Recherche

Napoléon Landais

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Dumas, le comte noir

Qui a inspiré à Dumas les personnages du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires ? Son père. Un père né en 1762 d'un marquis désargenté et d'une esclave de Saint-Domingue. Il est bâtard et brun de peau, cela ne l'empêche pas de devenir sous la Révolution le premier général d'origine antillaise, d'affirmer un républicanisme à toute épreuve et de multiplier les exploits militaires, dont le Col du Petit-Saint-Bernard puis le siège de Mantoue, arrachés aux Autrichiens. Mais les risques que Dumas prend sont à la hauteur des trahisons qu'il subit : ayant mené de grandes batailles en Egypte, il désapprouve ouvertement la politique impérialiste du général Bonaparte. Son entièreté ne lui fut pas pardonnée. Quand il tombe entre les mains des Italiens, il est jeté en prison à Tarente, où tout le monde l'oublie, le Premier Consul puis Empereur ayant refusé de l'aider. Libéré mais banni de l'armée, sans un sou de pension, il meurt à Villers-Cotterêts en 1806, de mauvais traitements et d'humiliations. Si le romancier a donné une seconde vie à son père dans ses chefs-d'oeuvre, le Général fut un symbole pour la France de cette époque si contrastée : il est héros de l'armée révolutionnaire, alors que l'esclavage était tout juste aboli. Dix ans plus tard, Napoléon rétablit des lois esclavagistes, Dumas, lui, est un damné. Grâce à de colossales recherches, l'historien américain Tom Reiss livre ici une brillante mise en perspective d'une décennie dont nous sommes toujours les héritiers aujourd'hui. Le livre a reçu les très prestigieux prix Pulitzer et Pen en 2013.

10/2013

ActuaLitté

Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

ActuaLitté

Religion

La guerre des subjectivités en Islam

L'ensemble de textes réunis dans ce livre s'organise autour de ce que Fethi Benslama appelle "la guerre des subjectivités" dans le monde musulman contemporain. A la différence des approches habituelles de la crise de l'islam, apparaît ici le maillon manquant de la subjectivité, sans lequel on ne comprendrait pas pourquoi des musulmans sont en état de belligérance entre eux et à l'égard d'eux-mêmes, au nom d'idéaux divergents. Qu'est-ce que "le sujet" en islam ? Quel est le processus qui a conduit à l'éclatement de sa structure millénaire et à la production de subjectivités antagoniques ? Les travaux de Fethi Benslama témoignent d'une recherche sans précédent, sur de nombreuses années, autour de la confrontation entre plusieurs modes d'être sujet à l'intérieur de l'islam, dont la radicalisation, à partir des années 1970, occupe la scène du monde. Cette confrontation revêt les multiples formes de la mort volontaire, ainsi que les discours qui l'autorisent : attentats-suicides, jihadisme, assassinats d'intellectuels, terrorisme et contre-terrorisme, blasphèmes et fatwas, justice divine et identitaire, etc. Depuis l'expédition militaire et scientifique de Napoléon en Egypte (1798), jusqu'aux soulèvements du "printemps arabe", en passant par le 11 septembre 2001, la conflagration a mis aux prises les partisans des Lumières et des anti-Lumières occidentales et orientales, à travers de multiples déclinaisons. C'est pourquoi la guerre des subjectivités est le diagnostic de toute une époque de la civilisation de l'islam, qui n'épargne personne. Le chercheur lui-même y est pris, qu'il le veuille ou non.

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Ces guerres qui ne devaient pas éclater (1870, 1914, 1939)

1870, 1914, 1939. Trois guerres nées de l'égoïsme, du chauvinisme et de la lâcheté, trois guerres qui n'auraient pas dû éclater. Napoléon III et ses conseillers ont déclaré la première alors qu'ils avaient toutes raisons de ne pas le faire. Si l'on efface leur erreur, l'histoire du XXe siècle aurait été différente. Malgré cette faute majeure, la probabilité des deux guerres mondiales qui ont suivi restait faible. Un rideau de troupes, à Sarajevo, suffisait à empêcher l'attentat contre l'Archiduc François-Ferdinand à l'origine de la guerre de 1914. Guillaume II aurait sauvé la paix s'il était rentré de manoeuvres navales un jour plus tôt... En 1933, les nazis, minoritaires, ne pouvaient accéder au pouvoir; on le leur a offert. Et leur régime se serait sans doute effondré si l'armée française, en 1936, était entrée dans la zone rhénane pour en préserver la neutralité. L'issue des conflits était tout aussi incertaine. De 1914 à 1918, le front occidental a manqué d'être rompu quatre fois par les Allemands. En 1941, ceux-ci ont été à deux doigts de prendre Moscou. Ils auraient été les premiers à disposer de la bombe atomique si Hitler s'y était intéressé. Le Japon pouvait inverser le sens de l'histoire en attaquant l'Union soviétique de concert avec le Reich, au lieu de s'en prendre aux Américains, adversaires bien trop puissants. Cet ouvrage est le livre des occasions perdues, des tournants manqués et des décisions absurdes. 1870, 1914, 1939 : une poignée d'hommes seulement a écrit cette suite de mélodies pour un carnage.

