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Mélanie Bilodeau

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Littérature française (poches)

La peau sur la table. Suivi de Autoportrait sous vide

Ecrivain de l'extrême, Jérôme Bertin nous emmène dans l'à-vif du présent. Chacun de ses livres est le reflet d'un conflit : de l'impossibilité de mener à bien son métier de vivre parce que trop en but avec la brutalité de ce monde. Il est en cela proche de ce qu'écrit Jean Genet, lorsque que ce dernier oppose la violence à la brutalité : la violence étant inhérent à toute pulsion de vie, tandis que la brutalité est dispensée sans compter par ceux qui ont pour but de brider ses pulsions de vie. La peau sur la table, entre récit et pamphlet, est une diatribe crue, puissante et disjonctive contre notre civilisation, avec ses forces aliénantes, avillissantes et répressives. Autoportrait est une tentative d'auto mise à nue ne jamais mentir pourrait en être la règle du jeu ; l'auteur s'y révèle sous une lumière froide, il y expose tous ses stigmates physiques, mentaux provoqués par un univers sociétal sans pitié avec un mélange de crudité et de délicatesse, qui fait de cette écriture une délivrance du politique par la voie du sensible.

09/2014

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Littérature française

La promesse de l'aube

Ce récit coïncide sur bien des points avec ce que l'on sait de Romain Gary : "Ce livre est d'inspiration autobiographique, mais ce n'est pas une autobiographie". Romain Gary raconte son enfance, sa jeunesse à Vilnius puis à Nice. Elevé seul par sa mère, qui rêve qu'il devienne célèbre. Cette "promesse de l'aube" est une promesse dans les deux sens du mot : promesse que fait la vie au narrateur à travers une mère passionnée ; promesse qu'il fait tacitement à cette mère d'accomplir tout ce qu'elle attend de lui dans l'ordre de l'héroïsme et de la réalisation de soi-même. Le caractère de cette Russe chimérique, idéaliste, éprise de la France, mélange pittoresque de courage et d'étourderie, d'énergie indomptable et de légèreté, de sens des affaires et de crédulité, prend un relief extraordinaire. Mais les enfants élevés par ces mères trop ferventes restent toujours, dit l'auteur, "frileux" de coeur et d'âme, et chargés d'une dette écrasante qu'ils se sentent incapables d'acquitter. Rarement la piété filiale s'est exprimée avec plus de tendresse, de sensibilité, et cependant avec plus de clairvoyance et d'humour.

04/2014

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Littérature française

Reviens Cortàzar

Le lauréat d'un grand prix littéraire, obsédé par les blonde et les énumérations, doit lire, à l'occasion de la réception de sa récompense, un de ses textes dont l'écriture a été jugée représentative de son style. Mais sa façon d'écrire a évolué. Il décide alors de réécrire le texte élu en mélangue (mélange de langues). Il accorde une interview à une journaliste (blonde, en string) à qui il confie sa définition du roman : "[...] il m'est apparu que les deux versions pouvaient constituer l'ouverture et la clôture d'un roman à faire. Il suffit simplement de remplir l'intervalle. Ecrire c'est justement cela, combler l'écart entre une origine supposée et un point d'aboutissement." Peu enthousiasmé par l'idée de se retrouver exposé au regard d'une foule, qu'a priori il juge hostile, il entreprend dès lors d'éloigner le moment de l'événement en se livrant à diverses "digressions" convoquant Diderot, Sterne et Derrida, mêlant l'interview, les jeux littéraires, le discours politique. Au total, une oeuvre polyphonique, pleine d'humour, qui surprend par la modernité de son écriture.

10/2014

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Policiers

Le dernier message de Sandrine Madison

Sam et Sandrine Madison enseignent tous deux - elle l'histoire et lui la littérature - à l'université de Coburn, en Géorgie. La nuit où Sandrine succombe à un mélange de vodka et de Demerol, on peut croire à un suicide. Le comportement singulier de Sam lui vaut cependant d'être accusé du meurtre de sa femme, malgré l'absence de preuves. Aux premières heures du procès, tout est envisageable : Sam semble sincèrement effondré et, à l'entendre, Sandrine avait de bonnes raisons de vouloir mourir. Pour autant, il n'est pas impensable qu'il l'ait tuée : plusieurs témoignages éclairent l'affaire d'un jour nouveau qui ne lui est pas favorable. Les souvenirs de l'accusé, qui se déploient en contre-point des attaques du procureur et des arguments de l'avocat de la défense, brossent un paysage conjugal d'une extrême complexité, embrouillant le jugement du lecteur. Des deux conjoints, lequel a manipulé l'autre ? Plus qu'un "roman de prétoire", Le Dernier Message de Sandrine Madison est, pour reprendre l'impeccable formule de Joyce Carol Oates, "l'autopsie d'un mariage, mais aussi une histoire d'amour inattendue".

