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Résistance

L'arche de Noé. Réseau "Alliance" (1940-1945)

Pour brouiller leurs traces, les membres du réseau Alliance ne se connaissaient que sous des noms d'animaux, Aigle, Hermine, Rossignol, Tigre. Les Allemands les appelaient " l'Arche de Noé ". Trois mille soldats de l'ombre, cent postes émetteurs, une liaison aérienne tous les mois avec Londres, " l'Arche de Noé " a été selon le général de Gaulle " l'un des premiers et plus importants services de renseignement sous l'Occupation ". Fonctionnant sans interruption en France de 1940 à 1945, l'Arche a fourni aux Alliés des renseignements aussi précieux que l'existence des armes secrètes, l'emplacement de leurs rampes de lancement, le mouvement des escadrilles fascistes et des ravitailleurs allemands pendant la bataille du désert, celui des U-Boot dans l'Atlantique, la carte complète des plages du débarquement du 6 juin. Le roi George VI a pu dire que c'était " notre plus grande organisation indépendante de renseignenemt opérant en France ". Marie-Madeleine Fourcade avait trente ans quand elle participa, dès 1940, à la création de l'organisation de résistance qui allait devenir l'Alliance. Elle restera à la tête du réseau jusqu'à la fin des hostilités et a le rare privilège d'être le seul témoin vivant tout au long du " combat des animaux " contre le IIIe Reich. La qualité unique des archives utilisées explique pourquoi L'Arche de Noé donne, malgré le nombre de livres sur la Résistance, une impression de jamais lu. Construite de main de maître avec le riche matériau de faits réels vécus par l'auteur, vouée à l'évocation d'êtres auxquels des événements exceptionnels ont forgé un destin hors série, L'Arche de Noé est une bouleversante aventure qui se compare aux plus grands romans de la littérature contemporaine.

04/1998

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Histoire de l'Eglise

L'affaire - Les dominicains face au scandale des frères Philippe

Les frères Philippe resteront comme les promoteurs d'abus sexuels au sein des communautés qu'ils ont créées, l'Arche et Saint-Jean. Ils étaient initialement issus de l'Ordre dominicain. En instituant une commission indépendante, la Province de France a voulu rendre vérité et justice aux victimes. Voici le rapport libre, intègre et intégral, de ces historiens. Des enquêtes, qu'elles soient le fait de journalistes, d'associations ou d'institutions ecclésiales, ont fait connaître pour les dénoncer les agissements abusifs de Thomas et Marie-Dominique Philippe, frères de sang et de religion. Ces révélations ont ébranlé les fondations dont ils étaient les figures tutélaires, l'Arche pour le premier, la communauté Saint-Jean pour le second. Elles ont aussi profondément questionné l'Ordre dominicain dont tous deux étaient issus. Le 30 janvier 2020, le frère Nicolas Tixier, provincial de France, m'a demandé, par une lettre de mission, de constituer une commission historique " chargée de faire toute la lumière " sur cette affaire pour " notamment permettre de préciser le rôle de l'institution dominicaine dans son traitement depuis l'origine ". Le travail, conduit sur trois années, a été mené en toute indépendance. La commission a défini seule sa perspective de recherche, sa méthodologie, ses lieux d'investigation, les témoins à rencontrer. Les archivistes dominicains à Paris et à Rome se sont mis à sa disposition sans s'immiscer, à aucun moment, dans le travail des chercheurs. Aucun religieux dominicain n'a, à aucun moment, formulé la moindre directive, ni même été tenu au courant du travail en cours et de ses résultats. Le rapport remis au provincial, dont je suis l'auteur, n'a pas été revu par lui avant publication. Le voici. T. C.

01/2023

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Histoire internationale

Rwanda 1994-2014. L'Eglise et la société dans la tourmente face au génocide

En 1994, le Rwanda a connu une crise sociale qui s'est soldée par le génocide des Tutsi. Huit cent mille personnes furent victimes de cette tragédie, en cent jours seulement. Dans la recherche des causes, certains considèrent que l'Eglise du Rwanda a contribué à maintenir divisée la nation. Les mêmes disent qu'elle a non seulement recréé les ethnies dans un pays où l'on ne connaissait que la "rwandité" et la lutte des classes entre riches et pauvres, mais aussi qu'elle a participé au génocide soit passivement soit directement. Ainsi furent détruites les bases sur lesquelles l'Eglise se fondait au moment même où, pour la pastorale unitaire, le Synode africain optait de construire une "Eglise famille" qui exclurait tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif sur le continent. Dans ce travail, nous entendons partager une information, une réalité à laquelle nous voulons donner forme. Et l'information est la perception de la différence, dans l'analyse du phénomène du génocide, pour comprendre qui sont les vrais auteurs et quelles sont leurs motivations. Nous empruntons le chemin du sensible vers l'intelligible, de l'opinion vers l'analyse scientifique du problème. Nous voulons aller au-delà du sens commun pour arriver à la réalité du phénomène social. En effet, celle-ci est supérieure, même si elle n'est pas indépendante de l'expérience. Le génocide n'étant pas une crise ecclésiale mais sociale, il est normal que la sociothérapie à proposer regarde la société rwandaise entière. Notre travail n 'accuse personne. Il définit les responsabilités entre différents acteurs sociaux, tout en proposant une sociothérapie pour un Ruanda nouveau. Il s'adresse non seulement aux Ruandais mais aussi à tout pays susceptible de connaître des divisions et soucieux de réconciliation.

07/2014

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Humour

A tribord, toute !. Histoire de la droite en BD

Cette bande dessinée s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire politique racontée de façon dédramatisée par le biais d'une bd. Après l'histoire de la gauche en BD du même tandem, voici le deuxième tome qui complète ce diptyque d'histoire politique, les deux volumes se présentant comme le recto et le verso d'une même pièce de monnaie même s'ils se lisent de façon indépendante. A l'horizon de l'élection présidentielle de 2022, que nous inclinions vers la gauche ou la droite, nous nous posons la question : qu'est-ce qu'être de gauche ? de droite ? Cette construction historique qui a vu le jour sous la Révolution n'a cessé de se transformer jusqu'à nos jours. Cette bande dessinée se situe au carrefour de l'histoire intellectuelle, politique et culturelle et respecte la chronologie dans laquelle elle s'inscrit. Les auteurs revisitent l'histoire politique nationale de façon à la fois sérieuse et ludique et adoptent le même ton que celui utilisé pour le premier tome sur la gauche, sachant qu'il n'existe pas "une" droite mais plusieurs et parfois antinomiques : selon René Rémond, trois droites se confondent, la légitimiste, la réactionnaire et l'orléaniste sans compter la bonapartiste qui resurgit sous les traits du gaullisme. Aujourd'hui, nous retrouvons l'affrontement entre ces trois droites mais en tenant compte des mutations profondes de notre société avec également l'apparition de deux "nouvelles droites" : la démocratie chrétienne d'une part et d'autre part une droite ligueuse, fascisante et antisémite. Deux cents ans d'histoire au prisme de la droite (ou plutôt des droites) divisées et opposées l'une à l'autre font l'objet de cette bande dessinée : un sacré radeau de la méduse qui ressemble beaucoup à celui de la gauche !

