue et de Les couteaux dans le sable et suidi de Cavalier seul et de Saga si lointaine

"Rien que la terre. Toute la terre. Gérard Chaliand est un nomade. Cavalier rapide plutôt que pressé, sans fin il parcourt la steppe ou la savane, la forêt ou le fjord, le cap Vert ou la Terre de Feu, New York ou Bamako, Kaboul ou Buenos Aires. Passion des lieux, des paysages, des villes - de leur beauté et leur diversité. Pourtant, c'est la passion pour la guerre qui l'aura fait le plus souvent bondir aux quatre coins de la planète. Il a la passion des lieux parce qu'il aime ce qu'en a fait l'ouvre des hommes. Mais pour qu'une civilisation édifie, il faut qu'elle ait su être triomphante. Dans la guerre, par la lutte, avec du sang versé. C'est une des lois de ce monde - troublante, cruelle, absolument humaine - que Chaliand nous oblige à regarder lucidement. Il n'a rien de l'homme d'armée, soldat ou capitaine. Il aime en revanche l'odeur de la poudre, le départ des chevaux, les nuits sous la tente, l'art d'attaquer, le tranchant ou l'éclair des armes. Il aime les risques de la guerre parce qu'elle fait vivre intensément le lieu et l'instant. Partout, aujourd'hui autant qu'hier, se déroule un épisode de l'immémoriale aventure faite de batailles pour survivre, de combats contre l'oppression, de conflits pour affirmer un pouvoir. Des parties décisives ne cessent de se jouer entre les hommes et les terres, bouleversant l'histoire, bousculant la géographie, transformant le monde. Luttes sourdes, guerres mal déclarées, brasiers sous la cendre ou violents incendies. De la plus forte, la plus irrévocable des histoires humaines, Gérard Chaliand a voulu être le témoin, en dire le sens, la noblesse, la sauvagerie. [...]" Claude Burgelin.

11/2016

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Disques et K7 Littérature

La Grande Bleue 1980-2020. Musiques imaginaires de la Méditerranée ; Horo ; Tutto va bene !

A l'occasion des 40 ans du groupe musical montpelliérain La Grande Bleue, redécouvrez leurs 3 albums phares réunis en un seul coffret collector CD : Musiques imaginaires de la Méditerranée (1983), Horo (1995) et Tutto va bene ! (1998). Plongez dans cette musique aux racines méditerranéennes, mêlant jazz et musique traditionnelle, musique originale avec des compositions plus traditionnelles aux instruments originaux : Kamaycha, sanza-tortue... Une musique vivante, joyeuse et percutante, un mélange de virtuosité et d'improvisations libres. Liste des titres : Musiques imaginaires de la Méditerranée (CD 1) 1 Kalamatianos (02 : 34). 2 Sardane Santespina (02 : 40). 3 Tarentelle (02 : 15). 4 Bagdad (05 : 56). 5 Xopo (03 : 25). 6 Suite roumaine (04 : 03). 7 Kostantis (03 : 44). 8 Jours tranquilles à Kaboul (03 : 45). 9 Bal de Smyrne (02 : 56). 10 Sanza (04 : 39). 11 Mumed la Grosse (05 : 01). Durée totale CD 1 : 42 : 05. Horo (CD 2) 1 Misino Horo (04 : 09). 2 Mala Male (05 : 52). 3 Congayougo (03 : 23). 4 Yovano Yovanke (03 : 31). 5 Mauresques (02 : 18). 6 Dix petits pygmées (06 : 15). 7 Song To The Pharaoh Kings (04 : 10). 8 Antice Dusice (04 : 35). 9 Carlama (01 : 47). 10 Minnak Mabato (03 : 39). 11 Bitchak (03 : 51). 12 Fontaine (02 : 15). 13 Song For Kubilaï Khan (01 : 34). Durée totale CD 2 : 47 : 24. Tutto va bene ! (CD 3) 1 On the Riviera (02 : 59). 2 Ana Habiba mon homme (02 : 03). 3 Raksa si Mohamed (02 : 14). 4 Chut ! (01 : 23). 5 Ho ! Marcello (03 : 09). 6 Oasis (02 : 45). 7 Inspiration (05 : 45). 8 Sirocco (04 : 28). 9 Ciuri ciuri, mi vottu e mi rivottu (03 : 34). 10 Il Greco veneziano (03 : 04) 11 Zarbi waltz (02 : 26). 12 La Habanera (02 : 58). 13 Sirba Dracul (04 : 43). 14 Passione (03 : 05). 15 On the Riviera, " il Rittorno " (01 : 08). 16 Ay ! que saudade (02 : 16). Durée totale CD 3 : 48 : 07.

