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Benjamin Teissier

Extraits

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Philosophie

Qu'appelle-t-on philosopher ?

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au Jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son œuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait " pensée libre ". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente " pour avoir des témoins, également des amis ". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que " le philosophe n'est qu'une idée " ?

03/2006

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Beaux arts

900 Years of St Bartholomew's. The History, Art and Architecture of London's Oldest Parish Church

This important book presents a comprehensive history of St Bartholomew the Great, the oldest parish church in London. In 2023, the Priory Church and Hospital will celebrate the 900th anniversary of their foundation. At the heart of the Smithfield area, with its hospital, pubs, restaurants and market, is a church built when Henry I, son of William the Conqueror, was King of England. Overlooking the fields where kings confronted rebellions, knights jousted and heretics were burnt, St Bartholomew's Priory and Hospital played a central role in the history of medieval London. Partially torn down by order of Henry VIII during the Dissolution of the Monasteries, the Priory was reborn as a parish church. It served the City of London through the tumultuous years of the Reformation and the Civil War and has played host to many of London's most famous residents. William Hogarth was baptized in its font. Charles Wesley preached in its pulpit. Benjamin Franklin served as a printer's apprentice in its former Lady Chapel. John Betjeman lived across the street and memorialized it in his poetry. The history of St Bartholomew's is a tale of miraculous survival and continual renewal. It came out unscathed from the Great Fire of 1666 and the bombs dropped in Zeppelin raids in World War I and during the Blitz in World War II. Its splendid Romanesque core has been added to by each successive generation. This volume - the first comprehensive history of the Church since 1921 - will survey the art, architecture and historical significance of the City of London's oldest parish church in a scholarly, yet accessible tone. Richly illustrated, this book will appeal to those interested in the history of the City of London, in medieval and Victorian church architecture, in funerary monuments, and in the history of the Church of England.

11/2022

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Critique littéraire

Poétisation de l'histoire. L'événement en textes et en images

La "poétisation", qui est au coeur de l'ouvrage, dépasse le fait de mettre en poésie, stricto sensu. Si dans le discours littéraire, c'est écrire ou parler poétiquement, ou donner une dimension poétique, l'ouvrage englobe non seulement l'écriture poétique et fictionnelle mais aussi la représentation artistique, inspirée notamment du concept de poésie et d'"aura" qui émane de l'oeuvre d'art, selon Walter Benjamin. Modalité de représentation du réel, esthétisation de l'événement, la poétisation est un moyen de médiation et de transmission, mais aussi d'instrumentalisation, qui revisite le rapport entre histoire et arts (littérature, peinture, cinéma, iconographie, etc). Au croisement de divers arts, elle met en jeu l'intermédialité, la mise en récit, la mise en forme artistique d'un fait et ce faisant, elle interroge sur l'engagement par l'art. L'ouvrage analyse la mise en textes et en images de l'événement, les modalités et les buts de la poétisation, dans des oeuvres précises (films, tableaux, romans, poèmes, etc), à travers des approches croisées. Les quinze contributions issues de disciplines variées (civilisation, histoire, histoire des idées, littérature, cinéma, peinture, etc) réunies ici embrassent les aires culturelles européennes et américaines, du Moyen Age à aujourd'hui. L'ouvrage est structuré autour d'axes thématiques : l'action dans la cité exercée par le poète ou l'artiste ; la poétisation comme alternative du discours historique ; la poétisation comme dénonciation éthique et politique, par d'autres biais que le discours critique. "La poétisation de la terreur" montre que l'esthétisation par la peinture, le cinéma ou la littérature permet de dépasser la violence de la guerre ou du terrorisme. L'ouvrage s'inscrit dans le champ de l'histoire culturelle et explore les interférences entre l'Histoire, ses traces, son écriture, ses représentations et les arts.

09/2013

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Droit

Chronique d'une jeune avocate. Comment je suis passée du rêve à la réalité, 2e édition

Certains rêvent d'être avocat depuis toujours, d'autres se sont retrouvés là par hasard. Une première année de droit sans trop y croire, puis une seconde. Des parents qui vous aiment et vous poussent à aller toujours plus loin. La peur du vide et le temps qui passe. Bref, un concours de circonstances qui finit par vous mener à la profession d'avocat. Il y a les Dupond-Moretti, les Szpiner, les Temime. Ceux qui nous font rêver et que l'on retrouve chez Ruquier. Ces ténors du barreau qui vous foutent la chair de poule et dont on imagine une vie pleine de rebondissements, ponctuée de victoires et d'honneurs. Puis il y a tous les autres : les Victor, les Sandrine, les Sofiane et les Benjamin. Les anonymes du barreau qui courent, tombent et se font mal. Les pris au piège, les sacrifiés, les ambitieux et les ratés. Les gens heureux, les passionnés et ceux qui ont abandonné. Alors quelle est cette vie d'avocat ? Pourquoi autant de fantasme et de mystère autour de cette profession ? Peut-on être heureux lorsque l'on passe la plupart de son temps à s'occuper des problèmes des autres ? Sur un ton sarcastique, Amandine Sarfati désacralise la profession et balaye nos préjugés. Elle nous livre dans Chronique d'une jeune avocate, cinq années d'expérience au coeur du barreau de Paris, des commissions d'office et de la spirale judiciaire. Anecdotes, témoignages et démystification des institutions, ce livre est destiné aux curieux, aux passionnés, aux bons vivants, aux amoureux du droit et à tous ceux qui voudront se plonger dans la peau d'une jeune avocate, sans chichi ni langue de bois. Il est également dédié aux avocats et à tous ceux qui se destinent à le devenir.

10/2019

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Beaux arts

Petits fronts de guerre sociale

Les Récits d'hospitalité de Christine Breton, conservateur honoraire du patrimoine et docteur en histoire, renversent le point de vue sur la ville et prennent pour centre l'ensemble des quartiers septentrionaux de Marseille - les trop méconnus Quartiers Nord. Ils viennent de sa longue expérience d'une mission expérimentale créée en 1995 sur le territoire du Grand Projet Urbain où elle a été nommée pour y appliquer les principes européens de patrimoine intégré (coordination et création de réseaux avec la société civile ; recherches et suivi scientifique avec les habitants et les professionnels du patrimoine ; coordination avec l'autorité scientifique, le Conseil de l'Europe et diffusion des textes comme la convention de Faro ; coproduction d'événements et de balades patrimoniales...) Le numéro 7 clôt la série : "Parce qu'ici s'achève le cycle des Récits d'hospitalité, histoire de Marseille vue du nord. Reste à raconter les douze marches mensuelles incorporées à l'année Capitale européenne de la culture Marseille-Provence 2013, passage secret trouvé pour remonter au présent, pour transmettre l'hospitalité reçue et les savoirs accumulés. Faire un livre comme on marche dans un quartier, voici l'enjeu de ce dernier numéro. Parce que vous avez parfois été choqués de m'entendre dire "petits fronts de guerre sociale" pour condenser l'injustice que traversent ainsi marches et hospitalité. Parce qu'un jour de 1940, dans la tradition des opprimés, le philosophe Walter Benjamin est revenu sur la rue de Lyon pour taguer : "Il n'est aucun document de culture qui ne soit aussi document de barbarie". Ce jour-là, tous les réservoirs de documents, tous les musées, sont d'un coup devenus muets. - Fin de l'émission. - Apparition de ce qui s'invente ailleurs, de l'autre côté de la ville et de la politique, avec vous qui marchez".