03/2022

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XIXe siècle

Hiver bleu de Prusse

Ce roman est une histoire de passions et de tensions qui a pour cadre la guerre franco-allemande de 1870 et qui dépeint la société normande et ses tisserands. On y retrouve une héroïne courageuse et indépendante qui lutte pour sa patrie et devient une femme d'expérience dans le domaine de la teinture. 1870. La guerre, engagée par Napoléon III contre le royaume de Prusse, ravage la France. En Normandie, à Rouen, l'hiver a pris la teinte bleue des uniformes ennemis. Dans le paysage tourmenté de l'occupation étrangère, Zélie voit son quotidien ébranlé. Courageuse, elle apporte son aide aux combattants, mais un mystérieux tireur fait feu sur elle. La balle la blesse au visage. Défigurée, tyrannisée par un mari détestable, la jeune femme se rebelle pour ne pas sombrer. Elle s'enfuit de la propriété familiale et se terre dans les bas-fonds rouennais. Seulement, ses chaînes sont difficiles à briser et il lui est compliqué de braver les conventions sociales dans cette société où le divorce est interdit. Tiraillée entre son devoir et le besoin de s'accomplir, portant un regard neuf sur l'existence, elle tente de gagner son indépendance. Le bleu de Prusse est aussi la couleur des cyanotypes de son amie photographe et, surtout, celle d'un amour interdit. Le destin va lier Zélie à un uhlan, le terrible adversaire. Ces deux êtres qui n'auraient jamais du^ se rencontrer, que tout oppose, vivent une folle passion. L'inévitable séparation est cruelle. Jusqu'à ce jour de 1873 où leur chemin se croise à nouveau. Ce roman est une évocation des moeurs de la Normandie dans la guerre franco-prussienne, méconnue dans l'histoire de France. Des repères historiques en début d'ouvrage et un cahier de photographies d'époque plongeront d'autant mieux les lecteurs dans cette fin de XIXe siècle.

01/2024

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Guerre d'Algérie

Voyage au coeur de la lutte contre l'OAS

Après avoir publié (avec Frédéric Ploquin) Fils de barbouze, récit centré sur son père Marcel, un des principaux animateurs de la lutte anti-OAS en Algérie, l'ethnologue Christian Hongrois élargit son propos et livre le résultat de 15 années de recherches dans les archives sur les réseaux gaullistes anti-OAS qui ont livré une guerre sans merci à l'Organisation. Impressionnant de détail et de précision, ce livre permet pour la première fois de comprendre le fonctionnement et la structure de trois organisations centrales : - la Mission C, détachement de policiers loyalistes chargés de contourner une police locale complaisante avec l'OAS, - le Mouvement pour la Coopération, vitrine politique des "Barbouzes" , militant pour l'amitié franco-arabe et une coopération entre la France et l'Algérie bientôt indépendante, - l'Organisation clandestine du contingent, jamais décrite à ce jour, véritable service d'espionnage clandestin regroupant des soldats du contingent. Leur histoire est racontée au plus proche, grâce à de nombreuses archives familiales et aux témoignages des anciens des divers réseaux. Des portraits biographiques complètent le récit, permettant de restituer les rôles de chacun, bien loin des fantasmes et mythes propagés par les anciens de l'OAS, qui ont dépeint les "Barbouzes" comme de nouveaux Gestapistes. Une recherche indispensable pour comprendre un épisode clé de l'histoire, que le pouvoir gaulliste a toujours voulu dissimuler : les acteurs de cette lutte n'ont jamais vu leur lutte reconnue. Né en 1958, Christian Hongrois a grandi à Alger dans une famille sous protection policière, au milieu des mitraillages et des plastiquages. Ethnologue, enseignant, il mène depuis plusieurs décennies une enquête sur son père, resté énigmatique jusqu'à sa mort. Cette enquête historique élargie à l'ensemble de la lutte anti-OAS est aussi une thérapie, qui vise à surmonter un passé encore douloureux, qui ne passe toujours pas.

07/2022

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XVIIIe siècle

Le goût de la joie. Réjouissances monarchiques et joie publique à Paris au XVIIIe siècle

"Les peuples se plaisent au spectacle. Par là nous tenons leur esprit et leur coeur." Ces mots de Louis XIV résonnent encore au siècle des Lumières quand les Parisiens, en des acclamations enthousiastes, spontanées ou forcées, célèbrent les événements heureux qui ponctuent l'Etat royal : feux d'artifice, musiques, danses, jets d'argent, distribution de vin et de nourriture, exemptions fiscales accompagnaient les gestes publics de plaisirs éphémères. Leur histoire, politique et culturelle, restait à écrire. Soucieuse d'établir les conditions d'une communion émotionnelle avec le souverain, la royauté s'appuyait sur le principe de "conjouissances" propre à toute monarchie de droit divin. Elle cherchait à inculquer une norme pour se réjouir dans l'espace public. Les plus grandes institutions du royaume en décrétaient la nécessité et dictaient les gestes à adopter mais aussi les limites à ne pas transgresser. La joie publique s'inscrivait dans une culture de l'approbation monarchique et de multiples moyens de communication venaient susciter les manifestations de joie, construisant ainsi un véritable devoir de réjouissance. Ce goût de la joie n'était pas seulement celui des élites qui l'organisaient : loin de se limiter à des actes d'obéissance imposée, le peuple de Paris témoignait aussi d'une réelle capacité de jugement. Si obéir aux normes des plaisirs officiels et venir s'y amuser était ordinaire, les Parisiens savaient aussi composer avec ces gestes de commande pour créer leur propre discours critique à l'égard de la Couronne. Dans la seconde moitié du siècle, surtout au cours des décennies 1770-1780, au rythme des crises et des événements politiques, la joie décrétée par la royauté se transforma en une joie citoyenne indépendante des ambitions du pouvoir : dans les années qui précédèrent la Révolution, l'opinion publique s'est emparée de la fête pour la transformer en un acte politique de résistance et de contestation.

12/2021

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Dictionnaires français

Main basse sur l'afrique. Crimes et verites

Les compagnies minières et pétrolières occidentales installées en Afrique pillent, tuent, commettent des crimes inhumains sans coup férir, allument les guerres ici et là. Cri de révolte, ce livre arrache le voile posé sur le pillage, la corruption, les crimes commis par les Occidentaux en général et, en particulier, par la France contre l'Afrique. Il contribue à éclairer la lanterne pour mettre fin à l'abus d'hégémonie surtout de la France en Afrique francophone. En effet, après des siècles d'esclavage, de traite négrière, de colonialisme et de néocolonialisme, la France continue de tenir toujours en laisse ses anciennes colonies par des accords secrets de tutelle. Et pour bien asseoir son hégémonie, elle installe ici et là sur les territoires de ces pays son armée pour défendre ses intérêts. Les dictateurs africains sont soutenus par la France, qui corrompent ses hommes d'Etat pour rester à vie au pouvoir. La France a commis beaucoup de crimes politiques, économiques et financiers en Afrique, qu'elle a toujours pris soin de laisser dans l'ombre ou de classer secret d'Etat. Elle a imposé aux pays africains francophones indépendants une monnaie appelée le Franc CFA. Elle a également inventé l'aide au développement qui n'est qu'une une finasserie pour maintenir l'Afrique dans la boue de la pauvreté. Il est temps que tous les Africains se lèvent comme un seul homme pour rompre avec fracas ce boulet encombrant, sonner le glas de ce perpétuel oeil du maître de la France. Il est temps que les Africains décident de prendre en main leur destin tant sur le plan politique, militaire, économique que monétaire. Il vaut mieux mourir debout que vivre toute sa vie à genoux.

