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Gérald Ruault

Extraits

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Benoît XVI

Joseph Ratzinger-Benoît XVI et la culture française

Ce colloque international porte sur la relation entre le pape émérite et la culture française. Au cours d'un voyage apostolique à Lourdes (2008), Benoît XVI a affirmé avoir eu "un contact très profond, très personnel et enrichissant avec la grande culture théologique et philosophique de la France" La tâche d'un colloque autour de la relation entre le pape émérite et la culture française relève dès lors d'une réflexion - jamais tentée auparavant de manière systématique - sur les raisons pour lesquelles le premier considère "décisive" la seconde, tant pour son parcours personnel de vie et d'études que pour l'essence de l'Occident. D'un côté, il s'agira de retracer les étapes d'une longue fréquentation qui débute officiellement à l'Institut Catholique de Paris lors du premier Congrès international augustinien (1954), se prolonge par les conférences au Parlement Européen de Strasbourg (1979), à Lyon et à Notre-Dame de Paris (1983), celles en tant que membre de l'Académie des science morales et politique (1995 et 1997) et à la Sorbonne (1999), pour se conclure avec le voyage apostolique en 2008. D'un autre côté, cette Journée permettra de faire émerger l'ensemble des figures et des mouvements de la "culture humaniste" française qui, selon Ratzinger/Benoit XVI, l'ont influencé le plus ou avec qui il a dû instaurer une confrontation critique. En effet, il a été en contact avec tous les ordres de rationalité : théologique (H. De Lubac, J. Daniélou, Y. Congar), philosophique (E. Gilson, E. Mounier, J. Sartre), scientifique (A. Comte, Teilhard de Chardin, Jacques Monod) et esthétique (les écrivains Bernanos, Mauriac, Péguy, Claudel). Sous la direction de : Philippe Cappelle-Dumont - Michele Cutino et les interventions de : Christian Schaller - Sébastien Milazzo - Davide De Caprio - Christian Gouyaud - Michel Deneken - Gabriel Flynn - Vincenzo Arborea - Michel Deneken - Philippe Vallin - Santiago Sanz Sánchez - Dominique Millet-Gerard - Jean-Robert Armogathe

11/2022

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Littérature française

L'embuscade

" "Veuve de guerre" : l'expression était d'une laideur archaïque non dépourvue de noblesse... " Nuit d'août. Dans la chambre flotte le parfum de Cédric. Un mois et demi que ce soldat des forces spéciales est en mission et que Clémence attend son retour avec leurs trois garçons. Au petit matin, une délégation militaire sonne à la porte. L'adjudant Cédric Delmas est tombé dans une embuscade avec cinq de ses camarades. Aux côtés d'autres femmes, épouses de soldats elles aussi, Clémence se retrouve malgré elle plongée dans la guerre secrète menée par la France au Levant. Avec ces questions lancinantes : que s'est-il réellement passé lors de l'attaque ? Et pourquoi l'armée garde-t-elle le mystère ? L'Embuscade dessine avec justesse et émotion le combat d'une femme puissante et courageuse pour découvrir la vérité. A propos de l'autrice Après des études de lettres à la Sorbonne et de criminologie à New York, Emilie Guillaumin a passé deux ans au sein de l'armée de terre française. L'Embuscade est son deuxième ouvrage. " Plus qu'un livre, c'est une expérience humaine et littéraire. " Gérard Collard, Le Magazine de la santé " Un roman au souffle bouleversant, cathartique comme une tragédie, haletant comme un thriller et dont la chute nous explose au visage. " Causette "Un roman d'une précision, d'une émotion absolument remarquables". Olivia de Lamberterie, Télématin " Un temps fort de la moisson littéraire 2021. " Le Figaro magazine " Grâce à sa délicatesse psychologique, L'Embuscade se révèle en quelques pages bouleversant. " Transfuge " Il y a une folle émotion qui nous étreint, il y a la douleur de l'absence, l'horreur de la réalité la puissance des mots que Clémence pose sans haine mais avec sensibilité, comme pour rendre un magnifique hommage à tous les disparus. " Madame Figaro "Emilie Guillaumin rend compte du parcours d'une femme dont le courage n'a peut-être rien à envier à celui de son mari. L'Embuscade interroge et décline la notion d'héroïsme. " Le Monde des livres

