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Gaëlle Boulbry

Extraits

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Football

Footballeurs de légende

Le football, c'est le sport-roi, le sport universel. Tous les enfants tapent dans un ballon dès le plus jeune âge, parfois sur le sable ou le bitume ; ils se rêvent un destin, leurs yeux brillent comme les étoiles du foot qu'ils admirent. La Coupe du monde est l'événement sportif le plus suivi, avec les Jeux Olympiques : tout un pays peut s'unir derrière son équipe nationale - souvenons-nous des sambas joyeuses au Brésil ou du peuple de France défilant sur les Champs-Elysées au moment des grands triomphes. Les Coupes d'Europe mobilisent les supporters, les championnats nationaux constituent des feuilletons perpétuels. Match après match, génération après génération, des champions hors norme, des génies du ballon rond écrivent l'histoire du sport. On évoque encore les exploits de Puskás, Di Stéfano, Garrincha, Pelé ou Kopa... Ceux de Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane ou Romário ; aujourd'hui, on admire Messi, Ronaldo ou MBappé... Le football, c'est en fait une passion internationale. Partout, les supporters s'enflamment pour leur équipe ; ils perpétuent aussi des rivalités séculaires entre clubs ennemis. Aucun autre sport ne déchaîne pareille ferveur. Pierre Lagrue recrée ici le destin de 30 footballeurs parmi les plus célèbres, en retraçant leur vie et leurs succès, que Philippe Lorin incarne grâce à ses pastels originaux et inédits, plus évocateurs qu'une photo prise sur le vif. Un hommage à ces sportifs de légende qui continuent de nous faire rêver. Historien du sport et écrivain, Pierre Lagrue a notamment publié Le Tour de France (2004), Le Siècle olympique (2012), Champions en or (2019), Ils sont fous ces champions ! (2020), et aux Editions de Paris : Cyclistes de légende (2021). Philippe Lorin est l'auteur de nombreux ouvrages retraçant par pastels, aquarelles ou dessins, les biographies de personnages célèbres : Charles de Gaulle, Victor Hugo, Colette, Céline, Brel, Brassens, Ferrat... Parmi les plus récents, dans le domaine sportif, figurent Champions en or et Cyclistes de légende.

04/2022

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Ouvrages généraux

Quand l'histoire de France nous est contée. De la dynastie mérovingienne à la Ve République

L'histoire d'une nation, d'une civilisation, brille à la lumière de ceux qui la font. Entre violence et sacrée, mythe et providence, grandeurs et servitudes, l'histoire est une passion extraordinaire peuplée d'aventures mortelles. Dans le fracas des canons, et les tumultes des régimes, l'harmonie du vivant se lie à un destin commun : quel roman que l'histoire de France. Quel chant, que l'histoire européenne. Grands hommes, Rois et Empereurs, héros, batailles décisives, oeuvres littéraires, créations culturelles, constitutions étatiques... notre singularité temporelle est le signe d'une place providentielle dans l'évolution. Rien de grand ne s'accomplit dans le monde sans passion. La France, tout comme le Vieux continent européen, sont cette passion. Rois de la lyre, hymnes, quel dieu, quel demi-dieu, quel homme célébrerons-nous ? avait chanté le poète Pindare. Par l'Iliade et l'Odyssée, Homère a forgé dans le marbre de l'Antiquité les noms d'Achille, d'Ulysse, d'Ajax, d'Hector... Il nous semblait indispensable de diviniser nos héros, nos demi-dieux, nos codes juridiques qui définissent les moyens et organes de "l'homme-machine" que sont nos Etats-nations... Notre terre a ses saints qu'il nous faut chanter. C'est ainsi qu'à travers les siècles, de Pharamond à Dagobert, de Charlemagne à Saint-Louis, de François IBr à Louis XIV, de Frédéric II à Napoléon Ier, de Churchill à de Gaulle... du Code civil à la Ve République... de Bouvines à Austerlitz... nous retraçons les grandeurs de notre histoire. Des grandeurs qui passent par des hommes, par des batailles, mais également par des initiatives, des décisions, des enchantements impérieux qui d'un coup d'oeil tranchent le destin du Grand ensemble... Pour le lecteur, chaque chapitre est un moment vertueux. Les souvenirs s'ébranlent comme les bataillons de la Grande armée. La mémoire s'avance à pas de charge. Les rêves foncent au galop, les traits de l'esprit s'animent, l'observateur faisant face à l'étincelle du génie de notre civilisation.

05/2021

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XXe siècle

Le pays où vont mourir les rêves Tome 6 : La fin d'un monde. 1967-1989

Je me suis battu parce qu'il disait que ces cerises étaient à tout le monde, vu que c'est le soleil qui les fait mûrir et que le soleil c'est comme la mer, ils sont à personne ! avoua Hubert. - Peu importe ce qu'il a dit ! hurla Madame Amélie qui maintenant était très remontée contre son garçon et qui en avait les larmes aux yeux. Se battre pour si peu de choses est indigne ! J'ai honte de toi ! - Madame ! C'est pas de sa faute, se mit à crier Joseph pour se faire entendre, c'est moi qui lui a balancé une torgnole ! Et même qu'avant qu'il réponde j'y en avais balancé une autre et que je l'avais mis par terre ! - Non ! C'est moi qui l'ai provoqué ! objecta Hubert. Je l'ai traité de sale voleur ! - Peut-être, mais j'aurais dû me sauver sans vouloir te faire voir que c'était moi le plus fort et que tu me faisais pas peur ! C'est tout de ma faute si on s'est battus, Madame ! Il faut pas punir vot'fils ! Ainsi, dans l'enfance, est née l'amitié entre Joseph Callac et Hubert Franquin. Les épreuves de la guerre, l'affrontement politique ou les chagrins n'y font rien, près de soixante années ont passé, mais en dépit de tout ce qui aurait pu séparer l'ancien militant communiste et le fils de bourgeois fidèle au général de Gaulle, la vieille fraternité demeure. Avec cette sixième époque de la saga "Le Pays où sont mourir les rêves", Olivier Cojan achève son récit de l'histoire du XXe siècle à travers la vie de ses héros, Joseph Callac et Hubert Franquin. Les premiers volumes ont été publiés par Pocket sous les titres "Le Pays où vont mourir les rêves. 1898-1919. Une amitié des bancs de l'école communale à l'horreur des tranchées" puis "Le Pays où les rêves prennent vie. 1935-1945. Une amitié d'une après-guerre a l'autre".

