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harcèlement sexuel Ramadan

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Policiers

La belle vie

Quand Jack s'est installé à Los Angeles, il rêvait de devenir présentateur télé ou acteur, il voulait mener la grande vie, s'écarter à jamais de la masse laborieuse. Au lieu de ça, il vivote dans un studio miteux de Venice Beach, partage sa vie avec une prostituée à la dérive qui n'est même pas amoureuse de lui. Un jour, après s'être fait enlever un rein contre une grosse somme d'argent, la prostituée disparaît. Son corps mutilé est retrouvé dans un dépotoir du centre de la ville. Pour Jack commence alors une longue descente aux enfers dans le milieu de la prostitution. Totalement dégoûté de lui-même, Jack n'a plus aucun tabou et se met à vendre ses charmes et à pratiquer les pires perversions sexuelles. Un flic véreux et pervers, ancien client de la prostituée se met à le suivre à la trace, persuadé qu'il a quelque chose à se reprocher. Au cours d'une soirée chic où Jack fait la pute pour un jeune acteur homosexuel, il fait la connaissance de Bella, une belle et jeune milliardaire qui n'a pas froid aux yeux. S'ensuit une relation passionnelle et tumultueuse qui repousse sans cesse plus loin les limites de la décence sexuelle. La belle richarde lui ouvre toutes les portes du monde audiovisuel, et les rêves de Jack deviennent réalité. Mais quand Jack découvre que Bella pratique des opérations chirurgicales illégales pour tromper son ennui sexuel et que le flic s'apprête à les faire chanter, le rêve hollywoodien se transforme en un cauchemar sans retour. Dès les premières lignes, nous savons que nous allons traverser des zones de l'âme qu'on évite habituellement. Que nous allons baigner dans une atmosphère épaisse, alliant une observation clinique de la réalité à une poésie macabre. Que rien ne nous sera épargné : misère, déviances, scatophilie, nécrophilie, inceste. Nous sommes immergés dans un roman poisseux, qui suinte de toutes les sécrétions possibles. Matthew Stokoe dépeint une société en perdition, une humanité souillée, où l'individu est aliéné, formaté par le monde de la marchandise. Ce qui porte le livre et nous accroche, c'est bien la personnalité trouble de Jack. De manière souterraine, il nous répugne sans qu'on arrive pour autant à le détester. La force de Stokoe est de maintenir cette ambiguïté, de refuser tout refuge au lecteur. Ce roman profondément marquant laisse pour longtemps un frisson d'intranquillité et une nécessaire nausée.

02/2012

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Poésie

Ruine balance

Ruine balance reprend le flot du Journal de l'attente et de Nuit témoin, fait corps avec eux, constituant ainsi le troisième volet d'un triptyque, se déployant comme le livre de la "renaissance" , de la traversée, du passage, après la perte et l'effondrement : "tout l'été enterrer nuit témoin" . Et si "le désastre n'est jamais scellé" , l'obscur, la ruine toujours là, en flux et reflux, en remous, "capable le désir attaque / au cinquième coup du matin / dans le corps l'abondance s'obstine / reconnaître à la vue l'avidité" . Ruine balance, alors, c'est aussi jeter le passé par-dessus bord, un délestage. C'est vouloir s'ouvrir au jour, à l'été, la chaleur, l'ailleurs, et toujours et encore au désir, à la jouissance, en "rythme et forces d'aller" , en "travail sur l'impact d'un verre qui se brise" . Ici on quitte la chambre de la nuit pour le dehors, pour un Sud qui comprend Brésil, Portugal, Mexique, Espagne (mais aussi une multitude de lieux d'ici et là, Toulouse, Paris ou Brest), là où "la langue nomade envahit" , mots et noms étrangers qui affluent alors tout au long du poème "y segunda lengua" . Comme l'a si bien relevé Laurent Albarracin à propos de Nuit témoin, l'écriture de Laurine Rousselet est "une écriture du désir, du corps amoureux, livrée au passionnel et au pulsionnel, à l'éperdu et à l'organique, et en même temps une écriture de l'effort, de la volonté, du travail, de la maîtrise de soi" . Ici plus que jamais chez Laurine Rousselet, "crire résiste et investit l'espace" , "ruine balance répond à l'échappée" et "parcourt l'immensité du mour" . Crire et mour, deux néologismes propres à l'auteure, crire qui est crier et écrire, mour qui est amour et mourir, qui pourraient exprimer à eux seuls, comme tensions contraires, l'intensité fiévreuse de son écriture, son aspect épique et sauvage, ardent, exalté et sexuel, où "le corps quadrille la scène" , "le sexe partout s'expose" . De manière percutante toujours, avec des vers à la syntaxe élémentaire d'une très grande acuité sensorielle et charnelle, qui halètent et jaillissent sur la page. Encore une fois, Ruine balance montre comme chez Laurine Rousselet crire est "s'enfoncer dans le vivre" , "continuer d'éclairer [malgré le "claquement des ans" , "l'heure intérieure" qui émaillent le poème] / de page en page / avec perte solitude et franchissement" , ce "flot incommensurable / au-dessus de la perte / le torrent entre bleu et pourpre" .

04/2019

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Littérature étrangère

Ton absence n'est que ténèbres

Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l'ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C'est comme s'il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l'inscription "Ton absence n'est que ténèbres" sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l'amener chez sa soeur qui tient le seul hôtel des environs. L'homme se rend alors compte qu'il n'est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n'a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l'hôtel, ni de sa soeur Runa, ou encore d'Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu'en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d'Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d'une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l'alcool ; Pall et Elias qui n'ont pas le courage de vivre leur histoire d'amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse - voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles. Ton absence n'est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins - tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jon Kalman Stefánsson. Les récits s'enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l'auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d'un personnage mais de l'humanité tout entière. Le résultat est d'une intensité incandescente. Traduit de l'islandais par Eric Boury

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Critique littéraire

Un joli monde. Romans de la prostitution

Gustave Flaubert a confessé qu'il ne pouvait pas voir passer une prostituée sur le boulevard sans avoir un battement de cœur. Le destin des " filles publiques " lui chatouillait l'âme. Etrange miroir que celui que lui tendaient leurs décolletés et leurs lèvres peintes : " Il se trouve, en cette idée de la prostitution, un point d'intersection si complexe, luxure, amertume, néant des rapports humains, frénésie du muscle et sonnement d'or, qu'en y regardant au fond le vertige vient, et on apprend là tant de choses. " Au XIXe siècle, présentes au cœur des villes, et pas seulement dans les bas quartiers, offertes sur le trottoir ou enfermées dans des bouges, elles habitent les rêves et les obsessions. Un joli monde est une anthologie consacrée aux filles les plus modestes, celles de basse condition, figures de la rue ou de la maison close, promises aux plus extrêmes des solitudes. Beaucoup d'écrivains les ont fréquentées, aimées parfois, peintes souvent dans les pages de leurs livres. Suffisamment en tout cas pour que l'on puisse parler d'" écrivains de filles ". Un certain nombre d'entre eux, Maupassant, Jean Lorrain, Charles-Louis Philippe, J.-K. Huysmans ou Léon Bloy, pour n'en citer que quelques-uns, ont pris les filles publiques pour héroïnes. Ils ont sondé la vérité de leurs personnages de l'intérieur, bien au-delà de leurs apparences de simples objets sexuels, s'attachant parfois, comme Edmond de Goncourt, à faire œuvre de médecin, de savant ou d'historien. Un joli monde a aussi convoqué quelques hommes de lettres remarquablement oubliés, tels Paul Adam (Chair molle) ou Eugène Montfort (La Turque), et des écrivains francophones, comme Georges Eekhoud, qui a illustré avec force les bas-fonds du " riddeck " d'Anvers. Des documents d'époque font écho à ces textes de fiction qui tous nous parlent de l'amour et de sa profanation.