03/2023

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Vente

La vente directe. Le marketing relationnel : évoluer et réussir

"Le 30 juin 20XX, je dégage 500€ par mois pour me permettre de me départir de mes taches de maison ; le 31 décembre, je dégage 1200€ par mois pour pouvoir passer à mi-temps et je consacre 25% de plus à ma famille et 25% de plus à l'activité. Dans 3 ans, je quitte mon travail, je crée ma société dans laquelle je réinvestis 30% des bénéfices pour acheter de l'immobilier. Dans 10 ans, mes revenus hors exploitation me permettent de ne plus travailler et de partir en vacances 4 mois par an". Voilà un exemple de plan de carrière plausible et sérieux pour qui pense à l'indépendance Financière. Ce livre se destine aux plus de 500000 acteurs indépendants français de la vente directe, qui seront plus d'un million avant 2030, ainsi je l'espère, qu'à tous leurs "confrères" euro- péens, américains ou asiatiques. Mon souhait est d'aider le lecteur à réussir, à se déculpabiliser de ses pensées, sentiments et doutes pouvant traverser son esprit, en constatant que tous les grands managers passent également par ces stades. Je souhaite modestement contribuer à autonomiser le lecteur dans son évolution au sein du métier, en y puisant une meilleure compréhension de la vente directe, et en identifiant les axes de progrès et les écueils à éviter. Peut-être avez-vous eu par le passé une mauvaise expérience avec la vente directe, voire été abusé par des systèmes en réseau peu scrupuleux. Mon ambition est de vous apporter des éléments concrets pour séparer le bon grain de l'ivraie, de vous ouvrir les yeux sur les perspectives positives du métier et sur les changements convergents qui affectent en profondeur les sphères médiatique, politique et économique.

04/2021

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Droit canonique

Après le rapport de la CIASE... la réforme du droit pénal canonique

Le droit pénal canonique a longtemps été une matière quasi théorique, ignorée par l'institution ecclésiale elle-même. Sa déshérence a été un facteur aggravant de la gestion lacunaire des abus sexuels dans l'Eglise catholique. Parmi les réponses apportées par l'Eglise de France à cette crise, une des plus significatives a été la mise en place d'une Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (CIASE), dont le travail s'est articulé autour de quatre axes : aire la lumière, comprendre, proposer, prévenir. En 2021, à quelques mois d'intervalle, le nouveau Livre VI contenant les dispositions pénales de l'Eglise universelle était promulgué et le rapport de la CIASE était rendu public. Cette concomitance interroge l'Eglise de France sur la réception de ce rapport et les moyens mis en place pour un droit pénal efficient. Les contributeurs de cet ouvrage essayent d'apporter un éclairage sur cette question. Astrid Kaptijn propose de tirer les leçons canoniques du rapport de la CIASE tandis que Brigitte Basdevant-Gaudemet s'intéresse à sa réception par la Conférence des évêques de France. Bruno Gonçalves présente une analyse juridico-canonique de certaines recommandations de la CIASE relatives au sacrement de réconciliation. S. Ex. Monseigneur Juan Ignacio Arrieta introduit le lecteur à la ratio et à l'itinéraire de la réforme du nouveau Livre VI tandis que Philippe Toxé et Nicolas de Boccard exposent les principes généraux des modifications apportées au Livre VI tant substantiellement que dans la qualification des délits. Alphonse Borras brosse un portrait des nouveaux délits spéciaux tandis que Ludovic Danto présente l'initiative originale de la mise en place d'un tribunal pénal canonique national en France.

01/2024

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Poésie

Chansons d'Arménie. Edition bilingue français-arménien

Poète et musicien, Djivani, de son vrai nom Sérop Lévonian, né en 1846 à Kartsakh en Géorgie et mort en 1909 à Tbilissi (à l'époque, Tiflis), fut le plus célèbre "achough" de son époque. Les achoughs, également appelés gusans, sont des trouvères arméniens qui disposent de tout un répertoire de chansons et de musiques traditionnelles, dont l'origine se perd dans la nuit des temps et qu'ils enrichissent de leurs propres compositions. Le plus célèbre d'entre eux est Sayat-Nova (1712-1795), lui aussi originaire de Tiflis. S'inscrivant dans cette tradition, virtuose du kamantacha (le violon arménien, héritier de la lyre byzantine), chanteur et poète, Djivani fut le porte-parole du peuple arménien en son temps, exprimant ses angoisses face à la persécution ottomane, célébrant la beauté et la vitalité de ses coutumes. Loin d'être de simples témoignages du passé, ses chansons sont toujours vivantes, connues de tous les Arméniens, chantées aujourd'hui encore par de très nombreux interprètes, mais également lues et étudiées comme un trésor de la poésie arménienne. En 1919, au lendemain du génocide arménien et à la veille de la signature du Traité de Sèvres, qui prévoyait la reconnaissance d'une grande Arménie indépendante, le poète et critique littéraire Archag Tchobanian (1872-1954) publia une anthologie intitulée Les plus belles chansons de Djivani pour faire connaître en France la poésie du célèbre achough. Intellectuel engagé, animateur de revues, lié à de nombreux écrivains français et francophones, de Romain Rolland à Verhaeren, Tchobanian fut l'un des grands médiateurs culturels entre la France et l'Arménie. Ses traductions de Djivani n'avaient encore jamais été réimprimées. Pour leur rendre vie, ce volume en propose une édition bilingue qui permet de goûter la beauté de la typographie arménienne et donne un intérêt supplémentaire à cette réédition.

