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Fausta Philippoussis

Extraits

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Policiers

Le contrat

Tout commence dans la salle de lecture d'une bibliothèque de Manhattan. Bryce Proctorr, auteur à succès, y prend des notes pour son prochain roman, qu'il a du mal à commencer. Il faut dire que Bryce est au milieu d'un divorce particulièrement pénible, et que Lucie, sa future ex-femme, a promis de le saigner à blanc. Soudain, Bryce aperçoit Wayne Prentice, un " collègue " avec lequel il a débuté. Mais qui n'a pas eu sa chance : il est sur la fameuse liste " intermédiaire " de l'ordinateur des commerciaux, celle qui recense les écrivains dont la courbe des ventes est descendante. Les conséquences sont faciles à prévoir : moins de livres mis en place dans les librairies, des avances de plus en plus faibles, le début d'un cercle vicieux. Les deux hommes, qui ne se sont pas revus depuis des années, exposent leurs difficultés, et Bryce a soudain une idée de génie : Wayne a un manuscrit, mais pas d'éditeur ; Bryce a un éditeur, mais pas de manuscrit. Wayne va donc " vendre " son œuvre à Bryce qui la fera publier sous son nom, et les bénéfices seront répartis de façon égale. Wayne accepte. C'est alors que Bryce ajoute une clause à l'étrange contrat qui va les lier : son épouse doit mourir. Dans la lignée du Couperet, un Westlake impitoyable qui dissèque les mœurs éditoriales américaines et illustre à sa façon le mythe de Faust, jusqu'au final aussi imprévisible que saisissant.

11/2000

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Littérature française (poches)

Histoire du Juif errant

A Venise, au pied de la Douane de mer, en face du palais des Doges et de San Giorgio Maggiore avec son haut campanile, deux jeunes gens qui s'aiment vont écouter, le soir, un personnage surprenant qui porte beaucoup de noms. Ses récits les emportent, à travers l'espace et le temps, dans un tourbillon d'aventures où passent à toute allure, sous des éclairages imprévus, assez peu familiers aux enfants des écoles, Stendhal et Christophe Colomb, des Chinois et des Arabes, le procurateur de Judée et des guerriers vikings, le raid israélien sur Entebbe et l'invention du zéro, les amours de Pauline Borghèse et Les Mille et Une Nuits, toutes les passions du monde et aussi ses misères. L'homme à l'imperméable, qui raconte, avant de disparaître comme il est apparu, ces souvenirs ou ces fables qui se confondent avec la vie, se prétend condamné à l'immortalité pour avoir refusé, sur le chemin du Calvaire, un verre d'eau à Jésus titubant sous sa croix. Son histoire d'éternité fait revivre un mythe aussi universel que don Juan ou le docteur Faust : le juif errant. Dans les récits de la Douane de mer, il ne ressemble à rien de connu : à mi-chemin de la Bible et de la bande dessinée, de Hegel et d'Arsène Lupin, il incarne l'histoire des hommes, nécessaire et inutile, depuis toujours maudite et pourtant irrésistible de gaieté et de bonheur.

01/1992

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Ethnologie

Praga magica. Voyage initiatique à Prague

Livre baroque sur Prague, ville labyrinthe et carrefour de l'Europe, résidence au XVIe siècle du roi de Bohême et de Hongrie, maître de l'Autriche et empereur romain, témoignage d'un illustre passé et d'une résistance souterraine à l'oppression, cet essai d'anthropologie culturelle tient du voyage initiatique. Avec un humaniste exceptionnel, Angelo Ripellino, le lecteur ébloui entretient une brillante conversation littéraire et historique. Dans cette capitale mythique de l'Europe centrale se côtoient et s'interpénètrent trois courants de pensée : tchèque, allemand et juif hassidique, en une référence pragoise au démonisme. L'ambiguïté de cette ville musée réside dans son combat séculaire pour défendre une identité nationale complexe. Ville de théâtre et de musique, elle a reçu Mozart. L'œuvre de Kafka ne peut être dissociée de la vieille cité. La personnalité d'un des plus grands écrivains du siècle fait la trame de Praga magica. Hasek, Rilke, Apollinaire, Tichy, l'astrologie, le golem de Rabbi Löw, le docteur Faust, les soleils nocturnes, les chattes murmurant dans la nuit, le célèbre et mystérieux quartier juif : dans un savant itinéraire, le lecteur découvre les arcanes d'une histoire tourmentée que traversent les œuvres majeures de la pensée européenne. Ce livre est le premier " Terre Humaine " qui se consacre, dans la tradition du célèbre voyage de Goethe en Italie, à une des villes phares de la civilisation occidentale et qui l'étudie comme une société humaine.

02/2005

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Allemand apprentissage

Le théâtre allemand. Société, mythes et démythification

Cet ouvrage évoque les grands représentants du théâtre de langue allemande, tels que Lessing, Goethe, Lenz, Schiller, Kleist Tieck, Grabbe, Schnitzler, Hofmannsthal, Horvàth, Dürrenmatt, à travers des oeuvres emblématiques allant de la seconde moitié du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle. Celles-ci, miroirs de leur auteur et de son temps, analysent des problématiques sentimentales, littéraires, philosophiques, politiques et religieuses, comme la tolérance dans Nathan le sage, l'esthétisme dans L'lrrésolu, le matérialisme dans Kasimir et Karoline et La Visite de la vieille dame, la virilité dans Les Soldats et Le Précepteur, le conflit entre merveilleux et rationalité dans Le Chat botté, la temporalité dans Faust. Elles contribuent également à entretenir ou à déconstruire des mythes : celui du justicier, qui prend parfois les traits d'un aventurier, à l'image de Götz von Berlichingen ou de Karl Moor, le héros des Brigands, celui du grand homme, comme en témoigne Napoléon ou les Cent-Jours, celui de la femme fatale dans Marie Stuart, ou de la femme salvatrice dans La Pucelle d'Orléans, ou encore celui de l'amour, dépeint sous des formes multiples, tantôt sublime et romantique dans La petite Catherine de Heilbronn, tantôt difficile et contrarié dans Minna von Barnhelm et Stella, tantôt tragique et mortel dans Intrigue et Amour, Clavigo, Liebelei. A travers la variété des personnages et des intrigues se profilent des conceptions, des questionnements, des critiques et des révoltes, qui restent d'actualité.

