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Littérature française

Paris-Guide. Tome 1 (Edition 1867)

Patrologiae cursus completus. Series secunda. t. 160, Sigeberti Gemblacensis monachi Opera omnia : accedit Chronicon Polonorum, auctore anonymo [edentibus J. Szlachtowski et R. Koepne] : Intermiscentur Beati Odoni Cameracensis, Walteri Cabilonensis, Joannis Marsicani, episcoporum, Berengosi, abbatis S. Maximi Trevirensis, Radulfi Tortarii Floriacensis monachi scripta vel scriptorum fragmenta quae supersunt / accurante J. P. Migne,...Date de l'édition originale : 1854Comprend : Chronicon polonorum ; Odonis... episcopi cameracensis ecclesiae Opuscula sacra... [Expositio in canonem Missae. De Peccato originali. Disputatio contra judaeum de adventu Christi. De Blasphema in Spiritum sanctum. De Canonibus Evangeliorum. Homilia de villico iniquitatis. Diplomata.]Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.frhttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57741807

06/2012

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XXe siècle

L’Étoile des anges

Juillet 1942, un gendarme sacrifie tout pour sauver deux enfants de l'enfer du Vél' d'Hiv'. Je m'appelle Hannah Klezmer. J'ai vu le jour à Paris en 1931. Nous n'avions ni télévision ni téléphone portable, mais nous vivions heureux. Puis, j'ai connu l'innommable avec cette guerre monstrueuse, et l'incroyable le jour où j'ai rencontré Pierre Descarrières. Nos routes se sont croisées d'une manière que je ne m'explique toujours pas et ma vie en a été bouleversée à jamais. J'aurais versé des larmes pour la Terre entière ce soir-là. On avait décidé de nous expulser de toute vie sociale, parce que nous étions juifs. Une étoile de tissu jaune était cousue sur ma robe. C'était, je crois, en 1942. J'en avais tellement honte. Non pas honte de ce que j'étais, une petite juive de douze ans, fière de ses différences ; j'avais peur du regard des autres. Ces flèches pénétrantes qui transpercent le corps de part en part et qui vous font comprendre à quel point vous n'êtes pas né comme il le faudrait. C'est le regard des autres qui bannit, qui écarte, qui exclue. Qui condamne sans pitié ni compassion et jette des innocents tout au fond d'un précipice. L'Etoile des anges est le second volet de La Chambre d'Hannah.

02/2023

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Histoire d'une falsification. Vichy et la Shoah dans l'Histoire officielle et le discours commémoratif

La commémoration du 80ème anniversaire de la "rafle du vel d'hiv" le 17 juillet 2022, a donné lieu à un exemple édifiant d'instrumentalisation politique de l'histoire. Devant le flot d'approximations hasardeuses, d'affirmations erronées, d'élisions proférés jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, cet usage de l'histoire à des fins idéologiques, cet oubli des règles élémentaires de la recherche historique, ce naufrage de l'histoire scientifique et critique, les auteurs de cet ouvrage, venus d'horizons différents, mais épris d'un même souci de rigueur, ont souhaité redonner sa complexité à une question qu'on ne saurait réduire à une initiative purement vichyste, au point d'effacer les circonstances - la défaite, l'armistice, l'occupation- et le rôle essentiel de l'occupant nazi quasiment absent des discours officiels. Cette culpabilisation, ces dérapages des discours commémoratifs s'inscrivent dans une dérive idéologique suscitée par quelques historiens et largement relayée dans les media grand public, dérive qu'il convient également de mettre en lumière et d'analyser. Agrégé d'histoire, docteur en histoire contemporaine, ancien professeur à l'IEP de Grenoble et à l'Université de Bourgogne, Jean-Marc Berlière est le principal historien de la police en France. Il a publié de nombreux ouvrages dont récemment Police des temps noirs (Perrin, 2018) et Ainsi finissent les salauds (Tallandier, 2018).

01/2023

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BD tout public

La passion des Anabaptistes Tome 2 : Thomas Müntzer

(Texte provisoire) Thomas Münzer constitue le second volume de la trilogie " La passion des Anabaptistes ". Il aborde la théorisation de la révolution et conte le second soulèvement populaire du début du xvie siècle dans le Saint-Empire romain germanique. Pendant les guerres paysannes, le jeune Martin Luther prit la défense des paysans et des miséreux et prêcha des idées plutôt guerrières, suggérant par exemple de " se laver les mains avec le sang des évêques et des cardinaux de Rome ". La jeune secte anabaptiste, à cette même époque (1517), adhéra pleinement au discours de Luther et diffusa avec lui une haine énergique de Rome. Apparut ensuite, vers les années 1520, un certain Thomas Münzer, jeune théologien atypique qui se fit rapidement connaître comme le nouvel héros de la révolte paysanne et mit en place une véritable ligue secrète et séditieuse, ayant pour objectif de déstabiliser le pouvoir en place. Ses discours étaient plus durs encore que ceux prêchés par Luther, si bien que ce dernier fit marche arrière assez rapidement et opta pour la diplomatie, préférant les intrigues et les compromissions avec les instances au pouvoir. Dérouté par ce Münzer venu de nulle part, Luther s'éloigna de plus en plus des vues du champion des anabaptistes et finit par lui jeter publiquement l'anathème. Né en 1968, David Vandermeulen s'est d'abord fait connaître en 1997 en fondant le mythique café-concert " Le Galactica ", point de rendez-vous prisé de la scène underground bruxelloise. C'est à la même époque qu'il s'intéresse à la bande dessinée en montant sa propre structure éditoriale, Clandestine Books. Il y publie ses premiers albums puis rejoint 6 Pieds sous Terre et Les Requins Marteaux. Il crée Monsieur Vandermeulen, un avatar digne de l'Oncle Paul, auteur de nombreuses vulgarisations littéraires, à l'instar de son essai remarqué sur l'ontologie de Jean-Claude Van Damme. En 2005, il surprend ses lecteurs en prouvant qu'il est aussi capable de rompre avec l'humour qui le caractérisait jusqu'alors. Sa série Fritz Haber, nommée deux fois dans la catégorie album de l'année puis meilleure série au FIBD d'Angoulême, reçoit en 2005 le Prix de la BD historique de Blois et s'impose comme un titre incontournable en ce domaine. En parallèle, il développe avec son complice Daniel Casanave l'ambitieuse série Romantica aux Editions Le Lombard, une collection de grandes biographies d'auteurs romantiques du XIXe siècle. Toujours au Lombard, il a publié Ric Remix, un étonnant détournement de Ric Hochet. David Vandermeulen est également un contributeur régulier de La Revue Dessinée et de Fluide Glacial. Laurent Sautet est né en 1971 à Lyon et vit actuellement à Paris. Sous le pseudonyme Ambre, il crée sa propre revue Hard Luck en 1991 et la maison d'édition Terre Noire en 1997. Son premier ouvrage de bande dessinée paraît en 1996 et il publie de nombreux récits dans les revues Le cheval sans tête, Jade... et participe au collectif Comix 2000 de l'Association. Il adapte " Une trop bruyante solitude " de Bohumil Hrabal en 2003 avec Lionel Tran et le " Faust " de Goethe en 2006 avec David Vandermeulen. Ambre expose régulièrement ses peintures dans des galeries et des festivals internationaux. Il est par ailleurs Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de France. Pour le projet " La Passion des Anabaptistes ", il décide d'étudier la gravure allemande de la Renaissance et radicalise son approche de la bande dessinée.

