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Rip Hopkins

Extraits

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Histoire des mentalités

Honorer les ancêtres et se souvenir de nos morts

Dans l'Histoire des hommes, depuis Néandertal jusqu'à nos jours, il n'existe pas une mort, mais une multitude de façon de disparaître physiquement, socialement, mémorielle ment, symboliquement, chamaniquement et artistiquement... C'est le propos de cet ouvrage richement documenté et magnifiquement illustré. Saviez-vous que les Romains pensaient que la mort était une souillure qui touchait la famille du défunt, que les rituels funéraires devaient permettre à celle-ci de revivre socialement et au mort de ne pas hanter les vivants ? Saviez-vous que les Parsis d'Inde refusent l'inhumation, l'immersion et l'incinération parce qu'ils considèrent le corps mort impur au point de ne pas vou loir entacher ces éléments primordiaux ? Saviez-vous encore que les funérailles traditionnelles basques gardaient une forte prégnance païenne dont le maître de cérémonie était une femme, la benoîte, jusqu'à ce que la dernière expire en 1991, à l'âge de 85 ans ? Avez-vous déjà entendu parler du nécrophone, cet instrument formidable que Thomas Edinson conçut afin d'enregistrer la voix des morts, un ancêtre de la pratique moderne de la Trans-communication instrumentale ? Les momies tibétaines sokushinbutsu vous inspirent-elles crainte ou fascination ? Dans l'Histoire des hommes, depuis Néandertal jusqu'à nos jours, il n'existe pas une mort, mais une multitude de façon de disparaître physiquement, socialement, mémorielle ment, symboliquement, chamaniquement et artistiquement. De même, il n'existe pas une mort, mais de nombreux visages qui la rendent moins effrayante et plutôt joyeuse comme la Catrina mexicaine, parfois sulfureuse telle Maman Brigitte dans le vaudou, affreuse et torturée comme la pauvre Izanami japonaise... Il y en a tant qu'il est impossible de toutes les observer, mais à travers les siècles et les cultures évoquées dans cet ouvrage, vous pénétrerez dans un monde peuplé de souvenirs et de monuments laissés par nos ancêtres à tra vers leurs écrits, leurs secrets enfouis sous terre et leurs monuments qui interpellent. César rap porte que les druides enseignaient à leurs élèves qu'un dieu tout-puissant les façonnait pour les renvoyer sur terre après leur mort. Promesse de réincarnation, d'évolution spirituelle auprès des dieux, retour au néant ou à une source originelle étincelante, que se passe-il après la mort ? Les peuples du monde et les évolutions au fil des siècles ont décrit des phénomènes intangibles que seul le croyant peut matérialiser sur terre. Et si la véritable mort était l'oubli ? En ce cas, puissent ces lignes ouvrir un portail vers un infini aussi mystérieux que le sont les trous noirs de notre espace. Franchirez-vous le pas ?

03/2022

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Histoire militaire

Histoire du COS

La véritable histoire des forces spéciales françaises. Le Commandement des opérations spéciales (COS) est créé par un arrêté du ministre de la Défense Pierre Joxe, le 24 juin 1992. Basé à Paris, cet état-major interarmées est chargé de concevoir, planifier et conduire les opérations militaires des forces spéciales françaises. Ces missions, situées en dehors des cadres d'actions militaires classiques, visent à atteindre des objectifs d'intérêt stratégique, notamment en termes d'ouverture de théâtre d'intervention, dans la profondeur, sur des objectifs à haute valeur ou en matière de lutte contre le terrorisme. Walter Bruyère-Ostells en décrit la genèse et montre comment le COS s'organise et mène ses premières missions, gagnant notamment ses galons en 2003 en Afghanistan. Considérées dès lors comme appartenant au cercle des meilleures forces spéciales du monde, ses unités travaillent de plus en plus avec leurs homologues anglo-saxonnes. Dans la décennie 2010, avec la montée de la lutte contre le terrorisme, les forces spéciales connaissent encore de nouvelles évolutions de leurs missions. Le présent ouvrage décrit le COS non seulement comme un laboratoire de nouveaux matériels ou de modalités d'action innovantes pour les armées, mais aussi comme un observatoire idéal pour appréhender les transformations de la guerre depuis trente ans. En effet, par leur place au coeur des théâtres de crises ou de conflits et par leur souplesse d'emploi, les forces spéciales sont les premières à s'adapter aux nouvelles conflictualités. Il s'attache également à observer le COS dans la chaîne politico-militaire qui déclenche puis conduit les opérations. Placé sous l'autorité directe du chef d'état-major des armées (CEMA) permettant une boucle décisionnelle courte et un contrôle politico-militaire étroit, le COS entretient en effet des relations parfois faites de tensions avec les états-majors des forces conventionnelles. Contrairement aux nombreuses études déjà consacrées à ces " soldats de l'ombre " dans leur ensemble ou à l'une des prestigieuses unités de l'armée de terre, de la marine ou de l'armée de l'air qui les composent (1er RPIMa, 13e RDP, commandos marine et CPA 10 notamment), celui-ci s'appuie sur des sources largement inédites, car déclassifiées pour la première fois et complétées par les témoignages oraux de plusieurs des commandants du COS et CEMA ainsi que d'opérateurs des forces spéciales, recueillis par l'auteur. Partant, il relate les grands faits d'armes du COS depuis sa création (en Afghanistan, en Somalie, au Niger, en Libye, en Côte d'Ivoire, en Irak, au Mali...). L'ouvrage de référence.

10/2022

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Rock

En dehors de la zone de confort. De Massive Attack à Banksy, l'histoire d'un groupe d'artistes, de leur ville, Bristol, et de leurs révolutions

Qu'ont en commun le Pont suspendu d'Isambart Brunel, l'acteur Cary Grant, le groupe Massive Attack et l'artiste de rue Banksy ? Ils sont tous originaires de Bristol, une ville moyenne de l'ouest de l'Angleterre. Une ville marquée par une histoire riche et complexe, mais encore jamais racontée ! Marquée par une fortune précoce liée à l'ouverture de l'Angleterre vers l'Amérique, elle devient aussi un des points névralgiques du commerce triangulaire. C'est justement cette histoire qui va nourrir, de manière inédite et radicale, la génération d'artistes éclose à Bristol à partir de la fin des années 1970. Tout prend forme lorsque qu'un jeune graffeur anglo-italien du nom de Robert Del Naja signe du pseudonyme « 3D » sa première œuvre de rue sur un mur de la ville en 1983. Avant de fonder le groupe Massive Attack en 1988 avec les DJs noirs Grantley Marshall et Andrew Vowles, il rencontrera les pionniers du post-punk de Londres et Bristol, les passionnées de reggae antillais du quartier de Saint Pauls, puis la chanteuse Neneh Cherry et le rappeur Tricky. Creuset inattendu mêlant hip-pop, reggae, soul et guitares rebelles, le premier album de Massive Attack, Blue Lines, sort en 1991 et provoque une révolution dans la culture populaire britannique. Massive Attack devient l'incarnation du succès d'un métissage à la britannique, et parviendra à toujours se renouveler, tenter de nouvelles révolutions et durer au-delà de nombreux mouvements musicaux des années 1990 et 2000, telles la Brit Pop, l'electronica et le drum and bass. Dans le sillage de cette créativité débridée mêlant musique, art et implication sociale profonde, naissent aussi les groupes Portishead et Roni Size, les mouvements nommés trip-hop et dubstep, et le génial Banksy, inspiré dès son plus jeune âge par les graffitis de Robert Del Naja. Depuis, la profondeur artistique de ces artistes et leur engagement n'ont fait que se renforcer, tout comme leur lien avec leur ville. Ce lien va devenir le tremplin qui les porte jusqu'à l'autre bout du monde, de l'Amérique à Gaza. Il pousse aussi très tôt Robert Del Naja à se mobiliser – contre la guerre d'Irak, pour les droits des Palestiniens ou, plus récemment, pour l'accueil des réfugiés jetés sur les routes européennes. Rébellion, art, musique, engagement, Bristol synthétise ainsi une autre histoire du Royaume-Uni. Une histoire qui amène au sommet des charts et sur le devant de la scène de parfaits autodidactes, et la part plurielle et afro-antillaise de la culture britannique.

10/2016

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Football

Ghetto football club

De Draveil à Aulnay, des Ulis à Bondy, la banlieue parisienne est devenue l'eldorado du football. "Une terre bénie, comme le Brésil" , s'emballe même Karl-Heinz Rummenigge, le pré- sident du conseil d'administration du Bayern Munich. Car il y a longtemps que cette "Silicon Valley du football" ne s'adresse plus seulement aux clubs français, mais à l'élite du football mondial. Un footballeur sur 15 des clubs du top 5 européen en est issu ! Des statistiques hallucinantes, qui donnent évidem- ment lieu depuis de nombreuses années à une gigantesque foire d'empoigne entre scouts, agents, recruteurs et inter- médiaires divers pour débusquer les plus belles pépites. Et toucher les commissions les plus mirobolantes. Longtemps, ce fut ça, le recrutement des jeunes talents des banlieues parisiennes. Même fonctionnement qu'ailleurs, avec peut-être un zeste de folklore local. On rigolait de l'oncle ou du cousin qui tentait de s'inscruster dans une tran- saction. Au final, ceux qui avaient les clés, c'étaient toujours les mêmes. Ceux qui avaient les codes, le réseau, l'argent, l'influence. Et puis subrepticement, les codes ont changé. Les banlieues en ont eu assez d'assister sans rien dire à ce qui était perçu comme une forme de pillage insupportable. Les oncles et les cousins et les amis et les voisins ont pris le pouvoir. Les an- ciens, vieux agents ou recruteurs roués, ont dégagé. Bienve- nue dans le nouveau monde. Un monde qui entend bien faire régner sa propre loi sur son territoire, et recueillir les fruits de ce que ce territoire produit. Après tout, cela avait marché pour le rap, alors pourquoi pas pour le foot ? Les recettes sont à peu près les mêmes : fonctionnement en bandes, commu- nautarisme, ethnicisation, prééminence du religieux. Et une taxe à payer, bien sûr, pour pouvoir recruter un joueur. Il faut bien vivre. Manque de bol, des gens à faire vivre sur chaque transaction, il y en a beaucoup. Et tant pis si la multiplicaation des intermédiaires com- mence à décourager de nombreux agents étrangers. Au même moment, de nouveaux cow-boys arrivent en ville. Fonds de pension ou d'investissement, rois de la flibuste qui s'improvisent présidents de clubs, tous sont évidemment davantage là pour les joies du trading plu- tôt que pour la beauté d'une feinte de corps. Mais le choc des cultures entre les hérauts de l'ultralibéralisme et les gardiens du ghetto promet d'être un des plus beaux matchs des prochaines années. Ce serait juste dommage que le perdant, ce soit le football.

04/2023

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Revues

Revue du crieur N° 20 : Immunité partout, humanité nulle part !

