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Lettres à Léon et Marguerite Leclaire. (1896-1907)

Extraits

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Religion

Lettres de Tananarive. Jean Beigbeder à son père, 1924-1927

De Tananarive, où il dirige, de 1924 à 1927, le "Foyer", une section des Unions chrétiennes de jeunes gens, Jean Beigbeder écrit à son père en France. Docteur en droit, protestant aux racines béarnaises, il est convaincu des vertus du scoutisme dans la formation du citoyen. Tout comme lui, sa femme Odette Meyer a une solide expérience des mouvements de jeunesse. Beigbeder parle de son travail, des premières troupes d'éclaireurs ou des réunions protestantes, évoque sa vie quotidienne en même temps qu'il prête attention aux nouvelles de France. Ses lettres rendent également compte du fonctionnement des réseaux protestants en France et à l'étranger. Voilà qui fait toute la richesse d'une correspondance, conservée dans son intégralité (132 lettres), à la croisée de l'individuel et du social. L'intérêt des lettres vient également de ce qu'elles disent du moment colonial dans une capitale où les Vazaha, les Européens, doivent prendre leurs marques, alors même que les Malgaches subissent la discrimination. Les années 1924-1926 d'embellie économique sont aussi celles de la montée de la contestation anticoloniale, s'exprimant d'abord dans la revendication de l'égalité. Dans ce contexte, l'expérience du Foyer paraît exceptionnelle. De fait, Jean Beigbeder, alias Rabegy ou encore Z'oeil de chouette, son totem de scout, est un médiateur culturel. Il cherche à faire du Foyer un "espace franco-malgache", avec la possibilité pour des "jeunes" de différents âges, bridés dans leurs aspirations, d'accéder à la culture européenne, tout en participant à la valorisation de la leur propre. Il ne remet pas en cause la colonisation, mais son intérêt pour Madagascar est manifeste.

07/2019

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Critique littéraire

Lettres parlées à son ami allemand Hellmut Waller (1967-1998)

Ce livre réunit les lettres envoyées par Michel Tournier à Hellmut Waller, rencontré à Tübingen en 1946. L'ensemble de ces vingt-trois lettres couvre une période de plus de trente années de 1967 à 1998. En 1967, Tournier vient de recevoir le prix de l'Académie Française pour Vendredi ou les Limbes du Pacifique. C'est peu de temps après cette publication qu'Hellmut Waller, juriste de formation devenu procureur général chargé de requérir contre les nazis, va, en marge de ses activités, se mettre à traduire en allemand l'oeuvre de son ami. Cet échange est de première importance, par sa durée d'abord - trente et une années - et pour l'éclairage apporté sur le travail de l'écrivain, ses relations avec le monde littéraire et de la photographie, ses voyages, sa vie quotidienne, la genèse de ses oeuvres, voire les pistes délaissées, les récits virtuels envisagés.

06/2015

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Critique littéraire

Marguerite Duras à contre-jour

Ce livre est l'histoire d'une relation étroite et privilégiée, longue de plus de vingt ans, entre l'écrivain Marguerite Duras et Bernard Sarrut, l'auteur. Ce témoignage singulier vous parle d'abord et surtout de cinéma, et plus précisément du cinéma de Marguerite Duras. Et puis, de manière contiguë, il vous brosse le portrait de cette femme hors du commun dont l'existence s'est construite autour des illustrations de la transgression. Bernard Sarrut raconte comment on vivait à Neauphle-le-Château ou rue Saint-Benoît à Paris. Il évoque les lieux importants, la cuisine ou la chambre de Marguerite. Il dépeint cette cour hétéroclite qui gravitait autour d'elle, où qu'elle soit. Ce texte composé de souvenirs, tels des séquences cinématographiques, met Marguerite Duras en scène : Duras dans sa cuisine, Duras entourée d'homosexuels, elle qui ne l'est pas, Duras en train de tourner Le Navire night, Duras et son public d'admirateurs, Duras et l'amour, Duras avec son fils, Duras et la maladie, Duras au restaurant à Paris, Duras dans le jardin de Neauphle, Duras et la mort. Il expose des images très intimes parfois, mais qui rendent plus présente, à nos veux, cette petite femme sans âge. Bernard Sarrut, en osant dire certains souvenirs que d'autres n'auraient pas révélés, nous entraîne au cœur du secret de cet écrivain, cinéaste, marginale, éblouissante, fascinante. Une femme du XXe siècle, toujours vivante.