04/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

The Elements Tome 4 : The Gravity of Us

" Nous n'étions pas faits l'un pour l'autre... " The Gravity of Us, série The Elements, Livre 4 : Quatrième et dernier volume d'une série de 4 titres de Brittainy Cherry, 4 standalones qui se lisent de manière indépendante, dont chaque volume correspond aux 4 éléments de l'univers : l'air, le feu, l'eau, et la terre. The Air He Breathes #1 (L'air)Fire Between High & Lo #2 (Le Feu)The Silent Waters #3 (L'eau)The Gravity of Us #4 (La terre) Graham Russel et moi n'étions pas faits l'un pour l'autre. J'obéissais à mes émotions, il était apathique. Je rêvais. La vie n'était pour lui qu'une succession de cauchemars. J'étais capable de pleurer, il était dépourvu de larmes. En dépit de son coeur gelé et de ma propension à fuir, il nous arrivait de partager de brefs instants. Des instants qui nous laissaient entrevoir nos secrets. Des instants où le goût de mes peurs s'attardait sur ses lèvres, où le parfum de ses souffrances s'insinuait en moi. Des instants où nous imaginions être amoureux l'un de l'autre. De brefs instants où nous flottions comme sur un petit nuage, mais quand la réalité nous heurtait de plein fouet, elle nous forçait à redescendre sur terre. Graham Russel était un homme qui ne savait pas aimer, et moi une femme qui ne savait pas non plus. Mais si l'occasion m'était accordée de tomber, une fois encore, je tomberais avec lui pour toujours... même si nous devions, inéluctablement, nous écraser au sol. " Délicat, haletant, puissant. On ne résiste pas au charme de The Gravity of Us". San Francisco Chronicle

03/2024

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Romance sexy

Campus Baby

Love the Baby, Hate the Dad... Qu'est-ce qui est pire qu'être complètement ignorée par Rider Kingston, le quarterback le plus populaire et le plus dragueur de l'université, après avoir passé une nuit avec lui ? Réponse : vivre en face de son immeuble et voir défiler ses conquêtes. Enfin, ça, c'est ce que je pensais jusqu'au jour où quelqu'un a abandonné son bébé devant la porte de la fraternité avec un petit mot expliquant que le père était l'un des sportifs résidents. Le problème ? Personne ne sait lequel de ces crétins est l'heureux élu. En temps normal, je ne me serais pas souciée de leurs problèmes de paternité mais, étant donné que mon frère vit avec eux, il y a une chance pour que ce petit bébé soit ma nièce et il est hors de question que je la laisse entre les mains de ces stupides joueurs de football. Ils ont besoin de mon aide, même s'ils ne le savent pas encore. Et une fois que nous aurons résolu le problème et trouvé le père de l'enfant, je m'en irai. D'ici là, il va juste falloir que j'ignore les regards brûlants que Rider ne cesse de me lancer à chaque fois que je viens m'occuper du bébé. A propos de l'autrice : Ancienne professeure d'anglais et journaliste indépendante, Lex Martin vit au Texas, à San Antonio, avec son mari et ses jumelles. Autrice de romances contemporaines, ses histoires mêlent amour et sensualité, haine et attraction. Elle fait partie des auteurs bestsellers du USA Today grâce à plusieurs de ses romans, dont The Varsity Dad Dilemma (Campus Baby).

03/2024

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Littérature anglo-saxonne

La libraire du Caire

Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l'écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par coeur. C'est là qu'elle a grandi, et c'est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d'un désert que, le 8 mars 2002, avec sa soeur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Egypte. Alors que la culture traversait une mauvaise passe, les trois femmes décidèrent de tenter l'impossible et se jurèrent de redonner aux Cairotes le goût de la lecture. Sans formation ni expérience professionnelle dans ce domaine, elles durent affronter la censure, le patriarcat, les clients excentriques, les employés rebelles et donner tort à tous les tristes sires qui leur serinaient qu'elles ne réussiraient pas et feraient mieux de rester dans leur cuisine. Vingt ans après, avec plus d'une dizaine de succursales à travers le pays, 150 employés et des clients assidus, Diwan est une véritable institution en Egypte. Comment en sont-elles arrivées là ? Nadia Wassef nous raconte ici l'incroyable histoire de cette aventure entrepreneuriale, humaine, et littéraire. Au fil de ses mémoires, on croise des habitués hauts en couleur, comme l'exigeant docteur Medhat, Samir le chauffeur qui a un avis sur tout, et on tombe à notre tour sous le charme des trois femmes de Diwan : Nihal la sérieuse contemplative, Hind la taiseuse pleine de sagesse et Nadia, la perfectionniste aux accents parfois dictatoriaux. La Libraire du Caire est le portrait détonnant d'une Egypte moderne, loin des guides touristiques, un cri de ralliement féministe, ainsi qu'une magnifique déclaration d'amour aux librairies du monde entier. Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter

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Immobilier, droit de la constr

Agent immobilier. Statut juridique, achat, vente, location, gestion, Edition 2021-2022

L'ensemble des réponses à l'agent immobilier dans son activité de conseil et d'entrepreneur. A jour de la loi du 23 novembre 2018, dite loi Elan. A jour du décret du 10 avril 2019 relatif au Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières. La vingtième édition de cet ouvrage apporte l'ensemble des réponses à l'agent immobilier et à ses clients. Elle le guide dans son activité de conseil, où il doit s'adapter au marché pour attirer les acheteurs comme les vendeurs de biens immobiliers, et, lorsque la confiance s'installe, les informer, les conseiller et éventuellement les mettre en garde. Elle l'oriente également en tant qu'entrepreneur, car afin de développer son activité, il lui revient de choisir la structure juridique adaptée, recruter des collaborateurs salariés ou indépendants, se démarquer des confrères en organisant la promotion de son agence. A jour des textes législatifs et réglementaires, notamment de la loi du 23 novembre 2018, dite loi Elan, du décret du 10 avril 2019 relatif au Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières, et d'une jurisprudence abondante, cette nouvelle édition apporte plus de réponses aux divers professionnels de l'immobilier, notamment aux administrateurs de biens, syndics de copropriété ou juristes concernés par la négociation ou la gestion de biens immobiliers. Des développements sont consacrés aux questions de rémunération et de responsabilité civile et pénale du mandataire, ainsi qu'aux stratégies patrimoniales d'acquisition et de financement d'un bien immobilier. Sont également examinées les structures d'accueil d'un investissement immobilier, et l'incidence des choix opérés sur la fiscalité de l'acquisition, de la détention et de la revente.

05/2021

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Economie

NOGENT-LE-ROTROU ÉCONOMIE ET SOCIÉTÉ (1660-1914)

L'ouvrage de Claude Cailly est le fruit de ses travaux d'histoire économique et sociale concernant la province du Perche. Prolongeant sa thèse publiée par la Fédération des Amis du Perche en 1993, sous le titre Mutation d'un espace proto-industriel : Le Perche aux XVIIIe et XIXe siècles, il y étudie l'économie et la société de Nogent-le-Rotrou, capitale économique du Perche, des années 1660 à la Première Guerre mondiale. Pendant cette période, l'évolution et les structures démographiques font écho à la conjoncture longue et aux structures économiques spécifiques de la ville. Son économie avec son industrie textile des étamines à vocation internationale dans ses phases d'apogée et de déclin puis sa reconversion dans la seconde moitié du XIXe siècle avec l'apparition de nouvelles industries, façonnent des structures sociales profondément inégalitaires. Avant la Révolution, la coupure est profonde entre deux principales classes sociales : une grande bourgeoisie de négociants et un monde artisanal dépendant d'une petite bourgeoisie de fabricants d'étamines indépendants voire de marchands fabricants, de marchands merciers et drapiers, à laquelle se rattache la bourgeoisie de talents. Au XIXe siècle, après le déclin de l'industrie lainière, si cette structure sociale nogentaise est moins profondément inégalitaire, les oppositions ne disparaissent pas. Elles se modifient avec l'apparition de nouveaux acteurs économiques et de nouvelles classes sociales : la bourgeoisie industrielle et la classe ouvrière. Alors qu'au XIXe siècle, la transition industrielle des campagnes et des autres villes du Perche échoue, Nogent-le-Rotrou reste - non sans heurs et malheurs - la seule ville industrielle d'une région industriellement désertifiée et de plus en plus sous-peuplée en dépit d'un timide redressement démographique depuis une dizaine d'années. Malgré ce dynamisme industriel, le pôle urbain nogentais reste cependant insuffisant pour entraîner un développement autocentré du Perche dans son ensemble.

