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Tribulations japonaises

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Littérature étrangère

Errances sur le Six Voies

Etudes : Le Japon est devenu plus proche. Il n'est plus "le pays des antipodes", ésotérique, prompt à susciter enthousiasmes inconditionnels ou rejet aveugle. Il s'offre à une réflexion critique nourrie par les acquis des sciences humaines et sociales. Documentés aux sources originales ou s'appuyant sur de solides enquêtes de terrain, les ouvrages de cette série refusent néanmoins de s'enfermer dans une érudition réservée aux initiés. Ils souhaitent proposer à un public non averti tes travaux de la japonologie d'aujourd'hui pour que l'archipel prenne la place qui lui revient nos débats scientifiques et intellectuels. Fiction : Les romanciers japonais font maintenant partie de notre culture. Depuis tes années 1980, ils ont été traduits en grand nombre. Néanmoins plusieurs secteurs de la littérature narrative demeurent encore mal connus, voire complètement oubliés. Et le privilège accordé à certains auteurs en occulte de nombreux autres, tout aussi importants. On voudrait présenter ici certains territoires négligés de la fiction japonaise : les récits et romans de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle par exemple, qui constituent comme une deuxième tradition classique, ou la littérature de l'après-guerre, avec ses auteurs, en rupture de ban". Non fiction : Les Japonais seraient doués pour l'esthétique, moins pour le raisonnement. Ils se complairaient dans te raffinement subtil, . mais n'aimeraient guère se confronter au réel. Pour corriger cette image inexacte, nous proposons des ouvrages directement traduits du japonais, souvent inconnus en Occident, qui ont pourtant joué un rôle considérable dans l'histoire intellectuelle du Japon. Textes de réflexion, manifestes, libres essais au fil du pinceau, mémoires et autobiographies, journaux intimes, notes de voyages : le temps est venu de donner à lire "ce qui a été pensé, affirmé, décrit, débattu ou rêvé" au Japon, ;différentes époques, afin d'aider notre réflexion contemporaine à sortir de son provincialisme.

09/2012

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Cinéma

Le cinéma d'Akira Kurosawa

Le cinéma d'Akira Kurosawa : une oeuvre d'une rare violence, ne reculant pas devant la brutalité. Pour le comprendre, Alain Bonfand n'a pas hésité à transposer dans son écriture ce que ce cinéma comporte de folie. Le tissu même de son Livre communique au lecteur, en l'incarnant, la sauvagerie de la gestuelle et du montage de ce cinéaste. Que l'on soit ou non connaisseur de Kurosawa, le texte de Bonfand dégage une extraordinaire autorité. Le savoir n'est pas mis en avant pour lui-même, quoique une évidente familiarité avec la culture japonaise entre ici pour beaucoup dans le sentiment de justesse des analyses. Mais l'essentiel est une étonnante lecture en profondeur, qui fait vivre tout autrement ce cinéma qui n'a souvent été apprécié que pour les plus mauvaises raisons. La construction du livre est limpide. Chaque partie gravite autour d'un centre : la figure, le motif, le phénomène, l'immontrable, la théorie des genres, la magnifique intuition, surtout, de "ce qui aveugle". La guerre est associée au thème surprenant de la "maladie de la terre"; le kamikaze ("vent divin"), à la tuberculose, si importante chez Kurosawa ; l'aveuglement, à la mort et à l'impossible, bien sûr, mais aussi à cent motifs particuliers. Cette pratique à la fois soutenue et légère de l'analyse, ces démonstrations économiques et concrètes de ce que c'est qu'une mise en scène orientée par une puissance figurative libérée de la thématisation, proposent pour finir une thèse fondamentale : l'idée esthétique donne plus que le concept. Il est exceptionnel qu'une monographie d'auteur se situe à ce niveau de pensée, d'écriture et de charme. C'est une expérience emballante, qui donne la sensation d'être emporté "sur un balai de sorcière".

05/2011

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Littérature étrangère

Au Lotus d'Or. Histoires de courtisanes

Sous le nom démodé de "courtisane", il va être ici question de la gisaeng (prononcer guissainn' avec un petit g escamoté à la fin), terme qui n'est pas familier à la majorité des lecteurs. Pour le dire en un mot, il s'agit d'une particularité de la culture coréenne qui évoque par beaucoup de côtés la geisha japonaise, mieux connue chez nous puisque son image est apparue dès 1887, sous le nom de gueïcha, dans un roman de Pierre Loti qui eut son heure de gloire, Madame Chrysanthème, et puisque le personnage a été en outre rendu célébrissime par l'opéra de Puccini Madame Butterfly en 1904. La principale différence est que le Japon traditionnaliste s'efforce de conserver une réalité à laquelle la Corée, brutalement contrainte au modernisme, semble avoir renoncé depuis le début de notre XXIe siècle, de sorte que les histoires qu'on va lire mettent en scène sur un mode romanesque autant que romancé ce qu'il faut au minimum tenir pour une espèce en voie de disparition. A vrai dire, le qualificatif "romancé" appelle tout de suite une précision : la romancière coréenne Lee Hyun-su a fait une longue enquête, tant dans les livres que dans les vestiges de la réalité, pour connaître à fond le milieu et les personnages qu'elle allait mettre en scène dans un récit original constitué d'un mélange d'intrigues purement fictives. Si bien qu'on peut tenir ces "nouvelles histoires de gisaengs" - tel est le titre coréen - pour une reconstitution assez vraisemblable de ce que fut partout en Corée un groupe social dont le modèle remonte aux anciennes cours royales. Car les gisaengs étaient à l'origine préposées au divertissement de ce que nous appelons les mandarins, c'est-à-dire les ministres et hauts fonctionnaires sur lesquels reposait l'administration des régimes monarchiques d'Etrême-Orient.

10/2015

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Littérature étrangère

L'âme poétique du Japon. Yamato Uta... Le chant du Yamato

Ce livre n'est pas au sens strict une anthologie de la littérature japonaise, mais plutôt un survol " impressionniste " de l'âme poétique du Japon. Aux temps anciens émergent des brumes de la première histoire les empereurs mythiques aux chronologies incertaines et les légendes des myriades de divinités du shintô, la Voie des Dieux dans un grand souffle épique que se transmettent oralement les bardes et les aèdes. Puis vint, tardivement, l'écriture, importée de Chine, qui permet la première diffusion des anciennes anthologies poétiques où se révèlent les amours nostalgiques de délicats poètes. Elle nous livre aussi les premiers écrits mystiques du bouddhisme japonais. Au Xe siècle, des contes : les Monogatari (ou Récits de choses) et des chroniques : les Soshi (ou Notes écrites au fil du pinceau) donnent à la prose poétique ses lettres de noblesse. Après une longue période de paix, le temps des guerres civiles n'empêche pas une nouvelle forme particulière de théâtre poétique d'apparaître, le No. Il unit avec une préciosité particulière la parole, le chant, la danse et la musique. Deux No célèbres sont ici présentés en totalité : La Robe de plumes et Le Vent dans les pins ; plusieurs autres sont évoqués. Avec le XVIe siècle vient le temps des poèmes courts, les Haiku, notations furtives, évocations discrètes en trois vers de 7-5-7 syllabes qui suffisent à donner le sens de la vie. Enfin, à notre époque, l'auteur a eu la chance de se lier d'amitié avec deux grands poètes : une religieuse bouddhiste apparentée à la famille impériale et un célèbre potier de Kyoto. On retrouve dans leurs œuvres toute l'âme poétique du Japon, qui continue à se manifester au delà des épreuves et de l'adversité.