10/2014

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Sociologie

Revue Française de Sociologie T61-4. Mondes militants, mondes économiques. Contestations, frontières et coopérations

Dans l'introduction de ce dossier, Laure Bereni et Sophie Dubuisson-Quellier proposent trois déplacements analytiques pour saisir les continuités, imbrications et transferts entre les mondes militants et économiques : placer le regard sur des collectifs hybrides, à l'intersection de ces deux mondes ; penser en termes d'espaces de cause au sein desquels convergent des acteurs venant d'univers hétérogènes ; déployer une perspective microsociologique. En suivant la manière dont des militant·es du déplacement à vélo et des micro-entrepreneurs du transport de bus s'associent autour d'un projet urbain à Mexico, Audrey Cherubin montre comment des acteurs très différents du point de vue de leurs origines sociales et de leurs ressources parviennent à faire cause commune, et développent ainsi leur influence dans le secteur des transports urbains. Les objectifs militants et productifs sont-ils nécessairement en tension ? A partir de l'étude de trois coopératives citoyennes d'énergie renouvelable, Benoit Giry et Pierre Wokuri donnent à voir le caractère contingent et segmenté de l'articulation entre les performances militantes et productives de l'entreprise sociale. Ils montrent que le travail d'organisation y est orienté, en dernier ressort, vers l'augmentation d'une valeur spécifique, le rendement social. Sylvain A. Lefèvre et Marie Langevin, à partir du cas de la Fondation Mastercard, mettent en évidence les logiques d'instrumentalisation des causes au profit des intérêts d'une grande firme financière. En maintenant une distance formelle avec l'entreprise, la fondation cherche à consolider son ancrage dans le champ de la lutte contre la pauvreté, tout en mettant en oeuvre des infrastructures qui nourrissent la stratégie d'affaire de la firme. Les mouvements militants peuvent-ils coopérer avec leurs cibles ? Noé Kabouche et Sophie Dubuisson-Quellier mettent en évidence les stratégies de collaboration avec des entreprises du secteur alimentaire déployées par des organisations végétariennes. L'usage stratégique de ces collaborations en fait un élément à part entière du répertoire de l'action militante. Peut-on réassigner des titres de dette lorsque celle-ci a été diluée par les banquiers de Wall Street ? C'est en suivant ce travail fait par des militant·es que Quentin Ravelli s'attache à comprendre les logiques contestataires déployées par des mouvements de lutte contre le surendettement, dans le sillage de la crise des subprimes en Espagne à la fin des années 2000. Comment une entreprise répond-elle à ses critiques ? Simon Bittmann montre, à partir d'une étude longitudinale, comment une entreprise de crédit américaine s'adapte aux critiques dans la première partie du xxe siècle. L'étude permet de voir les stratégies d'intégration des cadres normatifs de la cause, mais aussi la manière dont l'espace de la cause des consommateurs évolue au fil des interactions entre l'entreprise et sa critique.

09/2021

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Sciences politiques

Mes années à la maison de verre

Quel peut être le rôle de l'ONU alors qu'il n'y a plus qu'une seule superpuissance ? A-t-elle encore les moyens de promouvoir la paix, selon la mission que lui ont assignée ses fondateurs ? " l'ONU semble dépassée par le désordre planétaire. Elle est pourtant la seule institution capable de gérer l'après-guerre froide et les multiples mutations qu'engendre la globalisation. Mais cette transformation ne réussira que si les Etats-Unis le permettent ", affirme Boutros Boutros-Ghali. Dans son récit des cinq années (1992-1996) qu'il a passées à la tête des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali fait une large part aux conversations qu'il a eues avec les dirigeants de ce monde. Il évoque aussi, sans détours, les obstacles auxquels il s'est heurté dès qu'il a entrepris de réformer l'administration onusienne et voulu trouver les moyens de financer des opérations de plus en plus nombreuses. Cambodge, Balkans, Somalie, Rwanda, Proche-Orient, Amérique centrale : l'ONU a dû alors intervenir sur tous les continents, souvent dans le même temps. Or pendant que les appels au secours se multipliaient, les relations entre les Nations Unies et la Maison-Blanche n'ont cessé de se détériorer, celle-ci ayant finalement opposé son veto à la réélection de Boutros Boutros-Ghali. " En fait, conclut l'ancien secrétaire général, l'ONU n'a pu pleinement accomplir sa mission que lorsque celle-ci recevait l'agrément des Etats-Unis. Durant mon mandat, on m'a reproché d'être tiers-mondiste, mais je continue à croire que les Nations Unies doivent être le porte-parole des peuples les plus déshérités. C'est là une des conditions pour qu'elles jouent un rôle planétaire au XXIe siècle. "

