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Séverin Millet

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Histoire de France

Raid de Bruneval et de La Poterie-Cap d'Antifer (27-28 février 1942). Mystères et vérité

La Bataille de Normandie est la phase la plus populaire de la Seconde Guerre mondiale mais, avant que les Alliés puissent débarquer le 6 juin 1944 en Normandie, des opérations militaires se sont déjà déroulées sur le sol normand. Le "Raid de Bruneval" est précurseur. Alors que la Grande-Bretagne venait de se soustraire à la menace d'invasion, elle frappait ainsi sur le continent par une opération combinée permettant de ramener de précieuses informations concernant les radars allemands. La mise en échec des informations fournies par ces radars allait être déterminante pour l'effet de surprise du Jour J, quelques années plus tard. Mais ce raid n'a duré que quelques heures, et pourtant... Alain Millet a su, pendant une quinzaine d'années, amasser une quantité exceptionnelle d'informations sur ce raid, passant au crible chaque détail. Il a eu le privilège de rencontrer, à une époque où c'était encore possible, la plupart des vétérans, britanniques et allemands. Le fruit de ce gigantesque travail est une véritable encyclopédie qui nous emmène sur le terrain, pas à pas et heure par heure. Les portes du temps sont abolies et, rarement, un ouvrage historique sera allé aussi loin dans la précision et le détail. Alain Millet a pu réaliser cette oeuvre alors que lui, comme moi, nous avons eu le privilège de cotoyer des témoins comme le général Frost. Une telle oeuvre serait maintenant impossible à réaliser. Cet ouvrage est une contribution à l'Histoire qui restera incontournable.

05/2012

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Littérature française

Commencements

Dans un café, une adolescente observe de loin un groupe de jeunes gens absorbés dans leur discussion. Elle ne sait pas encore qu'ils préparent une revue de poésie mais, bientôt, elle attachera ses pas aux leurs. Premières lectures, premières amours, découverte de l'émotion esthétique, premiers écrits. Catherine Millet tente de détisser le mystérieux entrecroisement de hasards, de désirs confus, d'opportunités plus ou moins bien comprises qui conduisent une jeune fille sans bagage, sans argent et sans grande culture à quitter sa banlieue pour le Saint-Germain-des-Prés des artistes et des galeries d'art. La vie intime et la vie professionnelle inéluctablement se mêlent. L'époque, c'est Mai 68 à Paris et l'émergence du quartier de SoHo à New York, l'apparition d'un art qui ne ressemble pas à l'art, la naissance de ce qu'on appelle aujourd'hui "l'art contemporain".

08/2022

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Littérature française (poches)

Petit éloge d'un solitaire

" Il était de ces êtres, si incompréhensibles aujourd'hui, qui ont le goût de la solitude : une solitude qui était plus un accomplissement que de la misanthropie ou la contestation de l'ordre social qu'elle est devenue dans une société qui a fait du vivre-ensemble, de la transparence, du festif, de la convivialité, une des figures de la démocratie où les solitaires sont suspects aux vertueux hédonistes du nouvel ordre moral. Mais s'il aimait autant la solitude, c'était qu'il pouvait ainsi laisser libre cours à ce qu'il faut bien appeler son originalité ou ses bizarreries. "

01/2007

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Critique

Paris bas-ventre. Le RER comme principe évacuateur du peuple français

Le peuple de Paris ? Il y a longtemps qu'il n'existe plus, qu'il est devenu méconnaissable. Paris elle-même est devenue un musée, et un égout à ciel ouvert. Oubliés Balzac, Hugo, Zola : au lieu du "ventre de Paris" , en voici le bas-ventre : le RER et son quotidien million d'usagers. La plus grande gare souterraine d'Europe est aussi une projection de l'Enfer humain, civilisationnel ; une figure de l'effondrement de la France dans le multiculturalisme mondialisé où la langue française elle-même est évacuée, où la guerre civile a commencé. Un voyage au bout de ce système où l'humain rencontre sa propre négation.

