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Histoire de France

L'âge d'or capétien (1180-1328)

Le long XIIIe siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne qui compte alors de fortes personnalités : Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d'une forte dynamique agricole, ainsi que d'une révolution technique, qui s'exprime en premier lieu dans l'érection des cathédrales. La prospérité — relative — des campagnes fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle permet aussi l'essor des échanges et des villes. Le commerce "international" a ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe tel qu'il persiste jusqu'à la révolution industrielle. L'époque connaît un certain bonheur de vivre, qui s'exprime dans la littérature courtoise et dans le naturalisme de la sculpture gothique. En parallèle, la monarchie construit progressivement un territoire et un Etat. Philippe II exploite à cette fin les structures féodales, mais au fil du temps s'élabore une doctrine qui s'appuie sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Trois lieux illustrent la royauté : Reims où le roi est sacré ; Paris, sa capitale fixe, où siège l'administration, où se développe l'Université et où est érigée la Sainte Chapelle ; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux Carolingiens et aux Capétiens. En un siècle qui voit la religion informer toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie, renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis d'Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre réside dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale, Innocent III et Boniface VIII. Après 1270, la crise du système féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur Etat moderne : guerre et fiscalité. Le contexte des temps, positif ou négatif, réinterprété à la lumière des recherches récentes, est éclairé avec pertinence par des cartes et des textes et une iconographie, abondante et magnifique, qui concourt à mettre le lecteur de plain-pied avec un des "grands siècles" de l'histoire de France.

12/2011

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Religion

Quel Dieu ? Quel homme ? Variations de l'annonce missionnaire des réformes du XVIe siècle à nos jours

Si elle repose essentiellement sur une foi en un Dieu s'intéressant aux hommes, la mission est aussi une parole qui est adressée aux humains. Au coeur des théologies chrétiennes, la notion biblique d'alliance ne désigne-t-elle cette relation forte entre un Dieu et un peuple, un Dieu et l'humanité? Dans le discours et la pratique missionnaires au cours des derniers siècles, les variations dans la présentation de Dieu aux peuples lointains occupent une place centrale. A ces variations, correspondent, d'une part, des mutations de la conception même du coeur religieux du message et, d'autre part, des changements importants dans la façon d'organiser les sociétés humaines. L'histoire de la dynamique missionnaire a souvent conjugué annonce évangélique et objectifs humanitaires, mais aussi établissement de la cité de Dieu et organisation de la cité terrestre. C'est dans cette perspective que s'est inscrit le 38e colloque du CREDIC qui s'est tenu chez les bénédictines de Maredret en août 2017. Par ailleurs, une association oecuménique comme le CREDIC ne pouvait passer sous silence le fait que l'année 2017 marque les 500 ans de la Réformation protestante qui déclenche la (contre)Réforme catholique. Ainsi s'est ouvert "le temps des confessions" catholique romaine et protestantes. Quelles variations "humanistes" se dessinent sous les changements théologiques ? C'est une démarche historienne pluridisciplinaire qui est proposée ici. Direction scientifique : Jean PIROTTE est professeur émérite à l'Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) et directeur de recherches honoraire du Fonds national de la recherche scientifique. Historien des mentalités et du fait religieux en Europe et outre-mer, il est membre du CREDIC depuis 1982 et a présidé l'ARCA (Archives du monde catholique, Louvain-la-Neuve) de 1989 à 1997. Jean-François ZORN est professeur émérite d'histoire du christianisme à l'époque contemporaine de l'Institut Protestant de Théologie. Il est chercheur associé du Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines (ea4424) de l'Université Montpellier 3 (France), président de la revue Perspectives Missionnaires et vice-président du Conseil du CREDIC. Luc COURTOIS, professeur à l'Université catholique de Louvain s'est spécialisé, entre autres, sur la crise moderniste au tournant des XIXe et XXe siècles. Depuis 2006, il assume la direction du Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques.

08/2018

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Philosophie

De la servitude volontaire. Edition français-arabe classique, arabe algérien, kabyle

Les hommes renoncent-ils volontairement à leur liberté ? Choisissent-ils la servitude ? Un tyran peut-il parvenir à impliquer l'ensemble de ses sujets, les transformant ainsi en complices ? A la faveur des "printemps arabes" l'intérêt d'une réflexion sur les ressorts de la servitude volontaire confère au texte de La Boétie une actualité impérieuse. Cet ouvrage en propose pour la première fois une édition polyglotte : le texte du manuscrit du XVIe siècle en regard d'une nouvelle traduction en français contemporain, sa traduction en arabe classique, en arabe algérien et en kabyle. Le travail d'édition critique esquisse une histoire de la réception du texte de LaBoétie entre XVIIIe et XXIe siècles, à partir d'une étude comparée des huit traductions en français contemporain publiées entre 1789 et 2008. La résurgence de ce texte à l'occasion de tous les combats contre la tyrannie s'accompagne immanquablement de l'incompréhension enthousiaste de lectures pressées d'y trouver la justification du tyrannicide. Loin des annexions militantes, Alain Mahé s'attache à la radicalité du questionnement de La Boétie, poursuivant ainsi une histoire critique de la question politique moderne, menée par Claude Lefort. Déployant la typologie des relations sociales esquissée par La Boétie, selon la part qu'y prennent l'amitié, la complicité, l'échange ou l'alliance, il montre comment l'inégale vocation politique de ces relations tient à leur plus ou moins grande capacité à agréger pacifiquement les hommes dans des collectifs stables. La Boétie place au coeur de son texte l'entr'cognoissance, envisagée autant comme un lien que comme un lieu - notamment celui de la langue. Sa lecture conduit à reformuler les débats récents sur la quête de reconnaissance. Elle invite à dépasser les apories auxquelles aboutissent les tentatives de la sociologie contemporaine de faire dériver le social d'un intersubjectif conçu uniquement sur le mode d'un lien entre individus monadiques. En inventant la philosophie politique moderne, Machiavel postulait l'irréductibilité de deux désirs contraires - le désir des grands de dominer et celui du peuple de ne pas l'être. De la servitude volontaire déplace cette dualité de désirs à l'intérieur même de chaque individu. Radicalisant ainsi la pensée du conflit inaugurée par Machiavel, La Boétie propose une anthropologie politique irréductible à une sociologie de la domination.

04/2015

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Religion

Padre Pio. Miracles et politique à l'âge laïc

Le 20 septembre 1918, dans le couvent du petit village de San Giovanni Rotondo, un frère capucin en prière découvre les stigmates de la crucifixion de Jésus inscrits sur ses mains. A partir de ce seul commencement, Sergio Luzzatto déploie une enquête extraordinaire : sur l'ordre mineur des Capucins qui tenait enfin, face aux Franciscain, son heure de gloire ; sur les Pouilles, région retardataire, saignée à blanc par la Première Guerre mondiale d'où sont revenus des survivants aux corps mutilés par les stigmates de technologies guerrières et que les nationalistes transforment en preuves du devenir christique de la nation ; sur la violence sociale dans la région qui très vite opposa les ouvriers agricoles occupant les terres aux grands propriétaires qui lancèrent contre eux un des premiers faisceaux de Mussolini au prix du plus grand massacre de militants socialistes ; sur l'alliance entre le cléricalisme et le fascisme qui se noue alors et le pilier sera l'université catholique du Sacré-Coeur, laquelle des décennies durant disputera de la vérité des excroissances surnaturelles de Saint François et des doutes suscités par les plaies de Padre Pio, creusées peut-être par de l'acide ; sur la présence dans l'entourage du saint de hiérarques fascistes, tour à tour chantres du Duce puis, passé la chute du régime, biographes autorisés du moine à qui d'autres offrent un hôpital avec l'argent du marché noir dans le Paris de l'Occupation ; sur la reconquête catholique de la société italienne après-guerre avec l'explosion du culte du Padre portée par la presse magazine ; sur la christologie et la définition de ce qu'est l'Eglise selon Jean XXIII, hostile au culte du capucin, et selon Jean-Paul II qui le canonisera ; sur la place somme toute de ce capucin dans la longue chaîne qui voit, depuis la Contre-Réforme catholique, l'Eglise répondre par une surenchère à la demande de liturgies rassurantes, de cultes protecteurs et d'analgésiques sociaux. Voici le très grand livre sur la manière dont l'historien-anthropologue doit parler de la sainteté à l'âge laïc : les stigmates - vrais ou faux, là n'est pas la question - d'un individu sanctifié disent moins de lui que du monde alentour, des attentes, du besoin de croire, de l'angoisse des intercessions.