01/2002

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Littérature étrangère

Le Maître ou le Tournoi de go

Yasunari Kawabata, le grand romancier japonais, prix Nobel de littérature en 1968, nous donne ici son oeuvre la plus dépouillée - celle qui lui tenait le plus à coeur. En racontant un tournoi de go, qui se déroula réellement en 1938 et qui est resté célèbre dans les annales de cet art, il analyse avec une minutie passionnée le drame d'un vieux lutteur qui succombe. Car, sous le couvert d'un cérémonial quasi liturgique, dans le cadre séduisant d'une auberge de campagne japonaise, le vieux Maître, le héros jusqu'alors invaincu de tant d'autres "rencontres", mène son dernier combat. En face de lui, un adversaire plus jeune, qui représente une autre sensibilité, un autre monde. Le Japon ancien affronte le nouveau, la tradition se défend contre le changement. Sans que nul élève la voix, mais dans un climat d'une tension parfois insoutenable, le vieil homme va tomber sous les coups d'une puissante presse affairiste, des ambitions de la génération montante, et des intrigues de son entourage. En contre-point, l'auteur, ce merveilleux poète qui était aussi un habile joueur de go, commente les coups de cette partie pour laquelle même les non-initiés se passionneront et qui devient, sous sa plume, un jeu de vie et de mort. On songe au Hermann Hesse du Jeu des perles de verre, ou au Nabokov de La Défense Loujine. Comme eux, mais de la manière unique qui est celle des conteurs orientaux, Kawabata sait évoquer les pouvoirs d'un haut divertissement de l'esprit, et en manier les symboles. Ainsi parvient-il, sans effort apparent, à exprimer la réalité la plus vaste. "Il suffit d'une branche d'arbre bien peinte", a-t-il dit en citant le peintre chinois Chin Nung, "pour qu'on entende le bruit du vent".

06/1982

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Sociologie

L'Enfer du regard. Une sociologie du vivre jusqu'à consumation

Le sociologue Mita Munesuke (1937-2022) occupe une place centrale dans le paysage intellectuel japonais. Familier des auteurs français, esprit original et rigoureux, il a exercé une influence déterminante sur les sciences sociales de l'archipel par ses écrits et son enseignement. Son oeuvre, en partie traduite en anglais, reste méconnue en France. Ce livre est la traduction d'un classique de la sociologie japonaise réunissant deux de ses textes : "? L'enfer du regard ? " et "? Les chants de la nouvelle nostalgie ? ". "? L'enfer du regard ? " revient sur une affaire de meurtres en série commis par Nagayama Norio, en 1968, une affaire qui a fait frémir d'effroi le Japon tout entier. Les victimes sont abattues par un "? tireur fou au pistolet ? ". Le coupable, 19 ans, est un mineur "? isolé? " qui n'a d'autre mobile que la haine et la colère qu'il porte en lui depuis l'enfance. Rédigé dans un style singulier, ce texte parvient, à partir d'une affaire particulière, à mettre en relief le fonctionnement global de toute société moderne, à dégager la part du social dans ce qui semble relever à première vue de troubles psychologiques strictement individuels. Dans "? Les chants de la nouvelle nostalgie ? ", Mita établit une véritable "? méthode ? " pour comprendre la société de masse du Japon contemporain. S'appuyant aussi bien sur la "? signification existentielle des faits statistiques ? " que sur les chansons populaires, il éclaire le déracinement rural, la transformation du pays natal, le démantèlement de l'ordre villageois pré-moderne et du système de la famille élargie. Ces deux textes, traduits du japonais par Yatabe Kazuhiko (Université Paris Cité) et Claire-Akiko Brisset (Université de Genève), sont prolongés par une réflexion du sociologue Ôsawa Masachi.

02/2023

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Critique littéraire

Mishima

En 1970, à quarante-cinq ans, Yukio Mishima, le plus brillant écrivain de sa génération, auteur de quarante romans, dix-huit pièces de théâtre, vingt volumes de nouvelles et autant d'essais littéraires, à la fois metteur en scène, acteur, escrimeur d'élite et athlète, déjà trois fois pressenti pour le prix Nobel, horrifiait le monde entier en se suicidant en public par seppuku : après qu'il avait enfoncé un sabre dans son abdomen, un cadet qui l'assistait achevait le rituel en lui tranchant la tête. C'était la conclusion épique et sanglante d'une vie tout entière gouvernée par une quête éperdue de pureté et de sublime. Deux ans plus tard, John Nathan entreprenait la biographie de cette figure hors du commun, qu'il avait un moment fréquentée avant de s'en éloigner. L'ouvrage, paru voici un demi-siècle et republié aujourd'hui révisé et enrichi d'une préface inédite de l'auteur, reste un phare dans l'océan des études consacrées à l'auteur de Confession d'un masque. Nourri des témoignages directs de Mishima lui-même, de sa veuve, ses parents, ses proches et de nombreux documents jusqu'ici inaccessibles, il restitue le portrait complexe, volcanique, de cet homme à la volonté surhumaine. John Nathan décrit la vie apparemment ordinaire d'un époux et père épris d'absolu. Il explore le génie et la manière d'un écrivain aux multiples registres. Il interroge l'homosexualité et les pulsions masochistes qui l'habitaient, son obsession de la mort, son ambition de se constituer en légataire de l'idée japonaise du beau. Et il met en miroir le goût de Mishima pour les choses modernes et son attachement au legs impérial, comme son hostilité à la démocratie qui aurait spolié le Japon de son âme.

11/2020

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Décoration

Demeures historiques. Les résidences d'ambassadeurs à Paris

A l'abri des regards. un grand nombre de demeures historiques sont devenues des résidences d'ambassadeurs en poste à Paris. Ce sont des lieux d'histoire et de patrimoine fermés au grand public. Bienvenue en France nous a ouvert les portes de ces demeures aux particularités uniques. Que ce soit un hôtel particulier du XVIIe siècle, un palais Belle Epoque ou une demeure au style résolument contemporain, ces résidences rivalisent en beauté et en collections d'art. L'art de la diplomatie s'y exerce, porté par un art de vivre au raffinement accompli. De la Chine au Pérou en passant par l'Egypte et la Pologne, Main Stella et Francis Hammond nous invitent à pénétrer au coeur des plus prestigieuses chancelleries et résidences d'ambassadeurs à Paris. Des tapisseries d'après des cartons de Goya parent les salons feutrés de la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Sur la rive droite de la Seine, à la résidence du Japon, Jean Prouvé et Charlotte Perriand ont signé un décor aux lignes minimalistes qui n'est pas sans rappeler le style épuré de la maison japonaise traditionnelle. Sur la rive gauche, le palais d'Eugène de Beauharnais, résidence des ambassadeurs d'Allemagne, conserve intact, depuis Joséphine, le faste du style Empire. De superbes photographies, spécialement réalisées pour ce livre, nous dévoilent les secrets de ces trésors artistiques et architecturaux insoupçonnés. Inédit, cet ouvrage divulgue l'intimité de lieux exceptionnels et rend hommage aux représentations étrangères qui s'emploient à redonner vie à ce précieux patrimoine commun. Aussi, aujourd'hui, les ambassades se posent elles en dignes héritières de ces hôtels particuliers qui, au fil du temps, ont tant contribué au rayonnement culturel et artistique de Paris.

