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Iman Eyitayo

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Scolaire lycée général et tech

Espagnol 2de A2-B1 Dilo en voz alta

Les 8 axes du programme traités systématiquement en 2 à 3 chapitres problématisés, pour offrir un large choix à l'enseignant. L'oral, le travail de la langue et le culturel au coeur de l'apprentissage. Des pages originales et innovantes : " Calentando motores ", " De cine ", " En grupos ". Des documents variés, classiques, récents, d'actualité, et 100 % authentiques. Des activités interactives complémentaires en grammaire et lexique sur E-Didier. De la pédagogie différenciée en compréhension.

05/2019

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Poésie

Mire

Pour ceux qui l'ont vécue, une guerre n'est jamais terminée, toute image mentale lui doit quelque chose, sans elle les images des êtres n'ont pas d'ancrage. Solmaz Sharif embrasse l'histoire récente : la guerre Iran-Iraq, les attaques américaines au Moyen-Orient, Guantanamo... , parce que c'est avant tout son histoire. Née en exil, elle cherche à la fois sa mémoire et son foyer et la guerre est comme un lien naturel au monde. "Mire" est un tableau virtuose de poèmes, de listes, de fragments et de séquences, Sharif rassemble les récits éparpillés de sa famille plongée dans des conflits qui la dépassent mais la plongent dans la destruction. Livre en errance, en migration permanente, en quête d'abri, d'une femme qui n'est chez elle nulle part, qui mesure la distance qui la sépare des êtres perdus. Dialogue morcelé avec des images, Solmaz Sharif nous force à regarder les morts en face, les cadavres d'écoliers, les civils bombardés, les mosquées détruites, le poids de chaque homme. Elle nous force à identifier les corps inertes de notre histoire. "Mire" est saturé par la violation constante de l'intimité, les fouilles au corps, les intrusions policières, les mises sur écoute, les ségrégations. En sécurité nulle part, que ce soit dans le présent ou dans les souvenirs, le rêve américain est une solitude et une déception, avec des uniformes prêts à enfoncer votre porte à chaque instant. Sharif montre aussi comment la violence s'exerce contre le langage. Elle injecte dans son livre des mots tirés du Dictionnaire Militaire Américain ; qui viennent faire exploser le rapport à l'autre, elle expose les euphémismes dévastateurs utilisés pour stériliser la langue, contrôler ses effets et influencer notre résolution collective. Il s'agit de vivre avec "le langage qu'ils ont fait de notre langage", dans l'abîme qui sépare les individus que nous sommes des histoires racontées. Que faut-il tirer de l'abîme pour faire exister son histoire, ses proches emprisonnés et disparus ? Où peut-on porter son histoire dangereuse car sensible comme un champ de mines, précise comme un dictionnaire de termes qui désignent des mises à mort dans l'intervalle de la mire à l'écran, l'ordre de tirer et l'impact. Mais Un élan de survie, une sensualité limpide nous signalent la présence d'une conscience lumineuse, un étonnant apaisement.

05/2019

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Sciences historiques

Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste

Robert Faurisson est aujourd'hui considéré comme l'idéologue du négationnisme. Le portrait dressé par ses hagiographes laisse apparaître un homme banal. Un père de famille quelconque, sportif accompli, qui habite en province; un enseignant de littérature découvrant, presque par hasard, le sujet dont il deviendra le héraut; un homme apolitique ou plutôt de gauche. Enfin, une personne qui aimerait par-dessus tout la vérité. Depuis des années, cet homme bruyant tente de s'imposer dans l'espace public français avec cette construction. Il entend également se faire passer pour un chercheur, animé par le seul désir de faire entendre ses thèses prétendument historiques. Robert Faurisson tronque l'histoire mais préserve la sienne. Il ne veut pas que l'on entre dans son passé, et pour cause. En s'appuyant sur les archives départementales et nationales, sur des entretiens avec les principaux négationnistes français et sur de nombreux témoignages inédits, Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste retrace l'itinéraire d'un provocateur qui trouve, dans la négation d'un des événements les plus douloureux du XXe siècle, un " fonds de commerce en or". Le livre dévoile la véritable personnalité du chef de file d'une propagande politique et son passé d'extrémiste. Il revient sur son étrange nomination à l'université malgré un lourd passif dans l'enseignement secondaire. Il évoque également ses nouvelles fréquentations le conduisant en Iran et annonçant son heure de gloire. La vie de Robert Faurisson et ses zones d'ombre montrent à quel point cet homme voulait et ce, à n'importe quel prix, être connu et reconnu. Le négationnisme existait avant Robert Faurisson. Pourquoi a-t-il réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué ? Le propagandiste s'est avancé à visage couvert. Il s'est approprié le négationnisme sous un angle technique puis est parvenu, aux yeux de certains, à le rendre présentable. Il l'a politisé en le calquant sur le contexte international. La question du rapport du monde arabe à Israël reste centrale dans la thématique négationniste. Cet ouvrage entend aussi montrer ceci : de la contestation de l'existence des chambres à gaz à la négation de l'extermination nazie, de la défense des Palestiniens à la remise en cause de l'Etat d'Israël, le fil conducteur reste la haine des Juifs.

03/2012

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Sciences politiques

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l'orgueil, dans lequel cette grande figure progressiste italienne s'en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou d'aspirants terroristes ». Effondré par les outrances d'une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l'avait amenée à dialoguer avec le Shah d'Iran, Willy Brandt, Lech Wa??sa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l'ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s'était avérée « inutile », Tiziano Terzani s'attelle à la rédaction d'une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis. Ces Lettres contre la guerre sont d'abord l'oeuvre d'un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c'est depuis le Pakistan et l'Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation ». Ce texte est visionnaire à plus d'un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l'Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001. Lettres contre la guerre, d'où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n'a jamais été aussi nécessaire.

11/2015

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Histoire internationale

Le Hezbollah à Beyrouth (1985-2005). De la banlieue à la ville

Le monde occidental connaît le Hezbollah en tant que parti chiite, agent de l'Iran au Liban et force militaire qui fait la guerre à Israël. Médias et gouvernements dénoncent le rôle destructeur du " parti de Dieu " au sein du pays du Cèdre, ainsi que ses ambitions islamistes et terroristes néfastes au bon développement de la société plurielle libanaise. Ce livre s'adresse aux lecteurs et lectrices qui ne se suffisent pas d'une telle analyse réductrice. Basé sur une connaissance du terrain longue de quinze années et sur l'analyse d'une centaine d'entretiens, ce livre propose une nouvelle grille de lecture du Hezbollah, qui l'examine non pas comme phénomène externe à la société libanaise mais comme protagoniste inscrit dans l'histoire sociale et politique du pays. A partir de l'examen de son action publique dans la partie sud de Beyrouth (la Banlieue, ou Dahiye), le livre étudie le Hezbollah comme parti politique responsable d'un réseau d'organisations gérant une diversité de services sociaux et urbains visant à améliorer les conditions de vie de la communauté chiite, longtemps marginalisée par l'action publique étatique. Il révèle que le succès et la durée de vie du Hezbollah - qui opère depuis plus d'un quart de siècle à Beyrouth - s'expliquent à la fois par l'efficacité et le professionnalisme du service rendu et par son association à un monde de sens symboliques. Le livre examine aussi l'appartenance du Hezbollah à la vie politique libanaise. Sa participation aux élections législatives et municipales, ainsi qu'aux projets de reconstruction urbaine et de développement local, montre que le Hezbollah maîtrise les règles du jeu communautaire libanais. Il négocie, ajuste et sélectionne ses rhétoriques de justification et ses mécanismes d'action en fonction d'une double logique de légitimation, l'une modernisatrice et l'autre socio-religieuse, utilisées de manière différentielle selon les temps, les lieux, les enjeux et les échelles. En outre, cet ouvrage analyse comment le Hezbollah forge au sein de la communauté chiite, longtemps stigmatisée, une conscience collective et un sentiment d'appartenance territoriale qui engendrent des sentiments de fierté, d'orgueil et de confiance. Le Hezbollah contribue ainsi à l'acquisition de divers savoir-faire et de multiples compétences urbaines auprès des habitants de la banlieue sud, facilitant leur accès à la ville, malgré la persistance des stratégies de ségrégation et d'exclusion qui les repoussent dans " leur " Dahiye.

