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Sciences historiques

Le naufrage des civilisations

Il faut prêter attention aux analyses d'Amin Maalouf : ses intuitions se révèlent des prédictions, tant il semble avoir la prescience des grands bouleversements de l'Histoire. Il s'inquiétait il y a vingt ans de la montée des "identités meurtrières" ; il y a dix ans du "dérèglement du monde". Il nous explique aujourd'hui pourquoi toutes les aires de civilisation sont menacées de naufrage. Depuis plus d'un demi-siècle, l'auteur observe le monde, et le parcourt. Il était à Saïgon à la fin de la guerre du Vietnam, à Téhéran lors de l'avènement de la République islamique. Dans ce livre puissant et ample, il fait oeuvre de spectateur engagé et de penseur, mêlant récits et réflexions, racontant parfois des événements majeurs dont il s'est trouvé être l'un des rares témoins oculaires, puis s'élevant en historien au-dessus de sa propre expérience afin de nous expliquer par quelles dérives successives l'humanité est passée pour se retrouver ainsi au seuil du désastre. "C'est à partir de ma terre natale que les ténèbres ont commencé à se répandre sur le monde", écrit-il, avant d'évoquer l'extinction du Levant pluriel et les secousses sismiques du monde arabo-musulman, dont les répliques ont affecté, de proche en proche, la planète entière. Il émet l'hypothèse neuve d'un "grand retournement" qui aurait métamorphosé toutes les sociétés humaines, et dont nous serions à présent les héritiers hagards. Un sursaut s'impose, conclut-il. Le paquebot des hommes ne peut continuer à naviguer ainsi vers sa perte.

03/2019

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Théâtre

Le marchand de Venise. Texte original

SHYLOCK I am a Jew... Hath not a Jew eyes ? Hath not a Jew hands, organs, dimensions, senses, affections, passions ? Fed with the same food, hurt with the same weapons, subject to the same diseases, healed by the same means, warmed and cooled by the same winter and summer, as a Christian is ? If you prick us, do we not bleed ? If you tickle us, do we not laugh ? If you poison us, do we not die ? And if you wrong us, shall we not revenge ? If we are like you in the rest, we will resemble you in that... SHYLOCK Je suis juif... un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des émotions, des passions ? N'est-il pas nourri de même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même été, le même hiver, comme un chrétien ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? Si vous nous faites tort, ne nous vengerons-nous pas ? Si nous vous ressemblons dans le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela... Si un Juif fait tort à un chrétien, où est l'humanité de celui-ci ? Dans la vengeance. Si un chrétien fait tort à un Juif, où est la patience de ce dernier selon l'exemple chrétien ? Eh bien, dans la vengeance. La vilenie que vous m'enseignez je la pratiquerai et ce sera dur, mais je veux surpasser mes maîtres. Traduction de Jean Grosjean

10/1994

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Histoire de France

Henri d'Orléans, le prince explorateur

Henri d'Orléans (1867-1901) est l'arrière-petit-fils du roi Louis-Philippe. La loi du 22 juin 1886 lui interdisant d'entrer à Saint-Cyr, il se consacre à une carrière d'explorateur. Après un premier tour du monde, puis un périple mémorable avec Gabriel Bonvalot, de Paris au Tonkin à travers les plateaux du Tibet, il accomplit plusieurs expéditions souvent périlleuses en Indochine, à Madagascar et en Ethiopie. Il fait évoluer le métier d'explorateur. Etre pionnier c'est certes s'aventurer dans des territoires vierges ou découvrir la source de fleuves comme l'Irraouaddy, mais c'est aussi analyser le potentiel économique et commercial des pays explorés. Son ambition est, en effet, d'accélérer le développement et d'accroître le prestige de la France en Asie et en Afrique. Explorateur reconnu par ses pairs pour son oeuvre scientifique, il est aussi un "reporter" travaillant pour des journaux français et américains. C'est d'ailleurs à la suite d'articles sur les prisonniers italiens en Ethiopie qu'il doit se battre en duel avec le comte de Turin en 1897. Entre deux expéditions, il donne des conférences et organise de brillantes expositions des spécimens de faune et de flore qu'il a rapportés. En 1901, il entreprend un ambitieux voyage en Indochine, en Chine, en Corée et aux Etats-Unis. C'est son dernier voyage. Il meurt à l'âge de trente-trois ans d'un abcès du foie à Saigon. Ce destin brisé est un choc pour le monde scientifique qui le respecte. Henri d'Orléans demeure un modèle de "prince explorateur".

10/2016

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Littérature française

Le vendeur de pho

Ancien combattant Viêt-Cong, reconverti vendeur de pho, cette soupe au boeuf ou au poulet si courante à Saïgon (Hô-Chi-Minh-City), Nguyen Tay Kiêm ne s'est jamais remis de la guerre et habite un misérable appartement près du canal Thi Nghe. Il vit seul mais s'estime moins malheureux que beaucoup de ses concitoyens. Essayant aussi souvent que possible d'épargner ses amis, même s'ils ne partagent pas forcément ses idées révolutionnaires, Nguyen travaille dur et s'épuise à survivre. Le Vietnam moderne n'est guère accueillant pour les lâches et les réfractaires. Aujourd'hui, on ne déporte plus dans les camps, on n'exécute plus d'une balle dans la tête, mais on cultive le chantage avec un raffinement dont seuls sont capables les Asiatiques. Tiraillé entre ses anciens idéaux et une réalité qui le rattrape, Nguyen ignore jusqu'où la trahison pourra paraître acceptable, jusqu'où il pourra continuer à se regarder dans une glace. Tour à tour manipulé par le redoutable Ngoc Du, manipulateur lui-même quand il le peut, il pénètre dans la terrible prison de Phan Dang Lu, jusqu'au moment de tomber sous le charme de la fille de son meilleur ami, Anh Van Lan. Comme les marionnettes du théâtre sur l'eau, un spectacle prisé par le peuple vietnamien, le reflet de sa propre image n'est pas fait pour le rassurer. Il connaît les codes, il se sait coupable, et il devra payer. L'histoire s'achève sur une incompréhension, un drame immense que personne n'aurait pu empêcher dans une république communiste en pleine mutation.

06/2014

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Divers

Underground. Wombat renégat et autres opposants australiens à la guerre du Vietnam

Quelle est cette idée, pour le moins saugrenue et pourtant historique, d'enrôler un wombat dans la Guerre du Vietnam ? L'histoire se passe en 1965. En Australie, les jeunes ne se pressent pas dans les bureaux de recrutement de l'armée. Pour pallier ce manque de volontaires, le gouvernement met en place une loterie un peu particulière : elle a pour objectif de désigner les prochains jeunes hommes à envoyer au front en soutien aux troupes américaines... A Melbourne, Jean McLean, une femme au foyer (et future politicienne australienne), s'insurge contre cet appel aux armes pour le moins... inique. Il en va de même pour ses amis artistes Clif et Marlene Pugh, qui vivent dans le bush australien avec leur wombat Hooper. Déterminée à renverser ce qu'elle appelle une "loterie de la Mort", Jean crée le mouvement "Save Our Sons" destiné, comme son nom l'indique, à protéger les fils de la nation de la machine de guerre gouvernementale. Avec d'autres militants, elle descend dans la rue pour protester. De leur côté, Clif et Marlene inscrivent Hooper, leur wombat, sur les listes du recensement afin de montrer toute l'absurdité de ce système de recrutement. Pendant ce temps, dans la petite ville de campagne de Katunga, Bill Cantwell s'engage dans l'armée australienne et, à Saïgon, la jeune Mai Ho écrit des lettres aux soldats sud-vietnamiens depuis sa table d'école. Lorsqu'arrivent les papiers d'appel de Hooper, le jeune wombat déserte et entre dans la clandestinité... Au fil de ces intrigues qui se croisent, les destins s'entremêlent et un nouveau monde émerge ; un monde où la compréhension et l'empathie ont davantage de sens que la guerre. En mêlant fiction et réalité documentée, absurde et tragique, Mirranda Burton livre un roman graphique étonnant, un hymne à la paix et à l'empathie.