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Journal de ma Campagne de Russie

Le 24 juin 1812, environ 400 000 hommes de la Grande Armée franchissent le Niémen en différents points. A la tête de cette armée européenne l'empereur Napoléon 1er, mais aussi les maréchaux Berthier, Bessières, Davout, Murat, anciens dè, l'armée d'Egypte ; Macdonald, Oudinot, Ney, Eugène de Beauharnais beau-fils de l'empereur, les généraux Poniatowski, Reynier... mais aussi le capitaine Aubry du 12e chasseurs à cheval, le sous-lieutenant Auvray du 23e dragons, le major d'artillerie Boulart, le fourrier Jean-Michel Chevalier des chasseurs à cheval de la Garde impériale, le vaguemestre Jean- Roch Coignet, le lieutenant Combe du 8e chasseurs à cheval ou encore du capitaine adjudant-major de Laugier de la Garde royale italienne. Ils ont eu la chance de revenir de cette tragique aventure. Ils racontèrent pour eux, pour leur famille et leurs amis à partir de notes ou de mémoire les épisodes de cette expédition qui devaient les mener en Russie, à Moscou dans un désastre sans précédent. Dans les rangs allemands, au 8e corps d'armée un jeune capitaine de 21 ans affecté au 3e de ligne westphalien, rédige dans un petit carnet ses réflexions et notes prises le soir au cours des veillées. Il apporte ainsi à sa façon, sa modeste contribution à l'histoire de la guerre de 1812. Von Papet meurt en 1818 des suites de ses blessures à . la bataille de Waterloo à seulement 26 ans. C'est sous le titre de Tagebuch des Capitains Theodor von Papet über den Feldzug in Russland 1812, que le journal a été publié en allemand en 2009.

09/2013

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Histoire de Juliette ou les prospérités du vice Tome 1

Un roman essentiel du marquis de Sade, qui lui valut d'être jeté en prison ! L'Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice, un des plus rares romans de Sade, suivit de peu Justine ou les Malheurs de la vertu. La publication de ces deux ouvrages valut au Divin Marquis (1740-1814) son arrestation sur ordre de Napoléon et son incarcération sans procès à l'asile de Charenton durant les treize dernières années de sa vie. Entre narration, dialogues philosophiques et scènes de coïts très violentes, Sade confirme avec Juliette son talent à exhiber la part la plus immonde des hommes tout en abordant des réflexions précieuses sur la société. Juliette, au contraire de sa larmoyante soeur Justine qui n'obtient que des injustices pour prix de sa vertu, est une nymphomane amorale dont les entreprises lui valent le succès et le bonheur. Sade confirme dans ces pages qu'il était un auteur inexorablement et absolument libre : c'est de cette subversion qui l'emporte sur l'obscénité qu'il dut payer le prix tout au long de sa vie... L'Histoire de Juliette " est assurément le roman le plus significatif, le plus réussi de Sade. Dans les précédents, les femmes n'y sont que des figurantes passives, tandis que dans celui-là on trouve une galerie de libertines implacables qui tiennent tête à des libertins fabuleux. [... ] On ne peut aller plus loin dans l'horreur sexuelle qu'il ne l'a fait en pensée. La performance de l'écrivain fascine même lorsqu'on désapprouve son libertinage destructeur ". Sarane Alexandrian, Histoire de la littérature érotique, Seghers, 1989.

03/2020

ActuaLitté

Sciences historiques

De Sampiero à Bonaparte. La Corse militaire sous l'Ancien Régime

Aux Temps modernes, révolution culturelle, avancées scientifiques, mais aussi révolution militaire annoncent une ère nouvelle dans les arts de la guerre. Ce cycle de guerres d'un style nouveau favorise une émigration militaire chez les peuples pauvres ou opprimés alors que les mercenaires, à l'âge de la poudre, ont banni du champ de bataille les chevaliers de l'ost féodal. Les dynasties puissantes, qui prétendent à l'hégémonie en se substituant aux condottieres, font de ces mercenaires des soldats. Par nécessité, ambition et goût de l'aventure, souvent mêlés, les Corses saisissent cette opportunité. Ils sont recherchés en raison de leurs aptitudes guerrières que les nombreux conflits de l'époque leur donnent l'occasion de démontrer. Les guerres européennes verront donc fleurir un certain nombre de compagnies ou régiments formés souvent quasi exclusivement de Corses venus faire carrière et, de fait, s'illustrer, au point, pour certains, de grimper rapidement dans les échelles militaires ou politiques. Au XVIIIe siècle, la levée, non sans motivations politiques, du Royal-Corse offre à l'émigration de la misère un exutoire, aux notables corses l'accès à la noblesse de France, aux rebelles poursuivis par Gênes un refuge. Cette politique de ralliement sera poursuivie après 1769 avec la levée de la Légion corse et du régiment de Buttafuoco devenu Provincial de Corse et dévolu au maintien de l'ordre dans l'île. L'auteur présente ici l'ensemble de ces corps, au regard des événements politiques et militaires qui les ont suscités, depuis Sampiero Corso jusqu'aux débuts de la Révolution française qui verra une étoile insulaire subitement briller dans le ciel européen, ce jeune artilleur du nom de Napoléon Bonaparte.

07/2012

ActuaLitté

Romans historiques

Ma vie à Saint-Domingue

Ma vie à Saint-Domingue raconte une histoire, des histoires. D'abord celle de Toussaint Louverture, génial stratège et héros de la révolte des esclaves dans l'ancienne colonie française de Saint-Domingue, aujourd'hui République d'Haïti, et que Napoléon fit déporter et emprisonner au fort de Joux où il mourut de froid et de maladie le 7 avril 18oz. Celle aussi de ses enfants, Isaac et Placide, qui furent un temps les hôtes de la France (qui les accueillit comme élèves dans son Institution Nationale des Colonies) avant d'y revenir, six ans plus tard, contraints et forcés, assignés à résidence, au moment de l'arrestation de leur père. Celle de Déguénou, le père de Toussaint, capturé en Afrique et vendu comme esclave. Celle d'Aimé-Benjamin Fleuriau parti de La Rochelle et devenu planteur à la Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince. À tous ces destins et d'autres encore se mêlent les propres souvenirs de l'auteur dans un système de réminiscences qui entrent en résonance avec l'histoire qu'il s'efforce de mettre au jour afin, nous dit-il, de se la réapproprier, comme si on l'en avait préalablement privé. Car si, dans les circonstances dramatiques qui continuent de frapper Haïti, le projecteur a été soudain braqué sur ce pays, son histoire et les liens particuliers qui l'unirent jadis à la France sont encore trop méconnus. De ce manque ressenti est donc né un petit livre qui n'est en rien celui d'un historien mais plutôt celui d'un voyageur curieux qui aurait provisoirement choisi d'explorer le temps plutôt que l'espace.