10/2010

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Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

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Géopolitique

Les autres ne pensent pas comme nous

Maurice Gourdault-Montagne nous fait revivre les grands événements diplomatiques qui ont marqués la France de Mitterrand à nos jours. Plus que les mémoires d'un grand diplomate, cet ouvrage est celui de l'un des meilleurs connaisseurs des relations interna tionales de ces quarante dernières années. Acteur et expert de premier plan, l'auteur nous éclaire sur des enjeux stratégiques dont l'actualité ne cesse de faire irruption dans nos vies. Maurice Gourdault-Montagne est un homme de caractère. Sa vigueur intellectuelle donne à ces souvenirs toute leur valeur et leur authenticité. Ayant occupé des fonctions clés à l'Elysée, à Matignon et au Quai d'Orsay, maîtrisant aussi bien les arcanes de la diplomatie française que ceux de la politique intérieure, il nous plonge dans les coulisses des grandes crises qui ont secoué le monde. Des rapports franco-américains durant la guerre d'Irak aux missions secrètes dont il fut chargé pour renouer des rela tions avec l'Iran et la Syrie, en passant par les soubresauts de la construction européenne, il nous fait entrer dans ce qu'on appelle le " domaine réservé " du président, depuis le premier mandat de François Mitterrand. A une vision uniforme et idéologique du monde, Maurice Gourdault-Montagne oppose une philosophie de l'action fondée sur la diversité des cultures et des peuples, le respect de leur histoire et de leur sensibilité. Jeune diplomate en Inde, puis ambassadeur à Tokyo, Londres, Berlin ou Pékin, il dresse des portraits originaux des dirigeants qu'il a rencontrés, en particulier en Allemagne où il a passé sept années. Il évoque aussi les occasions manquées avec la Russie et livre une analyse personnelle de la crise ukrainienne. Devant l'importance de l'enjeu algérien, il retrace la tentative avortée du traité d'amitié, et nous éclaire enfin sur les évolutions de pays plus lointains, indispensables à la compréhension des défis contemporains, comme la Chine, l'Inde et le Japon. Dans un environnement marqué par le retour des empires, la colère des peuples et le recul des valeurs universelles au profit du différentialisme et du communautarisme, Maurice Gourdault-Montagne souligne aussi bien les atouts que les faiblesses de notre pays : une France contrainte de s'adapter aux nouvelles réalités du monde sans rien perdre de sa capacité d'entraînement.

10/2022

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Géopolitique

Atlas de l'alimentation et des politiques agricoles

La pandémie de la COVID-19 puis la guerre russo-ukrainienne ont placé la sécurité alimentaire au centre des préoccupations de nombreux pays. Alors que la faim était en recul jusqu'en 2014 avec 600 millions de personnes touchées, elle en concerne actuellement 800 millions, soit 10 % de la population mondiale, et affecte plus de 20 % de la population africaine. La menace de famines est de retour avec la convergence des conflits armés, l'accentuation de la crise climatique et la gouvernance inadaptée des politiques agricoles. Les émeutes de la faim en 2008 avaient pourtant donné le signal pour réorienter les politiques agricoles vers plus de souveraineté, sans que cela soit véritablement suivi d'effets. Cet atlas a pour objectif d'analyser, sur le temps long, les raisons des réussites et des échecs des politiques agricoles et alimentaires dans 30 pays, riches, émergents et pauvres, sur les 5 continents : Côte d'Ivoire, Ethiopie, Madagascar, Malawi, Mali, Nigéria, Sénégal, Zambie, Algérie, Egypte, Iran, Israël, Maroc, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Argentine, Brésil, Cuba, Haïti, Australie, Canada, Etats-Unis, Japon, Russie, Ukraine, Union européenne. Les auteurs ont établi une grille de lecture inédite sur le potentiel agricole de chaque pays étudié ainsi qu'un classement comparatif des facteurs qui conditionnent la réussite d'une politique agricole pour vaincre la faim. Cet atlas apporte des clés de compréhension pour mieux en appréhender les enjeux. Philippe Ducroquet Economiste et ingénieur en agriculture, il est titulaire d'une maîtrise en économie alimentaire (université du Massachusetts) et d'un doctorat en géographie (université de Toulouse-Le Mirail), et est diplômé de la Harvard Business School (Advanced Management Program). II a dirigé plusieurs sociétés agroalimentaires à l'étranger, notamment en Afrique. Après un parcours de banquier, il a été directeur général d'Unigrains. Jean-Paul Charvet Agrégé et docteur d'Etat en géographie, il est professeur honoraire de l'université Paris Nanterre et membre de l'Académie d'agriculture de France. Il a exercé également des fonctions de conférencier et de consultant auprès d'institutions publiques et privées. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions agricoles et alimentaires, dont L'Alimentation dans le monde, mieux nourrir la planète (Larousse, ouvrage traduit dans cinq langues). Réalisation cartographique par Laura Margueritte

02/2024

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Poésie

Lamenta des murs

Nous allons de maison en maison. A l'abri, nous ne connaissons pas le repos. Il reste à trouver une maison pour les vivants qui ont abandonné la leur. Et même, une maison pour les morts. Une barge traverse la tempête, véhiculant des liens mystérieux entre les faits, la houle et les mots. Traverser c'est traduire. Ecrire, c'est traduire un livre au secret. Quand les mots n'ont plus de maison, qu'est-ce qui en découle ? Il y a une étrange analogie entre les migrandts qui, depuis les dunes de Flandre, empruntent toutes sortes d'embarcations, et les soldats qui, en juin 1940, tentent aussi l'impossible vers l'Angleterre. Chaque exilé sur ces bateaux est mon père jeune, traumatisé par cet exode létal. Il épouse une Démaison. L'Irlandaise Kate fait aussi passer des réfugiés par la Manche. Puis c'est Ravensbrück. Antonin Artaud va rendre la " canne de Saint Patrick " aux Irlandais. Il irait jusqu'au Purgatoire de saint Patrick. Marteau, va ! Il échoue derrière les murs d'une prison hantée par les Républicains. Viennent les maisons de fous. Sur une île d'Aran, la maison d'Artaud enfin trouvée est à l'abandon. Une momie de chat gît au pied du poêle à briquettes de tourbe. De deux briquettes et de beurre, Joseph Beuys prépare son sandwich Energie irlandaise. Ayant appris l'anglais dans Finnegans Wake, il élabore un Secret Block in Ireland. Et son université hors les murs. Il est au premier rang quand Ivan Illich confère avec allégresse sur le contre-productif ; sur de nouvelles manières de transmettre et de soigner. Ils aiment la bicyclette autant que l'exilé James Joyce. Les mots n'ont plus de valeur faciale. Sur Aran enfin, Illich marche sur les pas d'Artaud. Partout, des murs - et même des murs d'eau - qui ont des oreilles. Derrière, les mots entravés sont comme des plans d'évasion que traduit mal le dehors sur ses gardes. Comment emprisonner la violence en chaque mot ? Un cours d'eau pourrait fluidifier les blocs de forme. Car c'est surtout depuis le lit des rivières que la terre promise parle en nous. Après 40 ans dans les zones d'ombre de l'histoire européenne, le " Cycle des exils " se boucle avec ce huitième volume.

04/2024

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Cinéma

Conversations avec Darius Khondji. Edition bilingue français-anglais

Sept ans après la sortie du très remarqué Conversations avec James Gray, le deuxième ouvrage de la collection Conversations, consacré à l'immense chef opérateur Darius Khondji. Darius Khondji, un des chefs opérateurs les plus talentueux et reconnus de notre époque, a travaillé avec tous les maîtres du cinéma contemporain : David Fincher (Seven), James Gray (The Lost City of Z), Michael Haneke (Amour), Woody Allen (Midnight in Paris), Roman Polanski (La neuvième porte), Bernardo Bertolucci (Beauté volée), Sydney Pollack (L'Interprète), Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro (Delicatessen, La Cité des enfants perdus) et Bong Joon-ho (Okja). Conversations avec Darius Khondji, un des rares ouvrages consacrés exclusivement à l'oeuvre d'un chef opérateur, offre au lecteur un voyage à travers le cinéma des cinquante dernières années, vu par l'oeil d'un directeur de la photographie qui a su révolutionner son art et se mettre au service d'Hollywood comme du cinéma d'auteur européen ou asiatique. Depuis sa petite enfance en Iran à sa découverte du cinéma à Paris, de ses premiers Polaroïds pris à NY dans les années 1970 à sa formation d'Assistant Caméra, de ses débuts en France en tant que chef opérateur à son arrivée à Hollywood, de ses expériences de plateau avec les plus grands acteurs et réalisateurs à son travail avec des photographes et plasticiens, ce livre retrace tant l'évolution de la carrière de Darius Khondji que celle du cinéma des années 1960 à nos jours. Conversations avec Darius Khondji aborde également tous les aspects techniques de son travail (éclairage, travail du cadre, exposition de la pellicule, choix des optiques, passage au numérique...) de manière simple et accessible à tous et livre au lecteur ses méthodes élaborées film après film. Un ouvrage qui ravira les amoureux du 7ème art et comblera les attentes des étudiants en cinéma et en photographie. Ces conversations sont accompagnées d'entretiens exclusifs avec les réalisateurs, acteurs et proches techniciens avec lesquels il a collaboré. Divisées en chapitres retraçant les différentes périodes de la carrière de Darius Khondji, ces conversations sont accompagnées de documents exceptionnels (scénarios annotés, storyboards, plan lumière, photos de plateau, Polaroïds inédits...). Un beau-livre écrit par Jordan Mintzer, auteur du déjà culte Conversations avec James Gray, dont chaque page met en lumière le travail de Darius Khondji et nous révèle le rôle primordial du chef opérateur dans la fabrication d'un film. Un ouvrage unique, tant sur la forme que le fonds, au graphisme soigné et novateur.