10/1999

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Sciences politiques

Apres l'hégémonie. Coopération et désaccord dans l'économie politique

Cet ouvrage est une étude approfondie de l'évolution de la coopération internationale concernant les grands défis mondiaux. La coopération multilatérale peut-elle se développer sans qu'existe une puissance hégémonique, comme le furent les Etats-Unis au cours des décennies qui suivirent la deuxième guerre mondiale ? Pour répondre à cette question cruciale, Robert Keohane analyse les institutions - les "régimes internationaux" - qui ont permis la coopération dans l'économie politique internationale et décrit l'évolution de ces régimes à mesure que s'érodait l'hégémonie américaine. Il bat en brèche l'idée selon laquelle le déclin de l'hégémonie des Etats-Unis rendrait la coopération impossible et considère de façon critique les théories qui présentent les régimes comme de simples instruments qui favorisent la coopération entre des acteurs étatiques égoïstes. Dans les éditions successives de son ouvrage, l'auteur aborde aussi le problème de la coopération après la fin de l'Union soviétique et le retour en force des Etats-Unis dans les questions liées à la sécurité, et passe en revue les travaux récents consacrés au sujet. Il revient sur le rôle de plus en plus important des réseaux transnationaux dans la communication et souligne l'intérêt de la théorie institutionnaliste de la coopération pour répondre aux défis posés par le changement climatique. "Robert O Keohane est de l'avis général le représentant le plus éminent du courant postréaliste aux Etats-Unis. Son influence et ses apports novateurs à la théorie des relations internationales sont mondialement reconnus, tout comme ses multiples contributions ponctuelles à l'analyse de la politique mondiale des XXe et XXIe siècles. Après l'hégémonie est une excellente synthèse de sa pensée" (extrait de l'Introduction de Mario Telo, Professeur chaire Jean Monnet de Relations internationales à l'Université libre de Bruxelles et à la LUISS de Rome).

09/2015

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Actualité et médias

Le dérapage français

J'ai été condamné à mort par les SS allemands le 2 août 1944 à l'âge de 9 ans et demi pour faits de "Résistance" reconnus, acheminement de plis cachetés à des membres d'un Maquis. Placé devant un Peloton d'exécution de 6 hommes, en présence du Maire du village amené comme témoin de l'exécution, et immédiatement mis en joue, j'ai eu à suivre l'empoignade verbale de deux officiers, un SS déjà cité et un Capitaine de la Luftwaffe (armée de l'air allemande) qui s'opposait à mon exécution et à qui je dois la vie ! A cette occasion-là j'ai eu à connaître de la perfectibilité de l'entreprise humaine à l'âge où l'enfant doit idéaliser l'adulte pour faire son cursus normal, la vie m'a volé tout ça mais m'a doté par contre d'une profonde anxiété pour les éléments de la condition humaine qui ne font que s'aggraver de jour en jour pour beaucoup, ainsi que du devenir de notre planète dont on a oublié de mesurer les capacités de régénération en eau et en ait afin de déterminer le nombre d'êtres humains qu'elle peut entretenir normalement. C'est à cet égard que j'ai rédigé cet essai littéraire Le Dérapage français pour prévenir mes compatriotes français et autres dans le Monde, de faire très attention dans leurs choix politiques qui n'est pas toujours très heureux et mènent le plus souvent à des violations de droits tels l'égalité femmes-hommes en matière salariale, ou le droit de Veto à l'ONU qui par le droit de blocage qu'il procure à certain est une incitation à se doter de l'arme nucléaire qui est une violation du Traité de non-prolifération de cette arme.

02/2019

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Littérature Italienne

Le Ladies Football Club

Comment est né le football féminin en Angleterre ? Par ce hasard qui ne fait jamais rien au hasard. Le 6 avril 1917, à la pause déjeuner de l'usine de munitions Doyle & Walkers, à Sheffield, Royaume-Uni, Violet Chapman, ouvrière, prise d'une inspiration subite, donne un coup de pied dans l'espèce de balle qui se trouve au milieu de la cour en brique rouge de 330 pieds de long par 240 pieds de largeur. Aussitôt, les dix autres femmes présentes lâchent leurs casse-croûtes et sautent du muret où elle étaient assises en rang d'oignons pour se mettre à courir elles aussi. Ce simple coup de pied aurait pu les tuer. Car la balle est un prototype de bombe légère destinée à calculer la trajectoire de chute, avant de massacrer l'ennemi. Mais la bombe n'explose pas. C'est leur coeur qui le fait. Ce coup de pied vient de leur sauver la vie, à toutes. Elles jouent pendant plus d'une demi-heure. Et recommencent le lendemain. Et encore, et encore. Jusqu'à jouer dans un vrai stade, jusqu'à affronter des professionnels ! Jusqu'à ce que les hommes - patron, chéris, papas - mettent leur veto à cette passion, à cette obsession, à cette libération. PRESSE : " Avec son nouveau roman, l'écrivain et dramaturge italien redonne toute leur énergie aux pionnières anglaises du football féminin, en 1917. Ludique et politique. " Le Monde " Stefano Massini régale par son humour et son art du portrait. Ladies Football Club est l'un des romans les plus enthousiasmants que l'on ait lu depuis longtemps. " La Croix " Dans son roman " Le Ladies Football Club ", le dramaturge italien raconte une histoire de la naissance du football féminin en Angleterre. Un régal. " Sud-Ouest

06/2022

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Littérature française

Vie de ma voisine

Ca commence comme une nouvelle d'Alice Munro : lors d'un déménagement, une romancière est abordée par sa voisine du dessus qui l'a reconnue, et l'invite chez elle pour parler de Charlotte Delbo. Ca continue comme un récit d'Isaac Babel. Car les parents de Jenny, la voisine née en 1925, étaient des Juifs polonais membres du Bund, immigrés en France un an avant sa naissance. Mais c'est bien un livre de Geneviève Brisac, un "roman vrai" en forme de traversée du siècle : la vie à Paris dans les années 30, la Révolution trahie à Moscou, l'Occupation - Jenny et son frère livrés à eux-mêmes après la Rafle du Vel' d'Hiv, la déportation des parents, la peur, la faim, les humiliations, et l'histoire d'une merveilleuse amitié... Le roman d'apprentissage d'une jeune institutrice douée d'une indomptable vitalité, que ni les deuils ni les tragédies ne parviendront à affaiblir. Ca se termine à Moscou en 1992, dans la salle du tribunal où Staline fit condamner à mort les chefs de la révolution d'Octobre, par la rencontre improbable mais réelle entre des "zeks" rescapés du Goulag et une délégation de survivants des camps nazis. A l'écoute de Jenny, Geneviève Brisac rend justice aux héros de notre temps, à celles et ceux qui, dans l'ombre, ont su garder vivant le goût de la fraternité et de l'utopie.