06/2023

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Ecrits sur l'art

Les arpenteurs de rêves. Dessins du musée d'Orsay

Dans ce XIXème siècle qualifié de "siècle de papier" , les arts graphiques ont occupé une place de choix dans l'oeuvre des artistes représentés dans les collections du musée d'Orsay. En raison de la fragilité des oeuvres sur papier à la lumière, la majeure partie de ces feuilles sont conservées en réserves, consultables uniquement sur rendez-vous, et donc restent encore à être découvertes par le grand public. Le catalogue propose un cheminement par et à travers l'imaginaire des artistes, sans les enfermer dans des mouvements et en tissant un dialogue plutôt par association libre entre leurs dessins. Ainsi le terme d'arpenteur se réfère-t-il au mouvement : celui de la main qui trace des lignes. Tracé, trajet, retours, repentirs, reprises sont partie intégrante du dessin, sans chemin déterminé : le dessin comme lieu d'expérimentation, d'hésitations, où le doute reste visible. On y percevra le cheminement de l'artiste, cheminement qui pourra aboutir à autre chose, à un tableau, un décor, une sculpture, un objet, une architecture, mais le plus souvent le cheminement reste sans but, ou sans but autre que de dessiner mieux, mieux saisir la forme, mieux donner corps à ses rêves, parfois pur plaisir et délassement. "Arpenteur" traduit donc l'idée du dynamisme du dessin, de sa dimension inchoative et progressive. Le catalogue est aussi une invitation au voyage, moins au voyage pittoresque qu'au voyage dans l'imaginaire. Les "rêves" sont entendus au sens large, de monde intérieur, d'onirisme, de songe, rêverie et imagination créatrice. Les artistes dessinent "la carte du monde imaginaire (qui) n'est tracée que dans les songes" (Charles Nodier, Rêveries). Ils pénètrent la "seconde vie" qu'est le rêve et percent "ces portes d'ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible". (Gérard de Nerval, Aurélia). Grâce au pouvoir de l'imagination, ils créent "un monde nouveau" apparenté avec l'infini (Charles Baudelaire, Salon de 1859, III, "La reine des facultés").

07/2022

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Guides pratiques

Les oubliées

Oubliées, les personnes âgées le sont par l'absence ou par la réduction permanente de leurs droits et libertés, réduction qu'aucun citoyen n'accepterait ! Ces "décennies perdues des droits et libertés" ont naturellement abouti à une terrible accélération des formes de maltraitance, de leur diversité, et reflètent l'incapacité générale des décideurs administratifs et politiques à engendrer de la bienveillance. Pourtant, les droits des personnes âgées sont nombreux, leurs libertés importantes mais leur application et leur mise en place bien trop limitées. La reconnaissance de la citoyenneté, de la respectabilité, de la centralité du résident passe par la connaissance précise, concrète, juridique de leurs droits et libertés. Afin que les familles, les résidents, quand ils sont en capacité intellectuelle de le faire, les bénévoles, les nombreuses associations d'aides aux personnes âgées puissent formaliser la violence que peut connaître une personne âgée et l'exprimer auprès des responsables qui accompagnent nos aînés, ce guide pratique apporte des définitions précises des droits de la personne âgée, qu'elle vive à domicile, en résidence et, notamment et surtout, en EHPAD. Il inclut des modèles de courriers prérédigés et précise les autorités administratives et politiques à joindre. Pour que plus jamais les personnes âgées ne soient "exclues des droits et des libertés reconnus par la république" , pour que la sagesse de l'âge se conjugue avec le respect de l'être humain, ce guide donnera les moyens d'un dialogue ferme, juridiquement efficace, pratique, entre tous les acteurs de l'action gérontologique. Gérard Brami, Docteur en droit et directeur d'hôpital honoraire, a exercé pendant quarante ans comme directeur d'EHPAD. Universitaire, il est l'auteur de plus de cinquante articles et de trente ouvrages sur le sujet. Il agit au sein d'associations sociales et accompagne des EHPAD dans la mise en place d'un "référentiel des droits et libertés des personnes âgées hébergées" . En 2010-2011, il a été nommé dans l'international WHO'S WHO.