10/2018

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Littérature étrangère

Le jour où les skateboards seront gratuits

« La révolution est non seulement inévitable, elle est très imminente. Et le moment venu, mon père en sera le chef. » Alors que Saïd n'a que neuf mois, son père estime qu'il a mieux à faire que de s'occuper de sa famille : oeuvrer pour que la révolution triomphe aux Etats-Unis. Mahmoud est né en Iran ; il a fui le régime du Shah et s'est installé à New York où il est devenu un membre éminent du parti socialiste des travailleurs. Personnage haut en couleur et charmeur, il épouse Martha Harris, juive américaine avec laquelle il a trois enfants. Tandis que les deux aînés finissent par suivre le père, le petit Saïd est élevé par sa mère, fervente militante trotskiste, marginale, dépressive et tendre. Pour être fidèle à ses idéaux et alors qu'elle fait partie de la middle class, elle choisit l'expérience du déclassement. Elle décide de vivre au cour de quartiers délabrés, dans des appartements sordides, à Brooklyn puis à Pittsburgh. A l'ombre d'un père fantasque, Saïd vit sous le joug d'interdits absurdes qui l'excluent subtilement de la communauté des enfants : interdiction de manger du raisin en raison du boycott exigé par le syndicat des ouvriers agricoles, interdiction de posséder un skateboard tant que les planches à roulettes ne seront pas gratuites pour tous, etc. Quant aux loisirs, ils sont exclusivement consacrés au militantisme. Mère et fils passent vacances et week-ends à distribuer des tracts, à manifester ou à rendre visite à des prisonniers noirs évidemment victimes des salauds de capitalistes. À ce mode de vie finalement exotique dans l'Amérique des années 70 quand triomphe la société de consommation, s'ajoute l'incongruité d'un nom de famille imprononçable. Et en pleine crise de la prise des otages à l'ambassade américaine de Téhéran, le patronyme devient, pour le petit Saïd, un objet de moquerie et un motif de honte supplémentaires. Ce qui frappe dans le récit autobiographique de Saïd Sayrafiezadeh, c'est d'abord le ton enlevé, presque enjoué dont use le narrateur. Tout est vu à travers les yeux malicieux, vifs et moqueurs de l'enfant. Oui, c'est un garçon abandonné - sa mère sacrifie sa vie de femme et la part d'innocence de son fils à la révolution - à qui on interdit l'insouciance, mais il continue de ne voir que le côté cocasse des choses. Comme s'il avait opté pour l'élégance de l'humour afin de déjouer le sentimentalisme dégoulinant des biens pensants. Il ne faut pas compter sur Saïd Sayrafiezadeh pour plaindre l'enfant qu'il fut.

09/2013

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Ethnologie et anthropologie

Chroniques caucasiennes 1967-2019

Les trois points forts du livre 1. Cet ouvrage est, pour l'essentiel, le résultat d'un minutieux travail d'enquête dans le Caucase musulman. Il apporte un éclairage original sur une région de la Fédération de Russie méconnue, depuis l'époque brejnevienne jusqu'à aujourd'hui. Il permet de découvrir les populations des villages de montagne du Daghestan, république voisine de la Tchétchénie. Ce livre donne la parole à des populations d'ethnies et de classes diverses : enseignants, directeurs d'école, anciens kolkhoziens, nouveaux imams tout comme à des chercheurs, anthropologues, arabisants, historiens et géographes. 2. Rapport aux autorités locales et méthodes soviétiques de la recherche Par sa participation à des " expéditionsA " sur le terrain organisées par l'Académie des Sciences de l'URSS, l'auteure est régulièrement confrontée aux autorités du Parti sur place car elle dépend directement du chef d'expédition, qu'aux autorités centrales du Daghestan qui contrôlent tout déplacement dans les régions et l'accès aux archives. Ce livre revient sur les convocations par le KGB pour rendre compte de son travail et de ses enquêtes. Il revient également sur les stratégies qu'elle a su mettre en place pour contrecarrer les interdictions d'accès aux archives et à certaines régions du pays. 3. Enfin, la force de ce livre réside dans l'authenticité des portraits dressés sur la base d'entretiens : un ancien directeur d'école membre du Parti devenu salafiste après la chute de l'URSS ; un ancien responsable de la propagande anti-religieuse devenu imam ; un spécialiste de l'athéisme à l'université devenu titulaire de la chaire d'islam ; des villageoises sur le parvis d'une mosquée qui expriment leur colère contre le nouveau régime. Ces portraits permettent d'approcher au plus près le vécu d'une population annexée par l'empire russe puis soviétisée. Davantage qu'ailleurs en Russie, la population est confrontée aux difficultés de la période post-soviétique : pauvreté grandissante, chômage, violence, attentats... Frédérique Longuet Marx, anthropologue, mène ses recherches de terrain dans le Caucase musulman depuis le milieu des années 1980. Elle enseigne la sociologie et l'anthropologie pendant près de trente ans à l'Université de Caen. Elle est également chercheur-associée au CETOBAC (Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques), chargée pendant de très nombreuses années d'un séminaire sur les musulmans du Caucase à l'INALCO puis à l'EHESS, Au moment des guerres de Tchétchénie, elle publie en 2003, Tchétchénie, la guerre jusqu'au dernierA ? aux éditions Mille et une nuits.

11/2022

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Critique Poésie

Les chants d'omar khayam

Il y a peu d'oeuvres qui soient, autant que les quatrains d'Omar Khayam, admirées, rejetées, haïes, falsifiées, calomniées, condamnées, disséquées, et qui atteignent une renommée universelle, en restant pourtant méconnues. Sadegh Hedayat s'est découvert très jeune des affinités avec cette oeuvre et s'est proposé de faire découvrir à ses contemporains "l'homme et sa pensée à travers une poignée de quatrains en langue persane attribués à Khayam mathématicien et astronome des V et VI siècles de l'Hégire (vers 1050-1123 ap. J. -C.)". De plus, il s'est fait le lecteur critique des auteurs qui avaient entrepris, avant lui, d'analyser les quatrains, des éditeurs qui les avaient fait lire : pour Hedayat, la plupart se sont fourvoyés, les premiers en lui attribuant des réflexions ou des idées contradictoires révélant par là leur totale méconnaissance de l'oeuvre - les seconds en éditant, sous son nom, des quatrains dont il ne pouvait être l'auteur. C'est cette édition critique des Chants de Khayam, à laquelle il travailla en 1923, âgé de vingt ans, que nous rééditons aujourd'hui. Si Khayam s'était, semble-t-il, trouvé empêché de mettre ses idées en pratique, s'il avait préféré revêtir le masque de l'homme de science respecté, Hedayat s'était, lui, fait un devoir de rechercher cette parfaite adéquation entre sa vie quotidienne et sa pensée. Lorsqu'il rend hommage à son maître persan, Hedayat est un jeune homme qui possède déjà sa propre vision du monde et sa propre culture, celle-ci considérablement étendue. Hedayat utilisera donc tous moyens qui sont à sa disposition pour connaître ce que la société iranienne contemporaine contribue à rendre plus "étranger" encore aux jeunes gens de sa génération : la culture de la Perse et de l'Iran ancien d'une part, la création occidentale d'autre part, véritable laboratoire duquel sortait, de loin en loin, des oeuvres iconoclastes, peu respectueuses des formes passées, et qui répondaient parfaitement au besoin qu'avait alors l'écrivain iranien de s'affranchir des pesanteurs ancestrales. Sadegh Hedayat a entrepris, à partir d'un choix de quatrains d'Omar Khayam, un travail rigoureux, méthodique qui tranche avec les habitudes des hommes de lettes iraniens : en tant qu'essai, Les Chants ont suscité un très grand intérêt dans les milieux intellectuels iraniens et ont fait école. La traduction que M. F. Farzaneh et Jean Malaplate en ont donné devrait contribuer à mieux faire connaître en France l'oeuvre du poète persan, comme elle permettra de confirmer la place, l'une des premières, de l'écrivain iranien parmi les novateurs du XXe siècle.