01/2023

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Littérature française

La Tour ou un chien à Chinatown

Les Olympiades. C'est là, autour de la dalle de béton de cet ensemble d'immeubles du Chinatown parisien que s'est installée la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon. Victor Truong chérit l'imparfait du subjonctif et les poésies de Vic-to-Lou-Go (Victor Hugo). Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber mais déteste Mitterrand, ce maudit " communiste " élu président l'année où est née leur fille Anne-Maï, laquelle, après une enfance passée à rêver d'être blonde comme une vraie Française, se retrouve célibataire à 40 ans, au désespoir de ses parents. Cette tour de Babel de bric et de broc, où bruisse le murmure de mille langues, est une cour des miracles aux personnages hauts en couleurs. Voilà Ileana, la pianiste roumaine, désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papier sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking et gagne sa vie comme arnaqueur. On y croise aussi Clément, le sarthois obsédé du Grand Remplacement, persuadé d'être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins se croisent, dans une fresque picaresque, faite d'amours, de deuils, de séparations et d'exils. La Vie mode d'emploi de Perec est paru en 1978, quand les Olympiades sortaient de terre. Comment Perec raconterait-il le Paris d'aujourd'hui ? Ce premier roman de Doan Bui tente d'y répondre, en se livrant lui aussi à une topographie minutieuse d'un lieu et de ses habitants. L'auteure y décrit la France d'aujourd'hui, de la coupe du Monde 98 aux attentats de 2015 dans un roman choral d'une drôlerie grinçante.

01/2022

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Histoire de France

Indo-chine. Une histoire coloniale oubliée Tome 2, La guerre

Une vraie sale guerre coloniale, engrenée par les Japonais dès le 20 septembre 1940 à Langson, va conduire la France à perdre son Empire d'Extrême-Orient et l'abandonner au monde communiste pour ne pas avoir voulu reconnaître le compromis de paix signé à 16h30, le 6 mars 1946, entre le Général Leclerc et Hô Chi Minh. "Et puis, vous savez, s'il n'y avait que des gens comme Leclerc, on perdrait l'Indochine ! " Charles de Gaulle le grand visionnaire ! Le 9 mars 1945. Les forces japonaises d'occupation de l'Indochine attaquent par fourberie et traîtrise les garnisons françaises. Elles tuent, empoisonnent et éliminent l'armée coloniale et déposent l'administration civile. Le 15 août 1945. Capitulation japonaise. L'Indochine est partagée entre les Chinois au nord et les Anglais au sud. Pax America. Le 12 septembre 1945. L'avant garde française du cosps expéditionnaire du général Leclerc arrive à Saigon. La reconquête commence. Le 6 mars 1946. Leclerc a réinstallé la France en Indochine. Il obtient un compromis de paix avec le Vietminh qui occupe le Tonkin. "Mieux vaut renifler cinq ans la crotte des Français que pendant mille ans celle des Chinois" dira Hô Chi Minh. L'amiral d'Argenlien va saboter le processus. Le 20 novembre 1946, à Haïphong un affrontement irréparable amorce la guerre ente Français et Vietnamiens du Vietminh, les viets. Le 19 décembre 1946. Giap lance l'insurrection à Hanoï. La sale guerre pour L'indépendance du Viêt Nam va croître et ne s'achever qu'en juillet 1954, bien après Diên Biên Phu, par les accords de dupe de Genève. Le goulags communiste ne rendra en septembre que 10 754 captifs sur 36 979 comptabilisés... prisonniers... et disparus.

10/2012

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Littérature française

Boris après l'amour

" De ce jour, la vie de Richard Dorval se chargea d'un secret dont il ne put jamais se dépêtrer. Il avait culbuté sa sueur, ce qui n'était pas bien. Il avait aimé la culbuter, ce qui n'était pas bien. Dans le vol Paris-Saigon il s'était promis de recommencer à la première occasion, ce qui n'était pas bien. Une veuve fidèle et pieuse, la mère irréprochable de trois enfants, roulée à trente-six ans comme à dix-huit, pas bien du tout. Ce triple mea culpa se compliqua d'un châtiment naturel quand Albane, enceinte, paniquée, trouva normal de venir là-bas, chez les Moïs, accoucher d'un enfant qu'elle ne voulait ni voir ni jamais se rappeler. Boris, conçu dans une salle de bains versaillaise entre une pelle de plastique rose et une serpillière. Boris, fils d'Albane et de Richard qui s'entendaient comme les doigts de la main. Un peu de champagne, un peu d'eau sur une robe à plumetis un peu sage, et les doigts deviennent fous. Cette grosse blague entre frère et sueur, Boris l'avait prise au sérieux, il avait fait tous les paliers, il était né. " Versailles, 1968. Boris , sitôt né, sitôt chassé. Trémazan, 2002. Les Dorval ont toujours belle âme et grande allure. Devenu un vieillard mélancolique, Richard a des idées fixes : retrouver son fils disparu, se débarrasser de sa fortune colossale et porter un dernier coup à la sainte famille, repaire de la filouterie en col blanc. Sa donation entre vifs a de quoi déconcerter le plus rusé de ses héritiers. A l'heure des testaments le maître mot c'est compter, et l'enfant illégitime - un manque à gagner. Les couteaux sont tirés, rien ne va plus. Sur ce, Boris tombe amoureux...

10/2002

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Récits de voyage

Un long courrier indochinois - Toute une vie de voyages. Toute une vie de voyages

"Enfant solitaire, je jouais sagement sur la moquette bleue foncée de ma chambre qui donnait sur le théâtre Hébertot à Paris lorsque tu me remis deux boîtes en fer rectangulaires, bleutées et rouillées. Elles contenaient des lettres de ton enfance passée en France et en Extrême-Orient. Ce fut mon premier rendez-vous avec tes courriers, témoins de tes exils successifs. Ta mère, ma grand-mère, était une Vietnamienne de la haute société de Cochinchine. Ton père, lui, était métis franco-laotien. Longtemps, j'ai ressenti la différence dont je portais moi aussi les signes. Elle pesait à travers la mise à l'écart par des mots et des expressions entendues, rapportées ici ou là. Enfant typée, j'étais pour certains La petite Chinoise et il me fallait l'assumer. Tu avais été cet Indochinois aux yeux bridés, contraint d'avoir abandonné une vie confortable et aisée pour des ailleurs remplis d'incertitudes. L'adaptation et les nouveaux départs rythmèrent ainsi ta vie. Après ta disparition, une multitude d'autres lettres m'attendaient. Ces lettres, inattendues, parlent d'elles-même. Elles m'ont pourtant amenée à ajouter ma propre voix, mes propres mots, comme un écho à ton histoire, imaginant ce long récit dont tu es devenu le personnage principal, à ton insu. Il y est question de déracinement, le tien en l'occurrence, qui se raconte à travers l'ordinaire d'un quotidien rempli de priorités concrètes et de petites victoires infimes. L'histoire débute en 1939, dans la ville florissante de Saïgon, jadis surnommé la perle de l'Extrême-Orient, un jeune couple élégant et fortuné prend la pose. La belle Vietnamienne tient dans ses bras son premier bébé aux yeux bridés : mon père Serge".

