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Ernst Augustin

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Littérature française

La mesure des vents

Convoquant la "majesté élémentaire" des Açores, La Mesure des vents entraîne le lecteur dans une initiation aux mystères de l'ouïe et des sons, inspirée du "théâtre de la nature" . Orchestrant la chorégraphie météorologique des phénomènes atmosphériques et des caprices climatiques, elle transpose en un somptueux dispositif polyphonique se répercutant en une féerie polychrome la clameur des vents dans le ballet des nuages, le frémissement de l'air, le mugissement des eaux, le battement de la pluie, le roulement des flots, la rage de l'écume, le fracas des tempêtes, le tumulte des séismes, le grondement des volcans, le craquement de la lave en fusion. Partition de mots autant qu'invitation, dans un tourbillon vertigineux de sons, de résonances, d'échos, de modulations, de vibrations, à un voyage initiatique jusqu' "au creux de l'oreille" , où l'onirique le dispute à la noblesse des paysages, pour conjurer l'expérience du vide sur fond de méditation sur la trouée, tout en mettant les sens en éveil, à l'écoute de la vie et des bruissements du monde. L'auteur nous invite à suivre Quentin, le personnage de ce récit musical, mandé en songe par le chef d'orchestre vaudois Ernest Ansermet, sur les traces de Francisco de Lacerda, son ami le compositeur et chef açorien qui le forma et le précéda à l'orchestre du Kursaal de Montreux, devenu en 1918 l'Orchestre de la Suisse Romande. Né dans le Jura vaudois, Jean-Luc Bourgeois s'est tôt intéressé aux réalités du son et de la musique (pratique du piano, de l'orgue et des gongs), sans en faire pourtant profession. Happé par l'histoire, la philosophie et les lettres durant sa scolarité et ses études, il a enseigné, avant de se vouer à la recherche en ces matières, puis à l'écriture (essais, voyages et scénarios). Il vit à Lausanne.

01/2021

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Histoire internationale

Dépêches du Vietnam

Dépêches du Vietnam rassemble la dernière série de reportages de guerre de John Steinbeck. Inédit en France, cet ouvrage reprend les chroniques écrites à partir de 1966 pour le magazine Newsday par celui qui reçut le Prix Pulitzer en 1940 pour les Raisins de la Colère et le prix Nobel de littérature en 1962. John Steinbeck, à 64 ans, est déjà un homme malade et fatigué il mourra deux ans plus tard quand il part pour couvrir le conflit qui mine l'Amérique. Mais il a beau bien connaître la guerre il a suivi les boys en Europe en 1943 pour le New York Herald Tribune et a été blessé en Afrique du Nord il est dérouté par ce qu'il découvre : une guerre qui ne comporte "ni front, ni arrières", écrit-il. Embarquant sur les vedettes qui sillonnent les deltas, volant à bord des hélicoptères Huey, il retrouve également son fils, futur écrivain lui-aussi, qui a choisi de s'engager. Est-ce l'une des raisons pour lesquelles Steinbeck, dans ses dépêches, soutient la guerre menée par l'Amérique ? S'il émettait des réserves en privé sur cette dangereuse aventure, il serre les rangs derrière la politique suivie par le président Lyndon Johnson, ce que lui reprocheront beaucoup d'intellectuels. Lui le défenseur des faibles et des opprimés, "l'écrivain social" qui en son temps fut soupçonné d'être communiste est devenu belliciste mais est surtout "désespéré que ces merveilleuses troupes n'apportent pas une victoire rapide". Le Traducteur prolifique des grands noms de la littérature anglo-saxonne (Bret Easton Ellis, Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Francis Scott Fitzgerald.), Pierre Guglielmina a récemment traduit aux Belles Lettres, de Francis Scott Fitzgerald, Une vie à soi (Goût des idées, 2011).

01/2014

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Histoire de France

Sylvestre-Farmer Résistants W.O. De l'ombre à la lumière

Poursuivant son travail de Mémoire de la Résistance, Danièle Lheureux présente les parcours de ces Hommes de l'Ombre qui ont participé activement aux événements de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Nord-Pas-de-Calais. Paul Breynaert intègre la résistance dans la Section Duguesclin de Louis Huyghe et rejoint ensuite le réseau "W. O" . Au printemps 1944, il participe aux missions de renseignements sur les bases de V1-V2. A partir du débarquement, les actions se multiplient. Après un séjour au "maquis" de Bouvines, il rejoint le PC de Lille. De retour dans la vie civile, Paul Breynaert achève ses études de médecine. Il est interne à Seclin, à Mazingarbe, puis s'installe à Béthune. Il est conseiller municipal à Mazingarbe, à Béthune où il est maire pendant six ans. Georges Renaud intègre le mouvement "Voix du Nord" , puis le réseau Sylvestre. Adjoint du chef des groupes Action, il réalise de nombreuses opérations diverses, en particulier sur les zones de V1-V2, le bureau du S. T. O de Lille... Il co-dirige les combats sur le secteur lillois. Camille Campion, cheminot à Arras, et Ernest Vicogne, ouvrier agricole à Berlancourt-le-Cauroy, sont recrutés par Henri Dewispelaere, boulanger à Arras. Camille Campion intègre les équipes de réception des parachutages. Il est désigné instructeur. Les deux hommes sont chargés du renseignement. Ils font partie de ceux appréhendés le 14 décembre 1943. Ils sont déportés et ne revoient plus la France. Michel Mollet, employé agricole à Mérignies, est recruté comme agent de renseignements. Il a participé à la Libération de son secteur. Un hommage particulier est rendu à Georges Bayart, tué à Pont-à-Marcq le 10 juillet 1944.

05/2013

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Beaux arts

Gauguin et l'école de Pont-Aven

"J'aime la Bretagne, écrit Paul Gauguin, j'y trouve le sauvage, le primitif." En tout, le peintre de La Vision après le sermon aura passé trente-quatre mois dans le village de Pont-Aven et au hameau du Pouldu, à raison de cinq séjours entre 1886 et 1894. Sur place, il s'est lié avec une vingtaine d'artistes qu'il a plus ou moins influencés durablement, tels Emile Bernard, Paul Sérusier, Charles Laval, Emile Jourdan, Ernest de Chamai1lard, Henry Moret, Maxime Maufra, Charles Filiger, Meijer De Haan, Roderic O'Conor, Jens Ferdinand Willumsen, Mogens Ballin, Jan Verkade, ou Wladyslaw Slewinski. A distance de l'impressionnisme, Gauguin a inventé en Bretagne un style de peinture s'affirmant par des aplats colorés superposés et séparés par des cernes, selon de nouveaux principes de composition et de formulation de l'espace qui établissent une relation inédite entre un thème perçu d'une manière symbolique et son expression plastique. Cette technique, qui sera appelée "synthèse" ou "synthétisme", marque l'une des premières ruptures avec la peinture traditionnelle, étape déterminante dans la genèse de l'art moderne du XXe siècle. Pour définir cette période, ces relations et cette esthétique, le vocable d'"école de Pont-Aven" s'est progressivement imposé. Désormais inscrit dans l'histoire, il regroupe des peintres de diverses origines - polonais, anglais, danois, irlandais - qui formèrent une incroyable colonie artistique dans ce village de Basse-Bretagne peuplé de 1500 habitants seulement. Directeur honoraire du musée des Beaux-Arts de Quimper, André Cariou signe une nouvelle synthèse sur l'histoire du mouvement. Une iconographie riche et des informations inédites nourrissent un texte vivant, tandis qu'une chronologie rigoureuse précise les différents séjours de Gauguin et les relations qui lièrent les peintres entre eux.