09/2013

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Littérature française

Une mère de glace

"Le conte [... ] peut permettre à certains hommes [... ] d'acquérir une "boîte à outils" qui leur permettra, je pense, de dépasser leurs souffrances. Ils pourront alors s'autoriser à clarifier leurs relations et leurs liens avec leur mère biologique et encore plus avec ce que leur refuse notre commune "mère de glace", la société. Il nous propose pour ce faire des façons d'ouvrir nos âmes et nos coeurs masculins à une de leurs composante majeure, qui est ici représentée, bien entendu, car il s'agit d'un conte de fées, par une princesse". L'auteur propose une voie qui peut permettre aux hommes d'aujourd'hui de rencontrer, de libérer et enfin de faire alliance avec la part féminine créative de leur psyché, encore emprisonnée par une société qui se révèle être une mauvaise mère, une mère de glace. Il s'appuie pour cela sur une proposition d'interprétation d'un conte populaire (Le Tambour, recueilli et publié par les frères Grimm) dont nous accompagnons pas à pas les protagonistes dans un parcours semé d'embûches. Cet essai se présente comme une version francophone et européenne de l'ouvrage de l'Américain Robert Bly, L'homme sauvage et l'enfant, l'avenir du genre masculin. Après dix ans de travail, la réflexion a évolué sous trois axes principaux : l'idée de la constellation familiale (et les traumatismes liés à la Grande Guerre), celle de l'engagement soixante-huitard et de la contestation contemporaine (la société comme une mauvaise mère) et enfin le soutien pour la lutte féministe (souffrance multimillénaire de la femme, privée de l'expression de ses émotions). Découvrez un écrit passionnant et original sur la nécessité pour les hommes de se réconcilier avec leur part féminine, sous le spectre de l'analyse (et de la psychologie des profondeurs) d'un conte traditionnel, donc toujours universel et intemporel... Médecin, thérapeute relationnel, animateur de groupes de paroles d'hommes, marié et père de quatre garçons, Jean-Yves Laurent organise depuis des années des séminaires d'interprétation des contes populaires. Dans sa pratique, il privilégie la pensée complexe (d'Edgar Morin) et est attaché aux mots clés de la bienveillance, la confiance, la conscience (des difficultés) et la modestie (au lieu d'être dans la position du sachant, il est toujours accompagnant).

02/2023

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Histoire internationale

HISTOIRE DU JAPON 1868-1945

La compréhension du Japon contemporain s'appuie sur la connaissance des années essentielles qui ont précédé la Première Guerre mondiale. On a voulu mieux lier la " révolution Meiji " au destin historique du pays et à son entrée fracassante dans l'histoire du monde. Contraint d'inventer un syncrétisme propre à assurer la survie de son identité tout en lui permettant de prétendre à l'égalité avec l'Occident, le Japon impose à ce dernier une réussite gênante. En effet, non seulement il se taille un empire en Asie, mais il conquiert l'alliance anglaise et bat les Russes en 1905. En 1914, il choisit par intérêt bien compris le camp de l'entente pour mieux effacer l'Allemagne du champ asiatique. Du coup, Meiji, qui s'acheminait contre toute attente vers une sorte de parlementarisme - les fondateurs ne le souhaitaient guère -, évolue après la guerre vers un régime encore plus national et encore plus militaire. Pas de contradiction pourtant avec les idéaux et les principes qui ont animé la restauration de 1868. Mais la dérive martiale et agressive s'accélère et s'exacerbe au rythme des crises qui secouent le monde et l'archipel : volonté américaine de domination du Pacifique ; crise économique des années 30 ; incertitude politique des gouvernements en place ; besoins nationaux propres, tant du point de vue démographique que du point de vue économique. Dans son originalité le Japon offre une vision asiatique de ces problèmes. Son ambition, trop précoce, échoue dans la folle guerre du Pacifique. Les 77 ans d'histoire qui s'écoulent entre 1868 et 1945 ont tracé tous les profils de la grande puissance d'aujourd'hui : les formes de la vie politique, très largement inspirées de la vie traditionnelle des clans originels ; les fondements de la puissance économique, bâtis sur la connivence des besoins de l'État et des intérêts des entrepreneurs ; l'originalité de la question sociale, tout en proposant la palette complète des luttes idéologiques, n'a pas permis d'aboutir à une remise en cause fondamentale de la tradition nationale ; la spécificité des expressions culturelles qui font encore du Japon un mystère entretenu pour l'Occidental. Au point, paradoxe, de devenir lui-même le modèle, lui qui avait fondé tout le pari de sa survie sur l'imitation du " barbare ".

11/1999

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Autriche

Charles et Zita

L'édition collector en un volume des deux biographies à succès de Jean Sévillia, Le Dernier Empereur. Charles d'Autriche 1887-1922 et Zita, impératrice courage. En 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, lui succédant sur le trône des Habsbourg, son petit-neveu, l'archiduc Charles, marié cinq ans plus tôt avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, devenait l'empereur Charles Ier en Autriche et le roi Charles IV en Hongrie. Il avait 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, le jeune monarque tenta l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il avait hérité et permettre à son pays de sortir du conflit. Il ouvrit à cette fin des négociations secrètes avec les Alliés, notamment par le truchement de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, officiers dans l'armée belge. Cependant aucun de ses adversaires ne saisit la main que tendait Charles Ier, soutenu par son épouse. En 1918, l'Autriche-Hongrie démantelée, l'empereur dut renoncer au pouvoir. Il se réfugia en Suisse avec sa famille, mais sans perdre l'espoir de retrouver un jour sa couronne. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, Charles et Zita furent relégués par les Alliés sur l'île de Madère où ils vécurent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'acheva dans le drame : le 1er avril 1922, l'empereur mourut à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, alors âgée de 30 ans et enceinte de son huitième enfant, devait survivre soixante-sept ans à son mari. Dans un premier temps, elle se voua à élever ses enfants, dont l'aîné, Otto de Habsbourg, était destiné à la politique. Vivant en exil en Espagne, en Belgique, aux Etats-Unis et au Québec, l'impératrice Zita revint en Europe au début des années 1950, mais n'eut le droit de revenir en Autriche qu'en 1982. A sa mort, en 1989, à l'âge de 97 ans, ses obsèques ont été célébrées à Vienne selon l'ancien cérémonial funèbre des Habsbourg. L'empereur Charles Ier a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. L'impératrice Zita fait aussi l'objet d'un procès de béatification, ouvert en 2009. La dimension spirituelle de ces deux personnages, outre la tragique singularité de leur destin historique, confère à leur couple un rayonnement croissant.