09/2021

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Afghanistan

De Massoud à Massoud. 20 ans après

Le 11 septembre 2021 le Monde va célébrer le terrifiant anniversaire des attaques islamistes sur New-York. Attaques précédées deux jours plus tôt par l'assassinat du mythique Commandant Ahmad Shah Massoud. Vingt ans après, l'écrivain et journaliste Salvatore Lombardo se penche sur le destin lumineux et métaphorique de celui que l'on considère comme le Che Guevara musulman. Spécialiste du monde arabo-musulman, auteur de deux ouvrages dédiés au héros national afghan, Salvatore Lombardo dialogue avec Ahmad Massoud, le jeune fils du Commandant, et avec ceux qui furent ses fidèles. Du vice-président et ancien chef de services secrets Amrullah Saleh, à Abdullah Abdullah, Chef de l'exécutif et ex-ministre des affaires étrangères, en passant par ses frères Ahmed Zia, Wali et Yaya. Au fil des rencontres et des conversations, avec pour fil rouge le texte-testament confié à Lombardo par Massoud en septembre 2020, l'Afghanistan se dévoile et nous révèle l'envers d'une histoire contemporaine marquée par l'irruption de l'islamisme radical et le naufrage idéologique d'un Occident néocolonial jusqu'à l'absurde. Vingt ans après les Talibans sont de retour et l'univers arabo-musulman explose de colère et de désespoir. Massoud, assassiné par deux terroristes tunisiens du parti Ennahada, parti aujourd'hui au pouvoir en Tunisie, serait-il mort pour rien ? Lui qui avait tout prévu... Reste la possibilité d'une rédemption démocratique par la grâce d'un fils devenu à son tour icône politique, ce jeune Ahmad qui s'efforçait de ne pas pleurer en septembre 2002 alors que l'on célébrait dans le stade de Kaboul le premier anniversaire de la mort de son père. Face à lui, vingt mille moudjahidines hurlaient leur peine et demandaient leur revanche. Rien n'a changé hélas. Mais en filigrane à la désintégration des certitudes politiciennes, voici apparaître une autre métaphore destinée à l'édification des peuples occidentaux égarés par des évènements qu'ils ne peuvent appréhender sans le lexique afghan. Tout y est, depuis la collusion des services américains avec les Talibans jusqu'à l'invraisemblable démantèlement des régimes arabes et à l'irruption dans les villes européennes des nouveaux mercenaires de l'apocalypse. Ahmad Massoud le dit : "Mon père avait tout prévu, tout annoncé. Personne ne l'a entendu !"

09/2021

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Histoire internationale

La guerre la plus longue. L'Occident dans le piège afghan

Plus long que la Première et la Seconde Guerre mondiale, que la guerre d'Algérie ou que celle du Vietnam, l'interminable conflit afghan a broyé les espoirs de « nation building » que nourrissait l'Occident. Plus de dix ans d'une guerre « asymétrique » contre un ennemi aussi insaisissable qu'omniprésent et quels résultats ? Aucune des calamités qui ravageaient l'Afghanistan n'a été endiguée : ni l'insurrection, ni le terrorisme, ni les rivalités ethnico-tribales, ni l'économie à la dérive, ni la corruption endémique, ni la pauvreté. Certains fléaux, comme le trafic de drogue, se sont même aggravés. L'Occident a payé son obstination au prix fort : plus de 3 000 militaires de la coalition tués et des dizaines de milliers d'autres blessés, des milliers de victimes civiles « collatérales » aussi, 2 000 milliards de dollars partis en fumée. Comment en sommes-nous arrivés là ? À l'heure où les corps expéditionnaires des membres de la coalition lèvent le camp les uns après les autres, il était temps de dresser le « post mortem » de cette guerre si longue et si coûteuse. Un bilan militaire et politique, bien sûr, mais également humain, car ce sont d'abord les soldats, les sous-officiers et les officiers américains, anglais ou français, et leurs protégés de l'Armée nationale afghane, qui ont payé le plus lourd tribut, celui du sang, à ce mirage. Nul n'était mieux placé pour nous en parler qu'Hervé Asquin. Correspondant Défense de l'Agence France-Presse de 2006 à 2010, il a à son actif pas moins d'une vingtaine de reportages sur le terrain. Hervé Asquin a interrogé les ministres successifs de la Défense, les hauts gradés, rencontré à de multiple reprises l'état-major français à Kaboul, accompagné de la Kapisa à l'Helmand les militaires français dans leurs opérations de « contrôle de zone », casque lourd sur la tête et gilet anti-éclats sur le dos, partagé la tambouille des engagés afghans. Correspondant de l'AFP en Allemagne, il raconte la conférence de Bonn qui entérina le déploiement d'une « force multinationale de sécurité » pour assurer la transition de l'Afghanistan vers un État de droit. Il révèle aussi les tensions extrêmes qui opposèrent Chirac et Jospin au lendemain du 11 septembre 2001, lorsqu'il fallut se montrer solidaire des Américains jusque dans l'erreur. Ce livre n'est pas un essai, encore moins une thèse, mais un récit, qui alterne géopolitique et vécu à hauteur d'homme, explore au plus près du terrain les ressorts de la corruption, les errements stratégiques et diplomatiques, cette mécanique implacable qui a entraîné le monde dans cette guerre, la plus longue, la plus chère et l'une des plus vaines qu'ait connu l'Occident depuis des siècles.

