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Cicéron Angledroit

Extraits

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Récits de voyage

La romancière et l'archéologue. Mes aventures au Moyen-Orient

En 1930, Agatha Christie, alors âgée de quarante ans et divorcée depuis peu, laisse derrière elle sa chère Angleterre et sa carrière littéraire pour découvrir le site d'Our en Iraq. Elle a pour cicérone Max Mallowan, un archéologue de vingt-six ans qu'elle épouse quelques mois plus tard. Commence alors une vie de voyages à deux : cinq saisons de fouilles se succèdent jusqu'en 1939. Si la romancière passe beaucoup de temps à nettoyer les trouvailles de son mari avec une aiguille à tricoter et un pot de crème pour le visage, elle n'en continue pas moins à écrire, mais ce n'est que des années plus tard, en pleine guerre, qu'elle entreprendra de raconter ses aventures au Moyen-Orient, avec nostalgie, certes, mais surtout avec un humour inoxydable et un art consommé de l'autodérision. Ses pérégrinations lui inspireront en outre trois de ses livres les plus célèbres : «Le Crime de l'Orient-Express», «Meurtre en Mésopotamie» et «Mort sur le Nil».

01/2016

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Photographie

André Pieyre de Mandiargues. Pages mexicaines

1958, André Pieyre de Mandiargues et sa femme Bona partent quatre mois au Mexique. Octavio Paz leur servant de cicerone, ils vont parcourir la ville et le pays, et rencontrer ou retrouver des interlocuteurs privilégiés (Alfonso Reyes, Leonora Carrington, Wolfgang Paalen...). L'expérience va laisser une stèle fulgurante dans la littérature et la vie d'André Pieyre de Mandiargues. Lieu de rencontre entre un artiste et un pays, ces pages mexicaines nous parlent aurant de ce pays, alors radicalement autre, que de la méthode d'observation de Mandiargues. L'exposition présentée à la Maison de l'Amérique latine comporte un module documentaire sur le voyage des Mandiargues au Mexique, et un autre, artistique, montrant les toiles des peintres mexicains avec qui l'écrivain a entretenu un dialogue. Le livre réunit en outre la plupart des écrits mexicains d'André Pieyre de Mandiargues, mis en rapport avec un exceptionnel album photographique d'images inédites en noir et blanc prises par Bona dans le Mexique de 1958.

03/2009

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Critique littéraire

Vie d'Antoine. Edition bilingue français-grec ancien

Si Antoine (83-30) a su se faire aimer de Cléopâtre, de ses pairs il fut détesté. Cicéron par exemple n'a pas de mot assez vil contre lui, comme l'atteste les virulentes Philippiques tout entières consacrées à la critique du tribun de la plèbe, l'accusant d'avoir conduit à la guerre civile et faisant de lui un ennemi public, avant de finir assassiné par cet ennemi. Si Plutarque a des jugements plus modérés, c'est un contre-modèle qu'il entend présenter, rappelant que : "Nous pensons qu'il n'est peut-être pas plus mauvais d'introduire parmi les modèles exemplaires que présentent nos Vies une ou deux paires de ces hommes qui se sont conduits de façon trop inconsidérée et dont les vices ont été rendus éclatants par la grandeur du pouvoir qu'ils ont exercé et des affaires qu'ils ont dirigées". Ambigu face à Jules César, ennemi déclaré d'Auguste, il est à l'origine de la fameuse bataille navale d'Actium qui se solde par un échec retentissant de sa flotte. Il abandonne ses soldats pour rejoindre Cléopâtre à côté de laquelle il se donnera la mort. Personnage d'exception dans une période exceptionnelle, Marc Antoine sous la plume de Plutarque n'en est pas moins humain et touchant.

02/2015

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Rome

Rome et la littérature

Rome et la littérature ? Une histoire à perdre son latin ! Et de fait, la littérature romaine n'est pas la littérature latine, cette langue ayant été parlée et écrite jusque bien après la fin de l'empire. Par "littérature romaine" , il faut comprendre celle de Rome, de la Rome républicaine et conquérante, de la Rome impériale et triomphante. Cette littérature est animée par l'esprit romain, célèbre la gloire de ceux qui sont devenus, avec bien des souffrances, les maîtres du monde. Elle s'efforce aussi de définir les valeurs fondamentales sur lesquelles repose cette conquête. Elle suit, parfois devance, l'évolution des esprits et contribue à la formation d'une civilisation originale. En réunissant quatre titres de Pierre Grimal parus à ce sujet dans la collection "Que sais-je ? " , ce volume nous fait entendre de nouveau la voix d'un formidable vulgarisateur, qui n'eut pas son pareil pour ressusciter une civilisation fascinante et les hommes qui l'ont faite. En revenant sur cette littérature en général, et en s'arrêtant plus particulièrement sur deux figures majeures, celle de Cicéron et celle de Sénèque, ainsi que sur le statut si spécifique du théâtre antique - création littéraire au service d'une fonction collective -, Pierre Grimal signe une déclaration d'amour à des oeuvres qui, pour la plupart, n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur force.