01/2008

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Histoire de la psychologie

La psychologie en 50 notions clés pour les Nuls. 2e édition

Inconscient, désir, pulsions, mais aussi psychométrie, troubles en tous genres... Voici l'essentiel des notions de psychologie, pour tous ceux qui souhaitent découvrir la discipline dans une démarche professionnelle ou personnelle. Nouvelle édition de cet ouvrage vendu à + de 23 000 exemplaires Ariane Calvo propose un panorama de la psychologie, non par ordre alphabétique mais par ordre de progression dans les connaissances : il est nécessaire de comprendre la première notion pour aborder la deuxième, et ainsi de suite. Sommaire provisoire : 1. le normal et le pathologique 2. la clinique 3. l'empathie 4. le transfert / contre-transfert 5. le code de déontologie / l'éthique du psychologue 6. le verbal / le non-verbal (psychomorphologie, intuition...) 7. l'inconscient 8. le désir 9. les pulsions 10. les imago parentaux 11. la mémoire 12. la psychométrie - les tests psychologiques 13. la mesure de l'intelligence : surdouance, déficience intellectuelle, les différentes formes d'intelligence 14. les tests projectifs 15. les stades freudiens 16. les mécanismes de défense 17. les conflits intra-psychiques 18. la psychologie cognitive - le behaviorisme 19. les théories cognitivo-comportementales 20. la neuropsychologie 21. la psychologie sociale 22. les théories de l'apprentissage 23. la théorie de l'attachement 24. la théorie de l'esprit 25. les émotions 26. les névroses 27. les psychoses 28. les états-limite / borderline 29. le stress / les différents styles de coping 30. la dépression 31. le suicide / risque suicidaire / évaluation du risque suicidaire 32. le deuil 33. le burn-out 34. la perversion 35. la phobie 36. le délire 37. le psychotraumatisme 38. le transgénérationnel et la psychogénéalogie (abordera " les secrets de famille ") 39. le holding (abordera la question du toucher) 40. l'objet transitionnel / l'aire transitionnelle 41. le vrai-self / faux-self (construction de la personnalité) 42. les rêves (interprétation des) 43. l'autisme 44. les " dys " (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie) 45. la psycho-somatique 46. les troubles sexuels 47. les troubles du comportement alimentaire 48. les troubles anxieux - l'angoisse 49. la systémie 50. la souffrance psychique - le handicap psychique

01/2023

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Sociologie

Notre sang. Discours et prophéties sur la politique sexuelle

Figure de proue du féminisme américain, Andrea Dworkin a été prise pour cible privilégiée de la haine antiféministe pour son franc-parler et ses partis pris sans compromis. Après la parution de Woman Hating (1974), son premier livre, elle se tourne vers l'art oratoire pour survivre. Le milieu éditorial américain lui reproche le manque de "féminité" de son écriture, combative et corsée, qui choque et décille les consciences. Mais elle sait qu'elle a trouvé son public et se déplace de campus en associations, où elle suscite l'admiration, la colère et le débat. Notre sang : Discours et prophéties sur la politique sexuelle (1976, 1981) rassemble en un recueil ses discours pour porter sa voix plus loin, plus haut. Neuf discours, sur des problématiques aussi diverses que l'art, sa mère, la chasse aux sorcières, le lesbianisme, la non-violence ou l'histoire "amérikaine" , visent un même objectif : un appel à la sororité pour galvaniser les femmes dans la lutte contre la domination masculine jusqu'à son abolition totale. "Ceux-là, les masculinistes, nous ont raconté qu'ils écrivent sur la condition humaine, que leurs thèmes sont les grands thèmes - l'amour, la mort, l'héroïsme, la souffrance, l'Histoire même. Ils nous ont raconté que nos thèmes - l'amour, la mort, l'héroïsme, la souffrance, l'Histoire même - sont insignifiants parce que, par nature, nous sommes insignifiantes. Je renie l'art masculiniste. Ce n'est pas un art qui éclaire la condition humaine - il éclaire seulement, et pour toujours à la honte éternelle des hommes, le monde masculiniste - et à bien regarder autour de nous, ce n'est pas un monde dont on peut être fier". "[Notre sang] va offenser, mais il touchera bien plus qu'il n'offense. Il contient la fureur de générations de femmes silencieuses, ainsi que le fier écho des féministes qui nous ont ouvert la voie. Dworkin s'inscrit dans la grande tradition des combattantes et combattants pour la liberté". Kate Millett, autrice de "Sexual Politics"

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Littérature étrangère

Kilomètre zéro

Kllomètre zéro, Key West est une île au sud de la Floride, un paradis tropical, mais au coeur de la région des ouragans, plus proche de Cuba que de Miami, et au carrefour des influences cubaines, espagnoles, africaines et américaines. Une borne indique le fameux "kilomètre zéro", point de départ du territoire américain, début de la route qui remonte les Keys d'île en île et de pont en pont jusqu'à la côte de Floride. Un bateau de réfugiés haïtiens vient d'arriver. Un mystérieux personnage qui signe "Zobop" laisse des messages menaçants auprès d'animaux égorgés. St. Cloud, qui sert d'interprète aux réfugiés, aide son ami Justo, le policier afro-cubain, à enquêter. Mais qui est Zobop ? Entité vaudou, caïd colombien, psychopathe mystique ? Ou "conscience" du passé menacé de l'île ? Beaucoup de personnages dérivent, soumis aux fantômes et aux obsessions : Evelyn, la femme de St. Cloud, une rose tatouée sur le sein, qui est devenue lesbienne ; Lila, le nouvel amour de St. Cloud ; Bubba-Bob, le pêcheur de requins ; Renoir, l'homosexuel, fils du peintre lsaac ; d'anciens hippies et vétérans du Vietnam... Une maladie transmise par les rapports sexuels ravage le camp des réfugiés, et la menace devient multiple : Zobop va devenir un assassin et le danger va guetter les habitués du Wreck Room, le bar où l'on évoque le passé et les amours des uns et des autres, et l'ouragan qui avait dévasté l'île dans les années trente semble redevenir d'actualité. Beaucoup vont mourir, le drame culminera au cours de la Fantasy Fest, la fête des morts annuelle, le livre se développant comme une vaste épopée scandée de la nouvelle Amérique, un peu avant qu'on annonce l'arrivée d'un nouveau bateau de réfugiés. Avec Kilomètre zéro, Thomas Sanchez renoue avec la grande fresque lyrique de Rabbit Boss, son premier livre, publié en 1978 dans la même collection.