12/2004

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Psychologie, psychanalyse

Leçons au Collège de France (1895-1934)

Le Collège de France a été fondé en 1530 par François 1er. Le caractère du Collège a été, dès le début, de constituer, à côté et en dehors des universités, un établissement indépendant, régi par ses lois propres. Théodule Ribot (1839-1916) devait, le premier, enseigner la psychologie au Collège de France sans discontinuer de 1888 à 1895. Mais à partir de cette époque, comme ses forces diminuaient, il proposa un suppléant ; le choix de Ribot se porta sur Pierre Janet (1859-1947), neveu du philosophe Paul Janet (1823-1899) et auteur, quelques années auparavant, d'une retentissante thèse en philosophie sur L'automatisme psychologique (1889) qui allait le faire intégrer à la Salpêtrière dans le service de Jean-Martin Charcot (1825-1893). Grâce à l'appui de Ribot et de Bergson, Pierre Janet fut officiellement élu professeur de " Psychologie expérimentale et comparée " en 1902. C'est au Collège de France qu'il va élaborer sa doctrine de psychologie générale qui est une psychologie de la conduite s'appuyant sur une psychologie génétique et sociale. Seules les leçons des dernières années de son enseignement seront publiées : Les stades de l'évolution psychologique (1926), La pensée intérieure et des troubles (1927), L'évolution de la mémoire et la notion dis temps (1928), L'évolution psychologique de la personnalité (1929), La force et la faiblesse psychologiques (1932a), L'amour et la haine (1932b), Les débuts de l'intelligence (1935), L'intelligence avant le langage (1936). Mais il ne faut pas oublier que l'ensemble de l'enseignement de Pierre Janet au Collège de France (1902-1934) sera présenté par lui-même dans l'Annuaire de cette vénérable institution. Ce sont les résumés de ces leçons, jamais rassemblées en volume jusqu'à ce jour, que nous reproduisons ici précédés du texte intégral de sa leçon inaugurale (1895) et d'une introduction sur Janet au Collège de France.

04/2004

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Musées français

Les Mondes d'Orsay

La discipline historique est présente au musée d'Orsay depuis sa préfiguration : musée d'art, Orsay est aussi un musée qui donne à voir dans la diversité de ses collections une époque de révolutions, politiques, économiques, sociales, médiatiques, artistiques. C'est dans la continuité de ce lien originel entre histoire et histoire de l'art et pour rendre compte de cette période fondamentale aujourd'hui, que cet ouvrage, constitué de quatre-vingts notices, classées par ordre chronologique (du XIXe siècle au début du XXe), propose de réinsérer les collections du musée dans un contexte mondial. L'auteur propose un commentaire d'oeuvre célèbre ou méconnue (peinture, mobilier, sculpture, photographie...), suivant la méthode de l'histoire mondiale. Apparaîtront ainsi les grands mouvements qui traversent un monde bien plus connecté qu'on ne le croyait - hier et aujourd'hui. Une rubrique "Pour aller plus loin' associée à chaque notice rassemble des ouvrages de référence. Quelques exemples : Jean-Léon Gérôme, Jeunes Grecs faisant battre des coqs, 1846 ; Thibault, La Barricade de la rue Saint-Maur, 1848 ; Paul Gauguin, Palette de l'artiste, 1848-1903 ; Thomas Abiel Prior, La Reine Victoria inaugurant l'Exposition universelle, 1851-1886 ; Maxime Du Camp, Egypte moyenne. Le Sphinx vu de face, 1852 ; Lars Kinsarvik, Fauteuil, 1900 ; Cunio Amiet, Paysage de neige, 1904 ; Anonyme, Quatre hommes condamnés à la cangue, Pékin, 1905 ; Alfred Stieglitz, The Steerage, 1911 ; Anne Brigman, Dawn, 1912 ; Adolphe de Meyer, Nijinsky et une danseuse, 1914 ; Louise Abbema, Portrait de Sarah Bernhardt, 1921 ; François Pompon, Ours blanc, 1923-1933...

10/2021

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Beaux arts

Icônes de l'art moderne. La collection Chtchoukine

L'exposition inédite organisée par la Fondation Louis Vuitton réunit un ensemble de cent trente chefs-d'oeuvre parmi les plus emblématiques de la collection Sergueï I. Chtchoukine, créée à Moscou par le grand mécène russe. Depuis Le Déjeuner sur l'herbe (1866) de Claude Monet, le hiératique Mardi gras (1888-1890) de Paul Cézanne, l'odalisque tahitienne Eh quoi, tu es jalouse ? (1892) de Paul Gauguin, le panneau luminescent de L'Atelier du peintre (1911) de Henri Matisse, pour se conclure sur les Trois femmes (1908) et les papiers collés de Compotier, grappe de raisin, poire coupée (1914) de Pablo Picasso, la magnificence de la collection Chtchoukine trouve pleinement à s'exposer ici. Elargie à un ensemble d'une trentaine d'oeuvres majeures des avant-gardes russes, dont Contre-relief (1916) de Vladimir Tatline, la Ligne verte (1917) d'Olga Rozanova, ou la table monochrome du Carré noir (1929) de Kazimir Malévitch, l'exposition "Icônes de l'art moderne" porte à l'extrême l'amplitude de ce parcours de la création aux XIXe et XXe siècles. La présentation de ces oeuvres d'exception, formant le creuset sensible de notre regard commun, constitue une exemplaire "leçon de peinture".

10/2017

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Autres éditeurs (P à T)

A l'école, Léon !

Par la fenêtre, Léon regarde la nouvelle école. Demain c'est la rentrée des classes, rappelle Maman, mais Léon n'est pas prêt. L'école est trop loin pour ses petites jambes, puis ni Marcel ni Francis le poisson n'iront, et surtout, son doudou ne peut pas rester seul à la maison. Non ! demain, ce n'est vraiment pas le bon jour pour aller à l'école.