01/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Jours de fête. Fêtes légales et jours fériés dans la France contemporaine

Si, dans notre esprit, 14 Juillet rime avec défilé militaire et bals des pompiers, et 1e Mai avec manifestations et brin de muguet, que savons-nous véritablement des onze jours fériés qui rythment l'année ? Plus précisément, dans quel but ont-ils été institués et de quel sens sont-ils porteurs, y compris de nos jours ? Loin d'être anodine, la question des jours fériés a toujours fait naître de nombreux débats, en témoigne la récente polémique sur le lundi de Pentecôte, de même que les vives réactions que suscite régulièrement toute remise en question d'une de ces fêtes. Alors que certains s'interrogent sur la légitimité de maintenir ces journées chômées en temps de crise, d'autres sont favorables à la suppression des fêtes religieuses dans une société largement laïcisée. Et tandis que le nombre des anciens combattants des deux guerres mondiales ne cesse de diminuer, nous sommes invités à repenser notre rapport à la mémoire et à l'histoire, notamment à propos des commémorations du 8 mai et du 11 novembre. Jours fériés, mais fêtes également, ils ont été conçus pour ménager un temps de répit dans la vie quotidienne et sont souvent l'occasion de jeux et de divertissements. Plus encore, c'est la notion de vivre ensemble et d'adhésion à la République qui est chaque fois mobilisée. De leur lente élaboration aux pratiques festives actuelles, en passant par des fêtes aujourd'hui révolues, telle la Saint-Napoléon, Jacqueline Lalouette relate deux siècles d'histoire de jours de fêtes, nous donnant à voir la société française sous un autre jour.

09/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Alexandre Ier le feu follet

Tsar velléitaire et mystique, couvé par sa grand-mère Catherine la Grande, élevé par un précepteur républicain, le Lausannois La Harpe, Alexandre Ie' voulut moderniser la Russie. Son père Paul Ie' avait été haï et assassiné avec le tacite assentiment du fils. Alexandre fut adulé. Il rêva même d'une république russe dont il eût été le président. Alexandre Ier, le feu follet est une enquête psychologique très fine sur ce réformateur qui finit par imposer un régime tatillon à son peuple et vit monter le mécontentement de la société instruite, en particulier celui des officiers après la victoire grandiose sur Napoléon et l'occupation de Paris. Le fils parricide voulait-il expier ? Ou bien le tsar qui rêvait d'être président d'une république se sentait-il impuissant ? Savait-il qu'un complot se tramait contre lui à la fin de son règne ? Le mystère qui entoure sa mort en 1825, à Taganrog, sur la mer d'Azov, même si le mythe de sa disparition et de sa réapparition en Sibérie sous les traits d'un starets n'est pas avéré, constitue l'un des chapitres les plus étonnants de cette histoire. Grâce à son ample information et à sa subtilité interprétative dans les limites du document, mais sans s'interdire des jugements sur les destins de la Russie -, Alexandre Arkhanguelski nous propose un ouvrage d'un genre libre et nouveau, auquel la vivacité de ton et le véritable "suspense" historique confèrent l'intérêt d'une sorte de "polar spirituel". Il constitue l'un des ouvrages de non-fiction les plus importants de la jeune génération russe de l'après-communisme.

10/2000

ActuaLitté

Musique, danse

La vie selon Franz Liszt

La vie, selon Franz Liszt, est un éternel voyage. Liszt découvre la musique en écoutant les Tziganes et en rêvant de liberté. Pianiste virtuose, il débute à Paris à douze ans. La langue d'adoption de ce Hongrois sera désormais le français et il deviendra l'ami de George Sand, Berlioz, Hugo, Ingres, Saint-Saëns. Inventeur du récital, il parcourt l'Europe en diligence puis en chemin de fer, navigue sur le Danube de Vienne à Budapest, traverse l'Espagne en été et l'Ukraine en hiver, va à Saint-Pétersbourg et Constantinople, partage sans compter ses dons, sa fortune et son temps. A trente-six ans, il met brutalement fin à sa carrière d'interprète pour se consacrer à la direction d'orchestre, à l'enseignement et à la composition. Sa vie se confond avec l'histoire politique et artistique de son siècle. Soutien des révoltés, conseiller des puissants, il reçoit l'hommage des empereurs et des rois. Le pape lui-même lui rend visite. Il marie sa fille aînée à Emile Ollivier, ministre de Napoléon III, et sa cadette à Wagner. Deux femmes brillantes ont tout abandonné pour le suivre : Marie d'Agoult, l'intellectuelle, puis Carolyne Wittgenstein, richissime princesse ukrainienne. Mais, au faîte de la gloire, il reçoit la tonsure : désormais, l'abbé Liszt se vouera à la musique religieuse. Tout en contrastes et en contradictions, rêveur et mystique, c'est à la fois l'homme du mouvement et du changement, de la fidélité à ses amis, à sa foi, à sa vision souvent prophétique du progrès dans l'art et dans la société, lui qui fut le compositeur le plus audacieux de son temps.