05/2021

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Témoins

Chiara Luce. De la sainteté à l'évangélisation

Etude de spiritualité consacrée à la vie de la bienheureuse Chiara Luce Badano (1971-1990), béatifiée en 2010. Jeune fille joyeuse et sportive, elle est déjà engagée dans la foi à travers le mouvement des Focolari quand on lui diagnostique un cancer des os incurable à l'âge de 17 ans. Les deux dernières années de sa vie sont à la fois un douloureux chemin de croix et un chemin de lumière vers sa mort qu'elle vit comme ses noces avec son Bien-Aimé : Jésus. Le livre présente les origines familiales et le cheminement de la jeune Italienne vers la perfection chrétienne, jusqu'à la maladie et à la mort, avec une réflexion sur le sens qu'elle donna à sa souffrance et une confrontation avec la culture de l'incroyance contemporaine qui éclaire l'authenticité et la solidité de son témoignage, plus que jamais d'actualité à l'horizon de la nouvelle évangélisation voulue par l'Eglise au XXIe siècle. A propos de l'auteur : Fabien Millet enseigne la philosophie en lycées depuis 2003. Il est aussi théologien et psychanalyste de formation, et poursuit ses recherches au Laboratoire "Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies" des Archives Henri Poincaré (CNRS) à Nancy. Il a découvert Chiara Luce en se rendant à Sassello, en Italie, où il a pu rencontrer le Mouvement des Focolari et plusieurs amis de Chiara qui la connurent de son vivant.

10/2021

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Littérature française

L'Angélus. Récit

Et si la création artistique reposait sur une imposture ? L'un des plus beaux mythes antiques nous rappelle qu'il est dangereux de regarder derrière soi. Le regard qu'un jeune compositeur porte ici sur sa vie semble n'avoir d'autre but que d'en finir avec soi comme avec toute Eurydice : d'en finir avec une illusion qui aurait ruiné sa vie. En nous livrant son autobiographie, ce musicien entre dans le désoeuvrement ; il met à jour les mécanismes de son imposture avant de s'abandonner à l'hébétude qui suit tout renoncement, à une sorte d'angélisme, à une délivrance infinie.

02/1988

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Littérature française

Journal. Tome 4, 2003-2011

TOMME IV. (Les provinciales.) Après les années d'apprentissage et les premiers succès, c'est l'homme mûr que ce 4e tome du Journal nous découvre : Richard Millet continue son exploration intérieure en déroulant la période la plus prestigieuse de l'écrivain dont tous les livres sont désormais publiés chez Gallimard (notamment La Confession négative, 2009) et qui entre au comité de lecture de cette maison. Mais ces années (2003-2011) ne sont pas les plus heureuses, puisqu'il ne croit pas à ces prestiges et que sa lucidité donne au contraire à son regard sur les cuisines de la pauvre littérature dont notre siècle est capable une acuité qui lui sera fatale. " Depuis le début, élu au "comité", cela ne semble être qu'un "malentendu." " Il verra son " sentiment de la langue " se changer en malaise et sa répugnance à l'égard du milieu éditorial parisien mener à sa fatale éviction. " L'anecdote a, dans mes cahiers, une valeur politique ", écrit-il et ici en effet, " chez Gallimard ", c'est " la banque centrale " qui produit elle-même la " fausse monnaie ". C'est l'époque des Bienveillantes, qu'il est chargé de publier et de " mettre au propre ", et d'un autre prix Goncourt qui ne lui auront pas servi de sauf-conduit, lorsque commencera " l'affaire Richard Millet ". " Très tôt, chez Gallimard, j'ai senti puis compris la fragilité de ma position. " Voici donc " presque un anti-journal, ou un contre-journal... Choses vues, réflexions, sismographie du moi, références à des oeuvres littéraires ou musicales, fragments pour une autobiographie depuis longtemps rêvée, tentation aphoristique... " Cependant, " un écrivain n'apprend rien à son lecteur ; il ne fait que lui rappeler ce qu'il sait déjà – tout en faisant mine de ne pas le savoir. Le style est l'instrument de cette transaction à demi mensongère. "

10/2022

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Critique

Eléments pour une poétique du voisinage. Dystopie, utopie, atopie

Ce court essai interroge, par sondes successives, l'actualité sinon la possibilité d'une esthétique des récits qui accompagnent nos mutations contemporaines ; ces mêmes récits qui nous permettent de nous rendre sensibles aux modes de voisinage au sein desquels nous sommes de plus en plus impliqués. Ces nouvelles relations de voisinage (environnementales, urbaines, informatiques...), ou plutôt leurs intensifications, si elles veulent échapper à une forme de dystopie, supposent notamment une autre formulation des notions d'identité et de territoire. La notion d'atopie peut nous y aider si, dans le même temps, est privilégiée l'expérience sensible, la seule, à nos yeux, capable d'ouvrir à une certaine forme d'hospitalité, non pas tant envers une supposée altérité, mais envers une certaine idée d'un monde commun.

