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Sabrina Marchese

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Beaux arts

Le Corbusier, Voyage d'Orient. 1910-1911

En mai 1911, Le Corbusier débute un voyage qui le mènera à Prague, Vienne, Budapest, Istanbul, mont Athos, Athènes, puis Pompéi et Pise avant de regagner la Suisse où il construira, en souvenir de ses impressions, deux villas : l’une surnommée blanche et l’autre turque. Trois aspects caractérisent cet ouvrage et éclairent son importance : ses qualités purement littéraires, la progressive transformation de la personnalité de l’auteur au fil du parcours, le rôle de ces leçons dans son processus de conception tout au long de sa vie. De son vivant, Le Corbusier fera paraître une quarantaine d’ouvrages, une activité qui l’amènera à faire inscrire la mention « homme de lettre » sur sa carte d’identité lorsqu’il acquiert la nationalité française. Quelques semaines avant sa mort, il se soucie de la publication du Voyage d’Orient qu’il amende légèrement avant de l’envoyer à l’impression. Formé initialement en tant que graveur de boîtier de montre, Le Corbusier s’extirpe lentement au fil de son évolution du moule ornemaniste et des tendances décoratives de l’Art nouveau. Le Voyage d’Orient rend compte du lent passage vers l’architecture d’un personnage initialement ému autant par l’art populaire et l’habileté des artisans potiers slaves qu’averti du grand art rendant visite à Vienne ou à Bucarest à de grands collectionneurs de peintures. L’arrivée à Istanbul, la découverte des mosquées, la géométrie simple qui les caractérise lui fait se rallier à la théorie moderniste de Paul Cézanne : « Il faut traiter la nature selon le cube, la sphère et le cône ». Or ces cubes, ces sphères ou demi-sphères, il les a sous les yeux avec ces coupoles blanches qui parsèment la ville. Cette découverte sera renforcée par la rencontre avec l’architecture classique des temples grecs qui se produira sur les marches de l’Acropole. Ce voyage éclaire le rapport de l’auteur entre inspiration et création. Hormis le récit qu’il tire de ses découvertes, Le Corbusier remplit plusieurs carnets de dessins, croquis et annotations (certaines pages sont reproduites dans l’ouvrage). Sa vie durant, il retournera à ces études de l’année 1911 pour ressourcer sa créativité et y puiser la matrice de ses formes nouvelles. Le récit est accompagné d’une postface analysant le rôle des voyages dans le travail de Le Corbusier et d’une introduction présentant le contexte de ce déplacement.

01/2012

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Autres langues

Dictionnaire de voyage en Afrique. 200 phrases essentielles traduites dans 40 langues de 54 pays d'Afrique

DICTIONNAIRE DE VOYAGE EN AFRIQUE 200 PHRASES USUELLES TRADUITES DANS 40 LANGUES DE 54 PAYS D'AFRIQUE Voici un nouveau dictionnaire pour que les français puissent enfin parler au peuple d'Afrique. Un beau livre de présentation et de découverte des 40 principales langues d'Afrique sur les quelque 2000 langues vivantes qui y sont recensées, soit environ le tiers des langues du monde. Ces langues étant réparties en quatre familles linguistiques : l'afro-asiatique, la nigéro-congolaise, la nilo-saharienne et la khoïsan. L'Afrique, 3ème continent par sa superficie elle est plus vaste que les Etats-Unis, la Chine, l'Inde et l'Europe de l'Ouest réunis. A elle seule elle compte 20% de la population mondiale et sera l'une des prochaines économies mondiales. Déjà l'Afrique concentre six des dix pays à plus forte croissance au monde. Plusieurs langues sont des langues d'avenir pour les futures générations qui voudront avoir accès à ces marchés et établir des relations. Le swahili est la langue africaine la plus enseignée dans le monde et la langue comptant le plus grande nombre de locuteurs de l'Afrique noire. Sa connaissance ouvre déjà de belles perspectives. Grâce à ce dictionnaire, les touristes, les gens d'affaires, les étudiants, en situation quotidienne, pourront échanger ou exprimer des phrases simples, et ainsi se déplacer plus facilement dans les différents pays d'Afrique. 200 phrases et expressions classées par ordre alphabétique permettant de se sortir d'embarras, d'une mauvaise situation ou de se tirer d'affaire en Afrique. Mais aussi 200 phrases clés pour communiquer, échanger, interpeller, entamer une conversation, se faire comprendre, poser des questions, demander des renseignements dans la langue locale. Un passeport plurilingue de 40 langues pour visiter l'Afrique et échanger en cas de besoin ou d'envie avec les populations autochtones. Et si vous êtes curieux des principales langues d'Afrique et des écritures, allez donc voir dans ce livre la graphie de langues telles que le tigrinya, le swahili, l'oromo, le yoruba et de mes deux langues préférées le wolof et le haoussa. Un livre pratique qui se veut être une vitrine des principales langues ainsi qu'un précieux instrument de communication en tout point d'Afrique. Un dictionnaire moderne pour une relation directe avec les principales langues du continent africain.

06/2014

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Economie

À Armes égales, citoyens ? La stratégie du looser !

"Se battre à armes égales" , l'utopie française ! Il y a trois catégories d'acteurs dans les guerres commerciales : les gagnants, les perdants et les mauvais perdants, qui prétendent qu''ils ne se sont pas battus à armes égales. Ces derniers pensent d'ailleurs que les armes les plus efficaces, ce sont les leurs ; il ne leur viendrait pas du tout à l'esprit de se battre avec celles de l'adversaire !!! De grands noms s'emploient à mettre en avant ces "grands mots" , qui, dans la pratique, finissent par devenir de grands maux. En nous demandant de nous battre "à armes égales" , les promoteurs de ce concept séculaire en arrivent à justifier toute défaite et à la faire accepter d'une manière honorable, celle-ci étant présentée comme la meilleure solution dans un grand nombre de cas. De plus, la plupart voudraient nous convaincre que perdre, c'est gagner ! Au regard de notre culture, ces promoteurs du combat à armes égales se font soudainement humanistes, loyaux, justes, bons ... des anges en quelque sorte ! Qu'en est-il exactement ? Penser qu'il faut "se battre à armes égales" , n'est-ce pas un handicap dans le cadre de la mondialisation ? Nous verrons que la France est victime de ce fléau intellectuel, alimenté et entretenu par nos concurrents et, ce qui est plus grave, par des élites ignorantes, en mal d'ego, qui se donnent bonne conscience sur le dos des Français. Le combat à armes égales est une utopie, une illusion. Encore faudrait-il connaître toutes les armes de l'adversaire et savoir comment il les utilise. Or, il ne vous le dira pas ! En effet, la surprise est l'une des clés de la victoire... . La mondialisation a engendré une guerre économique et commerciale sans merci, dans laquelle c'est le plus puissant, le plus rusé, le plus retors qui l'emporte. Notons que les vainqueurs possèdent toujours un avantage sur leurs adversaires ou leurs concurrents. C'est pourquoi nous vous proposerons de nous battre "à volonté égale" . Notre état d'esprit est notre seule et notre meilleure arme ! Changeons de logiciel dans la conquête des marchés. Puisque le marché a changé, que la vie a changé, adaptons-nous ! Dans cet essai, nous verrons comment nous en sommes arrivés là et nous vous proposerons des solutions pour sortir de cette utopie ! Attention : ne pas se battre à armes égales ne signifie pas tricher !

05/2015

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Littérature Italienne

Je choisis la lagune

Plasticienne, Christine Célarier a deux "autres" passions, Venise et la littérature. Depuis de nombreuses années, elle se rend à Venise plusieurs fois par an. Là, au milieu des eaux, elle observe, dessine, prend des notes... Elle y croise des êtres chers. Elle y marche, de jour comme de nuit, dans les pas du grand poète disparu : Franck Venaille. Avec le temps, elle est même devenue l'amie de Micha, Micha Venaille, veuve du poète et lectrice attentive et bienveillante. Comme d'autres avant elle, Christine Célarier a donc choisi la lagune. Elle a choisi Venise, cette incroyable cité en partie engloutie sous les eaux et à laquelle elle offre ses mots comme elle a pu offrir, déjà, de très nombreux dessins. Venise est son royaume de prédilection, royaume placé à mi-distance entre ombre et lumière. Venise, de l'aube jusqu'au crépuscule. Elle nous propose trois nouvelles dont voici un extrait : "Aucun matin n'est semblable. L'un d'eux m'a étreint aux toutes premières heures du jour. Une tasse chaude à la main, le regard porté au dehors, j'ai furtivement vu une femme qui descendait les marches menant à l'eau du canal". Le décor est planté, l'ambiance pareillement. On assiste à la scène. COMMENT ? D'abord plasticienne, Christine Célarier peaufine ses proses avec justesse et précision. Elle ne dit jamais tout d'un seul coup. Elle dévoile, peu à peu. Elle libère. Elle a, surtout, plusieurs cordes à son arc. Et, en choisissant "la lagune" , elle a aussi choisi de percer quelques-uns des mystères de la langue, sa propre langue, en toute discrétion. Christine Célarier sait faire entrer, tout naturellement, la poésie dans la fiction. Ses récits, aux titres évocateurs et troublants, Sang lagunaire, Ombre nuit, Laissant le ciel à sa splendeur, ce dernier emprunté à un poème de Pasolini, ne cherchent au fond qu'une seule chose, l'impossible consolation. QUI ? Christine Célarier est née le 4 mars 1952 à Nevers (Nièvre). Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon (DNSEP). Professeure d'enseignement artistique de 1981 à 2013. Directrice de la classe préparatoire de l'ENSBA de 2006 à 2013. Commissariat d'exposition pour la Grange de Clavière en Ardèche, ainsi que pour La Grande Galerie, (lagrandegalerie. org) dans la Drôme avec un collectif d'artistes. https : //www. christine-celarier. com