04/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Lesbie

De retour d'une visite chez un artiste peintre au Fort Mercredi, un journaliste en fin de carrière découvre, entre les pages d'un vieux Paris Match, la photo d'une jeune fille. Il commence alors la rédaction d'un roman. Deux vies se déroulent en parallèle : celle de l'auteur, gâchée par une consommation excessive d'alcool, et celle du héros du roman, jeune homme brillant, victime d'un amour impossible pour l'une de ses étudiantes, issue d'un milieu différent du sien. C'est ainsi que deux univers s'entremêlent : l'un, onirique, issu de l'antiquité gréco-latine d'où émergent des personnages étonnants (une Sapho et un Catulle poètes) et l'autre, bien actuel, celui de la misère omniprésente et de l'impitoyable tyrannie de Duvalier. Tout est pourtant lié : le tribun Cicéron et l'alcoolique père Minkowski, la Lesbie d'autrefois et celle d'aujourd'hui, aussi envoûtantes l'une que l'autre. Cette saga nous fait voyager d'une Haïti terrifiée à un New York trépidant, en s'arrêtant longuement dans le Paris des années 1960, vivant au rythme de l'agitation de la Sorbonne. Ce roman d'amour, dans une vie comme dans l'autre, questionne la notion d'identité à travers deux millénaires et, malgré un latent désespoir, fait émerger une timide lueur d'espoir.

12/2022

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Critique littéraire

Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar

"Le titre Mémoires d'Hadrien s'inscrit sous la double autorité de l'Histoire, celle de l'Empire romain du II ? siècle après J. -C. , et de l'histoire littéraire, celle d'un genre, celui des Mémoires, qui a ses règles et ses modèles. De fait, le sujet, le style et la pensée de cette oeuvre appartiennent à la tradition française la plus purement classique. La pensée s'y développe en une longue méditation analytique à la première personne, selon le mode de nos mémorialistes du XVII ? siècle. Le style emprunte ses périodes complexes et ses asyndètes aux balancements équilibrés de la prose de Tacite et de Cicéron. Et le sujet en est la réflexion critique impitoyable portée sur son règne par un empereur qui fut un grand homme d'Etat. Qui croirait en lisant cette évocation du lointain siècle d'or des Antonins par un homme "maître de [soi] comme de l'univers" que son auteur fut, quelques années plus tôt, le témoin d'une déflagration mondiale ? Qui croirait, par ailleurs, que ce roman pût être contemporain, à peu de mois près, d'un essai polémique de Nathalie Sarraute, intitulé L'Ere du soupçon, qui affirmait le caractère irréversible de la révolution romanesque, la mort du personnage, la déconsidération de l'action, qu'elle soit héroïque ou criminelle, la disparition de l'analyse et de la description ? " Henriette Levillain.

04/2001

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Antiquité - Essai

Le Sentiment de la langue. Voyage à travers le pays latin

Placé sous l'invocation de Pétrarque, enivré par la force et la douceur de la prose de Cicéron, ce livre explore dans sa majeure partie la manière dont les meilleurs poètes et écrivains du début de l'âge moderne savourèrent, analysèrent et exploitèrent les multiples ressources d'une langue latine réappropriée avec ferveur. Tandis qu'un Théodore de Bèze, sur les traces de Merlin Cocaïe, fustige la barbarolexie, qu'un Scaliger dévoile dans le matériel de la langue de prodigieux enfantements, un musicien comme Pontano dévoile les secrets de l'hexamètre virgilien, et poussant à ses limites les virtualités de l'hendécasyllabe de Catulle, en fait le support d'un vers dansant, un Gaspar Barth goûtant, après Politien, la prodigieuse leçon de liberté de Plaute, s'en autorise pour former à plaisir d'étourdissantes kyrielles de vocables, en prose un Muret, un Juste-Lipse, réhabilitent le style de Tacite à la lumière du grec Thucydide... Cette dette acquittée envers ces médiateurs privilégiés que sont pour nous les Humanistes, reste, explorée dans plusieurs chapitres satellites, notre propre perception d'une langue saisie aussi et goûtée dans ses efflorescences médiévales, langue que son génie naturel différencie de la grecque, que ses codes poétiques éloignent de la nôtre, ce qui ne condamne en rien le ??? ? ??? ? ??? ? ??? dans lequel Valery Larbaud sublime l'inépuisable travail de traduction.

06/2021

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Critique littéraire

Conflits et polémiques dans l'épistolaire

La lettre, lieu d'échange et de dialogue, traditionnellement définie depuis Cicéron comme une ,. conversation entre amis séparés", peut également offrir un espace privilégié à l'expression des antagonismes - malentendus, différends, âpres controverses. Croiser la notion d'épistolaire avec celle de conflit et de polémique amène alors à repenser avec une acuité particulière la signification de la lettre. Un premier aspect important concerne l'attitude de l'épistolier, son degré d'implication et l'image de soi qu'il cherche à construire (ethos) : si en cas d'affrontement direct la violence verbale est généralement évitée, quand le destinataire est seulement pris à témoin la lettre donne volontiers cours au langage des passions (indignation, moqueries), aux procédés de dévalorisation de l'adversaire ou tout au moins à l'ironie. Mais c'est aussi la fonction et la portée de la lettre qui est en jeu, qu'il s'agisse de clarifier sa pensée devant l'autre, de diffuser un débat, d'exacerber les tensions ou au contraire d'ouvrer à l'apaisement. Telles sont les questions examinées à travers les trente contributions de ce volume, qui traitent de conflits personnels entre correspondants, de luttes politiques, de controverses religieuses et théologiques, de confrontations d'idées (philosophie et rhétorique), d'affrontements autour de la médecine, et enfin de rivalités entre érudits et de polémiques littéraires.