03/2014

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Littérature étrangère

La langue des signes

Quand elle évoque le grand homme de sa vie - Ludvig van Beethoven - dans ses conférences destinées aux sourds et malentendants, Antônia, l'épouse du narrateur, pratique la langue des signes. Et comme si elle-même était muette, du matin au soir c'est en passant des disques de Beethoven qu'elle tient à distance son mari - lequel depuis l'enfance a pressenti qu'un hiatus était la marque de son existence. Cela vient-il en droite ligne du jour où son grand-père a été poussé du train qui conduisait les siens vers un camp de la mort ? Toutes sortes de circonstances parsèment son chemin d'avanies minuscules. Le hasard semble en embuscade, la judéité est un héritage complexe, et l'insouciance serait à jamais coupable. Circonspect, il enregistre les manifestations d'un destin revêche, comme s'il devait avant tout se réjouir de s'en tirer à si bon compte. Luiz Schwarcz, dans ces récits subtilement articulés, qui se tiennent juste en lisière du roman, orchestre un savoureux mélange de signifiants intempestifs et de variations calamiteuses, dont l'agencement place son héros dans la réjouissante lignée des intranquilles...

03/2014

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BD tout public

Au coeur des ténèbres. Librement adapté du roman de Joseph Conrad

"J’irai là" rêve le jeune Charles Marlow en pointant son doigt vers l’Afrique, loin de se douter qu’il s’y rendrait à l’âge de vingt ans. Missionné par une compagnie de commerce colonial pour retrouver un certain Kurtz, Marlow s’embarque, plein d’illusions, dans ce voyage au Congo : une descente aux enfers... Construit tel un miroir en trois grandes parties, Angleterre/Belgique (l’homme soit disant civilisé) ; Afrique (l’homme primitif ) ; Belgique/Angleterre (l’homme tel qu’il est, un mélange des deux), ce récit est, tout à la fois, une immersion dans l’horreur de la colonisation et une plongée dans l’âme humaine. Comme pour mieux le retranscrire, le dessin évolue : un style ciselé, élégant, lumineux laisse place à un trait déformé, plus rugueux, noir... Le coeur des ténèbres et le coeur de ce roman tiennent là : une traversée de notre propre condition humaine. Nous avons tous en nous le "J’irai là" de Marlow, un rêve à poursuivre comme un risque à courir. C’est la question du livre, la question posée aux lecteurs : irez-vous là, dans ce rêve africain, qui à tout moment, menace de devenir cauchemar ?

03/2014

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Littérature française

Roman américain

Vlad Eisinger, journaliste économique américain, publie une série d'articles sur le marché du "life settlement". Cette pratique, qui consiste à revendre à des tiers des assurances-vie en cours, est devenue un véritable marché aux Etats-Unis, sur lequel assureurs et investisseurs opposent leurs intérêts respectifs jusqu'aux limites de la légalité. Vlad étudie ce phénomène à travers le microcosme d'une résidence de Floride, Destin Terrace, où cohabitent des personnes ayant revendu leurs assurances-vie et des investisseurs qui ont bâti leur fortune sur ce marché. Dans la résidence vit l'autre narrateur du roman, Dan Siver, écrivain sans succès, qui décrit de l'intérieur les répercussions tragicomiques des articles de Vlad sur les membres de la communauté. Avec une virtuosité exceptionnelle, Antoine Bello trace un portrait de l'Amérique contemporaine à travers le prisme d'un phénomène économique et financier emblématique. Il mélange littérature et économie dans un roman vif, drôle et original, qui est à la fois une radiographie de l'économie capitaliste dans ses extrémités et une réflexion sur les armes propres à la littérature pour donner à voir le monde.