10/2023

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Littérature française

Arrière-pays

Ce livre rassemble des textes politiques et littéraires (certains inédits) écrits par Daniel Rondeau depuis 1984 jusqu'à nos jours. Au début des années 70, l'auteur avait passé quatre années de sa vie à l'usine comme établi. Ayant quitté l'usine et le militantisme (après constat de mission impossible), il fait l'expérience du désenchantement, sans jamais renoncer à comprendre son temps. Accroché à la barre de son arche de papier, il renoue avec la politique, la plume à la main, pour des causes (Pologne, Liban, Sarajevo - Belgrade, boat people de Méditerranée, chrétiens d'Orient, Tombouctou, indépendance de l'Europe, les banlieues abandonnés) menacées par l'indifférence ou le mensonge. L'obsession de l'Europe apparait dès les premiers textes (1984). Pas celle des quotas laitiers : l'Europe des livres et des écrivains. La littérature et la culture, oubliées par les politiques, ont fait de notre continent une terre de civilité, engloutie par un désastre qui dure et se renouvelle. L'Europe sans âme et sans histoire qu'ils nous ont faite et que nous avons laissé faire est vouée à la dislocation ou à la servitude. Tous ces textes parlent bien sûr de la globalisation. Nous sommes connectés avec le monde entier alors que notre passé, criblé au laser de l'anachronisme permanent, crédité de nombreux crimes, est déféré au tribunal du présent, qui en destitue les héros et ordonne le déboulonnage de nos statues. Ce double mouvement, connexion / déconstruction, fonctionne comme une machine à fabriquer des égarés. Sur tous les continents, mais principalement en Europe, des provinces démembrées de vieux pays, archipels intérieurs de pauvreté et de souffrance, nouveaux déserts pour l'esprit et le coeur, disparaissent des tableaux d'affichage de la mondialisation, en même temps que la remise en cause du passé nous ampute d'une part fondatrice de nous-mêmes. La planète rétrécie, banalisée, dépoétisée est laminée par les rouleaux compresseurs de l'uniformité. Rondeau écrit avec sa raison et avec son coeur. Cette alliance de la raison et du coeur n'a pas cessé d'exister, depuis Dom Mabillon, cet historien du XVIIème siècle qui, de sa bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés, fit rayonner dans toute l'Europe une façon française de penser et d'écrire l'histoire, jusqu'à Albert Camus.

09/2021

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Cerveau et psychologie

Le cerveau m'a beaucoup déçu. L'esprit, non

Après 30 années d'exercice de la médecine, un neurologue révèle sa déception quant à l'objet de sa pratique, le cerveau, et quant aux limites de la science. Et fait la démonstration de la puissance de la spiritualité et de la foi. Un médecin soigne et le patient guérit. Un médecin en neurologie soigne mais le patient ne guérit pas. On ne guérit pas de la maladie de Charcot, de Parkinson ni de la sclérose en plaques. Or, un médecin qui ne guérit pas est un médecin frustré ! Il cherche alors des réponses ailleurs que dans l'objet de sa science... Dans un langage totalement accessible à tous, Antoine Sénanque nous fait part de ses investigations aussi bien scientifiques que philosophiques et développe quatre idées-forces : Première idée : L'esprit n'est pas une propriété du cerveau. Il le dépasse largement, il s'en sert comme d'un magnifique outil de dialogue entre le corps et la conscience. L'idée que le cerveau sécrète l'esprit comme " le foie la bile " est en contradiction avec les études sur les phénomènes parapsychiques ou plutôt " paracérébraux " incluant la télépathie, la vision à distance et la psychokinèse. La puissance du cerveau est surestimée par la science d'aujourd'hui qui refuse d'envisager l'idée d'une conscience plus vaste qui relierait tous les individus dans l'espace et dans le temps. Seconde idée : La spiritualité est une force de guérison. Lorsqu'elle est partagée collectivement, cette force se multiple et aucune maladie ne devrait lui résister. On reviendra sur les guérisons inexpliquées où les facteurs mentaux jouent un rôle essentiel, sur les miracles et sur l'effet des intentions ou des prières collectives. Troisième idée : Il est inutile de justifier scientifiquement les phénomènes reliés à ces forces de spiritualité et le recours à la physique quantique qui parait parfois en accord avec elles, est une illusion. Quatrième idée : La réhabilitation de la croyance comme pouvoir de compréhension des phénomènes. La croyance est aussi un espace de compréhension. Sa grille est faite d'intuition, de sentiments, d'impressions. En raison des excès des religions, la méfiance s'est installée contre toutes les forces spirituelles drainées par la foi. On a sacrifié ainsi une énergie spirituelle fantastique. Ce qui a été cru, pensé, espéré ne disparait pas. Cette force spirituelle devrait être recueillie et alimentée en accord avec la science qui devrait faire alliance.

05/2021

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Essais

L’invention d’Euroméditerranée

En 1989, Robert Vigouroux, qui était devenu maire de Marseille à la mort de Gaston Defferre, brigue un nouveau mandat. Exclu du parti socialiste, qui présente un autre candidat, il remporte l'élection avec une liste issue de la société civile. Pierre Fiastre, chef d'entreprise marseillais, en fait partie. Chargé du développement économique, il conçoit l'opération Euroméditerranée qu'il parvient à faire approuver et financer par l'Etat et dont il est nommé directeur adjoint. A la fois projet stratégique reliant l'Europe et la Méditerranée et projet urbain visant à impulser une nouvelle dynamique à Marseille, Euroméditerranée devient alors un laboratoire d'idées et d'expérimentations. Mais le clientélisme et le copinage politique font leur retour avec l'arrivée à la tête de la ville de Jean-Claude Gaudin qui parvient à se débarrasser de l'équipe dirigeante. Cette aventure, qui a changé l'avenir de Marseille, est racontée avec humour et authenticité par Pierre Fiastre. Pierre Fiastre, ingénieur et architecte, est consultant en stratégie. Après avoir été à l'origine de la création d'Euroméditerranée, il a piloté depuis 2016 la reconversion de la Villa Méditerranée pour en faire la reconstitution de la Grotte Cosquer. Extrait : "Quand on parle de Jean-Claude Gaudin, encore faut-il savoir de qui il s'agissait. Beaucoup de gens croyaient que c'était un homme politique marseillais, à l'époque président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur qu'il avait conquis en 1986 en faisant une alliance de gouvernement avec le Front national. La réalité était bien plus complexe. Jean-Claude Gaudin n'était pas une personne. Il était trois personnes réunies dans une étrange consubstantialité dont le principe devait être familier à l'ancien professeur d'histoire de l'Ecole Saint-Joseph. Il y avait le Jean-Claude Gaudin que tout le monde connaissait, le maire patelin de la pastorale provençale. Mais il y avait aussi deux autres personnages, dont la réalité tangible échappait au commun des observateurs, qui se nommaient Claude Bertrand et Henri Loisel. Certains en avaient entendu parler et pensaient que c'étaient de proches conseillers de Jean-Claude Gaudin. Erreurâ! Ils "â¯étaientâ¯" Jean-Claude Gaudin, aussi légitimement que celui dont c'était l'état civil officiel. Il n'aurait rien été sans eux ni eux sans lui. Jean-Claude Gaudin n'existait que par cette mystérieuse trinité dont la pensée était unique et les rôles distincts".