09/2015

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Histoire ancienne

Commode

Commode (161-192) est l'un des empereurs romains à la réputation la plus détestable. Dès l'Antiquité, il figure en bonne place dans la liste des mauvais empereurs, fixée par des historiens tous issus de l'ordre sénatorial qui fut persécuté sous son règne. Cette tradition fut relayée à l'époque moderne par des auteurs comme Edward Gibbon ou Ernest Renan, qui firent commencer le processus de la chute de Rome à l'avènement de Commode. Sa destinée fut d'autant plus étonnante que tout aurait dû en faire un empereur modèle : fils de Marc Aurèle, idéal du prince sous l'Antiquité, premier empereur à être "né dans la pourpre", il fut associé dès l'âge de seize ans à l'exercice de la fonction impériale. Mais les difficultés multiples rencontrées au cours de son règne, annonciatrices de la crise traversée par l'Empire au siècle suivant (menaces barbares aux frontières, pandémies, changement climatique), l'obligèrent à affirmer de manière spectaculaire le caractère providentiel du pouvoir impérial. Cette manière très novatrice d'incarner la fonction, qui sera amplifiée par ses successeurs, suscita contre l'empereur de nombreux complots qui aggravèrent le déséquilibre mental du prince. Fondamentalement transgressif, Commode s'identifia à Hercule et, à la toute fin de son règne, s'exhiba en gladiateur. C'est ce dernier aspect que le cinéma a retenu en priorité : l'énorme succès du film Gladiator (1999) de Ridley Scott a contribué à assurer une renommée planétaire à Commode et à façonner l'image, en grande partie mythique, d'un empereur décadent assassiné en pleine jeunesse. Ni réhabilitation ni portrait à charge, cette biographie cherche à replacer Commode dans son contexte. Empereur de temps de crise, par son instabilité et ses excès, il est une figure pleinement en phase avec notre modernité.

11/2019

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Poésie

Noces

En 1915, grâce au chef d'orchestre Ernest Ansermet, Ramuz fait la connaissance d'Igor Stravinsky alors installé en Suisse romande. Les deux hommes, dont les préoccupations artistiques sont convergentes, se lient d'amitié. Deux chefs d'oeuvre naissent de leur collaboration : "l'Histoire du Soldat", dont la genèse remonte au printemps de 1917, et "Noces", commencée dès 1914, qui ne sera achevée qu'en 1923. Comme "Le Sacre du Printemps", "Noces", qui est pour le texte un montage de propos rituels liés au mariage, prend la dimension d'un acte sacrificiel : il ne s'agit pas du "récit" d'une noce villageoise russe mais dans un langage musical et poétique dépouillé, "aride et dur comme la pierre" selon l'expression d'André Boucourechliev, c'est la mythologie universelle du mariage qui est abordée, dans ses dimensions sociales et érotiques. Il n'est pas étonnant alors que l'écrivain vaudois et le musicien russe aient lié leurs talents autour d'un tel propos. La version française de "Noces" n'est pas à proprement parler une traduction : Ramuz travaillait à partir des indications de Stravinsky, sur le sens, la scansion, le rythme ; il fallait que le texte, chanté ordinairement en russe, pût l'être aussi en français, étant entendu que les parties vocales de la partition sont entièrement intégrées au dispositif instrumental. Les "Noces" de Ramuz remplissent cette exigence tout en offrant au lecteur francophone un grand moment de poésie. Cahier (16 x 22 cm) de 40 pages sur Rivoli blanc 120 grammes, avec trois pleines pages en quadrichromie sur couché mat 90 grammes (marouflé) et sous couverture portefeuille à trois volets imprimée sur carte countryside minéral schiste de 220 grammes.

01/1997

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Beaux arts

Louis Suire ou la passion de peindre

Biographie romancée du peintre Louis Suire, qui sut si bien traduire la lumière de l'île de Ré et fut l'un des témoins privilégiés de la révolution artistique de l'avant-garde de Montparnasse. Cet ouvrage paraît à l'occasion du 120e anniversaire de la naissance du peintre et accompagne une rétrospective au Musée Ernest Cognac de Saint Martin en Ré, à partir du 15 juillet 2019. Commissaire d'exposition : Olivier Suire Verley. Un cahier hors texte en quadrichromie présente une sélection des oeuvres du peintre. A l'âge de treize ans, Louis Suire est happé par la lumière. A 17, il entre chez Julian, l'Académie de peinture de Paris. A 18, il est l'intime de Matisse, Marquet, Signac et Satie. Il découvre Montparnasse, Modigliani, Picasso, Foujita, Soutine, Cocteau. C'est la guerre, le jeune homme gagne sa vie dans les salles des Grands Boulevards en accompagnant au piano les films de Charlot, sans avoir appris à en jouer. Mobilisé en mars 1918, Louis Suire entre au camouflage sous les ordres du peintre D. de Segonzac. Il peint de faux peupliers face aux tranchées pour abriter des observateurs et de fausses meules de foin pour cacher des mitrailleurs. A la section de camouflage, il peint un faux Paris destiné à la plaine de Roissy afin de tromper les aviateurs allemands. Louis fut le témoin de la plus belle des révolutions artistiques que le monde ait connue. Avec les artistes de Montparnasse, il était comme sur un strapontin au théâtre de l'art, et à la guerre, il avait la sensation d'être au premier rang d'un terrible concert. Le jeune rochelais fut surtout bouleversé par ce qu'il avait vécu.