04/2014

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Méditation et spiritualité

Suivre un chemin spirituel aujourd'hui. Donner du sens à son quotidien - Comment choisir son chemin ? Comment se lancer ?

Trouver son propre chemin d'épanouissement spirituel La spiritualité est une expérience humaine fondamentale, qui permet à l'être de s'épanouir dans sa véritable grandeur. Elle consiste à reconnaître l'existence de notre essence et à nous laisser guider par elle. Elle est indépendante de toute religion ou dogme, même si elle peut s'en nourrir. La spiritualité n'a donc rien d'une vérité toute faite, prête à être absorbée, ce qui rend les contours d'un chemin spirituel d'autant plus difficiles à appréhender. Il n'existe pas deux avancées spirituelles identiques. Toute avancée est dépendante de ce que nous portons déjà, de ce que nous sommes, de la détermination qui sera la nôtre et de l'énergie que nous allons y mettre, de ce que nous allons croiser sur ce chemin. Chaque chemin spirituel est unique et pourtant tous ceux qui souhaitent y accéder se posent les mêmes interrogations : quel type d'enseignement me conviendrait, vers qui me tourner, ai-je besoin d'un enseignant, que dois-je en attendre, pour quel but, quelles difficultés vais-je rencontrer ? Ces interrogations sont d'autant plus cruciales que le monde est devenu un immense supermarché, où tout ce qui pourrait nourrir nos envies finit par trouver une réponse. Les milieux alternatifs et spirituels n'échappent pas à la règle. Le but de cet ouvrage est de proposer un certain nombre de clés pour qu'une personne qui souhaite s'engager sur un véritable chemin spirituel puisse faire des choix avisés. Il s'adresse ainsi à ceux qui, face à une pléthore d'informations, ne savent pas comment s'orienter sur un chemin spirituel, et sur quels critères s'arrêter pour faire les bons choix.

06/2024

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Religion

Les trois piliers d’une civilisation

Autrefois, les sages disaient : "personne ne pourra t'expliquer pourquoi tu vis, et pourtant tu existes. Donne alors un sens à ta vie, un vrai sens, pour que dans des villages sous le baobab, les gens estiment tes pensées, racontent ton histoire, ta vie". . Sans doute, beaucoup ont parlé de la civilisation africaine. Les artistes ont peint et d'autres encore ont chanté l'homme noir. En effet, MUDIMU Lin Obeko s'aligne sur l'histoire de l'homme noir. Par sa formation de Gestion des Ressources Humaines, il aborde les profonds problèmes de l'homme africain dans sa dimension spirituelle. MUDIMU Lin, ce chercheur indépendant en sciences humaines et sociales, rapproche ses intuitions, pour parler de l'Afrique comme Nation. Oui, tel que j'ai compris, il parle de langues, d'une culture, la culture négro-africaine. Cet ouvrage est un fruit d'une vie, de l'expérience, de mémoire, mêlant le spirituel au temporel, abordant des événements historiques. C'est un travail philosophique, une analyse profondément politique. Un travail de réflexion, d'engagement. C'est un cri d'alarme pour tous ceux qui souffrent de l'injustice. Par ce travail, MUDIMU souhaite véhiculer un message qui soit un vecteur de paix, qui incite le respect de l'autre, mais aussi, un message d'espoir et de délivrance du peuple opprimé. Et que l'homme noir cherche à activer ses ressources et sources d'énergies cachées en lui, pour sortir de limitation du présent, afin d'être capable d'accélérer sa prise de décisions, dans une conscience lavée des incertitudes face au futur. Jean De Pierre BADIATA Mudimu Lin Obeko est président de l' "Ouverture Vers le Monde" , Association qu'il a créée en 2005, pour participer aux efforts de la conscientisation de l'homme noir dans le monde ; cela en vue de réhabiliter ce dernier, enfin qu'il retrouve son indépendance économique, politique et spirituelle. Il s'aligne dans les vérités et défense des causes africaines, des Etats-Unis d'Afrique ainsi que les réformes de l'enseignement, du système politique et de l'éducation de l'homme noir. Ses valeurs sont définies en Droits et Libertés des Citoyens, parti politique dans lequel il joue de son influence.

05/2012

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Histoire des idées politiques

Plaidoyer pour une politique sociale inclusive en République du Congo. L'état-Providence en Afrique Subsaharienne au prisme de la question sociale

Jamais les politiques sociales n'ont été aussi importantes que depuis l'émergence subite de la pandémie Covid-19. En effet, depuis que, de par le monde, les gouvernements ont opté pour le confinement comme principale solution pour juguler la propagation du virus, nombre de décideurs ont réalisé la nécessité des politiques sociales à même d'amortir les chocs en cas de crise économique. Or, au-delà de ces contextes d'institution totale, il est clairement apparu que les politiques sociales ne sont pas qu'une simple redistribution des richesses dans une logique de philanthropie ou de partage tels des actionnaires d'une firme se partageant des dividendes. Loin s'en faut, il est aujourd'hui reconnu, à l'échelle mondiale, que les politiques sociales contribuent à un développement fondé sur les droits. Partant de ce principe, des stratégies employées dans la résolution de la question sociale, et des difficultés rencontrées par les pouvoirs publics congolais dans la prise en charge des populations vulnérables lors du confinement, ce groupe pluridisciplinaire d'universitaires congolais a entrepris une réflexion à partir de l'interrogation suivante : les politiques sociales en vigueur au Congo suffisent-elles ou sont-elles pertinentes et efficaces au regard de la question sociale dans le pays ? PLAIDOYER POUR UNE POLITIQUE SOCIALE INCLUSIVE EN REPUBLIQUE DU CONGO Titulaire d'une thèse d'habilitation à diriger des recherches (HDR) de l'Université de Picardie - Jules Verne d'Amiens, Professeur titulaire de psychopathologie clinique (Cames) à la retraite, Dieudonné Tsokini a également été Doyen de la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines et officier du Mérite universitaire. Docteur en sociologie de l'Université Sorbonne Paris-cité (Paris 13), Julio Nganongo Osséré est enseignant-chercheur en sociologie et science politique. Il est longtemps intervenu auprès de différentes agences du système des Nations Unies. Il est, par ailleurs, membre de l'Institut de droit public, sciences politiques et sociales (IDPS) de l'Université Paris-Sorbonne-Cité et de SDGAIA, think tank africain indépendant, axé sur le conseil, les audits de progrès et les résultats attendus des objectifs de développement durable en Afrique.

