Recherche

prénom

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Fille de l'air

Née en 1909, Jean Batten était une aviatrice néozélandaise mondialement célèbre dans les années 1930 : en quatre ans à peine, elle battit plusieurs records, notamment entre l'Angleterre et l'Australie, qu'elle rejoignit en quatorze jours et vingtdeux heures dans son petit avion de tourisme, un Gipsy Moth. Fiona Kidman, dans ce nouveau roman, se penche sur le destin de celle qui fut surnommée la "Garbo des airs". Derrière la légende d'une femme séductrice et prête à tout pour la gloire, la romancière traque une vérité plus complexe : celle d'une enfant jolie, douée et gracieuse, dont la mère, passionnée d'aviation, détermina certainement les choix – au-dessus de son berceau, elle avait accroché une photo de Louis Blériot –, et qui acheva sa vie solitaire en 1982, après avoir volé pour la dernière fois en 1939. Malgré les incessantes bagarres entre son père, un dentiste volage, et sa mère, ancienne comédienne, l'enfance de Jean, à Rotorua, puis à Auckland, est idyllique : tout sourit à cette gamine dégourdie que les cartes fascinent, qui apprend à communiquer en morse en observant son frère et qui, sur sa balançoire, veut encore s'envoler plus haut. Envoyée en Angleterre sous le prétexte d'étudier la musique, elle y suivra en réalité, et toujours avec la complicité de sa mère, des leçons de pilotage. Son talent, sa détermination, feront le reste : plusieurs pilotes de renom, fascinés, financeront ses premiers vols. La gloire, pourtant, sera de courte durée : quatre années haletantes, que Fiona Kidman met en scène sans rien cacher des péripéties – une succession de records, mais également deux crashs, dont un dans le désert irakien –, des déboires sentimentaux et des doutes de son héroïne. Le sort bascule pour elle en 1937, quand l'homme qu'elle aime disparaît corps et biens dans l'avion qu'il pilotait. Elle poursuit vaillamment sa carrière, étrangement indifférente à la guerre qui vient. Le 27 août 1939, malgré l'interdiction formulée par le Foreign Office, elle obtient – de la part d'un ami de la femme de Göring – un passe-droit pour survoler le territoire allemand. Sa naïveté – ou son inconscience – lui coûtera cher : aucune de ses propositions de servir dans les airs ne sera entendue, et son avion sera réquisitionné. Après la guerre, Jean sombre dans un profond détachement. Elle ne cherche plus à voler, part s'installer à la Jamaïque, voyage en Europe et, quand sa mère meurt à la fin des années 1950, reste définitivement seule. Avec ce portrait passionnant et perspicace d'une pionnière assoiffée de liberté qui, au fond, n'est elle-même que dans les airs, Fiona Kidman donne une nouvelle preuve de son talent à raviver la mémoire de ces héroïnes féminines dont l'audace fut déterminante pour le destin de son pays.

04/2017

ActuaLitté

Romance sexy

Péché Mignon Insupportable

Et si votre idole n'était qu'un mec arrogant, provocant et insupportable ? (en plus d'être très sexy...) Lexie est passionnée de pâtisserie. Depuis toute jeune, elle cuisine pour le plus grand plaisir de sa famille et de ses proches et alimente presque quotidiennement son compte Instagram. Elle s'inspire de sa vie, de sa ville (New York), mais aussi de ses idoles, comme Riley Hill, le talentueux et sexy pâtissier de renom et aussi le grand gagnant d'une saison précédente de son concours télévisé préféré "Cake Cup" . Pourtant, tout son petit univers s'apprête à être chamboulé ! Elle qui a toujours admiré le pâtissier, comment réagira-t-elle sous la provocation et le mauvais caractère de son idole ? Car oui, Lexie et Riley vont bientôt se rencontrer... et il se pourrait même qu'il soit celui qui détient son destin entre ses mains. Entre pâtisserie, suspense et romance... Préparez-vous pour une histoire haute en couleurs qui saura vous ouvrir l'appétit et faire grimper la température ! - Tu devrais peut-être y aller, Lexie. - Je... Tu... - Lexie, dit-il dans un souffle en se rapprochant, les yeux brûlant d'une lueur que je ne parviens pas à cerner. Serait-ce du désir ? - Riley, ce n'est pas... commencé-je sans pouvoir terminer ma phrase. Que m'arrive-t-il ? J'ai les mains moites, la respiration rapide et le coeur qui bat plus fort. Une sensation agréable me traverse quand je regarde cet homme, torse nu devant moi. Une sorte d'excitation, comme si je ressentais de l'attirance pour lui. Pourquoi ce mec me fait autant d'effet ? Je ne devrais même pas ressentir ça. Il est imbu de lui-même, odieux et... Il essaie juste de me mettre mal à l'aise. Encore une de ses techniques minables pour imposer sa supériorité. Virilité en carton, ouais ! La porte s'ouvre en grand, laissant apercevoir une très belle brune aux yeux verts. - Bon sang, tu es là ! J'étais morte d'inquiétude. Mais heureusement, tu ne t'es pas perdue. - Ne te tracasse pas, Sophia, elle venait juste me donner des conseils pour mon dos, répond Riley à ma place lorsqu'il voit que je pique un fard. - Oh. Et bien, c'est gentil de sa part. Lexie, il va falloir que tu me suives si tu ne veux pas rentrer chez toi demain matin, réplique-t-elle en riant. - Merci, mademoiselle Clark, continue Riley avec un clin d'oeil. Je ne réponds rien, trop honteuse de la tournure qu'aurait pu prendre la scène si Sophia n'était pas arrivée. Est-ce qu'il l'a ressenti lui aussi, ce truc entre nous ?

09/2021

ActuaLitté

Policiers

Les aventures du fils de Sherlock Holmes

Quel est le lecteur qui ne se souvienne d'avoir suivi avec un intérêt parfois passionné le récit des aventures du célèbre Sherlock Holmes ? Mais voici plus de dix ans que le génial policier a cessé d'étonner les deux mondes par ses exploits prodigieux. Hâtons-nous de les rassurer : Sherlock Holmes n'est pas mort. Il a eu la bonne fortune d'entrer en possession d'un héritage qui en fit, presque du jour au lendemain, un des plus riches propriétaires du Royaume-Uni. Depuis lors, son existence se passa dans son manoir, au milieu de ses vastes domaines dans le Comté de Devon, où il goûte un repos bien gagné, après tant d'années d'une existence aventureuse, où sa vie fut si souvent à la merci du moindre incident. Il y mène l'existence du gentilhomme, partagé entre la gestion de son bien et l'éducation de ses enfants. Son fils aîné, qui porte le nom de Sherlock, comme son père, vient d'atteindre sa vingt-sixième année ; il est sorti depuis trois ans du Collège of Physicians und Surgeonsavec le grade de docteur en médecine. Sherlock Holmes, partisan de cet axiome que les voyages forment la jeunesse, a envoyé le jeune homme aux Etats-Unis, où l'a précédé le docteur Watson, l'ami et le confident de Sherlock. Depuis une dizaine d'années que Watson exerce la médecine à New-York, il a su s'attacher une importante clientèle, recrutée en majeure partie dans le monde des millionnaires, et sa clinique est devenue à la fois le lieu de rendez-vous des riches malades et l'école où viennent s'instruire les futures lumières de la science médicale. C'est sous cette haute et intelligente direction que le jeune Sherlock Holmes va débuter dans sa profession. Elégant et mondain, ami du plaisir, il cache sous des apparences un peu frivoles une intelligence très ouverte, un esprit curieux, un vif désir de s'instruire, un amour véritable de la science, et — effet de l'atavisme sans doute — il se sent attiré irrésistiblement vers l'étude de la criminologie. Il s'y consacrera tout entier et mettra au service de cette science toutes les ressources de son esprit ingénieux et fécond. Très répandu dans la société élégante de New-York, où le grand renom de son père et sa fortune, et les manières affables du jeune homme lui ont valu le meilleur accueil, il va y trouver matière à d'intéressantes études et les aven-tures ne vont pas lui manquer. Ce sont quelques-unes de ces aventures, racontées par le docteur Watson — qui se fait l'historiographe du fils après avoir été celui du père — que le lecteur va lire. Il pourra se convaincre que, si Sherlock Holmes a disparu de la scène, son génie, comme son nom, va revivre dans son fils, en qui s'annoncent déjà toutes les qualités qui font les grands détectives... (Extrait de la Préface de l'édition originale).

11/2019

ActuaLitté

Moyen Age

Les Reines maudites Tome 1 : Catherine d'Aragon. La Première Reine

Dieu avait enfin exaucé ses prières. Ce magnifique jeune homme voulait faire d'elle son épouse et la mère de ses héritiers. Ceux qui l'avaient méprisée, humiliée, devraient désormais s'incliner devant elle. Elle essaya de ne pas se réjouir à cette idée, mais elle n'était pas une sainte. Ses années de misère étaient définitivement révolues, elle serait bientôt la femme du roi le plus riche qui ait jamais régné en Angleterre. Catherine d'Aragon n'a que seize ans lorsqu'elle quitte à tout jamais son Espagne natale. Promise au prince Arthur, son destin est tout tracé : elle sera reine d'Angleterre. Lorsque la mort réclame prématurément son nouvel époux, cette belle destinée vole en éclats. Délaissée, trahie par ceux qui étaient censés la protéger, Catherine ne doit sa survie qu'à sa foi et sa détermination. Sa témérité est récompensée lorsqu'elle monte enfin sur le trône en épousant le beau Henri VIII, le jeune frère d'Arthur. Mais au fil des années, leur bonheur se délite peu à peu. Quand leur union, et la nation tout entière, sont menacées, Catherine décide qu'elle ne se laissera pas remplacer sans livrer bataille. L'autrice et historienne de renom, Alison Weir, livre ici le premier volume d'une série de six romans fascinants sur les épouses de Henri VIII, les reines maudites. Une réelle immersion aux côtés de Catherine d'Aragon, dépeignant son extraordinaire force de caractère et son intelligence. Un incontournable pour les fans de Philippa Gregory, Elizabeth Chadwick et C. W. Gortner. " L'autrice admire clairement son héroïne et lui rend hommage dans ce récit soigneusement documenté". The Times "Alison Weir a un talent inégalé pour donner vie à une époque, grâce à une myriade de détails. " The Guardian " Cet excellent roman retrace l'ascension et la chute de la première épouse de Henri VIII. Des descriptions d'une précision époustouflante, qui permettent au lecteur d'être transporté dans l'Angleterre des Tudors. " The Sun " Ce roman offre un aperçu fascinant de la vie intime de Catherine d'Aragon, au-delà des pernicieuses intrigues politiques de la Cour des Tudors. Alison Weir nous livre un portrait édifiant et captivant de celle qui fut la vraie reine d'Angleterre. " Historical Novels Review " Alison Weir prouve de nouveau son talent pour l'écriture de scènes dramatiques, dépeintes avec un sens aigu du détail, donnant au lecteur l'impression d'y assister en personne... Un roman remarquable, le premier d'une série qui n'a pas fini de réjouir les amoureux des Tudors". Booklist " Une oeuvre qui jette un éclairage nouveau sur un personnage infiniment fascinant, tout en maintenant un élan de fraîcheur et de vie. " Charles Spencer " Ce portrait passionnant casse de nombreux mythes sur la première épouse de Henri VIII, cette femme qui a tant souffert. Loin d'être uniquement une victime du destin, elle apparaît comme une héroïne charismatique, indomptable et courageuse. " Tracy Borman

06/2023

ActuaLitté

Décoration

Dior. Par amour des fleurs

Source perpétuelle de l'inspiration créative de Christian Dior, la passion des fleurs et des jardins est au coeur de l'ensemble de son oeuvre. Pour le créateur, la fragrance d'un parfum offrait une "porte ouverte sur un monde caché ". Miss Dior, son premier parfum, inspiré des jardins luxuriants de son enfance normande, marque le lien inextricable entre ses carrières de couturier et de parfumeur. De ses soirées dans son havre de paix du sud de la France, éclairé de lucioles et parfumé au jasmin, d'autres parfums verront le jour. Toute sa vie, Christian Dior a fait de ses jardins des havres de verdure et des sanctuaires pour sa créativité. Certains sont aujourd'hui encore empreints de son esprit. Les fleurs et les jardins ont également été essentiels dans la carrière du couturier Dior, à l'image des " femmes-fleurs " qui ont inspiré le New Look de la fin des années 1940 et des années 1950, ou des élégantes robes de soirée brodées des luxueux motifs floraux qu'il a dessinées toute sa vie. La réappropriation moderne des inspirations florales restera centrale pour les créations de ceux qui lui ont succédé à la maison Dior, d'Yves Saint Laurent à Maria Grazia Chiuri, en passant par Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano ou Raf Simons. Cet élégant ouvrage réunit une série d'essais originaux rédigés par des historiens de la mode, des écrivains et une architecte paysagiste, et traite du dialogue permanent que le créateur entretenait avec la nature. On y trouve aussi des entretiens avec les directeurs artistiques Maria Grazia Chiuri, François Demachy, Victoire de Castellane, Kim Jones et Peter Philips, qui confient comment l'amour de Christian Dior pour les fleurs a façonné leur propre vision artistique. Une sélection de portraits de roses de Nick Knight, des documents d'archives inédits mettant en vedette Christian Dior et ses jardins, des croquis de mode, des parfums, des photographies dévoilant les détails exquis de broderies et de tissus racontent une histoire fraîche et captivante de la maison Dior. NICK KNIGHT, photographe visionnaire et influent, est connu pour ses nombreuses contributions au magazine Vogue et pour ses campagnes publicitaires pour les maisons de mode. Il a réalisé certaines des plus belles images de fleurs de l'art contemporain. JUSTINE PICARDIE, romancière de renom, rédactrice de mode et biographe, a été rédactrice en chef pour Harper's Bazaar et pour Town & Country. NAOMI SACHS, architecte paysagiste, a publié de nombreux ouvrages sur le rôle positif de la nature sur la santé et le bien-être et a participé à des conférences dans le monde entier. JERÔME HANOVER est journaliste spécialisé dans le domaine de la mode et du luxe. Il collabore régulièrement avec Vogue Paris ou Le Figaro. ALAIN STELLA a écrit de nombreux ouvrages, parmi lesquels Jacques Garcia : Vingt ans de passion, le château du Champ de Bataille, Demeures historiques de Paris et L'Esprit des vignobles, tous publiés par Flammarion.