06/2019

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Impressionnisme

Julie Manet. La mémoire impressioniste

Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet, fille unique de Berthe Morisot et nièce d'Edouard Manet. Cet événement aura lieu du 16 septembre 2021 au 23 janvier 2022. L'exposition s'accompagne d'un ouvrage qui se veut plus qu'un catalogue d'exposition : soit une somme exhaustive de la vie, de l'oeuvre et de la collection d'art de Julie Manet ainsi qu'un éclairage nouveau et riche sur le rôle de Julie Manet dans la vie des arts en abordant e plusieurs aspects de la vie et de l'oeuvre de la fille de la première impressionniste : une première grande partie sera consacrée à l'aspect biographique, abordant l'enfance de Julie dans le village de Passy, sa vie auprès de Berthe Morisot, son mariage, etc. et permettra de présenter son cercle familial et amical. La partie suivante soulignera l'oeuvre de collectionneur de Julie Manet et de son époux Ernest Rouart. En plus des pièces héritées de Berthe Morisot, seront présentées les oeuvres acquises par le couple : des toiles d'Hubert Robert, de Corot, Degas ou encore des grands panneaux de Nymphéas de Monet - Julie est en effet l'une des rares collectionneuses à avoir acquis des Nymphéas avant la mort de Michel Monet en 1966. Un dernier aspect sera également abordé, celui des nombreux dons, legs et dations effectués par Julie Manet et son entourage en faveur des musées français. S'appuyant sur des sources totalement inédites, certaines découvertes tout récemment par les autrices au cours de leurs recherches, cet ouvrage constitue la première véritable somme sur Julie Manet et son entourage. Il fait vivre à travers elle, tout le monde de l'art et de la culture de Paris à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

10/2021

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Littérature française

Georges Carpentier. L'incroyable destin d'un boxeur devenu star

Le boxeur Georges Carpentier fut la première superstar du sport français et une des vedettes les plus populaires du siècle dernier. Né en 1894 dans les bassins miniers du Pas-de-Calais, le "gosse" embrasse la carrière de pugiliste à 14 ans. Grandissant au rythme de combats effrénés, à la veille de la Grande Guerre, il terrasse les ténors des rings de la vieille Angleterre, s'adjuge quatre titres de champion d'Europe, devenant ainsi le "vengeur de Waterloo". Statufié à 18 ans, le prodige à la "gueule d'ange" s'engage en 1914 dans l'aviation et devient un héros du ciel de Verdun. Les Années folles marquent son retour. Couronné champion du monde, il affronte le 2 juillet 1921 à Jersey City, devant plus de 80 000 spectateurs, le redoutable Américain Jack Dempsey. Dans un spectacle sans précédent et un combat exprimant les rancoeurs et les inquiétudes de l'après-guerre, le grand Georges fait vibrer toute la France à l'unisson. Adulé aussi de l'autre côté de l'Atlantique où Hollywood lui fait les yeux doux, l'idole devient désormais le Frenchman le plus célèbre d'Amérique... En ressuscitant Georges Carpentier, cette première biographie historique suit pas à pas sa vie trépidante. Ce formidable voyage dans l'Europe et les Etats-Unis du XXe siècle invite le lecteur dans les coulisses du monde âpre de la boxe et à la rencontre des célébrités d'hier. Maurice Chevalier, Fréhel, Colette, Tristan Bernard, Maurice Maeterlinck, Roland Garros, George Bernard Shaw, François Mauriac, George Gershwin, Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks Sr, Mary Pickford, Ernest Hemingway, Hô Chi Minh, Greta Garbo, David Lloyd George, Winston Churchill, le prince de Galles, les monarques George V et Alphonse XIII... Innombrables sont les notoriétés à avoir côtoyé le Français et à s'être émerveillées devant ses "exploits".

06/2021

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Sociologie

Une si vive révolte

Voici donc une vie qui sut dire "non". Un "non" d'ouverture au contraire des refus qui signifient repli sur soi et fermeture aux autres. Autrement dit, un "non" pour mieux inventer des "oui" qui ne seraient pas d'autorité ou d'obéissance, mais de liberté et d'adhésion. Une vie où se donnent à voir, avec la générosité désordonnée de leur bouillonnement créateur, ces trois décennies des années 1950, 1960 et 1970 que les nouveaux conservatismes des trois décennies suivantes ont tant insultées et caricaturées, dans une passion destructrice qui fut à la mesure de la grande peur des possédants et des dominants. Tout chemin se fait en marchant, et son origine ne garantit jamais le point d'arrivée. Aussi la grandeur de Jean Baubérot est-elle d'avoir préservé, après s'être débarrassé comme toute jeunesse de ses scories adolescentes, les fidélités essentielles. D'être resté sur la même trace, celle ouverte par cette auto-institution d'un gamin limougeaud, vif et curieux, qui, de Jean-Ernest, décide de devenir Jean en même temps qu'il découvre que sa liberté peut agir, et, qui sait, transformer le monde. On le découvre donc, durant une deuxième vie apparemment officielle, vivant toujours dans cet écart où l'ironie tient à distance les pièges de la reconnaissance et du pouvoir. Responsabilités universitaires, directions d'équipes de recherche, cabinets ministériels, distinctions républicaines... Rien n'y fait, même quand, habile ventriloque, il prête sa plume d'historien des religions et de la laïcité à deux présidents de la République, François Mitterrand, puis Jacques Chirac, Jean Baubérot est toujours ce jeune homme qui, bravache, confiait à son Journal : "Je ne sais pas me taire".

02/2014

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Beaux arts

En couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910

Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018. Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard. La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau. La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin. L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.

06/2018

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Théâtre

Le Saint de Toulouse Père Marie-Antoine. Mystère populaire en trois tableaux, un prologue et un épilogue

" En plein XIXe siècle, le P. Marie-Antoine apparut comme un moine du Moyen Age, un de ces moines à la haute vertu, au verbe puissant qui laissèrent sur le monde troublé un long sillage de lumière. Sa génération resta en arrêt devant cet étrange figure à la fois séduisante et rude, et fut profondément marquée par son passage. Il renouvela les gestes des grands apôtres. " C'est par ces mots que son biographe et contemporain, le P. Ernest-Marie de Beaulieu, commence sa sixième, courte, biographie de son aine, parue en 1946. Une image du missionnaire capucin telle qu'elle était encore véhiculée entre les deux guerres. On comprend mieux l'idée de Raymond Praviel (1875-1944), poète mystique à la fois journaliste et conférencier, comédien et romancier, qui eut son temps de célébrité, d'écrire en 1926 ce mystère, un genre très répandu au Moyen Age et éminemment populaire. Peu joué, sinon à Toulouse au Jardin Royal en mai et juin 1926, il fut publié en 1935 aux Editions Privat. La pièce est bien construite, passant tour à tour de la comédie au drame, d'un apostolat difficile mais encore bon enfant dans la banlieue toulousaine, au tragique des dernières années de la vie du Capucin, depuis l'expropriation et l'exil des religieux en 1903 jusqu'à sa mort en 1907, résistant dans son couvent solitaire et glacé. Au-delà de quelques outrances dues au genre, les situations mises en scène ont existé, les réparties sont souvent reprises mot pour mot. Il était donc intéressant, pour répondre à des interrogations légitimes, de les confronter aux sources historiques en en précisant les références. Tel est l'objet, en fin de volume, de la contribution minutieuse de Jacqueline Baylé.