02/1990

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Témoins

Des mots de longue patience. Journal d'incertitudes

Usé par son ministère mais à sa place et heureux dans sa vocation, un curé de paroisse dans la cinquantaine décide de tenir un journal. Il retrouve ce compagnon fidèle jour après jour, y notant ce qui traverse sa vie et, surtout, ses interrogations et ses réflexions sur l'Eglise de ce temps et sur son avenir ; il y relit aussi sa vocation. En même temps, l'écriture est pour lui le lieu où il se sent exister, où il est lui-même, pressé par un ministère qu'il a choisi et qu'il aime, mais exigeant et dont l'exercice est profondément remis en question. Et il découvre, par la tenue de son journal, la force de clarification des mots - par eux, il désire cheminer vers la lumière - et, par endroits, la vigueur de l'écriture poétique. Un double mouvement soutient ce texte : dans le même temps où il dépose ses réflexions sur le papier, le narrateur expéri- mente la force de libération de l'écriture. L'auteure a choisi comme narrateur son oncle Pierre, désireux de devenir prêtre et mort au séminaire à Liège, en Belgique, en 1940. Elle ne l'a pas connu et sait très peu de choses sur lui. Elle prend la plume en hommage à cet oncle qu'elle aurait tant voulu connaître (il est mort environ vingt ans avant sa naissance), mais le place dans l'Eglise d'aujourd'hui, faisant de lui un héritier de Vatican II. Le prologue expose le pourquoi de ce choix. L'occasion pour l'auteure, journaliste spécialisée dans les questions religieuses, de partager ses questions et ses réflexions sur l'Eglise de ce temps, secouée par les abus sexuels et de pouvoir et par une pandémie qui a redistribué les cartes. En se mettant dans la peau d'un prêtre, elle s'interroge sur des phénomènes qu'elle observe dans une Eglise en quête d'un nouveau souffle.

04/2023

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Faits de société

Les lendemains du mariage gay. Vers la fin du mariage ? Quelle place pour les enfants ?

Est-il juste d'ouvrir le mariage civil aux personnes de même sexe ? Cette question n'est pas posée dans l'abstraction d'une réflexion théorique, mais dans un contexte social et politique bien précis dont il faut partir, la société française en 2012. C'est donc une question pratique qui exige une délibération de chaque citoyen devant se déterminer politiquement. Le critère central à l'aune duquel les choix politiques sont déterminés étant la justice, il s'agit d'expliciter ce qui fonde la revendication à l'ouverture du mariage, à savoir la lutte contre les discriminations. Selon les présupposés d'une telle revendication, ne serait-il pas plus cohérent de réclamer l'abolition du mariage civil et son remplacement par un " contrat de vie commune " à x partenaires ? Après cette première partie, l'auteur analyse ce qu'est le mariage en tant que tel : l'institution articulant la conjugalité et la parenté. Ceci met en pleine lumière le fait que l'ouverture du mariage civil a pour enjeu central le traitement que l'Etat réserve aux enfants qui naissent dans ces familles. La question devient : est-il juste de prévoir un cadre institutionnel dans lequel l'enfant vit sa filiation soit dans une parenté monosexuée, soit dans une pluriparentalité ? De telles situations ne le privent-elles pas de biens humains intrinsèques ? Dans un dernier temps, il s'agit de manifester que la neutralité éthique de l'Etat parfois invoquée pour soutenir l'ouverture du mariage ne fonctionne pas dans ce cas, puisqu'il s'agit ici non pas de promouvoir des droits individuels de manière unilatérale, mais bien d'exercer un arbitrage juste entre des adultes ayant certaines pratiques sexuelles et des enfants. Est-il juste que la loi prévoit que certains enfants aient à supporter les conséquences des choix sexuels de ceux que l'Etat leur désignera malgré tout comme leurs parents ?

08/2012

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XIXe siècle

Elèves & maîtresses. Apprendre et transmettre l’art (1849-1928)

Normal021falsefalsefalse / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; mso-hyphenate : none ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : Calibri ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Existe-t-il une spécificité de l'enseignement artistique au féminin ? Huit approches monographiques d'élèves femmes, de maîtres ou de maîtresses, pour questionner les relations et les enjeux dans l'apprentissage, dans un contexte d'émancipation féminine. Existe-t-il une spécificité de l'enseignement artistique au féminin ? A la fin du XIXe siècle, un nombre croissant de femmes accèdent à une professionnalisation, de la miniature au tableau de chevalet, en passant par la gravure. Certaines envisagent la pratique artistique sans avoir la nécessité d'en vivre, mais avec tout autant d'implication. Cette mosaïque de profils et de trajectoires a pu émerger par le biais d'enseignements où la différenciation sexuée et la hiérarchisation des objets sont encore prégnantes. Les processus d'apprentissage révèlent en outre une place non négligeable de l'artiste comme enseignante. Appréhender cette histoire nécessite une déconstruction des schémas narratifs et une refonte des conventions linguistiques, l'introduction du mot maîtresse pouvant en faire partie. Huit approches monographiques, études de cas d'élèves femmes, de maîtres ou de maîtresses, à la tonalité parfois intimiste, entendent questionner la manière dont la formation s'appréhende avec un homme ou avec une femme. Il s'agit aussi d'apporter des éléments de compréhension des relations et des enjeux qui s'établissent au sein de l'atelier, dans un contexte d'émancipation féminine.

09/2023

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Droits de l'enfant

Droit des mineurs. 3e édition

Depuis la 1re édition de ce Précis parue en 2008, le Droit des mineurs s'est affirmé et développé, et, dans le même temps, l'autonomie de cette matière a été consacrée avec force, au niveau international, européen et interne. Ces trente dernières années, la Convention internationale des droits de l'enfant, mais également les jurisprudences européennes et constitutionnelles ont donné au Droit des mineurs une dimension fondamentale. Le mineur est davantage que par le passé situé au centre de la législation qui le concerne et plus souvent appréhendé comme un sujet de droit actif. Dans ce contexte, ce Précis a pour objet l'étude actualisée de l'ensemble des règles spécifiquement applicables aux mineurs, envisagés sous l'angle de l'exercice de ses droits. C'est dans cette perspective que cette nouvelle édition a été non seulement enrichie des évolutions de la matière, mais aussi profondément refondue. L'ouvrage aborde ainsi le droit de tous les mineurs (1re partie) puis le droit des mineurs discernants (2nde partie). Cette présentation met davantage en lumière les thèmes essentiels, comme l'intérêt supérieur de l'enfant, son discernement, et la problématique, fondamentale, de l'articulation entre protection (civile et pénale) et autonomie du mineur. Cette nouvelle édition est aussi à jour des nouveautés, voire des bouleversements, qu'a connus la matière. L'ouvrage intègre ainsi le Code de la justice pénale des mineurs, qui vient remplacer la célèbre ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante, et la loi n° 2021-478 du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l'inceste. Il prend en compte également les dernières évolutions législatives et jurisprudentielles du droit civil et aborde le droit des mineurs dans ses aspects internes, européens et internationaux. Au regard des évolutions profondes que vient de connaître le Droit des mineurs, cet ouvrage est un outil indispensable pour les praticiens et les étudiants, et plus largement pour tous ceux qui s'intéressent à cette matière qui concerne un sujet de droit sur quatre.