11/2020

ActuaLitté

Policiers

Une enquête d'Emily Roy et Alexis Castells : Mör

Le nouveau roman de Johana Gustawsson va vous couper l'appétit " Une écrivaine audacieuse et bourrée de talent. " RJ Ellory Après Block 46, le duo d'enquêtrices Emily Roy (profileuse de renom) et Alexis Castells (écrivaine de true crime) revient pour une enquête terrifiante qui explore, cette fois encore, l'histoire et les liens familiaux. On retrouve, en Suède, un cadavre de femme amputé de plusieurs kilos de chair. Au même moment, à Londres, Emily Roy enquête sur une disparition inquiétante : une actrice célèbre a été enlevée, et ses chaussures abandonnées à proximité de son domicile, dans un sac plastique, avec une paire de chaussettes soigneusement pliées dedans. Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le serial killer qui a tué l'ancien compagnon d'Alexis Castells. Hemfield est enfermé à vie à l'hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor, pour le meurtre de six femmes, retrouvées, en l'espace de deux ans, assassinées et amputées de leurs seins, de leurs fesses, de leurs cuisses et de leurs hanches... Le problème, c'est que Richard Hemfield est en prison depuis dix ans. Comment expliquer que ses crimes recommencent ? Le nouveau roman de Johana Gustawsson plonge cette fois encore ses racines dans l'histoire : au coeur du Londres du XIXe siècle, dans les ruelles sillonnées par Jack L'Eventreur. Comme chez Camilla Läckberg, à qui on a plusieurs fois comparé Johana Gustawsson, l'évolution personnelle des personnages apporte toute sa profondeur au développement de la série. Mör est un roman d'une grande féminité, qui explore le désir, la fusion, la folie des liens familiaux. Familles dysfonctionnelles, heureuses ou mise en péril par les pulsions et la transmission, violente ou inconsciente, des perversions familiales. Chargés de résoudre de nouveaux crimes atroces, les équipes de recherche suédoise (Bergström, Olofsson, et deux nouveaux personnages féminins, Karla Hansen et Aliénor Lindbergh) et anglaise (Emily Roy, Alexis Castells et Jack Pearce), sentent résonner profondément, dans leur histoire personnelle, les événements auxquels ils sont confrontés. Pour Alexis Castells, Richard Hemfield fait violemment resurgir le passé et la mort de son compagnon : replonger dans les dossiers qui l'obsèdent depuis dix ans est peut-être, cette fois, la seule façon pour elle d'envisager l'avenir. Elle doit combattre ses fantômes et sa peine, achever son deuil, pour revenir à la vie aux côtés de Stellan, rencontré en Suède au cours du premier roman de la série. Emily Roy porte en elle la cicatrice jamais refermée de la mort de son enfant et de la mutilation qu'elle a subie à la fin de Block 46, quand Ebner lui a tranché le sein. Comme Block 46, Mör repose sur un twist majeur qu'il est impossible de révéler sans lui faire perdre toute sa saveur : Johana Gustawsson travaille, de façon documentée toujours, sur la manipulation de son lecteur, pour faire résonner la réalité de ce qui donne chair à la fiction.

10/2017

ActuaLitté

Romance historique

Recueil des 4 nouvelles M. Winterbourne

M. Winterbourne : Lysander Winterbourne semble mener une vie facile. Beau, aimable et sportif de renom, il est le chouchou de la société londonienne. En ce qui concerne Adam Freeman, Lysander n'est qu'un aristocrate gâté. Riche propriétaire de manufactures, Adam n'a pas de temps pour le monde frivole de la bonne société, mais lorsque son frère cadet se fiance avec Althea Winterbourne, il accepte à contrecoeur d'y être présenté - avec l'enfant chéri du clan de Winterbourne comme guide. Se résignant à quelques jours d'ennui, Adam est surpris de découvrir qu'il y a beaucoup plus chez Lysander que son extérieur parfait. Mais Adam aura-t-il le courage de présenter à Lysander Winterbourne son "moi" secret ? Le noël de M. Winterbourne : Lysander Winterbourne et Adam Freeman vivent heureux à Edgeley Park depuis dix-huit mois. Le jour, Lysander est le gérant de la propriété d'Adam, la nuit, il est son amant, mais aucun d'eux n'a parlé de leurs sentiments les plus profonds. S'agit-il d'un "ils vécurent heureux. ". . ou d'un arrangement pratique ? Lorsque les deux hommes sont invités à l'abbaye de Winterbourne pour un Noël en famille, l'affaire se complique rapidement. Trouvant une maison pleine d'invités, ils doivent faire face à des révélations choquantes, des secrets gardés depuis longtemps et à un choix que Lysander n'avait jamais prévu de faire... Lord Cavendish : Lord Perry Cavendish sait qu'il est considéré comme un homme pas très brillant, du genre aimable et sportif. Un homme qui peut se défendre sur un ring de boxe, être le dernier à tenir debout après avoir bu, et offrir un avis utile sur un morceau de viande de cheval - mais pas grand-chose d'autre. Lorsque Perry rend visite à son ami, Lysander Winterbourne, il est présenté à l'Honorable Jonny Mainwaring, un artiste libre-penseur qui est tout ce que Perry n'est pas : non conventionnel, émotionnel... et très bavard. Au début, Perry est dépassé par la vivacité et l'esprit de Jonny Mainwairing, mais lorsqu'il accepte de poser pour lui, il découvre l'homme véritable sous les fioritures dramatiques, et l'indéniable attirance physique qu'il ressent pour Jonny commence à se transformer. Les premières neiges de l'hiver : 1814 : Le capitaine Sam Aldertonrevient du continent en Angleterre avec une vie en lambeaux. Mutilé et sansrepères, la dernière chose qu'il souhaite faire est de passer Noël avec safamille et leurs amis proches, les Huxley - en particulier Jasper Huxley, qu'il a presque embrassé cinq ans auparavant. Sam prévoit d'éviter lesfestivités, mais lorsque les premières neiges de l'hiver arrivent et que Jasperet lui se retrouvent seuls à Alderton Hall, ils se retrouvent à revisiterensemble de vieilles traditions et des souvenirs douloureux - etdécouvrent que les choses ne se sont peut-être pas déroulées comme ils lepensaient cinq ans plus tôt.

12/2022

ActuaLitté

Essais - Témoignages

Guide de survie au restaurant. Choisir un (bon) restaurant, manger plus seinement, les plats à éviter...

Prendre un repas au restaurant doit être un plaisir et le rester. Ce guide, vous donnera toutes les clefs pour décoder les cartes. Il vous permettra de choisir un plat, tout en préservant votre santé. Chaque plat est décortiqué et vous aidera à faire le bon choix. Prendre un repas au restaurant, en famille ou entre amis, c'est la fête ! C'est un plaisir et ça doit le rester ! Mais pour que le plaisir soit vraiment au rendez-vous, encore faut-il bien sélectionner l'établissement et arriver à décrypter cartes et menus. Au moment de s'attabler au restaurant, les pièges et les risques peuvent être nombreux... Un bon, un excellent moment en perspective. A passer à deux, en amoureux. Ou en famille. Ou entre amis. Ou pour une virée entre collègues... Peu importe : la convivialité et le plaisir de la table doivent être au rendez-vous. Le restaurant a été choisi avec soin. En fonction du goût et de l'envie du chacun. Cuisine de terroir bien franchouillarde, cuisine asiatique ou tex-mex, cuisine moyen-orientale ou africaine, table simple et conviviale ou établissement de renom... Les possibilités sont (presque) aussi nombreuses que les envies... et les budgets... Quoiqu'il en soit, la fête gourmande promet d'être grandiose. A moins... A moins qu'un plat mal choisi vienne tout gâcher... Car il ne faut pas s'y tromper : quel que soit le type, la réputation ou le niveau de l'établissement, les pièges et les risques peuvent être nombreux. Tous les chefs n'ont pas forcément l'amour du " petit plat bien mitonné " dans le respect des produits et de la clientèle. C'est certes peu professionnel et très regrettable, mais c'est un fait indéniable. Et il y a donc certains plats qui sont à éviter ab-so-lu-ment ! Au moins dans certains établissements, certains jours de la semaine ou à certains moments de la journée. Pourquoi faut-il éviter de prendre du poisson en début de semaine ? Pourquoi ne jamais demander de glaçons dans ses boissons ? Pourquoi faut-il limiter les plats à base de sauce de soja et éviter de grignoter le pain proposé en corbeille ? Pourquoi faut-il éviter d'aller au resto le soir de la Saint-Valentin ? Pourquoi la viande " bien cuite " est-elle à proscrire ? Quel est le piège qui se cache sous le bun du burger dit " gastronomique " ? Pourquoi ne jamais commander de vin au verre ? Ou un plat hors du thème de l'établissement ? Autant de questions et autant de réponses pertinentes, solidement étayées, qui vous permettront de mieux décoder les cartes qui vous sont présentées par le personnel de salle ou l'argumentaire d'un serveur particulièrement " tchatcheur ". Autant de révélations et d'informations qui feront de vos prochaines soirées au resto des sorties inoubliables. Dans le bon sens du terme, désormais...

05/2021

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Piero Di Cosimo ou la forêt sacrilège

" Avec Piero di Cosimo, l'incroyable est arrivé : grâce à Vasari, qui fut le premier et le dernier à le célébrer au XVIe siècle, les chercheurs et les historiens du XIXe et du XXe siècle ont tenté de reconstituer ce qui est resté de son oeuvre dispersée et que l'on attribuait souvent à d'autres peintres. L'énigme a resurgi, mutilée mais impressionnante par sa singularité : les surréalistes ne s'y trompèrent pas, qui furent les premiers à lui rendre hommage. " C'est dans cette lignée qu'il faut replacer l'essai d'Alain Jouffroy, premier livre français consacré à Piero di Cosimo, paru d'abord en 1982 dans la collection L'Atelier du merveilleux de Robert Laffont, où des écrivains de renom célébraient des artistes rares. Aussi ancienne, sinueuse et fragmentée que l'oeuvre aujourd'hui attribuée au peintre florentin, cette généalogie n'encombre pourtant pas Alain Jouffroy. Abreuvé aux recherches des érudits, celui-ci fait le choix de la subjectivité : " Je pleure, je ris, je veille et je suis sourd aux appels d'un homme extraordinairement ex-centrique, qui a situé le centre de tout hors de tous les cercles où pourrait subsister ce qu'on appelle un "centre". " C'est de fait son oeuvre profane et mythologique qui intéresse Jouffroy, au détriment d'une oeuvre religieuse dans laquelle il décèle une concession du contemporain des Médicis et de Savonarole " à la malveillance du pouvoir des princes et à la surveillance de l'Inquisition ". Ce n'est pas pour rien qu'il dédie son livre André Breton, défenseur des " briseurs de barrières " et auteur avec Gérard Legrand de L'Art magique : " Piero di Cosimo, affirme-t-il, n'a pas peint ces tableaux pour nous rassurer, mais pour dialoguer avec nous dans un autre langage que celui de la raison : un langage plus exact que celui des mots, où l'ordre que nous croyons par notre pensée introduire dans le chaos du monde est entièrement remis en cause, mais en douceur. " Vénus, Mars et amours, La Mort de Procris, La Chute de Vulcain ou Hylas et les Naïades, Vulcain et Eole, Combat des Centaures et des Lapithes, Persée libérant Andromède... : autant de tableaux qui doivent leur titre à l'iconologie et que Jouffroy scrute à frais nouveaux, avec passion autant qu'avec prudence, pour finalement y déchiffrer " un probable mouvement d'opposition clandestin aux dogmes de la philosophie néo-platonicienne à la mode, comme aux pouvoirs religieux et civils de l'époque ", l'oeuvre d'un " nostalgique du triomphe sur l'impossible, qui aurait trouvé le moyen de s'exiler dans sa propre cité ". Toiles longues et basses d'où le ciel de la transcendance est presque absent ; scènes de chasse, de combats et d'amours sensuelles et meurtrières célébrant l'existence terrestre ; rêveries d'un homme que Jouffroy présente à la suite de Vasari comme un demi-ermite pour qui la peinture fut le moyen de penser à l'écart.