05/2015

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Science-fiction

De profundis

Dans la ville-monde d'Olig, le tocsin a sonné qui annonce sa fin prochaine. Les Grands Conseillers sont inquiets : parviendront-ils à sauver l'humanité en lui rendant sa splendeur passée ? Alors eux-mêmes pourront reconquérir le statut céleste dont ils ont été déchus suite à leur rébellion. Pour avoir offert aux hommes l'intelligence, ces brillants esprits subissent l'infâme exil de l'incarnation. La philosophie, la science, l'art, la folie, le plaisir des sens sont autant de voies à explorer afin de reconquérir la félicité perdue. Mais la noirceur de leur humanité les entraîne vers l'humiliation, la torture, le cannibalisme et les déviances sexuelles... L'arbre inconnu découvert par les Voyageurs semble leur ouvrir de nouvelles perspectives vers la grandeur à laquelle ils aspirent. Et si Socrate, Jésus, Faust, Rimbaud, Léonard de Vinci, Mozart, Diogène avaient été ces fameux anges déchus dont parlent les anciens récits ? Sous des pseudonymes que le lecteur avisé se plaira de reconnaître, ils explorent ici les ressources de leur génie pour découvrir le sens de l'existence et recouvrer leur sublime majesté. Conte philosophique, métaphore ésotérique de cette quête de l'absolu, uchronie pré-apocalyptique inspirée de la Grèce antique, riche de références et de citations, De Profundis se propose de rassembler les différents chemins par lesquels les hommes tentent de s'extraire de leur médiocrité, abordant ce qu'aurait pu être l'existence terrestre avant la (ré)apparition d'Adam et Eve.

03/2015

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Littérature anglo-saxonne

Dévotion

C'est une histoire d'obsession qui anime Patti Smith. Une obsession créatrice, que l'on retrouve sous différentes formes dans cet ouvrage très personnel. De passage à Paris, l'artiste observe tout et absorbe tout. A la manière d'un journal intime, elle retranscrit ses impressions qui viendront nourrir "Dévotion", la nouvelle qui compose le coeur du livre et lui donne son titre. C'est en quittant la capitale à bord d'un train que l'inspiration la saisit. L'histoire d'une jeune fille et de son obsession pour le patin à glace ; celle d'un homme à l'intelligence cruelle, obnubilé par sa quête d'objets précieux. L'oeuf au plat parfaitement rond du café de Flore où elle a pris son petit déjeuner la veille se transforme alors en étang gelé. L'esprit libre de Simone Weil dont elle a recherché la tombe quelques jours plus tôt se réincarne dans l'énigmatique personnage d'Eugenia. Dans ce conte poétique et glaçant, Patti Smith revisite le Faust de Goethe au féminin. Enfin, l'auteur achève son voyage en se rendant dans la maison familiale d'Albert Camus, où elle est autorisée à parcourir le manuscrit inachevé du Premier Homme, la rapprochant un instant de l'un de ses grands modèles. Un aperçu émouvant de son processus d'écriture mais aussi une réflexion sur ce qui la pousse à écrire, encore et toujours.

10/2020

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Divers

Bianca Castafiore. Celle qui rit de se voir si belle

Casse-pied émouvante, fléau secourable, grande artiste aussi bien admirée et courtisée qu'évitée... il y a tant à dire sur Bianca Castafiore, l'un des personnages les plus célèbres de Tintin ? ! Elle ne fait que quelques apparitions dans les planches d'Hergé, pourtant sa notoriété n'est plus à faire. L'air des bijoux du Faust de Charles Gounod est maintenant indissociable de cette figure de cantatrice exubérante qui en a fait son slogan, sa devise. Pierre Bénard revient sur toutes ses apparitions, du Sceptre d'Ottokar jusqu'à Tintin et les Picaros, sans oublier bien sûr Les Bijoux de la Castafiore. Inspiré par l'une des premières divas du xixe siècle, Marie-Caroline Miolan-Carvalho, ce personnage haut en couleur chante et rit, même si ce n'est jamais vraiment du goût de Tintin. L'histoire de Bianca, c'est celle d'un personnage en quête d'espace dans un monde fictionnel essentiellement masculin, qui la repousse, ne l'admet qu'avec répugnance. Loin de se laisser faire, elle rayonne sur le récit par son culot et son agitation flamboyante. Tintinophile de la première heure, spécialiste de la langue française et de l'histoire des idées, Pierre Bénard est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à Tintin, parmi lesquels Tryphon de A à Z, un dictionnaire complet sur le professeur Tournesol, et Mille sabords ? ! Mon beau château ? ! , Sépia, 2021, rêverie enchantée sur le château de Moulinsart.

06/2024

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Ethnologie et anthropologie

Claude Lévi-Strauss. Penser le monde autrement

Comment la pensée humaine appréhende-t-elle la diversité des mondes et la discontinuité de l'expérience sensible ? Dans un univers où le lointain est devenu étrangement proche, où la nature se voit démystifiée ou menacée, les leçons lévi-straussiennes évoquent un pari qui n'a jamais cessé d'être moderne, celui de la condition humaine. Ce volume d'hommage à Claude Lévi-Strauss, explore les voies multiples frayées par le fondateur de l'anthropologie dans le domaine de la mythologie, des échanges au fondement des sociétés humaines, de la cuisine ou de la poétique. Anthropologues et historiens y dévoilent comment, dans l'arc-en-ciel des cultures humaines, de l'Amazonie à l'Amérique du Nord en passant par le Mexique, l'Europe ou la Grèce ancienne, il est possible de penser le monde "autre-ment" en ordonnant de façon singulière les données de l'expérience sensible. La mythologie comparée, monument de l'oeuvre colossale de Claude Lévi-Strauss, cède la place à une pratique moderne de la comparaison en anthropologie, faisant surgir les variations entre les manières d'être-au-monde, de sentir, de croire, par-delà les frontières culturelles ou biologiques. Ce volume témoigne de la vitalité de la pensée de Claude Lévi-Strauss et de l'influence que celle-ci continue d'exercer sur les sciences humaines au XXIe siècle.