Qu'est-ce qu'être vivant ? En ces temps de pandémie mondiale et de démagogie électorale, il est urgent de déconfiner nos espaces mentaux. C'est à cet effort que nous invite le romancier Alain Damasio en ouverture du vingtième numéro du Crieur. Etre vivant, écrit-il, c'est se confronter à ce qui n'est pas soi, être traversé par l'altérité. Extirpons-nous de l'obsession immunitaire qui délite les liens, détruit les collectifs et mine notre humanité. Regarder le monde autrement qu'à travers le prisme nationaliste et masculiniste ? Une expérience à laquelle Michel Sardou a échappé, constatent Solène Brun et Claire Cosquer dans un portrait consacré au chanteur, idole des milieux conservateurs depuis des décennies et chantre de la lutte contre la " bien-pensance ". L'écrivain Mario Vargas Llosa, récemment élu à l'Académie française, aura lui aussi été épargné par les tentations progressistes. Le parcours du prix Nobel péruvien, retracé par Ludovic Lamant, est marqué par un soutien sans failles à la droite dure latino-américaine et espagnole. Changer le monde fut en revanche le rêve de Charles Piaget, le syndicaliste de Lip, autour duquel une coalition militante hétéroclite s'agrégea en 1974 dans l'espoir d'en faire un candidat à l'élection présidentielle. Un épisode éphémère raconté par Théo Roumier, qui pose la question du débouché politique des luttes sociales et de la construction d'une alternative anticapitaliste. Voir le monde différemment suppose aussi de sortir de chez soi, de se déplacer. C'est ce que propose Soline Nivet que nous accompagnons dans ses déambulations parisiennes à la découverte des multiples opérations immobilières lancées par Xavier Niel, le fondateur Free. Que révèle l'emprise croissante du géant des télécoms sur nos paysages urbains ? Antoine Pecqueur, pour sa part, s'est rendu à Karthoum, à la rencontre des street artistes en lutte contre la junte militaire au pouvoir au Soudan. Protestations populaires également dans l'ancien " pré carré " français en Afrique où ce qu'on qualifie trop rapidement de " sentiment antifrançais " cache en réalité un mouvement politique qui vient de loin, expliquent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla : la révolte contre la Françafrique. Au sommaire enfin, Elodie Serna mène une passionnante réflexion sur la contraception au masculin. Face au désintérêt des hommes et aux craintes des femmes, faut-il enterrer une bonne fois pour toutes ces moyens de contraception qui peinent à émerger ? Gageons plutôt que la contraception des hommes pourrait constituer un véritable enjeu des luttes féministes.

03/2022

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Photographie

Reportages pour mémoire

« J'appartiens a` la ge´ne´ration des « baby-boomers... », ces Franc¸ais ne´s au lendemain de la Seconde Guerre mon- diale. A` ma naissance, le monde e´tait se´pare´ en deux blocs : le monde communiste sous la domination de l'Union sovie´tique et le monde occidental sous l'influence du capitalisme. On parlait du « Rideau de fer » qui courait au cœur d'une Allemagne divise´e, aux frontie`res de la Hongrie, de la Tche´coslovaquie et de l'Autriche. des cen- taines de kilome`tres de barbele´s nous empe^chaient de rencontrer nos fre`res d'Europe. Puis les peuples ont eu raison des obstacles mais d'autres conflits sont ne´s, d'autres re´volutions ont vu le jour et la Guerre froide s'est transforme´e. La photographie est ce qui nous reste quand le petit e´cran s'est e´teint. Face a` l'image vide´o elle a valeur d'e´ternite´. L'image fixe est ma passion premie`re. durant quarante anne´es de reportage te´le´vise´, je me suis rarement se´pare´ de l'appareil photo qui m'a permis d'e´terniser les e´ve´nements et les situations ve´cues, afin de les conserver comme te´moignages personnels et comme des pages d'histoire. Je suis ne´ deux ans apre`s la fin de la deuxie`me guerre mondiale et j'e´tais donc encore trop jeune pour e^tre mobilise´ dans les guerres coloniales qui ont suivi, Indochine et Alge´rie. Mais en tant que reporter a` la radio et a` la te´le´vision, j'ai vu et ve´cu les conflits qui ont marque´ les trente de´cennies du sie`cle passe´ et le de´but de ce XXIe`me sie`cle. J'en ai aussi paye´ le prix pour avoir e´te´ otage durant de longs mois pendant la guerre du Liban avec mon e´quipe de reportage. Mais ma passion pour le me´tier de journaliste ne s'est jamais e´teinte. Elle est reste´e intacte. A l'heure ou` les me´tiers de journaliste et de reporters sont de plus en plus de´crie´s, j'ai la faiblesse de continuer d'y croire ». De l'Arabie du roi Fayc¸al aux re´voltes arabes en passant par la re´volution iranienne, le ge´nocide au Rwanda, la famine en Somalie, le conflit d'Afghanistan, la monte´e en puissance de la Chine, j'ai voulu pre´senter mon regard sur le monde et livrer ce te´moignage sur mon itine´raire.

10/2015

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Français CP

Français CP Méthode de lecture 1, 2, 3, Lune ! Mon carnet d'apprenti lecteur, Edition 2021

Mon carnet d'apprenti lecteur 1. 2. 3 Lune ! Un carnet pour prolonger le travail de compréhension effectué à l'oral, et mettre en mémoire (en images ou en production d'écrit) les histoires entendues. 17 textes authentiques et diversifiés à écouter : Album, conte, poème, documentaire, dessin animé, oeuvre picturale, texte informatif Un travail sur les stratégies de compréhension mené principalement à l'oral, en groupe de besoins. Tous les conseils pour mettre en place un enseignement explicite et la différenciation dans le Guide pédagogique. Le + pour les familles : Un QR code (r) pour réécouter le texte à la maison Travailler sur les textes entendus pour éviter la surcharge cognitive " Nous faisons le choix de travailler sur des textes entendus pour éviter la surcharge cognitive. Notre méthode consiste à enseigner à l'élève les stratégies de compréhension qu'il doit mettre en oeuvre pour comprendre l'histoire entendue : se faire une représentation mentale de l'histoire pour être capable de restituer le récit, faire des inférences, restituer l'implicite, nommer les intentions des personnages, verbaliser les causalités, etc. Ainsi, dans le Guide pédagogique, nous proposons un travail sur des questions inférentielles plutôt qu'extractives. Nous invitons également à développer la culture littéraire des élèves pour faire des liens avec d'autres textes et à leur apprendre à interpréter les histoires d'un point de vue personnel et singulier. " Les auteurs -- 1. 2. 3 Lune ! Une Méthode de lecture en ateliers testée avec succès depuis 10 ans en REP/REP+ Une nouvelle méthode de lecture conforme aux recommandations du Guide orange Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP Une véritable proposition de différenciation dans tous les supports Un enseignement explicite et ritualisé Une innovation totale pour lier décodage et compréhension Des outils modernes pour accompagner la mise en oeuvre Une méthode complète : code, lecture compréhension, geste d'écriture, copie, dictée, production d'écrit, étude de la langue Un dispositif innovant pour permettre à toutes les familles de s'impliquer dans l'apprentissage de la lecture. -- 1. 2. 3 Lune ! Une méthode innovante créée par Jean-Claude SEGUY Jean-Claude Séguy directeur de la collection 1. 2. 3 Lune ! a passé 25 ans en éducation prioritaire en tant qu'enseignant et directeur d'école. Il est ensuite devenu conseiller pédagogique et IEN du premier degré à Vaulx en Velin dans le Rhône. Toutes ces années jalonnées de constats, d'analyses et d'expérimentations, l'ont amenées à concevoir la méthode de lecture 1. 2. 3 Lune ! , testée pendant 10 ans en éducation prioritaire et qui répond à la grande hétérogénéité des élève, aux grandes difficultés rencontrées par ces élèves souvent allophones, aux problèmes de comportement des élèves n'ayant pas acquis un statut d'élève. " L'entrée dans l'apprentissage de la lecture se fait par le graphème, conformément aux préconisations des programmes de 2018, en appui sur les composantes orales de la langue. Pour une bonne compréhension de la segmentation des mots dans les phrases et une bonne acquisition des correspondances phonème-graphèmes, l'élève doit pouvoir entendre ce qu'il voit. C'est pourquoi, toutes les activités que nous proposons dans le manuel de code veillent à mettre systématiquement en scène les liens phonographiques grâce à des audios. Ces audios sont accessibles, en classe, sur le manuel numérique de l'enseignant et les tablettes des élèves, mais aussi à la maison, sur un smartphone via des QR codes(r). Tout élève est capable de progresser à condition qu'on lui donne les ressources dont il a besoin, au moment où il en a besoin. " En savoir plus sur Jean-Claude SEGUY, directeur de collection -- => A lire sur notre site : > 1. 2. 3 Lune ! On vous explique tous les outils de la méthode de lecture CP > Jean-Claude Séguy, directeur de la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ! : Un parcours au service de l'apprentissage de la lecture > 1. 2. 3 Lune ! Comment gérer des ateliers sur le code dans votre classe ? > Pourquoi étudier 2 graphèmes par semaine ? > Comment travailler la fluence avec 1. 2. 3 Lune ! > Les stratégies de compréhension dans 1. 2. 3 Lune ! > Comment associer les familles à l'apprentissage de la lecture avec la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ? > Un dispositif inédit pour travailler toutes les compétences de la lecture > Quand les oreilles entrent en jeu dans l'apprentissage de la lecture > Apprentissage de la lecture : la première semaine est fondamentale => J'y vais -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos manuels sont pensés et conçus par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Votre offre numérique Le manuel numérique enseignant est OFFERT et téléchargeable sur clé USB gratuitement aux adoptants du papier Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

03/2021

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Français CP

Français CP Méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ! Manuel de code en ateliers, Edition 2021