04/2022

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Récits de voyage

La ballade de blue marine. Dix ans autour du monde en voilier

"La Ballade de Blue Marine" : 10 ans autour du Monde, en voilier. La réalisation d'un rêve de jeunesse. Partis de La Rochelle, en 2000, nous avons, en couple, réalisé ce tour du monde sur un voilier de 16 m. Ce périple s'est terminé en 2010 en Méditerranée. Nous avons fait escale dans 54 pays dont certains aujourd'hui inaccessibles (e. g. Yémen). J'ai voulu emmener le lecteur à bord du voilier, qu'il partage toutes nos aventures, nos découvertes, nos coups de gueule et nos coups de coeur ... comme s'il faisait partie de l'équipage : - Partager l'émotion du départ. - Subir le premier coup de chien (Cap Finisterre). - Franchir l'équateur en buvant du champagne, en pleine nuit, au milieu de la traversée de l'Atlantique. - Frémir dans le pot au noir. - Se baigner dans la folie brésilienne. - Souffrir lors de l'accident du capitaine. - Se prendre pour Lévi-Strauss en découvrant les indiens Waraos. - S'étonner devant l'accueil chaleureux des indien Kuna. - Saluer les travaux gigantesques du canal de Panama. - Se prendre pour Humboldt aux Galápagos. - S'émerveiller en découvrant les îles Marquises. - S'émerveiller encore aux Tuamotu, nager avec les requins et partager la vie quotidienne des habitants des atolls perdus. - Envoyer le spi d'archipel en archipel dans l'immense Pacifique. - Retrouver "presque" la Bretagne en débarquant en Nelle Zélande. - Se prendre pour La Pérouse en scrutant aux jumelles la côte des îles Vanuatu en se demandant s'il y a encore des cannibales... - S'horrifier devant les bouches rouges de Bétel de la population des îles Salomon et des Papous. - Assister au repas des fauves, dans les îles de la Sonde et rencontrer nos "frères" dans l'île de Kalimantan. - Se croire dans la baie d'Along alors que nous sommes en Thaïlande, dans la baie de Phang Nga. - Assister à un spectacle de défoulement très étonnant dans les, si sages, Maldives. - Se rebeller devant les femmes en noir à Oman. - Subir la tension du risque de piratage dans le Golf d'Aden. - Se rebeller encore en retrouvant ces femmes voilées à Aden mais être fasciné par le somptueux Yémen. - Comprendre que la Mer Rouge peut être très blanche (! ) - Se faufiler entre les tankers pour franchir le canal de Suez. - Etre en pleine déconvenue en retrouvant la Mer Méditerranée, sa foule dans les mouillages et ses colères... - Avoir le coeur serré, comme celui du mousse, en abandonnant notre bateau à son destin à Port Saint Louis du Rhône. Embarquez avec nous. !

06/2021

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022

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Histoire internationale

Le Sénégal sous Abdoulaye Wade

Ce volume fait suite à celui consacré aux institutions et politiques publiques pendant les deux mandats présidentiels d’Abdoulaye Wade publié précédemment par le même éditeur. Il s’inscrit dans la continuité de la réflexion entreprise, depuis la fin des années 1980, sous la direction de Momar-Coumba Diop, pour documenter les trajectoires de l’État sénégalais et de ses relations avec la société. Cet ouvrage examine le rôle joué par Abdoulaye Wade à l’intérieur du « cycle senghorien » qui a dominé la vie du Sénégal depuis 1960. Il propose des outils d’analyse permettant de décrypter le projet hégémonique d’Abdoulaye Wade, en analysant aussi bien ses relations avec la confrérie mouride que les initiatives destinées à ramener la paix en Casamance. Dévoilant les logiques à l’oeuvre dans les syndicats, les partis politiques, les confréries religieuses, les mouvements citoyens, la presse, cet ouvrage collectif rend compte, sur la base de données inédites, des changements identifiés dans les systèmes de valeurs, les itinéraires et les protocoles d’enrichissement ou d’accumulation de pouvoir. Grâce à des approches novatrices, il aborde les recompositions qui s’expriment à travers la musique, les associations, les migrations internationales, la coopération sud-sud, les usages des TIC ou le football. Les livres consacrés au président Wade et à sa gouvernance sont également examinés avec attention et le rôle du griot dans le système de propagande officielle est analysé de manière originale. Ce volume aborde, ensuite, les réactions populaires aux défaillances ou aux dérives du pouvoir central, et les autres formes de résistance au régime du Sopi. Il insiste, enfin, sur le rôle des Assises nationales dans l’émergence et la consolidation du mouvement de contestation qui a mis un terme au régime d’Abdoulaye Wade. Cet ouvrage représente la première tentative d’envergure d’histoire économique, sociale et culturelle de la période considérée. Rédigé dans un style serein, il constitue, avec le précédent, un précieux outil de référence pour ceux qui s’intéressent, à des degrés divers, à la construction de l’avenir du Sénégal. Momar-Coumba Diop est chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (IFAN, Dakar, Sénégal). Il a dirigé lui-même ou coédité une dizaine d’ouvrages qui portent sur les relations entre l’État et la société au Sénégal. Il a mis en place à Dakar, en 2004, le Centre de recherches sur les politiques sociales (Crepos) et a publié plusieurs thèses de jeunes chercheurs dans le cadre d’un partenariat avec Karthala.

08/2013

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Littérature française

Convoyeur de la mort

"Je vais accoucher au milieu d'un désastre. Me perpétuer en pleine mort. Donner la vie quand la nuit nous pétrifie. La vie va sortir de moi dans une ville meurtrie. Dans la nuit du 13 novembre 2015, un attentat a tué à Paris cent trente et une personnes et en a blessé près de cinq cents autres. La vie tape dans mon ventre pendant qu'on entasse les corps. Je nage à contre-courant. Je porte une fille quand des mères pleurent leur enfant. Je me régénère alors que Paris est à sang. Aucune trace en moi d'un esprit de révolte : je n'ai pas décidé d'enfanter pour m'épargner la mort ni créer du renouveau. Etre fertile pour faire peau neuve, non. Je ne me demande pas pour quel monde mettre au monde. La vie est déjà en moi. Elle bat obstinément depuis huit mois. Que reste-t-il en nous quand, au plus intime, la vie et la mort se sont livré bataille ? " Ce livre est le fruit de plus de quatre ans d'enquête, d'une cinquantaine d'entretiens menés entre Bruxelles et Paris, et d'une quête personnelle. Dans ce "roman vérité" selon l'expression de Truman Capote, Etty Mansour a exploré la dimension psychologique de Salah Abdeslam, seul survivant parmi les terroristes du 13 novembre, en s'entretenant avec ses proches, notamment sa fiancée, son avocat belge, une sociologue molenbeekoise et une psychanalyste clinicienne qui exerce en prison auprès de détenus pour terrorisme islamiste. Au-delà de l'itinéraire biographique de Salah Abdeslam, elle a cherché des clés de compréhension sociale, historique, idéologique et religieuse en se rapprochant d'éducateurs sociaux, d'un historien, d'un juge et d'une policière de l'antiterrorisme, d'un imam et d'un rabbin. Si l'exercice du droit est indispensable à une société meurtrie par des attaques terroristes de cette ampleur – depuis la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe n'avait pas eu à faire face à un tel niveau de violence – la littérature peut, à sa manière, aider à transformer la terreur dont nous avons été la cible. Elle peut permettre de comprendre, de l'intérieur, ce qui nous est collectivement arrivé. Cette conviction a guidé le travail d'Etty Mansour et lui permet d'éclairer la trajectoire du seul terroriste encore en vie, à mettre des mots sur son silence qui est, à ses yeux, le nouveau piège qu'il nous tend.

08/2021

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Beaux arts

Les fleurs. Par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Ce coffret met à l'honneur le thème des fleurs, et plus généralement de la nature, si importants dans l'art japonais, à travers une sélection des plus célèbres estampes du genre ancestral du kachô-ga, ces " images de fleurs et d'animaux " , de l'époque d'Hokusai au début du xxe siècle. Dès le début du xixe siècle, face à la politique d'isolationnisme du pays, les Japonais aspirent à plus de liberté, et trouvent dans la nature une échappatoire à la claustration ambiante et à l'asphyxie qui les menace à terme. Renouer avec la nature, écouter le rythme des saisons, admirer les fleurs de pruniers ou de cerisiers, goûter la fraîcheur du soir, contempler les premières neiges, ou surprendre l'envol des grues ou des oies sauvages sont autant d'occasions de longs voyages ou de simples promenades. Hokusai et Hiroshige saisissent cette évolution de la société japonaise, qu'ils transcendent dans leurs magnifiques estampes de fleurs. Conjuguant réalisme et spiritualité, observation directe et interprétation tout empreinte de shintoïsme et de bouddhisme, Hokusai (1760-1849), et Hiroshige (1797-1858) portent à sa perfection la représentation d'une nature magnifiée. Partant tous deux de l'observation de la faune et de la flore, ils en expriment, par des styles différents, la permanence et l'état d'éternel recommencement, en même temps que le caractère fragile et éphémère. Aucun grand maître de l'estampe n'a capturé aussi bien l'âme de la nature japonaise qu'Hokusai. Pour Edmond de Goncourt, c'est " le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l'homme, la femme, l'oiseau, le poisson, l'arbre, la fleur, le brin d'herbe [... ] qui a fait entrer, en son oeuvre, l'humanité entière de son pays " . Ces deux grands noms de l'estampe vont inspirer nombre d'artistes, ceux notamment du mouvement shin-hanga (" nouvelles gravures "), tels Imao Keinen (1845-1924) ou Ohara Koson (1877-1945), qui vont à leur tour célébrer les fleurs et la nature, et se passionner pour leurs plus infimes variations, puisant dans leurs formes et leurs textures une formidable source d'inspiration graphique Cette sélection des plus belles estampes dédiées aux fleurs ne se veut pas simplement descriptive mais elle révèle comment les artistes les rêvent, les fantasment et leur donnent une force symbolique propre. Les fleurs deviennent ainsi l'expression des émotions, mais aussi celle d'un rapport profond avec la nature, plus que jamais au coeur des questionnements actuels.