10/2022

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Théâtre

Les Tragédies

Tristan L'Hermite, que ses tragédies ont rendu célèbre au XVIIe siècle, est l'un des premiers dramaturges à restaurer le genre, avec le succès de La Mariane en 1636. Ses cinq tragédies, sur des sujets historiques, puisent aux trois grandes sources d'inspiration de la tragédie française. L'inspiration romaine est représentée par La Mort de Sénèque, évocation d'une conspiration avortée contre Néron, où se détache la figure émouvante du philosophe stoïcien; et par La Mort de Chrispe, drame de l'épouse de Constantin, éprise de son beau-fils et provoquant sa mort, nouvelle Phèdre plus jalouse qu'incestueuse. A l'inspiration biblique se rattache La Mariane, où l'intérêt se porte moins sur la pathétique jeune femme que sur son époux, Hérode, tyran cruel et jaloux, mais épris de celle dont la mort le plongera dans la folie. L'inspiration orientale nous vaudra Panthée, pièce méconnue, où l'intérêt se partage entre le destin tragique de l'héroïne, qui cause la perte d'un époux aimé en le ralliant à Cyrus, et l'amour sans espoir d'Araspe, qui se suicide en apprenant sa mort; et Osman, sujet moderne, qui représente la fin héroïque du sultan, victime des janissaires révoltés, animés par la fille du muphti, qui se venge ainsi de ses dédains, mais ne lui survit pas. Ces cinq tragédies illustrent des thèmes chers à Tristan: l'impuissance de l'homme face à un destin aveugle, le pessimisme tempéré parfois par une espérance chrétienne (Mariane, Sénèque, Constantin); et la solitude de l'individu tragiquement incompris par les autres (Hérode, Araspe, Fauste, la fille du muphti).

10/2009

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Cyclisme, VTT

Etapes. L'Alpe d'Huez, étendard du cyclisme en Isère

Vivre et faire vivre la culture du cyclisme en Isère auprès des passionnés de tout âge, amateurs de belles histoires et de belles routes, de culture et de patrimoine. Les 21 lacets de l'Alpe d'Huez sont devenus un mythe du sport, comme peuvent l'être le Maracanã pour le football, le circuit de Monza pour la Formule 1 ou la Streif à Kitzbühel pour le ski. Cette route est devenue le stade du cyclisme, là où le public communie plus qu'ailleurs autour de la passion du cyclisme et de la course. Proche de grands bassins de population (Grenoble, Chambéry, Lyon), cette large route (merci les Jeux olympiques de 1968 ! ), attire jusqu'à un million de spectateurs lors des passages du Tour de France, un chaudron en fusion au propre comme au figuré. Mais le supplément d'âme de cette montée vient de l'idée géniale de Georges Rajon en 1964 : numéroter les virages dans l'ordre décroissant depuis le Bourg-d'Oisans ! Comme un chemin de croix dont les saints seraient Coppi, Hinault ou Zoetemelk... Ces 14 kilomètres de bitume s'escaladent à la manière d'une procession au coeur de l'histoire du cyclisme, un lieu de culte cyclistique comme nulle part ailleurs. Ce troisième tome d'Etapes rend hommage à ce monument isérois qui retrouve cette année ses fidèles, un certain 14 juillet ! Il n'y a pas de hasard... En couverture : Fausto Coppi, premier vainqueur à l'Alpe d'Huez. On est en 1952 et c'est la première fois que le Tour de France empreinte les 21 virages. Coppi gagne aussi le Tour cette année-là...

06/2022

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Théâtre

Icare et I don't. Drames contemplatifs

Icare & I don't, vaudeville métaphysique, se compose de trois pièces organiquement liées: Paul des Oiseaux, Le Chant du rien visible et Le Quadrige invectif. Quatre personnages - avec pour accessoire suffisant une échelle, retournée en bolide spatial puis en automobile - reviennent dans chaque pièce avec des rôles différents mais analogues. Paul des Oiseaux, qui reprend un synopsis abandonné d'Antonin Artaud, présente un dialogue sur la " perspective" entre les deux grands maîtres de la Renaissance, Paolo Uccello et Brunelleschi, et un jeune peintre contemporain, Antoniucci ; la seconde pièce raconte ou chante la course intersidérale de deux autres chercheurs d'absolu, Giotto et Bill Halley, qui chevauchent la sonde éponyme (Giotto) de l'Agence spatiale européenne à la rencontre de la comète de Halley ; dans la troisième pièce, les coureurs s'interpellent comme sur la route du Tour, Richard Mille dans sa Bugatti, Fausto Coppi sur son vélocipède, Pégase et sa jument Let's go Darling - la course du quadrige du soleil contre le temps. "De toute oeuvre, assure l'auteur, il n'y a au fond qu'une chose à savoir: est-ce qu'elle est abyssale ou pétillante?" Ces pièces - qui seraient à voir par-dessous, en levant les yeux: ce sont des "drames contemplatifs" - réunissent deux types de personnages dramatiques, les icariens (qui chutent magnifiquement) et les dédaliens (qui réussissent le vol mais assistent à la chute). L'ambition de Icare & 1 don't ne serait rien moins que d'atteindre à un alliage très rare de poésie et d'humour, de légèreté et de profondeur." En sorte que le théâtre, vu par-dessous et s'il était drôle (allegro serioso), pourrait se faire renversant."

06/2007

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Littérature française

Les phoques de San Francisco

Où on voit un écrivain célèbre proposer à un débutant de reconstituer la vérité de sa vie et rendre justice au bonheur que lui-même fut incapable d'exprimer dans son oeuvre. Mais était-ce un rêve ou un cauchemar? (La loyauté du contrat. ) Où on découvre qu'un menu chagrin peut équilibrer - et compromettre - toute la gloire du monde. (Qu'est-ce que tu deviens? ) Où il est rappelé que point n'est nécessaire d'aller en Uruguay pour rencontrer Lautréamont, ce que l'on savait déjà, mais la chose peut entraîner d'incalculables conséquences. (Souvenir de Montevideo. ) Où on constate que l'existence peut devenir aussi arbitraire que les plus mauvaises lectures. (Une vie illisible. ) Où il s'avère que les murs qui entourent les villes ne s'effondrent pas toujours vers l'intérieur, et que la liberté des uns peut faire la servitude des autres. (A l'aller elle préfère le retour. ) Où il apparaît que, dans les congrès d'écrivains, les coulisses importent davantage que la scène, et que, quand on aime, on peut réduire à néant les décalages horaires. (Les phoques de San Francisco. )Il faut supposer Faust intelligent, échangeant panfois son rôle avec le diable en inversant les termes du pacte. On peut imaginer Ulysse n'ayant pas effectué le moindre détour pour rejoindre sa compagne. Ces textes qui jouent à saute-mouton les uns avec les autres, et qui enfourchent des tigres, composent le roman vrai de nos désenchantements et de nos euphories. A propos: on trouve vraiment des phoques à San Francisco.