10/2018

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 4, 1866-1869

L'année 1866 est marquée par les ultimes rencontres de la comtesse d'Agoult et de Franz Liszt à Paris où le compositeur vient assister à l'exécution de sa messe, dite de Gran. Mais elles sont gâchées par le compte rendu hostile que publie le gendre de la comtesse. Au début de 1867, la comtesse d'Agoult apprend la perte de sa fortune par suite de mauvais placements. Ce coup provoque chez elle une crise de quasi démence qui va se renouveler d'année en année. Les apparitions d'un anthrax, puis d'un abcès au sein, empirent son état. Louis de Ronchaud l'emmène se rétablir dans sa gentilhommière de Saint-Lupicin, dans le Jura. Remise, elle se rend à Hyères puis à Nice à la fin de l'année 1868 et y passe le premier trimestre de 1869. Tout au long de 1866 et pendant les périodes de répit que lui octroie la maladie, elle continue d'accueillir un grand nombre de personnalités dans son salon qui n'a probablement jamais été aussi brillant. Le prince Napoléon, Emile Littré, Ernest Renan, Charles Dupont-White, Emile de Girardin y sont des hôtes réguliers. La presse rend compte de lectures d'oeuvres dramatiques, de concerts. Sa correspondance avec Giuseppe Mazzini, se poursuit. L'ascension politique de son gendre Emile Ollivier la stimule. Ces années chaotiques ne l'empêchent pas de travailler à ses mémoires et de publier, en 1866, Dante et Goethe ; et, en 1868, une version illustrée de son Histoire de la révolution de 1848. Sont publiées en annexe des lettres échangées entre ses filles, Claire de Charnacé et Cosima von Bülow, qui témoignent de leurs liens très étroits.

03/2023

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Critique littéraire

C'était les Daudet

De la famille Daudet, on connaît généralement Alphonse, le patriarche provençal, l'auteur de La Chèvre de Mr Seguin et de Tartarin de Tarascon. On connaît aussi son fils Léon, écrivain lui aussi et tribun redouté de la IIIe République, dont la pensée a nourri longtemps l'extrême droite française. Mais sait-on qu'il ne s'agit là que de deux rejetons d'une famille singulière ? C'est l'« âge d'or » de cette famille, du milieu du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que raconte ce livre. On y croisera Vincent et Adeline, parents d'Alphonse, petits commerçants en Provence, fervents catholiques et monarchistes convaincus ; on verra Alphonse « monter » à Paris et mener la grande vie dans les fastes du Second Empire avec Ernest, son frère aîné, lui aussi écrivain prolifique mais moins brillant. On croisera, dans leur cercle d'amis, les Goncourt, Flaubert, Zola et Tourgueniev, mais aussi Frédéric Mistral et les félibres ; on fera la connaissance de Julia, la femme d'Alphonse, qui écrivait elle aussi aux côtés du grand homme. À la génération suivante, c'est Léon, dont le mariage avec Jeanne Hugo défraya la chronique et qui devint l'un des piliers de l'Action française, mais aussi Lucien Daudet, son frère cadet, poète ami de Proust. Enfin, on apprendra le tragique destin de Philippe, fils d'Alphonse, dont la mort violente fut entourée d'un mystère encore irrésolu. Racontée avec brio, la saga de cette famille hors norme offre une traversée originale d'un siècle d'histoire française : histoire littéraire, culturelle, politique, qui conduit comme sans crier gare de la bohème insouciante du Second Empire aux ombres de la contre-révolution de Vichy.

01/2013

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Poésie

Les Hommes sans Épaules n°55, Dossier : Richard ROGNET & les poètes de l'Est

Ce numéro des Hommes sans Epaules est consacré à l'Est et à ses poètes autour de l'Alsace et de la Lorraine... De cette Alsace nous retenons, choix forcément restreint et non exhaustif, dans notre numéro douze poètes et non des moindres puisqu'il s'agit de l'immense peintre-poète-sculpteur Jean Hans Arp, puis Maxime Alexandre, poète juif alsacien surréaliste communiste puis chrétien (quel parcours ! ), Nathan Katz, poète dialectal méconnu, à tort, le météore Jean-Paul de Dadelsen, Claude Vigée, Joseph Paul Schneider, Jean-Claude Walter, Roland Reutenauer, Jean-Paul Klée, Jacques Simonomis le poète du Cri d'os, Germain Roesz et Gérard Pfister, poète qui a aussi développé un impressionnant catalogue, éditorial, à la magnifique enseigne d'Arfuyen, depuis 1975. Différente est l'histoire des voisins lorrains et vosgiens, qui échappent à la Reichsland Elsaß Lothringen. Outre Yvan Goll, on lira le symboliste Charles Guérin, notamment autour de sa passion pour l'Alsacienne Jeanne Bucher, Daniel Abel et Serge Basso de March, de Longwy. Puis, l'abbé Ernest de Gengenbach, le temps d'une rencontre avec Satan. On lira ensuite les trois plus hauts sommets du massif : Yvan Goll, mais aussi Henri Thomas et Richard Rognet le poète du Val d'Ajol, l'un des grands poètes de notre époque. Le poème se situe ici à la lisière du monde, du temps, du dehors et du dedans, du lointain et du proche, "là où la vie ne - distingue plus ce que tu vois dehors de ce qui - vibre en toi, comme le lieu parfait de ta naissance". Là, ou le brin d'herbe incarne tout le cosmos, en équilibre sur la foudre, le poème et la tombe...

03/2023

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Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