05/2014

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Documentaires jeunesse

Les grandes questions philo 2. Pour les 7 à 107 ans

Penser par soi-même, se forger sa propre opinion, discuter, être ouvert à la contradiction tel est le but de cet ouvrage largement illustré par Pascal Lemaître, dont le secret réside dans un subtil mélange de gaieté, d'humour, de tendresse et de profondeur. Chaque thème est traité sur quatre pages, de façon simple, en laissant la part belle à l'illustration pour rendre accessible et ludique le texte. La rubrique "Pense pas bête" s'efforce de répondre ouvertement au questionnement des enfants, à partir de leur quotidien en les aidant à se forger leur propre opinion sur chaque sujet. Les textes ont été élaborés à partir de discussions en classe, sous forme d'ateliers philo et suivies d'un travail de conceptualisation de la rédaction d'Astrapi avec Jean-Charles Pettier et Oscar Brenifier, conseillers philosophiques de la rédaction. Les questions abordées dans ce second volume abordent les thèmes suivants : Amitié, argent, art, bonheur, chance, coeur, colère, confiance, danger, d'accord/pas d'accord, école, guerres, grandir, histoire, identité, imagination, justice, langage, normalité, partager, progrès, qui on est, racisme, responsabilité, réussir/rater, richesse/pauvreté, solitude, temps, etc.

01/2019

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Littérature française

Magnolia

Tout recréer, revenir en arrière, tout effacer, recommencer, tel est le pouvoir des livres. 2019, mes parents décèdent. Je n'ai pas souhaité, à travers ce livre, retracer leurs vies de façon exhaustive, mais laisser une trace d'eux, aller chercher dans le plus petit recoin la moindre parcelle de vie, pour vaincre la mort et par-dessus tout l'oubli. Ce roman est un mélange de réel et de fiction. Léonard et Diego sont des personnages de fiction. Eva, sa tante, les grands-parents sont réels. Les lieux existent, les poèmes, les citations, les faits, tout est vrai. Le personnage de Diego, son périple, son histoire, sa banalité et la dernière scène quasi burlesque le représentant en train de manger des cédrats confits sur la terrasse contraste avec les personnages centraux, incarnés, magnifiques que sont les grands-parents. Leur force, leur présence sont le ciment du livre, sa raison d'être. Diego et Eva, les héros vivants, servent le mouvement dans cette quête entre passé et présent. Un chassé-croisé intimiste et léger sur fond musical né d'une pause, d'un temps suspendu.

09/2020

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Montagne

Les hallucinés. Un voyage dans les délires d'altitude

La haute altitude, c'est hallucinant ! Les histoires les plus folles de ceux qui en sont revenus. De Jean Troillet à Adam Bielecki en passant par Elisabeth Revol et bien d'autres, Thomas Vennin convoque la science et les témoins pour un voyage dans ces délires d'altitude. Comment Stephen Venables peut-il descendre de l'Everest avec un vieillard qui glisse sur son violoncelle ? Pourquoi Carlos Carsolio, adepte de la " réalité étendue ", se met-il à courir à demi-nu dans la neige par moins 20°c ? Elisabeth Revol rêve-t-elle quand elle échange sa chaussure contre une tasse de thé, une nuit d'hiver au Nanga Parbat ? Thomas Vennin relie le fil des plus étonnantes histoires d'hallucinations vécues en montagne. Convoquant la science et les témoins, il dresse la première géographie complète de ce paysage mental méconnu. "Le bout du rouleau est un endroit prodigieux. C'est le seul endroit au monde, avec celui des rêves, où la réalité se mélange à l'imaginaire. Un endroit de rêve, en somme". Thomas Vennin est chroniqueur himalayen pour Montagnes Magazine. Il est également l'auteur de La Dent du Piment (2019).

09/2020

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Manga

Mao Tome 1

Le Retour de Rumiko Takahashi A l'âge de 7 ans, la jeune Nanoka Kiba a perdu ses deux parents dans accident. Aujourd'hui en troisième année de collège, elle revient sur les lieux du drame et se retrouve projetée un siècle plus tôt, en pleine ère Taisho. Dans ce Japon du début du XXe siècle, elle rencontre Mao, un chasseur de yôkai, qui la considère comme l'un d'entre eux. A la recherche de la créature qui l'a maudit, il va aider Nanoka à lever le mystère sur sa véritable nature... On ne présente plus Rumiko Takahashi, Grand Prix 2019 du Festival international de la BD d'Angoulême. Cette autrice hors pair qui avait débuté sa carrière en 1978 avec Urusei Yatsura, éditée pour la première fois en France en 1994 avec Ranma 1/2, retourne à la prépublication hebdomadaire avec Mao, sa nouvelle série shônen. Il s'agit là d'un condensé de tout son art, un savant mélange entre action, drame, horreur et humour, qui saura plaire aussi bien à ses premiers fans qu'aux nouveaux lecteurs à la recherche d'un bon shônen de voyage entre les mondes (isekai) !