09/2023

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Science-fiction

La mort et quelques amis s’invitent chez le club Diogène (1787-1885)

La gaffe se produisit au coeur tortueux de l'escalier, là où les marches étaient les plus traîtresses. Le tonneau trompa-t-il les doigts de Franklin ou triompha-t-il des biceps du Maréchal, qu'importe, pendant que les deux hommes s'accusaient mutuellement, le tonneau dégringolait par rebonds dans un vacarme de tous les diables. Miraculeusement, il finit sa chute debout, calé d'aplomb contre ses congénères. Mais les secousses avaient dérangé ce qui croupissait à l'intérieur. Au début, ça se mit à taper. Le Maréchal et Franklin supposèrent qu'il s'agissait des remous du liquide, amplifiés par le ballottage des morceaux solides qui nageaient dans cette drôle de soupe. Mais voilà que ça se mettait à cogner plus fort ! Avec des poings, eût-on dit. Quelque chose paraissait vouloir sortir du tonneau. "Y a quelqu'un ? " appela le Maréchal en se baissant malgré lui sur le fût. Ca répondit. --- Les années passent, mais au cinquième étage de l'hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l'affût d'une distrayante monstruosité qui viendrait à passer. Rien n'a vraiment changé. Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, "D'une rue à l'autre" , ils risqueront bien de se perdre. Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu'à cela ne tienne ! Ce sera l'occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p'tits vieux. Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Esope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d'incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d'autres. Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante "Histoire de filles" , où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats. Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l'un des siens...

01/2011

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Histoire internationale

Les invités. Vingt ans dans les prisons du Roi

" Je suis né, j'ai grandi et j'ai été éduqué au cœur du pouvoir marocain. Et nous avons été, les miens et moi, les intimes d'Hassan II et de sa famille. Le 16 août 1972, mon père, le général Mohamed Oufkir, tenta par un coup d'État de déposer le monarque. Il échoua et fut assassiné au palais de Skhirat en présence du souverain. Hassan II, qui naguère se comportait avec nous comme un père, devint alors notre impitoyable bourreau et nous fit disparaître, sans procès ni jugement, dans ses prisons les plus secrètes. Notre calvaire dura près de vingt ans dans des conditions moyenâgeuses. Le plus jeune d'entre nous, au moment de notre déportation, n'a que trois ans et la plus âgée dix-neuf. Durant deux décennies, nous avons été persécutés de toutes les façons possibles parce que nous étions les enfants d'Oufkir. De quinze à trente-quatre ans, j'ai connu l'enfermement, dont dix années dans l'isolement absolu. Pour échapper à la démence, dans la solitude la plus complète, je me suis accroché à mon identité que l'on voulait tuer. Et j'ai entretenu vivante ma mémoire en revisitant minutieusement la moindre étape de ma vie passée, notamment tes révolutions de palais, les deux tentatives de putsch ainsi que les méandres de l'autocratie corrompue qui a entraîné la chute des miens. Dans ce livre, je raconte ce qu'enfant puis adolescent j'ai vu et entendu dans l'antre du pouvoir absolu. Mais je refais aussi le singulier chemin qui mène des marches d'un trône aux affres de ses oubliettes, de la frivolité à la découverte de soi. Car si ces dix-neuf années de souffrance furent terribles, elles se révélèrent pleines d'enseignement. Leurs étapes effrayantes, exceptionnelles de dureté comme d'émotion, ont forgé davantage que les dorures de mon enfance l'homme qu'aujourd'hui je suis. Cette mise à mort a été une leçon de vie dont j'ai tiré la conviction que l'espérance est la dernière chose que l'on doit perdre. Si ce témoignage peut apporter à ceux qui traversent une situation difficile un peu de réconfort ou l'envie de lutter, alors le sens et le but de cet ouvrage ne seront pas trahis. "

02/2003

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Economie

RAPPORT MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN 1998

Au cours du XXe siècle, la consommation mondiale a augmenté à un rythme sans précédent, pour avoisiner les 24000 milliards de dollars en 1998. Cette progression est une des données de l'histoire de ce siècle. Aujourd'hui les consommateurs vivent dans une abondance inédite et pourtant, plus d'un milliard de personnes sont les laissés pour compte de cette explosion de la consommation. En outre, cette expansion de la consommation entraîne son lot de problèmes : inégalités, pressions sur l'environnement et conséquences sociales négatives découlant de la surenchère des dépenses. La mondialisation diffuse des produits nouveaux sur des marchés nouveaux dans le monde entier, ce qui crée de nombreuses opportunités, mais aussi de nouveaux besoins concernant la sécurité des produits et l'information du consommateur. Ces tendances obscurcissent les perspectives du développement humain. Le rapport mondial sur le développement humain 1998 étudie les défis que devront relever tous les individus et tous les pays s'ils veulent instaurer les modes de consommation plus propices à la protection de l'environnement plus équitables socialement, qui soient à même de satisfaire les besoins essentiels de tous et de préserver la santé et la sécurité du consommateur. Ce rapport comprend une contribution spéciale de John Kenneth Galbraith, qui a écrit il y a quarante ans un ouvrage qui a fait date. L'Ere de l'opulence, traitant de la richesse privée et de la misère publique. Lorsque M. GALBRAITH se penche de nouveau sur la question aujourd'hui, c'est pour observer que, loin de s'être atténués, les contrastes se sont au contraire accentués. Et qu'ils sont aggravés par la misère privée et la dégradation de l'environnement. Ce Rapport mondial sur le développement humain 1998 a été élaboré par une équipe d'économistes éminents et de spécialistes renommés des questions de développement, placés sous la direction de Richard Jolly, conseiller spécial de l'administrateur du PNUD et de Sakiko Fukuda-Parr, qui est à la tête du bureau du Rapport mondial sur le développement humain. Le comité des consultants était quant à lui formé de Anil Agarwal, Galal Amin, Sudhir Anand, Graciela Chichilnisky, Allen Hammond, Bruce Hutton, Martin Khor, Michael Lipton, Emily Matthews, Norman Myers, Theodore Panayotou, Charles Perrings Robert Prescott-Allen, Juliet Schor, Amartya Sen. Anuradha Seth, Vandana Shiva, Frances Stewart. Herbert Wulf, Simon Zadek et Mahhub ul Haq qui est à l'origine du Rapport mondial sur le développement humain.

09/1998

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Poésie

Errances d'encre - A la dérive du marais

Une feuille blanche, innocente, magnifique. Pure... un écrin de neige éternelle. (...) Qu'est-ce qu'une fleur, une herbe, un oiseau ? Une forêt, une rivière, une saison ? Qu'est-ce que l'on rêve d'admirer ces regards éphémères où l'âme se plaît à ranger ce qui lui est beau : plantes, oiseaux, couleurs, femmes, ... instants volés dans la grande besace du temps ? Qu'est-ce que je cherche et que cherchons-nous ? Rien. (...) Longues marches parmi les arbres de la forêt, au fond des vallons, par les sous-bois troués de lumières farceuses. Longues fatigues propices à la survenue de toutes les surprises. Longues rêveries où la vie "sérieuse" dépose ses oripeaux menteurs, où la mémoire déballe des trésors imprévus. L'expression poétique - l'espace, la lumière et les couleurs - est toujours accompagnée de la pensée : elle devient signe et prend forme, et la pensée elle-même se cache derrière : poésie subtile et beauté mystique. Dans cet espace, les couleurs brillent de leur propre éclat, sans emprunter leur luminosité à une source extérieure. Je ne vise pas à représenter le monde tel que je le vois directement autour de moi, dans l'isolement. Dans les pays islamiques, l'art s'est toujours privé d'un naturalisme absolu. Selon la conception religieuse, l'art n'est qu'une méthode pour ennoblir la matière et rendre évidente la Beauté Divine. "Dieu est beau et Il aime la beauté", dit le Prophète Mohamed de l'Islam. Simple et vigoureuse, cette expression d'errances et d'espace s'offre à l'esprit comme un paradis plein de lumière et, surtout, dénuée d'ombres. Dans ces paysages, chaque être est un archétype d'essence subtile, qui ne prend vie que dans l'imaginaire, ce doux sentiment, après trente années d'éloignement. Ainsi, la perception du monde, malgré sa brutalité, s'effectue d'une manière correspondant à une expérience intérieure en rapport avec la lumière extérieure. La lumière et la couleur sont décrites comme la manifestation du monde d'en-haut dans le monde d'en bas. Ce désir d'être libre, de répondre aux exigences profondes de ma personnalité, découlant d'une confiance illimitée dans la variabilité et l'universalité de la vie, me semble tout à fait suffisante. Je me livrais, pur de tout préconçu ou préjugé, à la contemplation de la divinité. Je ne veux pas ligoter l