01/2023

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Philosophie

PHILOSOPHIE N° 61 MARS 1999 : DUNS SCOT

L'importance de Duns Scot (1265?-1308) pour l'histoire de la métaphysique et de l'éthique n'est plus à démontrer. En demandant à Olivier Boulnois de recueillir ces études, Philosophie tente de se faire l'écho de la floraison récente de travaux consacrés à cet auteur, aussi bien à l'étranger qu'en France. L'article de Stephen Dumont souligne la place fondamentale de Scot dans l'histoire de la métaphysique. Mais au lieu de se centrer sur la tradition moderne de la métaphysique transcendantale (de Suarez à Kant), il insiste sur le fait que Scot résout l'énigme de la Métaphysique d'Aristote en réduisant sa dimension théologique de celle-ci à sa dimension ontologique. La philosophie scotiste apparaît ainsi comme l'aboutissement d'une exploration systématique des possibilités d'interprétation ouvertes par le texte aristotélicien. L'étude d'Olivier Boulnois fait la transition entre la métaphysique et l'éthique. Elle s'interroge sur le fondement métaphysique de l'éthique scotiste et montre comment le primat d'une volonté libre, et, dans le monde fini, la contingence de la loi morale, s'accompagnent d'une objectivité du bien. La rigueur de la liberté n'est précisément pas l'arbitraire. Gérard Sondag, quant à lui, pose, à partir d'un point très précis d'exégèse aristotélicienne - pour quelle raison le citoyen courageux expose-t-il sa vie quand la Cité est en danger ? - la question du fondement éthique du sacrifice de soi. En rejetant, dans sa réponse, toute éthique de l'intérêt personnel, et en posant une objectivité de la norme éthique indépendante de notre propre avantage, Scot ouvre une voie qui conduit à la morale normative de Kant. Duns Scot apparaît ainsi à la fois comme le refondateur de la métaphysique comme discipline transcendantale et comme un penseur original de l'éthique. Unissant ces deux dimensions, il est l'auteur d'une véritable métaphysique de l'éthique.

03/1999

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Sciences historiques

Le passé ne meurt pas. Souvenirs d'un historien

Jean de Viguerie nous a fait aimer l'Histoire par la force d'évocation de ses biographies, il nous a fait comprendre les idées des Lumières par l'intelligence de ses essais. Mais derrière l'historien réputé, il y a l'homme, sa part intime. Et c'est cette vie qu'il dévoile ici pour la première fois. De sa prime enfance à Rome, éduqué par une préceptrice, de ses années d'apprentissage à Saint-Théodard, puis en classe de philosophie avec Louis Jugnet, on devine une éducation propice à l'éveil d'une pensée originale. Sur le ton du récit, une vie à contre-courant qui défile sous nos yeux. Né d'une famille royaliste, il devient professeur dans une université qui, quelques mois avant 1968, tourne déjà à gauche. Catholique, il doit affronter une école publique le plus souvent hostile. Le récit est émaillé de rencontres, comme celle de son maître à la Sorbonne Roland Mousnier, ses confrères René Pillorget et Xavier Martin, le moine Dom Gérard du Barroux. Les événements familiaux apparaissent avec un charme singulier, à l'aune de la vie contemporaine, et l'historien le sait. A deux reprises, le chercheur croise la grande Histoire : au moment de la guerre d'Algérie, et lors de mai 1968, qu'il vit de l'intérieur. La vie d'un écrivain est aussi, comme pour les acteurs, la rencontre avec un public : et Jean de Viguerie raconte avec truculence les aléas du conférencier face à ses auditeurs. Jean de Viguerie se fait le témoin toujours sensible de son passé intime, à l'inverse des mémorialistes boursouflés. Cet ouvrage est le fil rouge de son oeuvre : le retour de l'historien sur lui-même, à travers l'évocation d'une vie familière bien que révolue. Ces souvenirs sont passés "dans le domaine de tout ce qui ne disparaîtra jamais et que nous retrouverons au dernier jour".

05/2016

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Economie

Jean Monnet, banquier, 1914-1945. Intérêt privés et intérêt général

Jean Monnet est mal connu ! Celui qui est considéré comme le «père de l'Europe», parmi d'autres cependant, ne s'est affirmé sur ce créneau que tardivement, à plus de 60 ans, au moment de la déclaration Schuman du 9 mai 1950. Auparavant, l'homme avait eu plusieurs vies : chargé, à son initiative, d'organiser les comités de ravitaillement de la France et de la Grande-Bretagne durant la Première Guerre mondiale, il devint secrétaire général adjoint de la SDN de 1919 à 1923. Commence alors une étape pendant laquelle il développe son goût pour les affaires financières internationales, objet de ce livre. Banquier d'investissement avec la firme Blair and Co., fondateur d'une banque d'affaires, la Monnet, Murnane and Co., investisseur malheureux dans la Bank of America de Giannini en Californie durant les années de crise, puis chargé en 1932 d'organiser un consortium financier international pour développer la Chine de T. V. Soong, la China Development Finance Corporation (CDFC), en s'appuyant sur des banques américaines et françaises. Jamais il n'aura été autant globe-trotteur, voyageant sur les grands paquebots entre la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, le Canada puis la Chine et le Japon. Point d'Europe unie dans ces activités qui, semble-t-il, l'ont finalement lassé. C'est pourquoi il répond en 1938 à l'appel de Daladier pour acheter des avions américains. Une autre histoire commence alors ; celle du banquier Monnet est terminée. Ce livre présente des textes originaux de chercheurs, Gérard Bossuat, Renaud Boulanger, Pierre de Longuemar, Philippe Mioche, Yuichiro Miyashita, qui éclairent ce moment des activités de Jean Monnet. La difficulté était d'accéder à des sources fiables, dispersées, pour une période moins bien documentée que celles qui suivent. Ils font apparaître la complexité et la richesse relationnelle d'un banquier d'affaires avant la Seconde Guerre mondiale, préoccupé d'affaires internationales, financières certes, mais au plus près des milieux politiques internationaux et impliqué dans la grande histoire des relations internationales.