06/2000

ActuaLitté

Littérature française

La Clôture

La même année que Napoléon Bonaparte naît dans une bourgade de la Sarre un enfant roux dont le père, tonnelier, a servi dans les armées de Frédéric II. A la faveur des guerres de la Révolution et de l'Empire, l'enfant roux - au départ, une sorte d'Allemand - est appelé à devenir l'un des plus illustres maréchaux de France, avant de mourir fusillé à l'angle des jardins de l'Observatoire. Entre-temps, il aura été vainqueur à la Moskova et sur quantité d'autres champs de bataille, héroïque lors de la retraite de Russie, indécis ou calamiteux dans d'autres circonstances, déloyal à l'empereur, traître à la monarchie restaurée, défait à Waterloo et indéfectiblement fidèle à quelque chose d'éclatant et d'obscur. Aujourd'hui, le boulevard qui lui est dédié relie la porte de Saint-Ouen à la porte d'Aubervilliers, à la limite de la ville et de ce qui l'entoure, à travers des quartiers qui ne comptent pas parmi les plus aérés de la capitale. D'autres destins s'y nouent - moins brillants, dans l'ensemble, que celui du maréchal Ney -, d'autres échecs s'y consomment. Celui de Gérard Cerbère, rescapé de nombreuses Bérézinas, désormais retranché avec sa caravane à l'intérieur d'un pilier soutenant le périphérique, celui de Lito, officier des forces armées zaïroises échoué au McDonald's de la porte de Clignancourt. Ou encore celui de Ginka Trifovna, originaire de Ruse, en Bulgarie, âgée de dix-neuf ans et assassinée dans la nuit du 21 au 22 novembre 1999 sur un talus de la rue de la Clôture.

01/2002

ActuaLitté

Histoire de France

D'une Terreur à l'autre. Nostalgie de l'Empire et théories du complot (1815-1816)

Entre 1815 et 1816, la France est gouvernée par une faction ultraroyaliste qui vit dans la hantise des complots que fomenteraient demi soldes et ouvriers à la solde de l’Empereur déchu. C’est le prétexte à de terribles représailles, et à des déclarations d’intention directement inspirées par la Terreur jacobine. Après l’échec de Napoléon en 1815, les royalistes reviennent de Gand où ils avaient suivi Louis XVIII en exil. C’est la seconde Restauration, dont les députés, qui forment la Chambre « introuvable », comme l’ont appelée les contemporains, tant elle est réactionnaire, et les ministres, sont animés d’une ferveur monarchiste qui tourne au fanatisme. Or, dans ce climat d’extrême tension politique, les mécontents sont nombreux : nostalgiques de l’Empire, commerçants ou hommes d’affaires soucieux de paix et de prospérité, ouvriers sans travail, et peu à peu, tout simplement, royalistes modérés. Complots et intrigues se succèdent, le plus souvent montés à la v a-vite par des aventuriers sans véritable idéologie ; en face, le pouvoir, saisi d’un esprit de revanche qu’ont nourri des années d’exil, exerce une répression sévère : les agitateurs, qui sévissent essentiellement dans le sud-est, à Lyon, à Grenoble et dans les campagnes avoisinantes, et ceux qui se réunissent à Paris, dans les faubourgs, sous la férule du légendaire patron bonapartiste Richard-Lenoir, se voient poursuivis, arrêtés et exécutés. C’est finalement la lassitude de l’opinion qui l’emportera : en 1816, la Chambre introuvable est dissoute, et les monarchistes modérés, ou constitutionnels, arrivent au pouvoir ; la Charte prévaut sur le droit divin.

02/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Le cahier Rouge des chats

Cette anthologie inédite réunit plus de soixante-dix textes célèbres et moins célèbres, ayant le chat pour héros. Divisée en six parties ("Le chat idéal", "Le chat magique", "L'animal des rois", "Le chat et les écrivains", "Les malheurs des chats", "Le chat, héros de la littérature"), les écrits qui la composent sont français ou anglais, classiques ou modernes, et tous ronronnant de plaisir et de malice. On y trouvera des mythes et des histoires rapportés par Cicéron, Hérodote ou Plutarque ; des anecdotes sur les chats à la cour des rois, par la féroce princesse Palatine ou la tendre Mme Campan ; de grands classiques de la littérature féline, comme le Raminagrobis de Rabelais, L'Epitaphe d'un chat de Du Bellay, Le Chat botté de Perrault, Le Chat Murr de Hoffmann, le chat du Cheshire de Lewis Caroll, Le Chat de Baudelaire. Les plus grands amoureux des chats ne sont-ils pas les écrivains ? Voici l'Histoire de mes bêtes d'Alexandre Dumas, le Bestiaire de Paul Léautaud, la Vie de deux chattes de Pierre Loti. Le Cahier Rouge des chats comprend enfin de nombreux inédits : des interviews d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt et de Stéphane Mallarmé, ainsi que trois nouvelles inédites de jeunes écrivains français. Un humoriste français avait déclaré que "Dieu a inventé le chat pour permettre à l'homme de caresser le tigre". Le voici rusé, miaulant, caressé, admiré, aimé, adoré, vénéré, sous nos yeux, dans nos bras. L'anthologie a été réalisée par l'auteur de l'anthologie Napoléon par ceux qui l'ont connu, un succès de la collection (Cahiers rouges, 2014).

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

CORRESPONDANCE

Madame d'Andlau a réuni la correspondance échangée entre son aïeule, Madame de Staël, et un jeune diplomate portugais, Don Pedro de Souza, soit 46 lettres dont 24 inédites, précédées d'une préface et assorties de commentaires biographiques. La romancière, déjà illustre et fêtée dans toute l'Europe, s'est éprise de ce beau jeune homme âgé de vingt-quatre ans qu'elle a connu à Rome en 1805 et avec lequel elle s'est promenée au clair de lune dans les ruines du Colisée. Fils d'ambassadeur et chargé d'affaires, Don Pedro a été visiblement séduit par les qualités de son amie, flatté aussi d'avoir été introduit dans son intimité, mais il marque quelque réserve devant ses effusions amoureuses que la distance n'apaise pas, car Madame de Staël a dû quitter l'Italie. De Coppet, puis d'Avallon où elle remue ciel et terre pour obtenir l'autorisation de rentrer à Paris (autorisation que, comme on sait, Napoléon ne lui accordera jamais), elle lui adresse des lettres enflammées en le suppliant de venir la rejoindre. Seule une lettre du jeune homme lui faisant part de ses projets matrimoniaux amènera un léger refroidissement dans leurs rapports. Cependant ils se rencontrèrent à nouveau, notamment dans la maison de Benjamin Constant auprès d'Etampes. Mais le diplomate étant rappelé dans son pays où il se mariera par la suite et fera une brillante carrière, leur correspondance s'espacera pour cesser bientôt tout à fait. Don Pedro de Souza sera pour l'essentiel le modèle d'Oswald, dans Corinne. Et il est vrai que ces lettres se lisent comme un roman.

