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Hanaé Lecasio

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Littérature française

Meurtre à Byzance

Sebastian Chrest-Jones, historien des migrations à Santa-Barbara, disparaît mystérieusement de son domicile et de son labo. Est-il sur les traces d'un ancêtre présumé, parti en 1045 de Vézelay ou du Puy-en-Velay avec la Première Croisade, traversant au XIe siècle ce que l'historien moderne croit être déjà l'Europe ? S'est-il égaré à Byzance ? Pendant ce temps, Santa-Barbara - lieu imaginaire, à moins que ce ne soit n'importe lequel des villages planétaires - est en pleine crise : sectes, mafias, manipulations en tous genres, sans parler d'un serial killer qui sévit dans la ville et signe ses forfaits d'un mystérieux emblème ésotérique ressemblant au chiffre 8. Le commissaire principal Northrop Rilsky, dont les lecteurs de Julia Kristeva ont déjà fait connaissance, est chargé de l'enquête, aidé pour ce faire par Stéphanie Delacour, journaliste à l'Événement de Paris. Il s'efforce de ne pas y perdre complètement son latin et de démêler le double écheveau de cette intrigue : l'histoire de Sebastian, hanté par la figure emblématique d'Anne Comnène - née en 1083, à ses yeux la première intellectuelle de l'Histoire - et l'obscur destin du tueur en série : le purificateur, l'homme secret, étranger parmi les étrangers. Un roman des origines qui permet à Julia Kristeva, pour la première fois, de dévoiler les siennes (bulgares). Tour à tour thriller historique, peinture ironique de nos sociétés modernes, Meurtre à Byzance raconte le destin controversé des migrants, la douleur des étrangers, les guerres qui dressent aujourd'hui encore les uns contre les autres de nouveaux Croisés, avec des clins d'œil sur l'actualité mondiale et parisienne, le terrorisme, une Europe inconnue, la religion et la politique, au présent et au passé.

01/2004

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Littérature française

Mon oncle d'Australie

"Que serait une famille sans secret de famille ? " : voici la question qui hante ce livre. Dans la famille Garde se murmure à voix très basse l'histoire de cet oncle Marcel, exilé par son père en Australie en 1900. Pour quel motif ? Nul ne le sait. Désireux de rendre justice à cet inconnu, l'auteur commence par inventer le roman d'aventures de ce banni : son voyage, son arrivée à Sydney, son désarroi, sa résolution de devenir un autre en se forgeant dans cette Terre promise un nouveau destin... . Au fil d'une enquête émaillée de révélations et de coups de théâtre, l'auteur réalise qu'il fait fausse route : le récit familial était un mensonge, comme la fiction que nous venons de dévorer avec passion. Marcel Garde n'a jamais mis les pieds en Australie. Il faut donc rembobiner le film de cette vie, voyager dans le temps (en remontant de quatre générations dans un arbre généalogique troué de silences et de morts) et dans l'espace (la Provence, l'Australie, la Guyane) à la recherche de la vérité, pour comprendre comment cet homme s'est engagé dans la marine contre la volonté de ses parents, pourquoi il a été envoyé au bagne de Cayenne, dans quelles circonstances il est mort... Ainsi, le vrai roman du banni et le roman vrai du bagnard, la mémoire transmise et la vérité traquée, permettent tour à tour de saisir la manière dont les légendes, les omissions et les non-dits, les mensonges ou les dissimulations vieilles de plus d'un siècle, se répercutent de génération en génération, charriant des fantômes qui déterminent le destin des descendants : l'effet du secret de famille est comparé à "la présence invisible mais réelle d'un colorant dilué dans une source, un ruisseau, une rivière puis un fleuve, jusqu'à la mer" .

01/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

La malédiction du lynx

Pour les métamorphes félins, l'amour n'est qu'une chimère, quand il n'est pas la pire des menaces. Zacharia, étudiant vétérinaire, ignore tout du monde étrange qui se dissimule par-delà l'orée de la forêt. Il mène une vie tranquille dans la petite ville de Mistwick, où il tente de continuer à avancer après l'accident qui a coûté la vie à sa mère et l'a affublé d'un handicap aussi rare qu'encombrant. Jusqu'à cette nuit de printemps au coeur de laquelle résonne un appel irrésistible... Incapable de lutter contre la force de cette attraction, le jeune homme traverse la ville sur la foi d'un cauchemar et d'une folle intuition. S'il ne parvient pas sur les lieux de son rêve à temps, un inconnu mourra. Un inconnu que Zacharia doit à tout prix sauver. Rhys, quant à lui, a depuis longtemps renoncé à se laisser guider par sa nature de métamorphe. Il a bien trop peur de succomber, comme son frère avant lui, à la terrible malédiction qui entache sa lignée lorsque les lynx se livrent à leur bête. De plus, s'il est venu à Mistwick, ce n'est certainement pas pour se préoccuper de l'étudiant qui ne cesse de se fourrer dans ses griffes, si attirant soit-il. Sa mission est claire : se débarrasser pour de bon de la chasseresse qui le hante depuis des années. Quand le chant qui le lie à Zacharia devient au moins aussi obsédant que sa vengeance, Rhys est bien obligé d'admettre que même les gros chats deviennent parfois la souris du destin. Reste à savoir qui de lui, de son compagnon humain ou de la chasseresse a le plus à perdre face à la malédiction des lynx.

09/2023

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Littérature française

Mon nom est Homère, fils d'Ulysse

Homère nous hante. D'autant plus qu'on ne sait rien de lui, pas même s'il a existé. Mais il y a ces deux textes extraordinaires, l'Iliade et l'Odyssée, qui parlent de l'homme pour la première fois et dans lesquels j'entends la voix singulière d'un homme. Je vois le mouvement de la main qui trace les signes, qui efface, qui reprend... Homère est bien l'aède qui, pour la première fois, a utilisé les mythes et les formules de l'épopée pour dire le monde et l'homme, ses souffrances et ses rêves. Homère a bien écrit l'Iliade et l'Odyssée. Homère volontairement a forgé son mystère. Pour avoir inventé la question homérique, il faut qu'Homère ait existé. Je suis donc partie sur ses traces. Qu'avais-je pour cela? Ce que disent les savants qui, sur Homère, ne savent rien mais donnent matière à rêver. Les deux textes d'Homère : toutes les comparaisons de l'Iliade qui sont des choses vues, toutes les scènes domestiques de l'Odyssée. Les paysages de l'Ionie où je me suis promenée... Smyrne, la plaine de Troie, la plage, les murs de la citadelle, les temples de Claros, de Chrysè, la lumière, qui est celle de l'Iliade. La voix des savants, les poèmes, l'Ionie... Assez pour retrouver le regard d'un enfant, son émotion en entendant les aèdes de passage, l'envie de chanter à son tour et de dire autre chose, les succès dans les cours royales, le besoin de disparaître. Et puis, au fil de l'écriture, j'ai senti que cette quête d'Homère m'entraînait au-delà, là où sans doute il nous mène, aux origines de la création, de l'écriture.