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Littérature française

Rivarol, Chamfort, Vauvenargues. L'art de l'insolence

Ce volume publie pour la première fois les Oeuvres complètes d'Antoine de Rivarol (1753-1801) dont Voltaire disait : " C'est le Français par excellence. " Auteur d'une oeuvre singulière entre toutes, penseur et prosateur de génie, Rivarol fut le témoin de la fin d'un monde, le prophète d'un nouveau, et aussi un exceptionnel peintre de la Révolution française, ce qui lui valut en Angleterre le surnom de " Tacite français ". Ses écrits et son personnage eurent une considérable influence : de son vivant les salons se le disputèrent, puis le rayonnement de son brio et de sa pensée fut constant sur la postérité, de Balzac à Remy de Gourmont, de Sainte-Beuve à Barbey d'Aurevilly, d'Edmund Burke à Ernst Jünger. En publiant ses oeuvres complètes devenues introuvables, " Bouquins " rend justice au génie d'un esprit libre ennemi des préjugés. Du Discours sur l'universalité de la langue française au très ironique Almanach de nos grands hommes, de son Traité de la connaissance à son Dictionnaire des grands hommes de la Révolution, de son Journal politique national, où Rivarol écrivit en temps réel les remarquables Tableaux de la Révolution, aux retentissantes Pensées, présentes ici avec de nombreux inédits, on trouvera dans ce volume ses pages les plus provocatrices comme ses ouvrages les plus construits, ses canulars et ses pamphlets, ses traités philosophiques et ses recueils d'aphorismes, les fameuses Rivaroliana. L'insolence est étymologiquement ce qui est inhabituel, ce qui rompt l'habitude. L'art de l'insolence s'exprime au siècle des Lumières tout particulièrement chez deux jeunes génies morts précocement. Inhabituels et irrévérencieux, Chamfort et avant lui Vauvenargues portèrent l'art de la marginalité à son paroxysme et celui de l'insolence à de hauts et divers degrés de scintillement. L'influence de ces deux auteurs fut d'une importance capitale sur toute la littérature qui suivit. Mais il était aujourd'hui devenu difficile de se procurer leurs oeuvres. Ce volume contient donc les principales Pensées et Maximes, les Caractères et Anecdotes. Il comprend aussi des inédits, de nombreuses pages introuvables, des discours, poèmes, lettres, dialogues philosophiques, qui ont été organisées afin de montrer l'évolution de Chamfort et sa progressive " conversion " à la forme fragmentaire, à ces aphorismes qu'il écrivait dans le secret. Mais cet ouvrage serait incomplet s'il ne s'ouvrait sur les Réflexions et Maximes de Vauvenargues, éditées ici dans leur intégralité et avec leurs variantes. Le très riche contenu offert par ce volume " Bouquins " constitue ainsi un ensemble inédit et sans équivalent.

03/2016

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Philosophie

Aby Warburg ou la tentation du regard

Volontiers cité, notamment par l'entremise de son expression "formule de pathos", même si les francophones ne disposent que d'une infime partie de ses écrits, Aby Warburg fait figure de légende dans l'histoire de l'art. Il n'existe de lui qu'une biographie en anglais, dite "intellectuelle" par Ernst Gombrich, qui a considéré que l'épisode psychotique du savant devait être passé sous silence. Il convenait, surtout pour le public français, de considérer ensemble la vie entière de Warburg et son ouvre, profondément imbriquées, comme il le revendique lui-même dans l'un de ses derniers textes : "Parfois, il me semble que j'essaie, comme psycho-historien, de déceler la schizophrénie du monde occidental à partir de ses images, et comme dans un réflexe autobiographique : d'un côté la nymphe extatique (maniaque) et de l'autre le douloureux dieu fluvial (dépressif), comme les pôles entre lesquels l'homme sensible, donnant fidèlement forme à ses impressions cherche son propre style dans l'acte créateur. L'antique jeu du contraste entre vie active et vie contemplative". A partir des sources publiées en allemand et en italien, des inédits consultables aux Archives de Londres, des correspondances, ce livre expose le développement de la pensée et de l'action de Warburg dans les divers domaines où il les a appliquées, où l'on ne l'attend pas toujours : l'histoire de l'art certes, l'édification, murs et livres, d'une bibliothèque privée de réputation mondiale, lieu mythique, de nos jours encore, de la recherche sur la Renaissance, mais aussi la politique culturelle et la politique européenne. Il en ressort que loin de se limiter à être l'instigateur de "l'iconologie" panofskyenne, cet homme du XIXe est à l'origine des approfondissements majeurs de l'approche de l'art. Juif de sang, hambourgeois de naissance et Italien de cour, témoin du "monde d'hier", il en a connu les acteurs, vécu la gloire dans l'Allemagne wilhelminienne et l'effondrement sous la République de Weimar. Disciple de Justi et d'Usener, il est encore un aiguillon stimulant pour le XXIème siècle. Opposé aux attributionnistes, enthousiastes et formalistes de son temps (Wöfflin, Berenson, Croce), à l'histoire de l'art homogène et autonome, il a frayé nombre de voies (sur le pouvoir de l'image, l'esthétique de la réception, l'introduction des sciences humaines dans la compréhension de l'art) propres à stimuler les disciplines esthétiques de nos jours, soit près d'un siècle après sa disparition.

04/2014

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Sciences politiques

J'aurais voulu être français

Au départ de ce livre, une indignation. Quand, en 2015, les réfugiés du Proche-Orient se sont présentés aux portes de l'Europe, nous avons entendu pour ne pas les accueillir les mêmes arguments que ceux qui furent opposés en son temps au propre père de l'auteur. Guy Sorman se livre ici à un exercice inédit : le tressage serré de l'autobiographie et de l'essai. Fils d'un loueur de chevaux de Varsovie, son père a fui la Pologne en 1916 pour échapper à l'enrôlement dans l'armée russe, puis l'Allemagne en 1933 pour échapper aux hordes nazies, puis Paris en 1940 pour échapper aux Allemands, puis le Lot-et-Garonne en 1942 pour échapper aux gendarmes français : une vie dans le siècle, pourchassé par les séides de Lénine, Hitler et Pétain, à courir plus vite que les idéologies totalitaires. Le fils Guy aussi, à sa manière, rencontre la grande histoire : son cousin Herschel Grunspan (Grynspan) a tué Ernst Von Rath, secrétaire de l'Ambassadeur d'Allemagne à Paris, servant de prétexte au déclenchement le lendemain de la Nuit de Cristal. Il passe son adolescence à Sartrouville où opère le bon docteur Destouches, alias Louis-Ferdinand Céline ? Le " N " de trop du patronyme Sormann (décret de naturalisation de ses parents en 1947) va-t-il le poursuivre toute son existence, rappelant une Odyssée commencée en 1492, passant par Istanbul, Varsovie, Berlin, Paris, New York ? Ce père voulut être américain mais n'y parvint pas. Le fils, lassé de n'être que français, ou plutôt de découvrir à 46 ans qu'il était demeuré apatride aux yeux de la loi française (pas recensé en 1947, tous ses efforts pour " faire un bon français " : études brillantes, ENA, Légion d'honneur, élu local, épouse et enfants catholiques, cabinet d'Alain Juppé, initiation à la franc-maçonnerie, échoueront devant un fonctionnaire de police de Boulogne-Billancourt au moment de renouveler sa carte d'identité) a opté pour la double nationalité. Il raconte ici avec entrain et cocasserie les épisodes les plus marquants d'une vie à cheval entre deux nations : le plus américain des français et le plus français des américains n'est-il pas le mieux placé pour décrire de l'intérieur ce qui distingue profondément ces deux pays aux prétentions universelles ? Pas seulement la nature de leur vision du capitalisme, mais plus profondément, leurs relations respectives au corps, à l'espace, à la religion, à la charité, à autrui, à la vérité, à la transcendance... Et à l'ego : ses portraits sans concession des grands de ce monde en " pompeux cornichons " réjouiront tous les lecteurs !