08/2022

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Guerre d'Indochine

Aimer et servir - Lettres d'Indochine. 1945-1947, 1954

La conversation épistolaire à la fois passionnée et pudique, épique et amoureuse, entre André Butor, jeune officier servant en Indochine entre 1945 et 1947, puis en 1954, et une jeune étudiante à sciences po, Chistiane Chauvet, devenue son épouse. Avec pour fil conducteur aimer et servir. "AIMER : le coup de foudre qui frappe André en juillet 1945 est sans doute partagée, même si Christiane ne se l'aouera que plus tard. Le 28_ octobre celui-ci embarque pour Saigon, sans l'avoir revue. S'ensuit une abondante correspondance "transcontinetale" , 354 lettres échangées durant les deux années suivantes ; d'abord amical, cet échange prend un tour rapidement sentimental et leur permet de se connaitre plus intimement. Peu à peu au bout d'un an, celui qui se qualifie d'"ami d'indochine" et celle qui lui envoie à la fin de ses lettres son "affectueux souvenir" et "sa meilleure amie" vont ressentir, simultanément à 12000km de distance la même progression du sentiment amoureux, une flamme mutuelle. Cette conversation épistolaire va se poursuivre avec la même intensité, leur permettant de mieux se connaitre : André, un homme au tempéramment intrépide, à l'humour volontiers moqueur, ayant le gout du risque, de l'aviation et soif d'aventure ; Christiane, une nature indépendante, impétueuse et passionnée. Ils partagent une m^me vision de l'actualité politique : pour elle "notre pays est entre de bien mauvaises mains". Lui met très peu de temps à se rendre compte, " que la France aura vite fait de perdre l'Indochine". SERVIR : c'est aussi l'histoire et le destin d'une génération de jeunes officiers fraichement sortis de saint Cyr, souvent issus de la résistance contre le nazime et qui considèrent que cette guerre consttue un maillon important dans la lutte contre le totalitaisme communiste. Affecté en cochinchine et en Annam dans des postes isolés, lieutenant André Butor prendra ardemment sa part dans la lutte contre la guérilla vietminh ente 1945 et 1947 . De retour en Indochine en 1954 comme pilote d'héicoptère , la dernère lettre envoyée à son épouse est datée du 27 mars 1954. Rentré de Hanoi à Muong sai, le capitaine André Butor trouvera la mort le soir m^me en effectuant des essais de vol de nuit afin de poursuivre les héroïques évacuations sanitaires pendant le siège de Dien Bien Phu. André Butor est promu Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthumme le 5 août 1954 ". N'omettez pas d'inscrire le souvenir d'André. Il fut un héros", écrira Christiane Butor à ses enfants au soir de sa vie. Message bien reçu par ses filles Nathalie Volle Butor et Isabelle Chollet-Butor qui se sont chargées de transcrire méticuleusement ces lettres, de les composer et de présenter ce livre qui se lit comme un grand roman d'amour et d'aventure.

09/2023

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Littérature française

Marguerite et les grenouilles

"Ce livre n'est pas un roman. S'il fallait le définir, ce pourrait être une sorte de guide de lieux minuscules, d'un genre inédit. Je sortais de l'écriture d'Une haine de Corse. L'épopée napoléonienne m'avait emmenée jusqu'aux confins de l'Europe et même du monde. J'étais un peu lasse des voyages : j'éprouvais le besoin de revenir chez moi. Il m'a donc pris la fantaisie de circonscrire à la ville de Saint-Florent les récits que je rapporte. Il a pu advenir que, par souci de préserver un secret, j'aie changé les noms des personnes ou que je me sois laissé emporter par mon imagination : ainsi, à partir d'un détail, j'ai bâti une nouvelle, "La cumparsita", mais cela relève de l'exception. Je raconte dans ces pages ce que j'ai vécu, vu et entendu. C'est le contraire de la sagesse, symbolisée par un singe aveugle, muet et sourd, mais je n'ai jamais prétendu avoir une passion excessive pour les singes ou la sagesse". Marie Ferranti nous invite ainsi à la suivre dans Saint-Florent, à l'écouter redonner vie à un passé proche, dévoiler un "monde englouti" et souvent regretté. Il en résulte un recueil au charme insistant, teinté d'une certaine nostalgie mais surtout empreint d'une grande tendresse et d'un enthousiasme communicatif.