03/2019

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Sciences politiques

L'Aplatissement du monde . La crise de la culture et l'empire des normes. La crise de la culture et l'empire des normes

Identités contre universalisme, genre contre sexe, république contre communautarisme, racisme, féminisme, immigration... Le point commun de ces débats, qui polarisent la vie intellectuelle avec de fortes implications politiques, est de mettre en jeu la culture, dans tous les sens du terme. Mais Olivier Roy récuse ici la thèse de la "guerre culturelle" ou du conflit de valeurs. Ce qui est en crise, selon lui, c'est la notion même de culture, désormais réduite à un système de codes explicites, décontextualisés et souvent mondialisés, qui envahissent les universités comme nos cuisines, les combats identitaires et les religions comme nos pratiques sexuelles, et jusqu'à nos émotions dûment répertoriées en émojis. C'est bien une déculturation mondiale que diagnostique Olivier Roy. A partir des quatre grandes mutations contemporaines (la libération des moeurs issue des années 1960, la révolution internet, la marchandisation néolibérale et la déterritorialisation liée à la fin de l'Etat-nation et aux migrations), il en examine les mécanismes et les effets paradoxaux : où les dominants se vivent aussi menacés et souffrants que les dominés ; où le globish et le manga deviennent des simulacres qui annihilent la richesse de la langue anglaise ou de la culture japonaise ; où les "process" de communication fabriquent un "devenir autiste" ... Un essai vif et critique, qui, à contre-courant de la dénonciation anti-moderne de l'individualisme, s'inquiète au contraire de la facilité avec laquelle nous acquiesçons à l'extension du domaine de la norme. Olivier Roy est politologue, spécialiste de l'islam, auteur de nombreux essais au Seuil, dont L'Islam mondialisé (2002 et "Points Essais" , 2004), La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008 et "Points Essais" , 2012) et L'Europe est-elle chrétienne ? (2019). Il enseigne à l'Institut universitaire européen (IUE) de Florence.

10/2022

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Manga guides et revues

AnimeLand N° 234, avril-juin 2021 : Jujutsu Kaisen et la révolution de l'anime

Au sommaire de ce numéro DOSSIER 30 ANS d'ANIMATION JAPONAISE EN FRANCE La France, l'autre pays des anime et du manga Les dates majeures L'anime en France : 10 oeuvres clés Le boom Jujutsu Kaisen Des exceptions françaises ? La perpétuelle adaptation des médias spécialisés Entretien croisé : Jean-François Dufour, Thomas Sirdey - Japan Expo Bilan du marché manga Entretien Yvan West Laurence, premier rédacteur en chef d'AnimeLand Et si les bébés zappeurs avaient provoqué la chute de Ségolène Royal ? Entretien Carlo Levy, Dybex No Border, the French Studio sans limite Entretien Cédric Littardi, entrepreneur défricheur passionné Le webtoon s'ouvre à la japanime 30 ans de japanime... Et demain ? CA FERAIT UN BON ANIME ! My Broken Mariko La Guerre des Mondes The Ride-On King Dracula Le Dévoreur de souvenirs Dans les pas de Nietzsche Une brève histoire du Robo-Sapiens L'Atelier des sorciers 20th Century Boys Des Assassins ON A VU Batman : Soul of the Dragon Star Trek : Lower Decks Noblesse Heaven's Design Team Mushoku Tensei : Jobless Reincarnation SK8 The Infinity Wonder-Egg Priority L' Attaque des Titans : Saison Finale So I'm a spider, so what ? Beastars saison 2 Millenium Actress Raya et le dernier dragon ET AUSSI Entretiens Toshio Suzuki, producteur de Ghibli et Gor Miyazaki, réalisateur d'Aya et la sorcière Focus Retour sur Dragon Quest : La Quête de Daï et Les mille facettes de Magelis Fermez les yeux My Hero Academia Heroes Rising Séance Studio Bones, la croissance continue Jeu vidéo Hitman 3 L'animation dans la pub Dagoma Figurede Pro Claire Paoletti, scénariste et productrice Pourquoi ? Faut-il reconsidérer le rapport 2D/3D pour un animateur ? Trouvaille Libres ! Hommage Séparation des Daft Punk Humeur Les Jeux de Maux

04/2021

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Zen

Dôgen et la spiritualité de la résonance. Variations sur le Shôbôgenzô

Le présent ouvrage regroupe un ensemble d'essais de Yoko Orimo publiés originellement dans sa traduction en huit volumes de l'oeuvre de maître Dôgen, le Shôbôgenzô — La Vraie Loi, Trésor de L'Oeil. Depuis lors est parue, en 2019, la traduction intégrale du Shôbôgenzô en un seul volume, et en édition bilingue, récompensée par un prix de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres (2020), ainsi que par le Prix Spécial Konishi de Traduction littéraire (2021). La publication de ces essais, dans une version largement remaniée, vient ainsi compléter, après son Introduction au Shôbôgenzô, l'extraordinaire travail entrepris par Yoko Orimo rendant accessible au public francophone l'oeuvre et la spiritualité de maître Dôgen, le fondateur du zen Sôtô au Japon et l'un des penseurs les plus féconds de toute l'histoire du bouddhisme. Ces essais, portant le titre générique "Variations", apportent des éclairages indispensables à la compréhension du Shôbôgenzô. Ils permettent de découvrir et de se familiariser avec la spiritualité de maître Dôgen, spiritualité de la résonance puisant sa source dans le coeur de la culture japonaise et du bouddhisme extrême-oriental. Ces textes denses, qui sont à lire et à relire, s'inscrivent dans le processus de la transmission du zen en Occident et de la rencontre entre l'Est et l'Ouest. Huit "Variations" ici rassemblées sont respectivement intitulées : - L'Eveil, la Nature et la Résonance - La mystique du Non-moi comme sentiments et émotions des fleurs - Méditation du temps et de l'espace - "La Vraie Loi" est "le Trésor de l'Oeil" - L'éternité qui se dit comme présence - L'art d'interpréter - Shôbôgenzô comme apologie du "second" - Dôgen et la spiritualité de la résonance.