04/1991

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Littérature française

Il faut bien que jeunesse se passe

Pendant l'exode de 1940, grâce à l'intervention d'une femme, un jeune homme échappe à la mort lors d'un bombardement qui tue sa famille. Après avoir sauvé des enfants juifs et monté une filière d'évasion, il va s'engager dans la Résistance et deviendra un héros. Après la guerre, il va retrouver cette femme. Ils vont s'aimer, sept jours, et pas un de plus. Elle ne le peut pas. Elle n'en a pas le droit. Après lui avoir fait découvrir l'amour, elle va lui proposer un étrange cadeau : l'immortalité. Il va accepter ce cadeau empoisonné. Un cadeau merveilleux au début mais, les années s'écoulant, les aventures, les expériences, les métiers, les voyages, les femmes passant, une nostalgie du temps va s'installer, puis à nouveau l'amour, l'amour durable qui lui est interdit, ainsi que la paternité, vont lui faire prendre une grande décision qui décidera de sa vie pour l'éternité. Cet homme est-il l'anti-Faust ? Après avoir lu ce roman, accepteriez-vous d'être immortel ? Pascal Bouchard est agrégé et docteur ès Lettres. Enseignant puis producteur sur France-Culture d'une émission hebdomadaire qui dura quinze ans, il a créé deux agences de presse spécialisées dans l'éducation. Il est l'auteur de plusieurs essais philosophiquesA sur la morale et la politique, ainsi que des ouvrages sur la pratique du français et le système éducatif, comme : " Ce qui me permet de dire JEA " (EdiSens 2022) " Blanquer, l'Attila des écolesA " (Croquant 2022) " Anti manuel d'orthographe " (Points 2013)

11/2022

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Littérature Allemande

Monsieur Faustini part en voyage

Monsieur Faustini habite Hörbranz, une petite bourgade sur les hauteurs du lac de Constance. Célibataire retraité, il vit seul avec son chat. Il porte depuis des années le même veston avec lequel il a fini par « ne plus faire qu'un », et qui est devenu « sa demeure, son repaire, sa carapace, sa livrée de paon ». De temps en temps, Monsieur Faustini prend l'autobus et se rend à Bregenz, la grande ville toute proche, où il se promène au bord du lac...
À cet antihéros esquissé avec une tendre ironie, l'auteur réserve des surprises propres à le déstabiliser de plus en plus, pour notre plus grand plaisir. Après l'avoir promené dans des décors autrichiens de carte postale et lui avoir fait endurer quelques péripéties de la vie de province, il va conduire Faustini très loin de son cher pays natal. Des émotions fortes le pousseront à abandonner son veston - autant dire, à perdre la tête. Le roman qui a commencé comme une satire de la banalité la plus absolue s'achève dans un étrange délire : Monsieur Faustini, qui se met à rêver d'Afrique, devient la proie de la fiction la plus débridée.
Lointain frère en miniature de l'illustre Faust, le Faustini de Wolfgang Hermann a tellement séduit les lecteurs que l'auteur en a fait le héros de toute une série de romans pleins de malice et de finesse.
Dans la littérature récente de langue allemande, peu de livres sont aussi divertissants que ce petit chef d'oeuvre d'humour et de fantaisie.

08/2021

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Correspondance

Correspondance générale Tome 13 : 1863-1865

Le principal travail auquel se consacre la comtesse d'Agoult en 1864 est une étude comparée du Faust de Goethe et de La Divine Comédie de Dante. Elle en tire sept longs articles qui seront rassemblés en 1866 dans un volume intitulé Dante et Goethe. Et, en 1865, elle songe à la rédaction de ses mémoires, interrogeant son entourage sur la manière de les écrire et sollicitant de son frère des précisions sur les événements de leur jeunesse. Toujours très attentive à maintenir sa santé, elle prend les eaux à Schlangenbad. De là, elle se rend à Francfort sur les lieux de son enfance et passe deux jours sur l'île de Nonnenwerth où elle vécut avec Franz Liszt durant les étés de 1841 et 1843. De tous les invités de son salon, où Ernest Renan et Emile Littré se montrent souvent, c'est le prince Napoléon qui la fascine le plus. Elle lit avec passion ses discours et noue une relation amicale avec lui. Elle entame aussi une correspondance soutenue avec le révolutionnaire Giuseppe Mazzini, réfugié à Londres, laquelle se nourrit de leur profond désaccord sur la politique menée en Italie. C'est à la fin de l'année 1865 qu'elle découvre dans le Jura, à Saint-Lupicin, la gentilhommière de celui qui se dit " son esclave ", Louis de Ronchaud. Elle va s'y complaire dans une vie simple, s'employant, grâce à ses relations, à obtenir pensions et congés en faveur de fils de paysans enrôlés dans l'armée.

06/2022

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Littérature française

Le Vase de Gurgan. Contes

Avec ce vase, le livre s'ouvre sur un mystère qui restera à l'œuvre sous des symboles aussi antagonistes que le pige diabolique où s'est empêtré Théophile, docteur Faust villageois, et le diamant exceptionnel qui révélera l'hypocrisie d'un moderne pharisien. Un premier guitariste provoque un commentaire en acte de l'une des plus désagréables malédictions évangéliques. Un second prétend renouveler un vieux mythe où se sont affrontées la Musique et la Mort. Tandis qu'un fantôme s'échappe d'une lettre de Lewis Carroll, le rêveur de la Petite musique de nuit recevra, avec des souvenirs cruels, la certitude qu'un amour de l'adolescence revit quelque part dans sa force et sa fraîcheur. Un squelette de chat nous introduit à une méditation sur la résurrection des corps. La Guerre, mystère non moins déconcertant, fait les frais d'un dîner de têtes. Si les stratèges en balistique nous font dresser les cheveux, allons nous réfugier sur les toits de Rome où les personnages italiens d'Hoffmann se divertiront à nos dépens mais nous feront oublier, une nuit, les démons de l'épouvante, qui nous attendent dans la rue. Dans le vase de Gurgan, l'intérêt, d'abord fixé sur l'enveloppe, se concentre finalement sur le contenu qui demeure inaccessible. La valise, elle non plus, ne livrera son secret : ne contenait-elle que du vent, et le vase que de la bourre ? L'inquiétude provoquée, voire l'irritation du lecteur ainsi tenu en haleine sont-elles présomption suffisante pour affirmer que vas et valise contenaient un trésor ?