10/2016

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Cuisine

Recettes paysannes des Pyrénées Atlantiques

Pour tout gastronome, les Pyrénées Atlantiques sont une fête. Vous recherchez des spécialités ? Il n'y a que des spécialités. Garbure, Ttoro, Piperade, Jurançon, Osso Iraty, Axoa, Poule au pot, Jambon de Bayonne et que sais-je encore, la multitude proposée ouvre l'appétit et la curiosité. Plaine, vallée, océan, montagne, le profil des exploitations est tout aussi varié que l'est la géographie, la population et l'histoire mais je ne m'étendrai pas sur ces derniers que je laisse aux spécialistes. Mais laissez-moi vous dire d'abord et avant tout que j'ai rencontré un amour de pays, un amour de gens, des "vrais gens" comme ils disent dans le poste. De ceux qui aiment, qui savent le dire et qui vous donnent l'envie. L'envie de se mettre à table bien sûr mais aussi de parcourir ces campagnes depuis les plages océaniques aux blancheurs pyrénéennes dans une symphonie de goûts, de couleurs et de parfums. Alors, de marchés en ferme-auberge, de tables d'hôtes en goûters à la ferme vous découvrirez la Pyrénées Atlantiques 64_liv cuis Pays Basque 2004 17/05/18 12 : 14 Page5 richesse de ces terroirs, la variétés des productions et aurez même le loisir, si vous le demandez comme je l'ai fait, de vous entendre délivrer conseils et recettes pour vos préparations. Ils, elles, en ont tant à raconter qu'ils suffit souvent de dire bonjour pour qu'arrive à vos oreilles le récit de toute une vie dans laquelle nature, patience, tradition et savoir-faire sont les maîtres-mots. Bien loin des "en boîte, en carton, en vitesse, allégés, lyophilisés, surgelés, en paquet de deux le troisième gratuit, des en-cas, des si vous trouvez moins cher ailleurs, on vous rembourse la différence !". Voilà maintenant la fermière qui me raconte comment, tout en brassant la caillée, questionne des enfants venus assister à la fabrication du fromage. Demandant d'où provient le lait, trois sur dix répondront en nommant une grande surface. Alors voilà, je n'ai que ce livre à vous proposer, j'espère qu'il éveillera en vous l'envie de réaliser des tables conviviales en famille ou entre amis, mais surtout, je vous en prie, dites autour de vous que ce sont les brebis, les chèvres et les vaches qui font le lait et non monsieur le grand distributeur. Marc Béziat

07/2018

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Pédagogie

Monsieur le proviseur

Au lycée Turgot, à Paris, Christophe Barrand est Monsieur le proviseur. Patron de lycée " autrement " , il habite trente marches au-dessus de son bureau et passe ses semaines comme ses week-ends au rythme d'un grand établissement scolaire. Avec une pratique du management apprise dans les rangs de syndicats étudiants et une résistance farouche aux blocages administratifs, cet ancien mauvais élève a développé une approche bien à lui : mettre les élèves devant un miroir pour qu'ils y regardent leur part d'excellence, tout en leur répétant que les notes ne sont que l'écume de leur véritable valeur. Voilà la base d'un contrat de confiance essentiel à ses yeux pour la réussite des jeunes. Adoré par les uns, exaspérant les autres, il a vu son lycée devenir en quatre ans le plus demandé de Paris en classe de seconde. Véritable hussard noir de la République, cet ancien étudiant dilettante aime à rappeler son expérience comme aide-monteur chauffagiste et son passé d'instituteur. Il a pratiqué les établissements les plus difficiles avant d'arriver à Turgot pour y prouver que mixité sociale, qualité d'enseignement et résultats pouvaient cohabiter. Quand un bug informatique assigne à son lycée 83% d'élèves boursiers, son équipe les amène trois ans plus tard à des résultats au bac exceptionnels, prouvant que composer des classes d'élèves de toutes origines profite à tous, y compris aux plus favorisés. Fort de cette expérience, il prône l'autonomie réelle des établissements et leur agilité organisationnelle. De la cuisine des grands lycées qui siphonnent les meilleurs élèves aux parents d'élèves "bobios" qui débarquent dans son bureau pour tenter de forcer une orientation, Monsieur le proviseur ne cache rien de ce qui se trame derrière les murs des lycées parisiens. Aux avant-postes de la société, il raconte les élèves angoissés par la performance attendue, leurs questionnements à l'âge complexe de l'adolescence, partage ses échanges salés avec le rectorat ou avec les meneurs des blocus lycéens, s'inquiète devant l'obsession des notes avec ParcourSup, et se réjouit de la liberté d'expérimenter que le confinement a offert aux enseignants. Un document exceptionnel sur le lycée et un outil de réflexion précieux pour les parents et tous ceux que l'éducation préoccupe.

10/2020

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Littérature française

Crépuscule

Aux marches de l'Empire " à cent têtes et cent corps " , sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d'une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n'est d'être placée à la frontière " d'un pays dont la bannière se frappait d'un croissant d'or " , et dont la vitalité contraste avec l'épuisement ranci du village aux passions tristes. Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d'une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s'ordonne toute une géométrie implacable d'actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car " c'était fabuleux pour lui d'avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l'ordinaire des jours " . Le voilà lancé dans d'inutiles recherches. A quoi sert de s'opposer au cours impétueux des choses ? Dans ce vieux monde de l'Empire qui s'affaisse, " dans un sommeil épais, s'enroulait dans sa léthargie comme un escargot fainéant bâille dans sa coquille " , il y a tous les personnages, en chairs et en vices, qui conviennent au déroulement de la tragédie : chacun joue à merveille sa partition. Nourio, le Policier au teint olivâtre et aux pulsions incontrôlables. Baraj, l'Adjoint dont l'apparence de bête placide et musculeuse dissimule l'âme d'un enfant poète. Lémia, la fillette aux formes adolescentes dont les ombres et les pleins agacent les nerfs du Policier. Tant d'autres, et même les fantômes des temps passés, qui n'ont en commun, dans leur médiocrité âpre et satisfaite, dans le secret de leurs âmes, que d'agir en comparses du grand Effondrement de l'Empire. De suspens en rebondissements, l'intrigue haletante se double d'une grande réflexion sur nos errements contemporains, la volonté de quelques-uns de réécrire l'Histoire, la négation de certains crimes de masse et autres arrangements avec la réalité.

01/2023

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Potager

Potagers. Jardins gourmands

Ce nouvel opus de l'Oil curieux retrace l'histoire, en images, des fruits et légumes dans les manuscrits et les imprimés. Le propos du livre fait écho aux préoccupations actuelles : intérêt pour les variétés anciennes, développement de pratiques culturales moins agressives, ou redécouverte des vertus de l'autoconsommation. Fruits et légumesDès le Moyen-Age ; fruits et légumes apparaissent dans les herbiers manuscrits médiévaux pour leurs propriétés médicinales. Il s'agit d'espèces indigènes, de fruits introduits par les Romains, ou de plantes cultivées dans les jardins monastiques. Avec La Renaissance et les voyages aux long cours, on assiste à l'introduction de nouvelles espèces. Les plantes mettent toutefois plus de temps à être adoptées par la population qui ne sait comment les cultiver et les préparer. Plus recemment, l'action d'hommes comme Parmentier, avec la pomme de terre, démocratise la culture des plantes. Espèces raresLa création de jardins botaniques et de collections privées vont changer la donne. Il devient alors de bon ton d'entretenir des espèces rares et de faire connaître ses collections au travers de florilèges. Engouement horticoleLe potager du roi Louis XIV, véritable modèle du genre, symbolise un véritable engouement horticole. Le forçage des cultures et les serres alimentent la table royale et parallèlement, la variété de légumes utilisés dans les traités de cuisine français augmente. Fruits exotiquesLes fruits exotiques sont particulièrement recherchés en raison de leur rareté et de la difficulté à les faire pousser sous nos climats tempérés. A la cour, ils sont offerts aux hôtes de marque. Variété et popularitéPeu à peu, les connaissances horticoles se diffusent dans la population grâce à l'action de sociétés savantes et aux revues. De nouvelles espèces sont introduites, des centaines de variétés sont mises au point. Les terroirs se spécialisent et les maraîchers, près des villes, obtiennent plusieurs récoltes par an. SubsistanceL'industrialisation et l'urbanisation éloignent du jardin la population qui s'approvisionne dans les marchés et les commerces. Mais la fonction de jardin de subsistance réapparaît lors de pénuries ou de guerres. Nouvelles pratiquesLa science agronomique permet un accroissement des rendements, des productions plus calibrées, mais s'accompagne également d'une diminution de la diversité. D'où un regain d'intérêt pour les variétés anciennes, le développement de pratiques culturales moins agressives, ou la redécouverte des vertus de l'autoconsommation.