09/2013

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Littérature française

De la marchandise internationale

Patricia Bartok n'est pas la seule à changer de sexe à volonté. Rita Remington rétrécit de quelques centimètres. Rosetta Stone a sorti ses fleurs artificielles. Colonel Fawcett effectue un de ces sauts périlleux dont il a le secret. Major Osiris Walcott vient de froisser le col de sa veste. Inspecteur et Flippo se prend pour un personnage de série télévisée. Jimmy Ravel sait ce qu'il faut faire pour égarer les philosophes. Et Monsieur Typhus ? Il se pourrait qu'il apparaisse à l'occasion comme un phénomène de foire bicéphale. Ils sont à Londres, Cuba, Berlin, Belgrade, Bagdad, Kaboul, Kinshasa, Macao, Moscou et même Copenhague entre 1967 et 2010. Dans notre société liquide, ces exterminateurs-là ne meurent jamais longtemps. Note : Monsieur Typhus est un des personnages de Made in USA, film de Jean-Luc Godard sorti en 1966, très libre adaptation d'un roman de Richard Stark, Rien dans le coffre, lequel appartient à la série Parker, où l'auteur a supprimé systématiquement tout ce qui pouvait ressembler à de l'émotion. Mon Typhus, froid, méthodique, efficace, dont on ne connaîtra jamais le " vrai nom ", est précisément inspiré du Parker de Richard Stark (En coupe réglée, Travail aux pièces, Planque à Luna-Park) mais aussi du Reiner/Raner de Claude Klotz (Alpha-Beretta, Dolly-Dollar, Tchin-tchin Queen). La lecture du polar californien glacé Diamondback de Jacques Monory n'a bien sûr pas été sans produire ses effets. Typhus est tantôt un voleur professionnel, tantôt un tueur à gages, tantôt un mercenaire, un justicier, un espion ou un contre-espion. Autour de 1980 (cf. Souvenirs of you et Chocolat bleu pâle), il copie un peu trop le Serge Godorish imaginé par Daniel Odier alias Delacorta (Nana, Diva, Luna). Je l'appelle " Typhus " pour toute la période de sa vie qui court jusqu'à fin 1980 : au-delà, il est " Monsieur Typhus ". Apparu en 1977 ou 1978, Typhus fait équipe avec Rita Remington (je venais d'utiliser ce pseudonyme pour signer quelques articles de propagande féministe). Jimmy Ravel et Patricia Bartok forment un duo dès leur création en 1980 (dans Un Roman raté, extraits publiés dans le n°47 de la revue Minuit). Major Osiris Walcott vient ensuite : il trouve son origine dans le Jerry Cornelius de la bande dessinée Le Garage Hermétique de Moebius (qui lui-même l'a emprunté au grand auteur de science-fiction Michael Moorcock). Suivront Colonel Fawcett (homonyme de l'explorateur britannique disparu en 1925 en recherchant une cité mythique perdue dans le Matto Grosso) et Inspecteur et Flippo (clin d'oeil au Mister Bradley Mister Martin de William S. Burroughs). Rosetta Stone est la dernière venue en date : elle est supposée décrypter les messages codés les plus retors mais elle a bien d'autres capacités. Ce ne sont pas des héros et héroïnes classiques, et pas non plus des caractères : ils changent constamment de physique (de sexe, d'apparence), de comportement, passent d'une idéologie à l'autre, ce sont comme des acteurs qui enchaînent des rôles, qui incarnent ou combattent la sauvagerie fondamentale de l'homme (et de la femme) de plus en plus banalisée dans notre société de consommation (de colonisation) ultime. Dans la trilogie Le Privilège du fou/Sur les ruines de l'Europe/La Vie est un cheval mort, ils tentent en vain de rivaliser avec les tueurs les plus cruels et sanguinaires de l'Histoire contemporaine.

03/2017