04/1983

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Musique, danse

Hector Berlioz. Tome 2, Servitude et grandeur 1832-1869

Après les années de formation et les premières créations de Berlioz, parcourues dans le premier tome, le second volume, " Servitude et grandeur ", aborde les années de maturité, celles qui verront s'épanouir la carrière du musicien, se préciser sa pensée et s'élaborer ses œuvres les plus marquantes : Harold en Italie, Roméo et Juliette, La Damnation de Faust et le Requiem. La difficulté à s'imposer comme compositeur contraint Berlioz à une activité à laquelle il renâcle - mais excelle : la critique musicale, où son talent littéraire (qui s'exprime aussi dans sa vaste correspondance et dans ses Mémoires) fait merveille. Insuffisamment reconnu dans son pays, il rencontre un meilleur accueil en Allemagne, où on le considère comme un des compositeurs majeurs de la nouvelle école, en Russie et en Angleterre où on l'honore comme un des meilleurs chefs d'orchestre de son temps. La puissance d'évocation dramatique que représente l'opéra, consécration des compositeurs de son époque, exerce sur lui une séduction que le succès ne paie pas de retour : Benvenuto Cellini est mal accueilli et, malgré les honneurs reçus à la fin de sa vie, Berlioz aura connu l'amertume de n'avoir entendu de son vivant que des extraits des Troyens, son œuvre maîtresse. Les chagrins affectifs et les frustrations dont Berlioz a été largement abreuvé font de lui une incarnation de l'artiste romantique, héroïque dans son combat victorieux pour faire advenir le monde sonore dont il est porteur, dans lequel la postérité se reconnaîtra.

09/2002

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Musique, danse

Berlioz dramaturge

Au moment du bicentenaire de sa naissance, Berlioz personnifie toujours l'exception, l'originalité et l'étonnement. Face à ses grands peintres et ses hommes de lettres du romantisme, la France tient en lui son seul génie de la musique, rayonnant sur l'Europe entière. Compositeur avant tout, mais autant chef d'orchestre virtuose, critique musical et admirable écrivain, il n'a rien fait de tout cela comme tout le monde. Il passe pour enfreindre les règles de métier alors qu'il les maîtrise, son idée des genres musicaux déborde toutes les normes admises, une partition succède à l'autre dans le choc infailliblement renouvelé de l'inattendu. Si n'être jamais là où on l'attend est le propre du grand dramaturge, alors il faut tenir le cap du spectacle et du suspens pour dépasser les clichés, les contradictions et les malentendus, un ensemble d'idées reçues dont Berlioz a sans doute plus souffert que tout musicien français. C'est pourquoi le présent essai confronte vie, écrits et musique à l'imagination scénique et la maîtrise technique de l'action pour y retrouver la source d'une énergie créatrice sidérante. Il est temps, le monde commence maintenant à s'en aviser, de ne plus se limiter à la Symphonie fantastique, à La Damnation de Faust et à quelques brillants extraits symphoniques, pour remettre à l'honneur les opéras - Les Troyens, son chef-d'oeuvre - et bien d'autres ouvrages inspirés par une conception avant-gardiste de la musique dramatique.

06/2003

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Littérature française

Monsieur Bel Canto

Il s'appelait Raoul Gunsbourg. On l'avait surnommé "Divan le Terrible" . Il ne s'en plaignait pas. Une main sur le coeur, et l'autre sur l'épée, c'était un hâbleur, un coureur impénitent, un bretteur. Il fut homme de courage et homme de prudence, homme de scène et homme de l'ombre : adolescent héroïque, juif de cour sous un tsar antisémite, agent secret entre la France et la Russie. Il fut surtout, dans le Saint-Pétersbourg des Romanoff et le Paris de la Belle Epoque, un impresario de génie, champion de Berlioz, de Wagner et de Puccini, intuitif, tyrannique, fastueux, que ses dons, et les détours d'un destin, hissèrent à la tête de l'Opéra de Monte-Carlo, en cette heure où l'Europe galante avait rendez-vous, l'hiver, sur la Côte d'Azur. Il fit de cette scène, au tournant du siècle, la vraie rivale de Covent Garden et de la Scala. Ses amis - Caruso, Melba, Chaliapine, les grands-ducs de Russie -, il les recevait, façon boyard, au fin fond de la Bourgogne, en son domaine de Cormatin, où l'on montait, de chic, Faust ou La Bohême devant un village ébahi. Il mourut sur le Rocher, centenaire ou presque... Quand Van Ryl, oisif et mélomane, découvre à Cormatin le souvenir des folies Gunsbourg, il se prend de passion pour le bonhomme et pour ce temps, pas si lointain, où les gens, tirés à un exemplaire, ne ressemblaient qu'à eux-mêmes...