05/2021

ActuaLitté

Moyen Age

Les Reines maudites Tome 2 : Anne Boleyn. L'obsession d'un roi

Seuls comptaient pour Anne le pouvoir, la future dynastie qu'elle allait engendrer et la réforme religieuse. L'union charnelle n'avait été qu'un moyen de parvenir à ses fins et maintenant tout cela se trouvait à sa portée. Elle s'était offerte à Henri ; ils avaient peut-être même conçu le fils qui comblerait toutes leurs attentes. Auquel cas, son triomphe fleurissait déjà en elle. Au printemps 1522, la jeune Anne Boleyn rentre de France et se fait remarquer à la cour du roi Henri VIII par son esprit et son charme. Fougueux, il est prêt à tout pour posséder celle qui incarne à ses yeux la perfection et va jusqu'à répudier la reine, Catherine d'Aragon. Après avoir perdu l'homme qu'elle aimait, Anne n'apprécie guère les avances de Henri, à qui elle ne pourra jamais offrir son coeur. Mais, portée par son ambition, elle cède au roi, tout en refusant avec ruse le statut de simple maîtresse. Elle se lance alors dans un jeu dangereux pour monter sur le trône, sans se douter qu'elle court à sa perte... L'autrice et historienne de renom, Alison Weir, livre ici le deuxième volume d'une série de six romans fascinants sur les épouses de Henri VIII, les reines maudites. Une véritable plongée en eaux sombres aux côtés d'Anne Boleyn, l'épouse la plus célèbre du roi Henri VIII. Celle qui lui inspira une folle passion et fit basculer le destin de l'Angleterre. Un incontournable pour les fans de Philippa Gregory et Elizabeth Chadwick. "Alison Weir explore les différentes influences autour d'Anne et ses motivations, créant ainsi le portrait aux multiples facettes d'une femme ambitieuse, cédant à contrecoeur aux avances du roi Henri et cherchant ensuite désespérément à protéger sa fille Elisabeth. Ceux qui connaissent déjà l'histoire d'Anne Boleyn découvriront de nouveaux aspects de sa vie dans ce roman à la vision novatrice, impeccablement documenté et très convaincant. " The Times " Anne Boleyn, deuxième roman de la série des Reines maudites, dresse le portrait inoubliable d'une femme ambitieuse dont le destin est bien connu, mais dont personne n'a vraiment sondé les motivations profondes. Les lecteurs de Philippa Gregory et d'Elizabeth Chadwick se régaleront". The Telegraph "Anne Boleyn, sous la plume d'Alison Weir, est une idéaliste d'une grande intelligence, victime de son ambition... Ce roman truffé de détails et reposant sur de solides recherches, présente le portrait complexe d'une femme hautement fascinante". Elizabeth Fremantle "Anne Boleyn telle que vous ne l'avez jamais vue. Un roman qui se lit d'une traite". Tracy Borman "Alison Weir donne vie à l'Histoire comme personne d'autre". Barbara Erskine " Le roman d'Alison Weir fourmille de détails qui apportent un éclairage nouveau sur la véritable nature de la mystérieuse Anne Boleyn... Une lecture captivante. " Sarah Gristwood

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le Chat, l'Ankou et le Maori. Conte

Jules Joseph Chamsou était un chat à quatorze rayures et trois prénoms, de la famille féline Tabby (son état civil complet était donc Jules Joseph Chamsou Tabby), pas mal du tout de sa personne. En d'autres termes, c'était un très beau grand fort chat. Comme tout le monde, il connaissait l'histoire du chat qui s'en va tout seul et pour qui tous les lieux se valent, et comme tous les chats, il trouvait l'histoire plutôt bonne. Cependant, quelque chose là-dedans l'avait toujours tracassé : pourquoi, se disait-il, s'en aller si tous les lieux se valent ? Si là-bas et ici, c'est la même chose, pourquoi ne pas rester ici au lieu d'aller làbas tout seul ? Dans le doute, il avait donc décidé, par prudence, de rester à Pennoën dans la crêperie bretonne où il était né, parmi les humains crêpier et crêpière qui s'occupaient de sa subsistance et de son confort, d'être un chat immobile, sédentaire et domestique, un chat aussi apprivoisé que peut l'être un chat, un chat fixe ou à l'arrêt, en somme. Mais un jour, l'ennui lui vint de voir toujours les mêmes choses aux mêmes places et d'entendre aux mêmes heures les mêmes réflexions des mêmes gens de la même maison. [...] Jules Joseph Chamsou décida donc d'aller voir si tous les lieux se valaient ou s'ils étaient pleins de surprises et de nouveautés, s'ils étaient dans ce cas là des lieux intéressants, et si l'histoire du chat qui l'avait tarabusté depuis l'enfance était véridique ou juste une histoire comme ça pour endormir les chatons. Ce qui revenait pour lui à passer de la profession de chat à l'arrêt à celle de chat haret, comme on appelle les chats domestiques qui retournent à l'état sauvage. Et un beau matin, il quitta la crêperie pour s'en aller tout seul vers d'autres lieux comme dans l'histoire. Il allait au hasard. Peu importait la direction ou le but si tous les lieux se valaient. Sans le savoir, il marchait vers l'ouest et l'océan, à travers les bois, les champs et les landes. Michel Rio, impeccable styliste et romancier à l'intelligence crépitante, a par le passé publié quelques contes, chez Nathan et aux éditions du Seuil. Renouant avec cette veine narrative, il nous entraîne aujourd'hui sur les traces du chat qui, lassé de sa crêperie, décide d'aller voir si tous les lieux se valent. Au gré de ses tribulations, Jules Joseph Chamsou comprend bien vite que, livré à lui-même, il ne lui sera pas si facile de trouver sa pitance. Mais sa malice et son audace raisonneuse le tireront de bien des mauvais pas, et il nouera même quelques amitiés, notamment avec les korrigans de la lande, à qui il chantera un branle. Répondant au charme et à la verve du conte, les dessins de Marie Belorgey, par leur précision et leur mystère conjugués, invitent le lecteur, enfant ou adulte, dans l'irrésistible tourbillon de cette aventure de chat casse-cou et trompe-la-mort.

11/2017

ActuaLitté

Littérature française

D'ici et d'ailleurs

Préface de Najat Vallaud-Belkacem Mon arrière-grand-père était Ecossais et de lui, je ne sais presque rien, si ce n'est qu'il a fui son pays natal avec sa femme qui était très malade. Peu de temps après leur arrivée en France, son épouse est décédée. Il a ensuite rencontré mon arrière-grand-mère, l'a épousée et lui a fait trois filles dont l'une fut ma grand-mère, Alice. Je n'ai jamais rien su de lui et mes questions resteront sans doute sans réponse. Pourquoi n'a-t-il jamais appris sa langue maternelle à ses filles ? Pourquoi est-il resté en France après la mort de sa femme ? Quelles étaient ses attentes, ses rêves en venant vivre en France ? Que fuyait-il ? Qui fuyait-il ? A-t-il été assassiné dans son exploitation agricole en Auvergne comme l'a toujours prétendu Alice ? Pourquoi son parcours nous est-il à tous inconnu voire caché ? Je suis assez convaincue que ce trou identitaire dans mon histoire familiale, donc dans ma construction personnelle, est à la source de l'intérêt que je porte aux vies d'autrui. Il me semble que j'inspire assez vite confiance et que les gens s'épanchent volontiers en ma présence. Je suis une oreille attentive et prends bien garde à demeurer muette en échange. Parce que la confiance est rare et précieuse, j'en chéris les marques. Aujourd'hui et avec leur accord, j'ai décidé de vous partager ces vies d'expatriés, ces étrangers qui, à un moment de leur vie, ont décidé de venir vivre ou ont été amenés à partir en France. Je me suis particulièrement intéressée à ce point de bascule, à cet instant du pas vers l'inconnu, cette mise en mouvement qui demande courage et audace, les deux qualités humaines que je préfère et qui donnent une saveur singulière à la vie. A mesure de mes entretiens, en français ou en anglais, j'ai fait ce constat qu'il y a essentiellement trois sources de motivation pour quitter son pays, pour venir vivre en France : - l'amour - Le travail ou les études - La fuite Les portraits que vous allez lire sont tous authentiques et relus par les intéressés avant la publication. Ils sont accompagnés d'une illustration choisie par chacun d'entre eux. Leurs prénoms ont parfois été modifiés, à leur demande, afin de préserver l'anonymat souhaité. Tous, ont la particularité de résider, actuellement, en France, parfois depuis longtemps et à leur plus grande surprise. Tous ont eu cette chance d'avoir pu étudier et d'avoir bâti une vie professionnelle riche et singulière. Je dédie ce livre à celles et ceux qui connaissent un chemin plus sombre, semé d'embûches, de souffrances et parfois de morts. A ceux qui s'accrochent à la vie et qui désirent un avenir lumineux. C'est la raison par laquelle mes droits d'auteur seront intégralement reversés à l'association France Terre d'asile pour laquelle j'ai eu la grande joie d'être marraine bénévole. Merci d'ouvrir votre porte à ces gens, d'ici et d'ailleurs.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Dans l'ombre de la lumière

Dans l’ombre se tient Elissa dont le prénom (équivalent phénicien de Didon) semblait prédestiné : comme l’héroïne de Virgile, elle a été abandonnée par l’homme qu’elle aimait. Un quart de siècle plus tôt, à Carthage où désormais elle vit, elle a rencontré ce jeune homme féru de rhétorique : Augustinus. Il n’était pas encore l’auteur de très fameux sermons, ni adepte de la religion bientôt officielle : le christianisme. Tous deux pratiquaient la foi manichéenne, favorisant, dans leur hygiène de vie et leur conduite, la victoire de la lumière sur l’obscurité. Très vite Elissa lui a donné un fils, Adeodatus. Puis elle a partagé l’existence quotidienne d’Augustinus, ses débuts dans sa carrière. Elle l’a suivi à Thagaste, a connu sa mère, Monnica, catholique qui tenait le manichéisme pour une hérésie. Ce fut ensuite le long séjour en Italie, où la mère a fini par les rejoindre. Augustinus semble alors traverser une période d’interrogation profonde. Brusquement, il annonce à Elissa son projet de mariage avec une jeune patricienne. Quand Elissa prend la parole, aux premières pages de ce livre, presque douze ans après sa “répudiation”, elle est revenue vivre chez sa soeur et son beau-frère, potier à Carthage. Adeodatus est mort à la fin de l’adolescence, loin d’elle. Partout le manichéisme (auquel elle est restée fidèle) ou les dévotions aux dieux anciens (phéniciens, carthaginois) sont persécutés. Elissa s’est liée d’amitié avec un couple dont le mari infirme, Silvanus, a pour métier de copier sur des parchemins les discours de rhéteurs, d’avocats, ou de l’évêque de Carthage. Par Silvanus et son épouse Victoria, elle apprend le passage prochain à Carthage du nouvel évêque d’Hippo Regius, le très réputé Augustinus. Claude Pujade-Renaud, avec l’habileté qu’on lui connaît, s’attache à subjectiver, par la voix d’un témoin “privilégié”, ce que l’Histoire a pu passer sous silence. Empathie et documentation précise ont été nécessaires à l’élaboration de ce livre qui ne se veut ni roman historique ni pure improvisation fictionnelle : Elissa a bel et bien existé. Sur le mystère que constitue la vie de cette femme après la “rupture”, la romancière déploie toutes les variations que suggère la polysémie du titre. De celui qui a accueilli la révélation de “la lumière divine”, Elissa incarne la part d’ombre. Mais par sa fidélité et sa constance amoureuse elle est à bien des égards, si ignorée qu’elle soit, plus lumineuse que l’homme qui, en quelque sorte sous ses yeux, va rédiger ses Confessions. Par l’entremise du copiste Silvanus, qui ne sait rien de son passé, elle grappille en effet tout ce qu’elle peut apprendre au sujet de cette oeuvre en cours, devenant pour ainsi dire une de ses premières et plus concernées lectrices. Le roman les rend donc indissociables, et sans leur inventer d’improbables retrouvailles, il réfléchit une vie dans et réciproquement par l’autre. Il s’agit bien sûr aussi, pour la romancière comme pour son héroïne, de démêler la trame des motivations (ambition, stratégie, carriérisme) et des influences (la mainmise de la mère sur le destin d’Augustinus) dans un contexte historique qui est tout sauf religieusement neutre. Le roman se construit entre les lignes des mémoires augustiniennes, accompagne les grandes étapes de l’oeuvre du prédicateur sur fond de durcissement de l’intolérance, et aussi de menaces multiples : la vie d’Elissa se poursuit au-delà de la chute de Rome, alors qu’elle-même a accueilli chez elle deux réfugiées, et que le futur saint Augustin prononce son célèbre sermon. Une fois de plus, guettant les moindres traces, interprétant les silences ou les aveux à demi-mots, pressentant les non-dits, déchiffrant le subtil pouvoir du lien maternel, évoquant le corporel, les habitudes, le comportement intime, Claude Pujade-Renaud parvient à élucider ce que seules les femmes (amantes, épouses ou mères) peuvent nous apprendre de ce qu’a négligé l’historiographie des “chers disparus”.