05/2021

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Ouvrages généraux

Documents diplomatiques français. France libre. Londres (18 juin 1940-31 décembre 1941)

Ce volume couvre les débuts de la France libre, de l'Appel du 18 juin 1940 à décembre 1941, après t'attaque japonaise contre la base américaine de Pearl Harbor. Dans cette guerre désormais mondiale, que peut faire la France libre ? Dès le début, elle s'affirme comme le représentant légitime de la France, s'emploie à réunir les bonnes volontés, les partisans d'une lutte qui ne fait que commencer contrairement à ce que croient les défaitistes à Vichy. Elle prend en charge les intéréts de la France, partout dans le monde. Elle n'abandonne aucun territoire, de Saint-Pierre-et-Miquelon à la Nouvelle-Calédonie. Le mouvement s'organise autour du général de Gaulle, du Conseil de Défense de l'Empire, puis du Comité national français. Les ambitions de la France libre sont mondiales, en dépit de multiples difficultés internes et externes. Elle forme l'embryon d'une diplomatie européenne avec les gouvernements en exil à Londres. Elle s'est assurée de la reconnaissance officielle du Royaume-Uni. Dès l'attaque allemande contre l'Union soviétique, elle noue des contacts avec Moscou. Mais dans ces mois décisifs, les rapports avec les Etats-Unis, neutres et encore en relation avec Vichy, sont, pour le moins, difficiles et chaotiques. La propagande gaulliste entreprend de rallier les Français d'Amérique, divisés entre eux, une tâche de longue haleine. Elle entend participer aux discussions entre Alliés sur l'après-guerre. En décembre 1941, quand les Etats-Unis entrent en guerre, le statut de la France libre n'est plus celui de juin 1940. Elle n'est pas encore la France combattante. Elle n'est plus une force secondaire. Elle occupe une place grandissante dans les échanges diplomatiques. Ces avancées, la France libre les doit à la vision du général de Gaulle.

02/2023

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Religion

Kim En Joong. Peintre de lumière

Ce livre retrace la vie du père Kim En Joong, dominicain coréen et artiste-peintre religieux reconnu dans le monde entier. Kim En Joong es t né en Corée du Sud en 1940 sous l'occupations japonaise. Les rizières de son enfance et l'usine Goon-si de Daejon où travaillait son père marqueront le début d'une véritable épopée qui, après l'école des beaux-arts de Séoul (où son talent, déjà, sera reconnu) et l'armée sud-coréenne (où il portera l'uniforme de lieutenant), le conduira à se faire baptiser. Un voyage improvisé en Europe s'achèvera en une merveilleuse aventure artistique et religieuse. D'abord étudiant en philosophie en Suisse, puis novice au couvent des dominicains de Fribourg, il sera encouragé dans la religion catholique et soutenu dans son talent de peintre par les pères Pfister et Geiger, qui lui conseilleront d'aller à Paris et faciliteront son transfert pour continuer sa vie d'apostolat et d'artiste peintre. Reconnues par les hautes instances de sa communauté, comme les maîtres de l'Ordre Damian Byrne, Timothy Radcliffe et Carlos Aspiroz Costa, mais aussi par les critiques et les directeurs artistiques du monde entier, les peintures du père Kim sont exposées en Europe (Paris, Rome, Zurich, Dublin, etc.), aux USA (San Francisco, New York, Chicago) et en Orient (Tokyo, Séoul, Pékin). Ses œuvres figurent aussi bien dans les galeries des capitales et les musées que dans les couvents et les monastères. Ses vitraux ornent des édifices religieux en Europe et partout dans le monde. En France, il a réalisé, entre autres, la chapelle de Bénodet, en Bretagne, ainsi que les vitraux de la cathédrale d'Evry et de l'église de Sain t-Pierre-Aumaître d'Angoulême.

01/2005

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Réussite personnelle

Mon cahier Ikigai

Les Mon cahier font peau neuve ! Opération total relooking des couvertures avec de nouvelles illustrations au dessin plus inclusif ET une maquette rafraichie avec une pagination augmentée pour plus de respiration. La méthode du bonheur à la japonaise pour être en phase avec soi-même et cultiver le bien-être dans tous les domaines ! L'ikigai, c'est le point commun entre ce qu'on aime, ses talents et son métier. Lorsque ces 4 éléments sont en harmonie, on trouve le sens de sa vie, sa place dans le monde et le bonheur ! Bref, on est parfaitement en phase avec soi, on répond à ses envies tout en ayant la possibilité d'en vivre et la satisfaction d'être utile aux autres. Bonne nouvelle ! L'ikigaï n'est pas réservé à quelques happy few, on a toutes en nous cette pépite, plus ou moins bien cachée. Objectif bonheur ! Au programme : - La méthode happy. L'ikigai, c'est cultiver sa joie de vivre et se connecter à ce qui fait sens pour nous, et c'est aussi tout un lifestyle forme et bien-être. - Apprendre à mieux se connaître. Pour connaître sa mission de vie, il faut déjà savoir qui on est, ce qu'on veut vraiment et dépasser ses freins. - Un coaching pour découvrir son ikigaï : tous les conseils pour bien remplir ses 4 cercles, trouver ses passions, ses missions, même quand on n'en a pas, le job de sa vie même quand c'est compliqué au bureau, et le lien entre tous, son ikigai ! - Le programme pour cultiver son ikigaï au quotidien, car l'ikigai évolue tout au long de la vie. Les rituels, checklists et exercices pour ne jamais perdre de vue son ikigai et faire régulièrement le bilan.

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Thrillers

Une disparition

Au Japon, ils sont des milliers chaque année à s'évaporer, disparition volontaire pour faire table rase du passé. L'auteur vous propose de rentrer dans cet univers fascinant en suivant l'évaporation de Natsumi et la quête haletante d'un policier qui ne parvient pas à oublier cette affaire. " Il lui restait cette seule liberté : l'évaporation. " Au Japon, chaque année quelques milliers personnes s'évaporent dans la nature. Ce phénomène des johatsus (que l'on pourrait traduire par évaporés) est une alternative au suicide qui est planifiée bien à l'avance afin de faire table rase du passé et de débuter une nouvelle vie dans un quartier reculé. Souvent aidés par les yakuzas, la mafia japonaise, les évaporés demeurent la plupart du temps introuvables, surtout grâce aux lois très strictes sur la vie privée au Japon qui empêchent les familles de pouvoir enquêter. Depuis longtemps, Natsumi n'a qu'une seule idée en tête : un jour, elle disparaîtra, laissant derrière elle toute son ancienne vie. Elle prépare ce moment-là depuis longtemps, afin que plus rien ne la retienne ; orpheline, elle se lie à un homme sans pour autant se laisser aller à un amour qui pourrait mettre à mal son projet. Elle va jusqu'à trouver une manière de continuer à vivre de sa passion, les trains, planifiant le moindre détail de sa disparition. Il y avait cependant une chose qu'elle n'avait pas pris en compte. Akira, le chef du poste de police du quartier d'Asakusa à Tokyo, va se passionner pour cette affaire qui le poussera à aller bien au-delà de ce que son métier l'autorise à faire. Complètement fasciné par ce cas et par cette évaporée, il va poursuivre l'enquête de lui-même, déjouant les plans de liberté de Natsumi.

01/2023

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Photographes

Private Scenes

Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus. Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre. Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants. Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image. Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ".