07/2020

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Sociologie

Sexe, race et mixité dans l'aire anglophone

L'obsession de la " race " et la peur du mélange " racial " qu'exprimait Disraeli au XIXe siècle se retrouvent au fil des ans, tant en Grande-Bretagne qu'en Australie, en Amérique ou en Afrique du Sud. La " race " est théorisée, mise en spectacle (comme dans les exhibitions londoniennes dignes de la Vénus noire ou lors du carnaval de la Nouvelle-Orléans) ; elle est étudiée fiévreusement (par exemple le " gène aborigène " quand on découvre avec horreur que ces " sauvages noirs " sont des Caucasiens, au même titre que les Britanniques) ; elle est mise en avant pour justifier toutes les injustices, et enfin elle est souvent croisée avec des critères de genre. Elle s'exprime aussi dans l'antisémitisme qui s'exacerbe au début du XXe siècle et que les femmes britanniques, rarement étudiées sur cette question, défendent ou attaquent selon qu'elles appartiennent à l'Union britannique des fascistes ou qu'elles en soient de virulentes opposantes. Les onze contributions de ce volume illustrent bien les débats passionnés qui font rage du XIXe siècle à nos jours autour des questions de sexe, de race et de mixité.

11/2011

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BD tout public

Les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne

Timide et introverti, le jeune personnage principal de Les Fabuleuses Chroniques d'une Souris Taciturne l'est assurément. Et le fait de déménager seul avec son père (récemment séparé de sa mère), dans un nouveau coin de campagne, inconnu et potentiellement plein de menaces, ne va pas arranger les choses. Surtout quand on a facilement peur et beaucoup d'imagination... Dans ce nouvel environnement inquiétant, comme peut l'être tout ce qui est inconnu aux yeux d'un enfant, notre protagoniste va devoir affronter bien des épreuves, de ces affreux triplés qui vont faire de lui leur souffre douleur attitré aux terribles ectoplasmes qui hantent la forêt, et en passant par d'étranges épisodes hallucinatoires, brouillant la frontière entre le rêve et la réalité... Martin Romero nous rappelle ici à quel point l'enfance est une période qui mélange angoisse et imagination débridée, brimades humiliantes et premier amour, le tout dans un univers qui fleurte allègrement avec le fantastique. Les Fabuleuses Chroniques d'une Souris Taciturne est le premier livre de Martin Romero, un livre riche et plein d'inventions formelles et narratives - coup d'essai, coup de maître !

06/2012

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Policiers

Aller simple

Lorsque Dorita, la tyrannique femme d'Octavio, succombe dans un hôtel marocain où le couple passait des vacances, c'est pour lui un mélange de panique et de soulagement. Il est débarrassé de sa harpie, mais ne va-t-on pas l'accuser de meurtre ? Tandis qu'il se pose ces questions en éclusant des vodkas, Soldati, un Argentin chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, déboule dans sa vie. Ensemble, ils croiseront la réincarnation de Carlos Gardel bien décidé à éliminer Julio Iglesias qui ose interpréter ses tangos, mais aussi une équipe de cinéma qui a perdu le nord, un réalisateur qui tourne un film sans pellicule, une bande de tueurs boliviens, un prix Nobel qui n'a jamais écrit un seul livre, des hippies figés dans le temps et des footballeurs planants... Octavio, brave type introverti, flanqué de ses étranges compagnons, va se révéler un autre homme... Aller simple est un roman initiatique délirant, une épopée hilarante et émouvante ponctuée de rebondissements saugrenus et de dialogues à la Monty Python. Un chef-d'oeuvre d'humour et de dérision.

10/2010

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Policiers

Indian killer

A Seattle, un assassin tue des Blancs, les scalpe et dépose deux plumes de hibou sur leur corps : terreur sur la ville, tourmente parmi la communauté indienne que ces crimes désignent à la vindicte générale. Ainsi va naître la légende du " tueur indien ", justicier pour les uns, psychopathe pour les autres... Pendant ce temps, un jeune Indien adopté par un couple de Blancs sombre dans la folie... Thriller ? Roman noir ? Indian Killer en a toutes les apparences et les qualités. Mais le nouveau roman de ce jeune écrivain d'origine indienne, grand espoir de la littérature américaine, transcende les lois du genre. Livre sombre et fascinant, il met en accusation une société minée par la discrimination et, au-delà, s'interroge sur la condition humaine, l'identité, la haine. Avec ce mélange de poésie, de colère et d'humour que la critique avait remarqué à la parution d'Indian Blue, son premier roman, Sherman Alexie apporte une nouvelle dimension à son œuvre inclassable. Un roman pessimiste et violent, écrit comme le fut Un Enfant du Pays de Richard Wright, par un auteur appartenant à une minorité, mais dont la voix est universelle.