01/2013

ActuaLitté

Littérature française

Elle, Adrienne

Et d'abord, Elle, Adrienne, qui est-ce ? Vivant mystère qui se donne, se reprend à travers ses vérités et ses mensonges, l'homme qui l'a aimée, le capitaine Ulric Muhlen, se le demandera tout au long de sa vie, tout au long de ce livre. Derrière ses aveux successifs et contradictoires, quelle enfance cache-t-elle, quels secrets ? Comment est-elle devenue cette femme d'exception qui a fait de son seul prénom une griffe d'élégance et de beauté, quels troubles liens l'attachent à l'énigmatique Licia, quelle a été son existence avant que ne la rencontre Ulric, jeune aristocrate originaire de Bohême, que le hasard des événements et la guerre ont transformé en officier de l'armée allemande d'occupation, à Paris ? L'amour se nourrit de toutes les incertitudes, y compris celles du coeur, et c'est peut-être parce qu'il la connaît de moins en moins bien à mesure qu'il l'aime davantage qu'Ulric ressent pour Adrienne l'obscure, la violente, Adrienne la changeante, l'imprévisible, une de ces passions qui marquent un homme pour toujours. Issu de ces grandes tribus nobles de l'Europe Centrale où seuls comptaient les immenses domaines, la chasse, les forêts, la caste et les chevaux, où l'on vivait encore, à la veille de la guerre, dans le faste désuet de l'ancienne monarchie austro-hongroise, où la politique, les intérêts et le Gotha se confondaient dans une étrange arithmétique de cousinage et de tradition qui ne respectait guère des frontières plus récentes que les familles, Ulric arrive d'un autre univers dans le Paris chuchoteur, encore frivole mais inquiet, des années 40. Tandis que s'agitent autour d'eux les petits comploteurs et que se préparent au loin les grands bouleversements du monde, qui les sépareront, le jeune officier et elle, Adrienne, bravent les préjugés, parce qu'ils s'aiment. Pendant ce temps, seul à Marseille où l'a conduit l'exode, un adolescent français rêve aussi de cette femme qui le fascine ; il s'appelle Serge et il est son neveu. Livré à lui-même, il fait là-bas son apprentissage d'homme, et c'est Miguel, un républicain espagnol en exil, qui lui révélera l'enthousiasme de l'engagement, l'idéal de la résistance, les combats, l'héroïsme quotidien, puis la mort, simple et presque facile, comme un dernier don de soi. Histoire parallèle de trois destins qu'emportent le fracas et les cruautés de la guerre, ce roman n'est pas seulement l'aventure d'une passion et la découverte d'une cause : on y trouve aussi, et surtout, foisonnant, fidèle, minutieux, singulier, et d'une extraordinaire richesse d'expérience et d'évocation, le portrait d'une Europe qui s'écroule en mille morceaux. Avec le père d'Ulric, le Comte Norbert, qui finira ses jours dans la Vienne divisée de l'après-guerre, c'est toute une société qui disparaît, un art de vivre, un ton où le détachement a l'élégance du tragique. Avec son frère Matyas, qui fondera les maquis de Slovaquie, c'est un ordre nouveau qui naît de l'ancien, une forme neuve de l'espoir, et le même amour, tenace, d'une patrie déchirée. Avec Miguel, c'est la violence exaltante des luttes clandestines, l'irruption de l'Histoire dans le train des jours, le sabordage de la flotte à Toulon, la révolte et la libération de Marseille en 1944 et là aussi, peut-être l'aube, tôt couchée, d'une grande espérance. Construit comme un constant contrepoint qui entremêle, autour d'Adrienne, le sort d'Ulric et celui de Serge, le livre d'Edmonde Charles-Roux nous propose une symphonie d'un lyrisme exceptionnel : l'inoubliable mélodie d'un chant d'amour s'y détache sur l'ample accompagnement d'une musique de combats, de tumultes, et de passions. On y retrouve, approfondi, magnifié, le superbe talent de l'auteur d'Oublier Palerme, qui sera désormais plus encore peut-être celui d'Elle, Adrienne.

05/1971

ActuaLitté

Littérature étrangère

Nouvelles de Corée

Un lapin ! Alerté par un bruissement, l'homme se retourne pour jeter un coup d'oeil du côté du buisson. Il y a là une boule de poils blancs. Ce qu'il a d'abord cru être un chien blanc le regarde fixement de ses yeux rouges. Il n'aurait jamais su qu'il s'agissait d'un lapin s'il n'avait vu ses yeux. Subjugué par leur couleur, il s'accroupit devant l'animal. A force de regarder, il se sent envahi par un profond sentiment de réconfort : il existe donc au monde des êtres aussi fatigués que lui, aussi las, au point d'avoir les yeux tout rouges ! Pas une seconde il ne songe que c'est la nature qui a doté de la sorte certaines espèces. Mais en même temps il ressent un goût amer : l'animal a dû être abandonné dans ce sombre parc, il a dû survivre là plusieurs jours et son pelage blanc est devenu épouvantablement sale. Aucun doute, cet animal n'est pas dans son milieu naturel : il a certainement été abandonné. Fut un moment où l'élevage de lapins faisait fureur parmi les enfants des villes. Aujourd'hui, le temps est venu où les parents se débarrassent subrepticement de ces animaux. S'il n'est pas facile d'expliquer précisément d'où est venue cette vogue de l'élevage des lapins - comme bien des choses en ce monde d'ailleurs -, ce qui est sûr, c'est que les propos d'un éminent professeur de médecine ont joué un rôle déterminant. Cet homme dynamique et en pleine forme physique malgré son âge, expliquait qu'il avait adopté un régime végétarien en s'inspirant du mode d'alimentation d'un lapin qu'il élevait, lequel était de cette espèce particulière qui ne grandit que très peu en prenant de l'âge. A également joué un rôle ce lapin excentrique aux yeux malicieux, intelligent et adorable, héros de dessins animés à succès. Et aussi ce livre illustré, drôle d'un bout à l'autre, contant les aventures de lapins suicidaires ; ces animaux voulaient mourir non pas parce qu'ils étaient fatigués de la vie, mais par jeu, pour tromper l'ennui. Les enfants en avaient ras le bol des chiens et des chats, des poussins qui crevaient pour un oui pour un non, ou des hamsters qui se multipliaient à une vitesse effarante. Les marchands de plein vent devant les écoles, qui naguère vendaient des poussins éclos en couveuse, proposaient désormais dans leurs cartons des lapereaux pas encore sevrés, qu'ils présentaient comme des lapins nains. Pour apaiser les inquiétudes des parents, ils expliquaient que leur élevage n'était pas compliqué, il suffisait de leur donner des croquettes. De plus, un universitaire de renom assurait que nous aurions bien des choses à apprendre d'eux. Ainsi rassurés, des parents ont fini par permettre à leurs rejetons d'élever des lapins à la maison : quelques bambins ont d'abord eu leur lapin, puis les autres enfants du voisinage ont insisté pour avoir le leur eux aussi, et les parents n'ont plus trouvé d'excuse pour refuser. Selon un sondage réalisé par une société distributrice de fourrage alfalfa, le nombre de ménages possédant un lapin comme animal de compagnie s'est trouvé multiplié par huit par rapport aux années précédentes...

10/2014

ActuaLitté

Art contemporain

Art Cruel

Au printemps 2022, le Musée Jenisch Vevey proposera aux publics une exposition intitulée Art cruel. Cette manifestation sera placée sous le commissariat de l'historienne de l'art Claire Stoullig, ancienne conservatrice et directrice de grands musées suisses et français et éminente spécialiste de l'art européen du XXe siècle. A cette occasion, elle sera assistée par Emmanuelle Neukomm, conservatrice Beaux-Arts au Musée Jenisch Vevey. L'expression "art cruel" provient du titre d'une exposition qui s'est tenue à Paris en 1937 en gage de soutien aux événements liés à la Guerre d'Espagne. Dans les imaginaires collectifs d'hier et d'aujourd'hui, "l'art cruel" renvoie à un nombre impressionnant d'images qui jalonnent l'histoire de l'art. Crucifixions, martyres, blessures, scènes de supplices et massacres ont traversé les siècles. La création contemporaine explore elle aussi cette thématique. Si la perception de la cruauté a fortement évolué au fil du temps, ses représentations se voient en partie banalisées de nos jours. Largement diffusée sur Internet et les réseaux sociaux, l'image cruelle et violente glace le spectateur autant qu'elle suscite l'indifférence. De Freud au Marquis de Sade - pour qui la cruauté était inhérente à l'humain -, les réflexions autour de la face cruelle du monde se sont développées époque après époque. En dévoiler la violence a constitué un défi permanent que les artistes ont tenté de relever, en montrant la cruauté nue ou maquillée dans des représentations religieuses, historiques ou encore mythologiques. A toutes les périodes, l'artiste est le témoin de la brutalité, et parfois même la victime. Pour autant, peut-il ou doit-il tout dire, tout montrer, en matière de cruauté ? Existe-t-il des limites à la liberté d'expression ? Au travers d'une sélection de 150 à 200 pièces issues des collections du Musée Jenisch Vevey et d'institutions de renom, suisses et étrangères, l'exposition se proposera ainsi de questionner les multiples dimensions de l'art cruel. Des oeuvres puisées aussi bien dans l'art de la Renaissance que dans l'art contemporain seront mises en dialogue à cette occasion - allant des crucifixions de Dürer et Rembrandt, en passant par les fameuses séries de Goya et Callot évoquant les horreurs de la guerre, jusqu'au Chien andalou de Luis Bunuel et aux saints martyrs de Françoise Pétrovitch. L'exposition placera au centre du propos les deux médiums qui définissent l'identité du Musée Jenisch Vevey depuis plus de trente ans : l'estampe et le dessin. Outre les arts graphiques, il s'agira d'enrichir et de diversifier la sélection présentée à l'aide de quelques peintures, sculptures, objets, installations et films emblématiques. Tout en poursuivant l'objectif de valoriser les fonds du Musée Jenisch Vevey, de même que des prêts exceptionnels, l'exposition Art cruel se penchera par ailleurs sur un véritable enjeu sociétal : la violence et la cruauté, sous toutes leurs formes, font l'objet d'une actualité constante à travers le monde. Le Musée Jenisch Vevey a à coeur de s'inscrire dans le présent et de porter un regard sur l'évolution de nos sociétés. En ce sens, ce projet s'adresse à un large public ; il veillera naturellement à respecter les sensibilités des uns et des autres, y compris des plus jeunes visiteurs.