Le Manuel de code 1. 2. 3 Lune ! Une progression rapide avec l'étude de deux graphèmes par semaine Une différenciation en 3 groupes de besoins (représentés par les pictogrammes soleil, étoile et lune) Des ateliers guidés à l'oral par l'enseignant en groupes de besoins Toutes les composantes pour apprendre à lire et à écrire : décodage, encodage, copie, discrimination visuelle, discrimination auditive, geste d'écriture, dictée, fluence à partir de la période 3, production d'écrit, étude de la langue Un enseignement ritualisé et explicite Une valorisation des liens phonographiques Des pages sobres et sans distracteur pour favoriser la concentration Les différentes rubriques du manuel de code 1. 2. 3 Lune ! " Découvrons et décodons ! " : permet un travail de manipulation avec des cartes graphèmes, puis de décodage de syllabes, mots et phrases " Entraînons-nous ! " : 3 pages de travail à l'oral en ateliers guidés pour préparer le travail sur les Fiches d'exercices de code en autonomie Le + pour les familles : Les Audios du soir accessibles via des QR code(r) pour la lecture à la maison Le + pour les enseignants : 2 vidéos ultra-courtes accessibles via le manuel numérique pour la prononciation des phonèmes, le geste d'écriture des graphèmes Une préparation à l'oral de la production d'écrit Des notions d'étude de la langue abordées par la manipulation ou l'observation, sans formalisation " Lisons ensemble ! " : une lecture des aventures de Nina et Noé pour préparer les Fiches de lecture autonome 1. 2. 3 Lune ! Une Méthode de lecture en ateliers testée avec succès depuis 10 ans en REP/REP+ Une nouvelle méthode de lecture conforme aux recommandations du Guide orange Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP Une véritable proposition de différenciation dans tous les supports Un enseignement explicite et ritualisé Une innovation totale pour lier décodage et compréhension Des outils modernes pour accompagner la mise en oeuvre Une méthode complète : code, lecture compréhension, geste d'écriture, copie, dictée, production d'écrit, étude de la langue Un dispositif innovant pour permettre à toutes les familles de s'impliquer dans l'apprentissage de la lecture. -- 1. 2. 3 Lune ! Une méthode innovante créée par Jean-Claude SEGUY Jean-Claude Séguy directeur de la collection 1. 2. 3 Lune ! a passé 25 ans en éducation prioritaire en tant qu'enseignant et directeur d'école. Il est ensuite devenu conseiller pédagogique et IEN du premier degré à Vaulx en Velin dans le Rhône. Toutes ces années jalonnées de constats, d'analyses et d'expérimentations, l'ont amenées à concevoir la méthode de lecture 1. 2. 3 Lune ! , testée pendant 10 ans en éducation prioritaire et qui répond à la grande hétérogénéité des élève, aux grandes difficultés rencontrées par ces élèves souvent allophones, aux problèmes de comportement des élèves n'ayant pas acquis un statut d'élève. " L'entrée dans l'apprentissage de la lecture se fait par le graphème, conformément aux préconisations des programmes de 2018, en appui sur les composantes orales de la langue. Pour une bonne compréhension de la segmentation des mots dans les phrases et une bonne acquisition des correspondances phonème-graphèmes, l'élève doit pouvoir entendre ce qu'il voit. C'est pourquoi, toutes les activités que nous proposons dans le manuel de code veillent à mettre systématiquement en scène les liens phonographiques grâce à des audios. Ces audios sont accessibles, en classe, sur le manuel numérique de l'enseignant et les tablettes des élèves, mais aussi à la maison, sur un smartphone via des QR codes(r). Tout élève est capable de progresser à condition qu'on lui donne les ressources dont il a besoin, au moment où il en a besoin. " En savoir plus sur Jean-Claude SEGUY, directeur de collection -- => A lire sur notre site : > 1. 2. 3 Lune ! On vous explique tous les outils de la méthode de lecture CP > Jean-Claude Séguy, directeur de la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ! : Un parcours au service de l'apprentissage de la lecture > 1. 2. 3 Lune ! Comment gérer des ateliers sur le code dans votre classe ? > Pourquoi étudier 2 graphèmes par semaine ? > Comment travailler la fluence avec 1. 2. 3 Lune ! > Les stratégies de compréhension dans 1. 2. 3 Lune ! > Comment associer les familles à l'apprentissage de la lecture avec la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ? > Un dispositif inédit pour travailler toutes les compétences de la lecture > Quand les oreilles entrent en jeu dans l'apprentissage de la lecture > Apprentissage de la lecture : la première semaine est fondamentale => J'y vais -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos manuels sont pensés et conçus par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Votre offre numérique Le manuel numérique enseignant est OFFERT et téléchargeable sur clé USB gratuitement aux adoptants du papier Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

03/2021

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Photographie

Compétence Photo N°78 : L'exposition - Lightroom

Le Numéro 78 de Compétence Photo fait la part belle à un sujet déterminant en photographie : l'exposition (26 pages). Maîtriser l'exposition d'une photo constitue un enjeu à la fois technique et créatif. Technique, parce que cela implique d'optimiser le paramétrage du matériel, mais aussi de moduler au mieux l'éclairage. Créatif, car jouer avec l'exposition est le moyen de décider de la manière dont la scène se présente au spectateur. Ce guide pratique conséquent s'articule ainsi autour de trois problématiques pratiques : la maîtrise de la technique, la manière de déjouer les nombreux pièges et enfin des idées pour gagner en créativité et ainsi jouer avec l'exposition. Ce numéro consacre un second dossier à la prise de vue, et plus particulièrement à capture d'images de vos animaux favoris : chien, chat, cheval, hamster, oiseaux, etc. (16 pages) Que diriez-vous de tenter de réaliser une séance de pose fignolée pour réaliser la photo que vous aurez envie de montrer, d'agrandir, d'exposer au mur ou d'offrir ? Ce guide pratique vous accompagne dans la réalisation de prises de vue réussies, en intérieur comme en extérieur. Côté pratique logicielle, Compétence Photo vous propose un copieux cahier d'exercices pour parfaire votre maîtrise de Lightroom (28 pages). S'adressant aux photographes de tous niveaux y compris aux débutants avec Lightroom, nous avons choisi de dérouler la chronologie du développement d'un Raw – ou de la retouche d'un Jpeg – au travers de 10 exercices thématiques dotés de 12 tutoriels afin de mettre en pratique les outils et les concepts décryptés. Les nouveautés des dernières versions sont signalées dans le texte courant. Pour les inconditionnels de la suite Nik Collection, nous publions par ailleurs un second dossier pratique (14 pages) consacré à la nouvelle version 3.0 de la suite de l'éditeur DxO. Côté Bricolage, nous vous accompagnons dans la confection de fonds photo personnalisés. Vos images réalisées en studio gagneront ainsi en singularité car vous serez le seul à disposer de tels fonds ! Egalement au sommaire : la rubrique Droit vous livre dix astuces pour lancer votre activité en tant que photographe. Ce dossier se présente en deux volets. Le premier volet, consacré au statut d'artisan photographe, est publié dans ce numéro. Découvrez également la série Re-cycle de Marion Saupin, la photographe soutenue par la rédaction de Compétence Photo pour les Zooms 2020 organisés chaque année par le Salon de la Photo. Enfin, Compétence Photo soutient les Prix HiP du livre de photographie francophone et vous propose ses coups de coeur parmi les premiers ouvrages reçus pour concourir à l'édition 2020. Bonne lecture !

11/2020

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Poésie

Et elles se mirent à courir

Les femmes courent, nagent et n'ont pas attendu d'avoir la permission pour vivre "en corps" . Les vers de Julie Gaucher plongent dans l'intimité des corps de sportives, questionnent ces expériences, les sensations physiques et les émotions qui naissent de l'effort sportif. A travers la course et la nage Ë des activités universelles Ë la poétesse évoque ses souvenirs d'enfant, de femme et de mère, mais aussi de sportive, de compétitrice et de voyageuse. Le recueil est découpé en trois parties : "Courir" , "Nager" , "Dans les gradins" . Julie Gaucher éclaire dans ses poèmes sa propre pratique sportive de sa connaissance de l'histoire du sport féminin, faite de luttes et de revendications. Par là même, elle rend hommage à celles qui, avant elle, ont ouvert les portes des stades pour permettre aux femmes d'aujourd'hui de goûter aux joies du sport, activité longtemps réservée aux hommes. Certains poèmes s'intéressent aux championnes d'hier, à l'exemple de Kathrine Switzer ou Lina Radke. Ils permettent de mettre en perspective l'expérience intime et personnelle de la pratique physique à l'aune de l'histoire du sport au féminin. Car Julie Gaucher se pose en héritière : héritière de ces sportives, qui ont bravé les interdits pour fouler la cendrée des pistes, mais aussi des plumes féminines et féministes qui lui ont montré que les femmes avaient aussi le droit de prendre la parole et d'écrire, que la poésie pouvait aussi être leur mode d'expression. Les femmes courent, nagent... Les vers de Julie Gaucher sont attentifs aux sensations que provoque l'expérience sportive au féminin. â¢En s'arrêtant sur certaines grandes figures de l'histoire du sport au féminin, Julie Gaucher met en perspective une expérience plus intime et personnelle de la pratique physique. â¢L'autrice semble s'adresser à tou·te·s puisque le sport dont elle parle est celui de l'enfance, de la pratique ludique ou solitaire, des compétitions régionales... â¢La veille des Jeux olympiques de Paris 2024 et alors que les discours questionnent la place des femmes dans le sport, les poèmes de Julie Gaucher offrent une approche rafraîchissante sur ces questionnements d'actualité. Julie Gaucher a la chance de vivre au milieu des volcans d'Auvergne et de profiter du plus beau des terrains de jeu. Dans ses poèmes, elle met en perspective son expérience intime et personnelle de la pratique physique et sa connaissance de l'histoire du sport au féminin. Rim Battal est photographe et poétesse, elle questionne dans ses oeuvres l'intime, l'amour et la place des femmes dans les sociétés. En 2018, elle crée la Biennale intime de poésies.

11/2022

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Actualité et médias

Cinq ans avec Mandela

Ce livre raconte une double histoire d’amour. L’amour d’une femme pour un pays aux antipodes du sien : l’Afrique du Sud. L’amour d’un homme pour ce pays, le sien, dont il a été dépossédé. Cet homme a soixante et onze ans quand elle le rencontre. Il est grand, beau, élégant. Il a l’air d’un prince. Il sort de prison. Et la police le tient à l’oeil. Il s’appelle Nelson Mandela. Entre la nouvelle ambassadrice de France Joëlle Bourgois, première femme du corps diplomatique français à cette époque, et ce leader charismatique, qui veut rendre à son peuple, comme il le dit, ce dont l’Histoire l’a privé, se noue d’emblée une relation de confiance forte et inédite. A ses côtés, Joëlle Bourgois devient l’observatrice fervente et passionnée d’un pays qui tente de sortir de l’apartheid. Soucieux d’éviter un bain de sang, Mandela a mis son crédit dans la balance en négociant avec les oppresseurs malgré le désaccord de certains de ses proches, dont sa femme Winnie. Il a perdu son amour, mais soutient son épouse quand elle est poursuivie pour meurtre. Rien n’arrête Mandela, lequel, de déception en catastrophe, de soupçon en drame, garde l’oeil rivé sur l’horizon qu’il a découvert en prison : faire en sorte que les peuples désunis de ce pays y vivent ensemble et sur un pied d’égalité. De temps à autre, Mandela s’accorde un répit dans le petit jardin de sa maison à Johannesburg. Assise à ses côtés, Joëlle Bourgois rit de ses plaisanteries, l’écoute parler de ses petits-enfants, des adversaires à séduire ou à réduire. Dans le même temps, elle s’efforce de mieux faire comprendre ce qui se passe dans le pays aux visiteurs de France. Ils défilent de plus en plus nombreux : DSK, Fabius, Balladur, Juppé et tant d’autres… Enfin, le miracle a lieu, le 26 avril 1994, et la première visite d’Etat dans la nouvelle Afrique du Sud est celle de François Mitterrand dont Mandela n’a pas oublié la fidélité à son égard. Quand, en 1995, elle quitte ce pays où elle a gagné l’amitié de beaucoup d’écrivains, d’André Brink et Nadine Gordimer à J M Coetzee, Joëlle Bourgois sait que cette expérience et sa rencontre avec Mandela ont changé sa propre vie. Ecrit avec beaucoup de sensibilité, de finesse et de poésie, son livre n’a rien à voir avec le récit classique d’un ambassadeur de retour de mission. C’est un témoignage extrêmement vivant, souvent poignant, sur un des grands hommes de l’histoire contemporaine et son aventure politique hors du commun.