06/2023

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Littérature française

Une semaine de vacance

Cette année, pour les congés payés, j'ai décidé de m'ennuyer. Si l'on ne s'ennuie pas, le temps passe vite, et deux semaines, c'est si court ? ! Mais s'ennuyer, c'est ruminer le temps, le malaxer, l'étirer comme une pâte, comme une gomme extensible. C'est profiter de chaque grain de sable. C'est pour cela que je préfère ne pas parler de vacances au pluriel, un mot qui - tout comme le mot loisirs évoque précisément l'absence de loisir, d'oisiveté -, un mot, donc, qui renvoie lui aussi à un temps plein, meublé d'activités riches et variées, précisément le contraire de la vacance, c'est-à-dire du bienheureux vide. J'ai toujours admiré cette racine, mère d'une riche famille ? : vacuité (quelle rime merveilleuse à fatuité? ! ), vacuole (l'un des constituants de nos cellules, donc de notre être, serait le vide...), vacation, vacant, sans oublier ce "? vacuum ? " étrange que je trouvais, enfant, sur certains produits emballés sous vide ou encore, si ma mémoire est bonne, sur ces ingénieuses boîtes en matière plastique produites par une firme américaine au nom imprononçable spécialisée dans la démonstration à domicile." Enfin réédité, revu par l'auteur, l'inclassable premier roman de Daniel Charneux, qui avait connu un beau succès lors de sa publication en 2001. A l'approche de l'an 2000 et de la quarantaine, Jean-Pierre Jouve part sac au dos pour " une semaine de vacance " sur les chemins de la Creuse. " Vacance " au singulier, car, au contraire de ceux qui remplissent leurs congés d'activités nombreuses et distrayantes, lui-même recherchera le vide, c'est-à-dire l'occasion de faire le point sur sa vie : pourquoi Odile l'a-t-elle quitté ? Par quelle action d'éclat pourrait-il la reconquérir ? De marches solitaires en rencontres, de contemplations paysagères en méditations décalées sur l'humain et ses étrangetés, nous croyons mettre nos pas dans ceux d'un philosophe désabusé et découvrir avec lui un département a-touristique, jusqu'au coup de théâtre final... Daniel Charneux construit depuis plus de vingt ans un univers romanesque qui alterne entre fictions pures et exploration de destinées réelles (Marilyn Monroe, Lady Jane Grey, le moine japonais Ry ? kan ou Steve Prefontaine. Il est titulaire de nombreux prix littéraires, a été finaliste du prix Rossel et figure dans la collection patrimoniale Espace-Nord.

06/2024

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Décoration

Tricia guild: in my view

Tricia Guild, qui est l'une des plus grands designers d'intérieur du monde, croit passionnément que la façon dont nous choisissons de vivre a une incidence importante sur notre bien-être. Les maisons dans lesquelles nous vivons, les choses avec lesquelles nous nous entourons et les choix quotidiens que nous faisons peuvent affecter profondément notre vision et notre positivité. Il n'est donc pas surprenant que Tricia mette en pratique ce qu'elle prêche : il lui est impossible de séparer son travail de designer des autres aspects de sa vie et elle pense que nous devrions rechercher une inspiration créatrice dans chaque expérience, en particulier pour apprécier les choses qui apportent du plaisir à nos vies. Pour Tricia, l'Italie est une passion particulièrement vivace et elle y a une maison depuis de nombreuses années. Lorsque Tricia et sa famille ont commencé la recherche d'une nouvelle propriété, elle a trouvé l'occasion idéale de créer une maison spéciale - une interprétation contemporaine de la langue vernaculaire locale - qui représente son genre de modernité. In my View nous emmène dans une visite guidée de la magnifique propriété ombrienne, depuis les marches de l'entrée et les pièces/espaces de la maison principale jusqu'aux espaces de restauration en plein air, studios, chambres d'hôtes, jardin potager et pool-house. L'architecte Stephen Marshall et le designer de jardins Arne Maynard expliquent leur collaboration avec Tricia en décrivant, entre autres, le choix des matériaux pour la maison et la plantation sur les terrasses autour des pelouses ondulantes du jardin nichées au milieu d'oliviers verdoyants. Tricia présente également sa nouvelle maison londonienne : une maison de ville victorienne, où, avec la même équipe de Stephen et Arne, elle s'est lancée dans la création d'une retraite urbaine comprenant trois zones distinctes pouvant accueillir la vie, les repas et le repos. Tout au long du livre, Tricia partage les moodboards qui l'ont aidée à réaliser les maisons de ses rêves en Italie et à Londres. Pour Tricia, les moodboards sont essentiels dans les premières étapes de tout projet car ils aident à établir la langue, le rythme et le style de chaque espace. Le processus de sélection et de mise en forme soigné est au coeur de la recherche de son propre style. In my View révèle les choix personnels qui ont façonné le mode de vie de Tricia et inciteront le lecteur à développer son propre style et à créer ainsi son propre point de vue.

09/2019

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Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

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Beaux arts

Les Brown Decades. Etude sur les arts aux Etats-Unis (1865-1895)

Les Brown Decades ont commencé après la guerre de Sécession : elles ont pris fin avec l'adoption de la frontière. La couleur de la vie en Amérique a changé par la suite. L'électricité a effectué des progrès pour notre civilisation mécanique : la période néotechnique était née. Les nouveaux appareils de libération du territoire, l'automobile, l'avion et la radio, ont été inventés : l'atome a révélé la complexité insoupçonnée et la psychologie a mis en lumière des profondeurs jusqu'alors intactes dans l'esprit. A côté de ces impulsions vives à la réflexion et à l'action sont des éléments plus sombres, aussi sombres que tout ce qui a été généré par la guerre de Sécession : la journée du pionnier industriel finie, un impérialisme agressif commençait la recherche de nouveaux marchés et par une centralisation constante du pouvoir et de la richesse, des villes monstrueuses ont commencé leur existence : l'embrigadement des hommes et de la culture de choses ont suivi. Les Brown Decades finissaient : leurs créateurs et initiateurs ont été négligés, jetés avec mépris de côté, leurs espoirs sont devenus insolvables ; leurs seuls monuments ont ironiquement défié le temps. Nous avons gagné et nous avons perdu. Qui peut pleinement montrer où, qui peut estimer combien ? Un changement définitif dans notre vie a eu lieu vers 1895 et il y a quelque chose derrière celui qui se perd dans un simple compte des choses, des forces, des machines, des institutions, des événements : quelque chose qui nous échappe encore et semble détenir un indice. C'était peut-être que seulement une couleur. Mais ce qui était valable dans l'art et dans la pensée des Brown Decades n'a pas cessé d'exister, même si cela a été temporairement oublié. Si l'on met l'accent sur les personnes négligées des Brown Decades, il n'y a pas a dénigrer les leaders reconnus ou a rabaisser tout à fait leur travail : il s'agit plutôt de placer la totalité de la somme des réalisations dans une meilleure perspective et de mettre en premier plan les noms les plus illustres. Quand les artistes s'appelaient - Olmsted, Roebling, Richardson, Ryder - les Brown Decades devenaient dans les arts ce qu'était le Guilded Age dans la littérature : l'accomplissement du passé et un point de départ pour l'avenir. Ce travail mène-t-il vers notre propre génération ? Oui, au moins, dans une certaine mesure. Vers une réalisation encore plus solide que la nôtre ? Espérons-le.