07/1998

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Littérature étrangère

Lubiewo

Lubiewo est le nom d'une plage de la Baltique. C'est aussi celui d'une sorte de contre-société, de monde inversé, aux antipodes de la Pologne actuelle, réactionnaire et bien-pensante. Lubiewo est le lieu de rencontre des homosexuels. C'est un sésame, un mot de passe, un signe de ralliement. Lubiewo est un livre. A la manière du Décaméron, il mélange portraits, anecdotes, scènes sexuelles et souvenirs de débauche. Les Anciens et les Modernes s'y querellent férocement. Les premiers, en effet, revendiquent leurs mœurs dissolues, et gardent une certaine nostalgie pour la Pologne communiste, ses casernes pleines de jeunes soldats russes. Les seconds, plus policés, demandent l'égalité, le respect, le droit au mariage et à l'adoption. Tous partagent le même goût pour la dispute et l'extravagance. Héritier de Pasolini, mais aussi du Selby de Last Exit to Brooklyn, Michal Witkowski accomplit ici un tour de force littéraire. Variant constamment les angles, il passe de la tragédie à la comédie, de l'idylle à la satire, du sordide au sublime, avec une liberté qui se joue de tous les tabous.

10/2007

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Littérature étrangère

Fleurs d'un jour

A Buenos Aires, Aimée Levrier s'est taillé une jolie réputation de fleuriste. Dans sa boutique, elle vend et livre les ikebana que compose sa mère, Hanako. D'origine japonaise, Hanako est muette. Toutes deux sont venues des Etats-Unis, seules, quand Aimée avait huit ans, et Hanako n'a jamais pu expliquer à sa fille le mystère d'un départ aussi brutal et précipité ni le quasi-abandon dans lequel elles ont été laissées. Bien des années plus tard, Aimée reçoit un jour une lettre de La Nouvelle-Orléans lui annonçant qu'elle a hérité d'une grande maison. Pour découvrir l'énigme de sa famille américaine et de ses origines japonaises, et savoir qui l'a envoyée si brusquement en Argentine et pourquoi, Aimée fait alors le voyage en Louisiane avec pour seuls indices un testament et une curieuse petite clé, cadeau d'Hanako au moment de son départ. Un premier roman tout empreint de délicatesse et de mystère sur l'identité et le mélange des cultures, par l'une des voix les plus originales et les plus prometteuses de la littérature latino-américaine d'aujourd'hui.

04/2005

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Littérature étrangère

L'amateur de Bacon

Après avoir campé une galerie de portraits délicieux et poignants dans Le Prince de West End Avenue, Alan Isler nous offre avec L'Amateur de Bacon une série de quatre nouvelles, où le lecteur a le bonheur de traverser le temps et l'espace. Quatre siècles durant, nous sommes témoins de la condition du Juif dans un monde qui n'est pas fait pour lui, Juif que Isler promène dans des lieux aussi divers que le Ghetto de Venise au temps de Shylock, une petite ville du Somerset au XVIIIe siècle, ou un transatlantique flambant neuf qui, en 1882, atteint New York après une traversée mémorable. Quatre longues nouvelles nourries d'une riche culture, empreintes de ce mélange subtil d'humour, de grotesque et de tragique propre à l'écrivain, où nous avons la surprise et le plaisir de reconnaître çà et là quelques notes d'une œuvre " non citée " - Shakespeare, Coleridge, Wilde et d'autres ? En tissant la trame de ses histoires avec les mille références parfois oubliées de notre patrimoine culturel, Isler atteint une maestria que son premier roman laissait déjà soupçonner, et donne, à qui voudrait les reconnaître, les clés les plus secrètes de son univers.

12/1998

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Policiers

Porté disparu

Harry Stoner est engagé par Cindy Dorn afin qu'il retrouve son ami Mason Greenleaf. Ils vivent ensemble depuis plusieurs années, mais avant de vivre avec une femme, Mason partageait la vie d'un homme. Son corps est retrouvé dans une chambre d'hôtel. Suicide par un mélange d'alcool et de barbituriques. Il porte également des traces de coups. Stoner va tenter de découvrir ce qui s'est passé pendant les quatre jours précédant son " suicide ", ce qui va l'amener à côtoyer le milieu homosexuel et ses angoisses : le regard de la société à son encontre, la violence policière, la maladie, la mort, l'amour et la haine, la vengeance, etc. Dans un langage sobre et efficace, Porté disparu traite d'un sujet plus que délicat : le Sida. Il nous parle également d'amour, de tolérance et de compassion mais aussi de culpabilité, de racisme anti homo et de la peur de la maladie, le tout sans complaisance. Porté disparu ou comment faire pour parvenir à vivre " harmonieusement " dans une société intolérante et injuste quand on n'est pas " conforme aux normes " établies par la morale publique.