10/2016

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Beaux arts

Jacques Hérold et le surréalisme. 1910-1987

A l'occasion du centenaire de la naissance de Jacques Hérold, le Musée Cantini célèbre en 2010, pour I. première fois dans un musée en France, l'oeuvre de cet artiste majeur et singulier dans l'histoire du surréalisme. L'exposition retrace son parcours, depuis ses premières tentatives picturales à son arrivée à Paris, jusqu'à son adhésion au surréalisme en 1934, groupe qu'il côtoiera de 1934 à 1951, puis son évolution jusqu'aux années 1960. L'exposition rencontre un écho évident au Musée Cantini, dont le fonds surréaliste forme un des axes majeurs de la collection, articulé à l'histoire de Marseille. Formé à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest de 1927 à 1929, Hérold arrive à Paris en 1930. Son goût de l'imaginaire et du mystère, issu de ses racines roumaines, le conduit naturellement à se rapprocher du groupe surréaliste par l'intermédiaire d'Yves Tanguy qu'il rencontre en 1932. En 1940, au moment du grand mouvement d'exil des intellectuels vers le sud de la France, en attente de visas pour les Etats-Unis, Jacques Hérold se réfugie à Marseille, aux côtés d'André Breton, Jacqueline Lamba son épouse, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson... Au cours de ces vacances forcées, Jacques Hérold réalise, avec ses amis surréalistes réunis à Marseille, le jeu de cartes de Marseille (1941) et un ensemble de cadavres exquis et de dessins collectifs (1940), dont certains sont aujourd'hui conservés au Musée Cantini. De cette période, datent des tableaux où surgissent dans un univers fantastique des personnages écorchés et déchiquetés. En 1943, il s'installe à Paris, participe à la revue La Main à plume éditée par le poète Robert Rius et réalise en 1945 avec Oscar Dominguez, Marcel Jean, Victor Brauner et d'autres, les fresques de la salle de garde de l'hôpital Sainte Anne. À partir de 1942, il séjourne durant l'été à Lacoste dans la vallée du Lubéron ; la proximité des ruines du château du Marquis de Sade lui inspire des peintures chargées de symboles où l'espace se resserre selon une trame de fils impénétrables, comme tissée par une araignée invisible, dans laquelle sont prises au piège des figures étranges. Son oeuvre évoluera ensuite vers l'élaboration de formes organiques et végétales dans des tons contrastés pastel et brun. Il est également l'auteur de décors de théâtre et l'illustrateur de nombreux ouvrages, en particulier de Julien Gracq, Francis Ponge, Tristan Tzara, Gherashim Luca, Michel Butor, le Marquis de Sade, Georges Bataille ...

10/2010

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Généralités

Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021

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Littérature étrangère

Confiance, confiance...

Pour John Updike le roman est le genre où se manifeste avec le plus d'éclat son talent de narrateur, sa verve et son imagination. La poésie, elle, est un simple divertissement et la critique littéraire un exercice de style qui est à la littérature «ce que le cabotage est à la navigation de haute mer». La nouvelle est le mode d'expression où s'affirme le mieux, en même temps que sa vision désabusée des choses et des êtres, son imagination et son goût du paradoxe. Confiance, confiance... : au titre de ce nouveau recueil de nouvelles, fait écho la devise qui ponctue l'oeil magique gravé au verso du dollar américain : IN GOD WE TRUST. Entre ces deux pôles - affirmation d'une foi transcendante et intuition de la relativité de toutes choses - s'inscrivent vingt-deux petits textes qui, par-delà leurs disparités de situations et de décors, sont autant de variations douces-amères sur le thème de la confiance, et de son homologue la foi. Ni état de nature, ni état de grâce, aveugle ou lucide, menacée ou trompée, la confiance est sans cesse remise en cause ; la trahison (dont nul n'est à l'abri) revêt de multiples formes : lâcheté, mensonge, égoïsme, mais aussi goût du pouvoir et quête du plaisir, tout ce qui incite l'individu à transgresser les lois et les valeurs de la société, aux dépens de l'amour et de la famille, de la paix du corps et de l'âme et, en définitive, de la vie. Un constat illustré par des situations et des événements à l'apparente banalité, démentie par leurs dimensions dramatiques et baroques, et qui débouche sur la certitude de la nature éphémère et de la fragilité humaines. D'où la prévisible conclusion, qui clôt l'une des nouvelles, que «l'Homme n'est pas fait pour vivre au Paradis». Comme dans toute son ouvre romanesque et dans ses nouvelles antérieures, entre autres Des musées et des femmes et La concubine de saint Augustin, c'est en moraliste que s'exprime John Updike. Ces récits-paraboles sont tous marqués par le reflet de ses préoccupations métaphysiques, ainsi que par la nostalgie ou le rêve d'un monde où l'Homme pourrait avoir confiance en soi, en les autres et en la vie. Toujours sarcastique et irrévérencieux, écartelé entre Eros et Thanatos, Updike poursuit son étude sans concession, mais non sans une certaine tendresse, d'une humanité résignée à sa condition, à son «incarcération dans une immédiateté sans perspective». Il dissèque son mal de vivre et évoque ses paradoxes d'une plume acerbe et brillante.

10/1989

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Religion

L'initiation chrétienne. Leçons sur le baptême

Ces Leçons sur le Baptême témoignent chez leur auteur d'une prodigieuse connaissance des anciens historiens de l'Eglise, des œuvres et, en particulier, des homélies des premiers Pères, des plus vénérables monuments, de la liturgie. Elles manifestent aussi ses dons d'historien, cette imagination créatrice qui lui a permis de rendre la vie à ces documents et d'offrir à ses auditeurs une reconstitution aussi vivante qu'authentique des rites de l'initiation chrétienne aux premiers siècles, de leur faire revivre heure par heure la nuit pascale telle que là vécurent au temps de saint Augustin, les Renés et les témoins de leur entrée dans la famille des Enfants de Dieu. Les Leçons n'auraient-elles que ce mérite qu'il en ferait déjà, une œuvre de première valeur. Mais ce n'était pas seulement en historien que parlait M. Paris. Il était trop vraiment prêtre pour rechercher ce qu'il appelait « le vain plaisir d'une restitution archéologique ». S'il « essayait, à l'aide des textes liturgiques, des inscriptions, des commentaires des Pères, de reconstituer les scènes antiques », c'est qu'il comprenait l' « instructive splendeur » dans laquelle se déroulaient, aux premiers temps du Christianisme, les rites baptismaux, « depuis l'introduction du candidat dans l'église jusqu'à sa parfaite incorporation au Christ ». S'il conviait ses étudiants à « repasser en réalité, avec les chrétiens des premiers siècles, par les étapes de l'initiation, à se faire tour à tour catéchumènes, illuminants, néophytes », s'il leur proposait de méditer sous cette forme originale « ce mystère du baptême où ils étaient devenus fils de Dieu », c'est qu'il avait l'apostolique désir de leur « faire mieux connaître leur dignité de chrétien », persuadé qu'ils en deviendraient meilleurs serviteurs du Seigneur Jésus. Et ators, Ekué d'une ra'Te puissance de méditation, de compréhension des textes, il a tire de ces rites vénérables et des formules qui les accompagnent, tous les enseignements de théologie et toutes les règles de vie chrétienne qu'ils renferment . Et, comme chez lui le théologien et le maître en sainteté étaient à la hauteur de l'archéologue et de l'historien, il a commenté ces enseignements avec une richesse de doctrine et une profondeur de conviction qui font des Leçons sur le Baptême l'un des ouvrages de spiritualité les plus bienfaisants, en même temps qu'un des plus savants travaux d'histoire ancienne et de liturgie primitive. Là est à la fois leur puissante originalité et leur portée considérable.