06/2021

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Art, culture

Déviances féminines dans la famille hispanophone. Evolution et transgression du modèle familial traditionnel, Textes en français et en espagnol

Cet ouvrage explore les concepts de modèle et de transgression tels qu'ils se manifestent en "terres hispanophones". Dans la continuité du séminaire "femmes en résistance(s) ou en rupture", les communicants se sont intéressés à la question de la déviance féminine. Toutefois, dans un esprit de renouveau, la famille fut au coeur de cette nouvelle activité de recherche. Constitutives de l'ordre social, les normes et les transgressions structurent la société et régulent les relations entre les hommes et les femmes. Société et famille sont deux réalités intimement liées : les choix de la communauté familiale sont déterminés par la norme sociale et sont, par conséquent révélateurs de valeurs sociétales. Structure de base de toute communauté, le cercle familial constitue le cadre privilégié dans lequel les enfants apprennent l'ensemble des règles de comportement qu'ils devront assimiler pour intégrer pleinement la collectivité à l'âge adulte. Espace de fabrication des individus, de conventions, de contraintes et d'interdits, la famille est également source d'oppression. Dans de nombreuses sociétés, la raison du "sexe fort" s'impose aux autres membres de la maisonnée, notamment aux épouses et aux filles, premières victimes des normes de genre. Aussi, l'existence de modèles familiaux sexués implique des pratiques féminines "hors la loi" qui sont à l'origine de profils de femmes "atypiques" telles que les divorcées, les prostituées, les filles-mères, les mères infanticides ou celles qui délaissent leur(s) enfant(s) pour diverses raisons, les femmes dont la transgression s'inscrit dans la violence comme les filles parricides ou les épousés maricides. C'est pourquoi la question des marginalités féminines au sein de l'intimité familiale nous donne l'occasion de mieux saisir les règles sociales que tout individu se doit de respecter s'il ne veut pas se retrouver marginalisé ou exclu. Aucune construction sociale n'étant immuable, nous nous sommes également attachés à comprendre comment des pratiques féminines dissidentes contribuent, ou pas, à déplacer les interdits et à faire évoluer les normes familiales et sociétales. 3RIX 22 €

07/2021

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Violence

Violences contre les femmes. De la révolution aux pactes pour le pouvoir (Nicaragua, 1979-2008)

Comment comprendre la politisation des violences sexistes, et leur perpétuation dans un environnement institutionnel en apparence favorable à leur sanction ? Que disent ces phénomènes des recompositions des sociabilités du point de vue du genre, et de la place qu'y jouent la violence ordinaire comme la violence politique ? A partir d'une enquête menée au Nicaragua, ce livre retrace la construction en enjeu public des violences contre les femmes, et la façon dont ce phénomène traverse historiquement trois régimes politiques (la fin de la dictature des Somoza, le régime révolutionnaire sandiniste, un essai d'instauration démocratique) et une guerre civile qui fut le théâtre de la guerre froide. Cet enjeu a été consubstantiel au façonnement du féminisme nicaraguayen de la deuxième vague, en collusion et en collision avec les dirigeants révolutionnaires. Puis, il s'est inscrit dans une nouvelle acception sexuée des droits humains. L'investissement de ce langage juridique a engendré une production contradictoire du droit, où ont fini par se cotoyer la pénalisation des violences intrafamiliales et sexuelles, et l'interdiction totale de l'avortement. Ce livre décrypte enfin la façon dont le traitement institutionnel des violences sexistes est pris dans un jeu de concurrence pour le pouvoir, dominé par des figures tutélaires masculines. Dans ce cadre, l' "en-jeu" est ce qui fait l'objet de négociations et de pactes, et les femmes, destinataires de normes et d'actions publiques, constituent des objets de tractations politiques. Cet ouvrage apporte alors un regard neuf sur la place des pactes de corruption dans l'entretien des violences sexistes. Il apporte des éléments de compréhension plus généraux sur la façon dont les politiques contre les violences sexistes sont menées dans une sorte de dissociation instrumentale entre l'objet fédérateur qu'elles représentent, et l'étouffement de controverses plus souterraines qu'elles engendrent à propos du pouvoir et de l'impunité masculines. Il permet enfin de relire l'histoire nicaraguayenne contemporaine à l'aune du genre.

07/2022

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Droit pénal

Le guide pénal ; Le guide des infractions. Edition 2022

S'approprier la richesse et les évolutions de la matière pénale, enquêter, poursuivre, défendre et juger au pénal, exercer un recours : Le Guide pénal réunit les outils de maîtrise de la procédure pénale et du droit pénal général et spécial, sans négliger le droit administratif répressif. Il traite l'enquête judiciaire, les procédures alternatives et les poursuites, les mesures de sûretés avant jugement, les droits de la victime, le procès pénal, la sanction et les recours, ainsi que près de 7 000 crimes, délits et contraventions. Des éléments de police technique et de médecine légale complètent l'approche juridique. Cette 23e édition intègre les dispositions du code de la justice pénale des mineurs applicable depuis le 30 septembre 2021. L'ouvrage, dont le volet droit pénal spécial est aussi largement renforcé, tient notamment compte des lois du 24 décembre 2020 relative à la justice environnementale et à la justice spécialisée, du 8 avril 2021 améliorant l'efficacité de la justice de proximité et de la réponse pénale, du même jour sur le respect de la dignité en détention, du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l'inceste, du 25 mai 2021 pour une sécurité globale, du 30 juillet 2021 relative à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement, du 2 août 2021 relative à la bioéthique, du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République. Les décisions du Conseil constitutionnel et de la Chambre criminelle de la Cour de cassation, de la Cour européenne des droits de l'homme et de la Cour de justice de l'Union européenne enrichissent l'ouvrage, ordonné par thèmes et par fiches, servi par un maillage dense de renvois et de tableaux de synthèse, un index thématique et des codes Natinf des infractions. L'auteur, Jean-Christophe Crocq, est magistrat

12/2021

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Littérature étrangère

L'Automne du patriarche

Depuis trente ans, plusieurs grands romans latino-américains nous ont décrit par le menu le monde hallucinant de la dictature "à l'américaine" : délation, exactions de tous ordres, assassinats, extermination même, bestialité, cupidité, abus sexuels, protections étrangères, soif maladive de pouvoir que finalement la solitude transforme en frustration. Cette réalité tragique, nous la retrouvons tout au long du dernier roman de Garcia Marquez, mais sous la plume de l'auteur de {Cent ans de solitude} elle prend une dimension burlesque incomparable. Le patriarche est ici un dictateur dans la grande tradition de l'Amérique latine. C'est un vieux général qui a "entre 107 et 232 ans". Tyran méfiant et délirant, les structures minables de son pays arriéré le vouent à des aventures cauchemardesques que l'imagination non moins délirante de Gabriel Garcia Marquez transforme en folles équipées drolatiques. Un jour les charognards s'abattent sur les balcons du palais présidentiel, détruisant à coups de bec le grillage des fenêtres, et les assiégeants du palais se décident alors à investir la forteresse. Surprise : les portes blindées sautent hors de leurs gonds dès la première poussée et le peuple en révolte découvre avec stupeur le mystère de la résidence où se retranche depuis un temps immémorial le dictateur : armes à l'abandon dans les cours, puanteur des latrines, linge pourri au soleil devant les baraques des servantes concubines, carcasses de vaches rongées par les vers dans les salons et vaches vivantes sur les balcons... Plus loin, "allongé sur le sol, à plat ventre, le bras droit replié sous la tête pour lui servir d'oreiller, tel qu'il avait dormi nuit après nuit toutes les nuits de sa très longue vie de tyran solitaire", le cadavre du dictateur. Cocasserie, jaillissement incessant de trouvailles, ruissellements de mots qui brillent comme d'insolites pierres précieuses, on retrouve dans {l'Automne du Patriarche} toute la magie de {Cent ans de solitude}.