05/2023

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Littérature japonaise

Un amour de poisson rouge

- Un grand classique de la littérature féminine japonaise. - Kanoko Okamoto (1889-1939) : une autrice de nouvellas à découvrir. La nouvelle, qui se déroule au Japon du début du XXe siècle, suit la vie de Mataichi, le fils adoptif d'un propriétaire de magasin de poissons rouges. L'histoire commence avec Mataichi réfléchissant à sa vie et à son obsession pour Masako. Lorsqu'elle était enfant, Maitaichi taquinait et tourmentait souvent Masako, la poussant jusqu'aux larmes. Finalement, Masako riposte et jette une poignée de pétales au visage de Mataichi. Après le combat, Mataichi change d'attitude envers Masako et tombe amoureux d'elle. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, Mataichi devient étudiant chercheur dans une station de pêche de la région du Kansai, en mettant l'accent sur les poissons domestiques. Lorsque Mataichi quitte Tokyo, il ressent des sentiments contradictoires d'amour et de ressentiment envers Masako. Mataichi s'implique avec Yoshie, la fille d'une famille de pêcheurs. Il affiche sa relation avec Yoshie dans ses lettres à Masako et compare les deux femmes. Lorsque Masako répond enfin à ses lettres, elle avoue qu'elle est enceinte et qu'elle sera bientôt fiancée. Mataichi est dévasté par la nouvelle. Après avoir terminé son étude sur le terrain, Mataichi concentre toute son énergie sur la création du poisson rouge parfait pour imiter la beauté de Masako. Il consacre plus d'une décennie à tenter de produire un poisson rouge d'une beauté inégalée. Finalement, découragé par ses échecs, Mataichi s'aventure vers l'étang où il garde ses poissons rouges indésirables et abattus. L'histoire se termine avec la découverte par Mataichi du poisson rouge ultime dans l'étang boueux.

02/2024

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Propriété littéraire et artist

James Bond et Tintin : l'aventure juridique

L'association des Doctorants en Droit de l'Université de Poitiers, Thesa Nostra, a organisé le 20 octobre 2020, une journée d'étude sur le thème "James Bond et le droit" et le 20 mai 2021, une demi-journée d'études abordant celui de "Tintin au pays des juristes" . Durant ces deux évènements, il s'agissait d'étudier les oeuvres de Ian Fleming et d'Hergé sous le prisme du droit. Le présent ouvrage réunit la dizaine de contributions de ces deux journées d'études. Celles-ci portant sur des thèmes aussi divers que le droit des marques, le droit de l'espace ou encore la propriété des trésors, attestent tant de la vitalité que de la diversité des champs d'études doctorales. I. James Bond et le Droit Introduction - Le droit est éternel - Jean-Antoine DUPRAT My name is Brand... James Brand ! - Anas FOURKA Le passage de l'oeuvre littéraire dans le domaine public - Fatimata Rosine KAREMBE James Bond contre le droit de la route ? - Yalgodo Justin OUEDRAOGO James Bond et l'enseignement de l'anglais juridique - Marc PELTIER II. Tintin au pays des juristes Propos introductifs et rapide évocation de Tintin au Congo - Adrien LAUBA La présence japonaise en Chine durant les années folles et l'impuissance de la Société des Nations. L'analyse critique d'Hergé dans le Lotus bleu - Adrien LAUBA La Syldavie dans les écrits doctrinaux français comme moyen indirect de critiques des institutions juridiques et universitaires - Sacha SYDORYK Le Trésor de Rackham le Rouge et l'article 716 du Code civil : "Ceci n'est pas un trésor" - Quentin LE PLUARD Le rôle d'investigateur de Tintin dans l'Oreille cassée : journaliste ou officier de police judiciaire ? - Clarisse BLANC Tintin et le droit de l'espace - Lecture critique de l'oeuvre humaniste d'Hergé - Raphaël COSTA

01/2024

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Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 7 : L'épervier de feu

Vendredi 27 juillet 1347, Philippe VI, à la tête d'une puissante armée, parvient devant Calais que les Anglais assiègent depuis un an. Afin de les impressionner avant de leur livrer bataille, le roi enjoint à son champion, Ogier d'Argouges, d'entraîner les manants du Tournaisis à la conquête de la tour de Sangatte. Alors que cet objectif sans importance stratégique est sur le point d'être pris, un Anglais surgit devant Ogier. Ils s'affrontent à l'épée en un combat inégal. En effet, pour se mouvoir aisément, le Français a renoncé au port de l'armure. Son adversaire est fervêtu. Ce terrible Goddon est Renaud de Cobham. Sans l'efficace intervention de Gauthier de Masny, Ogier, grièvement blessé, serait exécuté. Emmené en Angleterre, soigné par Odile et Ethelinde de Winslow, le Français reprend des forces et s'enfuit. Un archer, Jack Shirton, lui vient en aide. Dès lors, ils n'ont qu'un dessein : rencontrer Hugh Calveley auquel, naguère, Ogier a sauvé la vie. Accompagnés de Griselda et d'Elisabeth qu'ils ont délivrées d'une auberge interlope, ils cheminent vers Ashby de la Zouche où les victoires d'Edouard III vont être célébrées par de grandes joutes. Ogier y retrouve deux personnes chères à son cœur : son oncle Guillaume de Rechignac, capturé au siège d'Auberoche, et Tancrèce, sa belle cousine. Ogier délivre Guillaume et un autre captif : Etienne de Barbeyrac. Ils fuient vers le sud en compagnie de Shirton et sont victimes d'une embuscade à laquelle seul l'archer échappe. Ramenés à Ashby, Edouard III leur propose un challenge. Ils affronteront trois de ses champions aux armes de guerre. Furieux de la défaite de ses hommes liges, Edouard III se venge en assignant à résidence et pour un an, à Bunbury, les héros de sa fête d'armes. Le jour de l'embarquement pour la France arrive enfin. La joie des ex-otages est soudain corrompue par une nouvelle qui les consterne : la peste noire, sur le Continent, tue des milliers de personnes. Une invincible angoisse étreint Ogier. Le fléau s'est-il répandu en Normandie ? A-t-il atteint Gratot, la demeure familiale ? Blandine, son épouse, et leur enfant ont-ils échappé aux ravages de l'épidémie ? Une nouvelle fois, à travers les tribulations de son héros, Pierre Naudin, sur des faits solides et mal connus, recrée cette terrible période de 1348, dont il fait admirablement partager les affres à ses lecteurs. " L'épervier de feu " décrit d'hallucinante façon l'hécatombe que la peste noire provoqua en Normandie. Non seulement l'irrésistible fléau y détruisit les manants, les paysans, les prud'hommes et leurs familles, mais il ouvrit ce malheureux duché à des hordes aussi épouvantables que la gigantesque épidémie.