04/1997

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Critique littéraire

Les petits plats dans les grands. La savoureuse histoire des mots de la cuisine et de la table

Amoureux des mots et des mets, gourmands, gourmets et gastronomes : ce livre est pour vous ! Les plaisirs de la table ont été célébrés depuis l'Antiquité et particulièrement en France, terre de gastronomie, où l'on ne se contente pas d'apprécier la variété ou la subtilité des plats proposés, mais où l'on se délecte, pendant et après les repas, d'en parler abondamment : en simple convive bavard, en gourmand incorrigible, en gourmet exigent, parfois en cuisinier averti. Le nouveau livre d'Henriette Walter - elle-même excellente cuisinière - permet de découvrir avec la même passion ce qui se dissimule sous les mots de la cuisine et de la table, tout en n'étant pas un énième livre de recettes. On n'y trouvera pas une façon inédite de préparer le foie gras ou une nouvelle manière astucieuse d'accommoder le poisson, mais on y apprendra que le nom du foie, en français et dans les langues issues du latin, doit être associé historiquement à celui des figues (en latin ficatum (iecur) " (foie) aux figues ") ; que dans sauce, on peut reconnaître le mot latin sal " sel " un peu modifié ; que huile désignait d'abord seulement l'huile d'olive, ou encore que, dans choucroute, c'est croute qui signifie " chou ", etc. Un peu plus loin, on s'étonnera, à propos de l'arrivée de la pomme de terre en Europe, de voir cités côte à côte deux personnages réputés dans deux domaines tellement éloignés l'un de l'autre : Antoine-Augustin Parmentier, apothicaire-major des armées françaises sous Louis XVI dont le nom reste attaché au hachis Parmentier ; et le grand physicien Alessandro Volta - oui, le célèbre inventeur de la pile électrique fut aussi, pour lutter contre la pénurie de blé en Italie, vers la fin du XVIIIe siècle, le promoteur des gnocchi. De leur côté, les amateurs de cuisine débutants apprendront à identifier dans bar et loup le même poisson, tout comme le même agrume dans bigarade et orange amère, la même baie dans myrtille et brimbelle, ou la même cucurbitacée dans potiron et giraumon. Mais aussi, en poursuivant leur lecture dans le secteur plus raffiné des plats élaborés, ils ne confondront plus soupe, potage et consommé. Bref, quelques exemples parmi tant d'autres de cet ouvrage passionnant, aussi varié et riche que les voyages culinaires, linguistiques et culturels auxquels il invite le lecteur. Avec, comme toujours dans les livres d'Henriette Walter, la dimension ludique d'apprendre en s'amusant : anecdotes, humour et petits jeux pour tester ses connaissances nous accompagnent tout au long de la lecture.

03/2020

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Histoire internationale

L'Algérie au présent. Entre résistances et changements

Cet ouvrage a pour objectif de faire l'état des lieux général d'un pays qui est sans doute un des moins étudiés des pays de la rive sud de la Méditerranée. Appréhendée bien trop souvent par le gigantisme de son territoire, par son économie rentière et par l'opacité de son régime politique, l'Algérie est considérée comme une énigme. Celle d'un pays "hors-champs", dont les expériences historiques auraient construit une spécificité politique, économique, religieuse pour constituer une sorte de "modèle algérien" qui ne s'appliquerait qu'à lui-même et qui n'aurait pas à se soumettre à l'analyse critique et à la déconstruction de ses catégories théoriques. Soixante-quatre auteurs sont réunis ici pour pallier cette situation et offrir des clés de lecture pour saisir ce pays passionnant qui tourne aujourd'hui avec courage une longue page de son histoire. L'ouvrage s'articule autour de plusieurs entrées thématiques (espaces et territoires, politiques économiques, analyse de jeux politiques, questions de société, langues d'Algérie, besoins d'histoire, questions religieuses, gestion post-conflit des années 1990, relations internationales...) qui se présentent comme autant de lectures réflexives sur des réalités économiques, sociales, politiques et religieuses de l'Algérie du temps présent. Des approches par des terrains et des objets divers, des explorations fines et intelligentes proposent des éclairages inédits et fort utiles sur des dynamiques collectives adossées à des connaissances empiriques, fruits d'enquêtes de terrain originales. Cet ouvrage participe à la compréhension des forces motrices de la société algérienne, de ses dynamiques et de ses acteurs en pleine ébullition aujourd'hui. Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Abecassis, Maissa Acheuk-Youssef, Akli Akerkar, Emmanuel Alcaraz, Joëlle Allouche-Benayoun, Malika Assam, Amina Azza-Bekkat, Layla Baamara, Jean-Marie Ballout, Nabila Bekhechi, Badia Belabed-Sahraoui, Zakaria Benmalek, Omar Bessaoud, Saliha Boumadjene, Fériel Boustil, Rafael Bustos García de Castro, Kemal Cheklat, Salim Chena, Fatima Zohra Cherak, Pierre Daum, Samy Dorlian, Abderrazak Dourari, Philippe Dugot, Jean-Paul Durand, Giulia Fabbiano, Jacques Fontaine, Carmen Garraton Meteu, Ahmed Ghouati, Fanny Gillet, Nora Gueliane, Ali Guenoun, Augustin Jomier, Myriam Kendsi, Nadji Khaoua, Yaël Kouzmine, Soraya Laribi, Djaouida Lassel, Loïc Le Pape, Farid Marhoum, Makram Mici, Rachid Mira, Amar Mohand-Amer, Meriem Moussaoui-Meftah, Abdenour Ould-Fella, Moussa Ouyougoute, Tayeb Rehaïl, Patrick Ribau, Anna Rouadjia, Hicham Rouibah, Oissila Saaidia, Muriel Sajoux, Salah-Eddine Salhi, Saradouni Karim, Isabel Schäfer, Thomas Serres, Elyamine Settoul, Catherine Sicart, Nedjib Sidi Moussa, Mélanie Soiron-Fallut, Mehdi Souiah, Sassia Spiga, Issam Toualbi-Thaâlibi, Bradreddine Yousfi, Zohra Aziadé Zemirli.