04/2022

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Un Grand Week-end au Luberon, Avignon, Aix, Alpilles. Edition 2023

Tous les sites incontournables, les activités les plus sympas, nos adresses coups de coeur et nos expériences uniques pour vivre un très GRAND Week-End en Provence, grâce à ce guide rédigé par une spécialiste de la destination. Un guide adapté au temps du week-end, pour une découverte d'Avignon et d'Aix-en-Provence, combinée à une excursion dans deux régions très proches et emblématiques de la Provence : le Luberon et les Alpilles. Ce nouveau guide est structuré en quatre grandes zones de visites : - Avignon, cité des Papes et du théâtre, avec son patrimoine protégé par l'Unesco : le palais des Papes, le pont d'Avignon, les remparts... Son ambiance, très festive en été, se révèle chaleureuse et authentique hors saison. - Le Luberon : aucune autre région de France ne propose une telle concentration de villages perchés, tous plus beaux les uns que les autres : Ménerbes, Bonnieux, Lacoste, Oppède, Saignon, Lourmarin, Gordes, Venasque... Ne manquez pas non plus les ocres vers Roussillon, la prestigieuse abbaye de Sénanque ou la curieuse source de Fontaine-de-Vaucluse. - Aix-en-Provence, patrie de Cézanne, est un symbole de l'art de vivre provençal : des rues piétonnes pavées (l'un des plus grands périmètres de France), d'innombrables fontaines, des platanes, sans oublier une grande animation grâce à ses musées, ses boutiques, ses restos et ses nombreux étudiants. - Les Alpilles, chaîne calcaire emblématique de la Provence, couverte de vignes et d'oliviers. Partez sur les traces de Van Gogh et des Romains à Saint-Rémy-de-Provence, où a lieu l'un des plus beaux marchés de Provence, avant d'explorer Les Baux-de-Provence, l'un des plus beaux villages perchés de toute la France ! - Une présentation, claire, moderne et pratique. Les carnets d'adresses sont placés à la suite de chaque visite, pour les repérer plus rapidement. - Et bien sûr nos adresses préférées, nos expériences uniques et un grand choix d'activités nature pour vivre un très GRAND Week-End : - les sentiers à suivre à pied ou à vélo. - le top des lieux de baignade, les spots pour échapper à la canicule, nos bons plans pour fuir la foule... - notre sélection de restaurants, de lieux de vente directe producteurs et de boutiques gourmandes (huile d'olive, calissons, fruits confits). Ces adresses ont toutes été soigneusement testées et choisies par Peggy Dion, auteure et éditrice de nombreux guides, originaire d'Avignon et grande amoureuse de la Provence. Retrouvez-nous aussi sur Facebook et Instagram ! www. facebook. com/GuidesUnGrandWeekend @ungrandweekend

06/2022

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Sciences historiques

Leclerc et l'Indochine. Stratège militaire et génie politique

La pensée de Leclerc en Indochine évolue au gré des événements durant la période 1945-1947 et oscille entre décisions politiques et militaires. " Leclerc, le Militaire " apparaît de juin à décembre 1945. Il doit faire face aux Alliés qui, au cours de la conférence de Potsdam, ont partagé l'Indochine en deux zones : chinoise et britannique. Le général, après une période à Kandy ; réussit à convaincre Mountbatten et Gracey de permettre son arrivée à Saigon le 5 octobre 1945. Leclerc a gagné la première manche contre une nouvelle forme de guerre faite de guérilla et de terrorisme. " Leclerc le Militaire et le Politique " entre en scène de janvier à juillet 1946. Le but est de contourner la " résistance " chinoise au nord du 16e parallèle et de reprendre pied au Tonkin. Il influence donc les décisions en prônant une politique de négociations. Avec les Chinois d'abord par le traité du 18 février 1946, avec le Vietminh d'Hô Chi Minh par les accords du 6 mars 1946. Le 18 mars 1946, Leclerc rencontre Hô Chi Minh pour coller " la Libération de l'Indochine " dorénavant terminée ! En juillet 1946, il demande son rappel en France, compte tenu des désaccords qui l'opposent à l'amiral d'Argenlieu. C 'est enfin " Leclerc, le Politique " appelé par Léon Blum pour inspecter l'Indochine et rendre compte de la situation à la suite des débuts de guerre du 19 décembre 1946 ; sollicité tour à tour par Blum, Ramadier et même Vincent Auriol pour retourner sur place comme haut-commissaire en remplacement de d'Argenlieu. La situation est délicate, le général hésite. Il prend conseil du général de Gaulle puis prend sa décision ! Il refuse la carrière politique. L'Histoire retiendra que Leclerc fut l'inspirateur des Accords du 6 mars 1946. On peut toujours supposer que le général devenu haut-commissaire, les événements eussent été différents. Une chose est certaine, Philippe Leclerc de Hauteclocque est né, a vécu et est mort en militaire.

05/2011

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Romans historiques

La nuit indochinoise. Coffret en 2 volumes : Tu récolteras la tempête, Soleil au ventre, Rage blanche ; Mort en fraude, Les Portes de l'aventure, Les Asiates, La Terre du barbare

Rien, dans la vie de Jean Hougron, jeune professeur de vingt-trois ans au pensionnat Saint-Pierre de Dreux, ne laissait prévoir qu'il partirait pour l'Indochine, en juin 1947, engagé par une maison d'import-export pour vendre des boîtes de lait concentré, des sardines à la tomate et des bouteilles de champagne en grande quantité. Fasciné par Saigon qui explose sous le poids des réfugiés et profite des affaires florissantes que la France en guerre lui permet d'entretenir, animé d'une curiosité certaine pour les grands espaces dont il entend sans cesse parler et las d'une vie de bureau somme toute assez banale, Hougron décide d'accompagner un ami jusqu'à la frontière thaïlandaise à bord d'un camion chargé de cotonnades et de quincaillerie. L'aventure commence : elle va durer quelques années... De ce voyage, Hougron a rapporté quelques milliers de pages de notes. Elles donneront naissance au cycle de La Nuit indochinoise regroupé en deux tomes. Ce premier volume comporte : Tu récolteras la tempête, Soleil au ventre et Rage blanche. Cette œuvre fut couronnée, en 1953, par le Grand Prix du roman de l'Académie française. De l'existence quelque peu marginale que Jean Hougron vécut en Indochine dans les années 1950 comme planteur de tabac, ramasseur de benjoin ou de cornemolle de cerf et marchand de bière, apprenant à parler laotien et chinois, il a su dépeindre un pays envoûtant comme une drogue, dans un décor où la boue et le sang de la colonisation se mêlent aux aléas de la vie quotidienne, à l'amour et à l'amitié. Dans Mort en fraude, Les Portes de l'aventure, Les Asiates et La Terre du barbare, qui constituent le second volet de cette grande fresque romanesque, nous retrouvons les héros de Hougron, révoltés, pathétiques et parfois cruels, traversant leur propre histoire, qu'ils soient européens ou indochinois, avec la même rage de vivre que celle qui fit dire à leur auteur qu'il venait de passer là " les meilleurs moments de sa vie ".