12/1979

ActuaLitté

Littérature française

La passion de la liberté

La vie et l'oeuvre de Germaine de Staël se situent sous le double signe de l'empire du coeur et du pouvoir de la raison, à la jointure de la philosophie des Lumières et du romantisme naissant. Toutes deux convergent vers une passion raisonnée, celle de la liberté. C'est à la conquérir que Mme de Staël a employé une énergie débordante, une intelligence acérée et un immense talent d'expression. Elle n'a cessé de travailler, en faveur des peuples et des individus, à l'avènement de toutes les libertés, publiques et individuelles, notamment celles des femmes. Combat incessant dont elle fut l'une des pionnières en France et dans l'Europe éclairée, au point d'apparaître comme la principale "rivale" de Napoléon. Depuis la publication en 1820 de ses Oeuvres complètes, en partie tronquées, ses ouvrages n'ont plus été regroupés dans un ensemble cohérent et accessible au grand public. Publiés entre 1796 et 1817, ils témoignent de l'engagement de leur auteur dans des débats dont les termes demeurent actuels : comment l'homme peut-il trouver les voies du bonheur au sein de la société ? Existe-t-il un équilibre entre violence et justice, entre expression de la volonté populaire et gouvernement des meilleurs ? Jusqu'où peut conduire une révolution ? La réflexion philosophique et l'analyse de situations concrètes se mêlent ici à un art de la description et du portrait qui laisse transparaître le bouillonnement des sentiments. Ce volume contient : De l'influence des passions sur le bonheur, Des circonstances actuelles qui peuvent terminer la Révolution, Considérations sur la Révolution française, Dix années d'exil.

04/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Les modes de sociabilité au château de Coppet. A l'époque de Germaine de Staël (1766-1817)

L'histoire de la famille Necker est celle d'une ascension sociale unique. Jacques Necker (1732-1804), d'origine bourgeoise modeste, débute comme banquier à Paris, fait fortune avec la Compagnie des Indes et, en 1776, devient Ministre des Finances de Louis XVI et achète le château de Coppet en 1784. Sa fille Germaine (1766-1817), mariée à Eric Magnus de Staël-Holstein, est la seule héritière de cette fortune. Au cours de sa courte vie (elle meurt à l'âge de 51 ans), Germaine de Staël publie une trentaine de livres et d'essais, dont les deux plus connus sont Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810). Elle tient son titre de gloire d'être une exilée et farouche opposante à Napoléon. Quand elle ne voyage pas, elle reste à Coppet où elle est aussi connue pour avoir rassemblé autour d'elle "les Etats généraux de l'opinion européenne". Elle a su tisser des réseaux d'amitiés à travers toute l'Europe et les Etats-Unis. Ce travail prend comme point de départ ce réseau d'intellectuels et d'aristocrates polyglottes pour mieux comprendre les différentes facettes et mécanismes de la sociabilité au château de Coppet. Martina Priebe étudie le lien subtil entre le Groupe de Coppet comme mouvement intellectuel et le rayonnement de Coppet comme mécanisme de communication, avec l'organisation de la vie quotidienne (jeu, fête, dîner) et l'espace du château (les chambres, le mobilier et les oeuvres d'art). Elle montre que la sociabilité à Coppet, entre Lumières et romantisme, a été un terrain fécond pour imaginer avant de les propager maintes idées républicaines.

05/2017

ActuaLitté

Beaux arts

La Méditerranée d'Edmond Duthoit, archéologue et architecte, XIXe siècle. "C'est du plus magnifique café du monde que je t'écris"

Entre décembre 1861 et janvier 1863, Edmond Duthoit, jeune architecte amiénois de 24 ans, recommandé par Viollet-le-Duc, participa à une mission d'exploration en Orient sous l'autorité de Melchior de Vogüé. Il fit escale à La Valette, Alexandrie, parcourut le Liban, Chypre, la Palestine, la Syrie du Nord, visita Athènes, Messine et Palerme. En 1865, il repartit pour l'Empire ottoman chargé de mission par Napoléon III : Constantinople, Chypre à nouveau, Assos en Troade, sont ses étapes principales. Quelques années plus tard, en 1872, il fut envoyé, toujours sur recommandation de Viollet-le-Duc, en Algérie, à Tlemcen notamment, pour dessiner les monuments arabes. Jusqu'à sa mort en 1889, chaque année, il retourna en Afrique du Nord pour assurer l'enregistrement, la restauration, la préservation des monuments. La correspondance qu'il adressa à sa famille pendant ces périples est presque intégralement conservée, de même qu'un nombre considérable de dessins qui illustrent étroitement les descriptions de paysages, les aventures des déplacements en bateau, en train, à pied, en diligence, à cheval, les récits des fêtes, la peinture des vêtements, des gestes quotidiens, tout ce qu'il voit, ce qu'il ressent, ce qui l'enthousiasme. Ces lettres dépourvues de tout artifice, pleines de vivacité et souvent d'humour, débordantes de vie et d'énergie, constituent un témoignage d'autant plus exceptionnel que leur sont associés les dessins qu'Edmond Duthoit lui-même réalisa sur le terrain. Plus que des relevés techniques, ce sont des scènes de rues, des croquis d'animaux, ses compagnons de voyages et de travail, les peuples aux modes d'existence immuables, les monuments délaissés et les villes enfouies.