01/1977

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Religion

Débaptisez-moi, pour l'amour de Dieu !

Ni exégète, ni théologien, ni philologue, ni psychanalyste, Paul C. Bruno est simplement un libre penseur, un être humain à la recherche d'une spiritualité vivante, vivifiante et enrichissante. Un homme qui revendique le droit absolu de penser, de croire et de croître librement. L'auteur a beaucoup cherché ce Dieu d'amour censé être présent dans textes et les enseignements de l'Église catholique, mais en vain.... Il nous présente cette religion comme une pure invention humaine, basée sur des mythes et légendes antérieures à la venue de Jésus, et qui s'établit sur des rites, paroles et dogmes conçus plusieurs siècles après son passage sur Terre. Les quatre fameux évangiles canoniques sont truffés de contradictions et de falsifications du message initial, sans compter les incohérences historiques et les ajouts littéraires plusieurs siècles après l'écriture originale, tels le mystère de la Trinité, la mariologie et bien d'autres. Si on reconnaît l'arbre à ses fruits, cette religion nous adonné pendant vingt derniers siècles des guerres interminables, des inquisitions, des meurtres, des croisades, des crimes de tous genres contre l'humanité même récemment ! Faut-il être fou, téméraire ou tout simplement lucide pour oser dénoncer 2000 ans de mensonges, de tricheries, de duperies et pour demander que soient effacées les traces de son propre baptême au registre de l'Église? L'année 2005 a donné un nouveau chef à la religion catholique. La foi chrétienne va-t-elle grandir ? Les brebis disséminées reviendront-elles a bercail ? Regardez comment l'Église respecte l'être humain, comment elle traite la femme, comment elle évite d'admettre les torts causés au victimes d'abus sexuels de ses propres messagers ! Elle refusera encore longtemps la réalité de l'homosexualité, la nécessité du mariage des prêtres et l'utilisation du condom. finis la foi aveugle et les comportements dictés ! Finie l'adhésion à cette Église qui s'arroge le contrôle de la conscience, le contrôle de la vie, et même le contrôle de l'éternité... Hors de l'Église, le salut est-il possible ? Pourquoi pas !

09/2006

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Littérature étrangère

El Sexto

Le jeune Gabriel est incarcéré au pénitencier El Sexto, au centre de Lima, dans le cadre de la répression des mouvements d’opposition étudiants. Là, il va rencontrer des représentants des partis politiques qui luttent contre le pouvoir despotique. Il découvre les hiérarchies de la prison, où en fonction des étages se côtoient en haut les politiques, puis les droits communs et les délinquants sexuels, et enfin, au rez-de-chaussée, les clochards. Les politiques se divisent entre partisans de l’APRA (de gauche) et communistes, considérés comme “vendus à l’étranger”. Sous la direction de Poignard les droits communs font régner leur loi, distribuent la drogue et forcent les homosexuels à la prostitution. Gabriel se lie avec Camac, son compagnon de cellule originaire des Andes, syndicaliste communiste, un homme honnête et droit auquel tous rendront hommage quand il mourra. Il fait la connaissance de Pucasmayo, l’homme jovial, espoir du parti apriste de sa région, qui abattu par la maladie se suicidera pour protester contre l’avilissement auquel est soumis le jeune La Fleur, prostitué par Poignard et devenu fou. Les maîtres de cet inframonde, Poignard, Maravi et Rosita, l’homosexuel à la voix d’ange, luttant pour le pouvoir, s’affrontent à mort. L’assassinat de Poignard déclenchera une répression brutale qui mettra à jour la totale malhonnêteté des autorités légales. Construit sur des dialogues ce roman est, comme le souligne M. Vargas Llosa, remarquable par la structuration des “personnages collectifs, ces entités grégaires absorbant l’individu effacé par l’ensemble, fonctionnant avec une synchronie de ballet”. J. M. Arguedas, emprisonné en 1938 pour avoir manifesté contre l’arrivée à Lima d’un représentant de Mussolini, a défini El Sexto comme, à la fois, une école du vice et une école de la générosité. Un grand classique de la littérature latino-américaine. Ce roman a été inspiré à l’auteur par son expérience de la prison politique en 1938.

10/2011

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Histoire et Philosophiesophie

The Undergrowth of Science. Delusion, self-deception and human frailty

Walter Gratzer's themes in the stories he relates in The Undergrowth of Science are collective delusion and human folly. Science is generally seen as a process bound by rigorous rules, which its practitioners must not transgress. Deliberate fraud occasionally intrudes, but it is soon detected, the perpetrators cast out and the course of discovery barely disturbed. Far more interesting are the outbreaks of self-delusion that from time to time afflict upright and competent researchers, and then spread like an epidemic or mass-hysteria through a sober and respectable scientific community. When this happens the rules by which scientists normally govern their working lives are suddenly suspended. Sometimes these episodes are provoked by personal vanity, an unwillingness to acknowledge error or even contemplate the possibility that a hard-won success is a will o' the wisp; at other times they stem from loyalty to a respected and trusted guru, or even from patriotic pride; and, worst of ail, they may be a consequence of a political ideology which imposes its own interpretation on scientists' observations of the natural world. Unreason and credulity supervene, illusory phenomena are described and measured, and theories are developed to explain them - until suddenly, often for no single reason, the bubble bursts, leaving behind it a residue of acrimony, recrimination, embarrassment and ruined reputations. Here, then, are radiations, measured with high precision yet existing only in the minds of those who observed them; the Russian water, which some thought might congeal the oceans: phantom diseases which called for heroic surgery; monkey testis implants that restored the sexual powers of ageing roués and of tired sheep; truths about genetics and about the nature of matter, perceptible only to Aryan scientists in the Third Reich or Marxist ideologues in the Soviet Union; and much more. The Undergrowth of Science explores, in terms accessible to the lay reader, the history of such episodes, up to our own time, in ail their absurdity, tragedy and pathos.