11/2015

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Régionalisme

Serrières (en Ardèche) au XXe siècle

Le 24 septembre 1961, une foule nombreuse vint saluer la venue du général de Gaulle à Serrières, un peu moins de trois siècles après l'étape qu'y fit l'étrange cortège de trois barques qui ramenait de Perpignan le duc de Richelieu mourant. Le Rhône, depuis toujours, ajoué un rôle essentiel dans la vie économique de la commune, qui déjà en 1414, accueillait plusieurs foires et marchés. Interrompue durant la Première Guerre mondiale et fortement ralentie lors de la seconde, la foire de Serrières demeure tout autant un centre d'activités commerciales qu'un lieu de débats passionnés sur les grands événements contemporains : l'affaire Gaston Dominici, la défaite de Diên Biên Phu, la Toussaint rouge d'Alger, le passage au nouveau franc y furent largement commentée et c'est en pleine foire que l'on apprit dans les cafés, par la radio, l'assassinat de Kennedy. Lors de celle de 1944, on ne put que constater, consterné, que pour la première fois depuis 1828, il n'y avait pas de pont entre Sablons et Serrières. Le 1°' septembre, à 0 h 45, une terrible déflagration avait arraché chacun de son sommeil : les Allemands en déroute avaient fait sauter le pont ; seuls subsistaient les deux portiques de chaque côté, desquels pendaient lamentablement des câbles retenant une partie du tablier qui, lentement, s'enfonçait dans le Rhône. Au petit matin, l'ampleur de la catastrophe apparut au grand jour ; depuis la rue de l'Eglise jusqu'aux écoles publiques, tous les immeubles étaient pratiquement inhabitables et tous les vitraux de la face est de l'église avaient été pulvérisés. Pour la troisième fois de leur histoire, les habitants se contentèrent d'un bac à traille pour traverser le fleuve, avant que le nouveau pont soit mis en service, fin 1950. Jusqu'en 1965, le cinéma qui ferma ses portes à la mort de son propriétaire, M. Schaeffer, fut l'attraction de fin de semaine, dans la cité. Jeunes et moins jeunes se retrouvaient, venant à pied, en cyclomoteur, en autocar et par le train, depuis les villages voisins, dans cette salle qui accueillit de nombreux artistes et des manifestations diverses et où Berthe Sylva, l'interprète des célèbres Roses blanches, monta sur scène pour la dernière fois. Figure incontournable de Serrières, fille de cordonnier et descendante de mariniers, Louise Marthouret, gardienne du musée, qui passionna tant de visiteurs par ses commentaires, sut entretenir toute sa vie une certaine légende de la batellerie et fit l'admiration de journalistes et d'écrivains, tels que Bernard Clavel.

12/2011

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Ethnologie

4

4 En décembre 2012, dans un petit village perdu au fin fond des Flandres belges, non loin de La Manche, la vente aux enchères d'un ancien pylône de communication construit par l'armée américaine dans les années 1960 ne se passe pas comme prévu... Le prix initial était de 250 000 euros, mais au bout de trois heures d'enchères le pylône était estimé à 3 millions d'euros... puis 3 et demi... puis 4... Au terme de quatre heures d'enchères, ce vieux pylône en mauvais état - mais haut de 244 mètres - fut acheté 5 millions d'euros. Qui avait intérêt à dépenser autant d'argent pour une telle infrastructure ? Réponse : une société de trading à haute fréquence de Chicago du nom de Jump Trading. Ainsi commence 4, récit épique de l'émergence et de la prolifération d'un nouveau mode de communication des données boursières : les réseaux d'antennes en micro-ondes, qui ont l'avantage d'aller deux fois plus vite que la fibre optique, entre autre parce que ces réseaux sont au plus près de la ligne droite absolue entre deux lieux - ici, deux marchés financiers. 4 se focalise particulièrement sur les réseaux créés entre les deux places boursières les plus importantes d'Europe, Francfort et Londres. Entre les deux se trouve... la Belgique, pays que l'auteur a parcouru en long et en large à la découverte des différentes infrastructures (pylônes de communication, château d'eau, silo à grains, immeubles d'habitation, églises, etc.), à la recherche des antennes des traders à haute fréquence. Ce texte est donc à la fois une ethnologie des infrastructures techniques liées au trading à haute fréquence, et une histoire haute en couleur (qui commence aux Etats-Unis) de ces réseaux, pleine d'anecdotes parfois fascinantes (la concurrence entre différentes sociétés de trading qui doivent toutes placer leurs antennes au plus proche de la ligne droite idéale fait que souvent ces concurrents cherchent tous à s'installer sur les mêmes pylônes, ce qui peut engendrer quelques tensions suite à un manque de place...). Ecrit comme un techno-thriller au rythme soutenu, 4 mélange enquête de terrain, interviews d'ingénieurs et récit historique pour expliquer les raisons de la course à la vitesse (et donc aux pylônes géants) induite par l'informatisation des transactions boursières (le pylône d'Houtem a été acheté 5 millions d'euros pour gagner... quelques microsecondes). Sous forme de marque-page/carte postale, une carte des réseaux européens sera insérée dans le livre et permettra au lecteur de situer dans l'espace...

01/2019

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Sciences historiques

Barbier Dauphin : une industrie du terroir provençal. Histoire d'une conserverie en Pays d'Aix-en-Provence (1869-1987)

"Barbier Dauphin, le fin du fin..." le slogan en vogue dans les années 1950- 1960 fleure bon une France encore rurale dans ses aspirations et son imaginaire, même si depuis le XIXe siècle l'urbanisation n'a cessé de gagner du terrain, grignotant inexorablement le monde paysan. L'histoire de Barbier Dauphin s'inscrit dans ce contexte d'une France à double facette qui au cours des deux derniers siècles a pris le chemin d'une modernisation de son tissu socio-économique tout en demeurant attachée à ses assises rurales. En effet, l'entreprise a fondé sa croissance sur des produits alimentaires apprêtés et plus tard cuisinés aux saveurs culinaires traditionnelles, celles du terroir. Pour autant, ses marchés sont ceux du monde urbain où le temps des ménagères est maintenant compté, où les femmes entrent progressivement dans la vie professionnelle. Acteur de la modernité, Barbier Dauphin leur propose ainsi de s'émanciper des contraintes du quotidien pour mieux libérer leur force de travail ; "Barbier Dauphin libère la femme ! " suggèreront plus tard les accroches publicitaires. Pour cela, la conserverie n'aura de cesse d'élargir sa gamme de produits : boîtes de tomate, concentrée ou entière, conserves de légumes en tout genre, confitures et douceurs... Puis, avec le temps et les exigences du progrès, les préparations deviennent de plus en plus élaborées : plats cuisinés, soupes toutes prêtes des plus variées, sauces en boîtes, pâtes farcies... Cette modernité alimentaire ne rime pas encore avec "mal bouffe" ; c'est un autre aspect majeur de l'aventure Barbier Dauphin. Comme l'évoque son credo "le fin du fin", l'entreprise joue durablement la carte de la qualité, celle de produits frais, simples, issus d'un territoire généreux. Ambassadrice des saveurs provençales, elle se confond ainsi avec le terroir qui l'a vu naître. En effet, Barbier Dauphin est par excellence une industrie d'un terroir ; elle s'y est nourrie et en retour a façonné ce monde rural, ses territoires et ses populations. De Lambesc à Meyrargues, ce livre retrace l'aventure d'une entreprise dont le destin se confond avec l'histoire de la conservation et de la préparation des aliments, de la diffusion des produits culinaires provençaux, de l'évolution des goûts alimentaires... C'est aussi une histoire des hommes - chefs d'entreprise, contremaîtres, ouvriers, habitants du village de Meyrargues en Pays d'Aix-en-Provence - qui ont participé à cette aventure et dont la mémoire demeure encore aujourd'hui vivace, pleine de souvenirs d'une époque où la vie s'organisait autour et au rythme de l'usine.

02/2008

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Economie

De quoi Total est-elle la somme ? Multinationales et perversion du droit. Suivi de Le totalitarisme pervers

"Total" : c'est ainsi qu'ils ont choisi de la nommer, comme dans un mauvais film tout en hyperboles. Active dans plus de 130 pays, cette société s'affaire à exploiter, traiter et distribuer des produits issus du pétrole, tout en oeuvrant dans le gaz, l'énergie solaire, la production électrique et l'industrie chimique. Le capital dont dispose cette firme traduit le fait d'une histoire chargée, couverte par l'état du droit ou par la complicité des Etats. Ce capital est le fruit d'actions tentaculaires sur un plan politique et économique, allant de la participation à des cartels internationaux capables de jouer sur les prix à l'accaparement de ressources dans le contexte néocolonial africain, en passant par la délocalisation d'actifs dans des Etats complaisants, par l'externalisation des coûts de production sous une forme massivement polluante et par la collaboration avec des partenaires pratiquant le travail forcé. Dans cet essai, Alain Deneault démontre que le cas Total ne témoigne pas seulement du pouvoir de cette entreprise en particulier, mais de celui d'une poignée de multinationales qui font aujourd'hui la loi. Se pencher sur l'histoire de Total et de ses composantes généalogiques, c'est montrer comment l'état du droit et la complicité des Etats ont permis à une firme, légalement, de comploter sur la fixation des cours du pétrole ou le partage des marchés, de coloniser l'Afrique à des fins d'exploitation, de collaborer avec des régimes politiques officiellement racistes, de corrompre des dictateurs et représentants politiques, de conquérir des territoires à la faveur d'interventions militaires, de délocaliser des actifs dans des paradis fiscaux ainsi que des infrastructures dans des zones franches, de pressurer des régimes oligarchiques surendettant leurs peuples, de polluer de vastes territoires au point de menacer la santé publique, de vassaliser des régimes politiques en théorie pourtant souverains, de nier des assertions de façon à épuiser des adversaires judiciaires, d'asservir des populations ou de régir des processus de consultation. Chacun de ces verbes fait l'objet d'un chapitre dans cet ouvrage. Ils représentent une série d'actions sidérantes que l'ordre politique actuel ou récent a permis à des multinationales de mener en toute impunité, indépendamment des textes législatifs et des institutions judiciaires, ou grâce à eux. En complément, un court essai intitulé Le Totalitarisme pervers met en perspective les cas décrits précédemment et interroge de façon conceptuelle le fonctionnement même des multinationales.