08/2006

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Policiers

Tom Reed & Walt Sydowski Tome 1 : La dérive des anges

A San Francisco, l'enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L'affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s'est suicidé après qu'il l'eut interviewé, et ce, en dépit de l'interdiction formelle du chef de l'enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l'alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l'aile. L'inspecteur Walt Sydowski, qui s'est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s'est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c'est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n'empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale... Inspecteur de la police criminelle, Walt Sydowski, qui n'est plus de la première jeunesse, est hanté par le crime non résolu d'une fillette. Tom Reed, journaliste de talent, voit sa vie partir en vrille. Tous deux mènent une lutte acharnée contre la montre pour démasquer celui qui tire les ficelles derrières les enlèvements d'enfants qui plongent tout San Francisco dans l'angoisse.

03/2015

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Japon

Samouraïs. 10 destins incroyables

A travers les destins incroyables des 10 plus grands samouraïs de l'Histoire du Japon, revivez l'âge d'or des combattants du sabre. Hana wa sakuragi, hito wa bushi. " D'entre toutes les fleurs, la fleur du cerisier ; d'entre tous les hommes, le guerrier. " Le poème japonais qui ouvre ce livre donne le ton : vous pénétrez dans la légende des samouraïs, dont les vies ont été émaillées de hauts faits d'armes et de destins tragiques. En voici quelques exemples : Le premier est Yoshitsune, l'archétype du héros tragique, assassiné dans la fleur de l'âge par son demi-frère. Son destin inspirera le Dit des Heike, célèbre épopée classée au patrimoine de l'Unesco. Saviez-vous qu'il avait existé des femmes samouraïs ? Tomoe, redoutable princesse guerrière à la beauté incomparable, est la plus célèbre. Akira Kurosawa ne s'est pas trompé en adaptant au cinéma la vie de Shingen (Kagemusha, l'Ombre du guerrier), l'illustre seigneur de guerre de la période des Royaumes combattants. A la clef, la palme d'Or à Cannes en 1980 ! Parti de rien, Hideyoshi que l'on surnommait " le singe " en raison de sa petite taille et de son faciès disgracieux, fera preuve d'un génie militaire. Ieyasu remporta la victoire à Sekigahara, la plus grande bataille de samouraïs de l'Histoire. Son adversaire Yukinaga est un étonnant exemple de conversion au catholicisme. Et que dire de Saïgo, dont l'histoire a inspiré le film Le Dernier Samouraï (Edward Zwick, 2003), avec Tom Cruise ? Tous sont entrés dans la légende et ont donné lieu à d'innombrables oeuvres littéraires, calligraphiées ou cinématographiques.

09/2021

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Shonen/garçon

Ao ashi t08

Ashito officie désormais au poste latéral gauche, un rôle que Fukuda avait choisi pour le collégien depuis bien longtemps. Bien qu'il ne souhaite pas rester en défense, et soutenu notamment par Hana, l'adolescent décide de prendre son temps pour maîtriser un geste bien précis de Kuribayashi : celui de la prise d'info. Ashitô aurait-il enfin compris l'étendue de sa vision de jeu durant son entraînement ? Ecrit et dessiné par Yûgo Kobayashi et édité depuis 2015 par Shogakukan au Japon, Ao Ashi a remporté la 65e édition des Manga Awards en 2019, une des récompenses les plus prestigieuses du monde de la bande dessinée dans l'archipel. Une adaptation animée est par ailleurs prévue pour avril 2022, et produite par les célèbres studios Production I. G. A mi-chemin entre le shônen sur le terrain et le seinen en dehors, Ao Ashi fait d'ores et déjà partie du cercle très fermé des plus grands mangas de sport, grâce à l'écriture incisive et hyper dynamique de son auteur, et aux tempéraments hauts en couleur de sa galerie de personnages, à commencer par Ashito, son inoubliable héros. Suivez, tome après tome, de son île natale jusqu'aux sommets du Tokyo Esperion FC, les aventures d'Ashito Aoi, numéro 10 surdoué et facétieux, destiné à révolutionner le football japonais. "Ao Ashi, le manga de foot qu'il faut lire absolument ! " BFMTV "Probablement l'une des meilleures séries de foot du moment ! " BoDoï "Un manga de foot très réaliste". Europe 1 "Une oeuvre fluide dans sa narration qui s'articule autour d'un joueur fougueux et attachant". Le Figaro

04/2022

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Littérature française

Le joli monde

Voici un livre dont on peine à sortir indemne tant il va loin dans les tréfonds de l'âme humaine. L'auteur y narre à sa demande l'histoire d'un auteur dont il est devenu l'ami et à qui il a promis de la publier après sa mort. Fruit de longs moments passés ensemble et d'une connivence profonde, le récit écrit à la première personne semble sorti tout droit de la bouche de l'ami perdu et il débute alors que celui-ci a 16 ans et qu'il découvre l'amour avec la belle Anja. Aux superbes pages qui narrent la fraîche passion des deux adolescents succède brutalement une scène d'une barbarie atroce. Des miliciens douteux ont envahi le village et ils ont pénétré dans les maisons où ils s'adonnent à des exactions innommables. Ayant survécu par miracle au massacre, le confident n'a jamais plus parlé de cet événement qui hante pourtant ses nuits et ses jours. N'y peuvent rien le procès de guerre et les témoignages de survivants, les discours d'empathie. Aucun pays ou nom de lieux n'est cité, les dates des faits sont estompées, ce qui permet d'affirmer l'universalité du propos. La beauté de la musique et l'alcool parviennent quelquefois à écarter les fantômes, le refuge de l'écriture et de la lecture estompe la douleur des blessures toujours à vif. C'est précisément le tour de force de ce roman que de narrer le pire tout en affirmant la puissance de la poésie qui prend d'emblée possession du texte comme on vient au secours d'un noyé. Viatique aux vertus insoupçonnées, elle ne le quitte pas dans les moments les plus dramatiques. Ce faisant, Stanislas Cotton dénonce avec talent la barbarie toutes bannières confondues et salue pudiquement la mémoire des victimes tout en affirmant qu'il reste toujours en chacun une part inaliénable sur laquelle s'appuyer envers et contre tout. - Thierry Detienne