01/2000

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 215, décembre 2016 : Les classes sociales au foyer

En plongeant dans l'intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d'ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l'attention vers un lieu qui, avec l'autonomisation de la vie privée et l'amélioration des conditions de logement, fait l'objet d'un investissement croissant. Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l'espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l'intérieur des frontières de l'habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d'aménagement et d'ameublement, ainsi que les usages personnels et l'organisation des sociabilités domestiques, sont l'expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l'économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l'organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l'intérieur de chaque ménage, fait l'objet d'une division sexuée persistante. L'espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d'offrir à ses occupants un lieu à l'abri relatif des rapports de domination dont ils font l'expérience dans d'autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l'imposition de modèles d'habiter hétéronomes. Mais les manières d'habiter se transforment aussi, sous l'effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d'ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

01/2017

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Sociologie

Diplômées N° 276-277 : Genre(s)

Diplômées est une revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités. Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de quatre numéros par an. Elle accueille ainsi des textes théoriques et de recherches. Pourquoi le thème du "genre" pour ce numéro ? L'association, en 2020, a eu cent ans et deux numéros ont permis d'aborder l'histoire des femmes avec les Pionnières (n°270-271) puis avec le numéro 100 ans de luttes pour l'égalité (n°272-273). Mais au fur et à mesure de la constitution de ces numéros ainsi que du suivant sur les Passions (n°274-275), nous nous sommes retrouvé. e. s face à un océan de nouveaux questionnements autour du "genre" et de ses intersections pluridisciplinaires. Raisons pour lesquelles, nous faisons aujourd'hui un numéro autour du "genre". Comme champ de recherche, on évoque les "études de genre" (traduction littérale de l'anglais gender studies. Ces études se définissent de façon très large comme "l'ensemble des recherches qui prennent pour objet les femmes et les hommes, le féminin et le masculin" . Mais que faut-il entendre par cet ensemble de recherches ? Sommes-nous en quête de la compréhension de comment le "genre" se forme, se caractérise puis s'encre définitivement dans la structure psychique individuelle et/ou collective ? Le genre nous permet-il d'étudier la façon dont "nos" sociétés pensent, organisent, arrangent, hiérarchise la différenciation des sexes ? Est-ce aussi questionner les normalisations des comportements sexuels ? Ont participé à ce numéro : Nicole Mosconi, Marie Buscatto, Yanick Ripa, Sonia Bressler, Véronique Perry, Annie Crépin, Claire Vient, Corinne M. Belliard, Nicole Fouché & Evelyne Nakache, Evelyn Campos Acosta, Chantal Morley et Carmen Gordon-Nogales, Mérabha Benchikh, Natacha Quiniou, Isis Castaneda et Daniela Jacob, Claude Mesmin, Isabelle Béné, Alex. ia Tamécylia

05/2021

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Biologie et physiologie végéta

Quand les plantes se parlent. Entraide et rivalité (Allélopathie)

Les plantes communiquent entre elles de multiples façons. Elles signalent leur présence à leurs voisines par l'émission de lumière infrarouge. Cela permet à ces dernières d'éviter leur ombre. Elles ne sont pas sourdes, elles perçoivent et émettent des ondes sonores. En réponse à certaines fréquences, elles activent sélectivement plusieurs gènes (résistance aux insectes, aux maladies, photosynthèse, production d'hormones de croissance). Elles communiquent aussi par signaux électriques auxquels elles répondent en synthétisant des hormones de stress et autres molécules. Ces réactions dépendent de la présence de neurorécepteurs de glutamate (les mutants de ces derniers abolissent cet effet). Les plantes réagissent aux contacts physiques avec des obstacles physiques, cela active (via signaux électriques) de nombreux gènes impliqués dans la croissance, signaux d'alarme et résistance aux maladies. La communication chimique entre plantes est très versatile. Elle leur permet d'avertir leurs voisines de dangers imminents (abiotiques ou biotiques) et elles répondent à ces signaux par une synthèse de substances appropriées. La communication entre plantes peut se faire par un transfert (asexuel) de gènes de l'une à l'autre (transgenèse naturelle). Elles sont aussi interconnectées et communiquent entre elles par un réseau internet souterrain très complexe (champignons mycorhizes qui relient leurs racines), cela leur assure un échange efficace de différents messages (chimiques et physiques). L'usage de ces champignons mycorhizes est devenu une nouvelle pratique écologique en agriculture pour augmenter les rendements. La rivalité entre plantes se manifeste par de nombreux messages chimiques toxiques (allélopathie). Selon les espèces ce sont les graines, le pollen, les racines ou la plante entière qui émettent des substances allélochimiques qui font obstacle à la croissance de leurs voisines concurrentes, une façon de s'assurer leur propre espace vital. Il y a des plantes compatibles et celles qui ne le sont pas d'où la nécessité d'en tenir compte lors de la rotation des cultures ou du jardinage. Afin d'échapper aux substances allélopathiques, il y a également celles qui se spécialisent (résistance à la sécheresse, à la salinité ou aux métaux lourds).

03/2023

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Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

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Ecrits sur l'art

Figures de l'art N° 39/2021 : QueeRriser l'esthétique

En 1990, Judith Butler publie Gender Trouble. Ce livre auroral s'appuie avec brio sur la French Theory pour en fonder une autre : the Queer Theory. Celle-ci nous donne a comprendre que la vie est une tragi-comédie, dans laquelle tout-un-chacun peut changer le rôle auquel il se croyait assigné et assujetti par nature. On ne nait plus homme ou femme mais neutre ; epikeinos, "gender fluid" ou, pour le dire avec Rousseau, "propre à rien/tout " et doué de "perfectibilité". Traduit en plusieurs langues, Gender Trouble aura très vite une influence considérable sur les études littéraires et cinématographiques, qui vont rapidement faire un acting out tout particulièrement heuristique. Il n'en est toujours pas de même dans les études esthétiques et d'histoire de l'art. Tout se passe en effet comme si la geste phallogocentrique hystérique de Socrate, le père spirituel de la philosophie (de l'art), bannissant la beauté féminine des Panathénées de Phidias, qui aurait tellement émollié les athéniens qu'ils en auraient perdu la guerre du Péloponnèse, se répétait dans les deux grands livres majeurs de L'Esthétique : La Critique de la faculté de juger (Kant) et L'Esthétique (Hegel), qui confinent l'art (dépassé) de leur temps à un rôle de potiche empruntée ou fétichisée/momifiée. Comment en finir avec la "maledizione" du "démon de Socrate" qui pousse toujours aujourd'hui un grand nombre de grands penseurs, portant sur leur front une "mâle assurance", à répudier la beauté trop "féminine" d'un grand nombre d'oeuvres d'art en vogue ? Comment repenser les rapports, intimement sexués/genres que l'Esthétique entretient avec la beauté/le beau ? Comment réécrire son arbre généalogique, plus particulièrement ses liens de parenté - et de filiation - incestueux avec ses deux grandes soeurs : la philosophie et l'histoire de l'art ? Comment l'esthéticien peut-il parvenir à "queeRriser" sa "vieille" discipline ? Peut-être en ajoutant l'"R" cratylien incantatoire de Rrose Sélavy au néologisme audacieux de son parricide !