04/2021

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Sciences politiques

Leadership. Six études de stratégie mondiale

"Les leaders pensent et agissent à l'intersection de deux axes : le premier, entre le passé et l'avenir ; le second entre les valeurs immuables et les aspirations de ceux qu'ils dirigent". H. K. Dans Leadership, Henry Kissinger retrace la vie de six leaders hors du commun et leurs stratégies emblématiques dans l'art de gouverner. Après la Seconde Guerre mondiale, Konrad Adenauer a réinscrit l'Allemagne vaincue et en faillite morale dans la communauté des nations par ce que Kissinger appelle "la stratégie de l'humilité" . Charles de Gaulle a placé la France aux côtés des Alliés victorieux et lui a redonné sa grandeur historique par "la stratégie de la volonté" . Pendant la guerre froide, Richard Nixon a donné un avantage géostratégique aux Etats-Unis par "la stratégie de l'équilibre" . Après vingt-cinq ans de conflit, Anouar el-Sadate a apporté une vision de paix en Egypte et au Moyen-Orient par "la stratégie de transcendance" . Contre vents et marées, Lee Kuan Yew a créé une ville-Etat puissante, Singapour, par "la stratégie de l'excellence" . Enfin, alors qu'à son arrivée au pouvoir, la Grande-Bretagne était perçue comme "la malade de l'Europe" , Margaret Thatcher a régénéré le moral et la position internationale de son pays par "la stratégie de la conviction" . Dans le style magistral qu'on lui connaît, Kissinger apporte pour chaque étude son expérience historique et sa connaissance personnelle de ces leaders. Ses réflexions et ses jugements sur l'ordre du monde renforcent la conviction que le leadership est aujourd'hui plus indispensable que jamais. Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d'Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains sur la politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Odile Demange

05/2023

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Poésie

L'écart qui existe

Ecrire des poèmes dont la belle sobriété agrandit la profondeur et la densité de la vie, faire que chaque ligne atteigne un état de simplicité tel que le poème devient une formidable caisse de résonances intérieures tout en restant ouvert sur l'immense dehors alentour. Pouvoir mettre ces poèmes entre les mains de n'importe qui, enfants laboureurs, grands lecteurs, curieux tout neufs, tenir compte de la pesanteur en faisant surgir la lumière, s'effacer derrière les mots tout en les incarnant avec humilité. C'est ce que j'avais déjà aimé et admiré dans le premier livre d'Olivier Vossot, au titre si juste de réalité dilatée, Personne ne s'éloigne. Toutes ces qualités ne sont-elles pas celles que nous frôlons parfois, celles dont nous sommes en quête après un temps infini de tâtonnements ? Olivier Vossot parvient dès ses premiers poèmes à nommer cet " en deçà " des choses qui nous est donné tous les jours mais que nous savons rarement percevoir. La part visible sous nos pieds, devant nos yeux, dedans nos mains, peupliers, ruisseaux, nuages, la part visible est honorée, autant que la part invisible, cette épaisseur dans l'air entre les êtres, remuements du vivant, poids du soir. Bien sûr, je pense à l'ami Antoine Emaz, je tressaille avec le pronom " on ", avec quelques verbes – présents, infinitifs, participes passés, conditionnels – quelques verbes qui savent comme la vie heurte et ruisselle en même temps, comme elle est calme mais pas tranquille, et consciente d'être aussi éphémère qu'éternelle. Je pense à Antoine Emaz mais j'entends la voix d'Olivier Vossot, singulière, ténue, puissante. Ce deuxième livre prolonge le premier, il est de nouveau adressé au grand-père, et on retrouve le même subtil équilibre tendu entre la gravité des choses qui arrivent et l'immense douceur du regard porté sur elles. Olivier Vossot disparaît au milieu de ce qu'il regarde, yeux ouverts ou fermés, et c'est cette vie absorbée qui devient poème. Dans " l'écart qui existe entre durer et tenir ". Albane Gellé

11/2020

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Science-fiction

Indéfectibles gardiens. 3 récits fantastorrifiques

Ils se présentent dans leurs existences, ces guides, gardiens inconditionnels de leurs âmes, pour veiller sur eux dans le dédale obscur de leur labyrinthique chemin de vie. Voyageur ailé frêle et délicat, halo de lumière salvateur au milieu des flots, parent dévoué et protecteur... Tous se montrent sous leur meilleur jour, prétextant leurs nobles et valeureuses intentions. Mais sont-ils vraiment si bienveillants ? Les offrandes de la mésange noire : Depuis qu'il envisage de troquer un quotidien chronophage pour une meilleure qualité de vie au coeur de la campagne, plus rien ne va au sein de cette famille en crise. Si Yoann est obnubilé par ce nouveau projet, Naëlle est hantée par des cauchemars récurrents en rapport avec l'atypique demeure médiévale qu'ils convoitent pour leur future maison d'hôtes. Noy se rend donc seul au "Domaine de la mésange noire" pour fuir quelque temps les tensions conjugales. Accueilli par un sinistre agent immobilier, le jeune homme est rapidement distrait par un curieux petit volatile qui s'amuse à le taquiner dès son arrivée. Son chant est bien doux et son offrande plutôt insolite. Mais sous ses airs candides, l'oiseau pourrait bien cacher des intentions moins innocentes... Là où personne ne l'entendait : L'illustre phare du vieux port n'est plus aveugle. Le cyclope des mers vient d'émettre son précieux halo alors que le colosse de pierre est en ruine depuis près d'un siècle. Ninie, la jeune serveuse d'un petit troquet, semble être la seule à avoir remarqué ce "signe de vie dans le noir". Si elle peut le voir, est-elle, en revanche, préparée à l'entendre ? La thérapeutique KERMER : Les Kermer ont de quoi être fiers. Leurs avancées neuroscientifiques ont permis de mettre au point une thérapeutique révolutionnaire qui a conduit à la guérison de certaines psychoses. Pourtant, Edric Kermer est rongé par la culpabilité. Ce soir-là, il se rend au centre de recherches pour y retrouver Xavier, neurologue et ami de longue date de la famille. Il a des choses à lui confesser. L'ambitieuse expérience a connu quelques déconvenues que son clan s'est bien gardé de dévoiler. Si tout semble pourtant sous contrôle, un dérapage peut en cacher d'autres...

03/2020

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Sciences historiques

Les Noirs en France du 18e siècle à nos jours

Cette enquête s'articule sur une chronologie d'événements occultés de l'histoire de France, comme les conditions de séjour des Noirs en France au 18ème siècle, les péripéties des différentes institutions issues de la Révolution Française confrontées à l'épineuse question de l'abolition de l'esclavage, les mouvements de révoltes à Saint-Domingue qui débouchent sur la première révolution décolonisatrice et la création de la République Noire d'Haïti inspirée par les préceptes de la Révolution française, ainsi que tous les bouleversements qui en découlent. La seconde abolition de l'esclavage amorce le mouvement d'émancipation des Antilles françaises. Dans l'entre-deux guerres, la rencontre sur le sol français d'Afro-américains, d'Africains et d'Antillais favorise l'émergence de mouvements pan-nègres, politique, esthétique et littéraire. Ils vont s'employer à revaloriser les civilisations Nègres. L'arrivée des Noirs américains en France, avec le jazz, les danses, les sonorités nouvelles, bouleverse les canons musicaux et esthétiques du début du 20ème siècle. Africains et Antillais prennent une part active aux deux conflits mondiaux de 1914 et de 1939, en payant un lourd tribut en vies humaines. Des Figures de la Résistance émergent de l'anonymat et de l'oubli. L'après-guerre sonne le mouvement d'émancipation des Africains et des Antillais. La loi de Départementalisation des Antilles est votée en 1946, ainsi que la Loi Cadre de 1956, octroyant l'autonomie aux territoires d'Afrique. Mais au sortir de l'hécatombe de 1939, le Général De Gaulle va favoriser l'immigration pour les besoins de la reconstruction et du repeuplement de la France. Nous avons voulu, par ce livre, faire un témoignage sur des hommes et des Femmes qui ont longtemps cru à la France et en son génie puisé dans les préceptes de la Grande Révolution Française de 1789 : "les hommes naissent libres et égaux en droit et en devoirs." Ce credo sera martelé par Nelson Mandela pour son combat contre l'odieux système de l'Apartheid : "Un homme, une voix". Puisse ce modeste livre constituer une part de l'étincelle pour alimenter le dialogue des peuples et des civilisations et forger un humanisme nouveau qui est l'essence même de la vie.