03/2004

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Ethnologie

De palmes et d'épines. Tome 1, Vers le domaine des génies (pays Maa', Sud Viêt Nam, 1947-1963)

Pour la première fois, c'est à la découverte de son histoire personnelle, extraordinaire, que nous convie ce témoin privilégié d'une grande aventure humaine dans cet ouvrage qui, plus qu'un récit autobiographique, est un plaidoyer pour la tolérance, pour les femmes et la féminité, comprise ici comme la meilleure part de l'humanité et la plus constructive, pour les minorités. C'est aussi un véritable manuel d'ethnologie, passionnant et vivant. Pendant plus de 16 ans, l'auteur partagea l'intimité des Cau Maa', Proto-Indochinois insoumis et demeurés méconnus à moins de 150 km de Saigon. Si Boulbet réussit à pénétrer le "Domaine des génies" comme les Cau Maa' appellent leur territoire, c'est à Dam Böt son "double" local qu'il le doit. Ainsi nommé par les Proto-Indochinois, c'est seul, sans armes, à pied, par la conquête des coeurs, particulièrement celui de jeunes femmes et leurs parents, qu'il parvint à gagner l'estime de ce peuple farouchement attaché à sa liberté et sa différence. Par la qualité des relations humaines qu'il établit avec les habitants du Domaine des génies, Boulbet est pendant toute la décennie 1950 une sorte d'ambassadeur des Proto-Indochinois. Il les aide, en réponse à leur demande, à faire leur entrée dans le monde moderne, en guerre, dont ils seront bientôt victimes. Son histoire extraordinaire se transforme vite en une véritable légende au sein des Français d'Indochine. S'il prit finalement la décision de quitter le Vietnam, lui qu'on écoutait sur les hauts plateaux, c'est pour tenter éviter aux Proto-Indochinois l'horreur de la guerre moderne, pressé qu'il était de tous côtés, tant par les Viêt-congs que les agents sudistes, de faire basculer "ses" fameux guerriers dans un conflit qui les dépassait... Au mieux de sa forme, l'auteur mêle ici dans son récit l'épopée vécue et la réflexion sagace en un savoureux et alerte cocktail au ton joyeux et empreint d'humour qui ne laissera aucun lecteur insensible.

06/2002

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XXe siècle

De Libau à Diên Bien Phu. L'odyssée de Janis

Un vieil homme est transporté à l'hôpital, une infirmière le prend en charge, il lui raconte sa vie ; une véritable épopée ! Janis Kalnis est né sujet du tsar en Courlande. Son enfance est marquée par la Grande Guerre qui se prolonge dans les Etats baltes après l'armistice de 1918. Lorsque la paix revient, une nouvelle menace se profile : l'URSS et son dictateur Staline. Pour le protéger, son père le fait embarquer sur un cargo. Janis va naviguer de port en port jusqu'au Havre où il s'engage dans la Légion étrangère ; une nouvelle vie commence : trente ans de guerre. Janis et ses frères d'armes Lucien, Rolf et Igor sont envoyés au Maroc, ils prennent part aux combats contre les tribus du Rif puis s'embarquent pour l'Indochine. En 1940, Janis rentre en France pour combattre les Allemands. Fait prisonnier, il s'évade et repart en Indochine où il se bat à nouveau contre les Japonais puis le Vietminh au sein de la Légion et des bataillons thaïs jusqu'à l'ultime bataille : Diên Biên Phu. L'Indochine sera sa terre d'adoption, Janis y rencontre son seul amour et y séjourne jusqu'à la chute de Saigon. Toute sa vie, il n'aura de cesse de retourner en Courlande retrouver ses parents, mais cet espoir ne se concrétisera jamais. Roman historique, d'aventure, d'amitiés et d'amour loin des schémas entendus, cette fresque est basée sur une histoire vraie, des faits, des témoignages, et étoffée par de longues recherches. Ce récit, mélange de points de vue, d'émotions, de ressentis, de valeurs d'engagement et de fidélité, rend hommage à tous ces "hommes sans nom" oubliés qui ont combattu pour la France jusqu'aux confins de l'empire. Leur histoire personnelle raconte la grande histoire ; elle bousculera sans doute, déplaira peut-être ; elle est sans concession.

09/2021

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Littérature étrangère

Les collines d'eucalyptus

Les collines d'eucalyptus. Derrière les barreaux de sa prison, Thanh contemple les derniers lambeaux de brume sur la paroi rocheuse qui lui tient désormais lieu d'horizon. Il a été condamné aux travaux forcés. Parce que ce jeune homme sans histoire, excellent élève et fils modèle, a découvert très tôt son homosexualité et qu'il lui a paru insurmontable de l'avouer à ses parents, son destin a basculé. Comment il est tombé sous la coupe d'un mauvais garçon avec qui il a fui sa ville natale et comment il s'est retrouvé piégé, c'est le fatal et poignant engrenage que Duong Thu Huong met en scène. Thanh est désespérément seul pour cette descente dans les cercles de son enfer intime. Il ne peut confier à personne les affres de sa relation avec son compagnon qui, en parfait manipulateur, joue de l'attirance physique qu'il exerce pour vivre à ses crochets. Honteux de sa faiblesse et de sa lâcheté, Thanh se garde bien de demander conseil à Tiên Lai, l'homme mûr en qui il a pourtant le sentiment d'avoir rencontré un alter ego. A Dalat, où ils végètent comme ramasseurs de balles sur des cours de tennis, Thanh n'a pas la force d'éconduire son mauvais génie. Il s'enfuit en vain à Saigon, croyant trouver refuge dans l'anonymat de la métropole. Si l'issue de cette sombre liaison est bien fatale, Duong Thu Huong écrit pourtant un roman de la rédemption. Son jeune héros, dont les tribulations lui donnent la matière d'une vertigineuse plongée dans le Vietnam de la fin des années 80, ne finira pas au bagne. Les Collines d'eucalyptus est une somptueuse variation sur le thème du retour de l'enfant prodigue, un roman éclairé par la compassion et l'intelligence humaine qu'un écrivain au sommet de son talent témoigne à ses personnages.