01/2017

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Littérature française

Introduction à la mort française

Jean Deichel traverse Paris : de la Grande Bibliothèque au Panthéon, il fait l'expérience de l'abjection nationale. Des flots de sang sortent de la bouche du président de la République lorsqu'il prononce un discours. Dans la Seine, les cadavres refont surface. Le Vél'd'Hiv réapparaît. On inaugure un Musée de la Culpabilité. Cet immense trou de mémoire semble régir l'intimité des vies : pourquoi Destine parle-t-elle à côté ? Pourquoi Marianne est-elle prisonnière de la détresse familiale ?Voici qu'on capture Jean Deichel. Il découvre, au milieu des vignes et des forêts de sapins, le mystérieux Institut de la Villa Blanche. Là, entourés d'infirmiers, les écrivains français sombrent tranquillement dans la servitude. On raconte que c'est à la Villa Blanche que se fabrique l'ensemble des phrases publiées en France. On raconte aussi qu'une certaine Madame D. - obsédée par la torture - règne sur ce troupeau ; et qu'elle orchestre la nuit de curieuses séances. Comment sortir de la Villa Blanche ? Est-ce possible ? Quelles phrases échappent à la mort française ? Le livre qu'écrit Jean Deichel coïncide avec son plan d'évasion. Il raconte comment il est possible de retourner l'opération dont on est l'objet - c'est-à-dire comment être libre. Tandis que le pays s'enferme dans sa névrose historique, tandis que les Français se métamorphosent en caniches, Jean Deichel découvre un trésor : la jouissance du temps.

09/2001

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Littérature française

Dès les premiers jours de l'automne

" A six heures du matin, on a cogné vivement à la porte : " Ouvrez ! Police ! " Dans le dossier consacré à la rafle du Vel'd'Hiv qui paraît aujourd'hui dans le journal auquel il collabore, Lucien, mon frère aîné, relate l'arrestation de nos parents. Il m'avait téléphoné de province peu de temps auparavant : " Possèdes-tu la photo où nous sommes tous les trois ? J'ai oublié la mienne à Paris. " Je la connais, nous nous tenons, mes deux frères et moi, par la main, elle a été prise par notre père. Mais non, je ne l'ai pas, je ne l'ai jamais eue. Sur la seule dont je dispose, celle du mariage de nos parents, notre mère avec un bouquet de roses artificielles, notre père avec des gants blancs se tiennent debout devant une tenture, dans la pose théâtrale que les photographes d'art imposaient autrefois à leurs clients. Moins ridicule que je ne le craignais, le portrait couleur sépia illustre l'article dont la lecture m'est un choc. Lucien, pour la première fois, parle de ce que nous avons tu pendant cinquante ans. Je peux enfin confronter nos souvenirs. Tout ne concorde pas. Sa mémoire est plus précise que la mienne et, surtout, il était présent quand nos parents ont été arrêtés, le 24 septembre 1942. Ils se sont endimanchés pour partir de chez nous : notre mère portait un tailleur discret, notre père le meilleur de ses costumes usagés à chevrons...

07/1998

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Ethnologie

Trois pays, deux guerres. Une femme dans la tourmente

Emilie Melchior-Braun est née à Hambourg en 1897 ; elle est décédée en 1991 à Binvamina en Israël. Elle a vécu une enfance et une adolescence dorées dans une famille de la grande bourgeoisie juive allemande, avant de connaître la montée du nazisme, l'émigration dans la France de l'avant-guerre puis les camps d'internement (Vel d'hiv, Gurs), la précarité et la semi-clandestinité d'une ouvrière agricole. Elle a dû surmonter la disparition de son mari, victime d'une rafle et déporté à Auschwitz, l'absence de Pierre, son fils unique engagé à seize ans dans la Résistance, qu'elle rejoint elle aussi. Sa gouvernante française bien-aimée lui a fait connaître la langue et la culture de notre pays qui l'ont immédiatement séduite et ont dicté ses choix ultérieurs. Les souffrances subies pendant la deuxième guerre mondiale n'ont pas altéré son amour pour la France et même lorsqu'elle a choisi de s'installer en Israël, elle a conservé sa nationalité française et a continué à remplir son devoir électoral. Marquée à tout jamais par l'expérience terrible de l'occupation, elle n'a pas cherché à renouer les fils de son existence passée mais elle a opté définitivement pour la vie simple, voire spartiate, des pionniers israéliens. Emilie Braun-Melchior nous livre ici le récit de cette vie multiple ; un témoignage d'une grande sincérité, émaillé de multiples anecdotes qui en font toute la richesse.

06/2011

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Littérature française

50 ans après, des nouvelles de mai 68

Mai 68 est une période durant laquelle s'est déroulée une série d'événements... etc. etc. Grèves générales, occupations d'usines, révolte de la jeunesse étudiante, De Gaulle vacille, conquêtes sociales, avènement d'une nouvelle société, jouir sans entrave... 50 ans après, presque tout a été dit. Dans le flot des commémorations, les Editions du Caïman offrent une carte blanche à des auteurs très divers afin qu'ils vous racontent un mai 68, vécu ou non. Voici donc "Des nouvelles de Mai 68" où se mêlent témoignages, fictions, humour, anecdotes, histoires vécues ou imaginaires, souvenirs romancés ou transgressés. Vous pensiez tout savoir sur Mai 68 ? Vous réviserez votre jugement en découvrant soeur Emiliana et les Katangais, le débrayage de Jocelyne, les amants de mai, Mika Etchebéhère, la garde- robe de l'Odéon, tonton Marcel, la Simca 1501 de la Banque de France, des CRS et du LSD, Claude - délégué CGT d'Orly Nord, le lycée de Chantilly, les colères de Roger, Mariette l'étudiante de la Sorbon ne, la Coupe Davis 1968, Marie et Daniel sur la route, les souvenirs de Pierre, le commando Camembert, l'abeil le de mai , le footballeur de l'ASSE Rachid Mekhloufi, le tableau Meurtres 10/2 1968, Marie-Lise et sa soeur Jackie, la Fiat- Abarth miniature, Bettenfeld le flic rescapé du Vel d'Hiv ... et que dire du fameux "Mémé", hier agitateur lycéen dans le Jura, aujourd'hui homme politique bien connu, cerise sur le gâteau d'anniversaire !