01/2003

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Littérature étrangère

Le dernier voyage de Djurdja Raïs

Exotique et bizarre, cette prose permet la rencontre de deux mondes, l'un irréel, peuplé de sorciers, voyants ou brigands et un autre, plus que réel, l'ex pays yougoslave, disparu en tant que tel. Les Tsiganes habitent les deux : le premier, dans l'imaginaire du narrateur qui leur doit tous ses souvenirs d'enfance et le second, devenu hostile aux Tsiganes à cause du repliement nationaliste. Mais, ceci n'est que la trame d'un récit romanesque, celui d'une vieille femme, Djurdja Raïs, qui cherche probablement à soustraire de la mobilisation son petit fils, Laïtchika, dans ces temps troubles de guerres absurdes. Sentant sa fin proche, elle semble aussi, vouloir l'aguerrir et en faire un homme... L'exploit qu'elle a imaginé consiste à escalader la montagne qui surplombe leur ville, Vranitch, et monter à son sommet. Laïtchika, quant à lui, n'a pas réussi à percer les secrets de Djurdja. Il aborde les dures épreuves du voyage avec un mélange de naïveté, de suspicion, de compassion et d'amour, selon les moments. Toutefois, sa principale quête demeure celle de son identité.

04/2005

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Littérature française

L'ombre de Frankenstein

Entre le milieu du printemps et la fin de l'été 1932, de Londres à Los Angeles et retour, Tony Montero, adolescent anglais nourri de littérature, emménage avec sa famille dans une maison voisine de celle de Boris Karloff sur une colline d'Hollywood. Fasciné par l'acteur, un anglais lui aussi décalé sous le soleil de la Californie, il se trouve involontairement mêlé à son histoire d'amour avec la gouvernante suisse des Montero, et bientôt confronté à la mort... Il est propulsé dans l'envers du décor de la fabrique de rêves qu'il découvre avec un mélange d'étonnement et de délicieux frisson. A " l'ombre de Frankestein ", il est le jouet de forces inconnues, exposé au danger des rencontres de hasard, aux confins de l'univers des grands classiques du cinéma d'épouvante des années 30. A travers le regard de Tony sur ce " nouveau monde ", c'est en fait au récit de l'initiation du narrateur qu'est convié le lecteur. Ce roman d'apprentissage est en même temps un récit de mystère et celui d'une innocence enfantine au point crucial où elle menace de chavirer et de se perdre définitivement.

03/2004

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Religion

L'art du bonheur

Le couple, la santé, les relations entre amis : pour la première fois, le dalaï-lama nous parle de ce qui fait notre bonheur au quotidien. Demandez au dalaï-lama s'il est heureux et, bien qu'il ait souffert de l'exil, il répondra " oui " sans hésiter, car le bonheur est selon lui le but de toute notre existence. C'est ce qu'il explique dans cet Art du bonheur, mélange surprenant de sagesse plusieurs fois millénaire et de bon sens, de réflexions et de conseils concrets, que nous pouvons tous appliquer. Tout au long de ces conversations, le dalaï-lama nous montre comment vaincre l'anxiété, l'insécurité, la colère et le découragement et explore notre vie quotidienne pour illustrer comment surmonter les obstacles de l'existence en puisant dans notre source de paix intérieure. Après La Force du bouddhisme (Robert Laffont, 1994), voici le nouvel ouvrage de la plus grande figure spirituelle du monde contemporain, prix Nobel de la paix. Le dalaï-lama s'entretient ici avec le psychiatre Howard Cutler. Les deux hommes se sont rencontrés en 1982 alors qu'Howard Cutler se trouvait en Inde pour étudier la médecine tibétaine.

02/1999

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Musique, danse

La flûte enchantée. Opéra merveilleux et multiple

Opéra merveilleux et multiple, La Flûte enchantée fait partie de ces grandes oeuvres qui nous accompagnent et nous éclairent tout au long de notre vie. Dépassant la simple et belle expérience esthétique car complexe, profonde et mystérieuse, elle nous apprend aussi à penser, à élargir la conscience de soi, des autres et du monde. L'ultime et le plus populaire des opéras de Mozart est une oeuvre au contenu ésotérique que son mélange de gravité et de légèreté, de sacré et de profane, de comique et de tragique a pu rendre difficile à interpréter. S'appuyant sur les dernières recherches musicologiques allemandes, Eric Chaillier se propose ici de nous guider dans les méandres de l'oeuvre ; après avoir retracé sa genèse (du livret à la création dans le théâtre qu'Emanuel Schikaneder, l'auteur du texte, dirigeait dans les faubourgs de Vienne), il en évoque tous les aspects (l'amour, le pouvoir, le rituel initiatique, le sacré, la verve populaire, l'esprit d'enfance, la féerie) qui, combinés en un tout cohérent et fusionnés dans la sublime musique de Mozart, font de ce testament un hymne à la vie et au pouvoir magique de la musique.