04/2011

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Littérature française

De Claude François au Théâtre Darius Milhaud. Une vie dans l'ombre

"Dés mon plus jeune âge, les célébrités me faisaient rêver" Après avoir été le chauffeur accompagnateur de Claude François, Rémy Henry va réaliser avec succès toutes ses ambitions. Il sera le producteur de très nombreux artistes : Cora Vaucaire, Micheline Dax ; Clémentine Célarié, Claude Brosset. Il sera diffuseur accompagnateur de Sylvie Joly, Annie Cordy, et de bien d'autres encore. Tour à tour animateur de radio, comédien, chanteur, organisateur de spectacles, acteur de cinéma, directeur de théâtre, il met chaque fois son enthousiasme, sa spontanéité, ses idées au service de l'art et quel bonheur de partager toutes ses magnifiques expériences en compagnie des plus grands noms de notre pays. ---------------------------------------------------------------------------- Il rencontre Claude François vers 1972. Claude l'engage au Moulin pour y organiser les réceptions avec sa maman Chouffa. Il part en gala, devient coursier puis travaille dans les bureaux "d'Exelmans" et devient vite l'homme à tout faire car il ne dit jamais non et même chauffeur de Claude. D'ailleurs il ne faut jamais dire non à Claude. Il y restera jusqu'à la mort de ce dernier. Il sera même dans le moulin le jour dramatique où Claude nous a quittés. Il part en tournée avec Annie Cordy et Dave. Puis il revient au Théâtre de la Madeleine où Simone Valère et Jean Dessailly le prennent avec eux. Il crée à Paris "La Cave du Cloitre" avec son ami comédienne Fabienne Barbey. En parallèle il devient attaché de presse. Un jour il assiste à un concert de Cora Vaucaire au "Déjazet" . Il a un coup de foudre et dit à cette grande dame "Je vais créer une société de Production et nous allons travailler ensemble" Elle rit et n'y croit pas. Pourtant il est le seul Producteur à lui avoir fait faire "L'Olympia" en 1991. Il produira presque tous les spectacles de Michel Frantz Auteur-Compositeur et Chef d'Orchestre de la Comédie Française pendant 28 ans. Il parcourt la France de long en large notamment avec Micheline Dax dont il produit plusieurs spectacles. Il devient diffuseur de Sylvie Joly et Jean Roucas. En 2004, avec ses complices Jean Lespert, Michel Miramont et Bob Estrougo il crée le Théâtre Darius Milhaud auquel viendra se joindre son vieux complice le metteur en scène Vincent Auvet. C'est ce dernier que le mettra en scène dans plusieurs créations. Le TDM est un nouveau succès comme le sera le Festival de Théâtre de Beaune-La-Rolande qu'il crée en 2008. Bref cet autodidacte, Producteur, Directeur de Théâtre, Animateur Radio et scène, Attaché de Presse, Comédien, etc. nous livre quelques moments de sa vie dans l'ombre des artistes.

10/2020

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Divers

Le plus beau métier du monde. Chroniques d’un prof des quartiers

Régulièrement, les quartiers nord de Marseille défraient la chronique : trafic de drogue, assassinats en série de jeunes guetteurs qui travaillent pour des bandes rivales, heurts avec la police, violence constante et climat délétère. En plein coeur de cette zone de non-droit absolu, il semblerait qu'un lycée professionnel " résiste à la pression ", une bulle d'humanité au milieu du chaos. Ici, jeunes du quartier et immigrés clandestins tout juste arrivés d'Afrique, complètement paumés, poches et têtes vidées, tentent de vivre une vie d'ado " normale ". Aller en cours, apprendre, chercher un stage et s'ouvrir au monde en espérant un diplôme qui permettra de se lancer dans la vie. Ici, on rit aussi surtout, comme dans toutes les salles de classe et cours de récréation de France. Depuis trente ans, fidèle au poste, Dominique Resch est leur professeur. " Pas un prof comme les autres, aux dires de ses élèves, car il essaye de nous maintenir sur le bon chemin ". Il raconte, avec une tendresse sincère et un humour décapant, son quotidien d'enseignant. Souvent cocasse, parfois dur, mais toujours touchant. Un matin, Karim débarque en classe, les bras levés en signe de victoire, en hurlant : " Ca y est ! J'suis plus puceau ! " Un autre jour, c'est Romain qui s'interroge : " Est-ce que pour Dieu, c'est pareil de vendre de la drogue ou de voler un scooter ? " Syrina, elle, se demande si en se mettant à travailler quinze jours avant les grandes vacances, elle aura droit à une super lettre de recommandation du prof, comme sa copie Fatia. Medhi, lui, s'insurge qu'un journaliste de France Cul (" cette radio qui parle du cul ") lui dise que son lycée est situé dans un quartier " sensible "... En une centaine de petites scénettes, Dominique Resh nous ouvre les portes de ce lycée pas comme les autres, où les origines, les cultures, les langues, les religions sont aussi variées que les situations personnelles des élèves. Comment réagir quand ils décorent la classe avec les fleurs du rond-point d'en face ? Peut-on organiser une sortie scolaire en voilier avec des clandestins qui redoutent tant la mer ? Quelles surprises, bonnes ou mauvaises, réserve le tour des stages en entreprises, entre glande à la piscine, compta dans un sex-shop et exploitation sur les chantiers des élèves sans droits ? Que se passe-t-il lorsqu'on programme au lycée un concert de musique de chambre avec des instrumentistes professionnels ? Comment désamorcer des situations sur le point de dégénérer ? Savoir écouter, savoir répondre, savoir respecter leur franchise et leur logique déconcertantes, et poser sur ces jeunes, enfin, un autre regard. Au programme : du désarmant, du loufoque, du poétique, voire du philosophique. Aucun misérabilisme, pas d'angélisme non plus. Un hymne et un hommage à l'enseignement dans les zones sensibles.

08/2023

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Français CP

Méthode de lecture CP 1, 2, 3, Lune ! Exercices de code en ateliers, Edition 2021

Les Fiches d'exercices de code en ateliers 1, 2, 3 Lune ! Pour chaque leçon du manuel : Des fiches hebdomadaires à photocopier avec des activités identiques à celle du manuel pour : - s'entraîner en autonomie en groupes de besoins, - renforcer et ancrer les connaissances travaillées à l'oral avec l'enseignant en ateliers guidés. 3 niveaux pour une différenciation efficace. Innovation ! Pour chaque Fiche d'exercice de code, des Ressources audios et vidéos de l'élève sont proposer pour permettre un travail de décodage et d'encodage en autonomie. Ce travail se fait en appui sur des supports audios et vidéos à écouter et visionner sur tablette. Les vidéos ultra-courtes de prononciation des phonèmes et des gestes d'écriture associés aux graphèmes. Les audios accompagnant tous les exercices nécessitant du son : discrimination auditive, dictée, encodage. Comment utiliser la tablette ? Chaque élève travaille sur sa fiche d'exercices en autonomie et écoute les audios sur sa tablette pour faire les exercices nécessitant du son. L'oralisation des supports de travail est fondamentale pour aider les élèves dans : la discrimination auditive, la prise de conscience des liens phonographiques. Comment s'organiser si la classe n'est pas équipée de tablettes ? L'enseignant propose alors un travail collaboratif en duo d'élèves : 1. Les deux élèves formant un duo font partie du même groupe de besoins. 2. Chaque élève joue alternativement le rôle du répétiteur et celui de l'exécutant, le répétiteur se substituant à la tablette pour prononcer oralement les mots qu'il voit sur les images. Les ressources audios et vidéos sont accessibles : - Pour l'enseignant : dans le manuel numérique de code (mettre le lien vers la commande du BBM) - Pour les élèves : dans Les Ressources audios et vidéos à commander sur le CNS (lien vers la fiche produit CNS) -- 1. 2. 3 Lune ! une Méthode de lecture en ateliers testée avec succès depuis 10 ans en REP/REP+ (avec ou sans tablette ! ) Une nouvelle méthode de lecture conforme aux recommandations du Guide orange Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP Une véritable proposition de différenciation dans tous les supports Un enseignement explicite et ritualisé Une innovation totale pour lier décodage et compréhension Des outils modernes pour accompagner la mise en oeuvre Une méthode complète : code, lecture compréhension, geste d'écriture, copie, dictée, production d'écrit, étude de la langue Un dispositif innovant pour permettre à toutes les familles de s'impliquer dans l'apprentissage de la lecture. -- 1. 2. 3 Lune ! Une méthode innovante créée par Jean-Claude SEGUY Jean-Claude Séguy directeur de la collection 1. 2. 3 Lune ! a passé 25 ans en éducation prioritaire en tant qu'enseignant et directeur d'école. Il est ensuite devenu conseiller pédagogique et IEN du premier degré à Vaulx en Velin dans le Rhône. Toutes ces années jalonnées de constats, d'analyses et d'expérimentations, l'ont amenées à concevoir la méthode de lecture 1. 2. 3 Lune ! , testée pendant 10 ans en éducation prioritaire et qui répond à la grande hétérogénéité des élève, aux grandes difficultés rencontrées par ces élèves souvent allophones, aux problèmes de comportement des élèves n'ayant pas acquis un statut d'élève. " L'entrée dans l'apprentissage de la lecture se fait par le graphème, conformément aux préconisations des programmes de 2018, en appui sur les composantes orales de la langue. Pour une bonne compréhension de la segmentation des mots dans les phrases et une bonne acquisition des correspondances phonème-graphèmes, l'élève doit pouvoir entendre ce qu'il voit. C'est pourquoi, toutes les activités que nous proposons dans le manuel de code veillent à mettre systématiquement en scène les liens phonographiques grâce à des audios. Ces audios sont accessibles, en classe, sur le manuel numérique de l'enseignant et les tablettes des élèves, mais aussi à la maison, sur un smartphone via des QR codes(r). Tout élève est capable de progresser à condition qu'on lui donne les ressources dont il a besoin, au moment où il en a besoin. " En savoir plus sur Jean-Claude SEGUY, directeur de collection -- => A lire sur notre site : > 1. 2. 3 Lune ! On vous explique tous les outils de la méthode de lecture CP > Jean-Claude Séguy, directeur de la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ! : Un parcours au service de l'apprentissage de la lecture > 1. 2. 3 Lune ! Comment gérer des ateliers sur le code dans votre classe ? > Pourquoi étudier 2 graphèmes par semaine ? > Comment travailler la fluence avec 1. 2. 3 Lune ! > Les stratégies de compréhension dans 1. 2. 3 Lune ! > Comment associer les familles à l'apprentissage de la lecture avec la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ? > Un dispositif inédit pour travailler toutes les compétences de la lecture > Quand les oreilles entrent en jeu dans l'apprentissage de la lecture > Apprentissage de la lecture : la première semaine est fondamentale => J'y vais -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos manuels sont pensés et conçus par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Votre offre numérique Le manuel numérique enseignant est OFFERT et téléchargeable sur clé USB gratuitement aux adoptants du papier Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