01/2020

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Science-fiction

Nouvelles complètes. Tome 2, 1954-1981

Maître incontesté de la science-fiction, auteur de chefs-d'oeuvre tels que Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? , récompensé par le prix Hugo en 1963 pour Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick (1928-1982) a imprimé ses propres visions dans l'imaginaire de son public, de ses pairs et des cinéastes (Blade Runner, Total Recall, Minority Report). Psychologiquement fragile, hanté par la mort de sa soeur jumelle, par la guerre froide et la menace atomique, il a trouvé dans la science-fiction le moyen d'exprimer ses propres obsessions, sa défiance vis-à-vis du monde qui l'entoure. Lecteur assidu des pulps pendant sa jeunesse, amateur de littérature classique et de philosophie, Philip K. Dick propose très tôt une autre vision de la science-fiction et de la fantasy, loin de l'imagerie des space opera d'alors... Par un recours aux topoï du genre (guerres spatiales, robots menaçants...), au trompe-l'oeil de mondes parallèles, superposés ou truqués, Dick n'a cessé de questionner la réalité, le présent et le futur, en suivant les évolutions historiques et sociétales des Etats-Unis, dont il dévoilera la face sombre avec une incroyable acuité. Rédigées à partir de 1947, parfois à un rythme frénétique, les nouvelles jouent un rôle essentiel dans la construction dickienne : véritable laboratoire d'idées, de formats, réservoir de personnages et de néologismes, elles constituent à la fois les soubassements et la pierre angulaire d'une oeuvre foisonnante (cent vingt nouvelles et quarante-cinq romans). Au tome II de cette édition, les nouvelles composées entre 1954 et 1981 reflètent toute la singularité du processus créatif de l'auteur, tiraillé entre le succès de ses récits de science-fiction et l'échec cuisant de ses romans de littérature générale. Si les textes brefs servent toujours de terrain d'exploration, ils témoignent aussi de l'évolution de son écriture, de la construction maîtrisée du récit et des dialogues, et composent un oeuvre à part entière dont l'aura dépasse aujourd'hui la seule littérature.

10/2020

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Religion

La quête spirituelle hier et aujourd'hui. Un point de vue psychanalytique

Ce livre est le fruit d'un travail mené par Jacques Arènes depuis plusieurs années sur les conditions psychiques du fait religieux dans le monde contemporain. La démarche de l'ouvrage réfute l'approche fonctionnaliste du fait religieux - étudié dans le contexte chrétien -, et cherche à mettre en tension mutuelle les discours laïcs, "scientifiques", concernant l'intériorité et ceux, plus anciens, issus du christianisme. L'auteur soutient l'hypothèse que la "laïcisation" du psychisme, induite par les nouvelles théories de l'intériorité, s'est traduite en un travail psychique inédit, sur le plan individuel autant que collectif. L'intuition fondamentale de l'ouvrage est que la religion est aujourd'hui en relation forte avec le processus de subjectivation : dans un cadre historique où les institutions productrices de sens sont devenues incertaines, le sujet contemporain "utilise" ainsi la religion comme lieu de construction personnelle. L'ouvrage aborde les configurations, hautement individuelles, de la spiritualité d'aujourd'hui, et analyse la manière dont la quête de sens s'articule avec des démarches religieuses plus classiques. Le fait spirituel contemporain se saisit ainsi des méthodes et des démarches psychothérapiques pour les intégrer dans une problématique croyante. La confrontation des paradigmes utilisés par les théories religieuses de l'intériorité et par les sciences du psychisme conduit à une discussion approfondie sur les articulations du psychique et du spirituel. Cette tension entre les différents discours sur l'intériorité joue à l'intérieur d'une nouvelle donne anthropologique où le sujet coupable des temps freudiens, hanté par la faute, laisse progressivement la place au sujet blessé, peinant à porter sa destinée. Plus largement qu'une approche de la sphère religieuse, cette étude donne donc des éléments de compréhension sur le sujet contemporain en recherche de sens et en quête de soi. Un ouvrage du même auteur, à paraître prochainement aux Editions du Cerf (Croire au temps du dieu fragile. Psychanalyse du deuil de Dieu), explorera plus précisément le positionnement du sujet croyant affronté au "trauma" d'une culture commune remettant en cause les racines de sa foi.

09/2011

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Sciences historiques

Les chiffonniers de Paris

Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution Industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Séhastlen Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable, De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentation de Paris.

10/2017

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Littérature française

La Mendigote

Claire, une jeune femme passionnée par son métier d'agent littéraire, entend parler, au cours d'un dîner, de Larry Romney, dont elle a perdu la trace et qui a joué un rôle important dans sa vie. Elle lui écrit ; il l'invite à le retrouver en Allemagne, car tous deux sentent le besoin de faire le point sur le drame qui les a séparés. A travers le dialogue de leurs souvenirs, se reconstruit peu à peu leur histoire. Larry parle de Mary, la jeune Américaine qu'il a aimée. Originaire d'une famille puritaine de Boston, Mary a suivi sur un coup de tête Larry à Paris, où elle représente un éditeur américain. Victime de son instabilité, tantôt elle fuit Larry, tantôt elle le recherche. Parallèlement, Larry vit l'amitié apaisante de Claire qui I'aime sans le lui dire. Jusqu'au jour où les deux jeunes femmes se rencontrent. A son tour, Claire évoque le comportement de Rupert Horn : Allemand, fils de nazi, hanté par les crimes hitlériens, Rupert a rencontré Mary en Hollande dans un musée et la capte à son tour. L'été, les quatre personnages se retrouvent dans le Midi : Mary a découvert que Rupert était marié, Claire a mis fin à la solitude qui la poursuit depuis l'enfance - on l'avait surnommée La Mendigote - en se laissant séduire par Rupert. Larry les rejoint. Après une confrontation difficile, Mary s'engage sur un sentier qui mène au sommet des falaises rouges de l'Esterel, et va s'écraser sur les rochers. Pendant ces cinq jours où Claire et Larry se sont livrés au jeu de la vérité, Larry se rend compte qu'il aime Claire. Se sont-ils tout dit ? Le lecteur le découvrira à la fin de ce livre captivant où l'intrigue, pleine de suspense, est étroitement mêlée à la finesse de l'analyse psychologique et à I'atmosphère poétique.

04/1966

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Littérature française (poches)

Djinn. Un trou rouge entre les pavés disjoints

Robbe-Grillet nous revient, au meilleur de sa forme, avec une manière de conte fantastique, décoré d’un titre hugolien : Djinn. Que ce djinn-là soit une transcription phonétique du prénom féminin américain Jean, porté par une des figures majeures du récit, c’est une première malice. Elle sera suivie de beaucoup d’autres. Tout est jeu dans ce texte qui ne cesse de se dédoubler, en faisant oublier ce qu’il est pour donner l’illusion parfaite d’autre chose. Ce livre réussit à être, en même temps, une merveilleuse « histoire à dormir debout », aussi étrange qu’un conte d’Hoffmann, aussi souriante qu’une rêverie de Lewis Caroll, aussi rebondissante qu’une aventure de James Bond, et il nous apporte une excellente synthèse de l’univers romanesque de Robbe-Grillet. Tout y est. Ses décors préférés, ses objets fétiches, ses intrigues favorites d’espionnage et ses reprises maniaques des mêmes scènes sous un éclairage différent. Simon Lecoeur, à la recherche d’un emploi, tombe dans les rets d’une mystérieuse Américaine, Jean, qui le subjugue au point qu’il en devient aussitôt amoureux. Sans rien lui expliquer, elle le charge d’une mission qu’un obstacle, apparemment imprévu, la chute d’un enfant sur le pavé disjoint d’une ruelle obscure, l’empêche d’accomplir. Cet accident, parfaitement programmé au contraire, remets Simon entre les mains de deux enfants, Marie et Jean, qui le contraignent à jouer l’aveugle pour découvrir quelle organisation souterraine il sert : c’est une société de lutte contre le machinisme où l’on n’use, par ironie, que de machines et dont tous les agents, découvre-t-on à la fin du récit, après plusieurs variantes, ne sont que des robots. Je pense que Robbe-Grillet n’est jamais allé aussi loin dans ses angoisses. C’est pourquoi Djinn, avec ce titre hanté et ce fil conducteur imposé, me paraît être un de ses ouvrages les plus prenants. Jacqueline Piatier, Le Monde.