05/2021

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Littérature française

Karola avec un « K »

Ce livre évoque les sentiments d'un homme noir, médecin vétérinaire pour une femme blanche, leur rencontre en Guinée (Afrique de l'Ouest), au coeur de la brousse, au 19ème siècle. Le couple s'aime, se sépare, se perd de vue, s'oublie et se retrouve quarante ans plus tard aux Antilles françaises, en 1922. A travers le temps et l'espace c'est leur vie respective, leurs souvenirs communs qui s'expriment dans les lieux où ils vécurent, leur attachement à l'environnement, leurs fréquentations, leurs projets, dans une époque encore coloniale tant en Afrique qu'aux Antilles. Inspiré de certains faits réels, en particulier sur cette improbable rencontre dans un cadre paradisiaque et dangereux, ce roman est un hymne à l'amour pour l'être aimé et sa Patrie.

12/2021

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Littérature française (poches)

L'angélus. La chambre d'ivoire. L'écrivain Sirieix

Voici trois courts romans, d'abord publiés séparément et rassemblés ici parce qu'ils peuvent se lire comme trois variations sur le thème de la création artistique : la musique pour L'angélus, la peinture dans La chambre d'ivoire et la littérature avec L'écrivain Sirieix. Trois autoportraits dans lesquels la ressemblance avec l'auteur est à la fois certaine et mensongère - en tout cas ironique. Les femmes, aussi, y sont infiniment présentes, fugitives, impitoyables, lointaines à force d'être proches.

04/2001

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Littérature française

Une artiste du sexe

"Quelque chose s'achève, que je suis encore incapable de mesurer mais dont l'obscur mouvement en moi fait entendre sa rumeur. Je ne serai pas un écrivain français : j'écris ce récit ; je le mènerai à bien ; ensuite je me tairai dans cette langue, moi qui suis pourtant né dans un nom français, Butte, Montana, 1 742 mètres d'altitude. Je reprendrai de la hauteur. Je m'élèverai au-dessus de la langue française que j'aurai sans doute mieux aimée que les Français, qui la négligent, commencent même à l'ignorer, tombent dans le puits où ils s'oublient, comme tous les peuples d'Europe. Je reviendrai à ma langue natale pour y vivre, aimer, mourir. Je dirai la vérité sur mon amour pour Rebecca. Je serai un écrivain américain, c'est-à-dire un homme sans nostalgie".

10/2013

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Littérature française

1878, carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie. Précédé de La guerre d'Ataï, récit kanak

En 1878, les Kanak de Nouvelle-Calédonie, écrasés par la machine coloniale française, se révoltent. La France fait donner la troupe et c'est ainsi que Michel Millet, simple artilleur, se retrouve à pousser, tirer, porter, hisser son pesant canon dans les forêts tropicales. Il consigne dans ses Carnets de campagnes ses marches et contre-marches dans la tourmente de cette Grande insurrection noyée dans le sang. Mais les carnets de Michel Millet sont davantage qu'un simple document. Tout juste alphabétisé, il entre en littérature par effraction. Ignorant toutes les conventions il se fabrique une écriture sans équivalent, qui parvient, à force de volonté, à une puissance évocatrice saisissante. Et ses phrases, en touches impressionnistes, souvent pleines d'humour, peignent une armée française en campagne évoquant comme par inadvertance le Casse-pipe de Céline. La Guerre d'Ataï est encore aujourd'hui dans les mémoires ; la traduction d'un récit contemporain kanak face au texte de Millet révèle, en contrepoint de l'écriture au ras du sol du soldat français, une tout autre mémoire de ces événements.