05/2019

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Informatique

Debian GNU/Linux. Coffret en 2 volumes : Administration du système ; Services réseau (DHCP, DNS, Apache, CUPS, NFS, Samba, Puppet, Nagios...)

Ces deux livres offrent au lecteur un maximum d'informations sur l'administration et la gestion des services réseau d'un système d'exploitation Debian GNU/Linux. 714 pages par nos experts. Le livre de référence de la collection Ressources Informatiques : Debian GNU/Linux - Administration du système (Nouvelle édition). Ce livre sur Debian GNU/Linux est destiné à tout technicien ou administrateur système appelé à mettre en place des serveurs et des stations de travail Linux basés sur cette distribution (en version 9 au moment de la rédaction du livre). Il permet d'acquérir les connaissances fondamentales à l'administration de ce système d'exploitation et de découvrir ses particularités pour assurer son bon fonctionnement dans le temps. La méthode employée se base sur la virtualisation des systèmes en vue d'un apprentissage accessible au plus grand nombre. Dans ce but, tout ce qui est présenté sera facilement exploitable par le lecteur. Au-delà des fondamentaux de l'administration d'une distribution Linux (installation de la distribution, mise en place d'un serveur et d'un poste de travail, intégration dans un réseau), l'ouvrage se tourne résolument vers la pratique de l'administration Debian, de façon progressive, chapitre après chapitre (gestion des utilisateurs et des environnements, surveillance du système, maintenance, sécurité, administration avancée) pour terminer sur des cas concrets d'administration. Le livre de la collection Expert IT : Debian GNU/Linux - Services réseau - (DHCP, DNS, Apache, CUPS, NFS, Samba, Puppet, Nagios...) (Nouvelle édition). Ce livre sur Debian GNU/Linux a pour objectif de présenter les différents services disponibles dans cette distribution. Il est destiné tout autant aux étudiants en informatique qu'aux professionnels ayant à intervenir dans un contexte Linux (administrateurs, exploitants, intégrateurs, équipes d'infogérance, équipes support). Il s'appuie sur la version Debian GNU/Linux 9, en restant très proche de toutes les autres distributions, et apporte les connaissances nécessaires pour maîtriser les services réseau d'un système d'information d'une petite ou moyenne entreprise. Après une présentation de la distribution Debian allant de la démarche d'installation à son architecture, l'auteur la détaille ensuite du noyau jusqu'aux interfaces graphiques. Il présente ensuite deux technologies réseau, le DHCP et le DNS, qui constituent la base de tous les systèmes d'information. Le lecteur peut ensuite découvrir les services destinés aux utilisateurs permettant de diffuser sur le web (Apache, Nginx), partager ses fichiers (NFS, FTP, Cloud), envoyer des courriels (SMTP, POP/IMAP) ou imprimer en réseau (CUPS). L'auteur traite enfin des services d'administration système qui permettent d'industrialiser un système d'information (PXE, TFTP, Puppet) ainsi que la possibilité de surveiller les processus et l'ensemble des éléments de sécurité (Nagios, Cacti, Snort, Nmap).

03/2019

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Sciences politiques

Violence politique au Pérou 1980-2000, Sentier lumineux contre l'Etat et la société. Essai d'anthropologie politique de la violence

La question de la violence politique reste encore sous-étudiée en histoire, en anthropologie et dans les autres disciplines humaines et sociales. Dans ce livre, qui a largement puisé dans les données recueillies par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), dans les travaux d'Alberto Flores Galindo et de Carlos Ivan Degregori, mais aussi de Primo Levi, de Hannah Arendt, de Tzvetan Todorov et de Françoise Héritier, Mariella Villasante avance que le Pérou a traversé une guerre civile qui ne veut pas dire son nom. Entre 1980 et 2000, dans les régions andines du centre et du sud, et de l'Amazonie centrale, les populations se sont divisées en deux camps ennemis, pour et contre la subversion armée déclenchée par le Parti communiste du Pérou, Sentier Lumineux (PCP-SL), qui luttait contre l'Etat et la société. Pour autant, cette guerre ne fut en aucun cas une "guerre ethnique". Les gouvernements civils accordèrent un pouvoir total aux militaires pour arrêter la subversion, et les territoires soumis à l'état d'urgence furent régis par la loi martiale entre 1982 et 2000. Du coup d'Etat de Fujimori, avec l'appui des Forces armées, le 5 avril 1992, jusqu'en novembre 2000, date de sa destitution, le Pérou fut gouverné par une junte civilo-militaire. La répression militaire fut excessivement brutale et aussi barbare que les méthodes terroristes du PCP-SL, d'une violence inutile et d'une cruauté extrême. Selon la CVR, la guerre interne péruvienne fit au moins 70 000 morts. Et plus de 6 000 Indiens Ashaninka sont morts dans des camps d'internement sendéristes. Une réalité encore peu connue au Pérou et dans le monde. En septembre 1992, la capture d'Abimael Guzman, chef historique du Sentier Lumineux, marqua le début du déclin de la guerre civile. Les actions armées ont continué jusqu'aux années 1998-2000, puis elles se concentrèrent dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), où elles se poursuivent de nos jours. La guerre péruvienne présente des traits singuliers en Amérique latine, différents des dictatures (Argentine, Chili), et des guerres civiles de l'Amérique centrale. Elle se rapproche cependant de la guerre au Guatemala, et du cas de la Colombie qui combine subversion et trafic de drogue. Le recrutement par le PCP-SL de jeunes, pauvres, déracinés, abandonnés par l'Etat et en quête d'une "cause", fut semblable à celui qui a cours dans les groupes islamistes de la mouvance d'Al-Qaeda ou, plus récemment, de l'Etat Islamique (Syrie et Irak). Cette guerre présente également des similitudes avec la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Toutes ces comparaisons sont abordées à la fin de l'ouvrage.

04/2016

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Education nationale

De l'école éclatée à la ville apprenante. La force de la réciprocité

Les "Réseaux d'échanges de connaissances d'Orly" ont été le fruit de la rencontre de l'expérience pédagogique de Claire Héber-Suffrin dans sa classe et de l'action d'une équipe d'éducateurs d'un club de prévention, dont Marc Héber-Suffrin faisait partie bénévolement, ainsi que de leurs réflexions suscitées par diverses lectures (Henri Laborit, Jean Piaget, Ivan Illich, Edgar Morin, Célestin Freinet, Paulo Freire). Claire Héber-Suffrin, pendant ses études en Sciences de l'éducation, s'est appuyée sur tous ces éléments pour analyser cette expérience à partir des points de vue de la pédagogie, de la psychopédagogie, de la psychosociologie, de la sociologie de l'éducation... Elle a rédigé plusieurs mémoires pour obtenir licence et maîtrise en Sciences de l'éducation. Elle s'est appuyée sur les questionnements nés de cette expérience pour conduire un travail de recherche en vue de l'obtention d'un doctorat en psychosociologie de l'éducation et de la formation (1983). C'est la première partie de cet ouvrage : L'école éclatée. Voilà que depuis quelques années, les auteurs sont interpellés par des réflexions et expérimentations autour des réseaux apprenants, des territoires apprenants, des entreprises apprenantes, des villes apprenantes, des établissements apprenants. On peut aussi parler de communautés d'apprentissages coopératifs et réciproques, de villes des apprentissages partagés ou de villes formatrices... Revisitant cette expérience à partir de cette focale, les auteurs prennent une meilleure mesure de la force anticipatrice de ce réseau vécu dans une ville pauvre de la région parisienne, tant il est vrai que ces lieux qui posent problème à la société sont sans doute des laboratoires vivants de ce qui serait bon pour tous. Les expériences citoyennes et pédagogiques qui y sont vécues n'aident-elles à comprendre ce que pourrait devenir une société apprenante grâce à toutes ses composantes ? C'est l'objet de la deuxième partie de l'ouvrage. Six verbes d'actions peuvent aider à faire de l'expérience de L'Ecole éclatée une racine d'enrichissement d'une ville apprenante et, plus largement, de toute organisation qui se veut apprenante : Expérimenter ensemble, Découvrir, Reconnaître, Nous relier, Apprendre ! , Créer. Dans la troisième partie de cet ouvrage, les auteurs indiquent donc, non pas ce que doit ou pourrait être une ville apprenante, mais en quoi, les acteurs de "Villes apprenantes" , et d'autres organisations apprenantes, pourraient s'inspirer de l'expérience d'Orly, élargie et enrichie par celle des Réseaux d'échanges réciproques de savoirs® depuis cinquante ans. Pour créer une ville apprenante dans laquelle la réciprocité, la coopération et la mutualisation seraient des ferments d'inventivité dans les apprentissages, de cohérence éthique et de démocratie en actes.