01/2017

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Policiers

Calibre

Dans ce sixième volume des aventures de R&B, Brant se retrouve à pourchasser un serial killer bien décidé à tuer toutes les personnes mal élevées… Dieu sait qu’à Londres la tâche est aisée ! L’homme sera finalement trahi par sa petite amie, une prostituée notoire. Il finira par s’échapper dans le Montana, aux États-Unis, effrayé par Brant qui lui a fait comprendre qu’il le liquiderait bien volontiers dans une ruelle sombre… En fait, notre flic psychopathe a d’autres chats à fouetter : il a décidé de se lancer dans la littérature. Mais il comprendra vite qu’il est plus facile de coucher avec une agent littéraire amatrice de grands frisson que d’accoucher d’un chef-d’oeuvre littéraire… Ken Bruen utilise la structure du roman policier « classique » pour y injecter un mélange bien tassé de folie et d’outrance. Les héros sont tous des sales types, des furieux qu’on n’aimerait pas croiser dans la rue. Ils sont tellement antipathiques, tellement outranciers qu’ils en finissent par devenir touchants et émouvants ! Un livre coup de boule qui confirme la montée en puissance de cet atypique auteur irlandais.

09/2011

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Science-fiction

La Peau sur les os

Maigrir, Billy Halleck ne demandait pas mieux. Ses cent dix kilos n'étaient-ils pas le seul problème de ce paisible avocat, mari et père comblé, dans sa petite ville du Connecticut ? Et puis un vieux chef gitan l'a touché du doigt en lui disant : " Maigris ! " Après avoir tué accidentellement une femme de la tribu, Billy venait quasiment d'être innocenté par ses amis les notables, juge et policier... De fait, Billy se met à maigrir de façon alarmante. Jusqu'au moment où il comprend qu'il est victime d'un maléfice, vengeance impitoyable des gens du voyage méprisés et chassés de partout dans l'Amérique des " hommes blancs de la ville ". Quelques semaines plus tard, il ne reste de lui qu'un fantôme hagard, au bord de la folie, menant un dernier combat avec son seul ami, un mafieux sicilien, pour tenter de lever le sortilège... Ce premier roman signé Bachman est un mélange détonant de terreur et d'humour noir. Une fable violente, aussi, où le conformisme bien-pensant se voit confronté à une magie ancestrale, aux forces inconnues qui habitent notre monde.

11/2005

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Littérature française

Hongroise

Le voisin du narrateur, dans un hameau isolé, s'appelait Claude. Il s'est arrêté de vivre en mai. Les deux hommes ont beaucoup parlé ensemble de la mort. Elle a fini par prendre l'un d'eux. Au survivant, l'écrivain, il appartient de dresser une stèle à son ami. La voici. C'est Hongroise. Claude s'était installé à Bordeaux, au début des années 1960. Grand bourgeois, cassé par la guerre d'Algérie, il voulait devenir un bon mari, un bon père. Le hasard le conduisit chez les Ferenczi, des Hongrois en exil, mystérieux et fantasques. Il y retrouvait Viktor, un courtier en tableaux, et ses deux filles, Véra et Ibolya. Le trio habitait l'ancienne pension Esterhazy, connue de toute la ville. Claude leur rendait des visites régulières, d'abord sans savoir pourquoi. Pour oublier la vie de province ? Pour voir et perdre Véra ? La prose sensible d'Eric Holder ne tient ici qu'à un fil, ténu et tenace, celui d'une existence qu'il faut dévider ou renouer. Elle a déjà des vertus classiques, un mélange d'élan et de retenue.