08/1997

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Ethnologie et anthropologie

Citoyens du monde ?. Le sujet à l'oeuvre à l'échelle globale

Daniel Argelès, Meghann Cassidy, Heidi Knörzer, Chantal Schütz et Jeffrey Swartwood enseignent au département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique. Ils sont membres du Groupe de Recherche "Identités, Cultures, Histoires" (GRICH). Comment habiter la planète en citoyens d'un monde toujours plus global ? Cette question, les enseignants du Département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique ont souhaité l'explorer en commun. Depuis les spécificités de leur discipline, de leur "aire culturelle" ou de leur champ de recherche, ils ont observé la façon dont individus et groupes cherchent ou aspirent à se constituer en sujets en négociant à leur manière, dans leurs pratiques sociales ou culturelles, leur engagement ou leurs créations, les dimensions enchevêtrées du local et du global. Les contributions abordent des sujets extrêmement divers. Sous un angle très actuel, elles s'inté¬ressent au plurilinguisme chez les Ouïghours de France, à la notion de citoyenneté mondiale chez les Kurdes, aux manifestations vite devenues virales des femmes chiliennes protestant par le geste et la parole contre les violences sexistes lors du mouvement social d'octobre 2019. Dans une approche plus historique, elles explorent la fluidité des identités de caste chez les habitants de la San Diego coloniale, les modalités d'écriture de la conquête du Mexique par un conquis¬tador et un romancier mexicain du XXe siècle, les tribulations et la place du globe de Gottorp dans la Russie de Pierre le Grand à aujourd'hui, le parcours et l'engagement cosmopolitique d'un essayiste juif de Moravie émigré en France et aux Etats-Unis. Dans une optique plus littéraire, elles se penchent sur la façon dont la littérature et le cinéma contemporains appréhendent l'échelle globale : romanciers et poètes afro-américains et afro-britanniques contemporains cherchant à se définir dans l'espace de la globalisation et de la Relation chère à Edouard Glissant, interrogations d'un auteur québécois sur les possibilités d'habiter (et de représenter) le monde à l'ère des flux de containers sillonnant la planète, possibilités de résistance, chez un cinéaste de science-fiction américain, face au dystopies cosmopolitiques d'Empires à venir reflets de notre présent. Cet ouvrage fait suite à une journée d'étude éponyme qui s'est tenue à l'Ecole polytechnique en 2021, elle-même nourrie par un séminaire de lectures théoriques où les travaux d'Arjun Appadurai et de Stuart Hall ont fait écho à ceux de David Harvey ou d'Hartmut Rosa, les réflexions d'Amin Maalouf et de Rosi Braidotti à celles d'Anna Lowenhaupt Tsing ou de Michel Agier. Il s'inscrit également dans la continuité de deux ouvrages collectifs précédemment parus aux Editions de l'Ecole Polytechnique : le Détail à l'oeuvre (2012) et le Sujet à l'oeuvre (2018).

10/2023

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Gestion de la banque

L'art de la guerre. Traité de stratégie militaire et de management tactique en Treize chapitres

L'Art de la guerre (littéralement : "Méthodes militaires de Maître Sun") est un court traité de stratégie militaire chinois. Attribué au stratège Sun Zi (souvent orthographié Sun Tzu), lart de la guerre fait partie des livres historiques chinois du management stratégique des organisations et du champ du marketing management. l'art de la guerre de sun tzu s'articule autour de 13 chapitres consacrés à l'analyse rationnelle des différentes dimensions de la guerre et qui dégagent les principes de la poursuite intelligente d'une guerre victorieuse : fondée sur une stratégie indirecte, toute d'économie, de ruse, de connaissance de l'adversaire, d'action psychologique, destinée à ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce asséné à un ennemi désemparé. Cet art de la guerre a exercé une influence considérable sur les traditions militaires chinoises et japonaises en guerre, et il est toujours enseigné en Chine, à Taïwan et dans l'ensemble des écoles militaires du monde sinisé. La traduction en anglais de L'art de la guerre par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong en 1949, ramènent l'attention sur ce manuel de stratégie indirecte. L'Art de la Guerre devient un canon de la pensée stratégique occidentale, à son tour profondément influencée par ce traité qui analyse, avec une avance considérable, la guerre comme une affaire d'importance vitale pour les Etats, pouvant en tant que telle se prêter à une analyse rigoureuse et dont la paix dicte le sens. Le livre historique l' art de la guerre est souvent lié au Traité des cinq roues du grand samourai Miyamoto Musashi (guerrier de la transcendance) et au Gorin-no-sho. dans le traité des cinq roues, ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et de diplomatie et le secret d'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir avec succès : l'esprit de l'art de l'épée peut s'appliquer à tous les gestes de la vie quotidienne. Enfin, on compare aussi l'Art de la guerre au Prince de Nicolas Machiavel, l'Esprit indomptable de Takuan Soho ou encore au livre de guerre les 36 Stratagèmes : Manuel secret de l'art de la guerre. sun tzu l'art de la guerre a influencé des oeuvres contemporaines comme confession d un ops.

11/2022

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Gestion

L'art de la victoire. Autobiographie du fondateur de Nike

A peine sorti de sa business school, le jeune Phil a une vision : il lancera son entreprise, et importera aux États-Unis des chaussures de sport japonaises haut de gamme, mais à bas prix. Il emprunte pour cela 50 $ à son père. Cette première année, 1963, il vend pour 800 $ de chaussures, qu'il stocke dans le coffre de sa Plymouth Vaillant. Aujourd'hui, le chiffre d'affaires annuel de Nike dépasse les 30 milliards de dollars. Nike est la référence ultime, la success-story qui inspire tous les startupers, une marque mondiale dont le logo, le fameux « swoosh », symbole de grâce et de grandeur, est l'une des rares icones que l'on reconnaît aux quatre coins de la planète. Tout commence par l'un de ces moments-charnière que connaissent beaucoup de jeunes adultes. Phil a 24 ans, part sac au dos faire le tour du monde, traverse l'Asie, l'Europe et l'Afrique, et se pose les grandes questions de son âge. Sa réponse sonne comme une évidence : il ne fera pas comme tout le monde. Tournant le dos à la voie classique de la grande entreprise, il se lancera en solo, bien décidé à créer quelque chose de nouveau, de dynamique, de différent. Rien ne va de soi, évidemment, et le parcours sera semé d'embûches. Mais la méfiance des banquiers, les moments de découragement, la férocité de ses concurrents, les trahisons et les accidents de parcours font aussi le sel et la richesse d'une aventure et d'un destin couronnés par des triomphes exceptionnels, des sauvetages sur le fil du rasoir, et sublimés par un talent hors du commun pour cultiver « l'art de la victoire ». Un talent et un art qui reposent aussi beaucoup sur l'humain : au crépuscule de cette aventure, Knight se souvient avec émotion des rencontres qui l'ont marqué, depuis Bill Bowman, son premier coach sportif en athlétisme, irascible et charismatique, et les premiers salariés de l'entreprise, un improbable rassemblement de marginaux et de scientifiques, jusqu'aux ambassadeurs qui feront rayonner la marque dans le monde, de Michael Jordan à Tiger Woods en passant par Pete Sampras, Andre Agassi et LeBron James. Ensemble, parce qu'ils croyaient dans le pouvoir du sport, ils ont transformé la vision d'un post-adolescent de 24 ans, et créé une marque et une culture dont l'influence sera mondiale.