04/2022

ActuaLitté

Français CE1

Français CE-CM Conjugaison Futur Tabulettes. Fiches pour apprendre les conjugaisons en autonomie - Pack de 10 carnets : Aller ; Avoir ; Dire ; Etre ; Faire ; Pouvoir ; Prendre ; Venir ; Voir ; Vouloir, Edition 2021

S'entrainer à conjuguer les verbes du 3e groupe au futur simple, du CE1 au CM2 : Des fiches pour la mémorisation des conjugaisons des verbes irréguliers du 3e groupe avec un entraînement en contexte. Des fiches à faire en autonomie et à son rythme. Des fiches autocorrectives : dispositif d'autocorrection intégré. Des fiches prêtes à l'emploi : aucune préparation, aucune photocopie. Des fiches utilisables en soutien de n'importe quel fichier ou méthode d'apprentissage. Une fiche par semaine Jour 1 = Réviser : l'élève apprend le tableau du verbe, le recopie pour commencer à le mémoriser. Jour 2 et 3 = S'entraîner : l'élève s'entraîne en complétant des conjugaisons du verbe en ordre aléatoire. Jour 4 = S'autoévaluer : tous les élèves évaluent leur connaissance du verbe travaillé pendant la semaine, sous la conduite du professeur, et s'autocorrigent grâce aux fils de couleur. Votre pack Tabulettes Le Futur simple : 1 pack = 1 classe de 25 élèves. Ce pack comprend 10 carnets correspondant aux 8 verbes du 3e groupe au programme, (faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre) et aux 2 auxiliaires (être et avoir). Les carnets comportent 80 fiches. Chaque carnet comprend 3 types de fiches, pour que les élèves ne s'entraînent pas plusieurs fois sur la même fiche. Le guide pédagogique est inclus dans le pack et présente le matériel et la démarche. Une méthode expérimentée en classe depuis plus de 10 ans ! Tabulettes Conjugaison répond parfaitement aux demandes des instructions officielles qui invitent à mettre en place des pratiques ritualisées favorisant la mémorisation des huit verbes du 3e groupe inscrits au programme ainsi que les deux auxiliaires. Une fois ces automatismes mis en place, l'élève a la disponibilité d'esprit nécessaire à la réflexion concernant le temps, le pronom, et l'orthographe du verbe conjugué. La collection répond au souhait de construire un enseignement rigoureux et progressif. Elle correspond également aux attentes des enseignants qui expriment les nombreuses difficultés des élèves à mémoriser durablement ces verbes et à appliquer les bons temps et les bonnes terminaisons en situation. Répondre à l'hétérogénéité des classes : Chaque élève progresse à son rythme : il passe le nombre de semaines par verbe dont il a besoin jusqu'à être en réussite. Ainsi, dans une classe, la même semaine, des élèves peuvent travailler un verbe différent. Dans une même classe, et a fortiori dans une classe multi-niveaux, des élèves peuvent finir de travailler un temps quand certains auront déjà commencé un autre temps. Individualiser les progressions permet ainsi d'éviter les démotivations qu'une progression unique pourrait générer en étant soit trop rapide pour les uns, soit trop lente pour les autres. Hervé LE MADEC (Directeur de collection) -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

ActuaLitté

Français CE1

Tabulettes conjugaison Présent CE-CM. 10 carnets + 1 guide pédagogique, Edition 2021

S'entrainer à conjuguer les verbes du 3e groupe au présent, du CE1 au CM2 : Des fiches pour la mémorisation des conjugaisons des verbes irréguliers du 3e groupe avec un entraînement en contexte. Des fiches à faire en autonomie et à son rythme. Des fiches autocorrectives : dispositif d'autocorrection intégré. Des fiches prêtes à l'emploi : aucune préparation, aucune photocopie. Des fiches utilisables en soutien de n'importe quel fichier ou méthode d'apprentissage. Une fiche par semaine Jour 1 = Réviser : l'élève apprend le tableau du verbe, le recopie pour commencer à le mémoriser. Jour 2 et 3 = S'entraîner : l'élève s'entraîne en complétant des conjugaisons du verbe en ordre aléatoire. Jour 4 = S'autoévaluer : tous les élèves évaluent leur connaissance du verbe travaillé pendant la semaine, sous la conduite du professeur, et s'autocorrigent grâce aux fils de couleur. Votre pack Tabulettes Le Présent : 1 pack = 1 classe de 25 élèves. Ce pack comprend 10 carnets correspondant aux 8 verbes du 3e groupe au programme, (faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre) et aux 2 auxiliaires (être et avoir). Les carnets comportent 80 fiches. Chaque carnet comprend 3 types de fiches, pour que les élèves ne s'entraînent pas plusieurs fois sur la même fiche. Le guide pédagogique est inclus dans le pack et présente le matériel et la démarche. Une méthode expérimentée en classe depuis plus de 10 ans ! Tabulettes Conjugaison répond parfaitement aux demandes des instructions officielles qui invitent à mettre en place des pratiques ritualisées favorisant la mémorisation des huit verbes du 3e groupe inscrits au programme ainsi que les deux auxiliaires. Une fois ces automatismes mis en place, l'élève a la disponibilité d'esprit nécessaire à la réflexion concernant le temps, le pronom, et l'orthographe du verbe conjugué. La collection répond au souhait de construire un enseignement rigoureux et progressif. Elle correspond également aux attentes des enseignants qui expriment les nombreuses difficultés des élèves à mémoriser durablement ces verbes et à appliquer les bons temps et les bonnes terminaisons en situation. Répondre à l'hétérogénéité des classes : Chaque élève progresse à son rythme : il passe le nombre de semaines par verbe dont il a besoin jusqu'à être en réussite. Ainsi, dans une classe, la même semaine, des élèves peuvent travailler un verbe différent. Dans une même classe, et a fortiori dans une classe multi-niveaux, des élèves peuvent finir de travailler un temps quand certains auront déjà commencé un autre temps. Individualiser les progressions permet ainsi d'éviter les démotivations qu'une progression unique pourrait générer en étant soit trop rapide pour les uns, soit trop lente pour les autres. Hervé LE MADEC (Directeur de collection) -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

ActuaLitté

Français CM2

Tabulettes conjugaison Passé simple CM2. Contient 10 carnets et 1 guide pédagogique, Edition 2021

S'entrainer à conjuguer les verbes du 3e groupe au passé simple au CM2 : Des fiches pour la mémorisation des conjugaisons des verbes irréguliers du 3e groupe avec un entraînement en contexte. Des fiches à faire en autonomie et à son rythme. Des fiches autocorrectives : dispositif d'autocorrection intégré. Des fiches prêtes à l'emploi : aucune préparation, aucune photocopie. Des fiches utilisables en soutien de n'importe quel fichier ou méthode d'apprentissage. Une fiche par semaine Jour 1 = Réviser : l'élève apprend le tableau du verbe, le recopie pour commencer à le mémoriser. Jour 2 et 3 = S'entraîner : l'élève s'entraîne en complétant des conjugaisons du verbe en ordre aléatoire. Jour 4 = S'autoévaluer : tous les élèves évaluent leur connaissance du verbe travaillé pendant la semaine, sous la conduite du professeur, et s'autocorrigent grâce aux fils de couleur. Votre pack Tabulettes Le Passé simple : 1 pack = 1 classe de 25 élèves. Ce pack comprend 10 carnets correspondant aux 8 verbes du 3e groupe au programme, (faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre) et aux 2 auxiliaires (être et avoir). Les carnets comportent 80 fiches. Chaque carnet comprend 3 types de fiches, pour que les élèves ne s'entraînent pas plusieurs fois sur la même fiche. Le guide pédagogique est inclus dans le pack et présente le matériel et la démarche. Une méthode expérimentée en classe depuis plus de 10 ans ! Tabulettes Conjugaison répond parfaitement aux demandes des instructions officielles qui invitent à mettre en place des pratiques ritualisées favorisant la mémorisation des huit verbes du 3e groupe inscrits au programme ainsi que les deux auxiliaires. Une fois ces automatismes mis en place, l'élève a la disponibilité d'esprit nécessaire à la réflexion concernant le temps, le pronom, et l'orthographe du verbe conjugué. La collection répond au souhait de construire un enseignement rigoureux et progressif. Elle correspond également aux attentes des enseignants qui expriment les nombreuses difficultés des élèves à mémoriser durablement ces verbes et à appliquer les bons temps et les bonnes terminaisons en situation. Répondre à l'hétérogénéité des classes : Chaque élève progresse à son rythme : il passe le nombre de semaines par verbe dont il a besoin jusqu'à être en réussite. Ainsi, dans une classe, la même semaine, des élèves peuvent travailler un verbe différent. Dans une même classe, et a fortiori dans une classe multi-niveaux, des élèves peuvent finir de travailler un temps quand certains auront déjà commencé un autre temps. Individualiser les progressions permet ainsi d'éviter les démotivations qu'une progression unique pourrait générer en étant soit trop rapide pour les uns, soit trop lente pour les autres. Hervé LE MADEC (Directeur de collection) -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

ActuaLitté

Lecture, écriture

Français CE-CM Conjugaison Imparfait Tabulettes . Fiches pour apprendre les conjugaisons en autonomie - Pack de 10 carnets : Aller ; Avoir ; Dire ; Etre ; Faire ; Pouvoir ; Prendre ; Venir ; Voir ; Vouloir, Edition 2021

S'entrainer à conjuguer les verbes du 3e groupe à l'imparfait, du CE1 au CM2 : Des fiches pour la mémorisation des conjugaisons des verbes irréguliers du 3e groupe avec un entraînement en contexte. Des fiches à faire en autonomie et à son rythme. Des fiches autocorrectives : dispositif d'autocorrection intégré. Des fiches prêtes à l'emploi : aucune préparation, aucune photocopie. Des fiches utilisables en soutien de n'importe quel fichier ou méthode d'apprentissage. Une fiche par semaine Jour 1 = Réviser : l'élève apprend le tableau du verbe, le recopie pour commencer à le mémoriser. Jour 2 et 3 = S'entraîner : l'élève s'entraîne en complétant des conjugaisons du verbe en ordre aléatoire. Jour 4 = S'autoévaluer : tous les élèves évaluent leur connaissance du verbe travaillé pendant la semaine, sous la conduite du professeur, et s'autocorrigent grâce aux fils de couleur. Votre pack Tabulettes - L'imparfait : 1 pack = 1 classe de 25 élèves. Ce pack comprend 10 carnets correspondant aux 8 verbes du 3e groupe au programme, (faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre) et aux 2 auxiliaires (être et avoir). Les carnets comportent 80 fiches. Chaque carnet comprend 3 types de fiches, pour que les élèves ne s'entraînent pas plusieurs fois sur la même fiche. Le guide pédagogique est inclus dans le pack et présente le matériel et la démarche. Une méthode expérimentée en classe depuis plus de 10 ans ! Tabulettes Conjugaison répond parfaitement aux demandes des instructions officielles qui invitent à mettre en place des pratiques ritualisées favorisant la mémorisation des huit verbes du 3e groupe inscrits au programme ainsi que les deux auxiliaires. Une fois ces automatismes mis en place, l'élève a la disponibilité d'esprit nécessaire à la réflexion concernant le temps, le pronom, et l'orthographe du verbe conjugué. La collection répond au souhait de construire un enseignement rigoureux et progressif. Elle correspond également aux attentes des enseignants qui expriment les nombreuses difficultés des élèves à mémoriser durablement ces verbes et à appliquer les bons temps et les bonnes terminaisons en situation. Répondre à l'hétérogénéité des classes : Chaque élève progresse à son rythme : il passe le nombre de semaines par verbe dont il a besoin jusqu'à être en réussite. Ainsi, dans une classe, la même semaine, des élèves peuvent travailler un verbe différent. Dans une même classe, et a fortiori dans une classe multi-niveaux, des élèves peuvent finir de travailler un temps quand certains auront déjà commencé un autre temps. Individualiser les progressions permet ainsi d'éviter les démotivations qu'une progression unique pourrait générer en étant soit trop rapide pour les uns, soit trop lente pour les autres. Hervé LE MADEC (Directeur de collection) -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le collier de la reine. Tome 1