02/2017

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Grandes réalisations

Écouter, assembler. Quai M, un chantier habité par Compagnie architecture.

"? Poser la première pierre ? ", "? ? couler les fondations ? ", "? couper le ruban ? ", "? monter les marches ? "? : le monde de la construction est habité de symboliques puissantes, diffusées dans le vocabulaire commun mais peu questionnées et encore moins réinvesties. Il existe pourtant dans ce même milieu d'autres démarches, tout aussi imagées et signifiantes, d'autres imaginaires, qui prennent forme dans d'autres rituels, en permanente réinvention, que cet ouvrage souhaite mettre en avant. Le Quai M est la future scène de musiques actuelles (SMAC) de La Roche-sur-Yon en Vendée. C'est un équipement audacieux, qui ouvrira ses portes à l'automne 2022 dont la réalisation architecturale a été confiée à l'agence bordelaise Compagnie architecture et la gestion et programmation à l'association Fuzz'Yon. De leurs propositions a émergé un bâtiment contemporain en béton et en bois, glissé entre les voies ferroviaires et la ville, un signal fort, graphique et lumineux, rayonnant sur le territoire alentour. Cet ouvrage vient mettre en lumière le processus de travail atypique mis en oeuvre et ainsi rapprocher les mains qui dessinent des mains qui réalisent, en suivant au plus près chaque étape du chantier. Envisager la construction comme un fait culturel - d'autant plus quand l'objet de ce chantier est un lieu à vocation artistique - en accueillant et nourrissant une forme d'expérimentation constructive quotidienne. Et donc rendre ce projet "? d'intérêt public ? " en montrant l'acte de construire qui s'y déroule aux yeux de tous et toutes. Au cours de ce processus, Edith Hallauer, Julia Vallvé et Compagnie architecture ont constitué une équipe éditoriale ad hoc, qui a eu pour vocation, en agrégeant des pratiques de journalisme, de recherche et d'édition, de documenter ce chantier et les processus qui y ont cours. De ce travail d'enquête a emergé Là où la forme prend, un récit immersif et documenté sur les dynamiques sous-tendant un projet architectural et mis ici en oeuvre des architectes pour qui "? l'architecture n'est pas l'exécution d'un objet sur plan, mais la conduite souple d'un processus ". Cet ouvrage atypique, écrit à la première personne à la manière d'une véritable enquête, revient sur l'acte de construire, l'usage de la maquette et du dessin, la commande publique, la transmission via la permanence architecturale mais également le hasard et l'imprévu inhérents à tout projet. En parallèle de ces axes thématiques apparaissent en filigranes les grandes étapes du chantier telles que documentées par le photographe David Fugère depuis les prémices du projet.

10/2022

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Matériaux de construction

NF DTU 51.2 parquets collés

NF DTU 51. 2 P1-1 propose des clauses types de spécifications de mise en oeuvre pour les travaux d'exécution d'ouvrage de parquets à coller, sur support avec ou sans interposition de sous-couche. Il vise la mise en oeuvre des parquets dans les locaux, à usage domestique résidentiel et à usage public ou commercial. La partie P1-1 concerne les locaux essentiellement destinés au séjour des personnes et au trafic de piétons y compris les locaux équipés de sièges à roulettes (tels que les bureaux) ou locaux où circulent de façon courante des chariots déplacés à la main à l'exclusion des transpalettes (par exemple, certaines circulations de bâtiments administratifs) ainsi que les locaux soumis à des efforts d'intensité comparable ; l'entretien se limite à l'emploi au plus de la monobrosse. Elle s'applique aux travaux neufs, lorsque ces parquets sont fixés par collage, directement ou par l'intermédiaire d'une sous couche résiliente, sur un support, réalisés avec : - des éléments de parquet à chants plats, posés à plat ou sur chant ; - des lames ou panneaux de parquets à chants profilés ; - des lames ou panneaux de parquets contrecollés. Elle s'applique aux travaux de rénovation sur supports lorsque le revêtement de sol précédent a été déposé ; ainsi qu'aux parquets livrés à l'état brut ou comportant une finition appliquée en usine. La mise en oeuvre de parquets sur sols chauffants est visée dans le présent document. La partie P1-1 ne vise pas la mise en oeuvre sur revêtement de sol existant et les parquets en bois de bout, il ne traite pas de la mise en oeuvre dans des locaux nécessitant un cuvelage, ni ne vise la pose dans les locaux à sollicitations fortes. Enfin cette partie ne traite pas de la mise en oeuvre des plinthes. La mise en oeuvre de parquet sur sol chauffant rafraîchissant, ne vise pas les locaux humides. La partie P1-1 est applicable à toutes les zones climatiques françaises. Dans le cas des sols chauffants rafraîchissants, la présente partie est applicable à toutes les zones climatiques françaises à l'exclusion des zones de climat tropical ou équatorial. La partie P1-2 fixe des critères techniques de choix des matériaux utilisés pour l'exécution des travaux définis par le NF DTU 51. 2 P1-1 (CCT). La partie P2 fixe les clauses administratives spéciales types aux marchés de travaux d'exécution de parquets collés, dans le champ d'application du NF DTU 51. 2 P1-1 (CCT). Le NF DTU 51. 2 de mars 2023 révise et remplace le NF DTU 51. 2 de mai 2020.

05/2023

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Histoire internationale

1565, Malte dans la tourmente. Le "Grand Siège" de l'île par les Turcs

En 1565, de mai à septembre, une gigantesque flotte turque assiège Malte, petite île située au sud de la Sicile, qui devient le théâtre inattendu d'une des étapes de l'affrontement séculaire entre les empires espagnol et ottoman pour la maîtrise de la Méditerranée. L'île a été concédée en fief à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem par l'Empereur Charles Quint en 1530, après que l'Ordre a été chassé de Rhodes par le sultan Soliman le Magnifique en 1522. Quand les chevaliers s'y installent, Malte se trouve depuis déjà trois siècles dans l'orbite aragonaise, puis espagnole, et joue pauvrement le rôle de garde-fou de la Sicile, qui approvisionne en blé l'Espagne et la plupart des marchés de l'Europe du sud. La nouvelle inféodation de l'Ordre à la Monarchie Catholique, que suppose la donation de Malte, contraint les chevaliers à soutenir toutes les entreprises espagnoles, et plus largement chrétiennes en Méditerranée, dans le cadre d'une guerre religieuse menée contre l'Islam, tant par le biais de batailles navales que par celui d'une guerre de course qui se déploie notamment au large des côtes africaines. Dans ces conditions, Malte ne peut qu'attirer progressivement les regards musulmans, surtout barbaresques, au point de devenir un enjeu militaire. Au matin du 18 mai 1565, chevaliers et Maltais découvrent à l'embouchure du port une flotte composée de plus de deux cents voiles et de 30 000 soldats turcs et barbaresques ; face aux assaillants, l'Ordre ne peut aligner, le long de ses remparts, qu'une poignée de chevaliers commandant à moins de 10 000 chrétiens insulaires et étrangers. Quatre mois durant, la résistance acharnée de l'île, qui attend un secours chrétien promis, mais tardif, transforme ce qui aurait pu n'être qu'un fait d'armes parmi d'autres, en un événement véritable de la Méditerranée moderne. Les conséquences du "Grand Siège" de Malte sont en effet considérables : pour l'Ordre, qui se réapproprie une image de croisé victorieux, pour Malte qui devient l'incarnation de la résistance chrétienne, ainsi que son rempart fortifié et symbolique, et pour la Méditerranée occidentale où se dessine une nouvelle géopolitique. Car ce qui s'est joué à Malte en 1565, c'est bien la définition, puis la stabilisation au Ponant, d'une frontière maritime entre les rives, qui définit les aires d'influence maritimes des chrétiens et des musulmans et qui transforme l'île en un lieu stratégique de la Méditerranée.