04/2013

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Littérature française

Hémoglobine

Ce livre est détonant... Des corps éventrés, des crânes qui explosent, des consciences qui étouffent, des âmes qui gémissent. Un concert d'aventures et une étonnante mutilation, ressemblant fort à l'autodestruction sociétale que l'on devine. A travers cette chirurgie ambulatoire, la violence est banalisée. Notre héros tire son épingle du jeu en faisant miroiter tous les ersatz d'une réussite sociale frelatée. Dans la bande où la loi du Talion est une devise incontournable, Aldin, le boss insatiable, se nourrira de cette violence anthropophage pour asseoir son autorité tout au long des chapitres, qui font figure de coupe-gorges. Enfant perdu de la drogue pour lequel le fétichisme de l'argent va de paire avec l'apologie de la violence, ce personnage central miné par un destin fracassant qui le hante symbolise une large frange de cette jeunesse antillaise en perdition, sans repères, déstructurée par une société moribonde et en panne. Le chômage endémique, la crise identitaire, l'imposture politique, la cherté de la vie et l'obscurantisme intellectuel... Ces thématiques resurgissent au détour des pages comme des bouffées délirantes, colorant l'oeuvre nébuleuse d'une épaisse couche noirâtre. Au détour d'un réalisme cru, l'écriture finement ciselée vient toutefois dessiner les pastels d'un romantisme douceâtre. Magie de l'amour, on oublie soudain que la Martinique est une plaque tournante de la drogue pour les cartels colombiens, et l'esprit s'envole dans l'alizé des rêves... Jean-Pierre Octavius est un auteur antillais né à Rivière-Pilote, en Martinique. Romancier, essayiste, journaliste indépendant, c'est avec un regard lucide empreint d'une sensibilité à fleur de peau qu'il nous dépeint ici un pays en butte à la réalité de la drogue. La violence, les cambriolages ou encore les équipées sauvages y sont passés au peigne fin à travers le prisme d'une émotion romanesque d'une grande densité psychologique.

10/2020

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Policiers

Coeur de fer, le Chouan bleu Tome 1 : Hermine

1789, Jean-Eudes de Kermorgan, jeune noble Normand attiré par les idées nouvelles, va voir son destin contrarié quand tout semblait lui sourire. Hussard de la République, nommé commandant au feu à Jemmapes à vingt-cinq ans. Il fréquente et admire Robespierre, Danton, Marat, montagnards et girondins. Un bel officier de hussards qui a tout pour plaire. Bertille Valentin, sociétaire de la Comédie Française, adulée du tout Paris, va s'attirer les foudres de l'Enfer pour l'avoir séduit. On la retrouvera au matin, assassinée, atrocement mutilée, elle et Manon, sa jeune gouvernante. Coupable ? Non coupable ? Ce " pataud " comme on désigne les patriotes dans l'Ouest qui se soulève, va sombrer dans d'amères réflexions après les massacres de septembre de l'an I et l'emprisonnement du Roi au Temple. Les loups vont-ils se dévorer ? Réfugié dans ses terres en belle Normandie, un étrange cavalier noir hante son domaine, ses gens ont bien changé, tout comme son propre père. Qu'est-ce qui se trame au manoir des Kermorgan en Ambreville ? Jean-Eudes va s'éprendre de l'étonnante Hermine, jeune marquise, garçon manqué, qui, pour leur premier échange, déchargera son pistolet sur lui. Combien de temps ont-ils devant eux ? Quel est ce terrible serment qui lie Hermine la chouanne à " Coeur de fer " le hussard bleu d'Esterhazy. Combien de jolies dames l'ont aimé, l'aiment ou rêve de lui appartenir... Bertille, Manon, Pernelle, Clorise, Hermine, Emeline, la liste est longue. Hors ça, le commissaire Conan Percebois, l'as de la police criminelle, est chargé de l'enquête relative à l'assassinat de Bertille Valentin. Le policier affligé de Jacut Raimbert son adjoint, aura besoin de tout son talent pour connaître la vérité. Il a juré de mettre la main sur ce hussard de la mort... Pour Jean-Eudes, le salut est dans la fuite et l'aventure. La Révolution est là, elle le rattrapera.

02/2019

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 3 : Coeur de lune

Les Haut-Conteurs Tome III - Cour de Lune ? Le troisième tome d'une série qui fait l'unanimité ? La suite de la merveilleuse aventure de Roland, qui poursuit son apprentissage de Maître Conteur. ? " Une saga magistrale ! " Fantasy jeunesse ? " Un magnifique ouvrage dont on entend déjà beaucoup parler ! " Les 1001 bouquins ? " Une édition très agréable à lire et à regarder ! " les lectures de Mina Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Ravengen est une terre maudite, tous ses habitants vous le diront. Le seigneur Othon le Loup y a sauvagement tué sa femme, la douce Beatrix, avant de disparaître à son tour, en laissant de nombreux cadavres derrière lui. Quarante années plus tard, l'on murmure encore que le spectre de la Dame de Lune hante ces bois sombres, accompagnée de l'âme perdue de son bourreau. Happés par un tourbillon de folie et de sang, dans la chaleur torride de l'été germanique, les Haut-Conteurs, Roland Cour de Lion et Mathilde la patiente, rejoints par le truculent Geoffroy Bouche-Goulue, vont tenter de percer les mystères de ce sinistre pays. Qui est cette Bête Dévoreuse, hurlant à la Lune et coupable de tant d'atrocités ? Amours secrètes, vengeances assassines, monstres démoniaques... Sous l'oil glacé de la pleine Lune, les évènements pourraient bien s'avérer fatals à nos héros.A Cour de Lune, Cour de Lion ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