10/2013

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Littérature érotique et sentim

Marguerite et sa famille

« Après un repas bien apprécié, le jeune couple quitta le restaurant avec une énergie renouvelée. — Quelle est la prochaine étape de notre pèlerinage ? demanda Clémentine. — Pèlerinage ? demanda Christophe. Prenant sa main dans la sienne, Clémentine dit : — Tu sais, Chris, j'ai l'impression de faire un pèlerinage actuellement. J'ai l'impression d'être partie, non pas en lune de miel, mais à la découverte de moi-même, de ma famille. J'ai l'étrange impression que tout a été prescrit et prédestiné, et que les différents morceaux du puzzle sont en train de se mettre en place. As-tu jamais pensé à la vie comme un grand puzzle ? » Avec ce texte, Linette Arthurton Bruno signe un roman sur la famille et ses zones d'incompréhension... mais aussi un récit sur les Caraïbes et leurs drames, sur l'histoire et ses sursauts. Une triple perspective, qui conduit ainsi ce roman en terres nostalgiques, qui en fait une œuvre où se jouent parallèlement une reviviscence des origines et une réconciliation. Par l'auteur de « Jonathan et Cie », une promenade sensible sur les sentiers de la mémoire caribéenne...

12/2014

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CD K7 Littérature

Le Maître et Marguerite

Le Maître et Marguerite, « roman-univers » au même titre que Gargantua et Pantagruel, Don Quichotte, La Guerre et la Paix, ou encore La Montagne magique et quelques autres, est incontestablement le grand oeuvre de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940). Il l’appelle lui-même son « grand roman » . Son élaboration, son écriture ont occupé, plus ou moins secrètement, les douze dernières années de sa vie. L’étoffe dans laquelle est habilement « coupé » et façonné ce roman est un tissu serré de composantes autobiographiques et de savoirs, mais c’est un tissu dont on ne sent pas le poids. Ce « grand » roman n’est pas volumineux, comparé aux romans les plus célèbres d’un Tolstoï, d’un Dostoïevski ou d’un Victor Hugo. On vient aisément à bout de ses deux parties. Le lecteur non russe n’achoppe même pas sur le premier obstacle que constitue souvent pour lui la mémorisation des prénoms, patronymes et noms de famille, grâce à l’ingéniosité avec laquelle ils sont introduits. En Russie, actuellement, Le Maître et Marguerite est même considéré comme un « livre pour la jeunesse » : cet avatar inattendu de la grande popularité posthume dont il a toujours joui témoigne, en tout état de cause, de l’agrément et de la facilité que présente sa lecture. L’attrait le plus immédiat du roman tient à la richesse et aux rebondissements de son sujet. Le Maître et Marguerite se développe à partir d’une journée de printemps dans un quartier tranquille du Moscou soviétique des années 1920-1930. Sous le regard d’un énigmatique étranger, quantité d’événements « scandaleux », tragiques et comiques déferleront sur la population moscovite et sur quelques individus spécialement ciblés, des événements auxquels les victimes et les pouvoirs publics s’évertueront en vain à trouver des explications rationnelles, se refusant obstinément à leur attribuer une cause « magique ». Le lieu de la scène initiale a tôt fait de s’agrandir et les protagonistes de se multiplier : le cadre de l’action s’élargit à tout Moscou (centre et périphérie), à la Russie, à la Palestine et à tout l’au-delà. Un autre roman commence ici à s’imbriquer dans le roman « moscovite » ; il sera mené à son terme dans trois autres chapitres non consécutifs, ingénieusement intégrés dans le sujet contemporain. Il s’agit bien en effet d’un roman dans le roman, nourri de tout une documentation, biblique, apocryphe et légendaire, qui s’inscrit dans le genre fondé par Renan dans sa Vie de Jésus. Mais le héros en est Pilate plutôt que « Iéchoua » . L’écrivain génial qu’est le Maître, par manque de courage et d’audace, renonce à sauver son oeuvre menacée et préfère disparaître ; la téméraire Marguerite, prête à tout pour retrouver l’écrivain et son manuscrit, conclut une forme de pacte avec le fameux étranger, qui lui dit se nommer Woland, et se voit entraînée, de son plein gré, dans d’extraordinaires aventures. Si, malgré la complexité de son sujet, Le Maître et Marguerite n’est pas d’une lecture ardue, si l’on s’oriente sans effort aux croisements de sa double intrigue, cela s’explique, pensons-nous, par les talents de conteur et d’homme de théâtre que Boulgakov applique ici à sa prose romanesque. Mais comment ce roman pourrait-il être à ce point divertissant s’il ne l’avait pas été en premier lieu pour son auteur ? C’est d’abord pour se « divertir » lui-même d’une existence que des frustrations bien amères lui ont rendue insoutenable que Boulgakov entreprend, en 1928, son roman « sur le diable », d’abord sans intention, et bientôt sans espoir, de le voir jamais publier. Le Maître et Marguerite apparaît bien comme une quête à la fois passionnée et incertaine de Vérité et d’Absolu. La seule Vérité qui s’impose à l’écrivain, à laquelle il se voue avec une grande constance et un grand bonheur, c’est l’écriture. C’est, en définitive, un exploit d’écriture qui est illustré dans et par Le Maître et Marguerite, et qui s’y révèle superbement rédempteur.