04/2021

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Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

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Sciences politiques

Boys Don't Cry! Les coûts de la domination masculine

"Les féministes en font trop ! " Les hommes seraient devenus sinon le sexe "faible", ou du moins stigmatisé. Les moindres performances scolaires des garçons viendraient d'une perte d'estime de soi du masculin. La plus discrète avance sexuelle serait recodée en harcèlement, le goût de la compétition en agressivité. Voici quelques aspects d'un discours de la plainte, de la hargne parfois, par lesquels des groupes d'hommes s'emploient à inverser la rhétorique féministe pour se poser en victimes, revendiquer des droits dont ils seraient privés. Le présent ouvrage se propose d'analyser ces discours, notamment en portant attention aux propos "masculinistes", tels qu'ils s'affirment par exemple dans certaines organisations de pères divorcés. Quels sont les arguments de ces groupes ? En quoi sont-ils symptômatiques des évolutions et des perceptions des rapports de genre ? Peut-on évaluer leur impact, qui varie entre Amérique du Nord et Europe ? Quels enjeux inséparablement politiques et scientifiques portent des notions comme "coûts de la masculinité" ou "rôles de sexe" ? Côté scientifique, l'enjeu est clair : il s'agit de poursuivre le travail de déconstruction de la domination masculine en montrant que celle-ci n'a rien de naturel. Elle suppose des investissements et implique des coûts, pour les femmes bien sûr, mais également pour les hommes, comme le montrent des contributions sur la santé au travail, sur les effets de l'association virilité-alcool, sur le double-jeu identitaire auxquels sont contraints certains gays affirmant "homosexuels, oui, mais virils avant tout" ! Combinant prudence, rigueur et refus des tabous, ce livre revendique donc la vertu de l'insolence scientifique en posant la question des coûts des masculinités. Le radicalisme qui consiste à refuser de parler d'une thématique sous prétexte qu'elle a été inaugurée par des mouvements étymologiquement réactionnaires n'est en effet guère satisfaisant. Les sciences sociales doivent reconquérir ce terrain miné par les conflits socio-politiques et prendre au sérieux le question des coûts par une objectivation sociologique : qui veut lutter efficacement contre un processus de domination doit apprendre à mieux le connaître sous toutes ses facettes, sans questions tabous. Les textes rassemblés ici ont en commun le double souci de ne jamais oublier qu'une domination suppose des cibles, qui restent ici les femmes, mais qu'elle ne s'exerce par ailleurs jamais sur le mode passif de la rente, d'un solde où les profits ne supposeraient ni investissement, ni contrepartie. Outre de nombreuses études de terrain inédites, l'ouvrage propose trois traductions de textes anglophones classiques et novateurs, jusque-là indisponibles aux lecteurs francophones. Les garçons, ça ne pleure pas ! ", mais sauver la face n'est pas toujours indolore pour autant...

04/2012

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Violence

Désarmez la violence

Le premier livre qui vous aide à lutter contre toutes les formes d'agression, dans la rue, au travail ou même en ligne. Une personne sur 5 ressent souvent ou parfois une forme d'insécurité dans son quartier ou à son domicile. Remis en chiffre, cela représente plus de 10 millions de personnes en France. Chaque année trois personnes sur dix sont victimes ou témoins de phénomènes délinquants gênants dans leur quartier, leur village ou à leur domicile, c'est-à-dire près de 15 millions de personnes. Peut-être êtes-vous l'une de ces personnes. Peut-être le serez-vous un jour. Peut-être ou peut-être pas. Les agressions peuvent prendre 1000 formes, l'insécurité amener à 1000 sentiments, mais ce qui est certain, c'est que la violence existe, qu'elle soit physique, psychologique ou les deux. Alors, si vous deviez vous protéger de cette réalité, que feriez-vous ? Quelle démarche serait la vôtre ? Peut-être commenceriez-vous par prendre votre téléphone pour chercher une solution miracle à votre problème ? Le miracle étant peu probable, vous vous creuseriez sûrement les méninges pour taper un mot qui, si possible, vous lancerait sur la piste laborieuse d'un début de réponse... Agression ? Harcèlement ? Bonne idée mais ce sont des réponses que nous cherchons, le constat nous l'avons. Alors comment se défend-t-on ? En tapant cette phrase simple sur mon moteur de recherche, la première solution proposée m'apparait sous forme de vidéo. Une vidéo dite de " Self défense ". Deux grands gaillards fort sympathiques m'expliquent comment je vais pouvoir frapper sur des gens de façon imparable. La deuxième solution se présente sous forme d'illustrations. Plusieurs étapes d'attitudes sont présentées, accompagnées à chaque fois d'un dessin de jeune homme, en short et tee-shirt, reprenant le principe décrit. Il s'agit, une fois de plus, de techniques dites de self défense. Peut-on considérer que ces recherches nous ont avancé ? Personnellement, non car, tout simplement, ce que j'ai vu ne me ressemble pas. Pourtant, apprendre à se battre, semble une solution plus que rationnelle. Mais bien avant de nous battre, il y a bien d'autres étapes. Bien sûr qu'apprendre à intervenir physiquement est, dans certains cas, nécessaire ; mais si vous ne savez pas quand, où et comment le faire, cela peut être stérile voire dangereux. A qui s'adresse ce livre ? A nous tous, pour ceux qui ont vécu l'insécurité, ceux qui la redoutent, ceux qui s'y préparent. Pourquoi ? Aucun livre ne vous donnera la force physique d'affronter le champion du monde poids lourd sur son ring, en revanche, il vous apportera une nouvelle capacité : celle de pouvoir créer votre propre solution.

02/2022

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Littérature française

L'escale

Après "? Piège ? ", Jean-Jacques Cambrelin nous propose son second roman, "? L'Escale ? ". Mais ne nous méprenons pas, ce n'est pas une escale de rêve. Pas même un refuge pour Antoine, jeune homme parti à l'aventure pour se mesurer à la Grandeur du monde. Avec autant de lâcheté que de présomption, il va découvrir l'étendue de sa diversité... au fur et à mesure de ses rencontres, un jeune couple d'abord, qui le prend en stop, puis à "? l'Escale ? ", gargote où il atterrit, un maçon, Rodrigue, un homme étrange au comportement inquiétant. Dans ce village du Sud de la France où il débarque, il va se trouver confronté à une très sombre histoire, un obscur drame familial... Sa jeunesse et sa cohorte d'orgueil et de naïveté, de compassion, de curiosité et de détermination à la fois, l'inciteront à vouloir en percer tous ses mystères, en connaître les secrets, et en démêler petit à petit, à ses risques et périls, l'enchevêtrement perfide. Une escale où l'on a tout de même envie de s'arrêter nous aussi, lecteurs embarqués par un auteur au talent de pilote... et d'écrivain, qui manie le suspense comme les manettes du tableau de bord. Mais attention aux surprises, attachez bien vos ceintures ! Un récit qui dérange au service d'un style qui mélange descriptions romantiques et personnages romanesques, ou vice versa. Un éloge bucolique au calme, à la nature, à la beauté et en parallèle, la rudesse, la lâcheté, la perversité ! Douche écossaise de bienvenue à l'Escale. Extrait Lui, sa grande obsession, c'était l'angle droit. Ou le cercle, peut-être... . Non, l'angle droit, plutôt. Plus sec, plus incisif quand le cercle est plus doux. Il trouvait à l'angle un petit côté sexuel quand la rondeur était plus sensuelle. Il préférait l'aigu, le vif, le pénétrant plutôt que l'amolli du cercle. Un goût étrange ! Comme pour tout le reste... Une ligne n'a rien d'enthousiasmant. Je pense qu'il faut être un peu toqué pour s'intéresser à des figures géométriques... . Bon, pour simplifier, disons que sa marotte, c'était la géométrie. Oh, pas la géométrie qui somnole au fond des manuels d'écolier mais la géométrie sur laquelle on se casse le nez quand on veut monter un beau mur ou ériger une charpente. La géométrie qui se confronte au fil à plomb et au niveau. L'ennemie qui désespère le maçon, et le provoque. Tout petit, à l'école primaire, ces figures parfaites dans son livre de mathématiques l'avaient intrigué et, quand il a fallu les reproduire sur le chantier, cette stupeur enfantine était toujours là. Elle n'allait jamais le quitter. "