05/2011

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Science-fiction

Nouvelles complètes. Tome 1, 1947-1953

Maître incontesté de la science-fiction, auteur de chefs-d'oeuvre tels que Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? , récompensé par le prix Hugo en 1963 pour Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick (1928-1982) a imprimé ses propres visions dans l'imaginaire de son public, de ses pairs et des cinéastes (Blade Runner, Total Recall, Minority Report). Psychologiquement fragile, hanté par la mort de sa soeur jumelle, par la guerre froide et la menace atomique, il a trouvé dans la science-fiction le moyen d'exprimer ses propres obsessions, sa défiance vis-à-vis du monde qui l'entoure. Lecteur assidu des pulps pendant sa jeunesse, amateur de littérature classique et de philosophie, Philip K. Dick propose très tôt une autre vision de la science-fiction et de la fantasy, loin de l'imagerie des space opera d'alors... Par un recours aux topoï du genre (guerres spatiales, robots menaçants...), au trompe-l'oeil de mondes parallèles, superposés ou truqués, Dick n'a cessé de questionner la réalité, le présent et le futur, en suivant les évolutions historiques et sociétales des Etats-Unis, dont il dévoilera la face sombre avec une incroyable acuité. Rédigées à partir de 1947, parfois à un rythme frénétique, les nouvelles jouent un rôle essentiel dans la construction dickienne : véritable laboratoire d'idées, de formats, réservoir de personnages et de néologismes, elles constituent à la fois les soubassements et la pierre angulaire d'une oeuvre foisonnante (cent vingt nouvelles et quarante-cinq romans). Au tome I de cette édition, les nouvelles composées entre 1947 et 1953 offrent une immersion aux sources du processus créatif de l'auteur, avec l'émergence d'un genre propre et l'apparition de thèmes qui nourriront l'ensemble de son oeuvre future. Si Dick emprunte aux standards de la science-fiction des années 1940-1950, il fait de chaque nouvelle le terrain d'expression d'une idée centrale, d'une exploration sans limite des mondes équivoques.

10/2020

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Ethnologie

Juives et musulmanes. Genre et religion en négociation

Lieu d’échanges et de conflits, de circulation et de confrontation des hommes, des biens, des savoir-faire, des langues et des idées, la Méditerranée invite à la comparaison des espaces, des temps, des pratiques. Son histoire, faite d’expériences à mettre au jour, incite à mesurer échecs et succès et à apprécier la part de la réalité, de l’utopie, du désenchantement et des anticipations fondatrices. Juives et musulmanes Genre et religion en négociation sous la direction de Lisa Anteby-Yemini Cet ouvrage, issu d’une recherche originale, présente une approche comparative, qui reste encore peu étudiée, sur les pratiques religieuses contemporaines des femmes juives et musulmanes. Chaque chapitre, rédigé «à quatre mains» par un(e) spécialiste du judaïsme et l’autre de l’islam, met en lumière convergences et divergences dans une analyse croisée de thématiques communes ayant trait au féminin. Les textes posent les questions de l’accès des femmes juives et musulmanes à l’espace du culte (mosquée, synagogue) et aux textes religieux (Torah, Coran, Talmud, Hadith), à leur étude et à leur interprétation, donnant lieu à de nouvelles exégèses féminines et à l’émergence de nouvelles fonctions religieuses (imams musulmanes, femmes-rabbins et autres rôles rituels) ; les débats sur le droit de la famille (mariage et divorce) et les stratégies de contournement de certaines normes ; les problématiques liées à la sexualité, la pureté, l’homosexualité féminine, l’avortement et la reproduction médicalement assistée, dans les textes sacrés et les pratiques des femmes dans l’islam et le judaïsme aujourd’hui. Lisa Anteby-Yemini, chargée de recherche au CNRS, Idemec – UMR 7307 (AMU-CNRS), est spécialiste des migrations en Méditerranée – notamment en Israël – et de l’anthropologie du judaïsme. Ont contribué à cet ouvrage : Annie Benveniste, Belkacem Benzenine, Marie-Laure Boursin, Christian Bromberger, Martine Gross, Hanane Sekkat Hatimi, Sandra Houot, Andrew Kam-Tuck Yip, Sonia Sarah Lipsyc, Barbara Peveling, Simona Tersigni, Emanuela Trevisan Semi, Liliane Vana, Nadine Weibel.

01/2015

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Musique, danse

Lester Young

" Le génie de Lester Young tient pour une large part à son lyrisme - paradoxal, puisqu'il traduit une sorte d'exubérance désespérée ou de mélancolie euphorique, comme si la nostalgie pouvait être constructive et le passéisme futuriste. Mais il relève aussi de son aptitude à conjuguer l'excitation (voire la frénésie) et l'indolence (voire l'assoupissement), au point qu'il devient impossible de les distinguer. Il aura détenu, plus qu'aucun autre jazzman en ce siècle, le secret de la volubilité paresseuse et de l'abandon pugnace. Avec la simplicité la plus grande, dans la transparence la plus absolue, il aura su faire de son art une énigme, donnant corps à la chimère qui hante comme un spectre toute l'entreprise poétique depuis Rimbaud. " C'est cette énigme qu'explore et éclaire Alain Gerber, en évoquant, à partir de nombreux enregistrements, la destinée artistique d'un des plus grands saxophonistes ténors de la musique afro-américaine avec Coleman Hawkins, Sonny Rollins, Stan Getz et John Coltrane. L'artiste dans la et dans sa société apparaît ici : l'enfant qui reçoit de son père, musicien lui-même, un enseignement strict et se produit sur scène avant l'âge de douze ans, le réfractaire qui tâte de la prison militaire, et celui dont une crise cardiaque causée par l'abus d'alcool interrompt la vie, dans sa cinquantième année. Beaucoup de ses partenaires apparaissent dans cet ouvrage : Count Basie, avec lequel il joue à de nombreuses reprises, Billie Holiday à qui le lient une admiration et une amitié exceptionnelles, et Coleman Hawkins, prédécesseur, rival révéré au saxophone ténor. A partir de sa fascination raisonnée pour le seul être qui, depuis Tchekhov, " a donné tant de bonheur à ses semblables en leur inspirant tant de mélancolie ", l'érudition musicale et la finesse du talent littéraire d'Alain Gerber lui font réussir une gageure : s'approcher au plus près de la définition du style en musique.

08/2000

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Littérature étrangère

Le goût de la pluie. Nouvelles et prose de circonstance

Ce volume rassemble une quinzaine de nouvelles et quelques essais, qui remontent pour la plupart aux années 1920-30. Dans L’Éventail, Les Lampions de la première lune et Madame Zhou, l’auteur dépeint la naissance du sentiment amoureux chez des jeunes gens indécis face au désir qui les habite, tandis que Crépuscule à la saison des pluies ou Au Théâtre « le Paris » décrivent ces mécanismes inconscients chez des personnages d’âge mûr. Avec L’Amour de Shi Xiu, il se livre au pastiche de la littérature ancienne vue sous l’angle de l’analyse psychologique. Dans Soleil printanier et Brume, l’intrigue est assez secondaire par rapport au monologue intérieur qui s’apparente à un flux de conscience. De même, la crainte de ne pas sembler assez viril hante le personnage de Lune croissante de fin d’automne. Dans Le Poète, un lettré solitaire et déclassé, habitué d’une maison de thé, sombre peu à peu dans la folie. La Carte de visite montre les effets néfastes de la productivité du monde moderne chez un employé. Une technique proche du montage, l’importance accordée aux dialogues, font parfois songer au cinéma, comme dans La Danseuse au déclin du jour. L’érotisme se mêle au fantastique dans Yaksha, où le héros fasciné par une femme vêtue de blanc croit voir en elle un être démoniaque. Le Goût de la pluie, Voyage autour de ma chambre révèlent la maîtrise de l’auteur dans l’art de l’essai. Enfin, une évocation publiée en 1988 à l’occasion de la mort de Shen Congwen constitue un riche témoignage sur la traversée du siècle de ces deux écrivains. Ces textes proviennent, pour l’essentiel, de la période la plus active de Shi Zhecun. Comme celle d’autres écrivains de sa génération, son oeuvre n’a été redécouverte que récemment en Chine. Elle ressurgit intacte sous nos yeux, tout imprégnée encore des temps qui l’ont vue naître, que la brutalité et l’indifférence du siècle n’ont pas su effacer.