02/2023

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Historique

Vivre et mourir à Auschwitz

Non, tout n'a pas encore été dit, écrit, montré sur Auschwitz... Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau. C'est également ce qu'a réalisé Dietmar Reinhard : "Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu'était Auschwitz, sous tous ses aspects. " En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d'un trait fin et régulier. Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les noeuds dans les barbelés. Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu'était Auschwitz, même en été. Le texte, à l'image du dessin, est ciselé, sobre... sans concession. L'auteur (dessinateur et scénariste) Premier roman graphique de Dietmar Reinhard, il réalise ici le scénario, le dessin et les couleurs. Il a d'abord travaillé aux Pays-Bas et en Allemagne pour des agences de publicité et en tant qu'illustrateur indépendant dans le domaine éditorial. Son travail se concentre sur l'illustration conceptuelle, le portrait et une certaine forme de caricature, notamment des grands dirigeants internationaux. Il a travaillé pour des publications telles que Stern, Zeit Magazin, Transatlantik, etc. Il vit aujourd'hui à Francfort. Il a reçu plusieurs prix pour ses illustrations (New York, 2013, 2014 ; classé parmi les 100 meilleurs illustrateurs en 2012 et 2016, etc.). Journaliste et biographe, Olivier Mannoni a dirigé la publication des oeuvres complètes de Günter Grass et de Manès Sperber. Avec plus de 250 ouvrages au compteur en 40 ans de parcours, il est à la fois un bourreau de travail, un passionné, et un des meilleurs traducteurs littéraires actuels. Tombé tout jeune amoureux de la langue allemande, il a été amené à travailler sur des textes hétéroclites, mais restera dans l'histoire pour avoir osé se confronter avec Mein Kampf. Il vient de sortir Traduire Hitler, un brillant essai publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.

09/2023

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Actualité médiatique internati

Tout peut exploser. Enquête sur les risques et les impacts industriels

Savez-vous combien d'accidents industriels subit la France chaque année ? Plus de 68 000. Environ 187 par jour. Vous n'en avez jamais entendu parler ? C'est normal ! La plupart du temps, ils suscitent juste un entrefilet dans la presse régionale. Seuls les accidents les plus meurtriers font la une. AZF nous a ainsi douloureusement marqués il y a vingt ans. Trente et une personnes ont perdu la vie parce qu'une centaine de tonnes de nitrate d'ammonium avait explosé. Ce même matériau a provoqué plus de 200 morts à Beyrouth en 2020. Pourtant, des ports comme Marseille ou Saint-Malo continuent à en stocker jusqu'à 60 000 tonnes. Vous l'ignoriez ? Savez-vous seulement que des milliers de trains remplis de cette même matière dangereuse transitent, chaque matin, par la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis ? A deux pas du RER B que 400 000 Franciliens empruntent quotidiennement ? Vous tremblez ? Vous pouvez. Et s'il n'y avait que ça. Imaginez, demain, la rupture du barrage de Vouglans dans le Jura. Plausible, vu l'état de vétusté de ces infrastructures. La vague que la rupture provoquerait pourrait atteindre la centrale nucléaire du Bugey dans l'Ain, entraînant potentiellement la libération d'un nuage radioactif à 30 kilomètres de Lyon. Cinq millions de personnes seraient menacées dans un rayon de 100 kilomètres. Que font nos dirigeants pour nous protéger de ces risques et de tant d'autres présentés dans ce livre ? Trop peu. En dix ans, 10 000 contrôles sur des sites dangereux ont été supprimés ; les budgets des pompiers, amputés. Quant aux industriels, pour faire des économies sordides ils remplacent des salariés par des intérimaires ou des sous-traitants : 92 % de ce personnel travaillant sur des sites à risques d'incendie n'ont pas été formés à l'utilisation d'un extincteur. Autant vous dire que... tout peut exploser. Paul Poulain travaille dans un bureau d'études spécialisé en sécurité incendie et dans la maîtrise des risques industriels. Depuis huit ans, il sillonne la France et le monde pour étudier les installations dangereuses. Il est également enseignant, formateur et conférencier indépendant.

09/2021

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Histoire internationale

Ma vie et mes luttes

Antoine Gizenga constitue une icône de la politique congolaise. Personnage historique et figure de légende, cet homme, né le 5 octobre 1925, que beaucoup vénèrent comme un dieu, est auréolé du prestige d'avoir été l'ami personnel et l'adjoint de l'illustre Patrice- Emery Lumumba dans le premier gouvernement du Congo indépendant que ce dernier forma et dirigea. Quand ce gouvernement, issu de la volonté populaire, fut brutalement limogé le 5 septembre 1960 à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa), le Vice-Premier ministre Gizenga, avec la bénédiction de son chef le Premier ministre Lumumba, le restaura le 14 octobre suivant à Stanleyville (Kisangani) et le fit reconnaître par 21 nations du monde progressiste. A la mort violente, le 17 janvier 1961, de Lumumba, Gizenga devint son successeur idéologique et son légataire testamentaire. Sa "rébellion" à Stanleyville, ou mieux sa " résistance " contre l'illégalité, lui coûta la prison en janvier 1962. Libéré le 15 juillet 1964, il fonda, le 22 août suivant, le Parti lumumbiste unifié (PALU), qu'il dirige toujours. Placé en résidence surveillée le ler octobre 1964, il retrouva sa liberté le 25 novembre 1965. Mais, à la suite d'un attentat contre sa personne perpétré par le nouveau régime, il fut contraint, dès le 19 février 1966, d'entamer un long et pénible exil, un exil pendant lequel il mena un rude combat contre la dictature instaurée au Congo, un exil qui ne prit fin que le 7 février 1992. C'est toute cette histoire pathétique qu'Antoine Gizenga raconte dans le présent ouvrage. Il a voulu la narrer lui-même, afin, assure-t-il, "de bien indiquer qu'il s'agit de mes souvenirs, de mes actions et de mon regard sur certains événements que j'ai vécus personnellement." Il désire que "ce récit soit un témoignage, que j'espère utile pour la jeunesse congolaise et africaine et pour les historiens intéressés et travaillant avec ardeur pour contrecarrer la falsification de l'Histoire de l'Afrique, en général, et celle du Congo, en particulier." Egalement, il "souhaite vivement que ce livre inspire les jeunes Congolais dans leur engagement noble et déterminé en faveur de la mère-patrie, le Congo."