01/2014

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Littérature française

Victorine

La Vendée, 1882. Victorine passe l'été de ses seize ans en bord de mer et y rencontre Antoine, qui rêve des colonies et dont la beauté la trouble. Mais deux ans plus tard, c'est Armand qui l'épouse, car elle est enceinte de leur premier enfant. Elle insiste après la naissance du deuxième pour reprendre son travail d'institutrice. Sa vie semble toute tracée et les jours glissent sur elle ; elle s'attache à remplir son devoir, mais se sent à l'étroit. Un troisième enfant naîtra, mais des années plus tard, en 1901, à son retour d'Indochine... 1898. Victorine a presque trente-deux ans et est abordée un dimanche par Antoine, de passage en Vendée. Cela fait seize ans qu'elle ne l'a pas vu et elle feint de ne pas le reconnaître. Mais dans les jours qui suivent, il revient vers elle, la presse, la veut. Elle tombe éperdument amoureuse de lui et ils cèdent à une passion réciproque. Lui est en partance pour l'Indochine. Un poste l'attend aux Douanes, et il compte ensuite faire fortune. Elle le suit et abandonne son mari et ses deux enfants, sans laisser de mot, sans se retourner. La découverte de l'Asie la bouleverse : Saigon, son quartier chinois, l'arrière-pays, les senteurs, les colons, le bouddhisme, l'opium... L'opium qu'Antoine se met à fumer de plus en plus, miné par des revers de fortune. Mais surtout, par le constat de l'étiolement de son couple, du deuil jamais fait par Victorine de sa vie passée, de son tiraillement entre ici et là-bas. Un an et demi plus tard, elle revient en Vendée, dans un parfum de scandale, encore amoureuse d'Antoine. Catherine Texier nous raconte dans un roman d'une grande finesse et à l'exotisme documenté la vie de son arrière-grand-mère et le secret de famille qui l'a entourée.

04/2009

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Romans historiques

L'Empire Tome 3 : Le Désamour

Écrivain, journaliste, Alexandre Kerner a la cinquantaine dans les années 30. La France célèbre alors la puissance de son empire colonial qu'il connaît bien. Des bords du Congo au Sahara, de Saigon à Alger, il l'a parcouru, a éprouvé comme tant d'autres cet " envoûtement " que provoque la découverte de l'Afrique et de l'Asie. Depuis, il ne cesse de dénoncer dans ses écrits les brutalités de la " possession " coloniale. Il est loin d'imaginer que la partie la plus dense et la plus douloureuse de sa vie ne fait que commencer. Épris d'une jeune Algérienne, il adopte un enfant africain Anta Zerbo. Par le biais d'une ancienne maîtresse, Élisabeth Stein, il côtoie le milieu anticolonialiste et fait la connaissance de Malraux, Césaire, Senghor, ces jeunes intellectuels qui veulent secouer la tutelle coloniale, mettre " la négraille debout ". Emporté par les événements et la guerre - il a rejoint de Gaulle -, il assiste aux premiers troubles qui secouent le Constantinois en 1945, puis au chaos de Diên Biên Phu en mai 1954, et, en novembre de la même année, au début de la guerre d'Algérie. Kerner est tour à tour témoin et acteur, jusqu'à ces jours sombres de juillet 1962 où il va retrouver Yasmina Khedda. Le couple qu'il forme avec elle va se déchirer au fil de ces années qui bouleverseront inéluctablement le destin de tous les personnages de ce grand roman du " désamour ", - lequel se termine aujourd'hui car, entre la France et les peuples qu'elle a colonisés, c'est l'impossible oubli. Les passions ont été trop fortes. Et Max Gallo ne cache rien de leur violence, mais aussi des élans et de l'espoir qui les portent. Voici la première saga romanesque qui raconte l'envoûtement, la possession, la désaffection qui ont fait naître et mourir l'Empire français. Dans cette tourmente héroïque et cruelle, L'Empire retrace les vies écartelées, mais si souvent généreuses, de ceux qui s'aimaient en s'opposant.

09/2004

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Sciences historiques

Les guerres d'Indochine et du Viet-Nam

Après la création de l'Union indochinoise en 1887, la France entreprend un vaste plan de modernisation du pays, avec la création de routes, voies ferrées, ports, établissements scolaires, services de santé publique, exploitation du charbon, réorganisation de l'agriculture, etc. Le pays est prospère quand survient la Seconde Guerre mondiale qui bouleverse l'équilibre de la région qui subit l'hégémonie japonaise et de ses alliés. En 1945, les Français se réimplantent dans le pays, mais ils doivent lutter contre la guérilla communiste qui réclame l'indépendance. La tentative de médiation du général Leclerc échoue. Pendant huit ans, le corps expéditionnaire français se bat contre le Viêt-minh. Malgré l'aide matérielle américaine qui se met en place à partir de 1950, les Français ne peuvent se maintenir et ils reçoivent le coup de grâce à Dien Bien Phu en mai 1954. Desservis en métropole par une opinion publique indifférente au conflit, des hommes politiques corrompus et des syndicats qui fraternisent avec l'ennemi, les militaires sont lâchés par le pays. Les accords de Genève en juillet 1954 consacrent l'indépendance de l'Indochine, avec le Laos, le Cambodge et la partition du Viêtnam en deux Etats : la République populaire du Viêtnam au nord du 17e parallèle et un régime démocratique au sud. Dès le départ des Français, les Américains soutiennent le régime en place. Ils envoient des conseillers militaires et instruisent l'armée sud-vietnamienne. Petit à petit, le pays, qui connaît une grande instabilité politique, s'installe dans la guerre. Les Américains sont de plus en plus nombreux et on a besoin de tellement d'hommes qu'on fait appel à la conscription. Le conflit est impopulaire aux Etats-Unis et dans le monde. Malgré sa puissance et l'utilisation de moyens considérables, l'Amérique ne peut maintenir sa présence et les derniers Américains quittent le pays en mars 1973. Le Nord poursuit l'offensive qui s'achève le 30 avril 1975 par la prise de Saigon. Après trente années de guerre, le Viêtnam réunifié déplore deux millions de morts.

01/2016

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Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

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Romans historiques

L'Empire Tome 1 : L'Envoûtement

L'Empire français ! Ce n'est plus aujourd'hui qu'un continent englouti dont on ignore l'histoire, les passions qu'il a suscitées, les rêves de millions de Français qui regardaient sur les cartes murales de leur salle de classe ces taches roses qui s'étendaient d'un bout à l'autre du monde, d'Alger à Saigon, de Dakar au Lac Tchad, des rives de l'Ogooué à celles du Niger, de Libreville à Tombouctou. C'est cette grande, cruelle et complexe histoire que Max Gallo fait revivre dans cette impressionnante saga romanesque qui conduira le lecteur de la conquête (ce tome I, l'Envoûtement) à la Possession (le tome II) puis aux lézardes et aux guerres de la décolonisation (tome III : le Désamour). Le héros de ce premier volume, Charles Faurel, est l'un de ces officiers qui, après la défaite de 1870, se lancent dans la construction de l'Empire colonial. Il côtoie aussi bien des mystiques (Savorgnan de Brazza, Charles de Foucauld ou Albert Schweitzer) que des colons et des officiers brutaux, cyniques, racistes, persuadés qu'ils ont les droits que donnent la force et ce qu'ils pensent être la supériorité de leur civilisation. Mais pas de démonstration dans ce grand roman : des vies qui se croisent. Les unes qui sombrent dans la sauvagerie, d'autres qui s'élèvent dans l'abnégation, le dévouement. Et sur chacune d'entre elles le poids écrasant d'une nature hostile, la grande forêt équatoriale, le climat qui détruisent les hommes ou l'implacable désert. Les passions s'exacerbent. On tue. On viole. On aime. On construit des dispensaires et on réduit en esclavage des indigènes. C'est bien le choc des civilisations qui se produit sous nos yeux, alors que, peu à peu, Faurel découvre qu'un homme en vaut un autre quelle que soit la couleur de sa peau. Et que le doute s'insinue en lui. Une grande fresque qui fait resurgir l'Empire disparu, ce continent de passions extrêmes dont nous avons enfoui les bâtisseurs, généreux ou monstrueux, au fond de notre mémoire. Et cet oubli obscurcit notre présent. Ils revivent ici, dans l'Empire.