09/2023

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1948. Tome 1 (1er janvier - 30 juin)

L'essentiel du premier semestre 1948 concerne l'aggravation de la situation en Europe orientale (" coup de Prague " en particulier), la détérioration accélérée des relations Est-Ouest avec l'entrée désormais évidente dans la Guerre froide, les premières réactions des Européens de l'Ouest (Pacte de Bruxelles), le début de l'organisation du monde occidental (mise en place effective du European Recovery Program, premières réflexions et démarches en vue de ce qui sera en 1949 l'Alliance atlantique, conférence de Londres lançant le processus qui aboutira l'année suivante à la création de la République fédérale d'Allemagne) et le début de la réaction soviétique face à ce raidissement occidental au moyen du blocus de Berlin. La France joue pleinement son rôle dans toutes ces affaires, tout en s'efforçant de maintenir deux objectifs essentiels de sa politique : que l'évolution de la question allemande ne remette pas en cause sa sécurité et ses moyens de contrôle par rapport à l'Allemagne, et que les Occidentaux en général, et en particulier les Américains, ne durcissent pas davantage la situation en réagissant de façon excessive face à Moscou. En même temps, on voit apparaître ce qui allait constituer les deux axes majeurs de la politique de la IVe République : la construction européenne comme un cadre pour permettre à la France de contrôler l'évolution de l'Allemagne ; et l'idée que, si les Etats-Unis veulent relever le défi soviétique, en prenant le risque de graves tensions, ils doivent alors s'engager concrètement pour garantir la sécurité de l'Europe occidentale. En effet, dès le mois d'avril, en liaison avec l'évolution du problème allemand à la conférence de Londres, où les Trois Occidentaux se dirigent de plus en plus vers la création d'un Etat allemand, l'hypothèse d'une réaction soviétique à Berlin est évoquée, ce qui pose la question du type d'appui que Washington serait disposé à apporter à l'Europe occidentale. A partir de là, le thème de la défense de l'Europe, dans le cadre du pacte de Bruxelles et avec l'appui américain, prend une importance considérable. A partir de la fin mai, la stratégie du Quai d'Orsay est de conseiller au gouvernement de monnayer auprès des Anglo-Saxons la fusion des zones et la création d'un Etat ouest-allemand contre la mise sur pied d'un système de défense du monde occidental.

01/2011

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Histoire ancienne

Les sièges de Rhodes. De l'antiquité à la période moderne

Ce livre propose l'étude des grands sièges dont Rhodes fit l'objet au cours de son histoire : sièges de Démétrios Poliorcète (305-304 av. J.-C.), de Mithridate VI (88 av. J.-C.), de Cassius Longinus (42 av. J.-C.), de Selim (1480), de Soliman le Magnifique (1522), saris oublier quelques autres, moins mémorables, que la cité subit au Moyen Age. Considérant la situation géostratégique de la cité, on comprend que celle-ci ait suscité la convoitise (les grandes puissances, toutes cherchant à la dominer, sinon à l'intégrer dans leur système d'alliance. Placée en vigie à la pointe septentrionale de l'île du même nom, base navale de premier rang entre Orient et Occident, centre de redistribution du commerce du blé, l'intérêt qu'on lui porta fut tout à la fois politique, militaire et économique. Mais par-delà les permanences structurelles que l'analyse comparée permet de souligner, il s'agit de mettre en évidence les spécificités de chaque période dans l'art de prendre et de défendre une place forte. Ce livre s'inscrit dans les perspectives de la " nouvelle histoire bataille " ; en effet, il vise à dénouer les écheveaux propres à l'histoire de chacun de ces sièges et à appréhender le phénomène guerrier dans toutes ses composantes. Ainsi sont abordées diverses questions, comme le développement des techniques d'armement, la tactique opérationnelle, la logistique, la pensée stratégique des belligérants ainsi que l'adaptation des fortifications aux progrès de la poliorcétique. On s'interroge aussi sur les rapports existant entre ville et territoire ainsi que sur les efforts matériels et financiers consentis par la cité pour assurer sa défense. Le réexamen critique des textes ainsi que l'étude de la documentation matérielle conduisent à reconsidérer le rôle joué par la guerre de siège dans le système de relations entre la cité et les puissances extérieures. La place singulière qu'occupaient les chevaliers de Saint-Jean comme défenseurs de la chrétienté contre le Turc confère aux deux derniers sièges une valeur de symbole. L'objectif, au final, est de nourrir une réflexion d'histoire militaire et d'enrichir le débat sur les pratiques politiques, les formes de pouvoir et de représentation, de l'Antiquité à la période moderne, dans le bassin oriental de la Méditerranée.

11/2010

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Histoire de France

Napoléon II

A elle seule, l'énumération des noms successivement attribués au fils de Napoléon durant sa courte existence - vingt et une années - suggère le destin contrarié qui fut le sien : son père le voulut Roi de Rome (1811-1814) ; pendant quelques jours en 1815, il fut nominativement Napoléon II empereur des Français, mais les puissances européennes en firent un prince de Parme (1816) ; pour finir, son grand-père maternel, François II d'Autriche, lui donna le titre de duc de Reichstatd, du nom d'une petite bourgade de Bohême... Il serait excessif de dire qu'après l'abdication du Grand Empereur, Marie-Louise, sa mère, s'occupa de lui, et, à deux reprises (1815 et 1830), le " fils de l'Aigle " - l'Aiglon de Rostand - se vit préférer, pour régner sur la France, des rejetons de l'ancienne dynastie... Ultime grimace du Destin : ses cendres revinrent à Paris le 15 décembre 1940, restitués par l'Allemagne nazie qui croyait ainsi se gagner la faveur des vaincus... Bien qu'il n'y ait jamais un seul instant prêté la main, le duc de Reichstadt - élevé à Vienne comme un prince allemand sous la férule de l'empereur François - fut pourtant la cible de tous les regards, de toutes les craintes et de tous les espoirs : en France, mais aussi ailleurs, on redoutait ou on rêvait, selon que l'on approuvait ou non l'ordre de la Sainte-Alliance, de le voir se faire le porte-drapeau des idées nouvelles. Plus étonnant encore, c'est après sa mort (1832) qu'il se montra le plus dangereux : son nom devint un véritable mythe qui se conjugua avec la légende délibérément forgée par le Grand Empereur depuis son rocher de l'Atlantique sud. Aux poètes et dramaturges qui s'étaient emparés dès les années 1820 de l'histoire romantique d'un jeune homme à la santé chancelante, répond en écho toute une littérature (qui trouvera son accomplissement avec le drame composé par Rostand en 1900) frémissant d'émotion pour ce destin brisé. Rarement dans les temps modernes, un mythe politique aura connu une telle fortune et une telle force. L'évocation de sa genèse et des raisons de son succès importe à l'historien autant que le récit minutieux d'une vie brève et sans événements saillants...

12/1996

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Histoire de France

Revue d'Auvergne N° 619 : La terre à l'époque romane. Exploitations, usages et représentations

Depuis 1991, le Centre d'art roman Georges-Duby d'Issoire et l'association Archiclassique Consultants organisent, chaque automne, un colloque traitant des différents aspects de l'art de la période romane et de ses environnements. Les actes de ces rencontres sont régulièrement publiés dans la Revue d'Auvergne, grâce à la collaboration de la Société des Amis des Universités de Clermont-Ferrand. Ces travaux, élaborés par des universitaires ou des chercheurs spécialisés de plusieurs pays, permettent une approche originale et actualisée de la civilisation de l'Europe romane. Le Centre d'art roman Georges-Duby d'Issoire a été créé en 1990. Il a pour but une mise à la portée d'un large public des richesses de la ville et de sa région dans le domaine de l'art roman, notamment à l'occasion du festival d'art roman qui se chaque été à la fin du mois de juillet. L'association " Terres Romanes d'Auvergne ", fondée en 1999, rassemble dix communes au patrimoine roman exceptionnel Auzon, Blesle, Brioude, Clermont-Ferrand, Issoire, Lavaudieu, Mailhat, Orcival, Saint-Nectaire et Saint-Saturnin se sont ainsi réunies afin de donner un nouvel élan culturel et touristique à cette région. Le Centre d'art roman Georges-Duby a été choisi pour devenir son siège social. Issue de la " Société d'émulation de l'Auvergne " (1884), la " Société des amis des universités de Clermont-Ferrand — Alliance universitaire d'Auvergne " (1898), représente la structure la plus ancienne du dispositif de promotion de l'enseignement supérieur régional. Sa publication, la Revue d'Auvergne (créée en 1884) constitue l'élément majeur de son système de communication sur les grands thèmes de la recherche en Auvergne et l'identité socio-culturelle régionale. L'association Archiclassique Consultants, constituée en 1988 et présidée par Annie Regond, ancien Inspecteur des Monuments Historiques et Maître de Conférences en Histoire de l'art à l'Université Blaise-Pascal (Clermont II), se consacre, à travers conférences, congrès, chantiers de jeunes et d'insertion, à la promotion du patrimoine historique sous toutes ses formes. Membres du comité scientifique du colloque, Sébastien Fray, Maître de conférence en Histoire médiévale à l'Université de Saint-Etienne (CERCOR - UMR 8584), et David Morel, Ingénieur d'études en archéologie médiévale au bureau d'investigations archéologiques Hadès, ont coordonné cet ouvrage. La société Albédia Imprimeurs en a assuré l'édition.