05/2019

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Histoire de France

Vies et morts de Jean Moulin. Elements d'une biographie

Jean Moulin aurait eu cent ans au printemps prochain. Son nom, sa figure sont devenus familiers à tous les Français. A la fois groupe scolaire, avenue, gymnase, son nom désigne un des héros du XXe siècle qui a accepté de mourir pour une belle et grande idée de la France. En ne parlant pas sous la torture, il a racheté les lâchetés et trahisons de nombreux Français pendant cette période noire de notre Histoire qu'a été l'Occupation. André Malraux l'a immortalisé lors de l'entrée de ses cendres au Panthéon. Il en a fait un héros mythique et inaccessible. Mais il a libéré en même temps des énergies destructrices. Tout naturellement, Henri Frenay a été le premier à donner des coups dans la statue, en suggérant que ce que tout le monde appelait son rôle d'"unificateur" de la Résistance n'était en réalité que l'œuvre d'un sous-marin du Parti, communiste français. Longtemps plus tard, certains ont pris un marteau-piqueur pour élargir les brèches ouvertes par Frenay. Pour certains, Moulin était probablement un agent soviétique, pour d'autres, inévitablement, un agent américain. Qui était donc Jean Moulin ? Pourquoi de Gaulle à Londres, a-t-il décidé de faire de lui son représentant en France alors qu'il ne le connaissait pas quelques semaines plus tôt ? Jean Moulin était-il resté "l'homme de Pierre Cot", ancien ministre de l'Air, ardent partisan de l'alliance franco-soviétique dans la lutte antifasciste ? A-t-il côtoyé des agents soviétiques ? Le savait-il ? A-t-il collaboré avec eux ? Pourquoi Moulin et Frenay se sont-ils tant affrontés ? Faut-il inscrire le tragique épisode de Caluire dans ce combat fratricide ? La trahison de René Hardy, un homme de "Combat", n'a-t-elle été qu'un acte individuel ? Quelles sont les conditions exactes de la mort de Jean Moulin ? Ce grand livre d'enquête de Pierre Péan, fourmillant de révélations, répond à ces questions et à beaucoup d'autres. Il redonne à Jean Moulin une dimension humaine, avec ses défauts et ses qualités, ses grandeurs et ses faiblesses. Le héros était aussi un homme avant que la mort en fasse une figure de légende.

11/1998

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Histoire internationale

Le syndrome Foccart. La politique africaine de la France, de 1959 à nos jours

Jacques Foccart a été, dans la République gaulliste de 1959 à 1974, le secrétaire général des Affaires africaines et malgaches. « Monsieur Afrique » incarne encore aujourd’hui dans les esprits la « Françafrique » néocoloniale, avec tout ce que cela peut impliquer d’interventions politique et militaire, de corruption des dirigeants, de rôle trouble d’intermédiaires ou de coups tordus de mercenaires. Après son départ, ses successeurs ont marché dans ses pas, mélange subtil d’héritage des cadres tracés par les accords bilatéraux et de volonté personnelle de chaque président. Depuis les indépendances, l’Afrique a ainsi constitué un prolongement de la politique hexagonale. La pensée fondatrice de Foccart n’a, sur ce point, que peu évolué avec ses successeurs : « Les relations franco-africaines ne se situent pas seulement en effet sur le plan des relations diplomatiques, elles revêtent un caractère de coopération entre la France et ces États dans les secteurs les plus importants de leurs activités. De plus, elles se situent sur un plan de liens amicaux et personnels ». L’Afrique constitue donc bel et bien le coeur de l’influence française, dans le concert des nations et la sécurité mondiale, pendant la Guerre froide comme après. Pourtant, au lendemain de la chute de la menace communiste, la France a de moins en moins maîtrisé les événements sur le continent, et semblent avoir éprouvé de plus en plus de peine à offrir une ligne claire et continue de son action. La « méthode Foccart », pour être convenablement comprise, doit être réinscrite dans une logique générationnelle : celle des classes politiques qui ont préparé puis orchestré la décolonisation de l’Empire français des années 1940 aux années 1980. Trop souvent sortie de son cadre chronologique pour être analysée comme une recette politique des relations francoafricaines, la « méthode Foccart » a laissé place au « syndrôme Foccart », à l'idée qu’il y aurait eu une politique africaine unifiée, tant dans ses objectifs que dans ses moyens, pour l'ériger en socle du grand dessein national imaginé par de Gaulle. Une idée fausse qui pourtant est restée, consciemment ou inconsciemment, l’horizon des relations franco-africaines pour tous ses successeurs au cours du demi-siècle qui succède aux indépendances.

10/2012

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Critique littéraire

Mouloud Feraoun. Un écrivain engagé

Deux écrivains nés en Algérie, Mouloud Feraoun et son ami Albert Camus, auraient eu cent ans en 2013. Dans cette première biographie de Mouloud Feraoun, José Lenzini s'attarde, à juste titre, sur l'enfance de l'écrivain et dresse un état des lieux de l'Algérie du début du siècle dernier, dont on s'étonne, avec le recul, qu'on ait pu proclamer que c'était la France. Qu'il suffise de rappeler la réalité de la conquête, les insurrections noyées dans le sang, les enfumages de Bugeaud, le massacre de la manifestation de Sétif au sortir de la dernière guerre. Un miracle pourtant dans cette déréliction - le fils d'un pauvre paysan, Mouloud Feraoun, qui réussit si bien à l'école qu'il devient instituteur puis directeur. Une belle carrière professionnelle avec, pour couronnement, sa reconnaissance comme écrivain quand il publiera Le Fils du pauvre en 1950, peu avant le début des "événements" d'Algérie et de leur cortège d'horreurs, qui vont tout bouleverser. Mouloud Feraoun, évidemment, n'aura pas à choisir son camp. Cet homme de culture, amoureux inconditionnel des lettres françaises, cet écrivain algérien de langue française, auteur de La Terre et le Sang, des Jours de Kabylie, des Chemins qui montent, de Si Mohand... ne reniera pas ses origines. Ce qui ne l'empêchera pas, après avoir dénoncé la répression féroce de l'armée française, de critiquer certaines pratiques des rebelles, avec qui on sait aujourd'hui qu'il était en contact au plus haut niveau ; tout ce dont témoignera son Journal. Jusqu'au bout, sans tapage, avec un courage tranquille, Mouloud Feraoun sera "engage". Refusant d'accepter de De Gaulle en personne un poste prestigieux, il répondra en revanche aux sollicitations de son amie Germaine Tillion et s'occupera des Centres sociaux, un projet socio-éducatif pour les plus démunis - les ruraux appauvris et les habitants des bidonvilles. C'est cette dernière fonction et sa notoriété d'écrivain qui lui vaudront, avec cinq de ses collègues, d'être assassiné à Alger, en 1962, par un commando de l'OAS, le jour même de la signature des accords d'Evian mettant fin officiellement à la guerre d'Algérie.