03/2014

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Histoire de France

De Gaulle et l'Algérie 1943-1969

La commémoration en 2012 du 50e anniversaire des accords d'Évian et de l'indépendance de l'Algérie est aussi l'occasion de s'interroger sur « le mystère de Gaulle » : il est au centre de ce livre, sans oublier son rôle dans la période de la Seconde Guerre mondiale, marquée en Algérie par les tragiques événements du 8 mai 1945, et sa politique bienveillante à l'égard du pays devenu indépendant. Pour les années décisives qui vont de son retour au pouvoir, à la suite du 13 mai 1958, au nom de l'Algérie française jusqu'à la reconnaissance de l'indépendance le 3 juillet 1962, des approches croisées d'historiens français et étrangers tentent d'apporter une réponse aux questions que l'on se pose : Avait-il l'indépendance en ligne de mire dès 1958 ? Quel rôle son entourage a-t-il joué ? Est-ce la pression internationale qui l'a amené à céder ? Pourquoi le FLN et le GPRA ont-ils hésité devant ses propositions ? Comment l'armée a-t-elle essayé d'imposer sa politique et comment a-t-il fait pour la remettre dans le rang ? Dans les négociations, a-t-il fait trop de concessions ? A-t-il suffisamment pris en compte les pieds-noirs et les harkis ? Et la mémoire collective le gratifie-t-elle d'avoir fait la paix en Algérie ? Cet ensemble de textes, fondés sur les archives les plus récentes, a été présenté à l'occasion d'un colloque organisé sous la responsabilité scientifi que de Georgette Elgey, Chantal Morelle, Jacques Frémeaux, Jean-Pierre Rioux, Benjamin Stora et Maurice Vaïsse. Maurice Vaïsse, qui a dirigé l'édition de cet ouvrage, est professeur émérite à Sciences-Po et éditeur des Documents Diplomatiques français.

10/2012

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Histoire de France

Journal de guerre d'un juge militaire allemand 1944-1945

Werner Otto Müller-Hill est, à n'en pas douter, un personnage très marquant. Né en 1885 et mort en 1977, benjamin d'une famille de Fribourg, il se définit comme un " bon Allemand " ; mais aussi antinazi qu'antibolchevique, il dénonce le funeste pacte germano-soviétique comme une erreur tragique. Exerçant à Strasbourg à la fin de la guerre, dans la position difficile d'un juriste légaliste tenu à la réserve et à la prudence, il tient, entre 1944 et 1945, un journal qu'il dissimulera soigneusement et que son fils Benno ne découvre qu'à sa mort. Il y consigne avec précision événements et réflexions, notamment au sujet de la crédulité du peuple allemand, berné par les discours officiels des nazis. Malgré ses origines bourgeoises - il décrit son enfance privilégiée dans Souvenances, en fin de volume - Werner s'affirme comme profondément démocrate. A plusieurs reprises, il dénonce l'extermination des juifs par les nazis et parle de la " solution finale " comme d'une " abomination antihéroïque, antimilitaire et absolument antiallemande ". Ses convictions personnelles et son éthique le poussent naturellement à considérer Hitler comme un malade mental. Toutefois, il déplore que son opinion ne soit pas partagée par tous ceux de sa classe. Enfin, ces notes sont aussi des écrits intimes, où il livre ses doutes et ses angoisses. Werner n'est pas seulement un juge intègre, il est également un père et un mari qui s'inquiète pour l'avenir des siens. Ce journal nous plonge dans ce que Werner nomme, justement, le " crépuscule des dieux ". La stupidité et l'horreur de toute guerre ressortent ici pleinement, et la publication de ce texte inédit, soixante-cinq ans après sa rédaction, est une pièce importante à ajouter au dossier du grand conflit mondial.

03/2011

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Epistémologie

Jacques Rancière, aux bords de l'histoire. Recherche sur les noms de l'histoire

"Poétique du savoir : étude de l'ensemble des procédures littéraires par lesquelles un discours se soustrait à la littérature, se donne un statut de science et le signifie" . C'est de cette façon, en apparence modeste, que Jacques Rancière débute Les noms de l'histoire (1992). Mais comment comprendre cette affirmation a priori paradoxale selon laquelle une telle poétique utiliserait des "procédures littéraires" pour mieux se soustraire à la littérature ? Que penser, en outre, de cette idée selon laquelle l'historiographie telle qu'elle s'est pratiquée jusqu'ici aurait systématiquement occulté les conditions même de toute historicité ? L'essai s'avère rapidement être une critique lucide et radicale des fondements mêmes du savoir historique, prenant appui sur certaines hypothèses majeures que le philosophe n'aura de cesse de développer durant tout son parcours : le nouage entre politique et esthétique, l'alliance entre littérature et démocratie caractérisée par un désordre salutaire de la parole. Pourtant, malgré le caractère familier de ces termes pour le lecteur de Jacques Rancière, l'essai conserve toute sa densité, et même une certaine part d'équivocité : c'est parfois entre les lignes qu'il convient de traquer la position de l'auteur, et surtout de cerner les contours de cette "histoire hérétique" vers laquelle il nous entraîne et qui conserve toute son actualité. Fruit d'un travail collectif consacré à cet essai, le présent ouvrage a pour ambition de rassembler des contributions dissensuelles : à l'image de la philosophie qui les inspire, celles-ci, en confrontant Rancière à ceux avec qui il entre en dialogue (Michelet, Benjamin, Althusser, Thompson et d'autres), visent à leur tour à éclairer la force, et parfois les zones d'ombre, de la poétique de cette pensée qui se veut elle-même "hérétique" .