10/2011

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Littérature étrangère

A la recherche des esprits (Récits tirés du Sou Shen Ji)

À l'aube du quatrième siècle vécut un homme que son destin avait maintes fois mis en présence de l'étrange outre-tombe. Son frère quitta ce monde pour y revenir chargé de souvenirs célestes ; l'amante de son père vint à sortir vivante du tombeau... Qui sont ceux qu'en Chine aussi l'on nomme " revenants " ? Des démons, de purs esprits, des bêtes métamorphosées ? Au soir couchant, au matin parfois, " un peu avant l'aurore et les glaives du jour, quand la rosée de mer enduit les marbres et les bronzes ", ils apparaissent et nous parlent. Ecoutons donc ces revenants qui hantent les prés sous la lune, les chambres vides, nos songes les plus noirs et nos plus beaux livres. Ils nous ouvrent un monde que nous ne faisons que soupçonner, qui est au fond si semblable au nôtre : c'en est, en quelque sorte, le miroir. " Dans la solitude fervente de minuit ", ils désolent notre sommeil. Les chambres closes n'arrêtent pas ceux qui se jouent des murs. Tel Virgile avec Dante, Gan Bao nous prend la main dans cet univers hanté ; nous y sommes comme le marin mis au péril de la mer. Mais ce livre est la boussole et le gouvernail. Il dit où nous allons et, comme les tripodes de bronze fondus par Yu le Grand aux premiers temps du monde, désigne les êtres maléfiques qu'il convient d'éviter, les êtres fastes qu'il est licite de fréquenter. Ces deux mondes s'interpénètrent et s'influencent ; tout acte commis d'un côté du miroir se répercute au-delà. C'est le sentiment de l'étrangeté qui marque la présence du surnaturel. Tout l'art de l'observateur subtil consiste à repérer les sens de ces manifestations dérangeantes. C'est à cet apprentissage, à cette quête, que nous invite Gan Bao dans sa fascinante Recherche des esprits, ici traduite pour la première fois en une langue d'Occident.

11/1992

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Littérature française

Daft

1993. Paris danse sur les beats d'une nouvelle musique électronique. On croise dans la nuit Michel Gondry, Ariel Wizman, Aline Can Dance, DJ Falcon, Didier Lestrade, Sven Love et tant d'autres. On écoute Radio Nova, FG et les mix du Rex. Dans la chambre d'un magnifique duplex, deux adolescents expérimentent sur des machines et révolutionnent le son. Ils n'ont pas encore revêtu les casques qui dissimuleront bientôt leurs visages mais ils sont déjà jaloux de leur anonymat. Inconnus, maniaques, mystérieux, ils veulent faire danser la jeunesse "around the world" . Jamais les débuts des Daft Punk n'avait ainsi été raconté, le groupe français le plus connu au monde, le plus secret aussi, des bancs du lycée Carnot à sa métamorphose en robots admirés et inatteignables. Daft est le récit des premières fois, par une bande de copains qui ont tout découvert en même temps et dont certains, parmi les plus intimes, n'avaient jamais parlé. Ils se sont confiés à Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn, qui en tirent un récit exceptionnel et inoubliable : premier tube "Da Funk" , premier enregistrement à L. A. , première nuit folle à Londres, première diffusion de leur nouveau morceau dans un club légendaire, premier concert dans un champ du Wisconsin, première négociation - serrée - avec Virgin, première rave, première visite aux artistes noirs du South Side de Chicago, premier amour... Les voix mêlées de cette bande de garçons qui ont hanté les soirées parisiennes et réinventé, pendant dix ans, une mode, un monde, des références, dessinent le portrait d'une génération qui a fait sortir la techno de son antre disco et lui a donné une nouvelle histoire, un renouveau. Daft est une épopée musicale et tendre, une traversée de la jeunesse perdue, de l'amitié, de l'insouciance, de la fête créatrice. Alternant révélations, images et dialogues, les auteurs nous livrent avec grâce et liberté des commencements "aux charmes inestimables" ...

02/2022

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Linguistique

L'avenir de l'anglais

Basil de Sélincourt, en 1926, s'interroge sur les menaces qui pèsent sur sa langue : l'anglais, en effet, connaît un développement sans précédent. Il écrit : "L'anglais, ­selon toute apparence, ressemble plutôt au gazouillis du moineau - un bruit capable de suivre les hommes partout où ils vont et qui résonne sous tous les toits sous lesquels ils se protègent des éléments. Il a une faculté d'accommodation presque brute, attire l'indolence, ignore l'inconfort, et prospère en l'absence des grâces. L'amoureux des oiseaux, bien qu'il ne puisse nier les nombreuses vertus du moineau, s'effraie en pensant à sa capacité de se multiplier et se trouve hanté par la vision cauchemardesque d'un monde où les espèces les plus délicates auraient été bannies et où tout ne serait plus qu'un vaste règne des moineaux. Une horreur similaire s'empare de l'humaniste quand il lui vient à l'esprit que l'anglais puisse être destiné à devenir la langue de l'espèce humaine. Quel anglais, se demande-t-il, tout en pensant qu'en ce moment même des hommes oeuvrent à cette fin, des hommes qui, après tout, représentent bien un aspect du génie anglais, en sorte qu'il n'est pas impossible que des briques à moitié cuites et des moteurs de pacotille n'envahissent un jour le monde. La fertilité débridée de notre langue, semblable à celle des orties, ne contribue pas seulement à la répandre ? : elle la rend susceptible de dominer de façon autoritaire à mesure qu'elle se répand. A dire vrai, elle est déjà trop largement parlée pour son propre bien, et, en dépit de toute la machinerie dont nous disposons pour l'unifier, son expansion finira peut-être par constituer sa perte". Mais l'inquiétude lucide de Basil de Sélincourt n'affecte pas seulement l'amoureux qu'il était de sa propre langue ; elle affecte tous ceux qui considèrent actuellement l'état où cette langue a mis le monde.