12/1993

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Littérature française

Petite nécropole littéraire. Propos menus et badins sur quelques livres et auteurs tirés des oubliettes

Une centaine de chroniques instructives et surprenantes, écrites dans la langue savoureuse qu'on connaît à l'auteur, constituent un volume où le plaisir de lecture est constant. Il s'agit de chroniques parues de 2010 à 2021, dans Lire, devenue Lire-Magazine littéraire. Chacune d'entre elles évoque un ouvrage de la collection de l'auteur, choisi pour l'étrangeté de son sujet et souvent la biographie singulière de son auteur, les deux allant volontiers ensemble. Un livre très oberléen, comme on peut s'y attendre, d'une bibliophilie souriante, d'une érudition à la fois précise et bon enfant. Les ouvrages recensés sont des curiosités au sens large, sans être des curiosa, sauf exceptions. Ainsi, au fil des chroniques, de thème en thème, on passe de la recension d'un essai paru en 1800 sur Les combustions humaines produites par un long abus des liqueurs spiritueuses, phénomène sur lequel sont revenus en leur temps Dickens et Zola, à un roman de Ducos du Hauron, Les noces de Poutamouphis, publié par Poulet-Malassis en 1861 et racontant le mariage à Paris d'une momie égyptienne. Ailleurs, il est question d'orbilianisme, c'est à dire de la "médecine spirituelle" administrée jadis chez les jésuites par des fouetteurs spécialisés. L'ouvrage, anonyme, est de 1763 à Genève. Ailleurs encore, on croise un précurseur de Goethe, auteur des Aventures du docteur Faust et sa descente aux Enfers, Frédéric Maximilien von Klinger, qui fut aussi le dramaturge de Sturm und Drang ... qui donna son titre au mouvement romantique allemand.

04/2022

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Littérature française

Ferragus

" Il s'est rencontré, sous l'Empire et dans Pa- ris, treize hommes également frappés du même sentiment, tous doués d'une assez grande énergie pour être fidèles à la même pensée, assez probes entre eux pour ne point se trahir, alors même que leurs intérêts se trouvaient opposés, assez profondément politiques pour dissimuler les liens sacrés qui les unissaient, assez forts pour se mettre au-dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours réussi dans leurs desseins ; ayant couru les plus grands dangers, mais taisant leurs défaites ; inaccessibles à la peur, et n'ayant tremblé ni devant le prince, ni devant le bourreau, ni devant l'innocence ; s'étant acceptés tous, tels qu'ils étaient, sans tenir compte des préjugés sociaux ; criminels sans doute, mais certainement remarquables par quelques-unes des qualités qui font les grands hommes, et ne se recrutant que parmi les hommes d'élite. Enfin, pour que rien ne manquât à la sombre et mystérieuse poésie de cette histoire, ces treize hommes sont restés inconnus, quoique tous aient réalisé les plus bizarres idées que suggère à l'imagination la fantastique puissance faussement attribuée aux Manfred, aux Faust, aux Melmoth ; et tous aujourd'hui sont brisés, dispersés du moins. Ils sont paisiblement rentrés sous le joug des lois civiles, de même que Morgan, l'Achille des pi- rates, se fit, de ravageur, colon tranquille, et dis- posa sans remords, à la lueur du foyer domestique, de millions ramassés dans le sang, à la rouge clarté des incendies... ".

02/2023

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Littérature française

Histoire des Treize. trois courts romans d'Honoré de Balzac : Ferragus, La Duchesse de Langeais, La Fille aux yeux d'or

Histoire des Treize est un roman d'Honoré de Balzac paru entre 1833 et 1839. Sous ce titre, Balzac a regroupé trois courts romans : - Ferragus, roman paru pour la première fois en 1833 dans La Revue de Paris, sous le titre Ferragus, chef des Dévorants. - La Duchesse de Langeais, roman paru en 1833 dans L'Echo de la Jeune France, sous le titre Ne touchez pas à la hache, qu'il gardera jusqu'en 1839. - La Fille aux yeux d'or, roman paru en 1834. Les Treize, selon la préface de Balzac, sont "treize hommes également frappés du même sentiment, tous doués d'une assez grande énergie pour être fidèles à la même pensée, assez probes pour ne point se trahir, alors même que leurs intérêts se trouvaient opposés, assez profondément politiques pour dissimuler les liens sacrés qui les unissaient, assez forts pour se mettre au-dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours réussi dans leurs desseins... Enfin, pour que rien ne manquât à la sombre et mystérieuse poésie de cette histoire, ces treize hommes sont restés inconnus, quoique tous aient réalisé les plus bizarres idées que suggère à l'imagination la fantastique puissance attribuée aux Manfred, aux Faust, aux Melmoth ; et tous aujourd'hui sont brisés, dispersés du moins". Il s'agit en fait d'une société secrète qui fait basculer La Comédie humaine dans un univers fantastique, le fameux "fantastique social" tel que le définit Charles Nodier, un genre dans lequel Eugène Sue excellera avec Les Mystères de Paris.

11/2022

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Littérature anglo-saxonne

Nettleton State Village . Pour femmes faibles d'esprit en âge de procréer

1927, Pennsylvanie. Mary Engle, 18 ans, est embauchée pour travailler dans une clinique pour femmes handicapées mentales, le célèbre Nettleton State Village pour femmes faibles d'esprit en âge de procréer. L'établissement est moderne, et ne ressemble en aucun cas aux asiles sombres et miteux qu'elle avait imaginés. Elle se fait rapidement des amis parmi le personnel, et passe ses week-ends à faire des rencontres, sortir, danser, entre deux rendez-vous avec un séduisant journaliste. Plus que tout, Mary adore son travail. Elle est admirative devant sa directrice, la belle et distinguée Dr Agnes Vogel, dont elle ne cesse d'admirer son dévouement envers les centaines de patientes à sa charge. Jusqu'à ce qu'un jour, Mary reconnaisse, parmi ces femmes " faibles d'esprit ", Lillian Faust, une de ses amies avec qui elle a grandi à l'orphelinat de Scranton. Lillian était une chanteuse accomplie avec un don pour les langues. Mais elle a également mené une vie " débridée " avant d'être admise à Nettleton. Mary est persuadée que son amie n'a rien à faire à l'asile. Et lorsque Lillian la supplie de l'aider à s'échapper, lui révélant ce qui se passe réellement derrière les portes de la clinique, Mary doit choisir. Croira-t-elle son amie d'enfance, au tempérament volatile et à la moralité questionnable ? Ou le docteur raffiné qui a gentiment pris Mary sous son aile ? Les choix de Mary risquent de changer le cours de sa vie... mais aussi celui de Lillian et de bien d'autres.