04/2004

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Régionalisme

Guillotière(s)

Ce recueil de nouvelles a pour personnage principal le quartier de la Guillotière à Lyon. Il s'agit d'un des territoires les plus cosmopolites et diversifiés d'Europe. Un quartier à la fois populaire, bobo, black, portugais, asiatique, universitaire et artistique. Et bien plus encore. La Guillotière est à la croisée de diverses identités qui se croisent. Qui se mêlent. Qui se mélangent aujourd'hui encore plus qu'avant. D'une rue à l'autre on passe de Saïgon à Douala. De Tunis à Lisbonne ou Diyarbakir. Mais on est surtout à Lyon, dans une partie de la ville riche d'identités. On y est étudiant, balayeur des rues, architecte, mère de famille en souffrance et en dures fins de mois. On y est créateur de start-up, commerçant, clochard, retraité, restaurateur. On va de bar en bar. D'appartement en appartement. D'un théâtre à une bouteille partagée avec des frères de misère ou de gloire. D'une rue à l'autre, d'un temps à l'autre. On aime, on déteste, on vit, on boit, on mange, on lit, on réfléchit, on fait l'amour. Guillotière(s) c'est une trentaine d'habitants semis-fictifs qui vous plairont et vous interpelleront forcément. Et ceci que vous viviez, que vous ayez vécu ou que vous ne soyez absolument jamais venu dans ce quartier. Qu'il vous faut découvrir. Ceux et celles dont on va ici vous raconter un temps de vie sont inspirés totalement ou partiellement de personnages réels, parfois mélangés entre eux. Vous en reconnaitrez certains si vous êtes du quartier. Mais si vous ne l'êtes pas l'intérêt de se plonger dans leurs temps de vie est un régal du même niveau. Des êtres partiellement fictifs dans des lieux complètement réels que les habitants du quartier reconnaitront là aussi sans problème et que les autres auront plaisir à découvrir. Il y a aussi les personnages secondaires, tous habitants de la Guillotière, tous sous leur vraie identité. Venez donc faire un tour dans les vies de cette trentaine d'habitants d'un quartier lyonnais, européen et français. Un endroit qui croise le monde entier. Un lieu sans pareil.

01/2016

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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Littérature étrangère

Sanctuaire du coeur

La fugue de Thanh plonge dans la stupeur ses parents, un couple de professeurs respectés, ainsi que toute la petite ville proche de Hanoi où vit cette famille modèle. A seize ans, le jeune homme était promis à un brillant avenir et n'avait jamais donné le moindre signe de trouble ni de rébellion. Quand on le retrouve quatorze ans plus tard - en 1999, le temps du récit -, il est devenu gigolo, entretenu par une femme d'affaires rencontrée dans la maison close de Saigon où il exerçait ses talents de prostitué. Comment - et pourquoi - ce jeune homme sans histoires en est arrivé là, c'est ce que dévoile ce roman diaboliquement construit. Thanh a tout le temps, pendant ses longues journées dans la villa de la côte que seuls rythment des dîners dans des établissements de luxe, de se remémorer son passé. Ses jeunes années sont autant de souvenirs lumineux : elles ont été à jamais marquées par la présence radieuse de Tra My, son amie de toujours, la petite fille que ses parents avaient recueillie et dont il était tombé éperdument amoureux. Sa descente aux enfers après sa fugue vient en sombre contrepoint de cette enfance heureuse : les scènes époustouflantes de son arrestation par erreur dans un hôtel de passe, de son emprisonnement avec des droit commun ou de sa rencontre avec le proxénète qui l'a embauché donnent à Duong Thu Huong la matière d'un portrait sans appel d'une société vietnamienne déstabilisée et corrompue que dominent le sexe, le pouvoir et l'argent. Quand Thanh ne supporte plus sa vie oisive d'objet sexuel et qu'il décide de prendre un nouveau départ, il ne peut s'empêcher de buter sur le traumatisme subi lors de ses seize ans. La scène qui le hante, et dont son propre père est l'acteur principal, donne la clé de sa dérive et du roman tout entier. La question sous-jacente que pose en effet Duong Thu Huong tout au long de ce livre consacré aux enfants des hommes et des femmes de sa génération, celle qui s'est battue pour des idéaux et qui ne se reconnaît pas dans le Vietnam d'aujourd'hui, est déchirante : qu'avons-nous fait à nos enfants ? quel monde leur laissons-nous ?

09/2011

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Littérature française

Contes et récits des peuples moïs et annamites

Tous les lecteurs de Léon Bloy ont gardé en mémoire les pages de son journal où il raconte l'histoire « à faire sangloter les pierres » de ce « naïf qui croyait aux lois ». Il y a longtemps que l'on a identifié, sous cet anonymat, le frère de l'écrivain. Georges Bloy débarqua à Saïgon en février 1870. Il y occupa plusieurs emplois : secrétaire, cantonnier, gardien de bagne… D'un caractère violent et peu souple, il ne tarda pas à avoir des ennuis avec la justice. Peu fait pour la vie citadine et rebuté par ses premières expériences, il s'enfonça vers l'intérieur et alla s'établir aux confins du pays moï. Sa profession avouée était celle de chasseur, et le gibier était alors assez abondant dans ces régions pour qu'il puisse en tirer des revenus appréciables. Mais son caractère emporté devait tout compromettre. Dès 1879, il entra en conflit avec l'administrateur ainsi qu'avec les autorités indigènes. En décembre 1879, il se vit condamné à un an de prison pour vol et outrages. On l'envoya purger sa peine en France et, en mars 1881, libéré, il retrouva son frère Léon à Paris. Georges Bloy travaillait dans la journée chez un maréchal-ferrant et, le soir, il rédigeait, parfois corrigés par son frère, des contes, des récits de chasse ou des scènes de mœurs indochinoises. Ces contes et récits étaient jusqu'à ce jour restés inédits. Mais l'appel de l'Extrême-Orient fut le plus fort et il repartit  une nouvelle fois. Dès son arrivée, il se trouva aux prises avec un chef de canton qui, en son absence, s'était approprié tous ses biens. Bloy n'hésita pas à mettre en cause les autorités annamites, dénonça les exactions commises et la complicité de l'administration française. Une enquête judiciaire fut ouverte et Bloy fut traduit le 29 décembre 1885 devant la cour criminelle en compagnie de sept autres inculpés, tous indigènes. Il aurait pu se tirer d'affaire et quitter la colonie depuis des mois, mais, « monomane de justice écrite » comme le dira Léon Bloy, il s'entêta à vouloir avoir raison. Condamné à six ans de travaux forcés, il fut envoyé en Nouvelle-Calédonie. Son temps terminé, il y demeura jusqu'à sa mort, le 6 octobre 1908.