05/2019

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Sciences historiques

La saga des épaves de la Côte d'Albâtre. Tome 4

Depuis janvier 2000, le GRIEME et ses "Présidents" explorent inlassablement fonds - sous marins, bibliothèques, archives, et musées tout en "flirtant" avec le monde des "gens de mer". Alors que tourne le manège du temps, au fur et à mesure de leur parution, les Sagas redonnent vies aux "personnes ordinaires" qui s'animent au gré des pages tournées. Ce tome 4 est une nouvelle escale dans le long voyage de l'histoire des fortunes de mer... Histoire de bateaux, de marins et de nau- frages... 3 août 1914 - 11 novembre 1918, deux dates qui résument à elles seules la "première guerre totale" que connaîtra l'humanité. Si le théâtre principal de ce conflit fut l'Europe, des combats se déroulèrent également au sein de l'Empire Ottoman, en Afrique noire et aux confins du Pacifique. Une grande partie du monde s'embrasa, la guerre devint mondiale. Les taxis de la Marne, Verdun, la Bataille de la Somme, le Chemin des Dames résonnent comme autant de lieux de mémoire où la terre porte encore les stigmates des violents combats auxquels se livrèrent les belligérants, ennemis sur le front, mais unis dans la souffrance. Si, dans l'imagerie populaire, le "Poilu des tranchées", symbolise la "Der des Ders", il est néanmoins un aspect plus méconnu de ce conflit, à savoir "la guerre sur mer", que le GRIEME vous invite à découvrir dans ce quatrième volet de "La Saga des Epaves de la Côte d'Albâtre". Environ 150 navires seront victimes des sous-marins allemands dans la zone côtière seino-marine, entre Le Havre et Le Tréport. Ainsi, le tome IV de la "Saga" pose un regard d'un siècle à l'autre et vous convie à une incursion dans le passé et vous invite à vivre l'instant décisif où le destin des hommes bascule vers la souffrance et l'infortune ! Dans ce quatrième opuscule, découvrez une mise en page modifiée, une iconographie plus conséquente et toujours de nombreux dessins "originaux". Enfin, ultime nouveauté, la possibilité de poursuivre l'histoire au-delà du livre et d'accéder à des supports multimédias complémentaires et évolutifs tels que vidéos et photographies grâce aux "flash-codes" que vous trouverez sur certaines pages de l'ouvrage. Comme disait Saint Augustin, "La mémoire est le présent du passé". Ce nouvel épisode réveille le regard du présent sur les événements du passé qui hantent encore les familles des victimes de ces tragédies. Au-delà du récit de plongée, le souvenir se mue en un devoir de mémoire, un dernier hommage rendu à ces marins anonymes disparu à cause de la folie meurtrière des hommes.

06/2017

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 1

"Ce livre est un recueil. C'est un tableau d'honneur", explique l'auteur. Alors que là-bas, tombaient les enfants de la Haute-Loire, il devint essentiel de les faire revivre dans la mémoire de leurs compatriotes, "vue la dette qui leur est due". Dans ce premier volume, l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er septembre 1914 et le 31 octobre 1914. Une des premières victimes fut Augustin Gibelin, le jeune fils du maire de la ville du Puy, engagé volontaire de la classe 1914. Léon Lachèze, capitaine commandant un bataillon du 1er régiment de zouaves fut atteint mortellement par un éclat d'obus, alors que la veille encore il écrivait aux siens de bonnes nouvelles. Sorti de Saint-Cyr dans un excellent rang, il n'était qu'à l'orée d'une brillante carrière. V. Lave consacra un vibrant article à la mort du lieutenant Henri Grellet qui périt héroïquement, les armes à la main, le 8 août 1914, dans les rues de Mercy-le-Bas, en Meurthe-et-Moselle. Alors qu'il partait pour une reconnaissance périlleuse, il demanda à son maréchal des logis que soit gravé sur sa tombe, s'il venait à mourir : "A vous le souvenir, à moi l'immortalité !". Dans une lettre très émouvante, l'abbé Cavard, prêtre-brancardier, raconte les derniers instants de l'abbé Célestin Brusc, premier lévite du diocèse à tomber au champ d'honneur. Il recueillit le récit des circonstances de ses blessures et lui administra les derniers sacrements. Profondément attaché à la Haute-Loire, Noël Malègue, médecin auxiliaire, était fier d'appartenir au 28e bataillon de chasseurs alpins. Le 27 août, il écrivait que "l'on s'habitue très bien au sifflement des balles et au grondement des obus." A 24 ans, le 8 septembre il fut tué glorieusement au col du Bonhomme. Le 23 octobre, un autre médecin, Laurent Canel recevait l'hommage d'une foule émue, alors que dix mois plus tôt, un cortège brillant de parents et d'amis l'escortait dans la joie aux pieds de l'autel avec sa jeune fiancée. Médecin-major de première classe au 800 d'infanterie, il refusa la direction d'un des principaux hôpitaux militaires de Lyon lorsque la guerre devint inéluctable."Victime du devoir et de la charité" au combat de Saint-Christophe, il fut provisoirement inhumé à la frontière, aux côtés du colonel Couturaud.

09/2014

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Anthologies

C'est Noël ! 6 contes à lire pendant les fêtes

Jingle bells, jingle bells ! Si vous aimez plonger dans l'ambiance des fêtes dès la fin du mois de novembre en arborant fièrement votre plus beau pull à motif renne, une tasse de chocolat chaud à la main... , cette anthologie est faite pour vous. Andersen, Dickens, Hoffmann : voici quelques contes traditionnels de Noël pour patienter avant de déballer les cadeaux. A offrir, à s'offrir et à partager en famille ! SOMMAIRE - Le Sapin, de Hans Christian Andersen - Un chant de Noël, de Charles Dickens - La Petite Fille et les Allumettes, de Hans Christian Andersen - Conte de Noël, de Guy de Maupassant - Conte de Noël - Pour cause de fin de bail, d'Alphonse Allais - Casse-Noisette et le roi des souris, de E. T. A. Hoffmann.

11/2023

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Techniques artistiques

Traité pratique des chemins de fer. Planches

Traité pratique des chemins de fer. PLANCHES / traduit de l'ouvrage anglais (2me édition), de Nich. Wood, avec des notes et additions, par F. de Montricher et E. de Franqueville,... et H. de Ruolz Date de l'édition originale : 1834 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/2021