10/2016

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Littérature française

La Reine Margot - Tome II. Un roman historique d'Alexandre Dumas

La Reine Margot est un roman écrit par Alexandre Dumas. Sorti en 1845, il a été publié initialement dans le quotidien La Presse en roman-feuilleton entre le 25 décembre 1844 et le 5 avril 18451. Alexandre Dumas en a tiré un drame du même nom, représenté en 1847. Deux romans font suite à La Reine Margot : La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq, formant ainsi ce qu'on appelle parfois la "trilogie des Valois" . Contexte historique L'action du roman se déroule entre le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, futur Henri IV, en 1572 et la mort de Charles IX de France en 1574. Alexandre Dumas y met en scène les intrigues de cour, l'assassinat de l'amiral de Coligny, le massacre de la Saint-Barthélemy, l'idylle inventée entre la reine de Navarre et le comte de la Môle ainsi que la pratique de la torture judiciaire à la Renaissance. Il fait de Catherine de Médicis une figure inquiétante, qui se sert de son astrologue et parfumeur florentin René Bianchi pour faire assassiner ses ennemis. Le roman met aussi en scène la conspiration visant à rendre la Navarre à son roi. Résumé On marie Marguerite de Valois à Henri de Navarre dans le but politique d'établir la paix entre protestants et catholiques dans une époque secouée par les guerres de religion. Le mariage de la soeur de Charles IX est l'occasion de grandes fêtes en France et notamment à Paris où le peuple est en liesse. A cette occasion, le roi de Navarre et l'amiral de Coligny ont réuni autour d'eux tous les grands chefs huguenots et croient la paix possible. Cependant, on a marié deux êtres qui ne s'aiment pas, et l'on observe dès le début du roman que les nouveaux mariés ont chacun d'autres liaisons. Si la nuit de noces n'est pas l'occasion de la consommation de ce mariage, elle est le témoin de l'alliance politique d'un roi et d'une reine, qui sont unis par la même ambition de pouvoir. La fidélité politique de Marguerite envers son époux est vite prouvée puisqu'elle plaide pour sa vie lors du massacre de la Saint-Barthélemy pendant lequel Charles IX fait tuer les grands chefs protestants à l'exception des princes de sang : le prince de Condé et le roi de Navarre...

01/2023

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Histoire de France

La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944). Exemple du sauvetage des Juifs Tome 3, Implication des milieux catholiques et protestants, L'aide des resistants

Comportant trois tomes consacrés à la désobéissance civile et au sauvetage des Juifs durant les années noires de la France et formant une unité, l'étude de Limore Yagil ne revient pas sur les lois antisémites ou sur la politique d'exclusion du régime de Vichy, mais fait découvrir que, pour bon nombre de réfugiés et de Juifs, la France a été une véritable terre d'asile durant cette période. En France, en effet, les trois quarts de la communauté juive ont survécu. Limore Yagil présente l'histoire singulière de ceux qui ont désobéi pour secourir des Juifs. Pour ce faire, elle a reconstitué les réseaux d'entraide formés dès 1940 et allant en s'élargissant au fil des mois. La géographie du sauvetage des réfugiés espagnols est la même que celle du sauvetage des Juifs ; ce sont les militants des organisations d'entraide aux réfugiés polonais, russes, allemands, tchèques, qui furent parmi les premiers à désobéir sous Vichy pour secourir les Juifs. Cette histoire est ainsi composée de milliers d'actions individuelles sans lesquelles elle n'aurait pas eu lieu, et qui avaient comme trait commun une certaine capacité à la désobéissance. L'importance de ce travail exceptionnel émane du fait qu'il s'agit d'une étude globale qui ne se limite pas aux activités courageuses des personnes reconnues officiellement comme "Justes parmi les nations", ni à un département ou une localité. Ainsi peut-on constater que les localités-refuges ne se situent pas seulement dans les zones plutôt protestantes, que, si les évêques catholiques sont restés majoritairement silencieux, ils ont pour autant secouru des Juifs dans leurs diocèses, que des préfets, des fonctionnaires ou des gendarmes ont secouru des Juifs, tout en ayant fait le serment de fidélité au maréchal Pétain. Artistes, scientifiques, universitaires, médecins, assistantes sociales, pasteurs et résistants, en bon nombre, ont refusé de rester apathiques face au sort de nombreux Juifs, adultes ou enfants, et ont pris de vrais risques pour les secourir. Fondée sur des archives de sources diverses, cette enquête brosse le tableau d'histoires locales, de pratiques culturelles, soulignant l'alliance de la géographie humaine et de l'histoire. Foisonnant d'informations, se défiant des pièges de la mémoire et de la commémoration, ce livre est à la mesure de ce sujet si singulier, qui mérite une nouvelle réflexion plus de soixante-dix ans après les événements.

11/2011

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Histoire internationale

Histoires croisées des peuples de la Méditerranée. Mare nostrum

L'auteur a relevé le défi, selon son habitude, de mettre à la portée de tous, la connaissance d'une histoire partagée qui s'est déroulée autour de la Méditerranée. Une mer fermée, mythique, qui a vu s'affronter l'Orient et l'Occident, mais aussi berceau des arts et civilisations ; des trois religions monothéistes et d'échanges commerciaux qui se sont poursuivis, malgré les guerres et les affrontements, qui n'ont jamais cessé, au cours de 10.000 ans d'histoire. Jacques Goudrot, nous fait découvrir bien des facettes peu connues du grand public, des évènements qu'il relate. L'histoire ce sont des dates, des faits, mais aussi à travers eux, des destins qui se jouent, individuels et collectifs. Connaître l'Histoire c'est aussi le moyen de mieux appréhender et comprendre l'actualité. Les racines des peuples plongent dans leur passé, cet héritage qui fait ce que nous sommes aujourd'hui. Nous n'avons pas la même perception ou compréhension de l'Histoire, que les générations qui nous ont précédées, c'est normal. Chaque époque a eu son vécu et les connaissances et modes de vie, comme la morale, ne se ressemblent plus. L'autre particularité de l'auteur, consiste souvent à nous faire vivre par le texte, ce qu'il décrit, un peu comme un chroniqueur du temps jadis qui aurait déplacé une caméra imaginaire. Il le fait, sans se départir pour autant de la rigueur de la vérité historique, même si parfois, il se laisse aller à nous livrer ses commentaires. Dans sa préface, le Colonel Aziz Meliani nous dit que nous sommes tous fils de la Méditerranée, une Histoire commune et partagée faite d'attirances et d'incompréhensions. Apprendre d'où l'on vient, permet de réfléchir et de mieux comprendre la marche de l'Histoire. Saurons-nous édifier des " arches d'alliances " de coopération, de tolérance et de paix, respectant nos différences ? Nous aurions tous tellement à y gagner.