04/2015

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Latin - Grammaire

Apprendre le latin. Manuel de grammaire et de littérature, Grands débutants, 3e édition revue et augmentée

La troisième édition, revue et enrichie, de ce manuel s'adresse à tous ceux qui ont besoin d'apprendre le latin de manière systématique et progressive (étudiants de lettres classiques, de lettres modernes, d'histoire, de philosophie, d'espagnol, d'italien...) et à ceux qui ont envie d'apprendre cette langue par eux-mêmes ou de consolider leurs connaissances. Il allie une présentation synthétique de la langue latine, réellement accessible au public d'aujourd'hui, à un éclairage stimulant des multiples aspects de la littérature et de la civilisation latines qui ont nourri notre culture. Une attention particulière est apportée aux genres littéraires fondateurs des littératures modernes : épopée, élégie, histoire, comédie... ainsi qu'à quelques auteurs majeurs de cette littérature. Réalisé par une équipe de cinq latinistes de l'Université Toulouse - Jean Jaurès, cet ouvrage est le fruit d'une longue pratique pédagogique, guidée par la passion... mais aussi par le pragmatisme. Les différents chapitres peuvent servir de support à un cours universitaire ou être travaillés de manière autonome. Ils offrent une approche graduée de la grammaire, allant à l'essentiel, assortie d'exercices corrigés, et permettent aux lecteurs de découvrir "la lumière des Lettres latines" (lumen litterarum Latinarum), selon l'expression de Cicéron. Ce manuel a été médaillé en 2017 par l'Académie pontificale de la latinité.

04/2024

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Phénomènes occultes

Le chronoviseur, machine à explorer le passé. Enquête sur un secret du Vatican

Le père François Brune a bien connu le père Pellegrino Ernetti, ce spécialiste des chants grégoriens diplômé de physique quantique dont on dit qu'il a inventé une machine à explorer le passé appelée chronoviseur. Cette découverte fondamentale a été réalisée par une équipe de scientifiques parmi lesquels on trouve des noms aussi prestigieux qu'Enrico Fermi et Wernher von Braun. Selon de nombreuses sources, cette machine a fonctionné, captant des gammes d'ondes et parvenant à faire apparaître des scènes du passé : discours de Napoléon, de Ciceron devant le Sénat romain, représentation de Thyeste, tragédie perdue d'Ennius jouée en l'an 169 av. J. -C. , montée du Golgotha par le Christ... On dit que les films furent présentés au pape Pie XII et aux plus hautes autorités civiles italiennes. La découverte s'avérait-elle dangereuse ? Toujours est-il que le chronoviseur fut démonté, ses pièces dispersées et ses plans déposés en lieu sûr à l'étranger, une copie restant conservée à Rome. Depuis la mort du père Ernetti en 1994 un mur du silence enveloppe l'affaire du chronoviseur dont le Vatican voudrait occulter les traces. Rédigé comme un thriller, ce livre du père Brune nous emmène sur ses pas à la recherche de la fameuse machine qui suscite fantasmes et a inspiré plusieurs romans à succès.

05/2022

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Histoire de la photographie

Nadar. Images de la modernité

"Nadar" . Derrière cette marque de fabrique se cachent en réalité plusieurs personnes : Félix Tournachon (1820-1910), son frère Adrien Tournachon (1825-1903), le fils de Félix, Paul Tournachon (1856-1939), ainsi qu'une armée de collaborateurs anonymes qui, dans les ateliers photographiques, ont mis au point la très grande majorité des quelque 200 000 clichés qui constituent le fonds posthume. Sous sa forme composite, l'auteur à visages multiples qu'est "Nadar" aborde les phénomènes complexes que l'on observe durant le Long XIXe siècle dans des domaines aussi variés que les sciences et les expositions universelles, l'aviation et l'agriculture, l'haussmannisation et les hermaphrodites, le tourisme et le cirque - et les traduit en images, qu'il s'agisse de photographies, de caricatures ou de dessins. Ces images relèvent de la modernité dans un sens double : elles intègrent à la fois des emblèmes des bouleversements de la société et de la réorganisation de la capitale, et élaborent de nouveaux types visuels. "Nadar" est notre cicérone pour un voyage dans la modernité parisienne.

03/2024

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Philosophie

Lettres philosophiques ; Derniers écrits sur Dieu

Face à la production de Diderot, Montesquieu ou encore Rousseau, l'œuvre philosophique de Voltaire ne semble pas peser lourd. On connaît Voltaire conteur, poète, dramaturge, historien, politique... qu'en est-il de Voltaire philosophe ? Les textes réunis dans ce volume, depuis son premier ouvrage polémique - les célèbres Lettres philosophiques - jusqu'à ses derniers écrits sur Dieu, moins connus, invitent à découvrir la singularité de la pensée voltairienne. Ecrites en Angleterre, les Lettres philosophiques (1 734) sont " la première bombe lancée contre l'Ancien Régime " (Gustave Lanson) : avant d'éclater au visage de la royauté de droit divin, elles condamnèrent leur auteur à l'exil. Remettant en cause les certitudes dont étaient pétris les Français d'alors, Voltaire y fustige les autorités en place nourri des théories de Newton et de Locke, il bat en brèche 1e cartésianisme ; attaquant Pascal, il tire à boulets rouges sur l'institution religieuse. Cette hostilité à l'esprit de système ne l'a plus jamais quitté. Farouchement opposé aux articles de la foi, il le fut aussi à l'athéisme, ainsi qu'en témoignent les brochures rédigées vers la fin de sa vie, de Tout en Dieu (1 769) à Il faut prendre un parti (1 775) en passant par Dieu (1 770) et les Lettres de Memmius à Cicéron (1 771), dans lesquelles 1e déisme voltairien se précise en une étonnante synthèse des idées de Leibniz, Malebranche et Spinoza.