01/2017

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Littérature étrangère

Une île en Orient

" Exotique et mystérieux. Je me suis laissé captiver par cette histoire complexe. " Dinah Jefferies " Extraordinairement bien écrit... Impossible de le refermer. Et inoubliable. " Iona Grey Deux grandes histoires d'amour. Une trahison bouleversante. Une guerre qui change tout. Singapour, 1897 A vingt ans, Harriet et Mae Grafton sont des jumelles nées d'une liaison scandaleuse. Alors qu'elles sont rejetées par la bonne société, elles ne peuvent que compter l'une sur l'autre. Mais lorsque leur riche bienfaiteur les envoie à Singapour, elles font la connaissance du mystérieux Alex Blake, et leur relation se détériore, ce qui aura des conséquences dévastatrices... Singapour, 1941 Petite-fille de Mae, Ivy Harcourt travaille à Londres et est affectée à Singapour, alors sous la menace d'une invasion japonaise. Même si Ivy redoute de vivre sur cette île qui lui est totalement étrangère, elle n'est pas du tout préparée à ce qui l'y attend : des inconnus surgissant du passé de sa grand-mère, une histoire d'amour inattendue et un secret qui n'attend que d'être découvert... Une île en Orient est le livre idéal pour les fans de Dinah Jefferies et Victoria Hislop. Saisissant, authentique et absolument magnifique, Une île en Orient est suggestif et évocateur, ce qui se fait de mieux en fiction historique. " Suggestif, captivant... une lecture riche et convaincante. " Gill Paul " Une histoire d'amour émouvante et poignante, à l'atmosphère envoûtante. Je sentais presque la sueur sur ma peau. " Rachel Rhys " Magnifiquement écrit... une histoire d'amour touchante. " Tracy Rees " Il est impossible de refermer ce livre avant de l'avoir fini. " Kate Riordan " Parmi les thèmes de ce roman épique, citons l'amour, la rivalité entre deux soeurs et la trahison. " My Weekly " Sublime ! Tout ce que devrait être la fiction historique. " Nicola Cornick " Extrêmement captivant... Evasion garantie, avec une plume magnifique. " Emma Rous " Evocateur, luxuriant et joliment écrit, Une île en Orient est une lecture captivante. " Nikola Scott

05/2019

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Beaux arts

Joaquín Sorolla. Lumière espagnole

Catalogue officiel de l'exposition Joaquín Sorolla à l'Hôtel de Caumont Centre d'art d'Aix-en-Provence du 10 juillet au 1er novembre 2020. . Joaquín Sorolla (1863-1923), l'un des plus grands noms de la peinture espagnole du XXe siècle, est à l'honneur à l'Hôtel de Caumont en 2020. On lui doit une des représentations les plus marquantes et éclatantes d'une Espagne lumineuse et méditerranéenne, optimiste et moderne. Fondée sur le naturalisme, sous l'influence de Bastien-Page, sa peinture est très marquée par la constante référence à Velázquez, que Sorolla considère comme son grand maître. Cet apprentissage est enrichi par un coup de pinceau libre et lumineux, proche de l'impressionnisme, et par une interprétation de la lumière et de la couleur incroyablement vitaliste et novatrice. Ses compositions magistrales, informées par les nouvelles possibilités de cadrage de la photographie, ainsi que par l'influence de l'estampe japonaise, nous captivent par leur spontanéité, leur immédiateté et leur modernité. L'exposition de l'Hôtel de Caumont s'appuie sur plusieurs recherches afin d'aborder la manière dont Sorolla a construit son oeuvre, s'attachant à trois questions fondamentales : le processus créatif de l'artiste, les sources des principaux sujets de son oeuvre et l'évolution de ces sujets au sein de sa production. Aux côtés d'oeuvres ambitieuses de grand formats, sont exposés de petits dessins et esquisses à l'huile, qui éclairent d'une lumière nouvelle sa conception de l'art, dont le trait principal est la luminosité et la spontanéité. Essentielles dans son processus de travail, ces esquisses de petits formats lui permettent de cerner les sujets qu'il explore, de tester des compositions ou des combinaisons de couleurs. L'exposition est aussi l'occasion de faire connaître, à travers les photographies et l'abondante correspondance de l'artiste, le caractère infatigable, quasi obsessionnel de son travail, et permet d'analyser la manière dont Sorolla a élaboré son style le plus personnel.

06/2020

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Histoire internationale

La Chine en partage. Ding Zuoshao - Auguste Viatte : une amitié intellectuelle au XXe siècle

"Je ne suis pas mort, heureusement, par la grâce de Dieu ! J'ai traversé huit ans de guerre contre le Japon, six ans de guerre contre les communistes, et voici maintenant que je suis avec le général Limi, contre la Russie aussi, à la frontière de la province du Yunnan, quelquefois en Birmanie, en Thaïlande. Ma santé est bonne, comment allez-vous mon cher ?" Ce condensé de récit de vie est celui que parcourt le professeur de littérature française Auguste Viatte en ouvrant la lettre de son ami chinois Ding Zuoshao en octobre 1952. Leur amitié s'est nouée durant les années 1930 à Paris, où le jeune Ding rédige sa thèse de doctorat en droit. Rentré en Chine dès 1931, bientôt mobilisé dans la résistance nationaliste à l'agression japonaise, Ding Zuoshao va chercher sa voie politique au contact de l'intellectuel chrétien engagé qu'est devenu Auguste Viatte, alors en poste à l'Université Laval de Québec. A ce moment-là, la Chine vient de se partager en deux républiques : populaire et continentale d'un côté, nationaliste et insulaire de l'autre. Ce livre déroule le fil d'une relation étoffée par les étapes marquantes de l'histoire chinoise d'après-guerre : des frontières sino-birmanes où Ding Zuoshao dirige idéologiquement "l'armée perdue" nationaliste qui refuse de reconnaître la victoire militaire maoïste, jusqu'aux débats que provoque en Occident la Révolution culturelle, en passant par le lent déclin du rôle international du régime taïwanais. Avec ce leitmotiv partagé par les deux correspondants : d'une part faire mémoire des engagements de l'intellectuel chinois dans sa lutte anticommuniste, d'autre part échanger de manière dialectique sur les enjeux asiatiques de la guerre froide globale et de la décolonisation. L'histoire de cet échange épistolaire d'exception permet ainsi de découvrir un aspect peu connu des circulations culturelles qui ont relié l'Europe francophone et la Chine à l'époque contemporaine.