01/2018

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Historique

Les Zazous Tome 2

Un quotidien qui ne chante plus. Paris 1942. Depuis que Frankie a infiltré les Zazous pour le compte de la police, il n'est plus le même, au milieu de ces jeunes rebelles qui cultivent leur look avec aplomb. Qu'ils soient danseurs, musiciens ou étudiants, ils refusent la morosité d'un Paris occupé et ont fait du swing un hymne à la liberté. Mais dans un contexte de guerre, l'étau autour de la capitale se resserre dangereusement. La montée de l'antisémitisme bouleverse la vie de cette jeunesse jazz et la divise. Paulette est la première à voir ses rêves brisés quand l'Université ferme ses portes aux juifs. Désormais, comme tant d'autres, elle devra porter une étoile jaune... Alors que la violence accroit dans les rues et qu'un nouveau groupe de jeunes d'extrême droite s'est formé contre les Zazous, le pire est à venir. Le gouvernement français commence à arrêter femmes et enfants. Paris n'est plus une fête et les Zazous n'auront d'autre choix que de prendre les armes. Face à la barbarie, Frankie fera tout pour sauver ses amis... La terreur fait place aux jours d'insouciance dans ce deuxième tome qui revient sur un moment sombre de notre Histoire : la tragédie du Vél' d'Hiv'. Un récit dramatique, virevoltant et émouvant mis en avant par un graphisme dynamique et expressionniste.

02/2023

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Littérature française

Le coeur du pélican

La rage de vaincre. C'est le sentiment qui habite Anthime lorsqu'il court. Courir. Pourquoi ? Pour exister. Et peut-être finalement pour survivre... Lorsqu'Anthime, adolescent, arrive dans une banlieue de province avec son inséparable soeur Héléna, il craint de ne pas s'intégrer dans la petite communauté où il n'est pas attendu. A l'occasion d'une kermesse, il s'illustre par sa rapidité au jeu de quilles. Dès lors, sous la houlette de Brice, l'entraîneur obèse et bonhomme, il n'a de cesse d'être le meilleur dans ce domaine où il excelle. Il devient bientôt le "Pélican", un exemple et un symbole pour toute la région. Admiré de tous, il est adulé dans l'ombre par une voisine, Johanna. Mais c'est Béatrice, charnelle et sensuelle, qui suscite son désir. La veille d'une course déterminante, les deux adolescents se donnent enfin leur premier baiser. Mais, alors qu'il est aux portes de Une vingtaine d'années plus tard, alors qu'il est devenu un père de famille bedonnant travaillant à Pôle Emploi, il reçoit un électrochoc qui l'arrache à sa torpeur : lors d'un enterrement, il est la risée de ses anciens camarades qui le mettent - sur le mode de la vanne - au défi de traverser le pays en courant. Blessé au plus profond de lui-même, il les prend au mot et, de retour chez lui, il exhume un vélo d'appartement des décombres de son garage et commence à s'entraîner avec hargne. Pris sur le fait par sa femme, furieuse de sa révolte, il quitte son foyer et rejoint sa soeur, Héléna, qui devient la complice de ce projet insensé. Le "Pélican" trouvera-t-il en lui la force pour redevenir un champion, mais, par-dessus tout, à renouer avec l'estime de soi-même et son orgueil d'être ? "Anthime s'est arraché le coeur, le pélican s'est arraché le coeur. Et pas seulement pour moi. Je vous l'ai dit, mais vous n'écoutez pas : le monde ne sera jamais assez vaste pour accueillir des hommes comme lui. Le monde ne comprendra jamais que les grands hommes ne sont pas ceux qui gagnent, mais ceux qui n'abandonnent pas quand ils ont perdu." Porté par une tension extrême, Le Coeur du Pélican nous parle de la gloire et de sa fragilité, du sport et de sa souffrance. Il raconte le courage et la destinée à la fois banale et extraordinaire d'un homme qui réussit, connaît le succès, tombe et se relève. Celle d'un homme qui refuse de ne pas aller au bout de lui-même. L'auteur parvient formidablement à incarner ses personnages aux prises avec leurs désirs et aveuglés par les non-dits. Comment peut-on vivre "normalement" lorsqu'on a touché des doigts la gloire ?

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Histoire de France

Histoire d'un bambin juif sous l'occupation nazie. 1942, 3 ans, miraculé !

Avec ses yeux de môme, Maurice Schiff narre l'histoire. Celle imposée aux "Untermenschen" en 1942 alors qu'il a trois ans ; l'histoire de sa famille décimée en Europe orientale et en France. Son histoire personnelle ; il est raflé, et conduit, en compagnie de sa mère, de son frère, et d'autres membres de sa famille, au Vel' d'Hiv'. Il se retrouve a Drancy... puis c'est l'incroyable sauvetage in extremis par des gens merveilleux qui risquent leur propre vie, puisqu'ils sont juifs eux-mêmes quoique Français. C'est dans cette nouvelle famille que le gamin vit les années d'occupation, jusqu'à la libération de Paris. Après la guerre, l'enfant retrouve son père, unique survivant de sa famille. Ces retrouvailles ne vont pas, l'on s'en doute, sans tiraillements entre le père et l'enfant... Ce dernier ne se laisse cependant pas aller à la tristesse et à l'abattement. Ayant survécu comme par miracle a l'holocauste, il saura bien surmonter les incompréhensions. Toul au long de ce livre, de ce roman vécu et écrit avec une grande sensibilité, le bonheur de vivre balaie la tristesse et l'angoisse diffuse. Mais l'innocence de l'enfant accuse d'elle-même et implacablement le massacre des innocents. Il est bon qu'un "Enfant de 1942" parle au nom de ses semblables, pour que le passé ne soit pas oublié et que tous les enfants qui prendront demain la relève sachent construire l'avenir.