08/2014

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Développement durable-Ecologie

Raviver les braises du vivant. Un front commun

Le tissu du vivant dont nous sommes des fils se déchire tout autour de nous, fragilisant nos futurs possibles. Nous le savons, et pourtant le sentiment d'impuissance domine. Pourquoi ? C'est qu'on défend mal ce qu'on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la "nature" ? On imagine volontiers le monde vivant aujourd'hui comme une cathédrale en feu. Mois le tissu du vivant, cette aventure de l'évolution qui trame ensemble toutes les espèces de la biosphère, n'est pas un patrimoine figé et fragile. Il est une force dynamique de régénération et de création continue. Le vivant actuel, ce n'est pas une cathédrale en flammes, c'est un feu qui s'éteint. Comprendre le vivant de cette façon rend visibles les paradoxes qui nous lient à lui. Il n'a pas besoin de nous, mais il est à défendre. Il est affaibli par nos atteintes, mois plus puissant que nous. Ce n'est pas nous qui lovons fait, c'est lui qui nous a faits. le défendre, ce n'est pas le rebâtir comme une cathédrale en ruine, c'est l'aviver. Il peut toujours repartir si nous lui restituons les conditions pour qu'il exprime sa résilience et sa prodigalité natives. Le problème devient désormais : comment raviver les braises ? Cette voie nous redonne une puissance d'agir. A partir d'une enquête de terrain sur une initiative de défense des forêts en libre évolution et des pratiques d'agroécologie, ce livre propose une nouvelle cartographie des alliances entre les usages de la terre qui sont des gordiens du feu. Il donne des outils critiques pour révéler au grand -pur le rapport ou vivant partagé par ceux qui le détruisent. Et offre un guide de négociation pour sortir des oppositions stériles entre producteurs et protecteurs. C'est un appel à faire front commun contre les vrais ennemis du vivant : toutes les forces de l'exploitation extractiviste.

09/2020

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Critique littéraire

Mémoires de ma vie. Précédé d'un essai d'Antoine Picon : "Un moderne paradoxal"

Rédigés au soir de sa vie, peu après les célèbres Contes, les mémoires de Charles Perrault (1628-1703) s'interrompent au moment où l'auteur, tombé en disgrâce et supplanté auprès de Colbert par le propre fils du ministre, se retire des affaires dans sa maison du fg Saint-Jacques pour se consacrer tout entier aux lettres. Pendant 20 ans, Perrault a été l'homme de Colbert. Poète, théoricien, commis aux Bâtiments du roi, réformateur de l'orthographe, organisateur de l'Académie française, champion des Modernes dans la célèbre querelle avec Boileau - c'est aussi le laudateur infatigable du règne, "l'intellectuel organique" chargé de distribuer les faveurs et prébendes, de contrôler ses pairs et de les faire travailler incessamment à l'exaltation du régime. Intimement lié à son frère Claude Perrault (l'auteur de la colonnade du Louvre et de l'Observatoire), Charles se hisse à ses côtés au cœur du pouvoir. Ce sont les Perrault qui, par un harcèlement quotidien, parviennent à évincer le Bernin et à substituer leur projet au grand Louvre qu'avait dessiné l'illustre italien. Mais l'auteur délectable des Contes est avant tout un étonnant mémorialiste du siècle de Louis XIV, un portraitiste éblouissant de Colbert, Bernin ou Le Brun. Il nous peint la vie dans l'ombre du pouvoir : alliances, népotismes, ruses, objections instillées dans l'oreille du monarque, libelles travestis en rapports administratifs... Tout un art de la répartie, de la litote, de la prétérition se dévoile ici - par quoi Perrault, quelques années avant Saint-Simon, nous livre un document incomparable sur la "Société de cour", au sens où l'entendait Norbert Elias. Nous publions les Mémoires dans la version copiée par Paul Bonnefon sur le manuscrit autographe, précédés d'un essai d'Antoine Picon qui fait surgir les non-dits du texte et décrit la situation singulière d'un Moderne qui n'entendait se libérer de la tutelle des Anciens que pour mieux s'assujettir à l'ordre tout ensemble grandiose et vétilleux de la monarchie absolue.

09/1993

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Histoire internationale

1930/1975 : l'Espagne et ses républicains pour témoins dans le XXe siècle. Chronologie, lexique, sigles

Comprendre et savoir l'Espagne de 1930 à 1975 en 15 tableaux. Ce catalogue est un outil essentiel pour accéder à l'historicité de la Guerre civile espagnole et ses prolongements dans la genèse de la tragédie européenne de 1939. Ces pages vont vous permettre de suivre pas à pas les méandres d'un espoir révolutionnaire mais aussi les alliances, parfois inavouables des diverses forces internationales en présence. Vous découvrirez les grandes innovations que, durant ces trente-deux mois, décrétera la République espagnole. Pays par son Frente Popular précurseur dans ses avancées sociales mais aussi visionnaire dans l'organisation d'une société basée sur de justes relations entre citoyens. Ce peuple se lèvera et des femmes prendront une part primordiale à délivrer la société du joug d'un système féodal aliénant la totalité des « sujets » vivant sur sa Terre. Pas à pas, nous suivrons cette épopée et vivrons ce que ces combattantes et combattants portaient en eux d'idéaux révolutionnaires au point de pérenniser leurs luttes jusque dans les rangs de l'armée de l'ombre ou de l'armée des Forces Françaises libres. Ils nous apprendront à décliner les mots : résistance, fraternité et liberté, jusque dans les camps de la mort nazis. Ce livre rétablit des faits et des mérites, sans aucunes extrapolations ni fioritures, et nous éclaire, enfin, sur les raisons d'un silence autour du rôle des républicains espagnols pendant la Seconde Guerre mondiale, et signale leur présence nécessaire dans la société contemporaine française. Il nous divulgue le véritable enseignement d'humanité et d'humilité que ces exilés nous ont laissé en héritage. Ces pages ont la volonté de s'opposer à toute récupération et aussi de lever la chape de plomb qui par ce silence trop longtemps a maintenu des générations d'élèves, d'étudiants dans l'ignorance de leur propre histoire nationale et a permis, une réécriture au profit de quelques versions officielles de bas intérêts ou bien pire consensuelles. « Ce livre refermé, enfin et encore, vous pourrez dire : je sais ! » Alors ouvrez-le…

11/2015

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Sciences historiques

Ouverture, société, pouvoir . De l'Edit de Nantes à la chute du communisme

Le passé de l'Europe offre des alternances de systèmes politiques bloqués et repliés sur eux-mêmes, incapables d'évoluer, et de moments où les portes s'ouvrent sous l'effet de l'audace ou de l'imagination de certains individus. Mise en lumière par des philosophes et sociologues (Henri Bergson, Karl Popper...), l'idée d'ouverture s'incarne ainsi dans l'histoire avec Henri IV signant l'édit de Nantes ou avec Philippe d'Orléans renversant les alliances de la France ; plus tard, les initiatives d'un Khrouchtchev ou d'un Gorbatchev auront un impact évident sur la marche du temps. Chacune à sa manière, d'autres figures, par exemple celles du protestant bâlois Thomas Platter au XVIe siècle, de l'écrivain et voyageur Robert Challe et du pape Benoît XIV au XVIIe siècle, celle du roi Louis XVIII et, au XXe, celles des grands résistants, de Jean Monnet ou d'anciens communistes comme Annie Kriegel ou Auguste Lecoeur brisent un carcan et affrontent le grand large - ce que des hommes aussi divers que Henri II, Charles X et dans un tout autre genre Thorez ou même Kanapa ne veulent ou ne peuvent pas faire. L'esprit de tolérance (religieuse, politique, intellectuelle, diplomatique), l'acceptation d'univers mentaux différents ou minoritaires, le souci également de la croissance économique et de la richesse des nations, voilà ce qui attire à des degrés variables les personnalités d'" ouverture ", qu'elles aient ou non des responsabilités politiques. L'examen, par d'excellents spécialistes, de quelques moments clefs auquel Emmanuel Le Roy Ladurie invite son lecteur à l'aide de cet outil d'investigation neuf se révèle très éclairant. A côté de la recherche sur les tendances lourdes et le temps long (par exemple le climat) qu'il affectionne par ailleurs, le grand historien donne ici, lui aussi, une nouvelle preuve d'ouverture, d'audace et d'imagination.