07/2017

ActuaLitté

Littérature française

Chroniques de Concordia - Tome II : Les Exilés

"Vous savez à présent qui je suis, dans quelle terreur je suis mort et dans quel chaos je suis revenu à la vie. Il y a à présent bien des années que les dernières barricades sont tombées sous l'arrogance de "Napoléon le petit" . Depuis pourtant, tant d'autres barricades se sont amoncelées, tant de murs se sont érigés, tant d'autres sont tombés sous les coups d'un usurpateur, d'un tyran, d'un monstre. Le Livre déborde de récits de révoltes exaltées, de rebellions courageuses et de soulèvements écrasés dans la plus grande férocité. C'est justement pour la cause de ces braves insoumis que moi, Arsène, je reprends ma plume. Mon inspiration est guidée par ma foi dans des lendemains meilleurs. Ma vieille grand-mère est partie depuis bien longtemps. Elle ne s'est jamais remise de ma mort, et je n'aurai pas assez de ma vie pour me remettre de la sienne. La dernière image qui me reste d'elle, c'est son visage qui s'éteignait, ses cris qui s'étouffaient alors même que j'expirais. Puis plus rien. Enfin, autre chose. Mon arrivée sur Concordia fut une renaissance, et c'est justement cette nouvelle vie qu'il convient que je partage avec vous, mais pas seulement. Mon destin est irrémédiablement lié à celui du prince Djinn, celui que vous appelez Victor, ainsi qu'à celui de la princesse Ann, Adèle. Je connais tout de leurs aventures, j'ai lu leurs journaux intimes, j'ai interrogé leurs amis ; quant à eux... c'est l'objet de cette histoire".

11/2016

ActuaLitté

Romans historiques

L'empereur aux mille conquêtes. Tome 1 [EDITION EN GROS CARACTERES

L'histoire vraie et rocambolesque de Pedro Ier, père fondateur du Brésil, par Javier Moro, maître du roman historique. Sous ses airs de mauvais garçon, le prince Pedro descend d'une longue lignée : les Bragance. Il a vécu à Lisbonne jusqu'à l'âge de huit ans, en 1807, date à laquelle les armées de Napoléon marchèrent sur la capitale portugaise et où son père décida d'embarquer la Cour vers la principale colonie du royaume, le Brésil, pour sauver la monarchie. Pedro se souvient encore de cette nuit-là, tandis que les matelots chargeaient à la hâte les caisses sauvées de la débâcle - et qui, pour la plupart, resteraient à quai. Il revoit les membres de sa famille monter à bord du navire, sous le regard accusateur de la foule... Rio de Janeiro devint ainsi la capitale de l'empire portugais et, pour Pedro, le royaume de son enfance. Ce garçon qui n'aime rien tant que sa liberté, qui grandit comme un faune heureux entouré de serviteurs, de maîtresses et d'esclaves attentifs à ses moindres désirs, ne peut imaginer qu'un jour il sera appelé à devenir un héros. Pourtant, au côté de Leopoldine, sa femme, il changera non seulement le destin du Brésil mais aussi celui du Portugal, et fera de leurs deux peuples deux nations libres et modernes. Dans un roman à couper le souffle, digne des meilleurs scénarios hollywoodiens, Javier Moro raconte un personnage hors du commun. Prix Planeta Prix du meilleur roman des lecteurs de Points Du même auteur aux Editions de la Loupe : Une passion indienne, 2009

05/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Les déportés politiques au bagne de Ndjolé (Gabon) 1898-1913. L'Almamy Samory Touré, Cheikh Amadou Bamba Mbacké, Dossou Idéou, Aja Kpoyizoun, et les autres

Au départ furent les galères. Elles accueillaient des prisonniers, non pas de droit commun, mais ceux qui étaient considérés comme dangereux du fait de leurs délits. Puis ce furent les bagnes. Ils furent implantés en métropole, avant d'être étendus aux Territoires et Départements d'outre-mer (DOM-TOM), Guyane, Nouvelle Calédonie. Enfin, il y eut les bagnes coloniaux. La décision de les instituer fut prise par Napoléon III le 30 mai 1854. Un autre texte suivit : un décret du 1er décembre 1887. L'Afrique occidentale française (AOF) et l'Afrique équatoriale française (AEF) furent sommées de les abriter. Il en fut ainsi de Libreville, en 1887, mais aussi de Ndjolé, en 1898, une quinzaine d'années après le passage de Pierre Savorgnan de Brazza. L'espace choisi fut une île ; d'où son nom d'Ile-prison. Y séjournèrent, entre autres, l'Almamy Samory Touré, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Dossou Idéou, Aja Kpoyizoun. Les habitants de Ndjolé les appelaient les Danhoméens (Danhoméens). Certains s'en sortaient, après avoir purgé leur peine ou après avoir été graciés, d'autres passaient de vie à trépas soit sur place, soit sur le chemin du retour. Cet ouvrage permet donc d'examiner la question de la déportation politique à l'époque coloniale, et de la voir sous le prisme d'une ville gabonaise, placée au coeur du dispositif sécuritaire français, puissance tutélaire et maîtresse d'un Empire. En même temps, il offre l'occasion de revisiter un pan de la politique que la France avait initiée en direction de son pré carré, au XIXe et XXe siècles.