12/1993

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Littérature française

Heinz

Spécialiste des portraits de famille, l'auteur se remémore ici sa mère, et cherche à expliquer les motifs de la mésentente qui a toujours régné entre eux, et qui a fait que son affection filiale s'est tout entière reportée sur sa grand-mère maternelle. Or l'auteur, né en 1948, est venu au monde cinq ans après l'arrestation, la déportation et la mort du frère de sa mère, dont il porte le prénom, Henri (Heinz), sa mère ayant échappé au pire. L'auteur tente donc de redonner un peu de vie à cet être fantomatique : né en Allemagne, il échappe avec sa soeur à la rafle du Vel' d'Hiv, est ensuite assigné à résidence dans un hameau de Charente, où il y sera arrêté fin 42 puis déporté et tué à Majdanek. C'est dans ces recherches sur l'histoire tragique de son oncle et la reconstitution du drame de l'Occupation que le récit prend toute son ampleur. Raczymow se rend en Charente, à Fontavie, sorte de désert provincial où il a l'impression d'une fin de terre et aussi d'histoire. Voyage qui lui permettra d'entrer dans une sorte de deuil... Etrange livre, où le souvenir et le travail sur le passé vont de pair non pour rendre vie à l'oncle martyr mais pour une sorte de réparation supérieure demandée aux lieux et au pays dans lequel l'oncle s'était réfugié, et qui l'a trahi et livré aux nazis.

04/2011

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XXe siècle

Les oubliés de la mémoire

Esther et Louis, deux nonagénaires, se rendent au Mémorial de la Shoah pour témoigner auprès d'élèves de ce qu'ils ont vécu durant la guerre. Plus de 70 ans auparavant, Louis, alors âgé de dix-huit ans, est libéré du camp du Struthof en Alsace, où il a été enfermé pour motif d'homosexualité. De nouveau libre, il est convoqué par la Wehrmacht pour intégrer l'armée allemande mais préfère fuir à Paris. Là-bas, il rejoint des groupes de résistants et participe à des tractations et collages d'affiches clandestins. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance d'Esther, une jeune étudiante infirmière, qui seconde son père au sein du scoutisme juif pour venir en aide aux civils. Avec sa famille, ils viennent d'accueillir Ezra, son cousin, qui s'est enfui de Berlin avec sa mère et ses soeurs après l'arrestation de son père, déchu de sa nationalité, et ramené en Pologne pour être enfermé dans le ghetto de Varsovie. Tous les trois vont résister contre l'Occupant jusqu'à ce qu'une partie de la famille soit arrêtée lors de la Rafle du Vel d'Hiv, en 1942. Si Esther, Ezra et Louis échappent à la rafle, ils finiront par être à leur tour arrêtés un an plus tard par la Milice de Vichy, torturés puis déportés au camp d'Auschwitz. Là-bas, ils tenteront de survivre comme ils le peuvent en supportant les privations et la dureté du système concentrationnaire, jusqu'à la libération. Ils élèveront leur voix, pour que justice leur soit rendue.

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021

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Musique, danse

György Ligeti

Au-delà des chapelles, des clans, des écoles et du cercle toujours étroit des musiciens contemporains, la musique de György Ligeti (1923-2006) a su trouver une large audience. Les textures inouïes, sidérales, des grandes oeuvres pour orchestre : Apparitions (1958-1959), Atmosphères (1961), Lontano (1967), Melodien (1971), le sens dramatique profond révélé dans une multitude de prismes, allant de la dérision ostentatoire (Aventures, 1962) jusqu'à la plus pure suggestion intérieure (Etudes pour piano, 1985-2001) en passant par la geste opératique tragique (Requiem, 1963-1965) ou bouffonne (Le Grand Macabre, 1974-1977), prisme fondé sur une poétique des rythmes qui en avive la perception en profondeur (Continuum, 1968 ; Clocks and Clouds, 1972-1973 ; Concerto pour piano, 1980-1988), ainsi qu'un rapport unique aux timbres, à leur plasticité, à leur sensualité (Concerto de chambre, 1969-1970 ; Concerto pour violon, 1989-1993 ; Síppal, Dobbal, Nádiheged vel, 2000) lui ont permis de capter un vaste public, grâce d'autant plus puissante que rare. Avec une empathie de compositeur, Karol Beffa met ici en perspective les périodes créatrices de György Ligeti, de ses débuts, dominés par l'admiration de Bartók, confrontés aux tragédies du XXe siècle, à l'accomplissement atteint en Europe de l'Ouest. Les différents foyers dans lesquels il put s'épanouir (Cologne et son Studio de musique électronique, l'avant-gardiste Darmstadt, la dadaïste Düsseldorf, Hambourg où il enseigna la composition) sont évoqués ici comme les jalons façonnant une personnalité radicalement indépendante, dont les modèles pour la création étaient aussi bien littéraires et picturaux que musicaux.

05/2016

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XXe siècle

Les discordances

Pierre Gerson, grand bourgeois juif, ami des ministres, bien servi par la société, honoré, courtisé, décoré, n'est pas inquiet début 1940, en dépit des sombres menaces en provenance de l'Allemagne nazie, tant il a l'intime conviction d'être partie intrinsèque du peuple français. Sous l'ombre maréchaliste, il considère toujours que son statut social, sa guerre brillante et ses faits d'armes au service de la Nation le mettent à l'abri de toute poursuite. Bien que de nombreux amis lui suggèrent de s'expatrier, il décide qu'un Français doit rester en France et s'installe dans le Midi, à Antibes. Les événements ne vont pas tarder à bousculer ses certitudes : les lois portant statut des juifs de 1940 et 1941, la rafle du Vél' d'Hiv' et celle, plus proche de lui, de Saint-Martin-Vésubie. Pierre Gerson s'installe pourtant dans son personnage d'exilé de l'intérieur, s'efforçant de maintenir, pour sa femme et pour lui, une vie sociale, voire mondaine. L'occupation des Alpes-Maritimes par les Italiens le préserve des persécutions nazies jusqu'à la fin du régime de Mussolini, où tout bascule. La Gestapo s'empare de toute la région et procède avec une terrible brutalité à l'arrestation de tous les juifs, français ou non. Pierre Gerson prend enfin la pleine mesure de l'horreur de la situation. Plusieurs de ses amis sont arrêtés et emmenés dans des wagons à bestiaux vers des destinations inconnues. Alors, le cauchemar commence.