04/2005

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Poésie

Lieu l'autre

Il y a le(s) lieu(x), refuge et seuil au-delà de soi, se tenir "ici" , et franchir, parcourir, marcher, fouler : col, chemin, versant ; le paysage : ciel, arbres, lande, neige, pierres ou roche ; le sédiment. Le dehors. Le presque, l'imperceptible, l'aléatoire et le transitoire, l'évanescent. Les animaux, devenus quasi mythologiques, bisons, vieux troupeau, grand mammifère, "chevaux éventrés de la nuit" , avec lesquels l'homme partage "une souffrance fraternelle" , "pattes et mains" , "figures griffures" . Il y a l'homme, et le monde qu'il habite : sanatorium, hôpital psychiatrique, station balnéaire, un lampadaire la nuit, ou ces "villes effroyables et fascinantes" dont il s'agirait de se retirer. Et son corps, dans ce dehors, un "corps absent" , à la "semence calcinée" ("le bruit de vide / d'où ça vient dans les hommes" ? ), et pourtant tout entier dans les sens, la chair, la peau, les lèvres. Les "enfants graves" encore, "les petits tas de l'enfance" , des anges qui "craquent sous les pieds" . Le premier poème, "et refuge" , commence par le mot "terre" , isolé, comme on l'annonce d'un bateau à l'approche des côtes. Et elle "se tient possible" mais "mâchoire" aussi bien. C'est qu'il faut faire "des alliances difficiles avec le réel" , "cherche[r] une solitude exacte / de passer à l'autre versant / d'étranger en montagne" , "chacun descend[ant] dans l'automne // cette manière // de quelque part / juste avant la falaise" . C'est qu' "il y a du jeu entre le sol et chacun de nos pas" et "le chemin [est] terrible d'écrire" , il faut "trouer la langue" pour tenter d'approcher en mots "les pierres intraduisibles" , pour "recueillir nos états d'ombre" afin d'être pleinement au monde. Et formuler l'hypothèse d' "entrer une pierre dans le vent" : "décomposer la détresse bâtir / une demeure" où l'on peut "décou[vrir] encore un visage" , "au quotidien de toi" - de réunir "la semence les pommes. le poids / de quelle terre" bien qu' "on entend[e] toujours. le monde et l'arme à feu".

06/2022

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Littérature française

La croix des condors

Destination mythique, le Pérou est un pays qui n'en finit pas de faire rêver l'explorateur en chacun de nous. De ses montagnes vertigineuses naît le fleuve le plus long et puissant du monde : l'Amazone, qui serpente sous une selva fabuleuse où vivent encore quelques tribus d'Indiens. Aux pieds des volcans enneigés et au bord des canons abyssaux se sont développées dans ces contrées de brillantes civilisations, les premières du continent américain. Quel art chez leurs potiers et leurs tisserands ! Quel témoignage de la richesse de ces cultures primitives et de leurs croyances ! Leurs orfèvres ciselaient des offrandes magnifiques et recouvraient de métal sacré les idoles, les palais et les sanctuaires, créant ainsi la légende de l'El Dorado qui allait aiguiser la cupidité féroce des conquistadors. Le désert aride a conservé là, quasi intactes, des momies millénaires, et servi de canevas aux énigmatiques dessins et lignes de Nazca. Dans le ciel bleu illuminé par Inti, le Dieu-créateur, le condor, l'oiseau sacré, le plus grand de la Terre, plane au-dessus de la croix des envahisseurs : tout un symbole. Le Pérou est également le pays où les indiens Uros du lac Titicaca vivent sur des radeaux de roseaux, où les ingénieux agriculteurs andins ont accroché des terrasses au flanc des montagnes, où les Incas ont construit des forteresses aux pierres colossales. Près de Cuzco, le Nombril du Monde, se cache dans les cimes la Cité perdue : Machu Picchu. Bernard Lucquiaud a été professeur à l'Institut Français d'Amérique Latine à Mexico puis à Toronto, Directeur de deux Alliances Françaises (Carthagène et Sao Paulo), Directeur du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Charente, Secrétaire Général de l'Institut Français "Maison Descartes" d'Amsterdam. Enfin, il a intégré le Service de Formation continue des Professeurs de l'Académie de Poitiers. De nombreuses publications pédagogiques, audiovisuelles ou littéraires témoignent de son dynamisme, de sa créativité et de son talent narratif.

02/2017

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Heidegger

L'Adversaire privilégié. Heidegger, les juifs et nous

La pensée de Heidegger est indissociable.de l'histoire de la philosophie. Elle ne saurait se comprendre autrement que comme une "répétition" de la question du sens de l'être demeurée occultée depuis Aristote jusqu'à Nietzsche. Répéter l'histoire de la philosophie ne signifie nullement réitérer la manière dont cette histoire s'est déployée, mais lui donner une orientation déterminée : la rappeler à sa vérité initiale. C'est ainsi que son oeuvre est marquée par les alliances ales ruptures entre le destin de la Grèce et l'appel de l'alérnanité, entre l'"impensé", de la métaphysique et l'éclosion de la vérité de l'être. Or, c'est dans ce geste que nous voyons proliférer un antijudaïsme et un antisémitisme animés par deux modalités de dénégation distinctes mais intimement liées : la forclusion et l'"auto-annihilation" du judaïsme. En ce sens, l'antijudaïsme et l'antisémitisme s'inscrivent à même l'extension de la pensée de l'être. Nous voyons en Heidegger un adversaire privilégié : nous engageons une lecture interne des suppositions et des conséquences de sa pensée de l'histoire tout en proposant d'autres pistes de réflexion face à la singularité de l'autre et de l'événement historique. Il ne s'agira plus de comprendre ceux-ci au sein d'une histoire de la vérité de l'être, mais d'orienter la philosophie vers un questionnement hyper-critique. Celui-ci se mesure chaque fois singulièrement à ce qui, au coeur du présent, nous reviendrait et nous adviendrait des événements passés et à-venir dans l'histoire. Notre recherche entend ainsi autoriser une pensée philosophique où chaque événement historique commanderait une singulière justice et une responsabilité sans réserve au nom de ceux qui sont déjà morts et devant ceux qui ne sont pas encore nés, pas encore présents ni vivants, victimes ou non de l'histoire qui vient.