06/2023

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Littérature française

Tamino et Pamina, les fiancés des Buttes-Chaumont. Inspiré de la Flûte enchantée de Mozart

Un ouvrage initiatique grand public inspiré de "La Flûte enchantée" de Mozart et Emanuel Schikaneder, dans le Paris cosmopolite d'aujourd'hui. Dans l'opéra, deux actes relatent l'histoire de l'initiation du jeune prince Tamino et de la jeune princesse Pamina. Accompagnés de l'oiseleur Papageno, ils vont traverser des épreuves symboliques, références à peine cachées au rituel d'initiation des loges maçonniques de l'époque. Après un coup de théâtre, des rencontres mystérieuses, des rêves et des sortilèges, vient la scène finale où Pamina et Tamino sont initiés fille et fils du Soleil, Chevaliers de l'esprit et de la lumière. Dans cet ouvrage original, Tamino est chanteur de rap, Papageno vend des canards laqués avenue de Choisy et la Reine de la Nuit hante les tunnels du métro parisien. Sa fille Pamina est séquestrée quelque part entre les Buttes-Chaumont et le palais des Mirages du Musée Grévin. Les trois sont animés par l'envie de donner un sens à leur vie et ensemble, ils vont affronter les épreuves pour devenir les adeptes de la Lumière, sous la direction de Sarastro. L'histoire est racontée par Salomon, le chat de la concierge de la rue des Trois-Frères où habite le jeune Julien, et par Julien, à travers un dialogue qui interpelle. Le chat vient d'Egypte. Il est très vieux et surtout, il est très bavard. Peut-être a-t-il assisté à la première de la Flûte enchantée qui a eu lieu à Vienne le 30 septembre 1791. Cette histoire est fidèle au livret de la Flûte enchantée et aux messages que contient l'opéra envers les initiés, cet ouvrage étant grand public. Comme le texte de Schikaneder, l'auteur décoche nombre de clins d'oeil aux rituels maçonniques, pratiqués aujourd'hui. L'histoire retrace le mythe universel de la quête de sens, sujet totalement d'actualité dans notre société où bien des personnes sont en recherche.

07/2023

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Critique Roman

La Bête humaine. Chaos et création

Publié en 1890, La Bête humaine, dix-septième volume des Rougon-Macquart, relève le défi d'une écriture des limites. Comment le naturalisme fondé sur l'observation du réel aborde-t-il le monde indicible de la folie ? Comment le roman parvient-il à entrelacer trois thèmes - la vie du rail, la justice et la criminalité - sans affaiblir sa construction ? Tandis que l'attaque antinaturaliste s'amplifie après le Manifeste des Cinq contre La Terre, comment Zola répond-il à la crise du roman, imprégnée du déclinisme fin-de-siècle ? Les désirs de "la bête humaine" ont fasciné Zola dès 1866, mais ce roman préfreudien, au-delà des drames de sang, est hanté par des questions sans réponse sur le Sexe et la Mort. Poème de la ligne, il impose un voyage au pays des symboles mortifères rehaussés jusqu'au mythe, celui de la Machine, de la Fêlure et de la Catastrophe, sans cesser d'interroger les dessous de la civilisation, lesquels dévoilent qu'il n'est pas d'humanité qui ne participe de l'inhumanité qu'elle déchaîne. Cet essai aborde le roman le plus sombre d'Emile Zola et sans doute l'un des plus modernes, dont le titre aurait pu être : L'Inconscient. Le lecteur découvre avec le travail de l'écrivain et sa biographie, replacés dans le moment de la Belle Epoque, la genèse tortueuse de La Bête humaine. Il pénètre au coeur de sa composition et de son anthropologie romanesque, découvre sa poétique de la vitesse et de l'énergie. Un bilan critique expose la réception du roman, de sa parution jusqu'à nos jours ; il est accompagné d'une bibliographie sélective. Olivier Lumbroso est professeur de littérature française à l'université Sorbonne Nouvelle, membre du DILTEC. Ses travaux de recherche portent sur Zola et les naturalismes. Il codirige le "Centre Zola" de l'Institut des textes et manuscrits modernes du CNRS.

09/2021

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Vie de l'Eglise

Ces incroyables croyants

Dans Le roman inachevé du boeuf de la crèche (Médiaspaul), Jan de Bartaloumè avait demandé au boeuf et à l'âne de jeter un regard sur l'histoire du Christianisme afin d'en mieux connaître les racines et d'en comprendre l'actualité. Ces deux braves bêtes ont soufflé à l'éditeur de ce roman l'idée de remettre l'auteur à la tâche pour qu'il s'attèle à la question qui hante bien des consciences chrétiennes : "Pourquoi une Eglise si fortement et massivement implantée dans la culture française et européenne depuis des siècles s'est-elle si rapidement effritée au cours des trois dernières générations ? " Tout a été dit sur l'origine de cette mésalliance entre le Dieu des chrétiens et les cultures contemporaines depuis la sécularisation amorcée au siècle des lumières jusqu'aux perversions des pédocriminels, en passant par une mauvaise interprétation du Concile Vatican II. En général, les analyses se focalisent sur les croyants qui, à tort ou à raison, ont abandonné la "pratique" religieuse. Et si, osons le dire, cette crise profonde était provoquée par Dieu lui-même ? Un Dieu qui ne consent jamais à être réduit à une image ou un aspect de son mystère ! Un Dieu qui s'évade de toutes les définitions, de tous les mots pourtant nécessaires, de tous les habillages dont on veut l'affubler. Un Dieu qui fuit tous nos enfermements rassurants et qui nous oblige à le chercher toujours au-delà de nos représentations inaptes à saisir l'Au-delà-de-tout et à balbutier l'Indicible ? Ce livre se garde bien de donner une solution à la question posée par l'éditeur, car ce serait prétendre indiquer à l'Esprit de Dieu un itinéraire imposé à sa manifestation. Il se contente de déblayer les routes encombrées par nos idoles pour que les baptisés, retrouvant leur vocation intégrale et indispensable, ouvrent les chemins d'une Eglise régénérée.