03/2021

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Vichy

Des Juifs dans la Collaboration. Volume 2, Le piège des Ardennes 1941-1944

En 1941, des centaines de Juifs immigrés parisiens sont envoyés cultiver la terre dans les Ardennes. C'est le projet "Retour à la terre" . Ils seront déportés à Auschwitz en janvier 1944. En avril 1941 débute le projet "Retour à la terre" de juifs immigrés, initié par le Consistoire israélite et proposé au Commissariat général aux questions juives. Cette main-d'oeuvre "volontaire" , dupée et réduite à l'état de forçat, sera envoyée dans la "zone interdite" des Ardennes. Là-bas, cette "Terre promise" de liberté et de sécurité, deviendra très vite un piège redoutable. Celles et ceux qui y séjourneront laisseront leur santé, et parfois leur vie dans ces champs et ces cantonnements. Ceux qui y survivront seront raflés en janvier 1944 et déportés à Auschwitz après un passage par Drancy. A l'aide d'archives et de témoignages, Maurice Rajsfus approfondit un autre aspect de la collaboration des notables de l'Ugif qui, espérant se sauver en servant l'occupant, finirent eux-mêmes déportés. Rescapé de la rafle du Vél' d'Hiv à quatorze ans, Maurice Rajsfus n'aura de cesse, jusqu'à sa mort en juin 2020, d'interroger la période et ses acteurs. Attaché à raconter certains épisodes sans grand retentissement que connaissent les guerres, ces histoires inconnues qui devraient être contées, il sera l'auteur de plus de 60 ouvrages. Il a été le premier à démontrer dans Des Juifs dans la Collaboration : L'Ugif (1941-1944), sources à l'appui, la mécanique infernale de ce Judenrat à la française.

05/2023

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Beaux arts

Guerre et paix de Portinari. Un chef-d'oeuvre brésilien pour l'ONU

Guerre et Paix est la dernière oeuvre et pièce maitresse du peintre brésilien néo-réaliste Canido Portinari (1903-1962) considéré comme un des principaux artistes brésiliens du XXe siècle. Commandé par le gouvernement brésilien pour être offert aux Nations Unies, le diptyque "Guerre et Paix" est installé à l'ONU à New-York depuis 1957. Situées à l'entrée de la grande salle de l'Assemblée générale de l'Onu, les deux panneaux ne sont visibles que par les seuls délégués des pays membres. En raison des travaux au siège de l'Onu les deux panneaux ont été prêtes au Brésil où ils on fait l'objet d'une campagne de restauration en 2011. Le diptyque monumental sera de retour à l'ONU dans l'été 2014 après restauration et deux expositions à Sao Paulo et Belo Horizonte. "Les panneaux Guerre et Paix représentent sans aucun doute le meilleur travail que j'aie réalisé...je les dédie à l'humanité" avait déclaré le peintre en 1957 à l'issue des quatre années consacrées à la création de cette oeuvre. Ces deux panneaux de 14 m de haut et 10 m de large représentent des scènes universelles symbolisant la guerre et la paix. Ils seront accompagnés lors de l'exposition des études préparatoires. Leur caractère monumental s'accordera parfaitement à la sobre monumentalité du Salon d'Honneur. L'exposition comprend aussi trente-cinq études préparatoires, un espace multimédia qui présente l'oeuvre complète de Portinari (presque cinq mille oeuvres), classée par ordre chronologique, cinq écrans interactifs présentant la vie du peintre et son contexte historique et une salle de projection où des vidéos sur le Projet Guerre et Paix sont exposées. L'exposition est organisée par le Projeto Portinari, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Culture du Brésil, du ministère de la Culture et Communication de la France et de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, et la coordination de Expomus.

05/2014

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Littérature française

La lune dans un seau d'eau

Robin Carabasse, jeune cinéaste qui se prétend malchanceux est ruiné par l'échec de son film Les Riverains de la mer. Il décide, conseillé par le clerc de notaire chargé de le saisir, de partir pour Trastéjous, dans le Midi, où vit le richissime ancien boucher Maltaverne, son oncle, afin de lui demander de l'argent. En cours de route, il trouve dans le fossé une étrange petite créature nommée Léa, écuyère de cirque et trapéziste : mi-femme, mi-chatte, en tout cas un peu sorcière, elle cherchait un maître : ce Robin excentrique et beau fait son affaire ; elle s'attachera donc à ses pas, consacrera désormais tous ses efforts à l'aider. Maltaverne, dans son domaine de Catoblepas, manigance justement de saboter une réception organisée en l'honneur de Marie Lampereur, ancienne dactylo, veuve riche et glorieuse revenue au pays natal où, quinze ans plus tôt, elle avait repoussé les avances de l'odieux boucher. Il chasse Robin. Mais Léa, subjuguée par la beauté et la gentillesse de Marie Lampereur et décidée à faire triompher les projets de son maître, va s'ingénier à monter une gigantesque mystification dans le but d'abattre l'oncle Maltaverne : elle veut marier ensemble Marie et Robin. Elle est sur le point de réussir, mais au moment où ils vont peut-être convoler, Marie et Robin se brouillent. Robin chasse Léa. Léa fuit. Et c'est seulement après la disparition de la petite écuyère dont l'âme est celle d'un elfe, que Robin découvre qu'il l'aime parce qu'elle est sa chance vivante, secrète, merveilleuse. Va-t-il pouvoir la rattraper ? Juché sur son "moto-velox", il la voit au sommet de la côte qu'il s'apprête à grimper. Et c'est sur un point d'interrogation plein d'un humour doux-amer que ce roman vif se termine, traité à la manière d'une oeuvre de Marcel Aymé ou de Chesterton.