10/2021

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Littérature étrangère

Les Nétanyahou

Hiver 1959-1960, dans une petite ville de l'Etat de New York. Ruben Blum est historien, fils de parents (névrosés et excentriques) d'origine russo-ukrainienne, gendre de beaux-parents (plus névrosés et excentriques encore) d'origine germanique, et père d'une jeune fille qui a hérité de cette folie familiale. Il enseigne à l'Université de Corbin où il est le seul professeur de confession juive, ce qui fait de lui un sujet de curiosité, de conversation, et par de sombres raccourcis la personne idéale pour évaluer la candidature d'un spécialiste de l'Inquisition, juif lui aussi, qui postule à la faculté : Ben-Zion Nétanyahou. Ce dernier est attendu chez les Blum pour un cocktail de bienvenue avant ses entretiens, mais lorsque sa voiture s'arrête devant la maison, quatre autres personnes apparaissent à ses côtés - Ben-Zion a fait le voyage avec sa femme et ses trois garçons, l'aîné s'appelle Jonathan, le plus jeune Iddo, et entre les deux : Benjamin Nétanyahou, 10 ans. La soirée qui attend les Blum et les Nétanyahou restera dans les mémoires de tous les habitants de la ville, du directeur de l'université jusqu'au Shérif de Corbindale, de l'équipe locale de football jusqu'aux draps de la fille de Ruben... Dans les pas de Philip Roth et de Saul Bellow, Joshua Cohen signe un très grand roman sur la société américaine, les familles dysfonctionnelles et l'identité juive. Celui que certains considèrent comme " le plus grand auteur américain vivant " (The Washington Post) nous plonge, avec ce pastiche de campus novel, dans un épisode invraisemblable de l'histoire personnelle des Nétanyahou. Et rien de tel que l'humour pour revisiter le passé, parfois embarrassant, des hommes de pouvoir. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Stéphane Vanderhaeghe

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Littérature française

Polaroïds

Ma première expérience des Polaroïds de Marie Richeux, ce fut il y a quelques mois. Je suis entré dans un studio radiophonique pour participer à une émission dont je ne savais rien (je n’écoute jamais la radio l’après-midi) avec cette jeune femme qui posait de si belles questions, avec des phrases très calmes mais très enjouées, comme improvisées mais si précises, en réalité. J’ai alors pensé à ce que dit Walter Benjamin dans son texte sur "L’auteur comme producteur" : quand le travail, et non l’ego, prend lui-même la parole dans certaines circonstances favorables. Et puis Marie Richeux a, soudain, marqué un temps, produit une césure dans le dialogue, selon une règle du jeu que j’ignorais complètement, et elle a lu devant le micro un texte écrit où il était question, d’abord d’une "fissure dans le sol", d’une "fissure dans le béton", et ensuite de quelques perles colorées gisant au sol, probablement tombées d’un coffret de beauté pour petites filles. Polaroïds, donc : "se polariser" sur la texture même des choses. S’approcher, se pencher, donner sa place au minuscule. Mais, aussi, "polariser" les rapports que chaque chose entretient avec ses voisines : se déplacer, faire changer l’incidence de la lumière, donner sa place à l’intervalle. Dans l’économie, je veux dire le rythme de vie, de Marie Richeux, il s’agit, si j’ai bien compris, d’écrire chaque jour un récit en miniature, l’ekphrasis d’une seule image, l’état des lieux d’une seule situation, et de le transmettre presque aussitôt, façon d’en partager la jouissance, à la radio, par lecture interposée, la voix jouant ici le rôle du matériau polarisant permettant le "développement instantané" de l’image racontée.

10/2013

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Lecture 6-9 ans

Les aventures des détectives Max et Cricri

"- Y a-t-il du travail pour nous aujourd'hui ? S'enquiert-elle alors. - Oui Cricri, je viens d'apprendre la disparition de la vache de Monsieur Mévellec. - Qui est ce Monsieur Mévellec ? Questionne alors notre chatte détective. - Monsieur Mévellec est le fermier du bourg de Trégourez, celui qui a deux grosses vaches et un âne tout gris. La curiosité de Cricri est piquée au vif, elle veut en savoir plus". Max et Cricri, des amis de longue date, sont des détectives privés un peu spéciaux : Max est un chien qui aime porter des casquettes et Cricri, sa coéquipière, est une chatte des forêts norvégiennes dont la queue ressemble à celle d'un écureuil. N'écoutant que leur grand coeur, nos deux amis détectives volent au secours de ceux qui en ont besoin et devront résoudre des enquêtes mystérieuses qui, parfois, frôleront dangereusement le fantastique ! Ce livre raconte huit de leurs incroyables aventures, toutes illustrées en noir et blanc par la talentueuse illustratrice Sophie Lefloch. Après 27 chats ou la vie d'un rescapé (2018) et 27 chats et plus... l'aventure continue (2019) deux récits parus aux Editions Persée et narrant le bonheur de vivre entourée d'adorables félins, Juliette Hurez nous offre cette fois-ci des histoires écrites pour ses enfants. Imaginez-la, chaque soir, allant de chambre en chambre, s'allongeant auprès de l'un d'eux et racontant les aventures de personnages hors du commun ! Elle décide de s'enregistrer et de les immortaliser par écrit. Les aventures des détectives privés Max et Cricri ont ainsi été inventés pour son fils Benjamin alors âgé de sept ans. L'auteure, professeur de lettres retraitée, vit à Trégourez, un petit bourg du Finistère à la naissance des Montagnes Noires.

07/2020

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Sciences historiques

Une passion méconnue d'Henri Guillemin : Léon Trotsky

Henri Guillemin, qui nous a quittés voici vingt ans, a été un des plus grands historiens du siècle passé. Son oeuvre importante a souvent créé de violentes polémiques, dues à l'aspect "historiquement incorrect" de ses révélations. Car l'homme Guillemin n'était pas du genre à cacher certains faits sous le tapis. Ses livres sur Benjamin Constant ou Napoléon surtout l'ont fait haïr par les esprits bien-pensants. Connu pour ses nombreuses conférences pour la radio et la TV ensuite, Henri Guillemin, orateur exceptionnel, donnait aussi des conférences en France, en Belgique et en Suisse, y compris, suite aux demandes de son public, sur des sujets sur lesquels il n'avait pas écrit de livres. C'est ainsi qu'il a abordé les présentations télévisées de Lénine et de la Guerre d'Espagne, puis celles de Staline et de Trotsky. Présent lors d'une conférence sur Lénine, l'auteur, qui aurait pu être le petit-fils du narrateur, s'est permis ensuite de rendre visite à l'historien pour critiquer certains aspects de la présentation faite du révolutionnaire russe. Au lieu de défendre sa qualité d'historien face à un contradicteur qui ne l'était pas, Henri Guillemin a eu au contraire un intérêt immédiat pour les propos de celui qui lui disait pour plusieurs des sujets historiques abordés : "Cher Monsieur Guillemin, c'est tout faux !" Cette première rencontre a été suivie d'une longue relation faite de visites, de lettres et finalement d'une profonde amitié entre Henri Guillemin et l'auteur, qui lui rend hommage ici en détaillant cette aventure. Ce livre montre enfin ce que peut être l'honnêteté intellectuelle d'un historien, qualité bien oubliée de nos jours.