09/2013

ActuaLitté

Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 2

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Alias Lejean

Il a cartographié les montagnes et les plaines des Balkans pendant six années. Il est parti chercher la source du Nil en 1860, bien avant David Livingstone. Il a été légèrement diplomate sur la mer Rouge, a poussé une mission de reconnaissance jusqu'aux contreforts de l'Himalaya sur les traces d'Alexandre Le Grand et de Marco Polo. Guillaume Lejean, né Guillaume Jean dans le Finistère en 1824, a passé son adolescence à vagabonder en Bretagne avant de devenir journaliste à Paris, puis cartographe réputé (il était membre de la Société de géographie, admiré par Jules Verne ou Napoléon III). Mais, touche-à-tout et désordonné, il est mort à 47 ans avant d'avoir eu le temps de terminer la plupart de ses travaux. L'écrivain Guillaume Jan, son presque homonyme, découvre une ribambelle de points communs avec cet aïeul rêveur, libre, brillant et sauvage. Les deux hommes ont grandi dans la même extrémité de la Bretagne, ils ont le même tempérament, les mêmes ambitions. La même humeur vagabonde les a conduits aux mêmes endroits sur la carte du monde : le hasard de leurs voyages les a fait dormir dans les mêmes criques au bord de l'Adriatique, longer les mêmes rivières en Bretagne, en Bulgarie ou en Perse, et une même passion pour l'Afrique les anime. Avec sa plume fluide, jamais dénuée d'humour, Guillaume Jan enquête sur cet ancêtre idéal. Et mesure à quel point le monde a changé entre le XIXe siècle pré-colonial et le XXIe post covid - entre une époque où tout paraissait possible grâce au progrès et une autre qui redoute chaque prochain cataclysme.

ActuaLitté

Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 4

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Saint-Denis. Dans l'éternité des rois et reines de France

C'est assurément le monument le plus emblématique de la longue histoire de France. Edifiée sur la tombe de saint Denis, nécropole royale depuis l'inhumation de Dagobert en 639, la basilique-cathédrale de Saint-Denis est aussi le premier chef-d'oeuvre de l'art gothique. Au XIIe siècle, l'abbé Suger a fait reconstruire sur l'ancienne église carolingienne un écrin somptueux pour accueillir les tombeaux des rois et des reines. Avec un génie visionnaire, il a permis une pénétration maximale de la lumière, façonnant un édifice d'une audacieuse modernité pour son temps et devenant ainsi l'un des inventeurs majeurs de l'architecture gothique qui allait essaimer dans toute l'Europe. Il célébrait ainsi la gloire des rois de France, leur offrant un cimetière qui accueillerait les monarques défunts au fil des siècles, des Mérovingiens aux Bourbons, de Clovis à Louis XVIII, avec les reines, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis et Marie-Antoinette, nombre de princes et princesses, mais aussi le connétable Bertrand du Guesclin, héros de la guerre de Cent Ans. Si les destructions révolutionnaires l'ont atteinte — avec les brutales profanations des tombeaux royaux — la basilique a retrouvé avec Napoléon son destin de grand monument national qui fascine et impressionne les innombrables visiteurs. Restaurée en 2015, la façade affirme à nouveau sa majesté rayonnante au coeur d'une cité aux cultures les plus diverses. Abbaye, basilique, puis église paroissiale, élevée au rang de cathédrale en 1966, Saint-Denis méritait un livre d'exception. Pas moins de 60 auteurs donnent ici la plus complète et la plus à jour des documentations, merveilleusement illustrée.

11/2015

ActuaLitté

Corse

Dictionnaire amoureux de la Corse

Personnel, très incarné et à l'encontre des lieux communs sur l'île de Beauté, Patrice Franceschi livre un Dictionnaire amoureux de la Corse éminemment poétique, original et inattendu. "Les entrées de ce dictionnaire amoureux se présentent toutes comme de brèves nouvelles littéraire où les " attaques " comme les " chutes " sont pensées comme elles doivent l'être dans cette forme d'écriture. A partir de ce choix d'origine, des éléments biographiques et les apports philosophiques qu'ils ont générés sont possibles pour atteindre un but unique : laisser des traces durables chez le lecteur, hors de l'air du temps et de ses modes si volatiles. Par choix également, et après des réflexions approfondies sur chaque entrée, toutes les connaissances apportées sur la Corse, qu'elles touchent à des objets aussi triviaux que la nourriture ou à des éléments plus " nobles " comme l'histoire ou la culture, sont abordées avec le même souci : trouver un angle, une perspective, une approche, qu'on ne trouve pas dans d'autres livres, dans une chasse impitoyable aux lieux communs. La surprise doit être au rendez-vous, surtout pour les entrées les plus banales comme " sanglier ", " Napoléon ", " forêt " et tant d'autres, afin qu'elles en deviennent le contraire. Chaque fois, il s'est agi de ne rien imiter, de sans cesse faire appel à l'imagination, dans une tension permanente vers l'originalité. Enfin, la tonalité générale du dictionnaire se veut poétique, même là où la poésie est censée être absente, afin que se dégage de l'ensemble une unité basée non sur des éléments factuels mais sur l'une des formes les plus universelles de la littérature". Patrice Franceschi