01/2011

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Critique littéraire

La folie de Marguerite. Marguerite Duras et sa mère

"... dans mon enfance le malheur de ma mère a occupé le lieu du rêve". A partir de Moderato cantabile Duras recycle Duras. Une écriture accidentée, SDF, en quête d'identité témoigne dans une répétition infernale d'un douloureux "remâchement de la mort" et d'une souffrance qui touche à l'universelle souffrance de la nature humaine. Le ravissement, Le Vice-consul, L'amour, L'amant... Sublime, forcément sublime... L'écriture creuse à la recherche de ce qui au plus profond de la relation à la folie de la mère reste à jamais impensé et repousse en même temps" cette actualité absorbante qu'elle est toujours". Dans la concession indochinoise du barrage contre le Pacifique la mère c'est Madame Dieu. "Je n'ai eu ni maison familiale, ni jardins connus, ni greniers, ni grands-parents, ni livres, ni ces camarades qu'on voit grandir. Rien de tout cela. Vous vous demandez ce qu'il reste ? Il reste ma mère."

09/2008

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Littérature étrangère

Léon et Louise

Léon et Louise n'ont pas vingt ans au moment de leur rencontre dans un petit village français vers la fin de la Première Guerre mondiale. Léon, trop jeune pour partir au front, effectue son service civil en tant qu'assistant-télégraphiste à la gare. Louise assiste le maire - c'est elle qui informe les familles dont le fils est tombé au champ d'honneur. La magie du premier amour sera rapidement brisée. Lors d'une promenade à vélo, ils sont victimes d'une attaque aérienne. Blessés et soignés dans deux hôpitaux différents, ils reviennent au village chacun à leur tour. Mais le maire, jaloux de leur amour, dissimule la vérité, si bien qu'ils se tiennent l'un et l'autre pour morts. Léon se marie, travaille dans le département scientifique de la Police française, au Quai des Orfèvres (il est chimiste et identifie les poisons mortels). Père de quatre garçons (l'un d'entre eux sera le père de l'auteur), son existence de petit fonctionnaire devient de plus en plus précaire, de plus en plus prosaïque aussi. Louise, elle, poursuit seule son chemin. Dans les années 1920, son emploi à la Banque de France l'entraîne au Sénégal - jusqu'à ce jour où, en 1928, alors qu'elle est de retour à Paris, Léon l'aperçoit dans le métro. Ils se revoient. Leur amour est intact, mais fuyant le vaudeville, Louise décide qu'ils ne se reverront plus. Chacun de son côté, Léon et Louise traversent la récession, l'Occupation allemande, la Libération. Alex Capus relate leur histoire en alternance. L'époque de la guerre est restituée à partir de chacun de leurs points de vue. Hésitant entre résignation et rébellion, Léon et Louise s'avèrent être des héros dans un domaine : leur amour durera malgré tout et ne détruira rien ni personne. La liberté de Louise, son courage et son humour la rendent attachante, attirante et érotique.Avec un sens délicat du détail et un souffle narratif puissant et élégant, Alex Capus explore les ressorts complexes de cet amour - sans omettre non plus les autres enjeux de ces deux existences. Des vies ordinaires à Paris, au sein du service public français, la difficulté d'élever les enfants, les actes de résistance avortés, la soif de liberté et le carcan de la discipline. Tout au long de cette histoire, celle de son propre grand-père, l'auteur helvétique déploie un talent d'évocation captivant : avec un réalisme saisissant, surgissent le décor et l'ambiance des différentes époques durant lesquelles nous suivons les péripéties des héros : la Normandie pendant la Première Guerre ; Paris sous l'Occupation ; le Quai des Orfèvres et la Banque de France ; l'action du préfet de police parisienne pour cacher les archives relatives à l'immigration ; l'opération de sauvetage de l'or de la République... Sur un rythme enveloppant, Alex Capus fait rayonner le charme d'un amour vivace malgré l'absence. Les personnages principaux sont étonnamment modernes, et Louise, surprenante de liberté, malgré l'époque et ses conventions. Dans la veine des grands romans classiques, Alex Capus concilie légèreté et intensité, réalisme historique et romanesque. ?? ?? ?? ?? 1

09/2012

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Contes et nouvelles

Olga et léon

Vieille dame ayant vécu une enfance malheureuse, Olga rencontre au parc un petit garçon malmené par son père alcoolique. Elle lui raconte son histoire de petite fille et se prend d'amitié et de compassion pour cet enfant qui l'écoute et semble la comprendre. Léon lui ouvre son coeur et elle décide de lui donner la chance de vivre une autre vie. Ensemble, ils connaîtront le bonheur que l'existence leur refusait. Ce livre relate les méfaits de l'alcoolisme, traite de l'enfance maltraitée et de la femme battue. Il s'ouvre sur l'espérance apportée par l'amour et cache, au travers de ses lignes, une main tendue.

01/2023

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Autres éditeurs (K à O)

Hulotte et Léon

Ca y est, c'est le grand jour. Hulotte et ses camarades partent en voyage de classe... à Paris ! Quelle aventure ! Les oisillons découvrent avec émerveillement la Ville Lumière. Mais ne dit-on pas aussi que Paris est la capitale des amoureux ?

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Lutin poche

Hulotte et Léon

Léon est tout rond, tête en l'air, timide et maladroit. Comment dire à sa voisine Hulotte qu'il l'aime ? Aujourd'hui ils partent en voyage scolaire à Paris. Cette sortie peut devenir la chance de sa vie.