04/2012

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Critique littéraire

Madame de Krudener 1764-1824. Romantisme et Sainte-Alliance

Héritière du siècle des " lumières ", et surtout de Jean-Jacques Rousseau, Julie de Vietinghoff, baronne de Krüdener, aborda le seuil du XIXe siècle avec une sensibilité toute romantique. Sa passion des lettres et son amour pour la France l'incitèrent à écrire en notre langue des " Pensées et Maximes " (1802) et un roman, " Valérie " (1803), qui se situe entre " René " et " Corinne ". Elle fut l'amie de Bernardin de Saint-Pierre, Mme de Staël, Chateaubriand, Benjamin Constant et Ducis. Outre Rhin, elle rencontra Jean-Paul Richter, Achim von Arnim, Schenkendorf et Zacharias Werner. Le contact avec les Frères moraves et le spectacle de la boucherie d'Eylau firent d'elle une militante du " Réveil " religieux dès 1807. Elle eut alors une influence spirituelle sur la reine de Prusse, la reine Hortense, la princesse Stéphanie et l'impératrice de Russie. Au moment des Cent-Jours, elle demanda au tsar Alexandre, son souverain, d'assumer le rôle d'" Elu de Dieu " et, comme tel, de prendre la direction d'une nouvelle Eglise chrétienne régénérée et lavée des atrocités de la Révolution et de l'Empire. Elle le convainquit de la nécessité d'appliquer les préceptes chrétiens à la politique, et l'incita à former une " Sainte-Alliance ", qu'elle baptisa elle-même de ce nom (1815). La partie industrielle de la Suisse était alors victime des méfaits du blocus continental. Mme de Krüdener s'y rendit pour soulager la misère de tant d'affamés. Cette pieuse mission fut dénoncée par Metternich comme dangereuse, et Julie de Krüdener fut reconduite de police en police jusqu'en Russie. Lors du soulèvement de la Grèce, elle prêcha à Saint-Pétersbourg la croisade contre les Turcs, mais le tsar s'opposa à ses vues et l'exila. Elle alla mourir en Crimée dans une petite colonie chrétienne qui venait d'y être fondée.

09/2005

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Critique littéraire

L'imaginaire des drogues. De Thomas de Quincey à Henri Michaux

Si la toxicomanie constitue aujourd'hui un fléau social dont se préoccupent à juste titre les milieux médicaux et les pouvoirs publics, le recours aux drogues a été, depuis le début du XIXe siècle, un phénomène culturel qui a exercé une influence considérable sur l'imaginaire des artistes et de leur public. Il était nécessaire de montrer, textes à l'appui, que ce n'est pas le " toxique " qui a été longtemps l'élément déterminant, mais la recherche d'un changement d'état qui a revêtu, selon la drogue l'opium, le haschisch, la " fée morphine ", la cocaïne, la mescaline - et selon les consommateurs, des formes différentes : rompre avec les entraves du temps et de l'espace, élargir l'expérience humaine au-delà des limites de la pensée rationnelle, retrouver une unité perdue, accéder à une jouissance ignorée (les " paradis artificiels "), etc. Bien que la portée du phénomène, telle qu'on essaie ici de la définir, dépasse de loin les limites de la littérature, ce sont les écrivains qui permettent le mieux de le saisir au vif. Pour ne citer que les principaux : Théophile Gautier, Baudelaire, Rimbaud, Jarry, Cocteau, Joë Bousquet, Walter Benjamin, Artaud, Jünger, sans oublier Thomas De Quincey et Henri Michaux, par lesquels s'ouvre et se clôt cette étude. Celle-ci fait aussi sa place à de savoureux " romans de mœurs ", qui permettent de préciser l'image du drogué ou de la " morphinée " dans les milieux les plus divers. Elle se termine par une réflexion sur l'usage de la drogue aujourd'hui : " prothèse " suppléant au vide de l'existence plus qu'ouverture sur l'inconnu. Il semble bien que la drogue, banalisée et médicalisée, ne soit plus propre à engendrer des poètes, des créateurs.

02/2000

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Cinéma

Passages à vide. Ellipses, éclipses, exils du cinéma

Que le cinéma reste irréductiblement affaire de plans et non d'images, malgré la pente générale du tout-à-l'image contemporain, semble une cause entendue même des plus rétifs à la logique toujours paradoxale de cet art, bien à part, du présent. Mais que cette affaire se noue également entre les plans, dans leurs interstices et leurs intermittences, autant que dans l'expérience faussement rassurante de leur enregistrement, et comme à contre-image, pour y souffler des puissances insoupçonnées d'absence ou simplement y faire scintiller un peu de temps à l'état pur, voilà qui méritait sans doute, au-delà des seules questions de montage, d'aller y voir de plus près, jusque dans les détails de prime abord les plus insignifiants des films. Ces derniers ne sont jamais indifférents, surtout quand, par-delà les genres et les époques, ils ont comme auteurs des voyageurs de l'intervalle aussi attentifs aux choses que, mettons, Murnau ou Vigo, Ford ou Walsh, Hitchcock, Lang ou Tourneur, pour revenir aux Anciens, Antonioni ou Godard, Wenders ou Douglas, Snow ou Mekas, pour s'en tenir aux Modernes, et qu'on les parcourt à l'aide de boussoles aussi diverses et sensibles que les pensées de Benjamin, Agee ou Daney. Et peut-être s'apercevra-t-on alors que s'il n'y a littéralement rien à voir dans chacun des moments, pris séparément, d'ellipse du récit, d'éclipse de la représentation et d'exil du sujet où paraît vaciller le sens des films, tous ces passages à vide dessinent ensemble, en filigrane des ouvres, l'articulation première qui fait inlassablement tourner la roue des plans. Ils sont, à leur manière, l'Orient du cinéma.