08/2002

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Développement personnel

La cinquième dimension. La force magnétique de l'univers

Une histoire de force magnétique intense ou l'amour est au coeur d'une force étrange. Une histoire banale dans un monde astrale ou chacun peut se retrouver. Je vous demande juste d'accepter de vous laissez guider, de me tenir la main si vous en ressentez le besoin, et, encore une fois, d'écouter votre coeur. Nous sommes ensemble dans un voyage temporel, dans un monde parallèle. Nous avons basculé de l'autre côté, dans la face cachée de chacune de nos histoires... Et pour savoir, il faut se voir et se revoir... . Ecoutez le grand conseil de votre intuition. Tenez la main de Marina, de Pierre, d'Ictérius, d'Hibiscus, d'Anna, d'Archibal, d'Autem. Accompagnez les lutins, les équipages des Bermudes. Imaginez votre propre médaillon, votre propre épée, votre propre livre. Créez votre incantation magique et votre poste de commande. Trouvez votre ile déserte protégée par une bulle. Vous voilà au poste le plus important : créez votre vie. Laissez moi vous guider dans un mélange de matière et d'anti-matière. Nous sommes bien plus que ce que nous sommes aujourd'hui. Nous sommes la somme de tout ces "ça" réunis.

09/2020

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Histoire ancienne

Néandertal, mon frère

Les amants de Vérone version préhistorique... C'est ainsi qu'en 2013 la presse saluait la découverte majeure de l'auteure : l'identification du premier os appartenant à un métis de père sapiens et de mère néandertalienne. La génétique l'avait annoncé, la paléoanthropologie le confirmait : Homo neanderthalensis et Homo sapiens ont mélangé leurs cultures, mais aussi leurs gènes sur le même territoire européen, et ce pendant plus de 5 000 ans. Mais alors qui est Néandertal ? Moins un singe repoussant qu'un roux à la peau diaphane ? Moins un charognard qu'un chasseur génial qui maîtrisait le langage et vénérait déjà ses morts ? Se pourrait-il qu'il soit encore parmi nous ? Bouleversée par l'irruption de méthodes inédites, notre histoire ancienne se récrit très vite, avec des surprises de taille. Dans cette passionnante enquête, les auteurs dressent le portrait le plus actuel de notre étrange ancêtre et passent en revue les multiples hypothèses sur sa disparition présumée. Ce faisant, ils posent la question de notre "réussite" évolutive, au vu de la terrible empreinte que nous laissons sur tout ce qui nous entoure.

10/2016

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Récits de voyage

Je ne sais rien de la Corée

"De la Corée, comme tout un chacun, je ne connaissais que des lieux communs : Gangnam Style, la menace du Nord et le "miracle technologique" du Sud. Mon ignorance traduisait une histoire - celle d'une contrée minuscule cernée par trois empires, souvent confinée, à dessein, pour sauvegarder son identité. Alors, depuis Paris, j'ai commencé à enquêter : la Corée était dépeinte comme un pays fermé, les Coréens passaient tantôt pour les "Suisses de l'Asie" (protestants et ennuyeux), tantôt pour les "Italiens de l'Orient" (fêtards et délurés). La seule manière de trancher était de partir. Lors d'un dîner, à mon retour, quelqu'un a lancé : "Ce pays, c'est un pur mélange de Japon et de Chine. Il existe une identité coréenne. Mais je serais bien incapable de la définir". De mon côté, fort de multiples rencontres, des hommes d'affaires aux fonctionnaires, des étudiants français à Séoul aux étudiants coréens à Paris, des vedettes de K-pop aux poètes ancestraux, en passant par Fleur Pellerin et quelques expatriés de longue date, je me sentais prêt à la définir, cette identité. Et même à l'écrire". Arthur Dreyfus.

10/2017

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Tourisme étranger

Mon Luxembourg

Le vrai secret bien caché du Grand-Duché, ce n'est certes pas sa place forte financière mais la beauté de ses paysages la richesse patrimoniale de ses châteaux, la majesté de ses forêts ; le charme de ses villages et ses coteaux couverts de vignes sur les rives de la Moselle. Une nature incroyablement belle et sauvage fait de ce pays le coeur vert de l'Europe devenu un paradis pour les randonneurs. Mais le visiteur découvrira tout d'abord la vieille ville et ses trésors historiques et architecturaux, sa richesse culturelle et sa qualité de la vie. Une ville d'une étrange beauté, un mélange de styles entre les vestiges du passé — classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco — et l'architecture contemporaine signée par les architectes de renommée mondiale, Pei, Portzamparc, Dominique Perrault, Richard Meier... Au carrefour de l'Europe et aux confins des civilisations latine et germanique, le Grand-Duché ; ouvert au monde, est un pays qu'il est urgent de découvrir loin des clichés éculés et des images toutes faites. Une découverte accompagnée de photos remarquables prises spécialement sur les pas de Stéphane Bern par Guillaume de Laubier.

11/2016