10/2011

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Ethnologie

Deux ans chez les anthropophages. Et les sultans du centre africain

A la fin du XIXe siècle, une mission est constituée vers le haut Oubanghi et le Bahr-el-Ghazal, car " pour être durable une occupation devait être d'abord commerciale ". Le 6 mai 1898, ils embarquent à Anvers avec trente tonnes de marchandises, perles, verroteries, tissus, armes de traite, corail, ambre, pacotille, etc. Elle embarque au Sierra Leone vingt Sénégalais qui leur rendront beaucoup de services plus tard. Puis direction le Centre africain. Cet ouvrage nous décrit le " type de l'exploration nouvelle, exploration commerciale avant tout pratique, mais géographique en même temps et scientifique par surcroît ". Sur les pas des " explorateurs d'avant garde et des soldats conquérants ", l'auteur et son convoi ont " pénétré, à leur tour, dans ces pays neufs ". Il nous dépeint " l'état d'âme de ces missionnaires laïques, dignes successeurs des découvreurs du XVe siècle ". " Cet ouvrage a sur beaucoup d'autres cette supériorité d'avoir été vécu avant d'avoir été écrit, d'avoir été souffert avant d'avoir été pensé. Ce que nous raconte M. Colrat n'est pas une légende créée par une imagination : c'est sa vie de tous les jours notée chaque soir en arrivant à l'étape, dans un style qui ne manque ni de saveur ni de grâce, avec une grande simplicité qui n'exclut pas une émotion sincère, et une perspicacité qui quelquefois étonne chez un homme aussi jeune et aussi indépendant [...] Lisez le journal de M. Colrat : vous y verrez comment un chef jeune et expérimenté sait organiser sa marche en avant, utiliser les bonnes volontés groupées autour de lui, comment il évite les dangers sans les craindre et épargne à son convoi les fatigues inutiles, et comment enfin le légitime amour de la gloire peut s'allier aux profits non moins légitimes [...] Le livre de Colrat est nourri de faits et d'idées, d'une notation très juste, d'une psychologie aiguisée et souvent d'une critique aussi meurtrière qu'un coup d'épée. " Extrait de la préface de Camille Guy, Gouverneur du Sénégal au début du XXe siècle.

11/2004

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Histoire de l'art

Ferdinand Philippe d'Orléans. Images du prince idéal

Prenant le chef-d'oeuvre d'Ingres comme point de départ, Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842). Images du prince idéal, propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu'aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Oublié aujourd'hui dans les soubresauts de l'histoire, Ferdinand-Philippe d'Orléans, héritier du trône français entre 1830 et 1842, jouissait pourtant d'un rayonnement considérable en son siècle. C'est grâce au génie d'Ingres que son élégante silhouette hante encore notre imaginaire, non sans un sentiment funeste : ce portrait est la dernière effigie pour laquelle le prince a posé, avant de mourir dans un accident. Profondément affecté par la disparition tragique de son mécène âgé de 32 ans, Ingres n'a plus peint d'autre portrait masculin par la suite. 160 ans plus tard, le tableau entre au musée du Louvre. Prenant ce chef-d'oeuvre d'Ingres comme point de départ, cet ouvrage propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu'aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Le parcours se concentre ensuite sur son remarquable mécénat artistique : conscient de son rôle de futur souverain, Ferdinand-Philippe d'Orléans a soutenu les meilleurs peintres et sculpteurs vivants de son temps, d'Ingres à Barye en passant par Delacroix, Scheffer et Corot. Il a formé en une décennie une collection au goût moderne, fastueux et indépendant, aujourd'hui dispersée mais à laquelle l'ouvrage redonne partiellement vie. Incarnation des espoirs d'une dynastie, d'une nation mais aussi de toute la communauté artistique, Ferdinand-Philippe est resté le prince idéal, que sa mort précoce a préservé des désillusions du pouvoir. Sa disparition tragique a suscité un besoin de monuments et d'objets commémoratifs à l'aune de la vague d'émotion ressentie. Ingres se remit à l'ouvrage pour la propagation et la fixation de l'image du futur roi regretté. L'enjeu central de cet ouvrage est donc celui de la tension entre images et idéal.

07/2021

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Thèmes photo

America Americas

En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux Etats-Unis, par amour, pour rejoindre une Américaine rencontrée lors d'un voyage en Asie. Un aller simple pour New York et un attaché-case de ses photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris, légendaire directeur de la photographie du New York Times, pour qui le travail du jeune photographe n'est pas "very exciting" , mais qui l'invite néanmoins à rester en contact avec lui. Vingt-six ans plus tard, c'est le même homme qui l'appellera pour lui dire qu'il est le lauréat du Prix W. Eugene Smith - le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste, et dont Alain est l'un des seuls Français, avec Gilles Peress en 1984, à être titulaire. Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New York ou de Washing- ton lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestations et célébrations. Son regard s'aiguise sur la ville américaine avant son retour en France et son passage à l'agence Sygma. America Americas est une oeuvre retrouvée. Certains néga- tifs n'ont été développés pour la première fois qu'à la fin des années 1990 et d'autres uniquement l'année dernière. Cet ouvrage invite à se plonger dans les images d'un jeune passionné qui deviendra le photographe que l'on sait. Texte extrait de la présentation de l'exposition à la galerie Fisheye (Paris) Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen- Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photo- journalisme pour son reportage L'Ethiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photo- graphe indépendant, son travail personnel sur les minori- tés dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux maga- zines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Editions de Juillet.

11/2021

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Histoire régionale

Histoire de la réunion de la Lorraine à la France. Tome 2

Ce deuxième tome nous montre que le duché de Lorraine a joué un rôle important dans la guerre de Trente Ans (1618-1648), qui a été l'un des conflits les plus dévastateurs de l'histoire européenne. Au début de la guerre, le duché de Lorraine, dirigé par Charles IV de Lorraine, était un Etat indépendant situé entre la France et l'Empire germanique. Charles IV décida de ne pas prendre parti dans le conflit, espérant ainsi préserver la neutralité de son duché et éviter les destructions et les pertes humaines qui accompagnèrent la guerre. Cependant, en 1632, alors que les forces suédoises avançaient vers l'ouest à travers l'Allemagne, elles envahirent la Lorraine, qui se trouvait sur leur chemin. Les troupes suédoises pillèrent et dévastèrent de nombreuses villes lorraines, causant des pertes massives de biens et de vies. Charles IV fut contraint de fuir et de se réfugier en exil. Après cette invasion suédoise, le duché de Lorraine fut également occupé par les forces françaises du cardinal de Richelieu, qui soutenaient les ennemis de l'Empire germanique. La Lorraine devint donc le théâtre de combats et de violences entre les différentes forces en présence. En 1641, Charles IV mourut en exil et son fils, Charles V, prit le contrôle du duché. Charles V tenta de récupérer son duché, mais il fut confronté à l'opposition des forces françaises, qui considéraient la Lorraine comme un territoire stratégique dans leur lutte contre l'Empire. Les combats et les occupations se poursuivirent tout au long de la guerre de Trente Ans. Finalement, en 1648, la guerre de Trente Ans prit fin avec la signature du traité de Westphalie. Ce traité garantissait l'indépendance du duché de Lorraine, bien que certaines parties de son territoire soient perdues au profit de la France. Ainsi, la guerre de Trente Ans laissa des cicatrices durables sur le duché de Lorraine, avec des pertes humaines, des destructions et des divisions territoriales. Cependant, le duché parvint à préserver son identité et son indépendance malgré les ravages de la guerre. Le duché de Lorraine fut bien l'un des enjeux majeurs de la Guerre de Trente Ans.