06/2023

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Beaux arts

Regards croisés sur les arts à Genève (1846-1896). De la Révolution radicale à l'Exposition nationale

Issu d'un colloque international organisé par la Société des Arts et l'Unité d'histoire de l'art de l'Université de Genève, cet ouvrage réunit les contributions de onze auteurs qui se proposent d'interroger les modalités de production et de conservation des arts à Genève entre la Révolution radicale et la seconde Exposition nationale suisse. Y est considérée une large palette d'acteurs et de facteurs qui contribuèrent à façonner l'identité de l'art genevois de la seconde moitié du XIXe siècle.

09/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes, 1835. André ; Leone Leoni

André. Sixième de la production sandienne, André (1835) est né en marge du Secrétaire Intime. Conçu à Paris, "rêvé" à Venise, écrit à Venise et à Nohant, le roman raconte l'histoire tragique d'un aristocrate et d'une grisette "pas comme les autres". Roman des fleurs, premier roman "intimiste" de G. Sand, il propose déjà nombre de thèmes chers à la romancière. Dostoïevski le comptait parmi les meilleures oeuvres de G. Sand. Leone Leoni. Juliette Ruyter rapporte à don Aleo, qui l'aime et qui veut l'épouser, l'histoire de sa passion pour un aristocrate libertin, joueur et escroc qui l'a conduite à accepter des situations et des actes de plus en plus blâmables. Alors qu'au matin, son récit paraît l'avoir délivrée, il suffit d'un appel de Leoni pour soumettre à nouveau Juliette à son pouvoir. Ecrit à Venise "en quatorze jours", ce roman de la passion inapaisable occupe une place particulière entre André et Jacques. Outre la présence de Venise, on y trouve la trace de la crise profonde vécue par George Sand en janvier et février 1834. En 1853, dans la notice pour les Oeuvres illustrées, George Sand écrira qu'elle a conçu l'oeuvre comme un parallèle inversé de Manon Lescaut, la présentera comme une étude morale, dont le mérite tient à la vérité des caractères. Mais le dénouement qui laisse Juliette poursuivre lucidement un destin malheureux appelle le lecteur à s'interroger sur le sens de l'oeuvre.

10/2017

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Empire colonial

Le procès des insurgés de Margueritte (Algérie). Cour d'assise de Montpellier (15 décembre 1902 - 8 février 1903)

Dès l'avènement du régime civil en Algérie en 1870, l'Algérie coloniale est gouvernée par un gouverneur général civil. Dans les faits, ce sont les maires qui gouvernent. La paix règne dès cette période et les colons font de juteuses affaires. De leur côté, les "indigènes" sont ruinés. C'est le cas de la tribu des Righa dans le territoire de la commune-mixte de Margueritte. Pendant trente ans, ses requêtes pour dépossessions abusives aux autorités supérieures n'ont abouti à rien. La révolte de Margueritte vient à point nommé rappeler que ce peuple n'était pas mort, que sa vengeance était terrible, que sa détermination pour recouvrer sa liberté était sans équivoque. Le vendredi 26 avril 1901, 125 insurgés se révoltent. Ils marchent sur le village de Margueritte qu'ils assiègent. Ils obligent les colons à prononcer la profession de foi de l'islam. Ils massacrent cinq européens qui ne s'étaient pas prêtés à ce rituel. L'insurrection est réprimée dans la journée et ses auteurs sont incarcérés. Mais l'opinion publique réclame le lynchage. Le procès est alors délocalisé vers la cour d'assises de Montpellier. Alors commence une vraie lutte entre l'Etat de Droit en France et le Non droit en Algérie. C'est ce que révèle cet essai de l'auteur. La longue période de paix et de prospérité, entamée au lendemain de la guerre de 1871, est brutalement remise en question par ce coup de fusil du 26 avril 1901. La colonie jouit de bien-être et bénéficie de l'opulence la plus outrancière.

02/2021

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Histoire internationale

Léon Besnardeau, scolastique de la Compagnie de Jésus, 1862-1886

Léon Besnardeau, scolastique de la Compagnie de Jésus, 1862-1886 / par le R. P. G. Longhaye,... Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 2

Quatre parties : "Faire la guerre", ou la manière politico-militaire de concevoir et de mener les opérations ; "Inventer la guerre", ou les formes inédites que revêtirent les manières de faire la guerre idéologico-militaire, que ce soit le génocide des juifs ou le déchaînement de violences inouïes faites aux civils sur le front de l'Est ; "Vivre la guerre", ou les manières d'habiter le monde, quand celle-ci fait perdre toute évidence aux expériences les plus ordinaires de la quotidienneté ; "Hériter de la guerre", quand le système international se décolonise, se dote de nouvelles structures financières et monétaires, mais aussi philosophiques et juridiques (droits de l'homme et définition des crimes contre l'humanité). Une histoire qui restitue de l'intérieur, au niveau où ils sont vécus, les événements qui "embarquent" individualités et collectivités sur tous les fronts, sur tous les lieux de souffrance, de collaboration et de résistance : des plaines russes à la jungle de Birmanie, du désert de Libye à la mer de Corail, de la bataille de l'Atlantique à la guerre du Pacifique, de Monte Cassino à Iwo Jima, du gouvernement de Vichy au gouvernement indien pro-japonais de Singapour, des maquis du Vercors et de Yougoslavie à la guerre des partisans sur le fleuve Jaune, du Fezzan à la Normandie, de Koursk à Berlin, des massacres de Nankin au génocide d'Auschwitz, des bombes sur Coventry, Londres et Dresde au feu nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. Une dilatation des temps et des espaces qui permet une histoire globale de la guerre de 1937-1947, la seule guerre-monde que l'humanité ait faite, inventée, vécue et surmontée.