01/2006

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Rome

S.P.Q.R - Histoire de l'ancienne Rome

L'histoire de référence sur Rome, de sa fondation à sa chute, par une spécialiste de renommée mondiale. Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l'émergence puis la chute d'une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l'empire, le luxe ou la beauté. Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J. -C.), à l'édit de l'empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l'histoire de l'Urbs. Refusant l'admiration simpliste ou la condamnation systématique, elle montre que l'histoire antique, loin d'être figée dans le marbre, est constamment révisée et réécrite, en fonction des nouvelles connaissances. Ainsi des célèbres personnages - Cicéron, César, Cléopâtre, Auguste et Néron, entre autres - prennent une toute autre couleur, tandis que les acteurs négligés dans les histoires traditionnelles - les femmes, les esclaves et affranchis, les conspirateurs et, globalement, ceux qui ne sont pas du côté des vainqueurs - retrouvent leur place dans l'éblouissante aventure romaine. Notre perception de Rome a considérablement changé au cours des cinquante dernières années. SPQR en fait la synthèse et façonne à son tour notre regard sur son histoire.

02/2022

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Autres philosophes

Zénon. Du cynisme au christianisme

Fils d'un marchand phénicien, Zénon naît à Chypre en 333 avant J. -C. et développe rapidement un intérêt marqué pour la philosophie, notamment la pensée de Socrate. Il étudie également la ligne des cyniques (anticonformisme et désinvolture, incarnés par Diogène) puis, à l'âge de trente-huit ans, fonde sa propre école à Athènes : le stoïcisme. En 262 avant J. -C., Athènes est annexée par Antigone Gonatas. Zénon est honoré comme le plus grand des philosophes quelques mois avant sa mort, on lui élève même une statue de bronze. Aucun de ses ouvrages ne nous est parvenu directement, nous ne connaissons les fondements de son école qu'à travers les écrits de ses disciples, parmi lesquels on compte Epictète et Cicéron. Zénon a vécu une période troublée de l'histoire de la Grèce, qui amorçait son déclin à mesure que la Macédoine d'Alexandre le Grand conquérait le monde antique. Un autre penseur a également connu ces années de changements : Epicure. Tous deux ont proposé une philosophie adaptée aux hommes désorientés de ce temps : Zénon en défendant un dieu unique et miséricordieux, Epicure en prônant un pacifisme prudent. Ces deux philosophes sont plus actuels qu'il n'y paraît. L'esprit de Zénon, le grand consolateur, s'incarne notamment dans le christianisme. Une biographie historique très vivante, pour comprendre la naissance de la pensée stoïcienne et la mettre en perspective par rapport à l'histoire de la philosophie.

04/2022

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Romans historiques

Alea jacta est

Contrairement à une idée reçue qui présente la Gaule comme un pays de marécages peuplé d'hommes à peine sortis de la préhistoire et réunis en tribus peu civilisées, la Gaule celtique était riche, par ses industries minières, ses productions agricoles, et avait à sa tête une caste dirigeante cultivée, les druides, dont le plus célèbre fut Diviciac, ami de César et de Cicéron. La guerre des Gaules ne fut pas cette invasion promptement menée pour le bien-être des peuples celtes, que l'on nous décrit si souvent. Au contraire, cette guerre fut longue et permit d'enrichir les Romains tant en espèces sonnantes et trébuchantes qu'en prisonniers et en esclaves. Elle représente le premier tournant historique de notre pays, le premier qui ait laissé des témoignages écrits (est-il nécessaire de citer la fameuse Guerre des Gaules de Jules César). La correspondance -imaginaire- de personnages historiques, pour certains de grand renom, que des liens d'amitié ou de parenté unissaient, relate les faits, les hésitations de ces hommes d'Etat, leurs erreurs également. Nous y retrouvons le druide Diviciac, par qui peut-être tout arriva, et ses illustres amis romains. Et tout ce monde-là va jouer cavalier seul, trahir, contracter des alliances pour mieux trahir par la suite ! Vivant et incisif, Alea jacta est d'Eve Lerne nous entraîne dans un univers où les hommes et les femmes ne sont pas si éloignés de nous par leurs faiblesses, leurs chagrins et leurs espoirs.

06/2003

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Histoire des religions

Réflexions morales et métaphysiques sur les religions et sur les connaissances des hommes. Manuscrit clandestin attribuable à Camille Falconet (1671-1762)

Les Réflexions morales et métaphysiques sont connues d'abord par une lettre signée "Delaube" adressée à Reinier Leers et datée de Lyon du 13 août 1715, qui présente une oeuvre philosophique que l'auteur souhaite faire publier. Il existe trois versions manuscrites d'un texte qui correspond à cette présentation. L'enquête porte sur l'identité de l'auteur et permet de remonter au Lyonnais Camille Falconet, éminent "bibliomane" qui s'établit à Paris et fréquente le milieu académique de Jean Terrasson, de Fontenelle et de Malebranche. Cette identification se révèle précieuse dans la généalogie des Réflexions, puisque le père de Camille Falconet, Noël, a été le protégé de Guy Patin : or celui-ci est l'auteur (avec Gabriel Naudé et Pierre Gassendi) du Theophrastus Redivivus (1659), premier traité athée connu composé en France, fondé sur le naturalisme classique (Lucrèce, Cicéron, Plutarque, Sénèque) et moderne (Machiavel, Pomponazzi, Campanella, Vanini). Les Réflexions reprennent de nombreux traits du Theophrastus, mais transforment l'athéisme de souche aristotélicienne de Patin en un spinozisme immatérialiste qui conjugue de manière très originale la métaphysique malebranchiste et le scepticisme de Montaigne. Source inédite et inconnue de Jean-Jacques Rousseau - comme le permettent de penser des témoignages historiques et de nombreux rapprochements textuels - les Réflexions se révèlent ainsi être un texte-clé de l'histoire de la libre pensée aux XVIIe et XVIIIe siècles, témoin de la transition du "libertinage érudit" aux "Lumières radicales" .