03/2023

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Religion

Du Mékong à la place Saint-Pierre. 20 000 km à la rencontre des chrétiens

Récit d'un périple de 13 mois en vélo de la Thaïlande à la France, à la rencontre des communautés chrétiennes par un jeune croyant engagé de 25 ans. Préface d'Alexandre Poussin, compagnon de route de Sylvain Tesson, co-auteur de On a roulé sur la Terre, La marche dans le ciel.) Photo de l'auteur serrant la main du pape François en 4e de couverture Paul Bablot a été reçu dans plusieurs médias à son retour en France (RND, RCF, Famille Chrétienne, Aleteia, La Croix etc.). Série de témoignages dans les aumôneries et lycées à venir. Une aventure profonde tant dans les rencontres relatées des communautés méconnues, que dans le récit sportif et spirituel de l'auteur qui invite au dépassement de soi et à l'abandon à la Providence. Lancement presse le 15 mai, dans le jardin des MEP (Paris) Après une année de volontariat avec les Missions Etrangères de Paris en Thaïlande, Paul Bablot, se lance le défi, un peu fou, de rentrer à vélo à Paris. A l'exploit sportif, il souhaite allier une rencontre humaine et spirituelle : découvrir les communautés chrétiennes qui jalonnent la route entre l'Extrême-Orient et l'Occident. Près de 20 000 km à pédaler à travers tous les paysages : des hauts plateaux vietnamiens aux contreforts de l'Himalaya en plein hiver, des montagnes du Tian Shan jusqu'aux immenses plaines d'Asie centrale, mais aussi le désert brûlant d'Iran, les plateaux arides de l'Anatolie et des étapes-clé comme la Terre Sainte et le Vatican. Dans chaque pays, les rencontres émouvantes marquent l'auteur et lui donnent la force de poursuivre vers l'ouest. Il apporte jusqu'en France le témoignage d'une chrétienté encore bien vivante et fière de sa foi, y compris dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Contre les vents, les saisons, les bureaucrates, mais avec une bonne dose de grand air et d'espérance. Une année à coucher dehors sous toutes les longitudes pour découvrir la diversité du monde chrétien. A travers les yeux de ce jeune de 25 ans, l'aventure reste encore possible pour celui qui s'en donne les moyens : " Si la route te manque, prends-là ! " AUTEUR Fraîchement diplômé de l'université Paris-Dauphine, Paul Bablot décide de partir en volontariat pendant un an avec les MEP en Thaïlande. Il n'a pris qu'un aller simple : son voyage de retour se fera en vélo à travers toute l'Eurasie où il sera hébergé par les communautés chrétiennes présentes sur son trajet. Il fera un crochet par Jérusalem et le Vatican pour porter les prières des chrétiens rencontrés et se rendre auprès du pape François, qui l'encouragera à écrire ce livre.

05/2019

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Humour

Croquis d'Histoire

Michel Iturria est de retour avec un troisième album de dessins d'humour ! Il nous propose de revisiter l'Histoire de France et d'ailleurs à travers 80 dessins de la préhistoire à aujourd'hui, sans oublier quelques clins d'oeil à l'avenir ! Un 3em opus très réussi qui ravira les fans du coup de crayon de notre dessinateur made in Sud-Ouest préféré. Quand nous avons proposé une nouvelle collaboration à l'illustrateur Michel Iturria, celui-ci nous a répondu un grand OUI et avec une proposition de sujet très prometteuse : l'Histoire de France et d'ailleurs ! Comme vous le savez l'Histoire est un de nos sujets préféré aux éditions Cairn et nous sommes absolument fan du coup de crayon d'Iturria et de son univers ! Ce nouvel album, très attendu, est prévu pour septembre 2021 avec en tout 80 dessins allant de la préhistoire à aujourd'hui, en passant par le Moyen-âge, la Renaissance et les grandes périodes qui ont marqué l'Histoire de France mais aussi du monde en général. Des dessins qui posent des questions, qui amusent, qui dénoncent, qui sont aussi le reflet de l'admiration du dessinateur pour les grands personnages qui ont fait le monde d'Aujourd'hui. Un livre à offrir aux amateurs de dessins humoristiques, de caricatures et bien sûr à tous les lecteurs friands d'Histoire. 4e de couverture : Gamin, Iturria voulait devenir dessinateur d'humour et à l'école il aimait surtout l'Histoire. Un jour, c'est sûr, il allait se délecter à passer l'Histoire au tamis du dessin d'humour. Ferme partisan d'une histoire chronologique, il s'attache d'abord à percer quelques mystères de la préhistoire : saviez-vous que " l'inventeur " du feu s'appelait Jean- Fabrice Lataillade et qu'il était fortement déprimé ? que la cueillette des cèpes et autres girolles entraîna la découverte de la méthode expérimentale, de la science donc ? ... Plongeant dans les périodes obscures, Iturria va nous apprendre qu'Attila n'était pas forcément le mauvais bougre et qu'Ivan-le-Terrible pouvait se révéler, par certains côtés, un sympathique modéré à tendances socialisantes. Moyen Age oblige, il a gardé une affection particulière pour l'époque où " les Anglais vendangeaient l'Aquitaine " et explique pourquoi ils continuent obstinément à rouler à gauche ! Un peu plus loin, il éclaire d'un jour nouveau les rapports entre Louis XI et l'ostéopathie, et montre comment Napoléon, aspect ignoré de son oeuvre gigantesque, privilégiait le tourisme vert, ou bien encore comment les soucis matrimoniaux de Jean- Sébastien Bach ou de Karl Marx influencèrent leurs oeuvres respectives. Dans l'époque bouleversée que nous vivons, porteuse de mutations diverses, ces 80 dessins espiègles qui courent du paléolithique à la conquête de Mars, nous rappellent cette maxime gravée dans le marbre : " Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens. " ...en souriant... "

08/2021

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Islam

Rumi et Shams. La voie spirituelle de l'Amour

Ce recueil est le premier ouvrage publié d'un des plus grands spécialistes de l'islam et du soufisme aux USA. Il s'agit de plus d'un ouvrage inédit de William Chittick y compris en langue anglaise. Il a été composé à partir de plusieurs articles qu'il a consacré au poète et maître spirituel Jalâl al-Dîn Rûmî et qui n'ont jamais été réunis en livre à ce jour, y compris là encore en langue anglaise. C'est le premier ouvrage d'une série de deux volumes sur les relations unissant Rûmî et son propre maître, Shams, dans l'un, et ses points de convergence avec l'autre grand maître du soufisme, Ibn 'Arabî (dont un des disciples majeurs fut aussi le gendre de Rûmî), dans l'autre. Le présent volume est une introduction générale à l'oeuvre de Rûmî. Elle résume les éléments essentiels de sa vie dégagés de la légende qui l'entoure (Rûmî fut le fondateur du fameux ordre des derviches tourneurs). Chittick y éclaircit la nature de sa relation avec son maître Shams de Tabrîz et du sens spirituel de l'amour et comment ce dernier devient un support dans la voie de réalisation intérieure. Il y souligne aussi les principes qui sous-tendent ses poèmes et montre comment sous ses allures d'amoureux enivré se trouvait en réalité un juriste chevronné fin connaisseur de la loi musulmane et de la théologie. Il y développe aussi quelques-uns des grands thèmes de son oeuvre et comment celle-ci entretient des liens étroits avec le shiisme aussi bien que le sunnisme. Dans son ensemble, ce recueil constitue une synthèse du travail de Chittick sur Rûmî ; en tant que tel, il constitue un ouvrage de première importance dans l'histoire de la spiritualité musulmane et de la poésie soufie. Lui-même musulman, William Chittick nourrit ses études de sa connaissance directe des cultures islamiques (il a vécu longtemps en Iran avant la révolution). Ses essais sur le soufisme mais aussi sur l'islam en général (on lui doit une des meilleures introductions à cette religion, Vision of islam, co-écrit avec sa compagne Sachiko Murata à partir de leurs cours à la Sony Brook University) font autorité dans tout le monde anglosaxon mais ont aussi de la part de spécialistes tels que Michel Chodkiewicz ou Denis Gril. Son travail se double d'une autre préoccupation, pédagogique, visant à produire un texte qui ne soit pas réservé aux seuls spécialistes mais constitue une introduction permettant au lecteur non-spécialiste de pouvoir comprendre certaines subtilités théologiques, juridiques et esthétiques au coeur de poèmes dont le lecteur a trop souvent une approche approximative et que ces études permettent de considérer différemment. Comme dans tous les ouvrages essentiels, l'ensemble, extrêmement dense, révèle à chaque page de nouveaux prolongements et chaque chapitre est une invitation à approfondir son approche et affiner son regard dans une ouverture intellectuelle enrichissante et stimulante.