05/2018

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Histoire des femmes

Le Japon des femmes. 60 vies extraordinaires

Les légendes de la société matriarcale du Japon ancien sont peuplées de reines et d'impératrices, de prêtresses et de déesses. Le shintoïsme compte de nombreuses divinités féminines importantes, à commencer par la déesse du soleil Amaterasu, dont on dit que la famille impériale descend. Mais à partir du Ve siècle environ, avec l'introduction du bouddhisme et de la pensée confucéenne, les femmes ont été progressivement confinées à un rôle subalterne, bien que de nombreuses aristocrates aient réussi à préserver leur prestige. Au cours des siècles suivants, compte tenu de l'importance accordée aux oeuvres littéraires traitant de sujets amoureux, les femmes ont atteint l'excellence dans le domaine de l'écriture grâce à leur sensibilité, apportant une contribution fondamentale au développement de la littérature japonaise. On y trouve des auteurs célèbres de romans, de journaux intimes, de récits et de poèmes : au début du XIe siècle date le Genji monogatari, selon certains le premier roman moderne, écrit par une dame de la cour, Murasaki Shikibu. A l'époque féodale, les femmes samouraïs qui se distinguaient par leur courage et leur habileté au combat ne manquaient pas ; à l'époque suivante, celle des Tokugawa (1603-1867), nous trouvons d'autres figures de proue dans divers domaines. Avec la période Meiji (1868-1912), la tendance à réduire la figure féminine dans une position d'infériorité n'a pas empêché à certaines femmes de se rebeller contre les règles imposées, gagnant un espace dans des domaines qui leur étaient jusqu'alors fermés, comme certaines formes de théâtre. Plus récemment, des artistes comme Yayoi Kusama ou Yoko Ono, des stylistes d'avant-garde comme Rei Kawakubo, des écrivains comme Natsuo Kirino et Banana Yoshimoto, sans oublier les nombreux mangaka à qui l'on doit certaines des bandes dessinées les plus réussies de ces dernières décennies, ont interprété au mieux l'esprit du temps ; et, enfin, les deux dernières impératrices, d'origine bourgeoise, ont sanctionné au siècle dernier une nouvelle ère pour le Japon et la maison régnante.

10/2021

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Japon

Nouvelle histoire du Japon

L'histoire référente du Japon : des premières civilisations Jômon puis Yayoi aux années 2020 - marquées par le rôle grandissant des femmes dans la société nipponne - en passant par l'époque d'Edo ou encore l'accident nucléaire de Fukushima en 2011. Longtemps, l'histoire du Japon fut instrumentalisée par le pouvoir impérial - fruit d'une idéologie sous contrôle absolu. Cependant, depuis quelques années, l'approche historique a considérablement évolué et la parole s'est peu à peu libérée. Par exemple, l'étude des relations de l'archipel avec la Chine ou encore celle des rapprochements anciens avec les peuples voisins sont désormais au coeur des recherches historiques. Ainsi, tenant compte des derniers développements de l'historiographie japonaise et des débats dont elle a pu être l'objet, Pierre-François Souyri propose une édition revue et augmentée de sa Nouvelle histoire du Japon, affranchie des poncifs anciens et des légendes. En outre, l'ouvrage adopte une approche originale et totalement novatrice. A l'occasion de la parution de la première édition de ce livre en 2010, Le Monde écrivait : " "Nouvelle', cette histoire du Japon l'est par son refus d'une approche purement linéaire revenant à un simple enchaînement des événements. [... ] L'histoire de ce pays en France est largement cantonnée à une chronologie d'époques figée dans la partition traditionnelle (Antiquité, Moyen Age, Epoque moderne). [... ] Le mérite de ce livre, qui s'appuie sur des sources en japonais, est de refléter l'histoire telle que les Japonais la pensent ou l'imaginent et de décentrer ainsi notre regard, d'inciter à nous défaire des oeillères du grand récit occidental sur ce pays. " Entièrement actualisée jusqu'en 2023, cette deuxième édition évoque aussi l'histoire d'un Japon à la croissance économique et démographique en berne et à l'environnement géopolitique difficile, mais surtout celle d'une société qui, envers et contre tout, résiste et garde sa cohésion. Une synthèse indispensable.

10/2023

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Ethnologie

Le champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme

L'enquête de terrain d'Anna Lowenhaupt Tsing commence dans les forêts dévastées de l'Oregon aux Etats-Unis, où les grands pins ponderosas ont été coupés pour alimenter l'insatiable industrie du bois, et se termine dans celles du Yunnan, où la marchandisation fait des ravages dans les campagnes, après être passée par la Laponie et le Japon. Le sujet du livre ? Le matsutake, un champignon très cher au Japon qui ne pousse quasiment plus sur l'archipel nippon et qu'il faut donc importer. Anna Tsing va explorer les mondes que ce champignon éclaire ou même fabrique. Le matsutake n'est donc pas un prétexte ou une métaphore mais une loupe pour observer le monde. Les cueilleurs de l'Oregon sont des réfugiés d'Asie du Sud-Est, des vétérans des guerres américaines ne pouvant plus vivre en ville, des sans-papiers... Ce sont des précaires qui vendent chaque soir les champignons qu'ils ont trouvés. Pour l'auteure, la " précarité " n'est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable ni aucun des avantages liés au salariat mais, avec celui de " ruines ", un concept pour penser le monde dans sa globalité. Anna Tsing montre comment le modèle de la plantation de canne à sucre au Brésil, en tout point opposé à une forêt de matsutakes, a été le modèle du capitalisme fordien aujourd'hui en train de disparaître. C'est dans les rapports entre le Japon et les Etats-Unis que le capitalisme s'est totalement réinventé depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe ne jouant manifestement aucun rôle. Mais quelles seront les conséquences à terme de ces changements pour ce continent au-delà du seul problème dit des délocalisations ? Suivre les matsutakes mène aussi à une nouvelle manière d'apprécier la biologie et la science. Les champignons sont une espèce vivante si particulière qu'elle fait trembler les fondements de la biologie contemporaine. Ils révèlent aussi pourquoi la " science japonaise " et la " science américaine " ne coïncident pas.

08/2017

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Guides gastronomiques

Notes en cuisine, carnet kaseki

Dans les cuisines du Hyo Tei, institution kaiseki vieille de plus de trois siècles à Kyoto, le cuisinier Paul Caussé a vécu plusieurs mois une étonnante aventure des sens. "Au Japon, en cuisine kaiseki, la cuisine est réglée comme du papier à musique, et obéit à une rigueur singulière, où chacun reste à sa place. Le cuisinier ne prend pas d'initiative et attend sa mission. Une fois celle-ci terminée, il lui arrive de croiser les bras, et d'observer en silence. J'ai utilisé ces instants de calme, pour écrire. Au sein de la brigade, j'ai eu la chance à différents postes, d'avoir un aperçu large des techniques et du fonctionnement japonais, ou du moins propre à ce restaurant. J'ai découpé du poisson sous l'oeil du chef, dressé des plats dans des céramiques vieilles de deux cents ans... Et j'ai écrit ces notes parmi les casseroles et les vapeurs, pendant mes heures de service." Le texte de ces carnets, transcription d'une singulière expérience en cuisine, est suivi de recettes originales vécues sur le vif. Un glossaire des mots essentiels de la cuisine japonaise fait de cet ouvrage un outil de référence. Les croquis de Laure Fissore, épouse de Paul Caussé, accompagnent le récit. Né en Nouvelle-Calédonie, en 1988, Paul Caussé a développé depuis l'enfance un goût prononcé pour l'aventure et ses chemins de traverse. Après des études de journalisme, il enseigne à l'Université d'Irkoutsk, Sibérie orientale. En 2013, il s'inscrit à l'école Ferrandi et poursuit son apprentissage à l'Asirance. Un tournant décisif. Puis il découvre le poisson ikejime chez M. Okuda, et part au Japon. En 2019, installé en Provence, il fonde Une Table dans le Maquis. Chef-guide-accompagnateur, en France et à l'étranger (notamment en Géorgie), il propose une expérience de rencontres et découvertes culturelles autour des produits et du vin, sans intermédiaire, partageant sa connaissance intime du terrain et des artisans.

10/2021