05/2023

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Théâtre - Pièces

Oeuvres complètes. Tome 4, Les Tragédies

TEXTE DE L'AGRÉGATION DE LETTRES 2023, MËME PAGINATION QUE L'ÉDITION FORMAT SEMI-POCHE PRESCRITE. Tristan L'Hermite, que ses tragédies ont rendu célèbre au XVIIe siècle, est l'un des premiers dramaturges à restaurer le genre, avec le succès de La Mariane en 1636. Ses cinq tragédies, sur des sujets historiques, puisent aux trois grandes sources d'inspiration de la tragédie française. L'inspiration romaine est représentée par La Mort de Sénèque, évocation d'une conspiration avortée contre Néron, où se détache la figure émouvante du philosophe stoïcien ; et par La Mort de Chrispe, drame de l'épouse de Constantin, éprise de son beau-fils et provoquant sa mort, nouvelle Phèdre plus jalouse qu'incestueuse. À l'inspiration biblique se rattache La Mariane, où l'intérêt se porte moins sur la pathétique jeune femme que sur son époux, Hérode, tyran cruel et jaloux, mais épris de celle dont la mort le plongera dans la folie. L'inspiration orientale nous vaudra Panthée, pièce méconnue, où l'intérêt se partage entre le destin tragique de l'héroïne, qui cause la perte d'un époux aimé en le ralliant à Cyrus, et l'amour sans espoir d'Araspe, qui se suicide en apprenant sa mort ; et Osman, sujet moderne, qui représente la fin héroïque du sultan, victime des janissaires révoltés, animés par la fille du muphti, qui se venge ainsi de ses dédains, mais ne lui survit pas. Ces cinq tragédies illustrent des thèmes chers à Tristan : l'impuissance de l'homme face à un destin aveugle, le pessimisme tempéré parfois par une espérance chrétienne (Mariane, Sénèque, Constantin) ; et la solitude de l'individu tragiquement incompris par les autres (Hérode, Araspe, Fauste, la fille du muphti).

04/2022

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Romans historiques

Le chaste Fol

Pierre Quévaux, jeune orphelin élevé par ses grands-parents, fait la connaissance d'un étrange handicapé sur les rives du lac Percié, non loin de la forêt de Brocéliande ; d'écervelé qu'il était, mais à l'âme pure, il va se retrouver investi d'une mission, celle de sauver son tout nouvel ami d'une maladie incurable. La guérison inespérée aura-t-elle lieu, et Pierre retrouvera-t-il dans ce quidam, devenu son mentor, ce père qu'il n'a plus ? Le roman transpose le mythe de Perceval, dont Eschenbach avait fait Parsifal, au XXe siècle et en Bretagne dans une ville appelée Montsalvat : à l'instar du héros de Wagner, Pierre Quévaux va devenir intelligent en découvrant l'empathie, et il sera en cela initié par Viviane, une autre Kundry : Io Garin (dont le nom rappelle celui de Lohengrin soit Garin le Lorrain) souffre d'une plaie qui ne se refermera que grâce à l'intervention d'un graal moderne, la loge... Cette singulière légende, qui connaît une fin heureuse, est bâtie à la façon d'un opéra, et c'est d'ailleurs sur fond de musique lyrique que se déroule la trame, puisque Pierre Quévaux (Per-cheval) habite derrière le théâtre ; si l´on y entend répéter, outre Parsifal, des extraits de Cavalleria Rusticana ou du Faust de Gounod, c´est parce que l´action s´articule autour du mythe de Pâques. L'auteur, prenant modèle sur les plus grands opéras, joue les illusionnistes en faisant apparaître et disparaître Viviane à trois reprises, cette fée moderne à fonction de catalyseur, le tout sur fond de mythe pascal et de musiques entêtantes.

11/2021

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Musique, danse

Critique musicale. Volume 9 (1856-1859)

En ces années 1856-1859, Paris retentit de concerts en tous genres. « C’est un temps de musique acharnée », s’exclame Berlioz qui, bien qu’au faîte de sa carrière de musicien avec son élection à l’Institut, le grand succès de L’Enfance du Christ et la composition des Troyens, continue d’honorer ses obligations au Journal des débats. L’orgue-Alexandre est l’instrument du jour et l’on s’arrache les billets pour entendre l’étonnant corniste Vivier, très apprécié à la cour. D’autres instrumentistes exceptionnels comme Bülow, Litolff ou le jeune Wienawski se distinguent parmi les centaines d’artistes qui se produisent. Berlioz ne fréquente plus la Société des concerts du Conservatoire, trop « endormie », mais salue le dynamisme de la Société des jeunes artistes dirigée par Jules Pasdeloup et la création de nouvelles formations de musique de chambre. Si l’Opéra se contente de créer des ouvrages de compositeurs « installés », avec La Magicienne d’Halévy et Herculanum de David, ou de reprendre des valeurs sûres comme Le Prophète, La Reine de Chypre et Guillaume Tell, l’Opéra-Comique affiche Le Pardon de Ploërmel de Meyerbeer, à la réussite éclatante. Quant au Théâtre-Lyrique, il vit ses plus belles heures, avec la création du Faust de Gounod, la mise à l’honneur d’opéras de Mozart et Weber, et la reprise de l’Orphée de Gluck dans une version de Berlioz, avec l’inoubliable Pauline Viardot. Malgré une gastralgie qui le mine, Berlioz garde, comme toujours, son humour incisif qu’il distille à travers ses articles et dont il tire un recueil d’anecdotes, Les Grotesques de la musique.

01/2019

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3

Si la dernière section de cette édition est la plus ample, c'est que Valéry continue d'extraire de ses Cahiers des fragments plus ou moins remaniés pour de nouveaux recueils, Mélange et Mauvaises pensées qui paraissent tous les deux en 1941, et, surtout, qu'il décide de rassembler d'anciens petits livres qui vont permettre la publication des deux célèbres volumes de Tel Quel. Les années de guerre sont naturellement moins propices aux commandes, et ses activités de conférencier se trouvent suspendues jusqu'à la célébration, à la Libération, du deux cent cinquantième anniversaire de la naissance de Voltaire. Valéry, membre du Comité national des écrivains, de nouveau président du PEN Club français, redevient alors pour tous, quelques mois avant sa disparition, la haute figure des Lettres françaises qu'il avait été avant-guerre. La grande oeuvre de ces années est certainement " Mon Faust ", une pièce de théâtre qu'il entreprend dès 1940 et à laquelle il continue de travailler de loin en loin. Bien qu'inachevée, il la fait paraître en deux éditions successives et, derrière la brillante légèreté de l'écriture et les répliques étincelantes, l'essentielle lassitude du protagoniste, qui est celle même de son auteur, assombrit bien des scènes. Puis un autre projet fait retour, celui d'un recueil de textes à l'identité incertaine : ils suivent la pente du conte que Valéry préfère au roman. Brossant la figure de quelques héros singuliers, il reprend des pages ébauchées autour de 1923, en écrit de nouvelles et rédige un " Avertissement " pour ces Histoires brisées. Il laisse néanmoins le recueil inachevé, et c'est donc pour nous plus un dossier qu'une oeuvre.