05/2022

ActuaLitté

Pompiers

Des étoiles sous le casque. Itinéraire d'un officier de sapeurs-pompiers

Dans ce parcours de vie qui témoigne de son engagement professionnel, le contrôleur général Philippe Bodino se livre à coeur ouvert. Il nous fait partager son vécu, ses ressentis, ses interrogations, ses réussites, ses échecs et les leçons qu'il en a retirées. C'est une "vie d'officier" imprégnée du service public et de ses valeurs, qui a allumé des étoiles dans ses yeux. C'est le récit vécu et intime d'un itinéraire riche et singulier. C'est une immersion dans des métiers qui ne sont que superficiellement connus, une vision de leurs coulisses et du dessous des cartes. C'est une trajectoire, une ascension sociale puis l'intégration et la friction aux hautes sphères de l'Etat. C'est un apprentissage du commandement, du management et du leadership, du jeune officier qui les découvre avec appréhension, au cadre dirigeant qui s'en fait des alliés. Le récit est émaillé d'anecdotes lors d'opérations de secours, ou dans des situations de direction, toutes pourvoyeuses d'enseignements. Est-ce un parcours qui construit, qui consume ou qui libère ? Est-ce la recherche de l'officier modèle, de soi, ou une quête d'idéal ? Est-ce qu' "on devient l'homme de son uniforme" comme l'affirme Napoléon ou est-ce qu' "on devient ce que l'on est" , comme l'assure Nietzsche ? Ce livre parlera aux officiers de sapeurs-pompiers, aux sapeurs-pompiers et à leurs proches, et aussi à tous les officiers, aux cadres et aux métiers du secours et du soin. Il s'adresse enfin au plus grand nombre car sa lecture permet de découvrir cet univers très visible et pourtant méconnu.

05/2021

ActuaLitté

Religion

PETITE VIE DU PERE MARIE-JOSEPH COUDRIN (1768-1837). Fondateur de la congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie

Issu du terroir du Poitou où a germé sa vocation, le père Coudrin a dû très vite affronter les événements de la Révolution. Lorsqu'il juge que la foi et l'Eglise sont gravement menacées, avec courage, il entre en résistance. Toute la suite de son existence en portera les traces : sa foi profonde l'entraîne dans toutes les audaces, actualisant en son temps le génie spirituel de saint François de Sales, l'inventivité pastorale de saint Vincent de Paul et l'ardeur missionnaire de saint Louis Grignion de Monfort. Son obsession : que l'évangile soit annoncé partout, particulièrement aux pauvres. Avant même la fin de la période révolutionnaire, il est un des pionniers du relèvement de la vie religieuse apostolique en France. En étroite collaboration avec Henriette Aymer de la Chevalerie, de 1797 à 1800, il pose les fondations de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie où il regroupe des religieux, des religieuses et même des laïcs. Dès 1826, il est l'un des premiers après la chute de Napoléon, à relever le défi des missions étrangères. Il n'en continue pas moins son service des églises locales en tant que vicaire général de Mende, de Troyes et de Rouen. A la demande des évêques, il s'investit avec ses religieux dans la formation des prêtres et les missions paroissiales. Il est un des artisans du nouvel élan de l'Eglise au début du XIXe siècle. En campant son portrait sans concession ni complaisance, mais non sans une grande tendresse, Bernard Couronne a su faire revivre ce fondateur au cœur sensible et à la foi intrépide.

05/1997

ActuaLitté

Ouvrages généraux

L'éternel défi. L'Etat et les religions en France des origines à nos jours

Comment, depuis Pépin le Bref et Charlemagne, les relations entre Etat et religions se sont-elles développées en France ? A travers cette histoire tumultueuse, Lucien Jaume met en lumière les relations de rivalité, de mimétisme et parfois de confusion qui se sont établies entre le politique et le religieux. La Révolution, s'inscrivant dans cette longue histoire, affirme de manière renouvelée la suprématie de l'Etat sur l'Eglise. Le Concordat de Napoléon, puis la laïcité — conçue par Jules Ferry et Ferdinand Buisson comme un succédané moral, spirituel et patriotique de la religion — concourent à légitimer la République. La séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 et la " République enseignante " constituent le point d'orgue de la laïcité. Lucien Jaume montre de manière pénétrante que la laïcité au sens français est une façon pour l'Etat d'affirmer son autorité contre les empiétements des religions et des Eglises et de justifier son rôle d'éducateur et de producteur de la nation. L'Etat, comme garant de la liberté de conscience, promeut une tutelle centralisatrice contrastant avec l'approche anglaise ou américaine. La venue d'une nouvelle religion, l'islam sunnite, qui n'est pas une Eglise constituée, modifie profondément le panorama religieux français et pose le problème d'un mode de représentation permettant la création d'un islam de France. Afin d'assurer la pérennité de la laïcité à la française, en s'appuyant sur son histoire, et à rebours de tout dogmatisme, Lucien Jaume en propose ici une définition philosophique renouvelée comme culture de l'esprit et du citoyen offerte à chacun.

01/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Chroniques des territoires. Comment les régions ont construit la nation

L'histoire de France ne se conjugue pas au singulier. La centralisation commencée au XVIIIe siècle, confirmée par la Révolution française et achevée par l'Empire, a organisé un pays autour de sa capitale. Il n'y aurait de France que parisienne. A l'image de notre pouvoir, l'histoire serait "centralisée" . Or, de la fin de l'Antiquité au XXe siècle, les événements démontrent exactement le contraire. Les drames et les triomphes de la France ont eu, au moins à parts égales, pour théâtre la province et Paris. De la fondation de Marseille par les Phocéens à la rencontre du chancelier Adenauer et du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, en passant par la libération d'Orléans par Jeanne d'Arc, l'entrée de Napoléon à Grenoble au début des Cent-Jours ou encore la défense de Belfort par Denfert-Rochereau pendant la guerre de 1870, il revient sur le rôle décisif et parfois méconnu des régions dans la construction de la nation. Outre de rappeler, avec verve et clarté, le récit de ces événements fondateurs, l'historien mène une enquête de terrain afin d'identifier ce qu'il reste, concrètement ou symboliquement, de ces vestiges du passé. A la redécouverte des multiples phénomènes et situations politiques, économiques, militaires ou culturelles, il interroge la force des lieux, les raisons de leur puissance, les causes qui en ont fait des mythes et, parfois, celles qui les ont fait oublier. Un récit passionnant et un essai magistral, où il est enfin rappelé que la France ne serait rien sans ses provinces, et que son indépendance elle-même tient aux exploits réalisés aux quatre coins de son territoire.

09/2023