02/2023

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Science-fiction

Le nomade du Temps Tome 2 : Le Léviathan des terres

En parcourant les corridors secrets de Teku Benga dans l'espoir que les machines jadis construites par les dieux hindous pour défier les lois de l'espace et du Temps le renverront à son époque, Oswald Bastable est projeté en 1904. Mais pas l'année 1904 dont notre histoire a gardé la trace... Vers 1870, au Chili, un sorcier nommé O'Bean a inventé des machines qui ont, en quelques années, apporté la prospérité au monde. Au début du nouveau siècle, l'Utopie semblait un fait accompli. Puis les peuples affranchis de la faim ont voulu décider de leur propre destin. Dans les pays jeunes, ceux qui avaient été asservis pendant des générations ont déclaré la guerre à leurs anciens tortionnaires. Ils se sont donnés un chef, Cicero Hood, l'Attila Noir. Des maladies atroces ravagent " maintenant " l'Occident : le Champignon du Diable, Emma-la-Prussienne, l'OEil-Purulent et bien d'autres horreurs. L'aventure continue, plus fantastique que jamais, dans les tourbillons générés par le paradoxe temporel.

09/1996

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Policiers

Good-bye, Chicago 1928. Fin d'une époque

Chicago, 1928. Le corps d'une blonde a été repêché dans le fleuve. Morte d'une overdose, apparemment. Et balancée à l'eau. Si quelqu'un n'avait pas identifié l'épouse de Joe Ricordi, flic gradé du poste du Nord-ouest, personne ne se serait attardé sur cet incident. Joe, inspecteur taciturne et bien noté, n'avait pas entendu parler de Maria depuis que trois ans plus tôt, elle avait disparu sans laisser d'adresse. Rongé par ce drame personnel, il s'était replié sur lui-même. Maintenant, ayant entendu dire qu'elle fréquentait des truands, il veut savoir. Or ce qu'il découvre ne fait pas l'affaire de certains flics corrompus, d'une administration locale dévoyée et d'un sémillant avocat qui accompagne les dames du monde à l'opéra tout en s'employant à protéger le Milieu. Cela sème la pagaille dans l'organisation criminelle aux rouages bien huilés du Caïd de Cicero, l'homme qui règne sur la ville depuis le début de la Prohibition, et dont le modèle n'est autre qu'Al Capone.

10/2020

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BD tout public

5 est le numéro parfait

1972. Peppi Lo Cicero dit "Peppi" , un ancien tueur à gages à la retraite, ne vit plus que pour la pêche, sa passion, et pour prendre soin de son fils Nino, qui lui a succédé au sein de la mafia. Mais une nuit, Nino est assassiné. Le monde s'écroule pour Peppi. Il exhume les armes du passé et repart en guerre. Dans le petit monde des clans mafieux, sa vendetta va déchaîner l'enfer... Aucune importance : comment Peppi craindrait-il la mort, alors qu'il ne passait plus son temps qu'à l'attendre ? Traité dans une subtile bichromie bleutée qui en accentue les contrastes et la violence rentrée, magnifiquement épuré, 5 est le numéro parfait est un numéro de haute voltige, un exercice de style d'une impressionnante rigueur et d'une folle élégance. Aux confins de la littérature, du cinéma et de la bande dessinée, Igort dédie cette variation au scalpel à la mémoire de deux Georges - le belge Georges Simenon et l'américain George Herriman, auteur du génial Krazy Kat.

10/2019

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Critique littéraire

Lettres familières : Rerum familiarium. Tome 6, Livres XX à XXIV, Edition bilingue français-latin

Ce volume, dernier des Lettres familières de Pétrarque, clôture, après la publication des cinq volumes des Lettres de la vieillesse, advenue en décembre 2013, l'immense correspondance de Pétrarque dont la publication a été entreprise en l'année 2002 sous la direction de Pierre Laurens. Le texte est celui de Vittorio Rossi comme dans tous les autres volumes de la série, André Longpré a donné la traduction, révisée par Pierre Laurens, Ugo Dotti, auteur de la Vita di Petrarca, traduite en français et récemment rééditée et augmentée, et à l'heure actuelle le meilleur connaisseur de la biographie du poète, est, comme dans les précédents volumes, responsable des Notices et des Notes, mises en français par Frank La Brasca. Ecrites entre 1358-59 (Pétrarque est alors à Milan) et 1366 (il est depuis 1362 installé à Venise), ces lettres, comme celles des périodes précédentes se partagent entre les deux registres, public et privé. Au premier appartiennent notamment les lettres du vingtième livre où l'auteur, qui lance au même moment les sévères Sine nomine, dénonce la corruption galopante de l'Eglise, représentée à cette date par Innocent VI ; ou les lettres du même livre et du suivant, adressées à l'empereur, à l'impératrice, aux dignitaires laïques et ecclésiastiques, où le poète, qui s'est acquis une remarquable faveur auprès de la très prestigieuse cour de Prague, se réjouit de voir l'humanisme franchir les Alpes, mais ne cache pas sa désillusion, causée par la fuite de Charles IV après son couronnement à Rome qui avait suscité tant d'espérances et, avec force et autorité, exerçant la mission du nouvel intellectuel, rappelle inlassablement à César à ses devoirs. Même si elles ne sont pas politiques au sens strict du terme, ces missives tendent, dans l'économie particulière du recueil, à promouvoir l'auteur - l'intellectuel nouveau de l'humanisme - à une position plus élevée au regard des cercles politiques eux-mêmes, sinon toujours comme un conseiller entendu, du moins comme un maître écouté. - En contrepoint et relevant du registre privé les lettres qui traduisent très librement les dispositions du poète vieillissant, telle la lettre adressée à Jean Boccace au début de l'été 1359, dans laquelle Pétrarque, que son ami soupçonne de nourrir de la jalousie à l'endroit de Dante, se défend contre ce reproche tout en défendant sa conviction que seul le latin et non la langue vernaculaire est la langue par excellence qui convient à toute oeuvre de grande volée. Mais le trait qui distingue ce dernier volume des précédents et met le sceau ultime sur ce monumental recueil, est ; le caractère du vingt-quatrième livre, adressé Antiquis illustribus. Dans ce livre, préfacé par la lettre à l'ami de jeunesse, Philippe de Cabassolles, Pétrarque dialogue, message suprême délivré par l'humaniste à l'antiquité reconquise, avec les plus illustres des Anciens : Varron, Cicéron, Quintilien, Tite Live, Asinius Pollion, Horace, Virgile, Socrate. Particulièrement remarquables sont les deux lettres à Cicéron, la première, écrite après sa découverte des Lettres à Atticus, dans laquelle, ira dictante, il reproche sévèrement à son auteur préféré d'avoir été infidèle à son message philosophique, et la deuxième, où il lui dit sa dévotion et lui restitue son estime et les deux lettres, à Horace et à Virgile, l'une en mètre lyrique, l'autre en hexamètres, double hommage poétique et déclaration d'amour à ses deux poètes de prédilection.