09/2013

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Littérature française

Coeur blanc

Chacune de ces histoires raconte un secret, et chacune est à l'image du secret qu'elle raconte : retenue et mélancolique d'abord, et puis violente, cruelle. Elles se déroulent dans des provinces écartées, des provinces sentimentales aussi bien que géographiques, peuplées de femmes seules, d'adolescents tourmentés, de personnages titubants que la chair torture, et la solitude, et les regrets. Ils ont d'égales dispositions pour la droiture et la servilité, ils peuvent rester innocents jusque dans le mal qu'ils font avec aux lèvres un sourire de craie.

02/1994

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Littérature érotique et sentim

L'Amour mendiant. Notes sur le désir

"Je n'ai pas de discours sur le désir, l'amour, l'érotisme. Ce sont là des intensités qui menacent le discours tout en produisant abondamment, dans la fragilité comme dans le stéréotype. Je me propose nu, dans l'ambiguïté de l'ostentation et du dégoût de soi, dans la tendre lueur de la mémoire comme dans l'éclat de ce qui me jette vers les femmes." Richard Millet.

04/2007

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Littérature française

Brumes de Cimmérie

En 1997, au Liban, en un nuis d'avril neigeux, je suis descendu chez les morts, par les tombeaux de Byblos, par la source sacrée d'Afqa, et par le fleuve Litani, que les travaux de mon père avaient détourné à travers la montagne du Sud, vers Jezzine, où je n'ai retrouvé que le spectre de l'enfant que j'ai été et le bruit ténébreux du temps.

01/2010

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Littérature française (poches)

Jour de souffrance

Véritable coup de tonnerre littéraire: La Vie sexuelle de Catherine M. révélait le regard singulier que l'auteur portait sur son corps et sur la liberté assumée de sa vie sexuelle. Aujourd'hui, elle raconte son "autre vie", celle où elle se découvre jalouse de manière étrange et imprévue. Elle traverse cette crise dans un élan paradoxal de jouissance douloureuse.

08/2009

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Littérature française (poches)

L'orient désert

" Ce que je suis : un écrivain en route dans sa langue. C'est dans la langue qu'on chemine, autant que dans le paysage. Parfois je m'arrête en plein vent : mes mots aussitôt ravalés, comme le voile blanc sur la bouche des femmes druzes, comme un souffle d'homme sur la soie protégeant un sexe humide de femme. Je marche un peu seul sur la route de Hermel. Le chauffeur s'est endormi dans la voiture. Pas de secret à découvrir ou à livrer : je suis en mouvement sur la terre rouge de la Bekaa, entre deux chaînes de montagnes. Peut-être ne suis-je là que pour oublier ce qu'une femme a fait de moi : un être hors de lui, condamné à marcher, penser, parler seul (trois langues à la bouche et nulle envie qu'elles s'ébruitent dans l'après-midi poussiéreuse). "

10/2009

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Littérature française

L'invention du corps de Saint Marc

Un jeune homme, Marc, a renoncé à écrire, "écrire n'était pour lui qu'une longue maladie", et part retrouver deux amis dans un Liban en guerre. Il y eut des moments, pendant la trop longue guerre civile du Liban, où, des deux côtés, des hommes oublièrent ce pour quoi ils se battaient : seule une immense lassitude, ou une manière de fatalité, les retint au combat. Situation sans doute remarquable, et ni moins tragique ni plus absurde que celle qui conduit Marc à chercher dans des circonstances excessives (la guerre civile libanaise, la maladie, la déréliction) non pas des raisons d'exister mais, si l'on peut dire, des preuves qu'il a existé : comme si avec le simple fait d'avoir conclu - mais trop tard - à la possibilité de vivre commençait le destin (paradoxal, insoutenable et peut-être exemplaire) d'un jeune occidental d'aujourd'hui.

03/1983

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Littérature érotique et sentim

La vie sexuelle de Catherine M.