03/2011

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France

Guide Tao France - 2 000 idées et adresses pour voyager engagé

- 2e édition entièrement mise à jour (1re édition en mars 2021). 2 nouveautés : une couverture cartonnée plus solide, une image de couverture graphique. - En grand format, ce guide en couleur propose 2 100 expériences engagées, pour tous les budgets, pour se loger, se restaurer, pratiquer des activités, découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain et agir bénévolement, ainsi que des centaines d'astuces pour voyager autrement. Des flashcodes permettent d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées les adresses. Atouts : - Succès de la 1re édition : 2 100 exemplaires vendus et 30 retours presse. - Une base de lecteurs satisfaits, pouvant être intéressés pour acquérir la nouvelle version. - Un marché conséquent : presque 100 % des Français partant en vacances voyagent en France + ce guide répond à un engouement du public pour la transition écologique. - Un ouvrage novateur : le seul guide de voyage consacré à la France spécialisé dans le tourisme durable. Le guide de référence pour découvrir la France autrement. Vous souhaitez trouver des lieux engagés dans une démarche écologique et éthique en France ? Vous désirez voyager de façon écoresponsable ? Découvrez le tout premier guide de tourisme durable consacré à la France. Nous avons compilé dans un seul ouvrage 2 100 expériences touristiques et associatives engagées et hors des sentiers battus en France métropolitaine, pour tous les budgets, ainsi que de nombreuses idées pour voyager autrement. Dans ce guide unique et novateur, vous trouverez : - 1 350 lieux écoresponsables, pour tous les budgets, pour vous loger, vous restaurer et pratiquer des activités : hôtels écologiques, hébergements chez l'habitant, logements insolites, auberges de jeunesse écoresponsables... Restaurants, cafés, salons de thé avec des produits bio, locaux, de saison, du terroir, végétariens, vegan... Marchés bio, itinéraires à vélo, découverte de tiers lieux, réserves naturelles, artisanat local, fermes pédagogiques, yoga, méditation, micro-aventures... - 350 expériences pour découvrir les initiatives qui préparent le monde de demain : visites, ateliers, initiations, stages... à la permaculture, l'écoconstruction, la vie en écovillage, le mode de vie 0 déchet... - 420 lieux pour agir, que ce soit pour une demi-journée ou plusieurs semaines : bénévolat nature, bénévolat social, WWOOFing, protection des animaux... - Une introduction, avec des centaines d'astuces pour voyager autrement, de façon durable et écologique : des idées de slow tourisme et de micro-aventures, des astuces pour se déplacer autrement, des destinations pour voyager durable... - Des flashcodes permettant d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées toutes les adresses (consultables sur smartphone ou ordinateur). - De nombreuses photos en couleur. Ce livre est une mine d'or pour celles et ceux qui souhaitent découvrir d'autres façons de voyager et entrevoir la France autrement.

04/2024

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Criminalité

L'affaire Elodie Kulik

2002-2021. Première enquête résolue en France avec l'ADN par parentèle, l'affaire Kulik a bouleversé et a définitivement marqué l'histoire judiciaire. Ce livre est également le portrait d'une figure exceptionnelle, Jacky Kulik, qui a fait de la quête de vérité sur le meurtre de sa fille le combat de sa vie. Une affaire hors norme : Nuit du 10 au 11 janvier 2002. Elodie Kulik, directrice de banque à Péronne en Picardie, quitte un ami après un dîner en ville. Au matin, on retrouve sa voiture précipitée dans le fossé, son sac à main laissé sur le siège passager. Nulle trace de la jeune femme. On découvrira son corps volontairement incendié quelques kilomètres plus loin à l'abri des regards. Pour les enquêteurs comme pour l'avocat pénaliste local, l'indice de confiance est au plus haut : ils mettront vite la main sur l'assassin. La victime a lancé un appel au secours aux pompiers à 0 h 22. Ce message enregistré - où se mêlent les voix de deux hommes -, insoutenable pour ceux qui l'entendront au procès, sera l'une des pièces majeures du dossier. Contre toute attente, l'affaire nécessitera dix-neuf ans d'enquête et d'instruction. C'est, en 2011, l'affaire criminelle française qui a donné lieu au nombre de prélèvements d'ADN le plus important : presque 6 000... Une figure hors du commun : Jacky Kulik, le père d'Elodie Il a déjà enduré de tragiques revers du destin. Mais il va endosser son habit d'enquêteur, pour le meilleur et pour le pire car l'enquête s'enlise. Il se rapproche de l'association pionnière dans la lutte pour la mise en place et l'extension des fichiers d'empreintes génétiques, l'association Angélique, fondée par Isabelle Boquel. Ensemble, ils mobilisent les politiques, se fédèrent aux autres parents de victimes, font des marches blanches. C'est grâce à leur acharnement et à l'arrivée providentielle en 2007 d'un jeune juge d'instruction que l'enquête va prendre un autre tournant quand sera utilisée la technique de l'ADN par parentèle en 2012. Une première en France, cinq ans avant que la loi passe. Un des agresseurs d'Elodie est enfin identifié, par recoupement avec le fichier des empreintes génétiques... C'est le fils d'un homme emprisonné pour agressions sexuelles. Mais Grégory Wiart est mort en 2003 dans un accident de voiture. Commence alors une nouvelle longue enquête " en toile d'araignée ", pour cerner l'entourage du meurtrier.

10/2022

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Thèmes photo

Pack en 2 volumes : Le voyage mexicain. 1965-1966 ; Jungle.1966

Le voyage mexicain, livre mythique de Bernard Plossu paru en 1979 est enfin réédité dans sa version originale accompagné de Jungle, un livre inédit de photographies couleurs qu'il réalisa à la même époque lors d'une expédition dans la jungle du Chiapas mexicaine. L'ensemble ainsi constitué révèle comment un jeune homme d'à peine vingt ans, amateur de cinéma d'auteur et de films grand public met spontanément en place dès ses débuts de photographe une esthétique personnelle sans rien connaitre des photographes importants de son époque. Et dans le même temps, que ce soit sur la route à travers l'approche poétique du Voyage mexicain ou narrative de Jungle, on sent que tout est déjà en place : la conscience de son devenir d'auteur et son approche conceptuelle à travers les livres conçus comme des oeuvres à part entière. Les deux ouvrages tirés à 1000 exemplaires vendus exclusivement ensemble sont présentés dans un fourreau. Le voyage mexicain, préface de Denis Roche C'est un témoignage optimiste de la beat génération, une rupture dans l'histoire de la photographie avec des cadrages à l'opposé de la tradition française, des images qui nous en disent autant sur le photographe que sur le pays traversé. La critique fut enthousiaste à la sortie de ce petit livre en 1979, et son auteur qualifié de "Robert Frank heureux" . Dans sa mémorable préface Denis Roche explique ce qu'est la liberté de la photographie qui permet qu'un savoir et une esthétique soient mystérieusement spontanés comme chez Bernard Plossu. Jungle, textes de Bernard Plossu et Claude Nori Début 1966, Bernard Plossu qui n'a que vingt ans est engagé comme photographe dans une expédition anglaise à la recherche d'un temple maya. Ce sera pour lui une façon d'améliorer sa technique mais aussi l'art de la débrouille et de la survie au contact d'une nature souvent hostile avec les quatre autres jeunes membres de l'expédition. Il tiendra tout le long de cette expérience, un journal dont des extraits sont publiés dans l'ouvrage, donnant à cette approche de son périple mexicain une dimension aventurière. " Dans la vieille Packard 50, on file vers Guanajuato, dans l'infini de l'espace, des routes, dormant n'importe où autour d'un feu sous les étoiles, réveillés par les paysans, déjeunant dans les marchés ou les cantinas, dansant, chantant partout, bavardant avec des vieillards aux chapeaux de paille esquintés par le temps. "...

05/2023

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Criminalité

Captives. Un apiculteur au secours des Yézidies

Ces dernières années, les Yézidis ont été victimes d'un génocide, reconnu comme tel par les Nations unies, perpétré par l'Etat islamique - aujourd'hui encore, des milliers d'entre eux sont portés disparus. Captives raconte leur histoire. Dunya Mikhail, Irakienne exilée aux Etats-Unis depuis 1996, décrit le sort des femmes Yézidies qui ont été capturées par les hommes de Daech, puis vendues sur des marchés comme esclaves sexuelles. Violées, mariées de force, obligées avec leurs plus jeunes enfants à confectionner des missiles (pendant que les garçons plus âgés sont entraînés pour devenir des combattants), séquestrées, revendues, violées à nouveau, parfois en groupe, certaines ont réussi à s'enfuir. Courage et détermination sont les valeurs cardinales de ces femmes. La solidarité dont elles ont fait preuve entre elles, mais aussi l'assistance de ceux qui mettent tout en oeuvre, au péril de leur vie, afin de leur fournir les moyens de leur fuite, ont fini par former une magnifique chaine humaine, de la Syrie à l'Irak, en passant par la frontière turque, afin d'échapper à l'horreur, de sauver ses proches mais aussi des inconnues - et finalement peut-être, pour se sauver soi-même. Dunya Mikhail restitue, à travers le témoignage direct de Yézidies, l'histoire poignante, parfois rocambolesque, de certaines d'entre elles. Mais Captives est aussi le récit d'une rencontre entre l'autrice et Abdallah Shrem, ce héros des temps modernes, ancien apiculteur qui, à l'arrivée de Daech dans sa région, le Sinjar dans le Kurdistan irakien, va tout abandonner pour créer un réseau de passeurs, bénévoles, anciens contrebandiers, afin d'arracher ces femmes, une à une, aux griffes de leurs bourreaux. Lorsque, à la fin du livre, Abdallah accueille Dunya au Sinjar, où elle visite le principal temple yézidi et va à la rencontre de ces gens dont elle a conté les histoires, d'un camp de réfugiés à un autre, leur amitié naissante ne met pas seulement au jour la force d'un seul homme face à la terreur, mais dessine aussi une région, le Kurdistan, et une communauté, celle des Yézidis, qui ont toutes deux failli être rayées de la carte. La poétesse Dunya Mikhail, avec beaucoup d'humanité et une grande délicatesse, porte le témoignage de ces femmes, de leurs enfants, de leurs frères et cousins, afin de redonner des noms, des visages et une voix aux victimes et aux survivants de l'un des épisodes les plus barbares, de ce début du XXIe siècle. Traduit de l'arabe (Irak) par Stéphanie Dujols.