07/2015

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Philosophie

Oublier la guerre civile? Stasis, chronique d’une disparition

La guerre civile traverse les époques, les récits et les discours : de la mythologie racontant le meurtre du frère aux guerres d'aujourd'hui où les civils sont combattants ou cibles, l'expression recouvre une triste réalité jamais anachronique. Pourtant le syntagme lui-même a une histoire courte, où les mots ont commencé par masquer cette expérience de la violence à l'intérieur de la communauté. Les images d'horreur et de massacres ne suffisent pas à recouvrir le concept d'une guerre à l'intérieur ; l'oubli de la stasis, terme et réalité que la Grèce vivait et nommait sans faux-semblant, accomplit ce façonnage du réel qui pâtit dès lors d'un impensé. Héraclite, Thucydide, Platon n'opposaient pas la stasis au polemos comme nous opposons avec une facilité douteuse la guerre civile et la guerre étrangère. La langue latine, et au premier chef la rhétorique de Cicéron, a accompli un geste radical d'oubli : elle a ignoré la stasis et lui a substitué le bellum civile, soluble dans une conception moins effrayante de la guerre et du politique. Ce livre redonne vie à la stasis grecque et analyse l'occultation, opérée par la civilisation latine, d'un aspect de la guerre qui fut, à partir de là, durablement omis. Mais en conjurant le mot, la cité ne se protège pas de ce qu'il désigne et de ce qu'il ignore, et c'est à une stasiologie, étude de la guerre considérée comme stasis, qu'il entend ouvrir.

08/2015

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Histoire ancienne

L'agonie d'une République. La violence à Rome au temps de César

"La République est morte" , écrit Cicéron à son ami Atticus près de quinze ans avant que César ne tombe sous les dagues des conjurés. Un siècle. Telle fut la durée de l'agonie de la République romaine qui succomba sous les coups d'ambitieux dictateurs et chefs militaires, avides d'exercer un pouvoir personnel. De 133 avant notre ère, lorsque Tiberius Gracchus fut éliminé après avoir trahi les institutions républicaines, jusqu'à la mort d'Antoine à Alexandrie, vaincu par Octave à l'été 30, un siècle de guerres civiles, de violences et d'affrontements sanglants ont ravagé Rome et l'Italie. Les plus grands généraux, Marius, Sylla, Pompée, César, Antoine, Octave... sont parvenus à faire chuter un régime politique que plusieurs siècles avaient réussi à édifier sous l'égide de la célèbre "vertu romaine" et dans l'affirmation du bien le plus précieux pour les Romains : la liberté. Comme toujours en pareil cas, c'est le peuple romain qui s'en trouva la principale victime. Pourquoi assassiner la liberté ? Comment un engrenage fatal a-t-il conduit des hommes jadis fiers de leur République à renier leurs valeurs fondamentales ? Telles sont les questions que pose l'auteur qui, pour mieux faire revivre ces heures brûlantes, assortit son propos de relations évocatrices comme autant d'ouvertures vivantes sur cette époque tragique. L'observation de ce moment historique pendant lequel se déchaîna une violence qui faillit tout emporter avec elle n'est sans doute pas inutile à la réflexion de ceux qui s'interrogent également sur l'évolution de notre temps.

03/2019

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Histoire de la philosophie

Confluences de la philosophie et de la rhétorique grecques

Dès leur naissance en Grèce, la philosophie et la rhétorique se sont mutuellement influencées, et leur dialogue s'est poursuivi tout au long de l'Antiquité. Ces deux disciplines, qu'on aurait tort de figer dans une antithèse stérile, se rencontraient sur des terrains essentiels, comme la vérité, la justice, la politique, la délibération, la logique des raisonnements et l'analyse du fonctionnement de l'esprit, les éloges, la religion, l'enseignement, ou encore la critique des oeuvres d'art. L'alliance de deux savoirs, qui étaient aussi des arts de vivre, construisait un modèle intellectuel et social de sagesse persuasive. Leur confrontation donna lieu à des débats aussi animés que lourds de conséquences. Le présent ouvrage jette une lumière nouvelle sur ces questions par le moyen d'études ciblées, consacrées à des auteurs, à des notions et à des formules, depuis le Ve siècle avant J. -C. jusqu'au VIe siècle après J. -C. , de Socrate à Olympiodore, en passant par Platon, Aristote, Démosthène, Diogène, Théophraste, Philodème, Plutarque, Dion de Pruse, Marc Aurèle, Ælius Aristide, Plotin, Porphyre, Eunape, sans négliger des Romains comme Cicéron ou Quintilien. Il se compose de vingt-cinq chapitres, fruit de trente ans de recherches (1986-2016), qui furent publiés à l'origine sous forme de contributions à des revues et à des recueils. Certaines étaient devenues introuvables. Trois d'entre elles paraissent ici pour la première fois en français. Pour cette publication, tous les textes ont été soumis à une révision approfondie, de manière à constituer un ensemble unitaire.