Bien connue dans les milieux de l'art, auteur d'essais sur l'art contemporain et de monographies consacrées aux artistes d'aujourd'hui, Catherine Millet entreprend de raconter sa vie sexuelle. Avec une crudité et une clarté dont on reste confondu. Le récit ne suit aucune chronologie, la relation des événements (non datés) et la description des scènes sexuelles étant distribuées selon quatre chapitres : " le nombre ", " l'espace ", " l'espace replié " et " détails ". La Vie sexuelle de Catherine M. constitue, à coup sûr, l'un des livres les plus audacieux et les plus stupéfiants que la tradition érotique ait donnés à la littérature française.

04/2001

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Littérature française

Dévorations

"Je suis descendue ouvrir la porte que faisait trembler un semi-remorque chargé de rondins, tremblant moi aussi devant cet homme d'une cinquantaine d'années, un peu plus grand que ne le sont les hommes des hautes terres : quelqu'un d'épuisé, ou qui revient de loin, ou encore un homme revenu de tout ; un homme qui ne s'aimait pas, c'était visible, ma mère m'avait appris à les reconnaître, les plus dangereux, selon elle, car ils exigent tout d'une femme, sans contrepartie, parfois même jusqu'au sacrifice suprême". Estelle, la narratrice, est serveuse dans un routier, à Saint-Andiau, dans le haut Limousin. Sa vie, à la monotonie désespérante, bascule avec l'arrivée d'un écrivain, qui, après avoir tant attendu de l'écriture, a renoué avec son métier d'instituteur. Elle va projeter sur "le maître" son désir, son dévorant besoin d'amour...

08/2006

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Critique littéraire

L'enfer du roman. Réflexions sur la postlittérature

Nous sommes entrés dans l'ère postlittéraire. Un spectre hante la littérature : le roman, devenu à ce point hégémonique que toute la littérature semble s'y réduire. Le roman tue le roman : le roman international, insipide, sans style, immédiatement traduisible en anglais, ou traduit de l'anglais, l'unique objet d'une littérature sans autre histoire que le jeu de ses simulacres, de ses plagiats, de sa fausse monnaie. Il n'est donc pas question ici du cliché sur la décadence de la littérature française ni de la fin du genre romanesque. mais plutôt de ce qui est né avec Homère et qui relève de ce que. nous autres écrivains, nous continuons d'appeler la littérature. R.M.

09/2010

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Théâtre

Gesualdo

« Un prince napolitain de la fin du XVIe siècle, meurtrier de sa femme et de son amant, auteur d’une des musiques des plus étranges de la Renaissance, vit désormais retiré dans son château de Gesualdo, fouetté chaque jour par ses valets afin d’expier l’inexpiable, tout en guettant sur le visage de ses proches les signes de sa mort imminente » : tel est le thème de ce livret d’opéra basé sur la vie extravagante du compositeur Carlo Gesualdo, opéra créé à l’Opernhaus de Zurich en octobre 2010 (musique de Marc André Dalbavie). Le texte reproduit ici est celui du livret tel qu’il a été écrit au départ avant d’être aménagé pour être chanté, et s’apparente donc plus à une pièce de théâtre.

03/2011

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Littérature française (poches)

Le renard dans le nom

" Je songe à cette jeune fille assassinée au début des années 60, à Siom, sur les hautes terres limousines. Je songe à celui qui l'a peut-être tuée, et qui se cachait dans son nom propre, Lavolps, comme un renard en son terrier. Tous deux sont morts, et seule l'écriture peut aujourd'hui les rendre à leur innocence. " R.M.

10/2004

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Littérature française

Place des pensées. Sur Maurice Blanchot

"Je m'assois à la table ronde du salon. Je suis là à la demande d'Antoine Gallimard pour examiner, en compagnie de Philippe D. , les papiers d'un des écrivains qui ont le plus compté pour les écrivains de ma génération - un de ceux qui m'ont appris à lire, dès l'âge de dix-huit ans, rendant possible le fait même d'écrire, non sans que se nouât un rapport d'identification que la nature d'une certaine façon impersonnelle de son oeuvre donnait néanmoins à combattre".

01/2007

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Beaux arts

D'art Press à Catherine M.