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Littérature érotique et sentim

Aux délices d'Amsterdam - Tome 1. Noël sucré

Ils n'étaient pas faits pour se rencontrer, mais la magie de Noël en a décidé autrement... Tess et Nolan n'étaient pas faits pour se rencontrer. Elle est une femme d'affaires, fragilisée par son ex, Tomás, qui l'a abandonnée à la veille de leur mariage. Il est confiseur, hanté par la mort de sa fiancée et de sa mère. Deux personnes aux passés tumultueux qui vont se croiser par hasard à Amsterdam à l'approche de Noël. Tout semble les opposer... Et pourtant, les artifices de Noël ne cessent de nous réserver des surprises ! Sauront-ils laisser leurs blessures de côté pour que la magie de Noël puisse opérer ? Venez découvrir la nouvelle série So Romance sous un Amsterdam enneigé, des confiseries alléchantes... Et des rêves plein la tête. EXTRAIT Je reste assis sur le sol, à côté d'elle, un moment. Je la distrais en racontant une des pires chutes que j'ai eue dans ma jeunesse. Une vilaine bosse agrémentée d'une lacération au niveau des côtes. L'anecdote, que je sois tombé trois fois dans les pommes à l'évocation d'une aiguille pour me recoudre les bras, semble beaucoup l'amuser. Au bout d'un moment, son nez se fronce et elle arrive enfin à articuler une phrase : - Ca pue... Nous puons, précise-t-elle. Je renifle et me rends compte de l'odeur ambiante qui nous entoure. - Vous n'allez pas encore enlever votre t-shirt ?? me taquine-t-elle. Je crois que je pourrais comprendre de travers ce genre de coïncidence, rajoute-t-elle dans un demi-sourire. Je lui souris en faisant semblant de l'enlever. Elle se cache le visage de sa main telle une enfant. Son geste me fait sortir un rire dont je n'avais pas ressenti les effets depuis longtemps. - Promis, j'arrête de me déshabiller. Mais nous allons tout de même devoir faire quelque chose pour l'odeur, ris-je. Elle hoche la tête, en accord avec ça. D'une main, elle attrape le montant du canapé pour se relever. Je lui soutiens le dos, prêt à la maintenir au moindre signe de faiblesse. - Je vais bien, m'assure-t-elle. Je fais semblant de m'éloigner, toujours un oeil sur elle. Elle apprécie ma marque de confiance et se relève en position assise. Toujours le visage pâle, elle attend un instant avant de se redresser complètement et se mettre debout. Les yeux brillants, elle m'observe sans animosité. Presque curieuse de me voir toujours là. A PROPOS DE L'AUTEUR Agée de 21 ans, Emily Chain écrit depuis toujours et dans des styles diversifiés : des récits fantastiques aux thrillers en passant bien sûr par la romance. Après la série L'Interne, elle revient chez So Romance pour mettre des étoiles dans nos yeux à l'approche de Noël.

12/2019

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Photographie

Compétence Photo N° 79 : Sublimez le Portrait

Le Numéro 79 de Compétence Photo vous invite à photographier autant en intérieur qu'en extérieur. Le premier guide pratique de 22 pages vous accompagne dans la prise de vue en studio pour sublimer le portrait. Cette fois, nous avons pris le parti de considérer indépendamment les modeleurs disponibles sur le marché : grande boîte à lumière, stripboxes, réflecteurs et diffuseurs, bol beauté, bol standard et ses grilles, et enfin petite boîte à lumière. Pour chaque modeleur, plusieurs cas concrets sont proposés et décryptés en détail afin de mieux le maîtriser et d'obtenir la lumière souhaitée et adaptée à la situation. Le second guide pratique de 18 pages vous propose d'appréhender le cadrage en photo de paysage. L'objectif de ce dossier richement illustré n'est pas d'apprendre à cadrer, mais à mieux cadrer afin d'obtenir des images plus originales par la recherche notamment d'un point de vue plus singulier. Pour chacun des vingt situations abordées, nous vous proposons de comparer une prise de vue dite "classique" avec une proposition plus originale. La pratique logicielle est plus que jamais présente dans ce numéro avec pas moins de trois dossiers proposés. Le premier fait la part belle, sur 16 pages, à la calibration de votre moniteur. La première partie vous aide à mieux comprendre pourquoi et comment faire une bonne calibration de l'écran. Dans la seconde partie, quatre solutions de calibrage sont mises en pratique afin de vous accompagner pas à pas. Fort de ses 16 pages, le second dossier logiciel se consacre à la nouvelle mouture de Darktable 3. Une mise à jour majeure d'un point de vue fonctionnel et ergonomique décryptée à travers ses nouveautés. Suit une mise à l'épreuve du logiciel avec deux types d'image : la photo de paysage et le portrait. Enfin, le troisième dossier logiciel s'intéresse aux outils d'automatisation dans Photoshop : les fameux "scripts", récemment rebaptisés par Adobe en "actions". Ce guide se décompose en seize points-clés afin de vous accompagner progressivement dans la maîtrise de ce sujet souvent intimidant. L'objectif est donc de démystifier les actions/scripts et de vous fournir les clés pour tirer un plein bénéfice au quotidien de l'automatisation dans Photoshop. Côté matériel, un grand dossier de 16 pages fait le point sur le choix du modèle de sac photo à privilégier en fonction du type de déplacement et de prise de vue envisagés. Les réponses apportées sont étroitement liées à l'expérience sur le terrain de l'auteur du guide pratique. Egalement au sommaire : la rubrique Droit vous livre dix nouvelles préconisations pour lancer votre activité en tant que photographe. Il s'agit du second volet, consacré au statut d'auteur photographe - le premier volet, publié dans Compétence Photo n°78, se dédiait à l'artisan photographe. Par ailleurs, Compétence Photo présente les lauréats et finalistes des Prix HiP 2020 du livre de photographie francophone. Bonne lecture !

01/2021

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Arménie

Les Justes et gens de bien du génocide des Arméniens

Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions. Malgré l'absence d'ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fou net osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la "Montagne de Moïse", avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque. Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) : C'était le Guichen, vaisseau français Pendant qu'on abaissait ne chaloupe, plusieurs de nos jeunes s'étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des coeurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l'amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d'Arc apparaissait à l'horizon, suivi par d'autres navires de guerre français. L'amiral nous dit des paroles d'encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté Rit accueilli à bord des vaisseaux. Raymond H. Kévorkian, Yves T non, Mémorial du génocide des Arméniens, p 447-448. La région montagneuse du Dersim, à l'est de l'Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession dévie - marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine - qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en oeuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts. Sauvetage d'Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa soeur) : Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J'ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j'ai vu ta soeur, ta belle-soeur, Mme Anub, des dames si bien élevées. si raffinées. je les ai prises en pitié. Je .savais qu'elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j'ai formé le projet de les sauver, mais je n'arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : ,, Nous mourrons s'il le Faux ; ; nais nous n'irons pas avec vous ". Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur. Raymond H. Kévorkian. Yves Ternon. Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450.

05/2021

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Ecrits sur l'art

Piero Di Cosimo ou la forêt sacrilège

" Avec Piero di Cosimo, l'incroyable est arrivé : grâce à Vasari, qui fut le premier et le dernier à le célébrer au XVIe siècle, les chercheurs et les historiens du XIXe et du XXe siècle ont tenté de reconstituer ce qui est resté de son oeuvre dispersée et que l'on attribuait souvent à d'autres peintres. L'énigme a resurgi, mutilée mais impressionnante par sa singularité : les surréalistes ne s'y trompèrent pas, qui furent les premiers à lui rendre hommage. " C'est dans cette lignée qu'il faut replacer l'essai d'Alain Jouffroy, premier livre français consacré à Piero di Cosimo, paru d'abord en 1982 dans la collection L'Atelier du merveilleux de Robert Laffont, où des écrivains de renom célébraient des artistes rares. Aussi ancienne, sinueuse et fragmentée que l'oeuvre aujourd'hui attribuée au peintre florentin, cette généalogie n'encombre pourtant pas Alain Jouffroy. Abreuvé aux recherches des érudits, celui-ci fait le choix de la subjectivité : " Je pleure, je ris, je veille et je suis sourd aux appels d'un homme extraordinairement ex-centrique, qui a situé le centre de tout hors de tous les cercles où pourrait subsister ce qu'on appelle un "centre". " C'est de fait son oeuvre profane et mythologique qui intéresse Jouffroy, au détriment d'une oeuvre religieuse dans laquelle il décèle une concession du contemporain des Médicis et de Savonarole " à la malveillance du pouvoir des princes et à la surveillance de l'Inquisition ". Ce n'est pas pour rien qu'il dédie son livre André Breton, défenseur des " briseurs de barrières " et auteur avec Gérard Legrand de L'Art magique : " Piero di Cosimo, affirme-t-il, n'a pas peint ces tableaux pour nous rassurer, mais pour dialoguer avec nous dans un autre langage que celui de la raison : un langage plus exact que celui des mots, où l'ordre que nous croyons par notre pensée introduire dans le chaos du monde est entièrement remis en cause, mais en douceur. " Vénus, Mars et amours, La Mort de Procris, La Chute de Vulcain ou Hylas et les Naïades, Vulcain et Eole, Combat des Centaures et des Lapithes, Persée libérant Andromède... : autant de tableaux qui doivent leur titre à l'iconologie et que Jouffroy scrute à frais nouveaux, avec passion autant qu'avec prudence, pour finalement y déchiffrer " un probable mouvement d'opposition clandestin aux dogmes de la philosophie néo-platonicienne à la mode, comme aux pouvoirs religieux et civils de l'époque ", l'oeuvre d'un " nostalgique du triomphe sur l'impossible, qui aurait trouvé le moyen de s'exiler dans sa propre cité ". Toiles longues et basses d'où le ciel de la transcendance est presque absent ; scènes de chasse, de combats et d'amours sensuelles et meurtrières célébrant l'existence terrestre ; rêveries d'un homme que Jouffroy présente à la suite de Vasari comme un demi-ermite pour qui la peinture fut le moyen de penser à l'écart.