Le livre commence par un prologue qui se passe chez le duc de Richelieu alors qu'il reçoit huit convives de renom : le comte de Haga (qui est en fait le roi de Suède sous pseudonyme), le comte de Launay (gouverneur de la Bastille), la comtesse du Barry, La Pérouse, Favras, Condorcet, Cagliostro et Taverney (le seul convive qui ne soit pas un personnage historique). Durant le repas, le comte de Cagliostro prétend posséder un élixir arrêtant le vieillissement, lui permettant ainsi d'être âgé de plusieurs milliers d'années avec un corps de 40 ans. M. de Taverney goute l'élixir et rajeunit aux yeux de tous pendant quelques instants. Puis, à la demande de chacun, sauf Taverney, le comte de Cagliostro prédit les circonstances de leur mort (qui se trouve être leur mort historique connue en dehors du roman). La suite du livre se déroule huit jours plus tard. Mme Jeanne de La Motte de Valois est une jeune jeune comtesse descendante des Valois qui vit dans la pauvreté. Elle fait régulièrement appel à différentes personnes de la cour et cela lui permet de s'en sortir modestement mais personne n'a jamais voulu la recevoir. Un jour la reine Marie-Antoinette vient la voir en se faisant passer pour une dame de charité de la cour. La comtesse lui explique son histoire et présente des parchemins faisant état de sa généalogie. La reine lui conseille de faire valoir ses titres et lui donne une grosse somme d'argent en attendant de lui donner d'autres nouvelles. La reine retourne à Versailles et le lendemain matin elle se voit offrir par le roi un magnifique collier confectionné par les associés joailliers Boehmer et Bossange dont le prix est estimé à un million et demi de livres. La reine refuse le collier disant qu'il vaudrait mieux que cet argent serve à acheter un navire de guerre, car les coffres du roi sont vides. Ce même jour le cardinal Louis de Rohan rend visite à Mme de La Motte à la suite de ses lettres. Le cardinal reconnait une boite en or oubliée par la reine Marie-Antoinette chez Mme de La Motte, mais au lieu de donner l'identité de la reine il garde le secret et offre à la comtesse son soutien et un logement digne. Le cardinal, aimé du roi mais haï de la reine, compte ainsi renouer avec cette dernière par l'intermédiaire de Mme de La Motte sans en avoir l'air. Souhaitant désespérément connaitre l'identité de la dame de charité, Mme de La Motte se rend le lendemain chez le magnétiseur Mesmer. Sur place, la comtesse de La Motte se rend compte que s'y trouvent simultanément la dame de charité accompagnée et protégée par une coiffe, que tout le monde ignore, et un sosie de la dame de charité, vulgaire, en pleine séance de magnétisme, que les badauds prennent pour la véritable reine Marie-Antoinette. La comtesse comprend ainsi que c'est la reine sous la coiffe et la convainc de sortir d'urgence de chez le magnétiseur. La reine lui donne rendez-vous le lendemain à Versailles pour avoir les explications de son comportement. L'intrigant comte de Cagliostro a vu aussi le sosie de la reine chez Mesmer, il va la voir le jour même pour qu'elle entre à son service contre bon argent en tout bien tout honneur, sans lui donner plus de précision. Le sosie s'appelle Oliva et ne sait pas qu'elle ressemble à la reine. Oliva accepte le marché et accompagne Cagliostro le soir même au bal de l'Opéra, masquée derrière un loup. Cagliostro fait exprès de dévoiler furtivement le visage d'Oliva devant quelques gens de la cour médusés, croyant voir la reine, y compris par Mme de La Motte et par le cardinal de Rohan qui accompagnait la comtesse au bal ce soir-là.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le collier de la reine. Tome 2

Le livre commence par un prologue qui se passe chez le duc de Richelieu alors qu'il reçoit huit convives de renom : le comte de Haga (qui est en fait le roi de Suède sous pseudonyme), le comte de Launay (gouverneur de la Bastille), la comtesse du Barry, La Pérouse, Favras, Condorcet, Cagliostro et Taverney (le seul convive qui ne soit pas un personnage historique). Durant le repas, le comte de Cagliostro prétend posséder un élixir arrêtant le vieillissement, lui permettant ainsi d'être âgé de plusieurs milliers d'années avec un corps de 40 ans. M. de Taverney goute l'élixir et rajeunit aux yeux de tous pendant quelques instants. Puis, à la demande de chacun, sauf Taverney, le comte de Cagliostro prédit les circonstances de leur mort (qui se trouve être leur mort historique connue en dehors du roman). La suite du livre se déroule huit jours plus tard. Mme Jeanne de La Motte de Valois est une jeune jeune comtesse descendante des Valois qui vit dans la pauvreté. Elle fait régulièrement appel à différentes personnes de la cour et cela lui permet de s'en sortir modestement mais personne n'a jamais voulu la recevoir. Un jour la reine Marie-Antoinette vient la voir en se faisant passer pour une dame de charité de la cour. La comtesse lui explique son histoire et présente des parchemins faisant état de sa généalogie. La reine lui conseille de faire valoir ses titres et lui donne une grosse somme d'argent en attendant de lui donner d'autres nouvelles. La reine retourne à Versailles et le lendemain matin elle se voit offrir par le roi un magnifique collier confectionné par les associés joailliers Boehmer et Bossange dont le prix est estimé à un million et demi de livres. La reine refuse le collier disant qu'il vaudrait mieux que cet argent serve à acheter un navire de guerre, car les coffres du roi sont vides. Ce même jour le cardinal Louis de Rohan rend visite à Mme de La Motte à la suite de ses lettres. Le cardinal reconnait une boite en or oubliée par la reine Marie-Antoinette chez Mme de La Motte, mais au lieu de donner l'identité de la reine il garde le secret et offre à la comtesse son soutien et un logement digne. Le cardinal, aimé du roi mais haï de la reine, compte ainsi renouer avec cette dernière par l'intermédiaire de Mme de La Motte sans en avoir l'air. Souhaitant désespérément connaitre l'identité de la dame de charité, Mme de La Motte se rend le lendemain chez le magnétiseur Mesmer. Sur place, la comtesse de La Motte se rend compte que s'y trouvent simultanément la dame de charité accompagnée et protégée par une coiffe, que tout le monde ignore, et un sosie de la dame de charité, vulgaire, en pleine séance de magnétisme, que les badauds prennent pour la véritable reine Marie-Antoinette. La comtesse comprend ainsi que c'est la reine sous la coiffe et la convainc de sortir d'urgence de chez le magnétiseur. La reine lui donne rendez-vous le lendemain à Versailles pour avoir les explications de son comportement. L'intrigant comte de Cagliostro a vu aussi le sosie de la reine chez Mesmer, il va la voir le jour même pour qu'elle entre à son service contre bon argent en tout bien tout honneur, sans lui donner plus de précision. Le sosie s'appelle Oliva et ne sait pas qu'elle ressemble à la reine. Oliva accepte le marché et accompagne Cagliostro le soir même au bal de l'Opéra, masquée derrière un loup. Cagliostro fait exprès de dévoiler furtivement le visage d'Oliva devant quelques gens de la cour médusés, croyant voir la reine, y compris par Mme de La Motte et par le cardinal de Rohan qui accompagnait la comtesse au bal ce soir-là.

02/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Sur les jantes

" Je suis Berl Pickett, le Dr Berl Pickett. Mais je signe chèques et documents "I. B. Pickett", et il faut sans doute que je m'en explique. Ma mère, une femme énergique s'il en fut, ardente patriote et chrétienne évangélique, choisit mes prénoms en l'honneur du compositeur de God Bless America. C'est ainsi que je m'appelle en réalité Irving Berlin Pickett, et que je suis parfaitement conscient du caractère ridicule de mon nom. Mon père aurait préféré "Lefty Frizzell Pickett", et c'eût été encore pire. En tout état de cause, mon nom, comme ma vie même, a quelque chose d'une reprise, d'un emprunt, difficile à contester. " Sur les jantes est sans doute le roman le plus tendre, le plus subtil de Thomas McGuane depuis longtemps. Berl Pickett est médecin à Livingston, petite ville du Montana. Il y mène une vie plutôt calme jusqu'au jour où, pensant venir en aide à l'une de ses amies, il s'efforce de camoufler sa tentative de suicide. C'est le début d'une série de péripéties complexes puisque, lorsque cette dernière succombe à ses blessures, il devient le principal suspect, se voit interdit d'exercer et encourt le risque d'être poursuivi pour non assistance à personne en danger. Disposant désormais de beaucoup de temps libre, Berl reprend son activité antérieure : peintre en bâtiments. Entre les missions qui lui sont confiées, il a tout loisir pour se replonger sur son passé et se remémorer les événements qui ont marqué son passage à l'âge adulte : comment, à l'âge de 14 ans, sa tante l'a initié à la vie amoureuse en se chargeant de lui apprendre les choses de la vie ; le comportement de sa mère, profondément conditionné par ses croyances : " Sa religion avait entouré ma mère d'une impénétrable réalité, et la guerre avait eu le même effet sur mon père. J'éprouvais le sentiment qu'au fond j'avais toujours été seul depuis ma naissance. " ; le médecin qui, très tôt, a repéré le potentiel en lui et grâce auquel il a trouvé sa voie professionnelle ; les aventures qu'il a eues avec quelques femmes : Jocelyn, une pilote aux activités suspectes dont il s'est pris de passion, et une collègue, Jinx Mayhall, beauté tranquille qui le déconcerte par les questions insidieuses et sans motif qu'elle lui pose incessamment : " Elle soupirait sans arrêt et paraissait troublée. Finalement, elle tendit la main et prit la mienne. J'aurais du mal à décrire ce que je ressentis : le souffle coupé, je fixai droit devant moi les collines désertes couvertes d'armoise. Elle me lâcha la main et reposa la sienne sur le volant. Je lui demandai à quoi elle pensait et elle répondit : "Au car de ramassage scolaire". " ou encore : " C'était dommage, parce que j'étais un homme de nature affectueuse qui tombait facilement amoureux, et j'aurais pu connaître des expériences enrichissantes si je ne m'étais pas constamment méfié aux moments les plus agréables. " Face aux manœuvres vengeresses du directeur administratif de la clinique où il travaille, l'accusation qui pèse sur lui de non assistance à personne en danger, les activités louches et inquiétantes de l'aviatrice, et surtout les conséquences d'une affaire où il a poussé au suicide le mari assassin d'une de ses patientes, Berl, poursuivi par la calomnie et abandonné par presque tous ses collègues et amis, s'efforce de prendre de la distance vis-à-vis des différentes épreuves de son existence. Entre comédie et tragédie, McGuane ancre son récit dans une région qu'il connaît bien pour l'avoir lui-même traversée, ce qui lui permet de mettre l'accent sur les décalages au sein d'une société disparate et moderne où l'on réalise que son héros est coupé du monde, qu'en voulant prendre un avion le 11 septembre 2001 ce n'est que lorsqu'il arrive à l'aéroport qu'on lui dira que les vols sont suspendus. Si la satire des égoïsmes est partout présente, le rire le dispute à l'émotion, comme toujours chez McGuane, exprimée en demi-teintes, mais néanmoins palpable.

01/2012

ActuaLitté

CD K7 Littérature

Le Maître et Marguerite

Le Maître et Marguerite, « roman-univers » au même titre que Gargantua et Pantagruel, Don Quichotte, La Guerre et la Paix, ou encore La Montagne magique et quelques autres, est incontestablement le grand oeuvre de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940). Il l’appelle lui-même son « grand roman » . Son élaboration, son écriture ont occupé, plus ou moins secrètement, les douze dernières années de sa vie. L’étoffe dans laquelle est habilement « coupé » et façonné ce roman est un tissu serré de composantes autobiographiques et de savoirs, mais c’est un tissu dont on ne sent pas le poids. Ce « grand » roman n’est pas volumineux, comparé aux romans les plus célèbres d’un Tolstoï, d’un Dostoïevski ou d’un Victor Hugo. On vient aisément à bout de ses deux parties. Le lecteur non russe n’achoppe même pas sur le premier obstacle que constitue souvent pour lui la mémorisation des prénoms, patronymes et noms de famille, grâce à l’ingéniosité avec laquelle ils sont introduits. En Russie, actuellement, Le Maître et Marguerite est même considéré comme un « livre pour la jeunesse » : cet avatar inattendu de la grande popularité posthume dont il a toujours joui témoigne, en tout état de cause, de l’agrément et de la facilité que présente sa lecture. L’attrait le plus immédiat du roman tient à la richesse et aux rebondissements de son sujet. Le Maître et Marguerite se développe à partir d’une journée de printemps dans un quartier tranquille du Moscou soviétique des années 1920-1930. Sous le regard d’un énigmatique étranger, quantité d’événements « scandaleux », tragiques et comiques déferleront sur la population moscovite et sur quelques individus spécialement ciblés, des événements auxquels les victimes et les pouvoirs publics s’évertueront en vain à trouver des explications rationnelles, se refusant obstinément à leur attribuer une cause « magique ». Le lieu de la scène initiale a tôt fait de s’agrandir et les protagonistes de se multiplier : le cadre de l’action s’élargit à tout Moscou (centre et périphérie), à la Russie, à la Palestine et à tout l’au-delà. Un autre roman commence ici à s’imbriquer dans le roman « moscovite » ; il sera mené à son terme dans trois autres chapitres non consécutifs, ingénieusement intégrés dans le sujet contemporain. Il s’agit bien en effet d’un roman dans le roman, nourri de tout une documentation, biblique, apocryphe et légendaire, qui s’inscrit dans le genre fondé par Renan dans sa Vie de Jésus. Mais le héros en est Pilate plutôt que « Iéchoua » . L’écrivain génial qu’est le Maître, par manque de courage et d’audace, renonce à sauver son oeuvre menacée et préfère disparaître ; la téméraire Marguerite, prête à tout pour retrouver l’écrivain et son manuscrit, conclut une forme de pacte avec le fameux étranger, qui lui dit se nommer Woland, et se voit entraînée, de son plein gré, dans d’extraordinaires aventures. Si, malgré la complexité de son sujet, Le Maître et Marguerite n’est pas d’une lecture ardue, si l’on s’oriente sans effort aux croisements de sa double intrigue, cela s’explique, pensons-nous, par les talents de conteur et d’homme de théâtre que Boulgakov applique ici à sa prose romanesque. Mais comment ce roman pourrait-il être à ce point divertissant s’il ne l’avait pas été en premier lieu pour son auteur ? C’est d’abord pour se « divertir » lui-même d’une existence que des frustrations bien amères lui ont rendue insoutenable que Boulgakov entreprend, en 1928, son roman « sur le diable », d’abord sans intention, et bientôt sans espoir, de le voir jamais publier. Le Maître et Marguerite apparaît bien comme une quête à la fois passionnée et incertaine de Vérité et d’Absolu. La seule Vérité qui s’impose à l’écrivain, à laquelle il se voue avec une grande constance et un grand bonheur, c’est l’écriture. C’est, en définitive, un exploit d’écriture qui est illustré dans et par Le Maître et Marguerite, et qui s’y révèle superbement rédempteur.