Créé à Paris en 1972, art press est considéré comme l'une des meilleures revues internationales sur l'art contemporain, suivant au plus près la création, tout en fournissant des clefs d'analyse d'un domaine qui à la fois soulève beaucoup de curiosité et déroute souvent. L'évolution de la revue se confond avec les transformations récentes de l'art, depuis les dernières avant-gardes jusqu'aux effets aujourd'hui de la globalisation. Elle témoigne de cette histoire dans laquelle elle a pris une part active au travers de ses engagements et des débats qu'elle a elle-même suscités. C'es tout cela que Catherine Millet, fondatrice de la revue dont elle continue de diriger la rédaction, raconte dans ce livre, restituant, à travers anecdotes et réflexions, l'épaisseur de ces années. C'est aussi sur son parcours personnel qu'elle revient, en répondant aux questions d'un de ses plus proches collaborateurs, Richard Leydier, faisant de ce dialogue celui de deux générations de critiques d'art. Mais Catherine Millet est aussi l'auteur du best-seller La Vie sexuelle de Catherine M. , ouvrage à partir duquel elle s'est engagée dans un travail littéraire qu'elle met ici en perspective par rapport à son expérience de critique.

09/2011

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Littérature française (poches)

Le chant des adolescentes

"Elles auront été mes plus sûres amoureuses ; nous n'avons, elles et moi, rien espéré d'autre que le bonheur d'être ensemble, quelques heures par semaine, dans l'invention perpétuelle du regard, de la voix, de quelques gestes - avec une fantaisie et une ingénuité qu'elles perdront bientôt. Elles auront cherché dans ce qui leur restait d'enfance leur plus vive féminité : moments soudains et rares d'une proximité qui nous bouleversa et qui est moins le fruit de la stratégie amoureuse que de l'abandon".

07/2008

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Littérature française

Sept passions singulières

Ces sept récits évoquent des existences entières, silencieusement brûlées : un habitant d'une cité austère se penche sur la vie et la mort d'une servante ; un adolescent qui semble n'être plus que parole avoue les raisons qui lui ont fait quitter notre monde ; un villageois amoureux de cartes de géographie se laisse emporter par l'amour de la grandeur impériale. Les autres récits saisissent les personnages à des moments décisifs de leur vie. Petites ou obscures, étranges, secrètes, dérisoires même, impérieuses, ces passions ont en commun l'impossibilité de l'amour : les personnages tentent avant tout de mettre fin à une souffrance, à un mystère, aux inévitables malentendus de la parole ; certains se rapprochent d'eux-mêmes - mais trop tard, la plupart se délivrant en se perdant.

03/1985

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Beaux arts

L'art contemporain en France

Depuis les années soixante jusqu'aux années 2000, ce sont quatre décennies de création et de réflexion artistique que parcourt et explique cette édition de L'Art contemporain en France, ouvrage fondateur paru pour la première fois en 1987. Catherine Millet, qui a activement participé à l'histoire des mouvements artistiques étudiés, en offre une approche à la fois scientifique et humaine, mêlant aux dates et aux citations anecdotes et souvenirs personnels. Tout en respectant la chronologie des faits, elle met en valeur les liens - parfois inattendus - entre les mouvements, souligne ainsi leurs contradictions et prend en compte les changements sociaux et culturels intervenus depuis les années soixante, en France et dans le monde.

09/2015

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Littérature française

La chanson d'ivoire

"J'ai cru, lorsque j'écrivais ce livre, que je luttais contre le sommeil, qu'il me fallait le lui dérober. J'ai même pu me croire maître de mon temps, voire du Temps. Je ne m'apercevais pas que c'était le sommeil qui me donnait ce livre : un sommeil sans rêves, dont la profondeur soulignait les visages, les actes et les passions de personnages qui errent des chambres provinciales de l'enfance à l'étouffoir parisien, et des ciels crus d'Ibiza ou de Scyros à la demeure première".

04/1989

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Critique littéraire

Le chant des adolescentes. Récits

Soixante-dix fois Richard Millet s'exerce à l'art du portrait, portraits de jeunes filles, parfois simplement inspirés par le nom : Carine "son vieil or mat" , Maud "syllabe close d'un beau mauve" , Gisèle "son prénom m'a longtemps caché son visage" . Chaque portrait dévoile, à partir d'un événement fortuit, l'essence de ces jeunes filles et de la beauté.

12/1993