05/2015

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Grandes réalisations

Eiffel par Eiffel

Pour le centenaire de la disparition de Gustave Eiffel Il est l'auteur du symbole incontesté de Paris, qui fait rayonner son aura dans le monde entier. Mais il serait réducteur de limiter l'oeuvre de Gustave Eiffel à la tour qui porte son nom, bien qu'il se soit battu pour imposer ce qui n'était au départ qu'une utopie. A partir de 1856 où, jeune ingénieur, il se voit chargé de diriger le chantier d'une passerelle ferroviaire à Bordeaux - qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs et forge Il est l'auteur du symbole incontesté de Paris, qui fait rayonner son aura dans le monde entier. Mais il serait réducteur de limiter l'oeuvre de Gustave Eiffel à la tour qui porte son nom, bien qu'il se soit battu pour imposer ce qui n'était au départ qu'une utopie. A partir de 1856 où, jeune ingénieur, il se voit chargé de diriger le chantier d'une passerelle ferroviaire à Bordeaux - qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs et forge son ambition -, il marque de son style les quatre coins du monde. Le pont sur le Douro au Portugal, le viaduc de Garabit, la gare de Budapest, la poste de Saïgon, et même l'ossature de la statue de la Liberté ne sont que quelques exemples parmi plus de 300 réalisations magistrales. En 1892, sa vie bascule : un rapport le met injustement en cause dans le scandale du canal de Panamá qui a éclaté trois ans plus tôt. Atteint dans son honneur, Eiffel choisit de se mettre en retrait... pour innover toujours plus : concepteur avant-gardiste du premier avion avec les ailes sous la carlingue, éminent spécialiste en aérodynamique, père de la météorologie moderne, il apparaît comme un créateur multiforme, fer de lance de l'âge industriel. Mais l'homme public n'a jamais pris le pas sur l'homme privé, et Gustave Eiffel a laissé à ses proches le souvenir d'un grand humaniste, doté d'un profond sens de la famille. C'est cet héritage que son descendant Philippe Coupérie-Eiffel défend aujourd'hui ardemment et nous invite à découvrir, à travers une mine d'archives, souvent inédites, qui révèlent un Eiffel intime et l'ingénieur de tous les possibles.

10/2023

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Provence

Des voyages à vélo ou à vélo à assistance électrique pour découvrir les richesses patrimoniales, naturelles et paysagères de la Provence. Découvrir une région à vélo est plus que jamais écoresponsable et dans l'air du temps. Et aujourd'hui avec l'assistance électrique, voyager à vélo est offert au plus grand nombre quel que soit le profil du terrain. Nul besoin d'être un cycliste aguerri et entraîné, vous pourrez profiter des lieux traversés en mode plaisir, à l'écoute et au contact de la nature. Partez à la découverte de la Provence des auteurs et peintres, ses montagnes, calanques et ses villes de caractère, sur les traces de Pagnol, Daudet, Mistral ou encore Cézanne, de la Provence des étangs, la Camargue, pays des flamants roses, des taureaux et des chevaux camarguais, de la Provence historique et ses vestiges gallo-romains, des arènes d'Arles en passant par le pont du Gard, des Alpilles et des villages perchés parsemés de véritables trésors de notre patrimoine, du Luberon, ses paysages grandioses et ses champs de lavande, du Ventoux, pays des cyclistes et des défis dans un décor à couper le souffle ou des Côtes du Rhône aux vins à la réputation mondiale. Philippe Calas a concocté des parcours sur mesure : neuf itinéraires, essentiellement en boucle, de 2 à 5 jours, et de nombreuses variantes. Au total, ce ne sont pas moins de 1500 km avec des trajets qui vont d'une centaine de kilomètres le temps d'un week-end, à un peu plus de 250 km à envisager sur une petite semaine. Des itinéraires inédits et originaux, sur voies vertes et sur petites routes à la circulation la plus modérée possible avec, parfois, des portions sur revêtement stabilisé ou sur chemins de terre, accessibles aux VTC et VAE (vélo à assistance électrique). Les étapes courtes, de l'ordre de 50 à 60 km, soit 4 heures de vélo en mode balade, laisseront le temps aux visites et aux activités en chemin ou à l'étape. 9 parcours de 2 à 5 jours et leurs variantes ; 29 à 30 jours et 1 500 km de voyage cumulés ; un guide complet : cartes détaillées, profils altimétriques, descriptifs précis, présentations touristiques au fil des voyages, hébergements... Les parcours : Le Parc naturel régional des Alpilles 2 jours Cavaillon, Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Etienne-du-Grès, Fontvieille, Les Baux-de-Provence, Maussane-les-Alpilles, Eyguières, Cavaillon ; La Provence historique 3 jours Arles, Saint-Gilles, Vauvert, Nîmes, Uzès, Pont-du-Gard, Remoulins, Abbaye de Saint-Roman, Beaucaire, Arles ; La Provence des étangs, Camargue 3 jours Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Saintes-Marie-de-la-Mer, Saint-Gilles, Aigues-Mortes, Arles ; La Provence des auteurs et peintres 4 à 5 jours Marseille, Cassis, La Ciotat, Aubagne, Saint-Maximin, Aix-en-Provence, Marseille ; Le tour du Luberon 4 jours Cavaillon, Apt, Saignon, Forcalquier, Manosque, Ansouis, Cavaillon ; Le tour du Ventoux 3 jours Villes-sur-Ozon, gorges de la Nesque, plateau de Sault (lavandes), vallée du Toulourenc, Dentelles de Montmirail, piémont du Ventoux, plaine du Comtat Venaissin - Sur la Via Rhôna 152 km.

03/2021

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Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