05/2021

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Critique littéraire

Pourquoi ce monde. Clarice Lispector, une biographie

Argumentée par des années de recherche, de consultation de manuscrits inédits et de correspondance privée, d’entretiens avec des proches de l’écrivaine, la biographie de Clarice Lispector par Benjamin Moser est à la fois un témoignage et un roman. Déjà traduite en portugais et publiée au Brésil, elle paraît pour la première fois en français aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque, qui ont entrepris depuis les années 1980 de publier l’intégralité de l’œuvre de Clarice Lispector (1920-1977) et ont permis de faire connaître en France celle qui compte parmi les plus grands écrivains du xxe siècle, à l’égal de Joyce, Rilke ou Kafka. À sa mort, Clarice Lispector, bien que peu connue en Europe, était depuis longtemps devenue l’une des figures mythiques du Brésil, le « Sphinx de Rio de Janeiro », une femme qui fascinait ses compatriotes depuis son adolescence et la publication de son premier roman, Près du cœur sauvage. Avec ce portrait de femme aussi passionnant, élégant et divers que son modèle, Benjamin Moser rend compte de la troublante identité de cette écrivaine qui pouvait dire : « Je suis si mystérieuse que je ne me comprends pas moi-même », sans jamais altérer le mystère de la personnalité de cet être d’élection, ni de son écriture si singulière. Par touches subtiles autant que précises, il se tient au côté de la petite fille née en Ukraine, dans les atrocités d’une épouvantable guerre civile et dont les racines plongeaient dans un monde de violence et de pauvreté, comme de la femme de diplomate qui tiendra pendant des années ce rôle à la perfection, voyageant d’un continent à l’autre. Mais elle ne se reconnaissait qu’une patrie, le Brésil, qu’une langue, le portugais. De l’enfant qui inventait des histoires magiques à l’écrivaine pour qui la question des noms et de la nomination domine toute l’œuvre, Clarice Lispector ne cessa jamais de s’approprier les mots et d’en faire ressortir toute l’étrangeté jusqu’à devenir la « princesse de la langue portugaise ». Âme ardente, amoureuse de la vie, ayant une conscience aiguë de la mort, toujours en révolte, contre le monde autant que contre son propre mythe, proche de la mystique juive, politiquement engagée, sûre de sa valeur et assaillie de doutes, elle a exprimé toute la gamme des sentiments et de l’expérience humaine à travers les multiples facettes de son oeuvre, dans les romans, les nouvelles, la correspondance, le journalisme. Femme, épouse, mère, écrivaine : Benjamin Moser s’attache à toutes les expressions d’une personnalité unique et exceptionnelle, tout en mettant en lumière le contexte historique et culturel, en Europe comme au Brésil, qui sous-tend cette destinée particulière. Les nombreuses citations d’une œuvre qui fut peut-être, selon lui, la « plus grande autobiographie spirituelle du xxe siècle », nous invitent à lire ou relire, inlassablement, la prose splendide de Clarice Lispector. « Il sera très difficile pour quiconque d’écrire ma biographie », écrivait-elle. Le défi a été relevé avec succès, entre ce que Pourquoi ce monde donne à lire et ce qu’il laisse le lecteur imaginer.

03/2012

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Beaux arts

Jean-Jacques Lebel

Jean-Jacques Lebel est une figure incontournable du paysage artistique français et international de la seconde moitié du XXe siècle. Il est partout, prolifique, touche à tout : artiste, auteur, traducteur (de la Beat Generation notamment), performeur, éditeur, animateur, toujours aux avant-gardes artistiques et politiques. Il échappe à toute étiquette, à tout enfermement dans un quelconque mouvement artistique, abandonne toute forme de hiérarchie pour mieux brouiller les pistes et s'affranchir des institutions et des idéologies. Né à Paris en 1936, Jean-Jacques Lebel fit très tôt 3 rencontres décisives : Billie Holiday, Marcel Duchamp et André Breton. Il publia Front unique, sa première revue (art, poésie, politique) à Florence, où eut lieu en 1955 sa première exposition. Après un passage turbulent mais décisif chez les surréalistes, il exposa à Milan, à Paris (Iris Clert, Simone Collinet), puis dans de nombreux musées et galeries à travers le monde. Auteur en 1960 du premier happening européen puis de plus de 70 happenings, performances et actions sur plusieurs continents parallèlement à ses activités picturales, poétiques et politiques, il travailla de plus avec Allan Kaprow, Tetsumi Kudo, Erró, Carolee Schneemann, Yoko Ono, Daniel Pommereulle ou encore Robert Filliou. En 1960 et 1961, il organisa avec Alain Jouffroy l'Anti-Procès à Paris, Venise et Milan, manifestation et exposition internationales itinérantes regroupant une soixantaine d'artistes, prenant position contre la guerre d'Algérie et la torture. Il prit l'initiative du Grand Tableau Antifasciste Collectif, auquel participèrent Baj, Dova, Crippa, Erró et Recalcati. Il inventa, en 1964, le Festival de la libre expression puis, en 1979, le Festival international de poésie Polyphonix, ouverts à des centaines d'artistes, poètes, cinéastes et musiciens de dizaines de pays. Ces manifestations, nomades et autonomes, ont présenté de la poésie directe, des concerts, de l'art-action, des expositions, des projections de films ou vidéos. En 1966, il traduisit en français et publia entre autres ses amis William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac dans La Poésie de la Beat Generation (Denoël, 1966). En 1968, il prit part aux activités du Mouvement du 22 mars, puis du groupe anarchiste Noir et Rouge et à Informations et correspondances ouvrières. Il suivit l'enseignement du philosophe Gilles Deleuze à la faculté de Vincennes et à la faculté de Saint-Denis. Il produisit des émissions à France Culture consacrées à Allen Ginsberg, Pierre Clastres, le Comité d'action LIP, John Giorno, Jayne Cortez, Bernard Heidsieck... Dans les années 1970, il dirigea avec Daniel Guérin la collection "Changer la vie ! " (éd. Belfond) qui réédite plusieurs textes historiques du mouvement anarchiste international. Dès 1988, au retour d'un long exil méditatif, Jean-Jacques Lebel recommença à exposer publiquement son propre travail pictural dans des galeries et musées, en Europe, aux USA et au Japon. Sa manifestation itinérante - l'installation polymorphique et évolutive Reliquaire pour un culte de Vénus, commencée en 1998, composée de plus de 3 000 éléments collectés à travers l'Europe - a été exposée dans plus de 23 musées, centres d'art, galeries ou lieux alternatifs en Europe. En 2016, Jean-Jacques Lebel fut le co-commissaire d'une importante exposition rétrospective prolongeant les précédentes consacrée à la Beat Generation (Centre Pompidou, Paris).

06/2018

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Littérature française

Correspondance avec le mur

- Oui, je n'ai pas écrit le livre de Jérusalem. C'est terrible de commencer une page, peut-être la première page d'un livre, en s'arrachant un aveu et c'est ce que j'ai décidé de faire, après m'avoir vue moi-même me fuir moi-même trop de fois. Je n'ai pas pu faire autrement Il y a un an quand j'arrêtai le livre d'Osnabrück j'étais juste en face du mur du Mont Moriah. J'étais devant le mur de la première page. J'ai peut-être senti, ai-je senti ?, que j'étais devant le mur, je n'en suis pas sûre. Déjà j'étais coupable ou j'allais l'être. Il n'y avait rien sur le mur blond, c'est moi qui ai eu la vision d'une tombe debout et qui ne me disait pas un mot. Il me semble que je me poussais moi-même à croire ce que je ne croyais pas, j'avais une âme d'âne. Une fois en Algérie ma mère n'a pas pu passer un pont, l'âne était prêt à mourir plutôt que de renoncer à son pont. Il y a une volonté plus grande que toutes nos volontés. Ce mur était aveuglant, je le lus, je contemplai son néant, c'était le portrait du futur. - J'ai constaté concernant le rôle de Jérusalem en réalité dans mon histoire, qu'il y a là dans l'air, circulant invisibles comme des radiations magnétiques, des volontés plus fortes que ma volonté de visiteuse. On y arrive trop tard, on vient après les dieux. En mai 2015, je sais que j'étais debout sur la très petite terrasse au faîte du Mont des Oliviers, avec à ma gauche un chameau debout tenu en laisse par un licol très serré, l'incarcéré du Mont des Oliviers, l'âme immobilisée pendant toutes les heures d'une journée, et toute la liberté concédée était logée dans les pattes que l'être avait le droit de soulever et de reposer sur le même carré de sol. Du haut du Mont des Oliviers sans oliviers, j'ai vu le monde, j'ai vu son Prisonnier, et j'ai maudit l'Humanité. Ca ne se voyait pas. Même sur la photo. J'ai enfermé mes larmes de pitié dans la page de garde du livre de Jérusalem. Dans la page voisine le tribunal siégeait. Tu pleures pour un chameau. - Elle pleure pour un chat. - Voilà quelqu'un qui pleure pour un mot. Le livre de Jérusalem avait déjà commencé, juste en face du mont Moriah. Moi, depuis le mont, je voyais Moïse regarder commencer la Terre Promise. Et devant lui il vit bouger avec une lenteur folle la vie d'un chameau enchaîné. - Dire qu'il y en a qui sont enterrés dieu-sait-quoi comme mon père, dit ma mère, Moïse comme mon père, à Baranovici, tout seul. Quel avenir ! C'est drôle l'homme, toute cette création, c'est vraiment incroyable ! dit ma mère - Baranovici, tu connais ? Un habitant, Michael Klein, juif mort pour l'Allemagne. Puis ma mère rit et se tait.