02/2022

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Littérature française

La Religion des Celtes

Extrait : Tous les renseignements directs que nous pouvons recueillir sur la religion des Celtes proviennent des écrivains de l'antiquité et des monuments épigraphiques. Un grand nombre d'écrivains grecs et latins nous font connaître les divinités, les idées et les pratiques religieuses, les prêtres des peuples celtiques. Parmi les Grecs on peut citer : Timée dans un passage conservé par Diodore de Sicile ; Callimaque ; Polybe ; Sotion d'Alexandrie cité par Diogène Laerce ; le voyageur syrien Poseidonios qui visita la Gaule au premier siècle avant notre ère et dont l'histoire a été analysée par Strabon ; Diodore de Sicile ; Timagène traduit par Ammien Marcellin ; Denys d'Halicarnasse ; Nicolas de Damas cité par Stobée ; Strabon ; Plutarque dans la Vie de Marius et dans un traité Des fleuves qui lui est à tort attribué ; Pausanias ; Lucien dans son Héraklès ; Dion Cassius. Quant aux principaux écrivains latins qui nous intéressent ici, ce sont : César, le seul auteur qui nous ait laissé un exposé quelque peu détaillé de la religion des Gaulois ; Cicéron dans le Pro Fonteio et le De Divinatione ; Tite-Live ; Trogue Pompée, de la tribu des Voconces, dont l'oeuvre historique nous a été conservée sous forme d'un abrégé par Justin ; Valère Maxime ; Pomponius Méla ; Lucain ; Pline l'Ancien ; Silius Italicus ; Tacite ; Florus ; Suétone ; les historiens de l'histoire Auguste ; Ammien Marcellin... Table des Matières : - Avant-Propos - Chapitre I - Les Sources - Chapitre II - Les Dieux - Chapitre III - Les pratiques et les croyances religieuses - Chapitre IV - Les druides et le druidisme - Conclusion

08/2023

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Droit

Introduction à l'art de la plaidoirie. Verba volant, 4e édition

Cicéron aimait dire que si l'on naît poète, on devient orateur. L'art oratoire peut en effet s'apprendre sur la base de techniques anciennes et éprouvées. Pour s'adapter aux nouveaux défis du siècle, les avocats, comme les hommes politiques, doivent en connaître l'histoire, en cerner l'utilité et en acquérir les bases tant sur le fond que sur la forme. Tel est l'objet de cet ouvrage destiné principalement à la formation des élèves-avocats, des étudiants en droit, des jeunes juristes et professionnels du droit et de celles et ceux qui sont amenés à prendre la parole en public ou intégrer le barreau, qu'ils exercent au judiciaire ou en matière de conseil. Ce guide pratique a été conçu, non comme un manuel, mais comme une aide à l'apprentissage de l'art de la plaidoirie, comme une introduction à la matière et à toute la littérature existant depuis des siècles sur l'art oratoire, la rhétorique, l'éloquence et la plaidoirie. La quatrième édition de l'ouvrage est à jour de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite loi Macron, fait référence aux derniers ouvrages sur le sujet et a bénéficié de l'adjonction de nombreuses nouvelles anecdotes. Avec de multiples exemples et explications judiciaires, l'auteur nous plonge dans l'histoire millénaire de la plaidoirie, en cerne les limites juridiques avant de livrer au lecteur les conseils, astuces ou trucs des grands avocats et orateurs, dont les plus médiatiques, pour élaborer, prononcer ou improviser une plaidoirie.

01/2019

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Histoire internationale

Un européen chez les Turcs. Auger Ghiselin de Busbecq (1521-1591)

Candidate à l'Union européenne en ce début du XXIe siècle, la Turquie suscite la crainte et souvent un rejet violent en Europe occidentale. Ce n'est pas nouveau. Déjà, au début du XVIe siècle, alors que leurs ancêtres ottomans occupaient Budapest et un tiers de l'Europe, la puissance militaire des Turcs, leur mode de vie et leur religion inspiraient la terreur chez de nombreux Européens. Quelques savants, voyageurs et diplomates, dont Auger Ghiselin de Busbecq, contribuèrent à cette époque à modifier sensiblement l'image des Turcs. Né en 1521 au cœur de la Flandre, alors la région la plus riche du monde, Busbecq parvient, grâce à ses dons multiples, à représenter pendant huit années à Constantinople l'Empire des Habsbourg auprès de Soliman le Magnifique. Au-delà de ses talents de diplomate, Busbecq a retenu l'attention des historiens de toute l'Europe par sa description aussi fine et originale qu'amusante de la société ottomane alors à son apogée. La discipline, la propreté, le sens de la solidarité et, surtout, la priorité donnée au mérite sur la naissance sont quelques-unes des qualités turques auxquelles Busbecq rend d'autant plus volontiers hommage qu'elles sont alors presque inconnues en Europe occidentale. Rédigée dans un latin qui lui vaut l'admiration des meilleurs spécialistes de la langue de Cicéron, l'œuvre de Busbecq est un témoignage incomparable sur une période charnière de l'histoire de l'Europe marquée par la Renaissance, la découverte du Nouveau Monde, la Réforme et les ambitions ottomanes.