10/2021

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Critique littéraire

Le génie grec dans la religion

Louis Gernet ne considère pas seulement la religion dans le cadre de l'histoire générale de la Grèce, mais dans son rapport avec la société dont le rôle dans la formation de la mentalité humaine est ici serré de près ; et c'est l'une des originalités de ce livre, qui a marqué un tournant important dans l'histoire des religions. Mélange, par son origine, d'éléments égéens et d'éléments indo-européens qui ont commencé leur fusion dès l'époque mycénienne - un millénaire avant l'époque classique - la religion grecque, qui reçut encore bien d'autres influences, a eu une évolution complexe. L. Gernet en retrace des épisodes essentiels au cours de la première partie de son ouvrage. Il montre que bien des points restent obscurs, mais il semble certain qu' "une bonne part de la religion officielle de la cité est héritée de cultes agraires, c'est un fonds primitif qui se reconnaît là" . C'est aussi de ces époques lointaines que datent le culte de Dionysos et la célébrité de lieux sacrés qui deviendront d' "intérêt national" , comme Delphes. La partie de l'ouvrage la plus développée est, naturellement, la seconde, qui expose le système de l'époque classique lui-même. Le génie grec a créé une religion dont le cadre est, par excellence, la cité ; elle est civique, humaine et mesurée, à la fois conservatrice et, dans une certaine mesure, tolérante. Cette religion a été traversée par un courant mystique, mais elle a su longtemps le contenir grâce à la majesté de l'Olympe. Elle a libéré la pensée spéculative et l'imagination artistique. Mais, au demeurant, elle n'a guère su émouvoir le coeur. La période hellénistique, traitée dans cet ouvrage par André Boulanger, va rompre cet équilibre harmonieux qui, d'ailleurs, on vient de le rappeler, n'avait jamais cessé d'être menacé par un "travail souterrain" . Et ce sera, à partir de la conquête d'Alexandre, le grand succès des sectes à mystères, des cultes de provenance étrangère, où l'émotion personnelle reprend ses droits. Toute l'Asie Mineure, l'Egypte, la Mésopotamie et l'Iran apporteront les rites et les dieux officiels défaillants : ce sera le déclin des Olympiens et, du même coup, celui de la cité. Mais, pendant ce temps, le besoin d'expliquer historiquement et rationnellement les mythes apparaîtra ; la spéculation philosophique s'épanouira en tous sens : la pensée atteindra à l'universalisme. Ce livre est le nécessaire complément de deux autres volumes de la collection "L'Evolution de l'Humanité" : La Cité grecque de Gustave Glotz et La Pensée grecque de Léon Robin. A travers cette série d'ouvrages apparaît l'explication du "miracle grec" qui devait aboutir, après deux millénaires, au miracle scientifique des temps modernes. Pour la présente édition une Bibliographie complémentaire a été établie par le Centre de Recherches comparées sur les Sociétés anciennes, de la VIe Section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Paul CHALUS, Secrétaire général au Centre International de Synthèse.

01/1970

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Sociologie

Tel-Aviv. Le quartier de Florentine, un ailleurs dans la ville

Fruit d'une collaboration entre une géographe et un architecte-urbaniste, cet ouvrage propose une lecture inédite de Tel-Aviv. En trois parties et sept chapitres, il fait découvrir au lecteur l'histoire urbaine, sociale et forcément politique de cette ville " globale " du Moyen-Orient, éminemment méditerranéenne et maintenant mondialement reconnue pour son patrimoine architectural et la modernité de son plan d'urbanisme, celui dessiné par P. Geddes en 1925. Ce récit renouvelé de la ville, de son développement au début du XXe siècle et de ses transformations les plus contemporaines, est porté par une géographie urbaine et sociale minutieuse et de longue haleine du quartier de Florentine : un ancien quartier dit juif de Jaffa, de migrants d'abord venus de Salonique, puis d'Iran et aujourd'hui d'Afrique comme d'Asie, longtemps abandonné des services publics et particulièrement défavorisé malgré sa centralité. L'auteur montre, déambulation graphique à l'appui (dessins d'analyse et d'ambiance dans ses rues, arrière-cours et intérieurs), comment ce quartier a en réalité été l'un des pivots, peu connus, du développement de Tel-Aviv comme ville à part entière et prospère de la Palestine mandataire avant même la création de l'Etat d'Israël. Premier quartier commerçant puis industriel d'une ville qui se voulait à ses débuts uniquement résidentielle, Florentine contribuera en effet à établir à la fois la centralité économique et l'autonomie politique de Tel-Aviv. Cela étant, après la conquête de Jaffa et la fin de la guerre de 1948, ce quartier va progressivement être " effacé " de la carte de la ville. Il réapparaîtra un demi-siècle plus tard, au début des années 2000, comme espace de mobilisation civile et culturelle pour la jeunesse du pays et pour les milliers de travailleurs immigrés européens, asiatiques et africains qui y vivent. Porté par ces transformations, Florentine fait maintenant l'objet d'un véritable engouement et d'une fièvre immobilière et de rénovation particulièrement intense et rapide. Articulant enjeux locaux, nationaux et globaux, cet ouvrage met ainsi en regard la géohistoire du quartier, les traces déposées dans ses rues et ses commerces par ses populations successives et les manifestations les plus banales de l'identification au lieu recueillies dans de nombreux entretiens approfondis aussi bien avec des habitants, des militants associatifs que des décideurs politiques. En circulant entre différents registres de sens et niveaux de lecture, il dépasse la simple étude de cas pour nourrir également les débats sur l'urbain et la mondialisation. Comment comprendre, à partir de cet exemple singulier mais emblématique la quête toujours plus forte de lieux et d'espaces d'identification ? Comment, encore, y déchiffrer, la manière dont se nouent le local et le global ? C'est aussi à cette double interrogation que l'ouvrage propose de répondre, pour repenser le sens du lieu et sa place dans la ville.

06/2018

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Sciences politiques

Grand Moyen-Orient. Crises et guerres de la nouvelle phase stratégique

Le conflit en Syrie s'enfonce dans l'affrontement entre la Russie et la Turquie, et l'écho des massacres de Paris ne s'est pas encore tu. Avec son fardeau de morts, le terrorisme réactionnaire a frappé une capitale qui s'est affirmée dans l'histoire comme l'intellect politique de l'Europe, mais qui a également mené, durant deux siècles, sa politique méditerranéenne en Afrique du Nord et au Proche-Orient, en concurrence ou en accord, au fil des décennies, avec l'empire britannique, l'empire russe, et les impérialismes italien, allemand et américain. D'autre part, les attentats de Paris sont un fragment de la déflagration au Moyen-Orient, où l'arme terroriste est monnaie courante dans la confrontation régionale. En plus de l'étude du développement capitaliste et des luttes politiques en Turquie, en Iran, au Pakistan et en Arabie saoudite, ce texte recueille le parcours d'analyse qui a accompagné, au cours de ces années, les événements des " printemps arabes " et leur échec dans la confrontation moyen-orientale. Il y a quatre ans, au moment du déclenchement de la crise en Libye, la prévision de ce qui serait arrivée ne fut pas ardue. Nous écrivions : " Au Moyen-Orient, il est presque de règle que les guerres civiles deviennent le point de départ de guerre entre les Etats. " Depuis, quatre conflits, en Libye, au Mali, en Syrie et au Yémen, ont confirmé cette loi de mouvement, réduisant en poussière la rhétorique démocratique qui avait accompagné ces bouleversements politiques. La guerre en Syrie marque la fin des équilibres de balance garantis par la puissance américaine au Moyen-Orient. La Russie refait son entrée dans la région, positionnée aux côté du régime d'Assad, et l'Europe revient à l'initiative politico-militaire, avec l'intervention militaire de la France et du Royaume-Uni, mais également des rôles pour l'Allemagne et l'Italie. En toile de fond, la mutation des liens énergétiques, tout comme celle de la balance globale, impliquent la Chine et l'Inde, et il est impensable qu'une nouvelle configuration régionale ne prenne pas en compte les deux géants asiatiques. Il y a un peu moins d'un an, nous avons écrit que la crise voyait à l'oeuvre les " trafiquants de peur ", celle fabriquée par le " terrorisme réactionnaire " et celle agitée en retour " aussi bien par le populisme xénophobe, pour des calculs électoraux de boutiquier, que par l'européisme impérialiste, ravi de l'occasion d'expérimenter ses idéologies de masse, aussi bien celles de l'Europe forteresse que les mythes revisités du choc des civilisations ". Nous ajoutons que, avec la progression de la crise, la défaite catastrophique de leurs théories et de leurs idéologies précédentes est devenue encore plus éclatante. L'internationalisme communiste est une nécessité. L'ordre scientifique de la théorie marxiste est sans égal.