01/2017

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Histoire de France

Je brulerai ma gloire

Historien de la condition des auteurs, des Grecs anciens à nos jours, Jacques Boncompain a couronné ses recherches par la publication d'un Dictionnaire de l'épuration des gens de lettres jugé " si nécessaire " par Jean d'Ormesson, fruit du dépouillement systématique des dossiers de la Commission nationale d'épuration conservés aux Archives Nationales. Des années durant il a vécu dans la compagnie de plus de 3000 auteurs, interprètes, producteurs et agents, sommés de rendre compte de leur comportement sous l'Occupation. Les côtoyer a changé son regard sur " un temps où manque toute lumière ", selon le jugement de Saint-Exupéry, et incité à élargir son étude aux deux principaux acteurs politiques du temps, le maréchal Pétain et le général de Gaulle. D'où ce nouvel essai. Le propre du Maréchal est d'être toujours demeuré en retrait. A Verdun, pendant la guerre du Rif, ambassadeur en Espagne, à chaque fois les autorités en place sont venues le chercher. Ce l'est de manière encore plus éclatante en 1940. Jules Jeanneney, Président du Sénat, reconnaît : " Il est incontestable qu'à ce moment tous les yeux étaient tournés vers le maréchal Pétain. Il était une sorte de bouée de sauvetage vers laquelle toutes les mains se tendaient. Il était certainement le seul nom autour duquel on pourrait faire l'union et la concorde de notre pays... " A 85 ans il ne s'est pas défaussé. Toute sa vie, entre deux solutions, il a choisi la plus exigeante. Doté des pleins pouvoirs, l'expatriation serait la plus facile. Par esprit de sacrifice il décide de rester en métropole et de s'interposer, autant que faire se peut, entre le peuple et l'envahisseur. Comme en 1916, mais en sous main, il va mener une guerre d'attente de l'arrivée des Américains. Au général Héring qui le félicite de son élévation au sommet de l'Etat, il répond tout de go : " A titre de martyr seulement. " Sans illusion sur ce qui l'attend il dit autrement : " Je brûlerai ma gloire. " Impossible, face à Hitler et la soldatesque allemande, d'empêcher toute atrocité. En fin de partie, il le sait, toutes lui seront comptées à charge, sans que soient prises en compte celles qu'il aura réussi à parer. D'avance il accepte d'être déshonoré par ceux qui lui devront la vie. Son amour de la France passe l'entendement, aussi ne sera-t-il pas compris. . Pendant quatre ans il va louvoyer et tenter de trouver un gentleman agreement avec Churchill qui dira en 1941 à son envoyé, le colonel Groussard : " Moi aussi, si je gouvernais votre pays, je ne dirais pas aux Allemands : " ; Je vous déteste ! " ; , parce qu' ; il faut toujours éviter le pire, avec acharnement... Moi aussi, je biaiserais, je chercherais à gagner du temps, à propos de tout : mais j' ; aiderais par tous les moyens possibles ceux qui restent mes compagnons d' ; armes... Dites à Vichy que je respecte profondément la personne du maréchal Pétain. Jamais je n' ; ai cru que cet homme puisse souhaiter la victoire allemande. " Telle n'est pas aujourd'hui l'opinion dominante, preuve que sur la période trouble de l'Occupation tout n'a pas encore été dit. Ce livre a le mérite d'ouvrir d'autres perspectives.

11/2019

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Critique littéraire

La Guerre de Mon Père

Ce livre n'est pas seulement une biographie, mais il est aussi une base de références pour la période de la guerre 39/45. J'ai très peu connu mon père qui nous a quittés deux mois après mon 10e anniversaire, il était né en 1919 à Bordeaux. Un jour de 2003 j'ai trouvé par hasard dans quelques-uns de ses papiers deux témoignages de sa main. L'un décrivant son Evasion de France en 1943, l'autre son internement au camp de Miranda de Ebro. J'ai voulu en savoir plus sur cet épisode de sa vie, puis sur son parcours, pendant cette guerre, qu'il n'avait jamais racontée à personne. Il s'en est suivi 11 ans d'enquête à travers différents Centres d'Archives de France et d'Europe, dont la plupart se sont montrés coopératifs. J'ai appris à connaître cet homme qui était mon père et j'ai surtout reconstruit, élément par élément, ce parcours, à la fois riche et dramatique, en replantant les décors qui ont jalonné cette aventure. De nombreuses photos retrouvées çà et là, pêle-mêle, au milieu de centaines d'autres photos de toute époque, qu'il a fallu trier, classer et mettre dans l'ordre chronologique. Ces photos racontent l'histoire mieux que mille mots. La guerre de mon père débute en juin 1940 lors de son incorporation au 189 DIC de Mont-de-Marsan. L'armistice de 40 met très vite fin aux classes en obligeant la dissolution des organismes recruteurs de l'armée Française. Ainsi mon père et son unité se retrouvent dans la nature, hors de toute structure, à camper dans les bois. Très vite les Chantiers de Jeunesse sont créés et les jeunes qui n'avaient pas fini leur formation militaire y sont recrutés. Mon père fait partie des effectifs du Chantier de la Jeunesse numéro 13 de Cavaillon dans le Vaucluse, ce chantier a la particularité de regrouper la plupart des jeunes venant des Landes ; Chantiers de la jeunesse qui compteront pour service militaire. Il est libéré en janvier 1941. S'ensuit alors diverses phases plus ou moins floues et classiques du temps de guerre, un emploi à la toute jeune SNCF, puis à la poudrerie de Saint-Médard en Jale. Fin 1942 il est envoyé en STO en Allemagne d'où il s'évade 15 jours après. Durant l'année 1942 et début 43, tous les éléments portent à croire que mon père participait à la résistance Bordelaise. Il s'évade de France en juin 1943 par l'Espagne. Il est arrêté et interné au camp de Miranda de Ebro. Libéré fin 43, il gagne l'Afrique du Nord où il s'engage dans les troupes du 2e Régiment de Cuirassiers. Avec le 2e Régiment de Cuirassiers il fait tout l'entraînement en Afrique du Nord, puis il participe au Débarquement de Provence en débarquant à la Nartelle au matin du 16 août 1944. Il est tireur et aide conducteur à bord du char Saint-Malo. Il fait toute la campagne jusqu'au Rhin pour repousser l'ennemi dans ses frontières. Malade, il est contraint de changer d'affectation. Il rejoint le CIAB de Besançon début 45. Il est finalement libéré par le RII de Bordeaux fin 45. Vous trouverez dans ce livre beaucoup d'informations

12/2015

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Critique littéraire

Correspondance 1925-1944. "Nos relations sont étranges"

"Parlerons-nous politique ? " demande Drieu à Paulhan, un jour de 1936, après dix années de promesses non tenues et de vagues reproches. Le dialogue sera vain, peut-être, mais il est sincère, bien que l'écart se creuse, jusqu'en 1943, entre le conseiller municipal du Front populaire et le thuriféraire de Doriot, entre le patriote qui en appelle à "l'espoir" et au "silence" en juin 1940 et le fasciste qui rêve de créer à Vichy un parti unique, entre l'ancien et nouveau directeur de La NRF imposé par Otto Abe,. Leur dialogue est même remarquablement direct : "Nos relations sont étranges, écrit Drieu à Paulhan le 12 décembre 1942. j'ai pour vous une véritable dilection qui m'est venue assez tard, à l'usage, an peu avant 1939, et en même temps je pense que nous sommes ennemis et que nous nous combattons." Ces 169 lettres échangées le montrent : Paulhan n'a jamais rompu intellectuellement avec Drieu, tentant de comprendre sa logique singulière. Paulhan ria jamais rompu avec La NRF, non plus : après avoir refusé la codirection de la revue avec Drieu, à l'automne 1940, c'est lui qui fixe, en sous-main, les règles de cette cohabitation forcée, conscient que cette "anti-NRF" permet à la maison d'édition de Gaston Gallimard de perdurer sous l'Occupation." Je crois que ma raison (personnelle) de ne pas écrire dans la nef demeure valable, précise pourtant Paulhan en juin 1941 : je ne puis qu'être solidaire de ceux de nos collaborateurs que j'y avais invités et que l'on renvoie. Entre Paulhan et Drieu la Rochelle, peut-on parler d'une amitié ? Y outil autre chose que les relations complexes entre un éditeur et un écrivain, les conseils avisés d'un directeur de revue à son successeur, et enfin leurs paradoxales discussions politiques ? Malraux l'affirmera : "Pour Drieu, Paulhan n'était pas un résistant, pour Paulhan, Drieu n'était pas un collaborateur". Est-ce pour cela que, sans poser de questions, Drieu intervint auprès des autorités allemandes en mai 1941 pour faire libérer Paulhan, arrêté avec d'autres membres du réseau du Musée de l'Homme ? Est-ce pour cela que Paulhan a toujours gardé le contact, et plus encore, avec le directeur collaborationniste de La NRF ? Si Drieu incarne la mauvaise conscience du milieu intellectuel, Paulhan ne voit cependant pas en lui le traître par excellence. De fait, la question de le fidélité est au coeur de cette correspondance (et ce n'est pas un hasard si elle s'ouvre sur la douloureuse rupture entre Drieu et Aragon, dont Paulhan est l'arbitre à son corps défendant) : fidélité à l'amitié, fidélité à soi-même et à ses convictions politiques, fidélité à la France, à la revue... Pour Jean Paulhan, comme pour André Malraux ou Emmanuel Berl, Pierre Drieu la Rochelle a certes failli gravement - en particulier lors de ses dernières années — mais il ne s'est pas trahi. Il aurait mémo été "loyal" jusqu'à sa mort par suicide, le 16 mars 1945. Paulhan ne signifiait déjà rien d'autre à Gide, trois ans plus tôt : "Drieu est à mon égard, en tout ceci, gentil et loyal. (Note autres directeurs de revues, sommes corrects en de tels cas). "Il peine semble-t-il, de temps d autre, m'adresser quelque reproche secret." (15 mars 1942).

12/2017

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Littérature française

L'arrivant et l'autre

Au départ c'est une simple proposition du second au premier : écrire, ou plutôt s'écrire, échanger des textes. Un essai, une tentative pour comprendre ce qui peut les rapprocher : " L'idée d'un monde qu'on n'accepte pas, dont on sait les urgences. Ecrire pour ne pas céder à la panique. Ecrire pour articuler ce que l'on a à se dire, ce qui bat en nous et ce pour quoi on se bat ", lui écrit-il. Très vite le sujet s'impose, tout simplement parce qu'on ne peut pas ne pas en parler. Les migrants. Il ne s'agit là ni d'informer ni d'analyser. D'autres l'ont fait, le font. Ni même de faire preuve d'originalité, mais d'affirmer un point de vue. Celui d'Européens placés devant la détresse de ces personnes chassées de leur pays par la guerre, la misère, les persécutions, la ruine... Il s'agit de témoigner de ce qui nous bouleverse, brouille notre représentation du monde, trouble nos certitudes. Témoigner, non pas à proprement parler de la situation de ceux qu'on appelle les migrants comme s'ils avaient vocation à ne jamais trouver de point de chute, mais du miroir que nous tendent ces personnes qui, dans le plus grand dénuement, se présentent à nos frontières. "?De qui parlons-nous ??", s'interrogent Eric et Michel. Etrangers, réfugiés, demandeurs d'asile : ces termes expriment une réalité juridique. Clandestins, sans-papiers, immigrés stigmatisent. Expatriés, ce n'est pas cela. Exilés, oui, mais pas seulement. Des arrivants. C'est Michel qui a proposé ce terme après l'avoir entendu à la radio, car tout de suite, il a parlé à son oreille et il a résonné dans sa bouche de comédien. Arrivant. Cependant, comme tous les mots, il ne leur paraît pas tout à fait satisfaisant. Il a le défaut de sa qualité. Suffisamment neutre pour ne pas véhiculer de mauvaises interprétations, trop neutre pour être véritablement politique. Il est vrai au sens où il signifie une réalité mais il est insuffisant. Ils l'ont cependant gardé, face à cet autre qu'est chacun de nous, dans l'attente que se révèle, s'il existe, le mot juste, celui qui dira tout, à la fois le départ, le voyage et l'arrivée, la peur et l'espoir, la solitude, l'attente et la fatigue, la mer et les montagnes, les frontières à franchir, les passeurs, la police et, aussi, les solidarités qui naissent et qui s'affirment. Il n'en est plus si su?r. Elle l'a attendri. Elle l'a se?duit. Mais y avait-il de l'amour dans ses gestes ? C'est peut-e?tre une question qu'il ne devrait pas se poser. Maintenant, il en est certain, s'il l'a aime?e un jour, il ne l'aime plus. Sa petite personne est trop su?re d'elle et trop folle. Elle est capable de tout sur un coup de te?te. Son proce?s ne l'a pas gue?rie. Il faut fuir. Tant que des milliers de kilome?tres ne les se?pareront pas, Frank ne pourra pas refaire sa vie. Ce n'est pas seulement qu'il ne pourra pas refaire sa vie, c'est bien pire que cela : il ne se sentira pas en se?curite?.