05/2008

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Actualité politique France

La fièvre des urnes. 2500 ans de passions électorales

Ceux qui croient qu'une élection se définit par des programmes que l'on compare, puis par des bulletins que l'on additionne, se trompent lourdement. La Fièvre des urnes analyse ce grand événement de nos démocraties en questionnant justement son côté rationnel, et en révélant son aspect passionnel. Orgueil, espoir, indignation, colère... : ce sont les passions qui dirigent les candidats et les électeurs, et presque jamais la raison ! Armé d'un savoir immense et jubilatoire, qui va de l'Antiquité à notre époque, Laurent Pernot réfléchit aux différentes manières qu'ont les femmes et les hommes de faire campagne, de convaincre leurs électeurs, et de l'emporter sur leurs adversaires. On trouvera donc dans ces pages une leçon d'Aristote sur l'utilisation du pathos dans un discours politique ; un manuel de campagne rédigé pour Cicéron ; de drôles de scènes d'élections chez Shakespeare, Balzac et Zola ; une analyse du charisme par le sociologue Max Scheler, ou encore le célèbre (publi)reportage de Norman Mailer sur la victoire de John F. Kennedy à la primaire démocrate, ou l'adresse inaugurale de Simone Veil au Parlement européen. L'actualité la plus récente est bien sûr présente à travers les écrits et les déclarations des présidents Sarkozy, Hollande, Macron et Biden. Enfin, les tribulations de Périclès et de Montaigne illustrent les efforts qu'il faut déployer pour se faire réélire en temps d'épidémie. Un essai riche d'anecdotes et d'analyses, qui bouleverse notre façon de participer à une élection et, donc, notre façon de voter.

03/2022

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Histoire des idées politiques

Hitler par lui-même d'après son livre "Mein Kampf"

Charles Appuhn (1862-1942) professeur agrégé de philosophie au lycée d'Orléans, fut le grand traducteur de toute l'oeuvre de Spinoza, comme aussi d'écrits majeurs de Cicéron. On sait moins qu'il créa en 1909 le lycée d'Alexandrie, la ville où il naquit en 1862. Encore moins souvent sait-on de lui qu'il fut chef de la section allemande qu'il fonda avec Renouvin au Musée-Bibliothèque de la Guerre où il fut présent de 1919 à 1935 ; c'est lui qui confectionna non seulement le Catalogue général mais aussi le Catalogue méthodique du fonds germanique. Son activité à la BMG le conduisit en mission en 1921 et 1923 en Allemagne, et c'est ainsi sans doute qu'il put se procurer Mein Kampf alors strictement interdit en France, tant en allemand que traduit. Dans son souci d'informer et alerter les Français, Charles Appuhn contourna la censure en en traduisant de larges extraits et en résumant avec concision le reste : il a ainsi rendu l'essentiel de la "Bible du peuple allemand" accessible à tous en peu de pages rédigées avec un ordre et une clarté toute professorale. Cet Hitler par lui-même publié en France en 1933 fut interdit dix ans plus tard par les autorités d'occupation allemandes. Il semble que l'ouvrage ait amplement disparu depuis. Le lecteur ne peut que percevoir clairement quelle "vision du monde" a conduit à la "guerre totale" en Europe, dont les ondes de choc n'ont pas fini de nous affecter soixante-quinze ans après.

04/2021

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Pléiades

Les épicuriens

"Diseur d'obscénités" pour Epictète, "pourceau" pour d'autres, Epicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d'Epicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales - avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d'autres écrits épicuriens. Ce volume s'ouvre sur l'indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d'Epicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque¿), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIE-IE¿ siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s'impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des IE¿-IIIE siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d'OEnoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.

10/2010

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Sociologie politique

La guerre civile. Histoire philosophie politique

Les hommes se sont toujours fait la guerre. Et des armées de penseurs n'ont cessé d'y réfléchir. Or même les plus grands d'entre eux n'ont à peu près rien à dire sur la guerre civile. Ce sont les philosophes surtout qu'elle a hantés, parce qu'elle déchire la vie commune jusqu'à mettre le corps politique en péril de mort. De Platon à Marx, de Cicéron à Machiavel, de Hobbes à Tocqueville, tous ont tenté de comprendre une guerre que chacun a connue. La guerre civile, dont les définitions abondent au point de la rendre insaisissable, se résume le mieux dans sa proposition originelle : c'est la guerre que se font les citoyens. Les classiques de la Grèce et de Rome nous ont appris qu'elle se nourrit de l'inégalité et des dissemblances extrêmes. Mais une rupture se produit depuis le début de l'ère chrétienne, où s'impose l'évidence de l'universel, où les promesses d'un autre monde opposent les hommes. Désormais, la guerre civile prend une autre dimension. Ce livre explore les ondes continues de cet événement. Il cherche dans la guerre civile anglaise la violente matrice du libéralisme. Avec Tocqueville, il croit trouver dans l'égalité la réponse que propose la démocratie pour remédier aux discordes. Il découvre avec Marx, contrepied absolu, une apologie de la seule "guerre juste", celle des travailleurs contre l'exploitation. Il revisite ces deux tragédies nationales, la guerre de Sécession, la guerre d'Espagne. Et il interroge "la guerre civile mondiale" dans laquelle, selon certains, nous serions entrés depuis un siècle. Autant dire que les tribulations de l'universel nous poursuivent toujours.

02/2021