09/1963

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

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Poches Littérature internation

L'Ile du Cundeamor

Si vous n'aimez ni la mer, ni la montagne, ni la campagne, ça tombe bien : l'Ile du Cundeamor ne se passe nulle part. Si, malgré la mode de la world-littérature, vous résistez à vous apitoyer consciencieusement sur le sort de ces bons sauvages crevant de faim, de guerre, de dictature ou d'acculturation, ça tombe encore mieux : voilà un Cubain de l'exil pour qui l'exil est matière à poétique plutôt qu'à bons sentiments. [...] Cette île mystérieuse où la tante Ulalume règne sur un panier de crabes-malfrats [...] se situe [...] théoriquement au large de Miami Beach. Outre qu'il utilise à peu près toutes les situations narratives imaginables (jusqu'à se déposséder de son livre, dont on apprendra in extremis quel en est l'auteur !), [Vazquez-Diaz] mélange tous les genres, avec une préférence marquée pour le feuilleton mélo. De temps en temps les personnages se mettent à parler aussi comme des livres, d'histoire ou de médecine [...]. Enfin, Vazquez-Diaz se joue des clichés de la littérature sud-américaine, en rajoute dans l'érotico-moite et la plante grasse. Mais s'il n'est dans l'Île du Cundeamor finalement question que d'amours, de cocufiages, de meurtres et de roses couleur de sang, le tout dans un style à faire pâlir d'envie une pub pour les infusions saveurs du soir, c'est que le cul et la politique sont ici inséparables : " Tout le monde m'a trahie ", résume dès le début Betty Boop, désignant les cibles du livres : " Fidel Castro, Kennedy, mes amants. " (Éric Loret, Purée de Morue, Libération, 13 novembre 1997.) L'écriture de Vazquez-Diaz, précise et désinvolte, solennelle et comique, élaborée et quotidienne, réussit à tirer d'éléments disparates une conclusion diaphane : le rêve de tous les Cubains, qu'ils copient de l'intérieur ou en exil, n'est autre que Cuba elle-même. (Ramon Chao, Le Monde, 10 avril 1998.)

11/2005

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Littérature française

La demi-douce

C'est l'histoire d'un petit garçon qui a perdu ses parents dans la Shoah. Recueilli par ses oncle et tante après la rafle du Vel' d'Hiv' du 16 juillet 1942, il grandit dans un milieu de juifs polonais progressistes qui exercent le métier de négociant en métaux et chiffons. Alors que ses cousin et cousine avec qui il vit font leurs études supérieures, Henri rate le concours d'entrée en sixième et se retrouve enfermé dans un sentiment d'injustice et d'incompréhension. La seule perspective qui s'offre à lui et qu'on lui impose, c'est le centre d'apprentissage puis l'usine. Jusqu'à vingt ans comme ouvrier ajusteur, il va vivre le monde du travail de l'immédiat après-guerre, l'humiliation du travail répétitif et du chronométrage, la solidarité ouvrière de ses aînés. Il nous fait pénétrer dans le monde de la mécanique avec ses différents ateliers, dans le monde oublié du geste manuel - la demi-douce - et de sa précision : une partie de sa jeunesse est captée par l'usine alors qu'il n'aspire qu'à retrouver le chemin des études. Il cache une autre blessure indicible, celle qu'il dissimule au tréfonds de lui-même, celle du petit orphelin juif qu'il parviendra à surmonter lors d'une certaine nuit à Bizerte. Il va, à son insu, faire connaissance, non pas de l'écriture, mais avec le mot, balancé rageusement comme un hurlement pour enfin le projeter hors de lui. Des années plus tard, après bien des péripéties de la vie, viendra le temps d'un manuscrit pour devenir aujourd'hui ce livre.

03/2011

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Histoire de France

L'homme aux deux visages. itinéraires croisés : Jean Moulin/ René Bousquet

Ce livre est le fruit d'une vieille fascination vis-à-vis des choix que les individus ont faits pendant la guerre. Fascination d'autant plus grande que je suis issu d'un milieu de juifs communistes pour lesquels l'alternative n'existait pas : s'ils ne résistaient pas, ils mourraient. De ce point de vue, les figures liées de Moulin et Bousquet sont fascinantes. Même milieu petit-bourgeois, radical, franc-maçon, républicain. Même ambition de provinciaux. Même carrière préfectorale jusqu'en 1940 avec un Bousquet plus courageux et plus brillant. Et l'un devient progressivement Moulin et l'autre Bousquet. Etait-ce écrit ? Non. La vie est pleine d'embranchements et de chemins de retour. Qui sait ainsi que Moulin a été pendant six mois un préfet diligent du régime de Vichy avant d'être mis à la retraite d'office ? Ne l'aurait-il pas été, quel aurait été son itinéraire ? Bousquet est pris dans l'engrenage de l'ambition et de la carrière bureaucratique - mais tout en planifiant la rafle du Vel d'Hiv, il aide des résistants. Aurait-il décidé à l'été 1943 quand la victoire alliée se dessinait de rejoindre la Résistance, qui serait-il devenu ?Ce livre mêle les itinéraires de Moulin et de Bousquet, du héros et du salaud, les suit pas à pas et essaie de comprendre leurs évolutions psychologiques, les décisions, les concours de circonstances, les hasards, les moments de vérité. Une vie n'est jamais complètement écrite. Il n'y a pas un ADN du bien ou du mal : c'est une lente évolution qui fait pencher d'un côté ou de l'autre.

05/2013

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Histoire de France

Le moment 1940. Effondrement national et réalités locales. Actes du colloque international d'Orléans, les 18 et 19 novembre 2010

Le "moment" 1940 veut rendre à cette année singulière, qui va de la "drôle de guerre" à "l'étrange défaite", toute son incertitude, en partant du Loiret, observatoire privilégié pour cette période. Les Orléanais, comme les Français de 1940, ne savaient pas ce qui allait advenir : ils n'avaient envisagé ni la débâcle, ni l'exode, ni la défaite. Cet ouvrage s'intéresse donc aux moments indécis et, en priorité, aux deux grands effondrements, militaire puis politique, et articule le national et le local, en jouant sur les échelles d'analyse. Son ambition est donc de saisir ce "moment" à la fois par en haut, avec l'effondrement de la Troisième République et l'instauration du régime de Vichy, et par en bas, par le prisme des réalités départementales et locales : l'articulation des niveaux est particulièrement illustrée par le procès de Jean Zay, incarnation de tout ce que la Révolution nationale exècre, et par l'action technocratique du préfet Morane, préfiguration de la Reconstruction. Le colloque "Le moment 1940", des 18 et 19 novembre 2010, et la publication de ces actes ont reçu le concours des collectivités territoriales (Conseil régional du Centre, Conseil général du Loiret, Ville d'Orléans), de l'Office national des anciens combattants, de l'Université d'Orléans (laboratoires "collectivités territoriales" et "savoirs et pouvoirs"), du Cercle Jean Zay d'Orléans et de l'association nationale des Amis de Jean Zay, ainsi que du Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d'Hiv (Centre d'études et de recherches sur les camps d'internements de Beaune-la- Rolande, Pithiviers et Jargeau).

05/2012