02/2021

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Histoire de France

La longue traque

Le 23 juillet 1945, deux mois après la capitulation de l'Allemagne hitlérienne, on repêche dans la Seine le cadavre d'un noyé. Il s'agit de Roland Farjon, trente-cinq ans, rejeton d'une puissante famille de Boulogne-sur-Mer (la firme Bagnol et Farjon), apparenté par sa femme au général de Gaulle. Les lettres trouvées sur la berge ne semblent laisser aucun doute : c'est un suicide. Pourquoi Farjon, doué pour le bonheur et promis à un avenir doré, se serait-il suicidé ? Pour échapper à un procès déshonorant. Entré tôt dans la Résistance au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM), responsable de l'essentielle région-A qui regroupe plusieurs départements du Nord de la France il est arrêté le 23 octobre 1943, puis s'évade le 10 juin 1944. On lui reproche de s'être mis entre-temps au service de l'ennemi et d'avoir livré des centaines de ses camarades, dont beaucoup ont été fusillés. Mais est-ce bien le corps de Roland Farjon qu'on a repêché dans la Seine ? Des personnalités dignes de foi affirment l'avoir croisé des années après sa mort prétendue. En région A, l'incrédulité est générale. On aurait escamoté le traître, puissamment protégé par ses alliances familiales... Farjon avait-il réellement trahi ? La vague d'arrestations qui décapita l'OCM dans les premiers mois de 1944 n'aurait-elle pas plutôt son origine en région B, autour de Bordeaux où le policier SS Friedrich Dohse, jouant avec une habileté supérieure de l'anticommunisme de certains, réussit à diviser la Résistance, et même à faire recevoir par le général de Gaulle, alors à Alger, deux émissaires porteurs de propositions approuvées par sa hiérarchie ? Si le sujet n'en était grave et douloureux, on pourrait qualifier cette enquête de parfaitement rocambolesque. C'est le cas de dire que la réalité dépasse la fiction. Mais, au-delà du destin personnel de Roland Farjon, ce livre révèle un épisode dramatique, bien éloigné des images pieuses, de l'histoire de la Résistance.

05/1998

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Sciences historiques

Féminismes pluriels

Cette étude traitera des différents points de vue débattus au sein du mouvement féministe. Au cours du siècle dernier, le féminisme s'est construit et a évolué dans le contexte politique et économique mouvant des deux guerres, de la révolution culturelle de mai 68 et des bouleversements actuels. Des concepts se sont forgés et ont permis de mieux cerner les enjeux de l'émancipation des femmes, tels celui de patriarcat ou celui de genre. Des observateurs de toutes disciplines soulignent les changements et les mutations culturelles au sein de nos sociétés occidentales où les questions de bien-être individuel et de développement personnel ont peu à peu pris la place des recherches de solutions collectives. Le féminisme, dans sa particularité de démarche émancipatrice, tient compte de ces deux pôles, c'est l'une de ses grandes richesses mais c'est peut-être aussi une des raisons des reproches qu'on lui fait si souvent. Le féminisme serait dépassé, selon certaines, il aurait fait " fausse route " et serait devenu obsolète alors que, par ailleurs, d'autres voix appellent à la vigilance, les droits conquis n'étant pas forcément protégés par les lois contre des attaques et des reculs. Alors que certains proclament la mort du féminisme, des rapprochements se sont opérés entre femmes du nord et du sud au cours des dernières décennies. Ces alliances fécondes annoncent une adaptation créative pour la transition économique inéluctable. Par ailleurs, devant ces avancées majeures pour les femmes, se profilent des réactions aux difficultés identitaires des hommes. Les défis restent grands. De nombreux ouvrages sont publiés chaque année sur le féminisme, ses conséquences et son actualité mais notre ambition ici est de permettre d'y voir plus clair dans les composantes variées de ce vaste mouvement social. Historique et politique, l'étude se veut aussi un état des lieux capable de provoquer de nouvelles formes de luttes.

10/2012

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Animaux sauvages

Peurs bêtes

Un aileron de requin s'approche du littoral, un vautour se perche sur la balançoire d'un parc public : c'est la panique chez les parents. Pendant ce temps, les crues en Thaïlande libèrent des crocodiles dans les rues inondées et les méduses venimeuses pullulent dans tous les océans. Chez nous, dans l'obscurité de nos maisons, petites pestes et franches crapules guettent. Le frelon asiatique des pique-niques, les mygales à chaussettes, les serpents de jardin, les loups de banlieue, les vers et les chenilles processionnaires... les vilains règnent, tremblons ! Et si nous nous trompions ? Nos croyances sur le vivant scellent d'emblée le sort de ces créatures improbables. Or, si la phobie handicape, la peur peut se révéler utile. Associée à la curiosité, elle a ouvert à Nicolas Gilsoul les portes d'un autre monde. Sans a priori, mais un peu inquiet quand même, il est parti à la rencontre des rats, des silures, des requins bouledogues et des meutes sauvages. Guidé par celles et ceux qui ont dédié leur vie à ces bêtes, il a découvert leurs vrais pouvoirs et souvent aussi, leur grande fragilité. Il a bravé la peur et conclu de nouvelles alliances. Les histoires qu'il nous conte, illustrées par son trait délicat, nous invitent à repenser notre rapport au vivant et envisager une co-existence apaisée à défaut d'une cohabitation parfois difficile à accepter. Ne craignons pas le lendemain. Nicolas Gilsoul est architecte, docteur en sciences, professeur et paysagiste. Animé par son envie de partager et par son engagement pour le vivant, il intervient régulièrement sur les ondes et dans les amphithéâtres pour explorer de nouvelles cohabitations avec les créatures fantastiques qui peuplent notre monde. On le dit fabuliste, il est aussi chevalier des Arts et des Lettres et a reçu le grand prix de Rome. Son bestiaire prend vie sous sa plume et son crayon, retrouvez ses belles histoires dans ses deux autres livres chez Fayard : Bêtes de villes (2019) et Chlorophylle & bêtes de villes (2022).

10/2023

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Histoire de France

De Gaulle-Mitterrand. Une mésentente féconde

Cette juxtaposition de deux incontestables grandes figures manque néanmoins, à mon avis, d’une dimension plus historique et dialectique. Tout se passe en effet comme si deux centres de courant alternatif, de temps à autre réunis, provoquent un impossible courant continu. Le général de Gaulle avait tracé une voie royale, mais interrompue de pannes catastrophiques où la «source Mitterrand» venait suppléer au manquement de l’Autre et apportait de vraies solutions innovantes sans lesquelles l’inspiration gaullienne aurait pu devenir inopérante : dès les origines obscures, la rébellion des mouvements de résistance à la centralisation voulue, depuis Alger, par l’Homme du 18 juin ; par la suite, la véritable invention de Mitterrand dans le combat pour la réforme de l’empire colonial, là où de Gaulle se crispe entièrement sur un RPF intransigeant, à mauvais escient, de l’Indochine à l’Afrique noire et, pour finir, au Maroc de Lyautey lui-même. Puis de Gaulle, ayant bouleversé toute sa vision de l’avenir, en sera récompensé grâce à des alliances complexes par le miracle du 13 mai 1958 où Mitterrand risque véritablement la disparition, et pas seulement politique et morale. Le retour de François Mitterrand scande alors les ratés du projet monarchique en restaurant une grande gauche démocratique puis en utilisant l’anarchie croissante du régime sous Giscard pour créer un principat nouveau qui instaure la régionalisation territoriale, le primat de l’Europe à l’extérieur et le primat des médias en substitut du parlementarisme. Pourtant, le projet unitaire de rétablissement de la France, né du désastre de 1940, se heurte presque parallèlement chez les deux hommes à une tentative, sans doute prématurée, d’opposition à l’hégémonie américaine en 1968 dans la tragédie, en 1990 dans la farce sans lendemain. Ces deux grands projets, pourtant héroïques, retomberont partiellement brisés. Et si, en 2016, la reconstitution de ce nouveau projet d’Europe indépendante, porté par une sorte de «gaullo-mitterrandisme», encore à moitié conscient, redevenait l’issue d’une crise qui s’aggrave d’heure en heure ?

05/2016