01/2011

ActuaLitté

Généalogie

Destins français. Essai d'auto-ethnographie familiale

Martine Segalen se livre à une enquête historique et généalogique de la " saga " de deux familles juives dont elle est issue, venues à la fin du 19e siècle à Paris. Entre démarche personnelle et professionnelle, très documentée, cet exercice de retour en soi est sensible, émouvant et représentatif d'une histoire de beaucoup de familles françaises ou qui le sont devenues. La photo sur le bureau Les albums de famille sont comme des petites machines à remonter le temps. Les photographies en sont les arrêts sur images, les moments figés d'un film muet sautillant et fragile. Jaunies, altérées par les plissures et les mauvais traitements elles disent peu d'elles-mêmes. Entre les photos il y a des blancs, des marges et parfois telle ou telle part écrite succincte, juste un mot, un lieu, un prénom, une date, un bref commentaire. C'est une matière que Martine Segalen (née Appel) connaît bien. Ethnologue connue par ses travaux de sociologie de la famille, sur le mariage, la parenté, la transmission dans les sociétés françaises, traditionnelles et contemporaines, elle se livre ici à un exercice de retour en soi, une sorte d'auto-ethnographie. Elle a pu le faire à partir d'une double dynamique : celle, personnelle, fortement motivée par le désir légitime de retrouver ses origines, d'explorer les archives et les traces de sa propre famille afin de s'assurer de la transmission ; l'autre, professionnelle, en utilisant la " boîte à outils " de son savoir anthropologique qui lui a permis de comprendre les mécanismes de composition familiale tels qu'elle a pu les observer et les analyser dans d'autres groupes sociaux. Cet ouvrage en est le résultat. Pour mener à bien cette enquête, l'ethnologue s'est faite historienne, elle est allée sur le terrain, dans les archives, a fait resurgir ses propres souvenirs. Son exigence méthodologique et cette pratique d'une ethnologie de soi ne cache pas l'émotion qu'elle a senti surgir à la vue des documents, des sites et des photographies qui la concernaient directement. Sagas familiales, exils croisés, destins d'exilés C'est une description historique de la " saga " de deux familles juives dont elle est issue, venues à la fin du xixe siècle jusqu'à Paris, symbole de la liberté de penser ; elles s'y intégrèrent au milieu professionnel des fabricants et commerçants du vêtement (principalement dans la branche de la casquette et de la fourrure). Martine Segalen a exploré minutieusement la trajectoire de ces exilés et enquêté sur le milieu socioprofessionnel judéo-parisien jusque dans les années 1930. Elle décrit les systèmes d'alliances et les stratégies mises en oeuvre au cours de plusieurs générations pour consolider les fruits d'un exode et fait le récit de ces trajectoires sociales ascendantes. Les premiers chapitres retracent le parcours des deux lignées, du côté du père et du côté de la mère. Chacune de ces lignées a connu une forme d'exil différente et d'ailleurs assez semblable aux lignées de la famille de Nathalie Heinich (voir Une histoire de France). Partis de la Pologne et de l'Autriche russe, une branche a rejoint l'autre lignée partie d'Alsace après 1870. Leur ressemblance est moins l'appartenance à un milieu social qu'une communauté religieuse. Dans un autre chapitre elle raconte aussi, de manière encore plus impliquée, cet épisode paroxystique du camp de Drancy où furent internés ses parents (Paul et Ginette Appel) durant deux ans (1942-1944), au moment de sa toute première enfance. Ce fut un moment très difficile où tous les rêves et les efforts des générations précédentes semblaient devoir se briser et s'effacer. Ce chapitre renvoie aussi à l'actualité des recherches historiques sur Drancy. 2022 est une année de commémoration de la terrible rafle du Vél d'Hiv et des exactions contre les juifs qui ont suivi et qui ont fait de la Cité de la Muette à Drancy un épicentre de la déportation vers Auschwitz et Birkenau. Parmi les témoignages réunis par les équipes du Mémoriel de la Shoah, il y a ceux des parents de Martine Segalen et c'est avec une grande lucidité et sans partialité qu'elle relate ces faits. " Ethnologie du chez soi " Cet essai aurait pu avoir pour titre Du train à la Péniche. Martine Appel-Segalen a suivi les traces de son grand-père, Israël Appel, depuis les voies ferrées où roulait le train qui le conduisit à la fin du xixe siècle de Katowice en Pologne jusqu'à Paris. C'est sur la " Péniche ", ce long banc en bois du hall de Sciences Po, qu'elle-même rencontra son futur mari Renaud Segalen, petit-fils de Victor Segalen. Cette période a constitué pour elle un drôle de départ dans la vie : elle est née en 1940. Mais tant d'opiniâtreté a abouti : Martine Appel a intégré Sciences Po, a eu une première vie professionnelle dans les hautes sphères commerciales, est devenue Martine Segalen par son alliance avec Renaud, se liant ainsi à une famille au parcours transnational, elle aussi. Puis elle a connu une trajectoire pleine de bifurcations et d'imprévus. Mère de trois enfants, elle a fait une brillante carrière d'ethnologue, devient une intellectuelle reconnue. Elle est en même temps une grande sportive qui accumule les coupes et les trophées de marathonienne et elle a souvent pris position publiquement pour la place des femmes dans le sport. L'histoire des Segalen et la biographie plus détaillée de Martine mériteraient des développements propres. Mais ce n'est pas le propos de son ouvrage, écrit juste avant sa disparition et auquel elle tenait beaucoup. Voyages, archives, enquêtes lui ont permis de reconstituer et mettre en récit une histoire accidentée et cicatrisée qui est celle de beaucoup de familles françaises ou qui le sont devenues. Le texte, articulé en plusieurs chapitres, est très documenté aussi bien par les récits de l'exil et les photos de famille que par des certificats de nationalité, des contrats de mariage, des demandes de naturalisation, des publicités pour les ateliers de confection, les en-tête d'entreprises. L'ensemble compose un tableau de familles dont les motifs sont les déménagements, les parcours résidentiels et professionnels au sein de la société française à chaque époque et dans les événements de la grande Histoire de France. Le livre nous fait pénétrer dans l'intimité des familles mais avec une très grande retenue, voire une distance critique, que la chercheure en sciences sociales qu'est Martine Segalen applique avec une certaine rigueur. L'ouvrage contribue ainsi à une réflexion déjà ancienne sur la réelle " identité de la France ", au sens de ce qu'est ce pays et ce qui s'y passe aujourd'hui en résonnance avec le destin d'exilés contemporains.

05/2022

ActuaLitté

Fantastique

Flamme jumelle Tome 3. La plénitude

J'ai eu le privilège de retrouver Paul Chiarelli, à Ajaccio, en Corse, le 3 décembre 2015. La veille, je venais d'apprendre que mon "jumeau" avait vécu sa "décorporation" et rejoint d'autres dimensions. Heureusement, j'avais découvert un "soutien consolateur" à l'aéroport d'Orly, sous la forme d'un livre de Frédéric Lenoir, La Puissance de la Joie. Paul, homme de coeur né sous le signe du Lion, s'est avéré une présence discrète et attentive, pour m'accompagner à traverser le deuil que je débutais. Je lui en serai toujours reconnaissante, car mon premier réflexe fut de rejoindre ma Flamme Jumelle Universelle dans les autres mondes. Depuis, Paul ne cesse de me harceler, amicalement, pour que j'écrive ma Légende personnelle à ce sujet. Mais ceci, c'est une autre histoire ! C'est avec humilité, authenticité et simplicité que l'auteur décrit l'évolution de sa relation de FJU. Chaman, Maître Reiki, Médium, Clairvoyant, Alchimiste, Energéticien, Guérisseur, Enseignant, Artiste accompli, et j'en passe, il se met au service des Etres et de la Terre de façon inconditionnelle. Il démontre une vaste Connaissance et une vaste Conscience de ses propres aspects Ombres et Lumières et il peut ainsi détecter habilement ceux des autres. Il n'hésite jamais à demander conseil auprès d'amis-es, collègues, enseignants, médiums, en qui il a confiance. Il sait honorer, respecter, écouter et inviter d'autres spécialistes du sujet, afin de les faire connaître, car selon lui, chacun exprime une vision et un angle divers du même sujet. A la façon des grands mystiques de diverses cultures, civilisations et époques, il offre son corps physique et ses corps subtils à la Libération et à la Transmutation de l'humanité, tout en demeurant connecté à la Supraconscience. Il partage généreusement ses expériences, ses connaissances, ses recherches au sujet de la relation des FJU, sans lésiner sur les informations, afin d'accompagner les autres à s'y retrouver. Il est guidé par sa propre expérience qui est une Voie de Compassion. Il respecte le travail des autres experts du Chemin des FJ et s'associe facilement à eux et elles au cours d'événements médiatisés de coopération. Le phénomène des FJ n'est pas nouveau. Jusqu'à il y a quelques siècles, il semblait réservé aux Archétypes Divins de diverses Mythologies : la Mésopotamie, l'Inde, la Grèce Antique, l'Egypte ancienne, etc. (Ma Légende favorite est celle du Roi Salomon et de la Reine de Saba.) De nos jours, il n'est plus réservé aux Elites et aux Divinités. Ce qui favorise la Reconnexion des humains avec leur propre divinité. Au final, l'engouement pour les FJ, c'est peut-être cette Reconnexion, surtout lorsque nous observons l'abîme qui s'est creusé entre le terrestre et le divin. Certes, il existe des recettes, des modes d'emploi, des méthodes, des enseignements, pour apprendre à "bien se comporter" dans une relation de FJ. Cependant, l'apprentissage se fait au jour le jour, à travers nos journées de "Plein Soleil" ou de "Tempêtes" . C'est bien ce que l'auteur nous transmet. Tout en ayant de vastes connaissances du sujet, la réalité imposée par son "autre" l'oblige à s'adapter, à se redécouvrir, à se transformer et même à se transmuter. Il assume ses blessures, ses attentes auxquelles l'autre ne répond pas, ses tendances au jugement, ses déceptions, les lourdeurs des karmas. Le Cadeau, c'est qu'il découvre l'Amour inconditionnel non seulement pour l'autre, mais également pour les autres et surtout pour lui-même. Les FJ ne se retrouvent pas pour regarder s'épanouir un "gentil couple" , mais pour apporter une Ouverture de Conscience et de Coeur à l'humanité. Pour créer des Ponts entre les mondes terrestres et les mondes subtils. Pour cultiver le Détachement et la Compassion. Il n'existe pas de Héros ou d'Héroïnes, de modèles pour montrer le Chemin, pour indiquer la Marche à suivre. J'ai eu la chance de découvrir "mon parcours" de FJU à travers la Jungle de l'inconnu. Un parcours Sauvage et Passionnant jalonné de Mystères et de Révélations. "J'ai mis le pied sur un Nouveau Continent. Ceux et Celles qui me suivent le découvriront". (Carl Gustav Jung, psychanalyste) Après avoir pris connaissance d'une des expériences initiatiques de Paul, j'ai eu cette réaction : "Waouh !!! En 40 ans de carrière, je n'ai jamais entendu une expérimentation pareille dans le corps physique, ce qui lui arrive est à la fois terrible et en même temps grandiose" . La première fois que Paul m'a demandé une canalisation avec Horus, la première image qui m'est apparue au moment où j'ai placé le caducée relationnel d'Hermès entre Paul et Lucas, les 22 chakras se sont alignés verticalement dans le canal entre le coeur de Gaïa et le grand soleil central, et encore aujourd'hui, lorsque je visualise ce couple sacré, c'est encore d'actualité. Si vous avez lu les trois tomes des Flamme Jumelle Universelle de l'auteur, Paul Chiarelli, vous savez d'ores et déjà qu'ils sont nimbés d'Humour et d'Amour. Deux ingrédients essentiels pour les personnages de ce roman-pièce de théâtre, dont les prénoms ont été cachés, bien évidemment. (Toute ressemblance avec la réalité est un pur hasard...) Souvenez-vous que Paul est un homme de Théâtre, un Artiste professionnel. La description de sa relation FJU ne pouvait être autre que Théâtrale ! Sarah Diane Pomerleau