03/2002

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Musique, danse

Clifford Brown. Le roman d'un enfant sage

Bien des musiciens de jazz, parmi les plus célèbres, ont mené une vie de bâton de chaise, où figuraient en bonne place l'alcool, les drogues, les comportements asociaux et les frasques sexuelles. D'aucuns en ont conclu que leur génie ne pouvait s'épanouir que grâce à ces excès ou à ces dérives. Ce livre les étonnera. Il trace le portrait d'un garçon qui - fils respectueux de parents extrêmement méritants, puis musicien plein de raison, lucide, appliqué, déférent à l'égard de ses aînés, discipliné dans sa vie comme dans son art - n'en devint pas moins l'un des improvisateurs les plus flamboyants et les plus féconds de sa génération. De surcroît, " ce mouton à cinq pattes, cet enfant sage dans la cour des enfants terribles " a bel et bien existé. " Il s'appelait Clifford Benjamin Brown. Il jouait de la trompette, et il en jouait mieux, beaucoup mieux, follement mieux que la plupart des fous. " Est-ce d'avoir trouvé la mort à vingt-cinq ans, dans un accident de voiture, qui lui a conféré après coup l'aura d'un ange foudroyé ? Fascinés par sa quête tranquille de la perfection et cette façon, tout aussi sereine, qu'il avait de viser l'inaccessible, les créateurs majuscules auxquels il s'est un jour ou l'autre mesuré (Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Miles Davis, Fats Navarro, Sonny Rollins, Art Blakey, Max Roach...) ont tous vu en lui, de son vivant déjà, quelqu'un d'un peu miraculeux. Alain Gerber raconte ici l'histoire de " Brownie ", ses rencontres et ses traverses. Mais aussi, à sa manière habituelle faite d'intime compréhension, il décrit une entreprise esthétique sans pareille et saisit la musique du trompettiste dans le mouvement qui lui confère sa grâce et la rend aussi actuelle aujourd'hui qu'à l'époque où on la découvrait.

03/2001

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Droit

Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs. Actes des 1ères journées scientifiques de droit constitutionnel - Palais des Congrès de Niamey, du 10 au 13 octobre 2017

Cet ouvrage propose l'intégralité des communications présentées dans le cadre des premières journées scientifiques de droit constitutionnel organisées à Niamey et consacrées au thème suivant : "Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs". L'ouvrage tente de remettre en lumière l'essence de la séparation des pouvoirs et l'esprit des contre-pouvoirs alors qu'ils ont toujours été au tenue des débats doctrinaux. Si Montesquieu a été le premier à systématiser (théoriser) la séparation des pouvoirs, l'idée avait déjà été formalisée par certaines avant lui (Aristote, John Locke...) ou approfondie par d'autres (Tocqueville, Benjamin Constant, Hobbes...) et plus proche de nous Eisenmranm, Carré de Malbert, Duguit, Vedel.... La tombée en désuétude de la théorie - constat pessimiste - ou son inadaptation aulx réalités contemporaines - vision optimiste - fait que l'on assiste aujourd'hui à la construction d'une notion de substitution, celle de conne-pouvoir. Mais le recours presque frénétique à la notion, dam le champ du droit constitutionnel et politique, comporte un risque principal : celui de la perte de toute portée explicative et de son sens critique. Qu'il s'agisse de constater les excès des contre-pouvoirs ou le déficit de contre-pouvoirs, le résultat est le même : si tout est contre-pouvoir alors rien n'est véritablement contrepouvoir ! D'opératoire, la notion devient superfétatoire ; d'essentielle dans la démocratie constitutionnelle, elle devient un accessoire de la démocratie constitutionnelle. L'idée centrale de la séparation des pouvoirs ne demande qu'à être oxygénée et reformulée avec les outils actuels de la démocratie constitutionnelle. De l'Esprit des lois à l'esprit des contre-pouvoirs il n'y a alors qu'un pas que ces journées scientifiques de droit constitutionnel nous donnent l'occasion de franchir.

04/2019

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Critique littéraire

De la mélancolie du drame baroque au théâtre de la politique moderne. Le tournant de l'Angleterre élisabéthaine vers l'ordre et la synchronisation

Cette étude examine les aspects de la souveraineté politique sur la scène élisabéthaine, notamment sur la scène shakespearienne, dans l'Angleterre du XVIIe siècle. A la lumière des analyses consacrées par Walter Benjamin au drame baroque en 1928, et de la réaction que Carl Schmitt leur a opposée dans Hamlet ou Hécube (1956), elle vise à montrer que Shakespeare met en scène la mortalité des corps politiques et la souveraineté nouvelle de l'intrigant dans le temps terrestre. Sommé de maîtriser l'art et le tempo de l'intrigue, le Prince ne sait toutefois pas empêcher la décomposition de l'Etat, aussi bien sur la scène théâtrale - comme personnage - que dans l'Angleterre contemporaine - comme représentant officiel de la Dignité et de l'unité du Royaume. En sondant le vertige mélancolique (et sceptique) d'Hamlet, nous interrogeons dès lors le mouvement des institutions civiles vers l'ordre et la synchronisation du commerce entre les individus, le Prince appelant lui-même de ses voeux un autre "corps politique", un autre gouvernement, une autre discipline, une autre écriture du pouvoir. Le moment pré-hobbesien de la scène élisabéthaine coïncide avec le déchaînement de la mélancolie et du scepticisme baroques, la création théâtrale anticipant de la sorte certains accents et aspects de la révolution puritaine. L'ordre et la synchronisation du commerce entre les individus pourraient bien constituer, du reste, la réponse puritaine - et non pas hobbesienne - à ce "monde à l'envers" qui préoccupe tant les dramaturges et leurs spectateurs. Irréductible au projet de l'ordre et de la synchronisation dans sa variante puritaine, la scène shakespearienne reflète et réfléchit suffisamment celui-ci pour fournir l'occasion d'interroger ici le déploiement du théâtre de la politique moderne, notamment sa genèse dans la mélancolie.