09/2023

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BD tout public

Une île à la mer

Quand Jean-Marc Marq, l'homme d'affaires, rencontre Jérôme Petitpas, le poète, on se dit rapidement que ces deux-là ne vont pas avoir forcément grand-chose à se dire. Oui mais voilà, la rencontre a lieu sur une minuscule île déserte où tous deux sont naufragés... Jérôme Petitpas est là depuis plusieurs années, tous ses compagnons d'infortune se sont noyés ou ont été mangés par les requins. Jean-Marc Marq vient juste de rejoindre l'île à la nage. Pour le paraphraser, on peut dire que "la journée commence plutôt mal". C'est une aventure probablement palpitante qui commence sur quelques mètres carrés de sable agrémentés d'un unique palmier... Une île à la mer, nouvelle perle de l'hilarant Nicolas Poupon se présente comme un huis-clos opposant deux conceptions antagonistes du monde, où deux personnes, que tout semble opposer, sont obligées de composer ensemble face à l'hostilité du lieu et des événements. Ça s'appelle la coopération, c'est paraît-il l'une des caractéristiques de l'espèce humaine, reste à savoir si ça marche... Le récit a été pré-publié dans la revue Aaarg ! L'auteur Né en 1972 d'un père et d'une mère, Nicolas Poupon fête dès 1973 son premier anniversaire. Par la suite, il déçoit un peu et ne fait plus rien d'intéressant jusqu'à ses 19 ans. A cet âge, lui vient la grande pensée de sa vie : "Tant qu'à rien faire, autant faire quelque chose". Il choisit le dessin. Très vite il rêve d'art, mais finit par échouer lamentablement dans le monde de la Bande Dessinée. Après une première partie de carrière glorieusement intime, il cède aux sirènes du capitalisme mondialisé, et tente de signer avec tous les gros éditeurs qui croisent son chemin. Il y parvient parfois. Quarantaine oblige, il se rêve à nouveau rebelle et indépendant, et dans une crise de délire romantico-adolescent sonne à la porte des éditions 6 Pieds Sous Terre, "pour créer ensemble". Bien connues pour leur caractère social et leurs ouvres de charité, celles-ci décident de satisfaire cette envie pressante et de sortir en février 2017 : Une île à la mer, entretenant le malheureux dans l'illusion de sa jeunesse perdue.

02/2017

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Histoire internationale

Reconstitution du complot international contre la Guinée-Equatoriale. Riche, trahi et oublié

En mars 2004, un groupe de mercenaires, sous les ordres de l'aventurier britannique Simon Mann, tente de perpétrer un coup d'Etat en Guinée-Equatoriale, un petit pays d'Afrique centrale, riche en pétrole. Depuis cette date, de nombreux livres ont été écrits sur ce coup d'Etat, et en particulier sur les préparatifs, les financements, l'implication de certains pays et sur les circonstances qui ont finalement conduit les mercenaires à se retrouver en prison. Mais aucun livre n'a encore cherché à reconstituer le coup d'Etat avec exactitude. Il est essentiel de se baser non pas sur les émotions, mais sur les faits. Grâce à des entretiens avec les personnes impliquées, à de nouveaux documents et à des données tirées de comptes bancaires internationaux que l'auteur a réussi à retrouver, on découvre que le coup d'Etat a été soutenu par de nombreuses personnes influentes. Les gouvernements des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'Espagne sont au courant des plans mais au moment de vérité, ils ferment les yeux sur ce qui se passe. Cependant, le fait d'avoir été complices d'un acte de terrorisme international ne semble pas les intimider. En fin de compte, c'est avant tout une histoire de pétrole, rien que de pétrole. L'Afrique du Sud, le Zimbabwe et l'Angola savent eux aussi très bien ce qui se trame, mais ils entrent dans leur leu. Le président de la Guinée-Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, attend le dénouement dans la capitale : Malabo. Autour de lui, un réseau de traîtres, intéressés, indiscrets et opportunistes se met en place. Est-ce qu'il le sait ? Non seulement un danger extérieur le guette mais sait-il qu'un autre danger l'attend, si proche qu'il n'a pas pu le prévoir ? Le coup d'Etat échoue au dernier moment et le pays se pose beaucoup de questions : "Est-ce que nous sommes seuls ? D'après eux, ne sommes-nous qu'une source de pétrole, et non un Etat indépendant ?". Le pays s'est enrichi mais le prix à payer, la solitude et la trahison, n'est-il pas trop important ? Un complot international reconstitué dans un style journalistique captivant.

02/2012

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Histoire internationale

Mugabe, Robert Gabriel, "souillure" or not "souillure" ?

Pas question, ici, de repeindre un Zimbabwe idyllique aux couleurs flamboyantes. Foin de naïveté, ce n'est pas du Douanier Rousseau, bien plus " Le Jugement dernier " de Jérôme Bosch, où chaque scène est une horreur accomplie. Pas de vilenies estompées dans les bleus du lointain. Rien n'est caché. Tout est sur la table. La lumière éclaire d'une même intensité, la très sombre période coloniale britannique, la monstrueuse Rhodésie " blanche " de Ian Smith que d'aucuns ont tant aimée, et le Zimbabwe indépendant dirigé par Robert Mugabe depuis 1980. On a tué beaucoup dans ce pays. De tout temps et de mille manières : à la dynamite, à la baïonnette, par pendaisons, au couteau, à la kalachnikov, à la bombe. A chacun sa méthode. On a aussi beaucoup menti. La toute première fois, en bernant le pauvre chef Ndébélé qui offrit son pays sans le savoir aux rapaces de la bande à Cecil Rhodes. Puis après, au nom de la " civilisation ", puis aujourd'hui encore, very shocked, au motif que " Nous ne sommes responsables de rien ". Mugabe, qui a massacré le " joyau " qu'on lui a remis en main propre en 1980 ? Parlons-en du " joyau " rhodésien, si cher aux journalistes, ce formidable tas de boue immonde ! Médias aveugles ou engagés, Ong, bras armés des politiques, diplomates délirants, qui alimentent la chaudière pour la maintenir à température constante en attendant le grand feu d'artifice, tous ont sans doute une part de responsabilité dans le " drame " du Zimbabwe, et pas le seul Mugabe. C'est aussi une ligne directrice de cet ouvrage. Mugabe, " Une honte pour le continent africain tout entier ", comme l'a clamé Condoleezza Rice ? Alors offrons-nous quelques escapades pour aller voir ailleurs, et dormons tranquilles : Sierra Leone, Cameroun, Mozambique, quand la communauté internationale s'empresse de mettre fin aux carnages... Le monde occidental, plein de compassion pour le peuple zimbabwéen ? Là, ça fait monter la tension quand on sait qui a fait rouiller la tuyauterie du système économique et social. L'opposant Morgan Tsvangirai et la brochette de Blancs qui l'entourent, une petite équipe de gens bien sympathiques ? Peut-être ne parle-t-on pas des mêmes personnes.

04/2010