04/2015

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Histoire internationale

Au service du Katanga (1904-1908). Mémoires

Apprécié pour l'excellence de ses rapports avec les Africains, René Grauwet, au début de XXe siècle, prend en charge un avant-poste du Katanga occidental où des esclavagistes angolais et des soldats révoltés font régner la terreur. Il y vivra, au cours de la dernière campagne militaire de l'Etat Indépendant du Congo, l'aventure d'une guerre volontairement oubliée.

03/2012

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 1

Une cinquantaine d'historiens, philosophes et spécialistes des sciences politiques, de génération et nationalité variées restituent la "guerre-monde" avec une triple ambition : montrer que la guerre s'est étendue au monde entier, notamment à l'Afrique et à l'Asie ; que ce processus de mondialisation a modifié les catégories et les représentations de l'espace et du temps ; qu'elle fut enfin, on le découvre toujours plus, un monde en soi : les évidences du temps de paix n'avaient plus cours ; les mots changeaient de sens, contaminés par les propagandes ; la division sexuée du travail fut bouleversée ; des technologies civiles ou des produits chimiques furent suscités par les industries de la mort donnée ; des dominations coloniales furent ébranlées à jamais ; sans oublier les expériences ordinaires ou esthétiques : vivre la nuit, écouter de la musique pour ne pas entendre les bombes ni les paroles de l'occupant, raviver des vieux chants qui de ce seul fait devenaient patriotiques, pour ne rien dire de la récitation d'un poème appris à l'école et qui devenait, dans un baraquement, la sublime prière de ceux qui accompagnaient les mourants. Oui, la guerre fut un monde, préparée bien avant les événements européens de l'invasion nazie de la Pologne le 1er septembre 1939, enclenchée dès 1931 en Mandchourie, en 1935 en Ethiopie, et surtout, plus massivement, en Chine à partir de 1937. La sortie de guerre se prolonge au-delà de son terme officiel, le 2 septembre 1945, jusqu'aux traités de paix de février 1947 conclus avec quelques-uns seulement des vaincus - car alors s'impose l'évidence de la guerre froide entre les deux nouveaux géants, les Etats-Unis et l'URSS.

04/2015

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Musique classique

Chants du Silence. Paul Arma (1905-1987)

Pianiste, disciple de Béla Bartók, militant communiste, assistant d'Hanns Eisler, enseignant au Bauhaus, producteur à l'ORTF, chef de chorales populaires, éditeur, résistant, musicologue spécialiste du folklore musical... Paul Arma est de ces hommes qui semblent avoir vécu dix vies à la fois, de ces musiciens sans cesse en mouvement, plus aptes à créer et à s'investir dans leur société qu'à valoriser le travail ainsi accompli. Centrée sur les années de résistance et d'engagement militant du compositeur, Chants du silence s'attache à faire redécouvrir, en première mondiale, une partie de cette oeuvre injustement oubliée.

11/2022

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Littérature française

Nous étions trop heureux. Journal 1967-1970

Ce troisième volume du Journal intime et littéraire de Christian Dedet fait suite à un premier tome, Sacrée Jeunesse (1958-1962), puis au tome 2, L'Abondance et le rêve (1962-1966). Nous étions trop heureux (1967-1970) commence par la recherche du grand amour avec Paule dans une sublime Sicile d'hiver. De mai 68 au départ du général De Gaulle, on suit les événements, les idées, les instantanés d'un jeune médecin et d'un auteur en devenir. Ce journal intime, tenu, au départ, selon les principes stendhaliens de sincérité et de naturel, de chasse au bonheur, s'est enrichi de la variété des strates sociales traversées par Christian Dedet, de sa vocation de médecin thermaliste (à Châtel-Guyon six mois de l'année), de ses amitiés littéraires (Delteil, Montherlant, Jouhandeau, Vialatte), de ses activités journalistiques (Combat, Arts, Le Figaro littéraire, Le Quotidien de Paris, Esprit...), de ses passions de lecteur, mais aussi du spectacle du monde. En cela, ces pages montrent comment on se construit peu à peu. Comment, après des débuts prometteurs, un jeune écrivain doit mûrir en dominant ses incertitudes, hésitations, enthousiasme ou accablement. La mémoire d'un voyageur du temps où peut-être des lecteurs futurs retrouveront leurs émerveillements et leurs doutes.