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Affirmation de soi

Le Dernier Indochinois. La quête de soi entre France et Orient

L'auteure plonge de manière originale dans le processus de la remise en question par les rencontres et le voyage d'une personne qui recherche la lumière en elle, qui veut se réorienter. Raphaël part en Orient, pour y trouver un ressourcement salutaire. Dans l'ambiance du Viêt-Nam, il va trouver le chemin vers lui-même et se reconstruire. Cet ouvrage met en scène Raphaël, divorcé, A banquier, qui vit seul en France et n'a que son travail pour compagnon. A l'approche du midi de sa vie, un peu perdu, il s'interroge et se remet en question. Il s'investit dans une thérapie. Des faits nouveaux vont le bouleverser, l'aidant enfin à envisager une vie nouvelle, plus épanouissante. Son existence est inintéressante, sclérosée. Il a une fille, mais la période d'adolescence les a éloignés. Son rapport avec sa mère n'est pas des plus équilibrés, les non-dits ont largement pollué leur relation. Son père, il ne l'a jamais connu. A A la cinquantaine, Raphaël décide de prendre sa vie en main. Lors d'un voyage en Egypte, il rencontre un vieil homme. De révélation en révélation, il apprend à se construire, à se découvrir une nouvelle identité. A Cette aventure le mène au Viêt-Nam, non loin du Delta du Mékong, aux abords de la rivière Saïgon, qui traverse la ville du même nom que l'on nomme aujourd'hui Ho-Chi-Minh City. L'ouvrage signe une quête d'identité et de vérité d'un homme usé et transparent, qui va renaître à la vie et même trouver l'amour auprès de la belle Nam Vinh, une perle précieuse. Myriam Mounier a été journaliste de presse écrite pendant vingt ans en France, en particulierA dans les Alpes et à Marseille. Elle deviendra enseignante pendant près de dix ans à l'étranger, principalement en Amérique latine. Des opportunités l'ont ensuite, emportée vers le Caire, en Egypte et sur le continent asiatique, via le Viêt-Nam et le Sri Lanka. Passionnée par les voyages et les cultures, elle joint l'utile à l'agréable. L'auteure a déjà écrit deux ouvrages en autoédition, Une Part de Liberté, en 2020, et L'Espoir Désenchanté, en 2021. Avec Le dernier Indochinois, elle signe son premier ouvrage grand public distribué aux éditions ECE-D, Paris. Son projet de nouvelle vie lui permet de partager la créativité de son imagination au service du développement de l'estime de soi et de la reconquête de la liberté, de la vie, du mieux-être.

11/2022

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Guerre d'Indochine

Aimer et servir - Lettres d'Indochine. 1945-1947, 1954

La conversation épistolaire à la fois passionnée et pudique, épique et amoureuse, entre André Butor, jeune officier servant en Indochine entre 1945 et 1947, puis en 1954, et une jeune étudiante à sciences po, Chistiane Chauvet, devenue son épouse. Avec pour fil conducteur aimer et servir. "AIMER : le coup de foudre qui frappe André en juillet 1945 est sans doute partagée, même si Christiane ne se l'aouera que plus tard. Le 28_ octobre celui-ci embarque pour Saigon, sans l'avoir revue. S'ensuit une abondante correspondance "transcontinetale" , 354 lettres échangées durant les deux années suivantes ; d'abord amical, cet échange prend un tour rapidement sentimental et leur permet de se connaitre plus intimement. Peu à peu au bout d'un an, celui qui se qualifie d'"ami d'indochine" et celle qui lui envoie à la fin de ses lettres son "affectueux souvenir" et "sa meilleure amie" vont ressentir, simultanément à 12000km de distance la même progression du sentiment amoureux, une flamme mutuelle. Cette conversation épistolaire va se poursuivre avec la même intensité, leur permettant de mieux se connaitre : André, un homme au tempéramment intrépide, à l'humour volontiers moqueur, ayant le gout du risque, de l'aviation et soif d'aventure ; Christiane, une nature indépendante, impétueuse et passionnée. Ils partagent une m^me vision de l'actualité politique : pour elle "notre pays est entre de bien mauvaises mains". Lui met très peu de temps à se rendre compte, " que la France aura vite fait de perdre l'Indochine". SERVIR : c'est aussi l'histoire et le destin d'une génération de jeunes officiers fraichement sortis de saint Cyr, souvent issus de la résistance contre le nazime et qui considèrent que cette guerre consttue un maillon important dans la lutte contre le totalitaisme communiste. Affecté en cochinchine et en Annam dans des postes isolés, lieutenant André Butor prendra ardemment sa part dans la lutte contre la guérilla vietminh ente 1945 et 1947 . De retour en Indochine en 1954 comme pilote d'héicoptère , la dernère lettre envoyée à son épouse est datée du 27 mars 1954. Rentré de Hanoi à Muong sai, le capitaine André Butor trouvera la mort le soir m^me en effectuant des essais de vol de nuit afin de poursuivre les héroïques évacuations sanitaires pendant le siège de Dien Bien Phu. André Butor est promu Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthumme le 5 août 1954 ". N'omettez pas d'inscrire le souvenir d'André. Il fut un héros", écrira Christiane Butor à ses enfants au soir de sa vie. Message bien reçu par ses filles Nathalie Volle Butor et Isabelle Chollet-Butor qui se sont chargées de transcrire méticuleusement ces lettres, de les composer et de présenter ce livre qui se lit comme un grand roman d'amour et d'aventure.

09/2023

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Littérature française

Sonia, marin-pécheur. Inspiré d'une histoire vraie

L'histoire vécue, la vie de la 1ère femme marin-pêcheur de France. Je ne me reconnais plus. Est-ce à moi, ce visage tanné ? Ces mains gonflées qui couraient autrefois, légères, sur le piano ? Ce bleu de marin, ces bottes, ces cheveux courts ? La femme d'antan a disparu. Une autre est née, sculptée par l'océan. A haler les funes, j'ai des épaules trapues. A épouser le roulis, des reins musclés et douloureux. Quand je rentre auprès de mes enfants, suis-je autre chose qu'un marin harassé, pressé d'oublier, dans un sommeil rapide, un travail épuisant ? Pourtant, grâce à moi, ils ne manquent de rien. Durant mon absence, une femme de confiance veille sur eux. Je leur assure honnêtement, virilement, la subsistance qu'ils ne peuvent plus attendre que de moi. Qu'importent mes transformations inévitables, celles de mon foyer ! Le résultat est encourageant. Et ce métier m'a tant donné ! A l'échelle de l'océan, les soucis terrestres semblent amoindris ; j'ai compris la valeur de la contemplation, le pouvoir de la volonté de l'esprit sur la matière, la précarité de notre condition humaine. Mais pour étancher cette soif de pureté que seuls nous procurent les horizons infinis ou les cimes, que de souffrances, que de révoltes ! Moquée des marins qui méprisent ma faiblesse physique, oubliée de mes amies qui prennent mon métier pour une déchéance, je me sens de plus en plus incomprise, de plus en plus " engagée " dans l'expérience enivrante de la mer. Enivrante et souvent pathétique. Sonia est née à Saigon, d'un père russe issu d'une famille de grande noblesse dépouillée et ruinée par l'arrivée des révolutionnaires. Mariée à un officier de marine décédé, elle aboutit à Royan. Sonia avait deux buts dans la vie : récupérer les terres de sa famille (encore sous le régime communiste ! ) et sa passion pour la mer qui lui fit lutter pour que les femmes puissent naviguer avec les mêmes droits que les hommes, chose impossible en France à cause de la loi Colbert dans les années 60. C'est cette dernière volonté qui lui vaut de figurer parmi les personnages importants de Royan. Douée d'un tempérament à la Russe, d'une solide constitution et d'une remarquable intelligence ainsi que d'une grande culture, elle avait ainsi tous les atouts qui lui permirent de réussir. Son but était que les femmes puissent bénéficier des mêmes droits que les hommes sur un bateau c'est-à-dire d'être légalement inscrites sur le rôle d'équipage, ce qui leur apporterait salaire, sécurité sociale et retraite au même titre qu'eux. Elle finit par vaincre à elle seule et à surmonter tous les obstacles en utilisant un biais que personne n'anticipa. Elle obtint de se faire légalement inscrire non comme marin mais comme mécanicien de la marine. Elle pouvait alors être inscrite sur le rôle d'équipage. Colbert était vaincu !

02/2021