05/2013

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Histoire de France

Jean Moulin ou la Fabrique d'un héros

Les 18 et 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon. De cette cérémonie grandiose, présidée par de Gaulle, reste la voix grave et émue d'André Malraux prononçant un éloge funèbre magnifique : " ...Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège... Aujourd'hui jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France. " Ainsi, André Malraux intronise Jean Moulin comme héros éponyme de la Résistance. La République avait choisi. Pourtant les martyrs ne manquaient pas. Elle eût pu imposer les noms de Charles Delestraint, Jean Cavaillès, Jacques Bingen, Berthie Albrecht, Pierre Brossolette, tous morts héroïquement. Mais elle trancha en faveur de Jean Moulin. Pour saisir le long cheminement de cette idée jusqu'à son aboutissement, il faut s'approcher au plus près de ceux qui, dès 1945, oeuvrent pour que le nom de Jean Moulin soit toujours murmuré et demeure à jamais vivant. Pourtant, son intronisation en héros de la République ne sacralise pas Jean Moulin. Après 1964, un long procès en diffamation tente de détrôner le héros. " Il n'y a pas de sanctuaire en histoire ", clament tour à tour Henri Frenay, Thierry Wolton, Jacques Baynac. Pauvre Jean Moulin qui passe entre leurs mains de cryptocommuniste à agent communiste puis de la CIA ! Pendant plus de trois décennies, les batailles de la mémoire font rage autour de la figure de Jean Moulin. Mais rien n'y fait. Le trait empoisonné (Le trait empoisonné, Réflexions sur l'affaire Jean Moulin, Paris, La Découverte, 1993, de Pierre Vidal-Naquet démontant un à un les mécanismes de la machination) n'atteint pas sa cible. Avec plus de 300 établissements scolaires portant son nom, des centaines de plaques et quelques dizaines de monuments, le souvenir de Jean Moulin demeure. C'est ce paradoxe que ce livre invite à comprendre. Au travers des chemins de la mémoire semés d'embûches, la construction du souvenir de Jean Moulin permet de mieux appréhender comment la République choisit, puis défend ses héros.

06/2011

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Histoire de France

Pour l'amour de la République. Le Club Jean Moulin 1958-1970

Voyage au pays des élites du début de la Ve République, ce livre fait revivre un monde disparu. En 1958, le retour de De Gaulle, la guerre d'Algérie et les dysfonctionnements de la IVe République projettent dans l'engagement militant des Parisiens très diplômés. Haut fonctionnaire passé à la clandestinité, Jean Moulin est leur modèle et le compagnon de Résistance de certains d'entre eux. Ces bourgeois libéraux accomplissent une série d'actes hors du commun, et leur histoire éclaire la vie politique d'un jour nouveau. Jean Moulin est l'emblème d'une génération de clubs civiques qui s'est épanouie entre 1958 et 1966. Par sa vitalité, ce mouvement met en question l'image tocquevillienne du déficit associatif français. Jean Moulin illustre aussi la résurgence de l'héritage de 1789 et de la Résistance dans la lutte contre la guerre d'Algérie. Socialement dominants, les clubistes subissent la politique algérienne du pouvoir comme une oppression. L'État, qu'un tiers d'entre eux sert, porte atteinte à leur image de la République. Leur riposte participe de l'intervention des intellectuels de gauche. Mais, sans publicité, ils mènent une action plus originale à l'intérieur de l'État, en suivant certaines des lignes de fracture qui le cisaillent. L'image de l'exécutif fort, appliquée à la République gaullienne, s'en trouve ici révisée. Le Club est également porteur d'une utopie démocratique qu'il appelle le " civisme républicain ". L'idéal d'une démocratie pacifiée fonde son style mesuré. Transcendant les clivages partisans, il veut constituer le " parti du mouvement " en rapprochant les socialistes et les démocrates-chrétiens. Il mise sur l'élection du président de la République au suffrage universel, mais se brise finalement dans le choc des cultures civique et partisane. Après 1965, la IVe République étant enterrée, la guerre finie, et le parti de la gauche non communiste en voie de reconstitution, l'espace ouvert à la fin des années 1950 se referme. Le Club disparaît en 1970, mais son entreprise a mis au jour la vivacité latente de la citoyenneté républicaine dans la société civile. Elle a aussi préfiguré l'émergence de la social-démocratie à la française, qui se manifestera à la fin du XXe siècle.

04/2002

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Histoire de France

Les élites françaises entre 1940 et 1944. De la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine

Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l'habitude de s'appuyer sur des homologues étrangères, plus puissantes et plus sûres d'elles. Au siècle suivant, elles ont opté tour à tour ou conjointement pour leurs partenaires d'Allemagne et des Etats-Unis. A l'été 1940, au terme d'une décennie de crise, triompha avec Vichy le tutorat allemand qu'elles avaient mûrement préparé. C'est leur "Collaboration" politico-policière avec le Reich vainqueur, règlement de comptes contre une partie importante de la population, qui est étudiée ici : cette alliance, toujours mortifère, ne se bornait pas à ceux qui occupent en général le devant de la scène, les spécialistes étatiques de la répression, les hommes de main ou les collaborationnistes de plume toujours associés aux crimes. L'attachement durable des classes dirigeantes françaises au tuteur allemand et au tandem Laval-Pétain, qu'elles avaient choisi dès 1934, se prolongea souvent jusqu'à la libération de Paris. Il n'affecta cependant ni l'excellence de leur information ni leur extrême sensibilité au rapport de forces militaires, qui balaya dès l'été 1941, avec la mort du Blitzkrieg à l'Est, leur certitude initiale d'une victoire allemande durable sur le continent européen. Cette réalité dicta leur ralliement à la Pax Americana, du grand capital financier aux chefs militaires et au haut clergé, ralliement aussi spectaculaire qu'ignoré des foules : endosser "les habits neufs de la collaboration" permettrait de maintenir intact le statu quo. L'objectif semblait à portée de main quand les Américains promurent, en débarquant en Afrique du Nord en novembre 1942, leurs protégés Darlan et Giraud. D'ordinaire simple formalité pour le capital financier, la question du pouvoir politique pour l'après-Libération se transforma pourtant en brûlot. De Gaulle n'aimait pas la tutelle américaine plus que l'allemande et n'était pas disposé à céder l'Empire : élites françaises et Américains le détestèrent en choeur bien qu'il n'eût jamais été un modèle de subversion et fût entouré dès l'origine de "gens très bien". Comme il était soutenu par le peuple français, très au-delà de sa mouvance, décideurs français et américains durent, à contre-coeur, s'en accommoder...

04/2016

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la Ve République

Il peut sembler paradoxal de consacrer un ouvrage aux grands débats parlementaires de la Cinquième République, un régime précisément fondé pour en finir avec les excès du parlementarisme. Mais le paradoxe n'est qu'apparent, tant il est vrai que le général de Gaulle et Michel Debré n'ont jamais remis en question la nécessité d'un dialogue fécond et animé entre les pouvoirs. Si le parlementarisme a été rationalisé, il n'en est pas moins conservé sa capacité de produire discours, débats, incidents et polémiques. En dépit de la présidentialisation du régime, en dépit de la discipline de parti, de la médiatisation réductrice et de la technocratisation des enjeux, la scène parlementaire est restée l'un des lieux essentiels du politique. Outre les déclarations de politique générale, certains discours semblent incontournables, celui de Michel Debré défendant en décembre 1959 sa loi de financement de l'enseignement privé ; celui d'Edgar Faure, ministre de l'Éducation nationale, présentant en juillet 1968 sa réforme de l'enseignement supérieur ; celui de Robert Badinter, ministre de la Justice, sur l'abolition de la peine de mort en septembre 1981... Mais la prépondérance de l'exécutif ne doit pas faire oublier la part de l'initiative parlementaire ; ; comme l'illustrent les discours de Lucien Neuwirth en faveur de la contraception, en juillet 1967, ou de Christiane Taubira visant à faire reconnaître l'esclavage comme un crime contre l'humanité, en février 1999. C'est encore dans la critique, voire dans la polémique, que peut s'exprimer la créativité rhétorique des parlementaires. Parmi ces grands discours d'opposants, citons celui de Paul Reynaud contre la révision constitutionnelle d'octobre 1962, celui de Pierre Mendés France condamnant la politique économique et sociale du gaullisme en mai 1967, celui de François Mitterrand contre Jacques Chirac en octobre 1976, celui de Jacques Chirac contre le projet Savary en mai 1984, ou encore le réquisitoire de Philippe Séguin, contre le traité de Maastricht en mai 1992. Si la technicité et l'expertise ont tendance à prendre le pas sur l'escrime oratoire et sur le plaisir de la délibération ; les discours sélectionnés dans ce recueil recèlent une qualité littéraire intrinsèque.