11/2021

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Beaux arts

Rodin, les métaphores du génie. 1900-1917

Auguste Rodin est unanimement célébré comme le génie de la sculpture de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. C'est en 1900 qu'a lieu le tournant décisif de sa carrière. Il organise lui-même, à cette date, à l'occasion de l'Exposition universelle, sa propre rétrospective au pavillon de l'Alma, ayant à coeur d'offrir aux visiteurs l'oeuvre de toute une vie. Jusqu'en 1914, grâce au soutien d'une élite littéraire, artistique, savante, politique et mondaine, il s'emploie à multiplier dans toute l'Europe et aux Etats-Unis les expositions de ses sculptures et de ses dessins. Celles-ci lui valent une consécration nationale et internationale, dont le point d'orgue sera, en pleine guerre, en 1916, l'acceptation par le Parlement de la donation à l'Etat de toutes ses oeuvres et de ses collections, afin d'en faire son futur musée. C'est ce dernier Rodin des années 1900-1917, celui de la maturité, celui de l'oeuvre ultime, le créateur des Mouvements de danse, des assemblages, des aquarelles saturées de couleurs, mais aussi le Rodin dont la vieillesse est subordonnée à de nouveaux temps - des temps de guerre, de destruction et de désespoir que cet ouvrage invite à découvrir.

03/2014

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Récits de voyage

Carnets de route en Côte-d'Ivoire (1893-1902)

Les textes réunis dans cet ouvrage ont été écrits entre 1893 et 1902. Ils constituent une information de toute première importance pour la connaissance de la Côte-d'Ivoire. Georges Thomann ne fut pas seulement un administrateur apprécié : il fut un grand humaniste qui avait à cœur de connaître et de comprendre les populations placées sous son autorité. Ce livre offre donc un témoignage personnel et passionnant sur la Côte-d'Ivoire du début du siècle. Ces notes, rédigées au jour le jour, ont dormi pendant plus d'un demi-siècle avant d'être enfin publiées.

11/1999

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Histoire internationale

Itinéraires à travers l'Asie, 1895-1898. Voyage sur l'initiative et pour le compte du journal le Temps

Itinéraires à travers l'Asie levés au cours du voyage accompli durant les années 1895, 1896, 1897, 1898 sur l'initiative et pour le compte du journal "le Temps" / Marcel Monnier ; publiés sous le patronage de la Société de géographie, avec le concours du ministère, de l'Instruction publique et des beaux-arts Date de l'édition originale : 1900 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature étrangère

Lettres interceptées. Boris, Dina, Kot et leur monde, de 1917 à nos jours

Un vrai roman garde quelque chose de lettres intimes interceptées. " Ni Kot Tatischeff, qui note ces mots, ni le poète Boris Poplavski, qui les a prononcés, ne peuvent se douter qu'eux-mêmes prendraient place un jour parmi les héros de ce roman vrai. Il a fallu pour ce faire que l'auteur du livre, Anatoli Vichnevski, se trouve, par amitié, mis récemment en possession des archives de la famille Tatischeff : cartes postales envoyées des prisons de Petrograd et de Moscou, lettres transmises par des voies détournées, rapports de police, notes éparses, journaux intimes, ébauches de poèmes, dessins, " pneus " échangés par des amoureux, témoignages, souvenirs, datés de 1917 à nos jours. Choisis, mis bout à bout, ces documents composent ce roman-montage qui est aussi une chronique de la Russie dans l'émigration, réfractée dans le destin de Boris, Dina, Kot et leur monde. Aristocrates russes, jeunes juives provinciales, officiers de la garde blanche et chauffeurs de taxi parisiens, poètes et artistes du Montparnasse de l'entre-deux-guerres, dissidents soviétiques et diplomates français seront emportés dans le tourbillon de l'histoire. Et voilà qu'en feuilletant ces pages rescapées par miracle, écrites à la hâte, presque indéchiffrables par moments et restituées ici, on se surprend à écouter ces voix dont aucune ne ressemble à l'autre et à suivre la destinée des êtres à qui appartiennent ces voix, comme s'ils avaient encore devant eux toute une vie.

03/2005

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Sociologie

Médias pionniers au Congo. Se Kukianga (1891) et Minsamu Miayenge (1892)

"Pour espérer, pour aller de l'avant, il faut savoir aussi d'où l'on vient", disait l'historien Joseph Ki-Zerbo dans son Histoire de l'Afrique noire. Jean-Chrétien Ekambo revendique pareille inscription "dans les profondeurs du temps". La méticulosité et la pugnacité de l'auteur l'ont poussé à croiser les références documentaires. Mais ce n'est pas seulement un récit de l'aventure médiatique de deux magazines et de deux missions protestantes européennes dans le Congo de la fin du XIXe siècle. On ne peut qu'admirer la puissance de distanciation du chercheur : Jean-Chrétien Ekambo ne relativise rien, ni l'exploitation éhontée et brutale ; il ne légitime rien, ni la violence symbolique et physique ; il n'atténue rien, ni les responsabilités directes des acteurs ; il n'élude rien, ni la dimension marchande des expéditions coloniales. L'auteur travaille à l'écart du romantisme et de l'antiracisme. Bertrand Cabedoche

10/2018