10/2021

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Un Grand Week-end au Luberon, Avignon, Aix, Alpilles. Edition 2023

Tous les sites incontournables, les activités les plus sympas, nos adresses coups de coeur et nos expériences uniques pour vivre un très GRAND Week-End en Provence, grâce à ce guide rédigé par une spécialiste de la destination. Un guide adapté au temps du week-end, pour une découverte d'Avignon et d'Aix-en-Provence, combinée à une excursion dans deux régions très proches et emblématiques de la Provence : le Luberon et les Alpilles. Ce nouveau guide est structuré en quatre grandes zones de visites : - Avignon, cité des Papes et du théâtre, avec son patrimoine protégé par l'Unesco : le palais des Papes, le pont d'Avignon, les remparts... Son ambiance, très festive en été, se révèle chaleureuse et authentique hors saison. - Le Luberon : aucune autre région de France ne propose une telle concentration de villages perchés, tous plus beaux les uns que les autres : Ménerbes, Bonnieux, Lacoste, Oppède, Saignon, Lourmarin, Gordes, Venasque... Ne manquez pas non plus les ocres vers Roussillon, la prestigieuse abbaye de Sénanque ou la curieuse source de Fontaine-de-Vaucluse. - Aix-en-Provence, patrie de Cézanne, est un symbole de l'art de vivre provençal : des rues piétonnes pavées (l'un des plus grands périmètres de France), d'innombrables fontaines, des platanes, sans oublier une grande animation grâce à ses musées, ses boutiques, ses restos et ses nombreux étudiants. - Les Alpilles, chaîne calcaire emblématique de la Provence, couverte de vignes et d'oliviers. Partez sur les traces de Van Gogh et des Romains à Saint-Rémy-de-Provence, où a lieu l'un des plus beaux marchés de Provence, avant d'explorer Les Baux-de-Provence, l'un des plus beaux villages perchés de toute la France ! - Une présentation, claire, moderne et pratique. Les carnets d'adresses sont placés à la suite de chaque visite, pour les repérer plus rapidement. - Et bien sûr nos adresses préférées, nos expériences uniques et un grand choix d'activités nature pour vivre un très GRAND Week-End : - les sentiers à suivre à pied ou à vélo. - le top des lieux de baignade, les spots pour échapper à la canicule, nos bons plans pour fuir la foule... - notre sélection de restaurants, de lieux de vente directe producteurs et de boutiques gourmandes (huile d'olive, calissons, fruits confits). Ces adresses ont toutes été soigneusement testées et choisies par Peggy Dion, auteure et éditrice de nombreux guides, originaire d'Avignon et grande amoureuse de la Provence. Retrouvez-nous aussi sur Facebook et Instagram ! www. facebook. com/GuidesUnGrandWeekend @ungrandweekend

06/2022

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Régionalisme

Les chauffeurs du Lyonnais

Ce qui nous frappe aujourd'hui encore, dans l'histoire des chauffeurs du Lyonnais, ce n'est pas le déchaînement de violence qui la caractérise, mais surtout l'incroyable témérité des malandrins, leur cruauté absolue, l'habileté parfois machiavélique de leurs forfaits et cette impunité totale dont ils jouirent pendant si longtemps. En lisant l'ouvrage de J. Vingtrinier, on comprend assez vite que tout cela, ils le devaient à leur chef, un homme qui avait (hélas) pour le crime, des aptitudes exceptionnelles : fin stratège, dépourvu de tout scrupule, vigoureux et déterminé, il imposait à ses troupes une discipline de fer. Pour tout le monde (ou presque), il s'appelait Pierre Grataloup, il n'était " pas très grand, mais bien pris et de forte carrure ", il habitait la haute montagne et faisait " le commerce des bestiaux " ; mais pour tous ses complices, pour ceux qui le recherchaient et pour les habitants de la région, il était aussi le Petit-Monsieur, personnage mythique, redouté et d'autant plus insaisissable, qu'hormis ses hommes personne n'avait fait le lien entre l'honorable Grataloup et le terrible chef de bande, au point qu'il filait le parfait amour avec la belle Françoise, la fille d'un fermier prospère. C'est pourtant lui qui organise de véritables conseils de guerre dans les ruines du château de Rochefort, ordonne le pillage et la tuerie de Malataverne, le sac, sous uniformes de gendarmes, du château de Marigny, l'enlèvement de Mlle de Barmas, l'attaque de la maison de Jean Malart... et cent autres coups fructueux et sanglants qui terrorisent la population et constituent autant d'atteintes graves aux personnes et aux biens. Cependant l'intérêt du récit de M. Vingtrinier ne réside pas uniquement dans cette relation pittoresque (historiquement répertoriée) des coups de main, rapts, assassinats, combats divers des Dur-à-cuire, Vide-Gousset, José-le-Chameau, Pied-de-Biche, Lapin-Vigilant, Gros-Mec, Sautemouche, Cuillère-à-Pot, le Parigot, le Dauphinois, Dhilas, Chevallier, le Borgne-d'Aveize, le Bourreau des Crânes, le Boucher-des-Pantes. Il apparaît aussi dans la manière précise et vivante dont l'auteur évoque l'ambiance des marchés de l'époque, des fermes et des auberges, dans le talent avec lequel il retraduit le langage cru et coloré des chauffeurs et des paysans et dans la gradation savante selon laquelle il montre l'évolution du comportement de la population, qui va passer, peu à peu de la crainte à la colère vengeresse, sous l'influence de Jean Malart, l'ennemi juré du Petit Monsieur. Cette épopée, judiciaire et justicière, d'une lutte devenue collective contre le crime est d'autant plus passionnante qu'elle est marquée du sceau de l'authenticité.

02/2002

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Sciences politiques

Fédération mondiale. Un Etat pour tous les citoyens du monde

Fédération mondiale est l'ouvrage le plus complet publié jusqu'à présent sur le sujet au niveau mondial. L'auteur "construit" un Etat mondial, qui sera composé des actuels Etats souverains, des membres de l'ONU, et des autres Etats qui ne font pas partie de l'ONU. Cet Etat fédéral aura ses organes (parlement, gouvernement, administration et justice), mais ne possédera ni armes nucléaires ni armes de destructions massives, et il réduira les forces armées, lesquelles forces, avec la police et la protection civile, pourront être mobilisées pour assurer la protection de la population mondiale lors des catastrophes naturelles, contre le terrorisme et autre acte criminel. L'argent économisé sur l'armement, la diplomatie et autre structure - supprimées ou considérablement réduites - et d'autres mesures structurelles (régulation des marchés financiers, responsables de crises financières et économiques, dans le but de les mettre au service de la société ; mesures de caractère économique, écologique et autres) serviront au développement des régions non développées ou insuffisamment développées. Cela assurera une vie décente aux citoyens de ces régions, tout en limitant le phénomène migratoire qui est un problème pour de nombreux Etats en Europe et ailleurs. La Fédération mondiale assurera la paix dans le monde et consacrera une attention particulière à la protection de l'environnement, ce que l'ONU, le G20 et d'autres groupements d'Etats souverains actuels sont incapables de faire. Seul un Etat mondial, doté des pouvoirs classiques étatiques - à qui les Etats actuels céderont leur souveraineté - est en mesure de mener une politique qui serve et respecte tous les peuples et tous les Etats membres d'égale façon. Avec ce livre, je vous offre un "repas inachevé" que vos "terminerez" en allant jusqu'au bout, à savoir, la création d'un Etat mondial. Que chacun d'entre nous fasse un pas dans cette direction et nous y arriverons. Avec ce livre, je fais mon pas dans la direction indiquée. Utilisez vos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Internet, etc.) pour transmettre aux autres les idées sur la nécessité de la création d'un Etat mondial. Les pionniers de l'idée d'un Etat mondial le méritent de même que les nombreux citoyens qui la soutiennent. Faisons comme Nelson Mandela a dit : "Donnons-nous la main et marchons ensemble vers l'avenir, vers la création d'une société fondée sur l'amitié, l'humanité et la tolérance" (Mandela, 2011, p 79). C'est une invitation à la création d'une Fédération mondiale qui sera bonne pour toutes les personnes de notre planète, quelles que soient leur race, leur religion, la langue qu'ils utilisent, et où le lieu où ils vivent.

11/2018