01/2019

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Essais biographiques

Cy Twombly et la critique américaine

Avec cette étude Richard Leeman, tente d'éclairer les malentendus successifs qui accompagnèrent la réception de l'oeuvre de Cy Twombly aux Etats-Unis, tant auprès de la critique que du public et des institutions. Auteur de l'unique monographie existante consacré à Cy Twombly, Richard Leeman, nous livre un passionnant essai : Cy Twombly et la critique américaine. Une histoire. 1951-1995. Aussi étonnant que cela puisse paraître, après la première exposition de l'artiste en 1951, celui-ci dû attendre 1994, afin que le MoMA lui consacre sa première rétrospective. Avec cette étude Richard Leeman, tente d'éclairer les malentendus successifs qui accompagnèrent la réception de l'oeuvre de Cy Twombly aux Etats-Unis, tant auprès de la critique que du public et des institutions. Richard Leeman est professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université Bordeaux Montaigne. Il a publié Cy Twombly : peindre, dessiner, écrire (Le Regard, 2004) et dirigé plusieurs ouvrages (Le Demi-siècle de Pierre Restany, Ed. des Cendres ; INHA, 2009 ; Michel Ragon, critique d'art et d'architecture [avec Hélène Jannière], Presses universitaires de Rennes, 2013). Ses recherches actuelles portent sur le discours et les représentations historiques du XXe siècle (Le Critique, l'art et l'histoire : de Michel Ragon à Jean Clair, Presses universitaires de Rennes, 2010), sur des questions théoriques relatives à l'interprétation, ainsi que sur l'art actuel. Il anime depuis 2013 le " Séminaire sur l'art d'aujourd'hui ", lieu de rencontres et de recherches sur l'art contemporain. Benjamin H. D. Buchloh nait à Dusseldorf en 1945. Historien d'art allemand, il est spécialisé dans l'art européen et américain de l'après-guerre. Il est professeur d'art moderne à l'université Columbia et à Harvard.

09/2022

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Biographies

Robert Walser. Le promeneur ironique

Robert Walser, écrivain Suisse d'expression allemande, reconnu de son vivant par les plus grands - Franz Kafka, Robert Musil, Walter Benjamin - est "un de ces "artistes de la langue "tels que les dénira André Breton" . Il se voue à incarner une sorte de poète moderne : "C'est pour moi une sorte d'écrivain pointilliste. Comme un kaléidoscope".   Son univers est tout entier contenu dans chaque point. Cette fragmentation fait qu'il est à mes yeux l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, du moins pour la littérature allemande". Philippe Lacadée fait le choix ici de ne pas tenter une "biographie" classique de cet homme si secret, si à l'écart du monde et des autres, mais de la déduire de ses écrits. Ce sont les héros de Walser qui le présentent au monde. Lui-même ne se représente pas dans une mise en scène pour un Autre toujours improbable, mais se donne tel quel, dans une foule de détails, si singuliers, dont foisonne cette écriture d'apparence tantôt naïve, honnête et simple, tantôt si déroutante. Robert Walser est dans son écriture, dans ce qu'il nomme son roman du réel, qui structure tous ses romans.   C'est à partir du récit de ses héros que nous chercherons à déduire ce qu'a été sa vie. Dans cet essai, Philippe Lacadée montre que le poète, tout en devançant la psychanalyse, nous éclaire : son écriture miniature radicalise en quelque sorte les deux modes de l'écrit, soit le signi ant et la lettre, elle marque la distinction entre l'écrit qui ne parle que pour lui et le dessin de l'écriture miniature.   C'est un Walser avec Lacan qui nous est ici proposé et qui éclaire aussi bien le psychanalyste que le poète.

01/2023

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Histoire urbaine

Paris quand même. Edition

Qu'est devenue, que devient l'ex "capitale du XIXème siècle" que Walter Benjamin sut reconnaître dans Paris ? N'est-elle plus qu'une ville-musée, doublée d'une ville de pouvoir d'où le peuple est exclu et où les traces de ce qu'elle fut disparaissent ou sont marchandées ? Il y a de ça, hélas, et malgré de nombreuses résistances très inégalement réparties entre les quartiers, la cote d'alerte est souvent dépassée : dans des zones entières la ville ne se reconnaît plus. A l'âge des destructions systématiques a succédé une autre forme d'intervention, plus subtile mais tout aussi efficace, qui consiste à modifier la texture et les contenus de pans entiers de l'être urbain. Au centre presque exact de Paris se trouvait un magasin, La Samaritaine, dont le slogan était qu'on pouvait tout y trouver. Or aujourd'hui ce magasin n'a pas été détruit mais il est transformé en un énorme cartel de marques de luxe doublé d'un hôtel où les chambres les moins chères sont à 1150 euros la nuit. Ce n'est là que l'exemple le plus criant d'une liquidation scandaleuse au terme de laquelle ne resteraient plus de Paris que des souvenirs littéraires. Or la force de cette ville a toujours été de savoir conserver en son sein, fut-ce de façon secrète, non seulement les traces de ce qu'elle a traversé, mais aussi les signes de ce qu'elle a suscité comme espérance. Conçu, à l'instar de ceux d'Eric Hazan, comme une promenade, le livre de Jean-Christophe Bailly se propose de donner un état des lieux, en mêlant à la protestation contre les opérations immobilières du capitalisme le plus éhonté l'évocation de glissades heureusement encore possibles, mais menacées.

09/2022

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Histoire littéraire

Plagiats et impostures littéraires

D'Alexandre le Grand au Da Vinci Code, en passant par les " affaires " Bilitis, Pauline Réage ou Emile Ajar, un abécédaire sélectif d'une centaine de canulars, plagiats, supercheries et autres mystifications littéraires, célèbres ou oubliés qui se lisent comme autant d'enquêtes policières. " Un document passionnant " (L'Express). Canulars, escroqueries, mystifications, supercheries et autres trafics de textes Stendhal signant du nom fantaisiste de Bombet ses Lettres sur Haydn, généreusement empruntées au musicographe Carpani (1816)... Pierre Louÿs entonnant les chansons de l'imaginaire poétesse saphique Bilitis (1895)... L'apocryphe Chasse spirituelle de Rimbaud dénoncée par André Breton (1949)... Dominique Aury, alias Anne Desclos, relevant le défi d'écrire Histoire d'O sous le pseudonyme de Pauline Réage (1954)... John H. Griffin traversant le Sud américain " dans la peau d'un Noir " (1961), et Gunther Wallraff la RFA dans celle d'un Turc (1985)... Marc Ronceraille, canularesque poète d'avant-garde sacré par le n° 100 de la collection " Ecrivains de toujours " (1978)... Benjamin Wilkomirski, rescapé mythomane du camp de Majdanek, alias Bruno Grosjean, bouleversant le monde par son faux témoignage (1995)... Paul Smaïl, fictif immigré marocain endossé par l'écrivain polymorphe Jack-Alain Léger (1997)... J. T. Leroy, sulfureux auteur transgenre, démasqué en 2006... " Shakespeare n'a jamais existé, toutes ses pièces sont l'oeuvre d'un autre qui s'appelait également Shakespeare ", a dit Sacha Guitry. Carnets secrets d'Hitler, hétéronymes de Fernando Pessoa, faux romans noirs de Vian/Sullivan, double Goncourt d'Ajar/Gary... D'Alexandre le Grand au Da Vinci Code, la littérature, art du faux semblant, est indissociable de l'imposture, du canular, de la schizophrénie. Voici un abécédaire sélectif d'une centaine d'" affaires " de faux et de plagiats.