11/2006

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Humour

Bosc. De l'humour à l'encre noire, avec 1 DVD

"C'est Bosc qui a fait, en France, avec Chaval, les meilleurs dessins. Avec peu de moyens apparents, il dessinait parfaitement les situations d'une grande drôlerie et d'une rigoureuse intelligence." (Sempé) Jean-Maurice Bosc, né à Nîmes le 30 décembre 1924, est l'un des pères du dessin d'humour moderne, qui, dans les années 1950, abandonne le traditionnel contrepoint entre le motif et une légende ironique ou grivoise, pour inventer de nouveaux jeux graphiques ou gags visuels. Inspiré par les dessins américains du New Yorker, son trait minimaliste, presque tremblé, mais extrêmement expressif, nous livre un univers à la fois poétique et rempli d'une douce amertume. Parmi les différents thèmes qu'il décline inlassablement, ses saynètes laconiques de la vie quotidienne des couples traduisent avec une incroyable efficacité l'insurmontable incommunicabilité entre les sexes. Profondément traumatisé par sa participation à la guerre d'Indochine, c'est en infatigable antimilitariste qu'il rend écho des différents conflits contemporains. La mort, sous la forme de nombreux enterrements et pendaisons, est également très présente, traduisant peut-être le caractère angoissé et mélancolique de l'artiste, qui finira par se donner la mort à Antibes en 1973. Bosc a décortiqué son époque et a pressenti la nôtre, avec intuition et lucidité. Inspirateur de Boll, Bretécher, Cabu, Copi, Loup, Reiser, Wolinski, ami de Chaval, Desclozeaux, Folon, Morez, Mose, Sempé et Tetsu, et bien d'autres encore, Bosc a de nombreux admirateurs parmi les illustrateurs eux-mêmes mais est encore trop souvent méconnu du grand public. Parmi les trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums, le catalogue rassemble près de 250 de ses dessins organisés selon les principaux thèmes qu'il décline jusqu'à l'obsession, mais avec une inventivité sans cesse renouvelée : l'absurde, l'autorité et les pouvoirs dans la guerre, la femme, l'amour et le couple, De Gaulle, le fameux Blaise, le monsieur tout-le-monde dont les espoirs sont perpétuellement déçus, etc... Il est complété par un DVD du film Voyage en Boscavie, que Bosc a réalisé en 1958 avec Claude Choublier et Jean Herman Bosc et qui reçut le prix Emile Cohl pour le film d'animation.

11/2014

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BD tout public

Balades BD. Edition trilingue français-anglais-néerlandais

A Bruxelles, nous n'avons pas le général de Gaulle, mais nous avons Tintin ! Nous n'avons pas Mister Bean, ni un village d'irréductibles gaulois, mais nous avons Gaston Lagaffe et les Schtroumpfs… La BD et Bruxelles, ce sont des histoires d'amour toujours renouvelées depuis près d'un siècle. Bruxelles, c'est aussi une soixantaine de fresques, des statues, des musées, des plaques nominatives de rues dédiées à la bande dessinée, et surtout, à ses héros. Le parcours promenade autour des fresques bandes dessinées est une découverte des quartiers populaires. C'est au quartier Saint-Jacques, qui est accolé à l'hôtel de ville, que la première fresque, Broussaille, se crée. Elle sera suivie par une série d'autres : Victor Sackville, Ric Hochet, le Passage, le jeune Albert, Olivier Rameau, Monsieur Jean, Tintin, … De l'autre côté des boulevards centraux, le quartier dit de la Senne réunit aussi une belle moisson de fresques : Isabelle et Calendula, La Marque Jaune, Cori le Moussaillon, Caroline Baldwin, Lucky Luke, Néron, Astérix, l'Ange… Et puis dans les Marolles, autre quartier populaire : Jojo, Quick et Flupke, la patrouille des Castors, Passe-moi le ciel, Boule et Bill, Blondin et Cirage, Odilon Verjus et le Chat, … L'ensemble des fresques du Pentagone demande, à pied, quatre ou cinq heures de marche, en n'oubliant pas de se désaltérer dans quelques-uns des bistros mythiques de la ville, "la Fleur en Papier Doré" par exemple… Vous en voulez encore ? Alors en route pour Laeken, la deuxième commune de la ville de Bruxelles. L'objectif était de réhabiliter les quartiers du vieux Laeken et d'offrir une flânerie de l'Atomium, où l'on retrouve le Petit Spirou et Kiekeboe à Notre-Dame de Laeken en découvrant au fil des rues Gilles Jourdan, Natacha, Martine, Lincoln, le yéti (en hommage à Hergé), Titeuf… Ce guide, richement illustré et le plus exhaustif sur le sujet, invite ses lecteurs à des promenades ludiques à la découverte de la BD, de ses héros et de la ville. C'est aussi un hommage aux artistes qui, depuis 1993, éclaboussent de leur talent les murs de Bruxelles.

12/2012

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Actualité médiatique France

Jupiter et Mercure. Le pouvoir présidentiel face à la presse

Au moment de son élection, Emmanuel Macron a été présenté comme l'homme d'un " nouveau monde " qui devait remplacer les pratiques anciennes. Mais, du point de vue des rapports avec la presse, c'est au contraire avec un très ancien monde que ce jeune président a d'emblée voulu renouer. Par son caractère impérieux et sa verticalité assumée, sa communication s'inscrit en effet dans une histoire longue des relations entre pouvoir et médias. Emmanuel Macron marche dans les pas des monarques républicains qui l'ont précédé - le nom " Jupiter " est d'ailleurs emprunté au double septennat de François Mitterrand. Mais ses modèles se situent aussi plus en amont, puisqu'il a lui-même revendiqué à plusieurs reprises sa fidélité à un héritage monarchique et impérial. Après un quinquennat marqué par des échanges incessants entre la presse et un président trop " normal ", la volonté d'Emmanuel Macron de tenir à distance les journalistes a dans un premier temps été bien accueillie. Cet ouvrage montre cependant les dangers que présente une telle attitude. Elle a conduit l'actuel président à un extrême verrouillage de sa communication et, comme en témoignent l'affaire Benalla et le mouvement des Gilets jaunes, certaines dérives ont fini par susciter la lassitude ou la colère. L'expression " président jupitérien ", qu'Emmanuel Macron n'a pourtant employée qu'une seule fois, est ainsi associée désormais à son quinquennat et à une conception du pouvoir jugée trop autoritaire. Il est vrai qu'il ne peut exister d'équilibre parfait dans les relations entre un président et la presse : du général de Gaulle à François Hollande, tous les prédécesseurs d'Emmanuel Macron ont hésité entre la bienveillance et la dureté, entre la séduction et la défiance. Cet essai montre en outre que chacun d'entre eux, à un moment ou à un autre, a été tenté de mettre les journalistes au pas. Mais le risque est réel, lorsque Jupiter cherche à imposer ses vues à Mercure, de saper les fondements de sa propre légitimité. La capacité d'Emmanuel Macron à réinventer sa relation avec la presse sera ainsi l'un des enjeux de la fin de son quinquennat, et plus encore de son éventuelle réélection.