10/2022

ActuaLitté

Linguistique

Etudes de Linguistique Appliquée N° 2/2022 : Binarité et opposition

Avant-propos. - La binarité : des astronomes aux linguistes par Jean PRUVOST Introduction par Huy Linh DAO et Danh-Thành DO-HURINVILLE Grand et petit, de simples antonymes ? par Jan GOES Dans cette contribution, nous analysons l'antonymie de petit et de grand, souvent considérée comme un fait incontestable. Nous montrerons que cette antonymie s'exprime d'une façon légèrement différente selon l'emploi de ces deux adjectifs : en effet, grand et petit ne sont pas seulement des adjectifs de dimension ou de quantité, mais ils peuvent également être utilisés de façon métaphorique pour obtenir des effets mélioratifs, péjoratifs, minimisants ou encore affectifs. Il s'avère qu'ils ne sont pas nécessairement antonymes dans ces emplois métaphoriques et que, quand ils le sont, cette antonymie est subjective. Le sens contraire à travers les deux bases lexicales -ma et -j ? en ikwere par Sylvester N. OSU Il n'est pas rare de considérer, du moins intuitivement, deux unités prises dans une langue comme ayant entre elles un rapport de sens contraire. Sans s'appesantir sur le bien-fondé d'une telle considération, cet article tente d'apporter une illustration supplémentaire de ce phénomène dans sa complexité à travers deux racines verbales -ma et -j ? de la langue ikwere (parlée au Nigeria). Ces racines participent à la construction d'unités dont les sens (beauté et laideur physique et/ou morale) s'opposent. Toutefois, l'examen d'une série d'exemples révèle qu'une telle opposition de sens n'est pas systématique et constante, elle connaît des limites. Revisiter le couple passé simple et passé composé : entre complémentarité et contrastivité par Danh-Thành DO-HURINVILLE En dépit d'une rivalité presque millénaire entre le PS et le PC, ces deux tiroirs continuent à fonctionner ensemble dans la presse française contemporaine, car ils entretiennent des relations tantôt complémentaires, tantôt contrastives. Dans leurs relations complémentaires, sont examinées les structures narratives binaire, ternaire, et complexe. Dans leurs relations contrastives, le PS est étudié dans des positions démarcatrices (titre, début, fin d'un texte). Est également analysée la distribution de ces tiroirs dans les phrases indépendantes (à thèmes constant, linéaire, différent), et dans les phrases complexes, où afin de créer un effet contrastif, le PS est utilisé dans la subordination (conjonctive ou relative), alors que le PC est employé dans la principale. Quand le subjonctif tend à se substituer à l'indicatif par Kogh Pascal SOME En dépit d'une rivalité presque millénaire entre le PS et le PC, ces deux tiroirs continuent à fonctionner ensemble dans la presse française contemporaine, car ils entretiennent des relations tantôt complémentaires, tantôt contrastives. Dans leurs relations complémentaires, sont examinées les structures narratives binaire, ternaire, et complexe. Dans leurs relations contrastives, le PS est étudié dans des positions démarcatrices (titre, début, fin d'un texte). Est également analysée la distribution de ces tiroirs dans les phrases indépendantes (à thèmes constant, linéaire, différent), et dans les phrases complexes, où afin de créer un effet contrastif, le PS est utilisé dans la subordination (conjonctive ou relative), alors que le PC est employé dans la principale. Complément verbal direct et indirect : continuité et rupture par Chérine Fathy MAHMOUD ELFAKHARANY On peut considérer qu'il y a continuité entre le verbe et son complément lorsque celui-ci est direct, et rupture entre les deux, par la préposition, en cas de construction indirecte. L'hypothèse soutenue ici est que la préposition établit en fait une "double continuité" , d'une part en complétant ou prolongeant le sens du verbe, et d'autre part en faisant le lien entre l'acception verbale ainsi précisée et le complément. L'illustration porte sur des verbes qui peuvent se construire directement ou indirectement avec la préposition sur. Propositions d'analyse de structures sans sujet, dans des phrases complexes en français, à travers deux exemples : le lien marqué ou non par et, et la présence ou l'absence de en devant un verbe en -ant par Dominique KLINGLER Cet article porte sur deux structures du français et leur intégration syntaxique dans la phrase. La première structure est celle de deux propositions, jointes ou non par "et" (P1 (et) P2), partageant le même sujet. Nous envisageons le cas de la réduction du sujet opérée par "et" , c'est-à-dire la possible reprise ou non du sujet dans P2. Nous nous demandons si les liens entre P1 et P2 sont de même nature en l'absence de "et" , et en l'absence de reprise du sujet. Le même type de raisonnement est adopté pour une structure différente mettant ou non en jeu "en" préposé à un verbe en -ant (en V-ant). En l'absence d'unités telle que "et" et "en" , unités de nature différente, qui reçoivent diverses interprétations et / ou se limitent à une seule, nous discuterons le degré d'intégration des propositions en postulant une corrélation syntaxe-sémantique, sans laisser la prépondérance à l'un ou à l'autre de ces aspects. Sur la syntaxe des constructions corrélatives en wh- en vietnamien contemporain : binarité et continuum par Huy-Linh DAO Cette contribution se propose de passer au crible la syntaxe d'un type de constructions corrélatives en vietnamien, celles qui sont caractérisées par la présence d'un terme wh- dans la protase et d'un corrélat (pro)nominal dans l'apodose. Nous montrons qu'elles suivent deux scénarii dérivationnels distincts. Les corrélatives dont l'apodose contient le démonstratif médial n ? y semblent présenter un degré de binarité plus strict que les autres. Leur protase est analysée comme formant un constituant avec n ? y avant de se déplacer vers une position de Topique dans la périphérie gauche de l'apodose. N ? y ne se comporte pas comme un pronom de type E, contrairement aux autres démonstratifs médiaux et aux expressions formées à base de ceux-ci. COMPTE RENDU DE PUBLICATION BIOBIBLIOGRAPHIE DES CONTRIBUTEURS

07/2022

ActuaLitté

Muséologie

A monde nouveau, nouveaux musées. Les musées, les monuments et la communauté réinventée

Publication officielle des cinq conférences données les 15, 18, 22, 25 et 29 novembre 2021 au musée du Louvre, à l'occasion de nouvelle édition de la Chaire du Louvre. (Chaque année, un historien de renom présente à l'Auditorium du musée du Louvre une synthèse inédite sur un sujet original, qui permet des rapprochements transdisciplinaires entre des oeuvres du monde entier). Nous habitons un monde qui n'a plus de centre. Les cartes familières ne correspondent plus aux réalités que nous vivons, qu'elles soient politiques, économiques ou climatiques. De tous côtés, les hiérarchies et les hégémonies établies - culturelles, épistémologiques, sexuelles, raciales - sont mises en cause. L'idée qu'il existe des communautés distinctes au sein d'un même Etat est (re)devenue explosive : Amérindiens ou Afro-Américains aux Etats-Unis, " séparatisme " islamiste en France, etc. Partout les Etats cherchent à se doter d'une forte identité nouvelle (ou retrouvée), comme en Inde, en Russie ou en Turquie. La religion est (re)devenue une force politique incontournable. La notion d'identité à composants multiples, prônée par le philosophe indien Amartya Sen en tant que donnée centrale de la tolérance humaniste, est partout contestée. On ne peut plus se contenter d'une histoire unique, qui s'imposerait à tous, uniformément, une histoire admise par les populations, autorisée par les gouvernements. Dans ce contexte, qui racontera les histoires particulières et contradictoires des communautés diverses : qui a le droit de les raconter ? Les grandes questions politiques s'invitent désormais dans les débats culturels. Quel rôle pour nos musées - et pour les monuments - dans ces tentatives visant à repenser notre société ? C'est la question qu'entendent poser cette série de conférences et l'ouvrage qui l'accompagne. 1. A monde nouveau, musées nouveaux : des " contes " à régler C'est aussi le passé qui raconte l'avenir ; préparer le second conduit à poser un regard renouvelé sur le premier. C'est dans les musées et les monuments que les Etats présentent aux citoyens et au monde l'image de ce qu'ils pensent avoir été et de ce qu'ils souhaitent devenir. Depuis quarante ans, dans le monde entier, les idées reçues d'identité nationale et de hiérarchie globale sont remises en cause - phénomène qui oblige à penser différemment les musées existants, à mettre en perspective leurs missions et leurs discours, ou, même, à construire de nouvelles institutions muséales. Ces nouveaux musées - que ce soit à Varsovie ou à Dakar, à Washington ou à Canberra - ont pour vocation de proposer des histoires nouvelles, de rendre justice aux groupes dont l'histoire aurait été négligée, voire supprimée. Cela pose une question de fond ; le musée peut-il être à la fois lieu de mémoire et lieu de contestation ? 2. Palais, pouvoir, musée : les contradictions créatrices du Humboldt Forum à Berlin Depuis 1945, Varsovie, Vilnius et Berlin ont reconstruit les palais de leurs anciens souverains. Les objectifs étaient identiques, mais les résultats fort différents. Appelé à jouer un rôle de symbole dans la capitale d'une Allemagne nouvellement réunie, la reconstruction de l'ancien palais royal de Berlin incarne dans son architecture et dans ses collections toutes les tensions du XXe siècle allemand. Comment réconcilier ses façades classiques, où règne le langage décoratif - militaire et triomphaliste - du baroque européen, avec les oeuvres africaines, américaines, océaniennes et asiatiques qui y seront exposées ; la croix dominante, de nouveau présente sur la coupole, avec la notion d'une institution où toutes les religions jouissent d'un respect égal ? 3. Quand la foi entre au musée : religions et identités L'Occident laïc considère depuis longtemps la religion comme une affaire privée ; la foi a repris, dans bien des pays, la place qu'elle détenait au premier plan de la vie politique : en Russie, en Inde, en Turquie, entre autres, elle est ainsi redevenue un composant incontournable de l'identité nationale ou communautaire. L'Europe entière, où l'immigration a radicalement changé la donne religieuse, peine à trouver une réponse appropriée. Pour les musées dits de société, cela pose des questions épineuses et complexes, notamment pour les musées français, fondés sur le principe d'une laïcité rigoureuse. Les questions soulevées sont nombreuses. Comment présenter le sacré ? Qui a le droit de l'interpréter ou peut se donner le droit de le faire ? Peut-on admettre au musée des références cultuelles, voire même des actes cultuels en rapport avec les objets exposés ? 4. Passés troubles et troublants : les musées qui gênent Si l'on décide de mettre en oeuvre cette nouvelle lecture du passé, et de l'imposer, on peut, sans trop grande difficulté matérielle, déboulonner des statues qui ne correspondraient plus à ce nouveau regard sur l'histoire. Les collections alors jugées inconvenantes peuvent être mises en dépôt, exposées dans des contextes différents, voire restituées. Avec les bâtiments des musées, c'est moins facile, surtout lorsqu'ils font partie du patrimoine artistique ou architectural. Que faire donc des musées - en Italie, en Belgique, en France - dont l'architecture même glorifie le fascisme ou l'exploitation coloniale ? Comment les montrer, les présenter, leur donner un sens nouveau et renouvelé, partagé ? 5. Quels objets, quelles images pour les communautés en devenir ? Lorsque le " nous " politique change, comment transformer l'image que la société s'offre à elle-même ? Quel rôle la restitution, parfois même la destruction, peuvent-elles jouer dans ce processus ? A Singapour, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, on cherche un nouveau répertoire de monuments et d'institutions où pourront se retrouver, réunies, les différentes populations du pays. Pour une communauté supranationale en voie de création, telle l'Europe, est-il possible de repérer des objets, des histoires aptes à conforter une identité commune, à propager une certaine idée de l'Europe ?

11/2021