10/2022

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Sociologie

Le sens pratique de l'hospitalité. Accueillir les étrangers en France, 1965-1983

Qu'est-ce qu'accueillir un étranger ? De quoi est faite l'expérience d'hospitalité ? Ces questions complexes, posées dans le cadre historique d'une période d'intense politisation et régulation du fait migratoire, dessinent l'ambition de ce livre, issu d'une enquête collective menée par le réseau des correspondants de l'Institut d'Histoire du Temps Présent (CNRS) : analyser l'accueil des étrangers du point de vue de l'ac- cueillant, privilégier une analyse par le bas qui reconnaît l'importance des configurations localisées, insister sur les pratiques d'accueil et la manière dont elles sollicitent les registres éthiques, symboliques et émotionnels. Il y a en effet plusieurs manières de devenir accueillant, plusieurs modali- tés de pratiquer l'hospitalité, plusieurs trajectoires pour y mener, plusieurs échelles pour l'exercer, plusieurs raisons pour l'expliquer, plusieurs récits pour s'en souvenir. Le choix d'une approche pragmatique de l'hospitalité permet non seulement d'étudier " l'accueil au concret " mais aussi de rappeler que le fait d'accueillir l'étranger participe toujours d'une forme d'apprentissage de soi. C'est donc dans la voie d'une histoire sociale des sensibilités que s'engage ce livre, dont le projet est de donner un visage à celles et ceux qui oeuvrent au quotidien à la dignité de l'étranger. Avec les contributions de Marie-Claude Albert, Marie-Christine Allart, Philippe Barrière, Sébastien Beuchet, Benjamin Boudou, Olivier Bu ? ttner, Hélène Chaubin, Mohamed Choual, Xavier Desbrosse, Catherine Duguépéroux, Gil Emprin, Jean-Luc Gillard, Bertrand Hamelin, Michel Hastings, Bénédicte Héraud, Claudine Keller, Anne Kerlan, Jean-Claude Lahaxe, Franc ? ois-Xavier Laithier, Guillaume Le Blanc, Danièle Lochak, Olivier Mathieu, Nicolas Monod, Sylvain Négrier, Alain Olivier, Anne Pasques, Victor Pereira, Franc ? ois Philippe, Nathalie Regagnon, Nicolas Schmidt, Michel Verbeke, Catherine Wihtol de Wenden.

12/2021

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Espionnage

J'ai capturé Eichmann. Mémoires d'un maître-espion du Mossad

Argentine, 1960. Une voiture roule à toute vitesse dans les rues de Buenos Aires. A l'intérieur se trouvent quatre agents secrets israéliens et leur prisonnier : l'un des criminels de guerre les plus notoires de l'Allemagne nazie. Les agents du Mossad doivent ramener Adolf Eichmann en Israël pour qu'il soit jugé pour ses crimes. Le chef de cette ambitieuse mission, Rafael "Rafi" Eitan, sera décrit par l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme "l'un des héros des services secrets israéliens". Dans ces mémoires, Rafi Eitan raconte l'histoire de sa vie et de sa carrière en tant que soldat d'élite et maître espion. Il décrit comment, à l'adolescence, il a fait passer clandestinement des réfugiés juifs en Palestine au sein de l'unité Palmach et comment, en tant qu'espion du Mossad, il a nagé dans les égouts pour faire sauter une station radar britannique, ce qui lui a valu le surnom de "Rafi le puant". Il a également joué un rôle dans l'affaire Ben Barka, disparition mystérieuse en 1965 à Paris, du célèbre opposant au roi marocain Hassan II. Il rejoignit dans les années 1970 le Shabak (Sécurité intérieure) dont il était responsable des opérations et fut aussi impliqué en 1981 dans la préparation de l'opération Opéra : la destruction du réacteur nucléaire Osirak en Irak. La carrière d'espion d'Eitan s'est finalement terminée par son implication dans l'affaire du recrutement controversé de Jonathan Pollard, qui a suscité un débat particulièrement tendu sur les relations d'Israël avec les Etats-Unis. Riche récit d'opérations menées par les organisations militaires et de renseignement israéliennes, cet ouvrage est incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire du Mossad et à l'audacieuse opération de capture d'Adolf Eichmann.

06/2023

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Arendt

Qu'appelle-t-on philosopher ? L'atelier d'Hannah Arendt

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son oeuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait "pensée libre". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente "pour avoir des témoins, également des amis". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que "le philosophe n'est qu'une idée" ?

09/2023

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Muséologie

Musée Saint-Léger, Soissons. Guide des collections d'art et d'histoire, XIIIe-XXe siècles

Fondé au XIXe siècle, le musée d'Art et Histoire de Soissons est installé dans l'ancienne église abbatiale Saint-Léger et dans deux ailes de l'ancien séminaire attenant. Les collections qu'il conserve sont caractérisées par une grande variété d'objets, d'oeuvres et de documents couvrant toutes les périodes historiques et préhistoriques. Cette variété reflète l'histoire riche et complexe de Soissons et de son territoire, cité florissante au Moyen Age, centre stratégique durant les temps modernes et cité martyre durant la Première Guerre mondiale. A la faveur d'une nouvelle présentation des collections de peintures, de sculptures et d'arts décoratifs, associée à de nouvelles recherches, le musée se dote d'un nouveau guide des collections. Reflet de l'articulation de chacun des deux espaces chronologiques, cet ouvrage aborde les arts et patrimoines du territoire, la peinture animalière et paysagère, les oeuvres produites dans l'atelier de l'artiste, la peinture d'histoire(s) et les allégories. La publication accorde une place particulière aux pièces sorties des réserves, à commencer par un bel ensemble de sculptures médiévales provenant du territoire soissonnais et une suite de bustes d'Amédée Doublemard, ainsi qu'aux acquisitions effectuées depuis 2019, parmi lesquelles le fameux Clovis roi des Francs d'Orazio Riminaldi. Elle est rythmée par plus de 80 notices d'oeuvres consacrées aux figures légendaires et historiques, aux témoignages de l'héritage des puissantes abbayes locales, aux artistes formés à l'Ecole de dessin locale ou aux savoir-faire développés sur le territoire. Les pièces emblématiques du Trésor de la cathédrale y sont également étudiées tout comme les oeuvres abordant les ravages de la Grande Guerre. Enfin, les chefs-d'oeuvre d'artistes comme Frans II Francken, Benjamin Cuyp, Pieter Boel, Gianantonio Pellegrini, Philippe Chéry, Honoré Daumier, Eugène Boudin ou Louis-Auguste Hiolin sont nouvellement étudiés.