01/2018

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Football

Pelé

Le première biographie intime du roi Pelé. Au crépuscule de sa vie, celui qui multiplie les séjours à l'hôpital, que l'on dit amer, triste, "dépressif" selon les mots de son fils Edinho, fait face à son héritage. Il est le Roi, il est le football. Personne n'atteindra les mêmes sommets de popularité du gamin de Tres Coraçoes, la première star mondiale du football, célébré autant pour son talent supérieur que par la conjonction de l'avènement de la télévision et des prémices de la mondialisation.

Pelé, triple vainqueur de la coupe du monde, archange du "jogo bonito", aussi grand que les papes et les chefs d'état du temps de sa gloire, est aujourd'hui un homme malade dont on sait finalement peu de choses hormis ses exploits sportifs et sa vie d'ambassadeur du football auprès de la FIFA, l'UNICEF et l'UNESCO. Pelé, s'appelle Edson Arantes do Nascimento. Sa mère le surnommait Dico. Ses coéquipiers Gasolina.

Il n'a jamais manqué de le rappeler dans de nombreuses interviews ou ses autobiographies : Pelé est un autre, une armure, un masque qui lui permet souvent d'évoquer sa vie à la troisième personne. Loin d'un orgueil démesuré, cet artifice lui a toujours offert un distinguo de confort entre sa vie publique et sa vie privée. C'est aux frontières de cette dernière que nous invitons le lecteur à plonger.

D'un côté, la légende officielle : le couronnement mondial d'un gamin surdoué à 17 ans, descendant d'esclaves venus d'Afrique, les trois plus beaux buts qu'il ne marqua jamais en 1970, le vrai-faux 1000e but vécu comme une affaire d'état, le missionnaire du soccer aux USA, la star au sourire magnétique, l'homme qui arrêta une guerre, l'attraction du Santos FC, les Harlem Globe Trotters du foot... De l'autre, le fils de Dondinho et Celeste : Edson, Dico, Crioulo, Gasolina...

Les aventures secrètes et les divorces ; les amitiés bafouées et les déboires fiscaux ; le ministre des sports aux idéaux enterrés ; la mort de Sandra, la fille qu'il fut bien obligé de reconnaître ; les ennuis de son fils condamné pour ses liens avec le narcotrafic... puis enfin la vieillesse recluse au fond d'un jardin, seul, méditant sur les malheurs du monde et les trahisons de l'âge dans le souvenir du seul être qui lui manque depuis 1996, son père, son formateur, son dieu.

Ce livre est d'abord un voyage. Depuis sa petite maison au toit percé au coeur du Minas Gerais, Pelé a entamé un tour du monde des stades et des foules enamourées qui a duré une vie. Observateur des bouleversements de la planète et des défis pour l'enfance, il vit désormais à Sao Paulo, entouré de sa famille...

Non loin du stade de Vila Belmiro où flottent les acclamations qui l'accompagnèrent, du musée qui porte son nom, du restaurant où il y a peu, il dinaît encore avec Pepe, Coutinho et les Santasticos, les autres joueurs de la plus grande équipe de tous les temps à laquelle le Real Madrid de Di Stefano refusa d'accorder une revanche par peur d'être humiliée...
Pour la première fois, un livre raconte le vrai Pelé, celui qui pleure autant qu'il rit, qui aimait la musique et les femmes et qui ne cessera jamais d'être le père de tous les enfants amoureux d'un ballon.

01/2023

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Littérature érotique et sentim

Hate me ! That's the game ! Tome 2, Tout le temps avec toi

La vie de star n'est pas de tout repos, et Aileen l'apprendra à ses dépens... Vivre avec une star, ce n'est pas de tout repos. Mais vivre avec Evan Swain, c'est le rock and roll assuré tous les jours ! Entre les concerts, les soirées arrosées et les moments coquins, Aileen a peu de temps pour étudier... et elle ne s'en plaint pas ! Mais une série de drames s'abat sur Aileen et son entourage, et elle continue à sentir constamment l'ombre menaçante de Kristen... Paranoïa, pure coïncidence ? C'est plus liés et intimes que jamais qu'Evan et Aileen devront affronter les obstacles dressés sur leur route. Plongez sans plus attendre dans le deuxième et dernier tome de la série à succès Hate me ! That's the game ! . Emilia Adams vous promet une romance pleine d'action, de suspense, de sentiments et de moments (très, très) coquins ! EXTRAIT - Et si on parlait de toi maintenant, Aileen, lance Emma, le regard plein de défis. Je deviens rouge. Je ne suis pas fan de dévoiler des choses sur ma vie sexuelle. Elle a essayé plusieurs fois de dénicher quelques informations, mais la plupart du temps j'ai esquivé les interrogatoires. - Pas grand-chose à dire, dis-je la voix pas très crédible. - Oh ! Tu mens. Je sais que tu me caches des choses, s'exclame mon amie un peu trop fort à mon goût. - Pas du tout, entre nous c'est juste le bonheur comme il le faut. Elle rit. OK, je ne suis pas convaincante. Comme toujours. - Je vous ai vus dans les toilettes à Los Angeles. Ne va pas me dire que c'est platonique. De plus, ce soir-là, tu lui avais dit plus de jeu. - Plus de jeu ? demande Mila. Raconte ! Allez, ne fais pas ta coincée du cul. On est entre filles, tu peux tout nous dire. Elle bat des cils pour m'amadouer. Je dois rougir davantage. OK, je me lance, j'espère qu'elles ne vont pas être choquées. Je déglutis avant de m'exprimer : - Oui, bon, Evan aime bien jouer aussi. Il a sa façon de faire, on va dire. Mila semble intéressée : - Quel genre ? Il t'attache ? Il te fouette ? Il te déguste comme Adam le fait sur Emma ? Il... Je la coupe, complètement embarrassée. J'ai l'impression que l'on nous écoute. Autour de nous, les clients ne nous lâchent pas du regard. Quelle idée de parler de ça dans un lieu public ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE A propos du tome 1 : "Une jolie fanfiction dans un univers rock comme je les aime. C'est bien écrit, fluide et sans temps mort. L'auteure a réussi à mêler cliché et originalité, ce qui n'est pas toujours simple". - Melanie-84 sur Booknode "Le lecteur est entraîné dans un monde Rock'n roll des les premières pages, c'est la folie ! Ne comptez pas lâcher ce livre, une fois que vous aurez le nez dedans !! " - Adeline-infinity-books "Rêver et s'évader. Voilà ce qu'Emilia nous offre dans ce livre. S'évader dans des histoires pour un bon moment de détente". - Chloebookslivres sur booknode A PROPOS DE L'AUTEUR Mère de trois enfants, Emilia Adams est une grande fan du groupe The Strokes, mais surtout de Julian Casablancas. Jeune femme rêveuse avec un brin de folie, elle aime écrire et profiter de la vie autour d'un bon cappuccino ou d'une viennoiserie !

03/2020

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Littérature française

Un homme de plus

Le poète, essayiste, traducteur du grec (Yannis Ritsos, Constantin Cavafis...) et du tchèque (Vladimir Holan, Jaroslav Seifert), Dominique Grandmont (né le 25 janvier 1941), nous confie ici un livre considérable de pensées et d'Histoire(s), où par la mémoire du récit se réinvente l'autobiographie, le long de 12 chapitres et un épilogue, plus particulièrement tourné vers la Grèce, pays de prédilection de son auteur qu'il nous donne à découvrir comme son " enfance impossible à partager " (Chap. X), avec toutefois, en des sauts périlleux, des points de fuite (parfois par de simples retours à la ligne) en Russie et en France. Livre d'une vie ou de vie, la vie le fondant, fondant son écriture-même en rien formaliste, se pouvant être rapproché sur certains aspects, dans l'enchantement de la pensée et sa lucidité, du Voyage en Arménie de Mandelstam et Le Métier de vivre de Pavese. Traces subtiles mémorielles, des années 1950 à nos jours, de voyages, d'êtres rencontrés (Ritsos et Aragon pour les plus célèbres, mais aussi d'hommes et de femmes oubliés de l'Histoire : ouvriers, guides, gens de cafés, danseurs et musiciens, poètes...), au travers desquels ce que nous sommes se trouve interrogé " puisque c'est de l'imaginaire qui entre dans un réel dont il [le narrateur] ne ressortira plus " (Chap. I), puisque aussi écrire crée un fait : " Ce n'est pas moi, la première personne. C'est le moyen le plus sûr de relier les temps et les lieux sans mélanger les dates. " (Chap. I) Ou encore, écrit-il, nous aiguillant sur le sens du titre donné à cet ouvrage, Un homme de plus : " C'est parce que je n'y comprends rien que la vérité existe, et que j'arrive à exister en dehors de cet inexplicable qui nous constitue. Je ne puis croire qu'à l'impossible pour essayer de le comprendre, et c'est ce que j'ai sous les yeux. C'est à ce titre-là qu'écrire est un sacrement d'obscurité où l'écrivain n'est jamais qu'un homme de plus, même s'il est choisi par ceux qui lui demandent de porter la parole commune. " (Chap. XII) Ecriture éminemment poétique, comme en témoigne encore cet extrait, parmi bien d'autres, dans ce passage situé cette fois à Moscou : " De jour comme de nuit, les corbeaux viennent tournoyer autour de l'étoile rouge qui surmonte la tour Saint-Sauveur, à l'entrée du Kremlin. Ils jouent à se pourchasser ou à se laisser porter par les remous de l'air chaud, sous la neige protectrice qui ne cesse de tomber. Je les vois ralentir dans leur vrille ascendante, avant de s'imprimer dans la marge blanche de la nuit pour lancer des éclairs de connivence sauvage, comme des mouettes sur une mer obscure que le sel d'argent de la mémoire aurait inversée. " (Chap. X). Poésie et politique inconciliables, semble-t-il, car ce qu'il nomme ses " camarades " sont " ceux dont la politique ne rendrait jamais compte, ou qui n'avaient pas le temps d'attendre l'ascenseur, cette femme d'un soir dont les doigts tremblaient tellement que les billets de banque semblaient se multiplier dans ses mains, ou celui qui rit tout seul sur la place déserte comme un cheval qui hennit, ceux qui ne sont pas revenus parce que j'avais lu sur un mur en Grèce qu'en dehors de l'impérialisme et des monopoles, il y avait la solitude. " (Chap. VIII)

10/2019