05/2021

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 5, Les passions et les haines

Dans Les Passions et les haines Henri Amouroux aborde les événements les plus tragiques des quatre années de l'occupation allemande. Il dévoile les passions antisémites qui conduisirent aux rafles de juillet et d'août 1942 en zone occupée et au départ d'hommes, de femmes et d'enfants depuis Drancy en direction du camp d'extermination d'Auschwitz. Les témoignages donnés dans ce livre sont bouleversants. La France était-elle pour autant un pays foncièrement antisémite ? La question mérite d'être posée ! Si l'on considère que la France légitime est celle de la République, la réponse est non ! En ces temps troublés, et si fragile que cela fut, cette France était incarnée par de Gaulle. Il existait bien un antisémitisme culturel dans certains milieux intellectuels d'avant-guerre ainsi qu'un antisémitisme religieux traditionnel. Ce qu'il y avait de nouveau avec l'Etat français et la mise en place du Statut des Juifs, c'est que l'antisémitisme devenait légal du fait de son institutionnalisation. Il était désormais possible de s'approprier les biens d'autrui en toute légalité du simple fait que ces biens étaient juifs, à l'instar de ce qui s'était passé dans les années trente en Allemagne. La défaite de 40 a renforcé momentanément un sentiment antisémite auprès d'une population en manque de repères et à la recherche de responsables. L'infamie qu'a représentée le Statut des Juifs fut dénoncée par les instances religieuses, catholiques et protestantes, qui rappelèrent que de telles idées étaient incompatibles avec la foi chrétienne. Année sombre, 1942 s'achèvera par l'espoir offert par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre, mais aussi sur les tristesses de l'invasion de la zone libre, puis sur le sabordage de la flotte française à Toulon, flotte qui échappera aux Allemands, mais dont on se demandera toujours si — par une décision rapide — elle n'aurait pas pu rejoindre les Alliés. La fin de l'année 1942 et le début de l'année 1943 vont constituer un tournant dans le conflit mondial, notamment pour l'Allemagne qui subira un grave revers à Stalingrad qui mettra le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht à mal.

07/2020

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Correspondance

Correspondance. Tome 3, 1964-1968

Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amitié littéraire qui disparaît, "une boule de laine dans la gorge" . Cette "paire d'anarchistes conservateurs" , comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs oeuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux "déjeuners Florence Gould" . Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du "Monarque" , sous l'oeil amusé de Morand. Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l'arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l'ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d'un attaché d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s'affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s'effaçant dans le "Cosmos" ... Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. Mais grâce à lui et à leurs milliers de lettres, Morand a tout de même réussi ce "self-portrait" éblouissant qu'il n'avait jamais osé écrire. C'est la Correspondance indispensable avant le Journal inutile.

11/2021

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Militaire

La 1re DLM au combat. Chars et blindés de cavalerie, 1939-1940

La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le colonel de Gaulle en 1934 avec sa croisade pour l'armée de métier, a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur du développement de l'armée française durant la période du réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères que le nom. Fortes de leurs 300 engins blindés dont 250 chars (Somua, Hotchkiss et AMR Renault à chenilles) et 50 automitrailleuses Panhard, de leurs trois bataillons de dragons portés sur motos et voitures tous terrains et de leurs 36 pièces d'artillerie de 75 et 105 tractées, elle constituaient, peu ou prou, l'équivalent français des Panzerdivisions. Mieux, le concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée ne s'impose outre-Rhin. C'est l'histoire de la première de ces grandes unités françaises d'un type nouveau que ce beau livre raconte. Une histoire faite de vitesse, de fureur, d'essence, de poudre et de sang. A l'aube du 10 mai 1940, la 1re division légère mécanique, la 1re DLM, s'élance sur son objectif : rejoindre le plus vite possible les Pays-Bas, en pointe de l'armée Giraud, dans le cadre du trop ambitieux plan allié visant à la jonction de l'ensemble des forces occidentales face au déferlement hitlérien. Ce plan échouera hélas, mais les hommes de la 1re DLM connaîtront leurs plus belles heures au cours de ces semaines de ruées et contre-ruées mécaniques qui les conduiront à travers les plaines de Belgique et des Flandres, dans la bataille de la forêt de Mormal puis, à front renversé, à la reprise de haute lutte de Mont-Saint-Eloi. Echappés de l'enfer de Dunkerque, nombre de ces hommes vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être vaincus. Plus de 450 photographies d'époque, 35 profils des principaux matériels de combat, 15 cartes des opérations et engagements, les insignes des corps, un texte haletant. Le plus bel hommage rendu à nos cavaliers mécaniques et à nos artilleurs volants, précurseurs des divisions blindées de la Victoire.

11/2021

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Sports

Ma mauvaise réputation

Mourad Boudjellal, 52 ans, est la grande gueule du rugby français. Il préside le club du RC Toulon, armada composée de stars de l’Ovalie (Michalak, Wilkinson, etc.) et grande favorite pour remporter cette saison le Top 14 et la Coupe d'Europe. Boudjellal a été au coeur de nombreuses polémiques, stigmatisant entre autres l’arbitrage ou les dirigeants de la Fédération et de la Ligue. C’est un véritable enfant de Toulon, profondément marqué par le fait que la mairie de la ville soit passée au Front national en 1995 ; cela décidera d’ailleurs ce fils de l’immigration à s’impliquer dans le rugby. Il n’est pas issu du sérail mais se pique au jeu. Depuis, par petites touches, grandes décisions et déclarations au vitriol, il a dépoussiéré ce sport. Le parcours de Boudjellal est exemplaire : fils d'immigrés algériens (il a aussi des racines maternelles du côté de l’Arménie), il avoue avoir dans son enfance « davantage souffert d’être pauvre que d’être arabe ». Il aime ce qui brille et a fait fortune dans la bande dessinée, créant Soleil, quatrième maison d’édition de BD francophone avant de se consacrer uniquement au RC Toulon. Le livre explore toutes les vies de Mourad Boudjellal. Sa vie d’homme, ses racines, son sens des affaires, sa fortune, son rapport à l’argent, son incursion dans le rugby, son fort caractère, son regard sur la société et sur la politique (il a été reçu par Nicolas Sarkozy alors chef de l’Etat), ses rencontres (De Gaulle qui, gamin, lui a caressé les cheveux ; Coluche, dont il a failli organiser le premier meeting lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle ; Gainsbourg, Hergé, Reiser, Dargaud, Gaston Gallimard son idole), son sens de la formule (« je suis un peu un dictateur », « il faudrait kärchériser l’équipe de France de foot »), ses valeurs, ses coups de cœur et coups de gueule, la manière dont il recrute au rugby, son rapport charnel à la ville de Toulon, comment il va encore révolutionner le rugby, son amour des mots, de Brassens et de Brel, sa mauvaise réputation...