11/2023

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Vins et savoirs

Château Clarke. Baron Edmond de Rothschild

En 1973, lorsqu'Edmond de Rothschild acquiert la propriété, il pressent toute la richesse et le potentiel de Château Clarke. Ce Cru Bourgeois Supérieur, propriété au XVIIIe siècle d'une famille irlandaise qui lui donna son nom, était à l'abandon. Visionnaire, bâtisseur et passionné de vin, le baron se lance alors dans un projet titanesque. Il fit restaurer le domaine, élever de nouvelles installations, redessiner et replanter la totalité du vignoble de plus de 145 hectares et qui abrite aujourd'hui Château Clarke, Château Malmaison et Château Odilon. En 1997, Ariane et Benjamin de Rothschild prolongent avec fierté l'histoire et portent toujours plus haut l'héritage d'Edmond, plaçant l'innovation et la quête d'excellence au coeur de leurs créations, en France comme à l'international. Aujourd'hui, un demi-siècle après son acquisition par le baron Edmond de Rothschild, le domaine, qui offre un nouveau visage, embelli d'une rénovation conséquente, constitue l'un des plus grands vignobles du Médoc et une icône de son appellation. Ici, dans cette atmosphère si particulière, si sereine, de Château Clarke, vignes, vins, jardins s'unissent en symbiose. Ils participent du même plaisir de vivre, de la même expérience esthétique. Avec ses vins, Château Clarke invite à traquer le mystère jusque dans ses plus subtiles déclinaisons aromatiques. L'ouvrage se lit presque selon le calendrier végétal : aux racines de l'aventure, il y a l'impulsion créative et la tradition familiale ; puis comme les feuilles et les fleurs s'épanouissent, savoir-faire et savoir vivre au Château Clarke se donnent à voir pour finalement recueillir le travail des fruits de la vigne, avec en point d'orgue une dégustation des millésimes phares du domaine.

04/2024

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Généralités

La magie du codex. Corps, folio, page, pli, coeur

Loin d'être une nouvelle histoire du livre, cet essai s'intéresse à la matérialité de sa forme moderne pliée, le codex, et à la manière dont elle nous invite à le manipuler. Il porte donc avant tout sur le livre comme un corps physique avec lequel le lecteur est invité à interagir par toute une série de gestes : l'ouvrir et le fermer, le feuilleter, le corner, y placer ses doigts comme marque-page, y laisser des souvenirs et des empreintes, s'y enfermer. L'articulation centrale qu'y est le pli permet de créer du mouvement (livre à système, pop-up, flip book), mais aussi de s'embrasser entre deux pages. Le livre, enfin, peut se faire oiseau. Il n'y a donc là aucune thèse, mais une approche presque phénoménologique du codex. Le plan suivi mène de l'ouverture du livre vers son centre, de la couverture jusqu'en son coeur, le pli. Au fil des exemples illustrés par l'image et la citation, une libre promenade se déroule dans des livres et des oeuvres de toutes sortes : manuscrits ou imprimés, précieux ou simples, pour adultes comme pour enfants, du Moyen Age à nos jours, afin de donner à voir et sentir comment le corps même du lecteur se trouve convoqué au dialogue par cet objet à la construction complexe. Objet qui, à force d'être devenu familier, parfois obsolète au profit de versions dématérialisées, a vu sa magie oubliée. Le parcours des textes choisis est éclectique : de Jean Froissart et Christine de Pizan à Charles Nodier et Georges Perec, de Walter Benjamin et Victor Hugo à Lewis Carroll, de Martin Le Franc à Harold Foster, André Franquin ou Thisou Dartois...

11/2023

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Littérature

Le palimpseste mémoriel. Entendre la mémoire au fil des modernismes

Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire ce passé qui surgit à contretemps au fil des modernismes. Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. De quoi le modernisme est-il ici le nom pour qu'il faille l'écrire au pluriel et que, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, de Katherine Mansfield à Anthony Minghella, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s'entende une même condition ? De quoi les modernismes, pluriels et pourtant un, nous approchent-ils qu'il faille cette qualité d'écoute, cette attention mémorielle ? De chapitre en chapitre, de roman en film, de symphonie en poème, l'immémorial et ce dont il est la réminiscence nous revient et s'altère pour dire ce que traque la lecture d'un estrangement. L'intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s'inaugure, à contre-sens. Car le modernisme s'entend ici comme la condition négative d'une pensée qui s'invente dans un présent toujours vacillant. Telle une " arrière-langue " en attente de son inscription au présent, sa promesse paradoxale est celle d'une lisibilité renouvelée : être palimpseste mémoriel.

04/2024

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Littérature Allemande

L'ami des bords du Rhin

"Si l'on ne peut pas dire aujourd'hui, à l'occasion du centième anniversaire de sa mort, que J. P. Hebel est un auteur méconnu, s'il est superflu d'en recommander la lecture, c'est bien plutôt dû à son propre mérite qu'à la place que la postérité lui a consentie. Sa souveraine modestie, posthume également, ne saurait s'y conformer et a masqué, un siècle durant, le fait que le Florilège de l'Ami de la famille des bords du Rhin était l'un des plus purs joyaux de la prose allemande. Mais si un tel jugement peut paraître neuf ou même paradoxal, c'est la faute à cette postérité du dix-neuvième siècle qui, munie de son épouvantable supériorité intellectuelle, s'est désintéressée de ce joyau pour le laisser aux paysans et aux enfants sous le motif que des écrivains s'adressant à un public populaire sont toujours moins importants que le moindre de ces poètes poétisant tout seul dans son coin. Davantage encore quand ces auteurs s'enracinent dans le dialecte. Et il est certes vrai qu'il y a de quoi s'interroger quand butés sur leur propre suffisance, ils se jactent d'être plus authentiques sur la scène littéraire nationale et qu'ils se retranchent dans leur petit monde à eux. Imprégné d'humanisme du siècle des Lumières, Hebel était préservé de ces tentations. Rien de plus éloigné du provincialisme littéraire étroit que le cosmopolitisme affiché des lieux qu'il prend pour décors. Moscou et Amsterdam, Jérusalem et Milan forment l'horizon d'une terre où trouvent naturellement leur place Segringen, Brassenheim, Tuttlingen. C'est de cette manière ingénue et sans façon que procède la culture populaire : elle raconte l'exotique, le monstrueux avec la même sympathie et sur le même ton que ce qui concerne sa propre maisonnée." Walter Benjamin.

06/2022