02/2016

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Musées français

L' oeil vérité. Le musée au second degré

L'oeil vérité Le musée au second degré Parcours de la collection du MAC VAL 256 pages 190 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, sous jaquette toilée Textes : Marie Castaing, Florence Cosson, Béatrice Joyeux-Prunel, Céline Latil, Anaïs Linares, Ilan Michel, Margaut Segui, Nicolas Surlapierre Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-17-8 Office : 18 août 2023 15 euros Sous le signe de Gérard Genette et de son ouvrage Palimpsestes. La littérature au second degré (1982), cette nouvelle présentation de la collection du MAC VAL a souhaité répondre à une demande : l'envie de retrouver des oeuvres qui, pour la plupart, n'avaient pas été montrées depuis l'ouverture du musée en 2005. Il est rapidement apparu qu'il était possible d'écrire à partir d'elles, selon une unité de temps et de lieu, une histoire de l'art contemporain en France. Tous les artistes qui ont participé de cette histoire ne sont pas forcément conservés au musée, toutefois les principaux s'y retrouvent. Entre la première oeuvre de ce parcours et la dernière, il est également possible de voir que la distinction entre art moderne et contemporain ne s'est pas faite immédiatement, contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l'art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945. Cette nouvelle présentation est aussi le récit d'une distinction et d'une construction critique et historienne. Il s'avère qu'en suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture, et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis. Ce n'est donc plus simplement des notions historiques ou chronologiques, mais une nouvelle relation aux problématiques. Dans le sillage de l'exposition mythique Responsive Eye (1965) ou plus proche de celle L'oeil moteur (2005), plutôt que de structurer l'accrochage de la collection en donnant le nom des mouvements, l'oeil a été choisi comme dénominateur commun : l'oeil retors, l'oeil abusé, l'oeil imprévisible, l'oeil attendri, l'oeil pilote... Chaque partie de l'exposition sera ponctuée de contrepoints qui, parallèlement au profil historique, affirmeront que ce ne sont pas les oeuvres qui sont post-modernes mais l'accrochage qui assume son caractère presque citationnel. Il essaye de reconstituer ce que pourrait être désormais un musée d'art contemporain modèle, une sorte de "musée témoin" , vestige d'une histoire de l'art clé en main. Commissariat général : Nicolas Surlapierre. Exposition au MAC VAL à partir du 8 juin 2023. Avec les oeuvres de Gilles Aillaud, Arman, Geneviève Asse, Martin Barré, Robert Breer, Anne Brégeaut, Joël Brisse, Camille Bryen, Marie-Claude Bugeaud, Pierre Buraglio, Daniel Buren, Pol Bury, César, Jacques Charlier, Roman Cieslewicz, Delphine Coindet, Emile Compard, Olivier Debré, Jean Degottex, Despatin et Gobeli, Daniel Dezeuze, Erik Dietman, Robert Doisneau, Jean Dubuffet, François Dufrêne, Erro, Sylvie Fanchon, Jacques Faujour, Philippe Gronon, Raymond Hains, Jean Hélion, Christian Jaccard, Alain Jacquet, Asger Jorn, Raymond Hains, Hans Hartung, Ladislas Kijno, Jacqueline Lamba, Alberto Magnelli, Robert Malaval, Alfred Manessier, Bernard Moninot, Jacques Monory, Bernard Pagès, Gina Pane, Pavlos, Bruno Peinado, Daniel Pommereulle, André Raffray, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Judit Reigl, Germaine Richier, Willy Ronis, François Rouan, Sarkis, Peter Saul, Jean-Claude Silbermann, Jesus Rafael Soto, Daniel Spoerri, Peter Stämpfli, Takis, Marino di Teana, Hervé Télémaque, Luis Tomasello, Geer van Velde, Claude Viallat, Jacques Villeglé, Sabine Weiss...

07/2023

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Romans de terroir

La maîtresse des forges

Anna, une institutrice de 23 ans, est mutée en octobre 1911 en vallée d'Aspe, aux Forges d'Abel, un hameau reculé des Pyrénées proche de la frontière espagnole. Elle découvre le pueblo, un village misérable en planches, où s'entassent les ouvriers espagnols et leur famille, venus de l'Aragon voisin, pour travailler durement sur le chantier du tunnel ferroviaire du Somport reliant France et Espagne. Anna est logée dans un confortable meublé au Bois où habitent les dirigeants de l'entreprise. Les débuts sont difficiles. Elle est affectée par la perte d'une de ses boucles d'oreille (héritées de sa mère),par la misogynie de son collègue instituteur et par l'indiscipline d'une élève aragonaise, Amparo. Elle s'inquiète aussi du silence de son amie Diane partie en Louisiane qui lui rappelle l'absence de son frère aîné, émigré au Mexique, dont elle n'a plus de nouvelles depuis de nombreuses années. Loin de se laisser aller, la maîtresse se bat pour l'instruction des filles et obtient du directeur de l'entreprise, l'ouverture de cours du soir destinés aux Espagnoles. Elle fait connaissance de ses voisins et se lie d'amitié avec Louise, malheureuse avec Auguste, un conducteur de travaux autoritaire. Au cours d'un repas en leur compagnie, elle rencontre un ingénieur qui ne la remarque pas, Etienne, dont elle tombe amoureuse. Lors d'un combat de coqs auquel Anna assiste clandestinement, sa boucle réapparaît et fait l'objet d'un pari. Bouleversée, elle croisefortuitement Etienne qui tente en vain de retrouver son bijou. Elle découvre le monde de la nuit, les frasques et les beuveries des ouvriers comme celles des dirigeants. Le grand bal de la Saint-Sylvestre lui ouvre enfin le coeur d'Etienne mais leur amour reste platonique.Dès janvier, les cours du soir accueillent une dizaine de femmes dont Inma, Sole et deux prostituées duPoisson rouge, un cabaret tenu par Rose, la maîtresse d'Auguste. Au printemps, une lettre apprend à la jeune femme que Diane vit finalement à Mexico et travaille à l'Alliance française. Anna songe à la rejoindre, après la visite de l'inspecteur qui, manipulé par l'instituteur, désavoue la maîtresse, l'accusant de faire l'apologie de l'alcoolisme. A ces événements, s'ajoute le retard pris par la jonction entre l'équipe française et espagnole qui éloigne Etienne d'Anna. Pendant l'été, un accident grave survient au tunnel : on retire les corps sans vie des pères d'Inma et d'Amparo et du mari de Sole. Miguel, le frère aîné d'Imna, prend en otage Auguste qu'il considère responsable ; le mineur est abattu par un soldat sous les yeux de sa soeur et d'Anna impuissantes. Inma quitte la vallée et l'institutrice s'occupe de Sole, enceinte, relogée au Bois. Pour calmer les ouvriers, Auguste est envoyé sur un autre chantier. Pendant l'absence d'Anna, la fille de Louise accouche secrètement en même temps que Sole, d'un petit garçon qui décède aussitôt. Louiserévèle à l'institutrice, avant de mourir, qu'elle a échangé les enfants : le bébé de Sole est celui de sa fille dont elle ne voulait pas. Le gros oeuvre s'achève en octobre : une fête célèbre la jonction en présence d'Etienne mais la jeune femme reste tiraillée entre son désir de partir au Mexique et celui d'épouser l'ingénieur qui lui a fait sa demande. Promu à un bel avenir en Argentine, il est envoyé entre-temps sur un chantier en Ariège et ne peut fêter Noël avec Anna. La jeune femme décide de rompre et propose à Sole de partir avec elle à Mexico. Après les adieux émouvants du pueblo, la maîtresse quitte les Forges et embarque à Saint-Nazaire. Sur le pont, elle se remémore son séjour puis tourne résolument le regard vers l'Amérique. Un coursier lui remet un paquet contenant sa dormeuse. Anna découvre Etienne sur le pont inférieur.

11/2017