09/2021

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Critique littéraire

Jean de La Varende. Ecrivain de l'honneur et de la fidélité

"Qui d'autre que Patrick Delon pouvait écrire une biographie aussi érudite et exhaustive, objective et passionnée, pertinente et personnelle, sur mon grand-père ? Il est mort il y a un peu plus de soixante ans et les personnes qui l'ont rencontré personnellement deviennent rares... Son fils Eric, mon père, admirait l'écrivain, et nous le racontait avec mélancolie en évoquant les petits animaux de son Arche de Noé, l'histoire de Roudoudou que son père lui écrivait chaque semaine dans les lettres adressées à l'Ecole des Roches pour rompre l'éloignement. Il aimait le décrire marchant dans les allées du parc avec sa grande cape et ses cannes qu'il changeait en fonction de son humeur ; il évoquait aussi avec humour l'arrivée de son père dans l'église de Chamblac, quelquefois en retard, contraignant le père Montgomery à reprendre sa messe depuis le début. Papa nous racontait aussi la déception de son père à l'annonce de ma naissance, je n'étais qu'une fille ! puis son enthousiasme à la naissance de mon frère Hugues. Ma mère, aussi, parlait de ses rapports avec son beau-père qui l'emmenait sur les routes du pays d'Ouche en Citröen noire pour aller chez les antiquaires avec l'expression : "Allez ma bru, on va se trimbalmucher ! ". Aujourd'hui, je vis dans sa maison, son décor, ses meubles, mais il me manque charnellement. Son fantôme hante encore les couloirs de la maison. Et sa présence est tellement forte qu'il m'arrive de lui demander conseil. Je sais qu'il me protège. Charles-Edouard, qui m'aide à maintenir la propriété, a soif d'histoires personnelles liées à La Varende, d'anecdotes pour l'incarner dans sa maison, que la lecture des romans, des contes, et des biographies de mon grand-père n'étanche pas complètement. Il trouvera assurément dans cet ouvrage méticuleux et complet l'incarnation du héros de Bonneville". Princesse Charles-Edouard de Broglie, née La Varende.

10/2020

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Philosophie

L'échange symbolique et la mort

À la différence des sociétés primitives ou traditionnelles, il n'y a plus d'échange symbolique au niveau des sociétés modernes, plus comme forme organisatrice. C'est peut-être pourquoi le symbolique les hante comme leur propre mort, comme une exigence sans cesse barrée par la loi de la valeur. Sans doute une certaine idée de la Révolution depuis Marx avait tenté de se frayer une voie à travers cette loi de la valeur, mais elle est depuis longtemps redevenue une Révolution selon la Loi. Sans doute la psychanalyse tourne autour de cette hantise, mais elle la détourne en même temps en la circonscrivant dans un inconscient individuel, en la réduisant sous la Loi du Père, de la castration et du signifiant. Toujours la Loi. Pourtant, au-delà de toutes les économies, politiques ou libidinales, se profile dès maintenant sous nos yeux le schéma d'un rapport social fondé sur l'extermination de la valeur, dont le modèle renvoie aux formations primitives, mais dont l'utopie radicale commence d'exploser lentement à tous les niveaux de notre société : c'est le schéma que tente d'analyser ce livre sur des registres aussi divers que le travail, la mode, le corps, la mort, le langage poétique. Tous ces registres relèvent encore aujourd'hui de disciplines instituées qui sont ici ressaisies et analysées comme modèles de simulation. Miroir de la réalité ou défi théorique ? Réversibilité du don dans le contre-don, réversibilité de l'échange dans le sacrifice, réversibilité du temps dans le cycle, réversibilité de la production dans la destruction, réversibilité de la vie dans la mort, réversibilité de chaque terme et valeur de langue dans l'anagramme : une seule grande forme, la même dans tous ces domaines, celle qui met fin à la linéarité du temps, du langage, des échanges économiques et de l'accumulation du pouvoir. Elle prend pour nous la forme de l'extermination et de la mort. C'est la forme même du symbolique.

06/2001

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Littérature française

Diên Biên Phù

"Depuis vingt ans mon esprit erre en ce lieu, qui me hante. J'y reviens enfin, pour retrouver des souvenirs perdus. En exil de moi-même. Je suis de retour ici pour une femme flamme, rencontrée pendant la guerre. Nous nous étions aimés, sans bruit ni fureur, avant de nous séparer, contraints. Dans la stridence du silence. J'étais jeune et mal marié, rêveur, avide de voyages et d'aventures, de douces drogues dures et d'écriture. Passions voraces et dévastatrices pour les âmes comme la mienne, en recherche d'absolu, inatteignable. En quête de moi-même, j'avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s'éprendre d'un soldat en guerre contre son pays. Et contre lui-même. Il y a des êtres qu'on rencontre trop tard pour ne pas les aimer. Maï Lan." Vingt ans après la défaite des troupes françaises à Diên Biên Phù, en mai 1954, Alexandre, un ancien soldat, revient au Viêtnam sur les traces de Maï Lan, la femme qu'il a follement aimée. L'horreur et l'absurdité de cette guerre sont vite apparues au jeune homme qui, pour échapper à un mariage de convenance, avait cédé à la propagande colonialiste. Au coeur de l'enfer, il va pourtant faire la connaissance des deux êtres qui modèleront celui qu'il est devenu, un journaliste engagé dans les luttes anticoloniales : Maï Lan, et " son sourire aux éclats d'arc-en-ciel ", et Alassane Diop, son camarade de régiment sénégalais, qui lui a sauvé la vie lors de l'attaque d'un pont et dont il épaulera la lutte pour l'indépendance de son pays. Avec ce roman vibrant, intense, rythmé par les poèmes qu'Alexandre a pendant vingt ans écrits à l'absente, Marc Alexandre Oho Bambe nous embarque dans une histoire d'amour éperdu, qui est aussi celle de la rencontre d'un homme avec la vérité de ses sentiments et de ses combats.

03/2018

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Black and Blue Tome 1 : Le mystérieux et fantastique Blue Billings

Après un deuil et une rupture, Levi Black a grand besoin de changement. Alors en apprenant qu'il est l'heureux héritier d'une maison située à York, il saute sur l'occasion pour démarrer un nouveau chapitre de sa vie. Mais une fois sur place, il découvre une demeure étrange, incapable de conserver ses habitants. Après quelques jours, il comprend pourquoi. Levi n'a jamais cru aux fantômes, mais, lorsque les choses commencent à prendre une tournure sinistre, il doit se rendre à l'évidence et commencer à chercher de l'aide. Il ne s'attendait pas à la trouver en la personne d'un extravagant meneur de visites surnaturelles aux cheveux bleus. Blue Billings sait bien qu'il devrait ignorer Levi. Le secourir signifierait perdre le peu de contrôle qu'il possède. Mais quelque chose dans cet homme aux yeux si doux l'attire. Quelque chose qui lui donne envie de rester et de se battre pour lui, quand son instinct lui hurlerait en temps normal de prendre ses jambes à son cou. Alors que les deux hommes enquêtent pour faire éclater la terrible vérité, un lien profond se tisse entre eux. Mais quand les événements s'accélèrent et que sa vie pourrait être en danger, Levi doit se demander s'il est vraiment sage de faire confiance au mystérieux et fantastique Blue Billings. #MM #Secondechance #Maisonhantée #fantômes #slowburn --- "J'ai tellement aimé ce livre. Il a totalement dépassé mes attentes. Il était différent, rafraîchissant et si bien écrit. Je pouvais littéralement visualiser tout ce qui se passait dans l'histoire et chaque endroit mentionné. J'ai adoré les personnages, le décor, l'intrigue. L'équilibre entre la romance et le mystère était tout simplement parfait. " - Snjez "J'ai adoré ce livre. Le côté hanté était suffisamment effrayant, il était très bien écrit et la romance était excellente, comme d'habitude chez Morton. " - haletostilinski

11/2022