05/2013

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Religion

Biographie d'Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951). Tome 1, La sainte enfance (1901-1922), 2ème édition

Après un silence contraint d'un quart de siècle pendant lequel il avait été interdit d'écrire sur Yvonne Beauvais (1901-1951), le cardinal Seper, préfet de la Congrégation de la foi, a invité l'abbé René Laurentin à reprendre l'étude de ce dossier hors du commun. La vie brève qu'il a publiée en 1985: Un amour extraordinaire. Yvonne-Aimée de Malestroit, a été plébiscitée à plus de 30 000 exemplaires. Fondatrice et première supérieure générale des Augustines Hospitalières, Mère Yvonne-Aimée fut reconnue héroïne nationale par le général de Gaulle. Il tint à la décorer personnellement. Sa conduite généreuse et risquée pendant la guerre n'était qu'une manifestation de sa charité sans bornes. Après huit monographies exploratoires sur ses charismes, une étude d'ensemble s'imposait. Cette biographie en plusieurs volumes s'achèvera par un bilan des charismes ordinaires et extraordinaires et, surtout, de la sainteté qui les inspire. Voici d'abord l'enfance d'Yvonne Beauvais. Jamais les premiers pas d'une destinée ne furent plus significatifs et plus décisifs. A neuf ans, elle écrit de son sang un pacte de don total au Christ, que suit et vérifie à la lettre une ascension irrésistible et sans défaillances, mais à travers une nuit spirituelle semée de rares étoiles. La sainteté des enfants est le plus caché des chefs-d'œuvre de Dieu. C'est une chance rare d'y pénétrer, grâce à une documentation unique en son genre. Yvonne a beaucoup à nous apprendre en notre siècle où la crise de l'éducation proprement chrétienne fait dire à Daniel Ange : " Ce sont les saints du siècle prochain qu'on assassine. " Cette vie est un aboutissement, écho limpide de cette enfance. Après trois nouvelles années de silence, l'abbé Laurentin la publie sous sa seule responsabilité, solution jugée préférable, en dialogue avec les autorités qui n'ont pas à préjuger du résultat. Selon la méthode qui a fait le succès de ses autres biographies, le père Laurentin cherche, non à discuter ou à démontrer, mais à montrer. Cette vie limpide parle d'elle-même.

09/2001

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Histoire de France

Entre les lignes et les tranchées. Photographies, lettres et carnets 1914-1918

La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la "Belle Epoque" en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples. A travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle "entre les lignes" les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir. Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archives inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des Etats-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée 10 ans plus tôt, en 1904, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire !

04/2014

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Littérature française

Parée à virer

"L'avion, en provenance de Paris, venait tout juste d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport de Bangkok. Assise près d'un hublot, Claire tourna la tête, regarda furtivement vers l'extérieur et découvrit la même agitation que dans tous les aéroports Internationaux. Partie de Roissy-Charles de Gaulle depuis maintenant plus de dix heures, elle percevait la fatigue d'une nuit de somnolence et non de sommeil. Elle se redressa, s'étira, mais fut vite freinée par l'inconfort du fauteuil. Elle ne chercha nullement à calculer l'heure locale, mais se cala sans réfléchir, sur la grosse pendule qu'elle apercevait depuis son siège passager". Claire, à l'aube de la cinquantaine, plutôt renfermée depuis la mort accidentelle de son mari survenue cinq ans auparavant, se voit offrir par son fils une croisière sur un fleuve, en plein coeur de la Birmanie. Contrainte d'honorer ce cadeau, c'est avec anxiété et sans une certaine inquiétude qu'elle renoue avec les voyages et la vie en société. Arrivée en Asie du Sud-Est, une première épreuve va d'abord l'anéantir, mais bientôt lui redonner goût à la vie... et peut-être à l'amour. Au cours de cette croisière, elle va découvrir de magnifiques paysages, une culture bouddhiste omniprésente et lier de merveilleuses amitiés. Mais rien n'est simple et un rebondissement pourrait bien faire basculer sa vie. Aura-t-elle la force de surmonter cette terrible épreuve ? Pourra-t-elle lâcher prise ? Ira-t-elle jusqu'à faire confiance à François ? Sa vie d'après pourrait bien dépendre de tous ces éléments. Avec son nouveau roman, Martine Abgrall-Le Guennec conjugue avec brio voyage, aventure, romance et quête de bonheur. Après une carrière professionnelle d'une trentaine d'années, Martine Abgrall-Le Guennec décide de concrétiser un rêve et de donner un autre sens à sa vie. Un indicible sentiment enraciné depuis son adolescence la conduit à écrire, guidée par sa passion pour la littérature, la poésie et l'art. En mai 2019, elle publie un premier roman Bonjour bonheur aux Editions Amalthée. Portée par de nombreuses critiques positives, elle laisse dans ce nouvel opus "parler" son goût pour les voyages.

08/2021

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Nord-Pas-de-Calais

Tout sur le Nord et le Pas-de-Calais

C'est un pari fou, mais réussi, pour Vera Dupuis et Samuel Dhote que cette sélection de trésors patrimoniaux du Nord et du Pas-de-Calais choisis parmi les nombreuses richesses d'une région attachante. Ce guide en présente une cinquantaine, depuis la métropole lilloise jusqu'à la Côte d'Opale, en passant par les monts de Flandre jusqu'au plat pays. Tout comme dans le Calaisis, l'Audomarois, l'Artois, le bassin minier, le Valenciennois, le Cambrésis, l'Avesnois et le Boulonnais, le patrimoine y est bien valorisé et réserve de belles surprises. En plus de la présentation de sites, liés au paysage façonné par le temps, aux rebondissements de l'histoire, à la volonté de l'homme bâtisseur, cet ouvrage propose également des parcours thématiques : monuments incontournables, musées, jardins remarquables, hauts lieux historiques, art contemporain, découverte nature, patrimoine industriel. Vous saurez tout sur : Anneau de la Mémoire (Ablain-Saint-Nazaire) ; Grand'Place, place des Héros, abbaye bénédictine Saint-Vaast (Arras) ; Ecomusées (Avesnois) ; Centre 1415 (Azincourt) ; Site gallo-romain (Bavay) ; Petite ville de Flandre (Bergues) ; Ville haute (Boulogne-sur-Mer) ; Choeur de Lumière Anthony Caro (Bourbourg) ; Vitraux de l'église (Bouvines) ; Les Bourgeois de Calais (Calais) ; Château de Selles, abbaye de Vaucelles (Cambrai) ; Mont Cassel (Cassel) ; Peintres (Côte d'Opale) ; Villa Cavrois (Croix) ; Hôtel de Ville, beffroi, musée de la Chartreuse (Douai) ; Lieu d'Art et d'Action Contemporain (Dunkerque) ; Château (Esquelbecq) ; Jardins remarquables (de Flandre en Artois) ; Ancienne place forte (Gravelines) ; Château (Hardelot) ; Villas Belle Epoque (Lambersart) ; Musée Matisse (Le Cateau-Cambrésis) ; Louvre-Lens (Lens) ; Cité Vauban (Le Quesnoy) ; Centre historique minier (Lewarde) ; Grand'Place, Vieille-Bourse, hospice Comtesse, hôtel de ville, palais des Beaux-Arts, maison natale Charles de Gaulle, institut pour la photographie, citadelle (Lille) ; Abbaye bénédictine (Maroilles) ; Reconstruction par A. Lurçat (Maubeuge) ; Ville fortifiée (Montreuil-sur-Mer) ; Maison Wilfred Owen (Ors) ; Musée de la Piscine, cimetière (Roubaix) ; Mont Noir (Saint-Jans Cappel) ; Musée Sandelin, ruines de Saint-Bertin (Saint-Orner) ; Institut du monde arabe (Tourcoing) ; Château (Trélon) ; Musée (Valenciennes) ; Musée de Plein Air, musée d'Art moderne (Villeneuve d'Ascq) ; Paris-Roubaix (Wallers-Arenberg) ; Villas Belle Epoque (Wimereux) ; Coupole (Wizernes).