05/2017

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Littérature française

Michel Houellebecq Coffret en 3 volumes : Extension du domaine de la lutte ; Les particules élémentaires ; Poésies

EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE. " Vendredi soir j'étais invité à une soirée chez un collègue de travail. On était une bonne trentaine, rien que des cadres moyens âgés de vingt-cinq à quarante ans. A un moment donné, il y a une connasse qui a commencé à se déshabiller Elle a ôté son T-shirt, puis son soutien-gorge, puis sa jupe, tout ça en faisant des mines incroyables. Elle a encore tournoyé en petite culotte pendant quelques secondes, et puis elle a commencé à se resaper ne voyant plus quoi faire d'autre. D'ailleurs c'est une fille qui ne couche avec personne. Ce qui souligne bien l'absurdité de son comportement. " Ainsi débute l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, peu convaincu de l'intérêt de son métier, jouant toutefois son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café. L'installation d'un progiciel en province lui permettra d'étendre le champ de ses observations, d'anéantir les dernières illusions d'un collègue - obsédé malchanceux - et d'élaborer une théorie complète du libéralisme, qu'il soit économique ou sexuel. LES PARTICULES ELEMENTAIRES. " Dès lors qu'une mutation métaphysique s'est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu'à ses conséquences ultimes. [...]. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours - aucune autre force que l'apparition d'une nouvelle mutation métaphysique. " Les particules élémentaires est la chronique du déclin d'une civilisation - la nôtre -, qu'illustre l'existence plate et morose de deux demi-frère Michel et Bruno, confrontés à leur misérable condition. Tandis que Bruno s'abîme dans une quête désespérée du plaisir se la vie amoureuse de Michel continue d'être un pitoyable désastre. Ni résigné, ni satisfait, ce dernier, chercheur en biologie, reste persuadé que ses travaux seront déterminants pour l'avènement d'une nouvelle espèce, asexuée et immortelle, et la disparition - enfin de l'humanité. POESIES. " Ce n'est pas cela. [...]. Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette année, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fumé huit mille cigarettes. [...] Il doit pourtant y avoir une façon de vivre quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. [...] Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. " Dans ce " monde confus, homogène ", Michel Houellebecq entame " un dialogue de haine ". Il narre l'humanité compromise, la communication atrophiée, la vanité ravageuse des échanges libéraux - et témoigne d'une abjecte impossibilité à vivre. Sa poésie, implacable, consigne méticuleusement les stigmates de la souffrance humaine. Avec une amère violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, étrangement fertiles, l'ultime justesse et la générosité d'une sensibilité singulière.

10/2000

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Poésie

La caresse de l'écorce

D'un jour au lendemain un confinement implacable tronqua la liberté. Face à ce qui fut déclaré "état d'urgence sanitaire" , et pour endiguer ce qui devenait le monstre noir de l'humanité, il y eut un enfermement par décret. Sans ménagement ni préavis. Le temps qui s'ouvrit alors perdit le moindre repère ordinaire. Chacun rivé au seuil fragile et perméable de la maison. Chacun rendu à la réalité de besoins fondamentaux qu'il convenait de satisfaire sans en devenir l'objet. Chacun privé d'espace et d'autonomie, privé de socialisation. La vie habituelle échappa à toute volonté individuelle. Il fallut se recentrer. Non dans une démarche égoïste, mais dans une obligation quasi éthique de faire corps. Avec la souffrance de tous. Avec ceux qui n'avaient d'autre alternative que de mettre leur vie au service des autres. Avec le collectif condamné à l'isolement généralisé. Il fallut composer. Puiser dans les ressources profondes et dans l'imaginaire pour dessiner la ligne horizon. Ecrire sans retenue De ce rapport de soi à soi, de soi à l'autre, d'une promiscuité sans échappatoire qui cristallisait en chacun la possibilité du mal est née cette réflexion sur la sauvagerie. Cette gangrène que seul un homme peut infliger à autrui. Ecrire la violence infligée aussi à la nature la violence faite au grand corps social ou au petit corps privé violence banalisée au corps intime et sexué si petit celui de la femme ou de l'enfant Ecrire l'absence d'espace ou l'espace d'un instant, un confinement une parenthèse de l'humanité. Parenthèse d'humanité ? Comment, ensuite, penser l'après. Y avait-il l'espoir d'un équilibre nouveau, celui d'une utopie de fraternité ? Sauver l'homme de lui-même, gageure plus vaste encore jusqu'au plus petit fragment de certitude caresser l'écorce que le fragile lien d'humanité ne se brise

02/2022

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Littérature étrangère

Et devant moi, le monde

Printemps 1972 : Le New York Times Magazine publie un long article intitulé An 18-year-old girl looks back on Life (Une fille de dix-huit ans se retourne sur sa vie) qui connaît un succès prodigieux. L’auteur, Joyce Maynard, en première année d’université à Yale, reçoit des centaines de lettres de lecteurs enthousiastes, parmi lesquelles celles de J D Salinger, 53 ans, dont elle n’a jamais lu une ligne. S’ensuit une correspondance fascinante entre le jeune prodige littéraire et l’auteur-culte. Sur les instances de son admirateur, Joyce abandonne Yale et ses études pour aller vivre dans un splendide isolement (il habite au sommet d’une colline perdue) et l’ascétisme culinaire : l’homme ne se nourrit que de « graines » et d’herbes. Passionné d’homéopathie, il passe des heures enfermé dans son bureau-laboratoire à mettre au point des produits étranges, toujours à diluer abondamment, et parfois miraculeux…Au fil des jours, s’installe une atmosphère bizarre. Joyce est de plus en plus amoureuse, Salinger, semble-t-il, de plus en plus exaspéré. Il faut dire que les problèmes se multiplient. L’un d’eux, et sans doute pas le moindre, est que les rapports sexuels du couple sont compliqués : Galatée ne peut être pénétrée par son maître. Acupuncture et homéopathie n’y pourront rien. Est-ce la raison du renvoi soudain de Joyce ? Fin de l’épisode mais pas de l’histoire… Car, vingt-cinq ans plus tard, Joyce Maynard, divorcée et mère de trois enfants, décide de tout raconter, sans jamais attaquer un homme dont elle est toujours amoureuse. Ce livre, Le monde à bras ouverts, va susciter une vague de désapprobation à l’encontre de l’auteur : on a osé toucher à l’idole. Avec ce que d’aucuns ont taxé de franchise choquante, elle y raconte l’histoire de son adolescence entre un père alcoolique, et une mère décidée à faire de sa fille un prodige littéraire, mais surtout son combat désespéré pour retrouver son équilibre après que Salinger a mis fin à leur liaison avec une impitoyable cruauté. Une liaison étrange et dévastatrice dont le récit éclaire d’un jour certainement nouveau l’idole des lettres américaines.

01/2011