04/2016

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Ecrits sur l'art

Les Tentations. De Jérôme Bosch à Salvador Dali

Saint Antoine, l'ermite du désert égyptien, a fasciné l'Occident. Que faisait-il donc dans ce tombeau, dans ce château en ruines, dans cette grotte à flanc de montagne ?? Qui étaient ces démons qui, par légions, venaient le tenter ?? Et qu'est-ce, au juste, que la tentation ?? Frédérik Tristan a suivi la genèse d'Antoine, depuis la biographie qu'écrivit saint Athanase jusqu'à l'oeuvre célèbre de Flaubert, en passant par les croyances populaires, la démonologie, la mystique flamande, et tous ces innombrables peintres qui de Jérôme Bosch à Salvador Dali furent exaltés par le sujet. En fait, saint Antoine est l'un de ces grands personnages mythiques dans lesquels l'Occident se reconnaît. Les tentations qui l'assaillent sont celles de notre civilisation tout entière ? : l'argent, la femme, le monde, et aussi ces autres mondes labyrinthiques, réels ou imaginaires, où se complut le génie européen du Moyen Age à nos jours. Don Juan et Faust ne sont autres que l'antithèse d'Antoine ? ; car, comme Bosch et Flaubert l'ont compris, la tentation suprême de l'homme occidental tient dans l'équation rusée de l'intelligence et de la bêtise. Cette étude vivante sur saint Antoine, ses hantises tantôt graves, tantôt burlesques, est une excellente introduction à une analyse nouvelle de l'homme d'aujourd'hui. Avec audace, invention, verve et pittoresque, ce thème a inspiré, du XIVe siècle à nos jours, des artistes aussi différents que Bosch et Cranach, Grünewald et Tiepolo, Véronèse et le Tintoret, Callot et Teniers, Fantin-Latour et Odilon Redon, Khnopff et Dali, Rodin et Max Ernst.

02/2023

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Histoire régionale

Hauts-lieux de l'histoire en Alsace

Sait-on que dans le petit village de Sessenheim, l'illustre Goethe a trouvé l'inspiration pour son fameux Faust ? Ou qu'une modeste auberge, près de Strasbourg, a donné naissance à la chanson la plus célèbre du folklore alsacien ? Ou encore que Ribeauvillé accueille, depuis le Moyen Age, la plus vieille fête d'Alsace ? Ou enfin que le mouvement amish aux USA est né à Sainte-Marie-aux-Mines, à la fin du XVIIe siècle ? Autant le dire tout de suite, ce livre est plus qu'un simple livre ! Il est une invitation à la flânerie, à la rêverie et à la découverte. Des énigmatiques rochers du Taennchel au champ de bataille du Linge, des anciennes mines du Val d'Argent en passant par la cathédrale de Strasbourg ou le Colmar des artistes, cet ouvrage offre en effet un véritable voyage à travers l'histoire de l'Alsace. Un périple qui commence à la préhistoire, dans le petit bourg d'Achenheim, pour ne s'achever que des milliers d'années plus tard, dans ce Strasbourg où bat désormais un peu du coeur de l'Europe. Entre-temps, entre ces deux sites, se dresse une très longue et riche histoire. Une histoire mouvementée, parfois tragique, mais toujours surprenante. A travers ces 50 hauts-lieux du passé alsacien, Kévin Goeuriot se fait ici tout à la fois poète, historien et enchanteur. Tout cela dans l'unique but de faire aimer, à ceux qui le peuplent comme à ceux qui le traversent, un pays plus mystérieux qu'il n'y paraît... et qui nous réserve bon nombre de surprises !

04/2021

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Musique, danse

MERVEILLEUSES MELODIES. Volume 1, Les grands airs que tout le monde connaît

Voulez-vous, comme l'héroïne de la célèbre bande dessinée, chanter à tout bout de champ, mais jusqu'au bout, " l'air des bijoux " de Gounod " Ah !... je ris de me voir si belle en ce miroir ", ou mélanger les larges notes de son " Ave Maria " au 1er prélude de Jean-Sébastien BACH ? Voulez-vous connaître les paroles de cette marche que jouent des musiques militaires au défilé du 14 juillet " Soni la tromba e intrepido ", retrouver, sous le " Largo " de Haendel des messes de mariage, le " larghetto " où Xerxès exalte l'ombre bienfaisante d'un immense platane ?... Vous le pourrez à travers les pages de ce volume mais vous y trouverez bien d'autres connaissances : " Toréador en garde ! " (" Carmen " de Georges BIZET), " Gloire immortelle de nos aïeux " (" Faust " de Charles GOUNOD), l' " Aria " de BACH, 1' " Alleluia " de MOZART, l' " Ave Maria " de SCHUBERT et " La Truite ", et cent autres de ces airs dont les premières notes vous ont un jour ébloui, devenus célèbres sur les scènes des Opéras, dans les églises, les salons et jusque dans les rues. Les voici rassemblés, nombreux, pour vous qui les aimez, pour vous, jeunes ou moins jeunes, qui en chantez des bribes par hasard, pour vous enfin qui, ne les ayant pas encore rencontrés, pourrez lentement en découvrir les richesses. Quand on aime la chanson, la mélodie, peut-on s'arrêter avant les sommets inégalés que sont tous ces chefs-d'œuvre des grands compositeurs ? Cette gerbe exceptionnelle, haute en couleur, vous permettra de les apprendre, puis de les chanter, de les fredonner au cours de vos journées, pour votre propre plaisir ou avec d'autres, de les étudier en détail si vous en avez envie ou tout simplement de les écouter, texte en mains, exaltés par de grands interprètes.

12/1998