05/2021

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Essais

Casablanca. L'aventure du film

Qui ne connait pas Casablanca ? La célèbre formule "Play it again Sam" lancée au pianiste du Rick's Café, les adieux déchirants du couple mythique Ingrid Bergman-Humphrey Bogart sur le tarmac embrumé, la musique "As time goes by" qui résonne encore dans toutes les mémoires, le film est devenu avec le temps un véritable objet de culte. Casablanca, l'aventure du film nous prouve pourtant que le chef d'oeuvre de Michael Curtiz n'a pas encore révélé tous ses secrets. En effet, Tito Topin nous propose une approche inédite du film, en revenant à la source même de ceux qui ont participé à sa conception et à sa réalisation. Le livre met à jour le cosmopolitisme des protagonistes de l'aventure Casablanca, qu'ils soient devant ou derrière la caméra : le caractère antinazi du film se traduit plus encore dans cette longue liste, dans ces personnages réels qui, pour certains, avaient fui les régimes de Franco, Salazar, Mussolini, Hitler ou Staline en quête de liberté. Une vraie galaxie universaliste d'émigrés à l'assaut des dictatures nationalistes qui, pour faire le film, a bravé les règles de neutralité voulue par le président Roosevelt. Stars ou inconnus, Casablanca, l'aventure du film leur rend hommage et retrace la grande aventure de leurs parcours. Mais ce n'est pas tout, Casablanca a encore à nous dire sur son histoire et sur l'Histoire. Dans ce livre, Tito Topin nous raconte également les dessous historiques et les hasards qui ont fait du film un succès mondial : qui aurait pu prévoir que le nom de Casablanca serait à la une des journaux parce qu'une armada américaine débarquerait dans cette ville en novembre 1942, quelques jours avant la projection du film à Los Angeles ? Qu'il serait sur toutes les lèvres parce que Roosevelt, Churchill et De Gaulle allaient choisir de s'y réunir lors de la conférence d'Anfa en janvier 1943, au moment de sa sortie nationale ? Ces grands coups de pouce de l'Histoire ont participé au phénomène Casablanca ; ils révèlent surtout le caractère prémonitoire du cinéma et nous rappellent que ceux qui font des films, plus que des rêveurs, sont de grands visionnaires.

05/2021

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Actualité médiatique France

La France sens dessus dessous ! Les caprices de Marianne

Un livre coup de poing ! Quel drôle de pays au sein duquel nous nous prenons pour le nombril du monde, certains d'avoir toujours raison, critiquant sans cesse, nous flagellant en permanence, dénigrant nos hommes politiques, les idolâtrant lorsqu'ils sont morts, en invoquant inlassablement de Gaulle comme sauveur de la nation... Il faut psychanalyser Marianne ? ! Nos hommes politiques eux-mêmes auraient besoin d'une bonne analyse sur leur rapport à la dette et leur culte de la dépense d'Etat un peu névrotique et leur méfiance envers les entreprises et l'argent. Ce livre est le cri du coeur, une sorte de révolte après un an et demi de pseudo drame sanitaire, où l'Etat a donné le pire et le meilleur de lui-même. , faisant pleuvoir des déluges d'euros sur salariés et entreprises et en même temps mettant des boulets aux pieds de ces mêmes entreprises en les tenant en garde à vue. Marianne est schizophrène, indéniablement. Elle veut les prix cassés de la grande distribution qui va acheter le moins cher possible au bout du monde ce que nous ne voulons pas acheter plus cher, mais protéger le petit commerce ? ; elle veut faire ses courses le dimanche mais qu'on ne travaille pas ce jour-là? ; on veut bien l'Euro mais pas l'Europe ? ; choisir la nationalité de son plombier ? ; exporter, mais ne pas délocaliser ? ; racheter les entreprises étrangères mais sans étrangers au capital des nôtres ? ; être gouvernée au centre, mais certainement pas voter pour lui ? ; réprouver les grèves, mais soutenir les grévistes ? ; ne jurer que par les syndicats, mais se syndiquer moins que les autres, etc. Paradoxes qui font peut-être notre charme, mais qui font aussi de nous un pays capricieux, un peu dépressif, qui ne rêve que de plans de retraite pour cultiver ses plans de tomates mais surtout en partant à la retraite le plus tôt possible. Nous sommes divisés par nos propres clivages et ne nous soignons qu'à coup de mesures à effets de seuils, d'exemptions et de statuts spéciaux. Hélas, nous ne pouvons plus rien attendre des autres ? : politiques, médecins, policiers, juges... car à force, les autres, c'est nous ? !

11/2021

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Histoire de France

Sept ans avec les Harkis. Un idéal fraternel fracassé

Enfant de la guerre, l'auteur avoue en riant qu'il est tombé quand il était petit dans le chaudron du patriotisme mais il paraît évident qu'il n'en est jamais ressorti. Il explique d'ailleurs que cette ambiance charnelle dans laquelle il a vécu sitôt né s'est renforcée spirituellement par la lecture des récits de nos héros, de Roland à Clostermann. Enfin, il a trouvé à la lecture de Kipling des hommes issus d'une autre culture heureux de servir et mourir pour une patrie qu'ils admiraient. Le film tiré du poème épique Gunga Din, harki avant l'heure, acheva de le convaincre. A 18 ans, militaire au Maroc, il constatait ce même sentiment chez les Assés, les mokkadems et tous les supplétifs combattant dans nos rangs. A 20 ans, à Paris, il discernait à la PJ la même foi chez ses collègues musulmans . En Algérie, enfin, il notait le même élan chez les harkis du Commando de Chasse et décidait de servir dans une unité supplétive. De nos jours, le terme "harkis" est utilisé par simplification pour le public métropolitain et regroupe, outre les supplétifs, les groupes d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les moghaznis, les policiers et même les engagés. Il s'agit en fait de tous les "musulmans" ayant servi leur patrie, la France, entre 1954 et 1962. Ce récit est un ultime hommage à tous mes frères d'armes qui "de Dunkerque à Tamanrasset" ont cru en la parole d'un général-président qu'ils admiraient et en sont morts. Harkis, paraphrasant Kipling je vous le dis sans détours : "Vous étiez meilleurs que nous !" Patriote dès treize ans, l'auteur s'engage à 18 ans, sert dans la police au Maroc, puis à la Police Judiciaire de Paris. En 1959, il réintègre l'Armée comme 2e classe dans un Commando de chasse avant de servir dans une Unité de supplétifs. Après le référendum d'abandon, il quitte le service public. Il assiste à la haine organisée en France contre les Pieds-noirs et constate avec rage le rejet des Harkis, décidé par le président De Gaulle.

09/2017