09/2014

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Actualité et médias

Les Brouillards de la guerre. Dernière mission en Afghanistan

Interrogée lors d’une émission de télévision québécoise sur ses reportages hors normes dans des guerres où il ne fait pas bon être journaliste, Anne Nivat séduit si bien son auditoire que, le lendemain, elle est invitée par un officier canadien, sur le point de partir en mission de combat en Afghanistan, à venir parler à ses hommes. Non seulement elle accepte, mais elle obtient de le rejoindre sur le théâtre d’opérations dans la très hostile zone de Kandahar, ex-capitale mythique des taliban, qu’elle connaît bien pour l’avoir sillonnée à sa façon depuis dix ans, intégrée dans la population locale et protégée par celle-ci.Sur place, Anne Nivat, troque avec courage et discrétion le gilet pare-balles contre un châdri qui la soustrait aux regards sans l’empêcher d’observer, et multiplie les allers-retours entre les acteurs de cette drôle de guerre : militaires alliés, armée locale à l’incertaine loyauté, administration hypercorrompue du président Hamid Karzai, sympathisants taliban, ex-moudjahidine, profiteurs de guerre en tous genres, candidats à l’exil, qui lui font partager leur vision du conflit. Grâce à elle, nous nous glissons dans l’envers du décor, loin des images officielles ou convenues.A travers ce double regard unique et troublant - côté militaire et côté population - qui aide enfin à en saisir les rouages et les enjeux, Anne Nivat, encore sur le terrain en mai 2011, livre ici un grand document sur l’interminable guerre d’Afghanistan.Anne Nivat est grand reporter indépendante. En 2000, elle a obtenu le prix Albert-Londres pour Chienne de guerre, son récit de la seconde guerre de Tchétchénie. Depuis le 11-Septembre, elle arpente seule et sans protection les théâtres d’opérations les plus dangereux, de l’ex-URSS à l’Asie centrale, de l’Afghanistan à l’Irak. Auteur de nombreux livres, tous publiés aux éditions Fayard, elle collabore, entre autres, au Point, à l’International Herald Tribune à la revue de reportages Feuilleton, et participe à l’émission AgÔra sur France Ô.

10/2011

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Sciences politiques

Mémoires. Tome 1, La pointe du couteau

Avant de devenir un privilège, la liberté est un choix, une exigence et un combat. Très jeune, Gérard Chaliand s'est juré de vivre libre. Sa nature l'y pousse. Ses lectures de Rimbaud et de Cendrars l'en convainquent. A dix-huit ans, il s'embarque pour Alger où, seul et sans ressources, il apprend à subsister par ses propres moyens. Au retour, il s'inscrit aux Langues O où il découvre l'extraordinaire diversité des peuples et des civilisations. Brûlé par son insatiable besoin d'apprendre, de comprendre, de découvrir et d'aimer, il parcourt l'Europe, le Moyen-Orient puis l'Asie. Il a vingt-cinq ans quand le Mouvement de libération du peuple algérien l'entraîne en politique. Il s'engage dans un réseau de soutien au FLN, puis s'installe à Alger après l'indépendance où il rencontre de nombreux responsables de ces mouvements de libération nationale qui agitent le tiers-monde. Refusant de se laisser aveugler par les discours idéologiques, il veut vérifier sur le terrain la réalité des faits et la sincérité des hommes. Il part dans les maquis de la Guinée-Bissau, au côté d'Amilcar Cabral. Cette expérience décisive détermine son existence. Il ira là où ça se passe pour participer physiquement à l'action, pour observer, analyser et témoigner. Ses innombrables conférences dans le monde entier et sa bibliographie impressionnante témoignent de sa volonté obstinée de dire le vrai. Il est présent sur les lieux conflictuels de la planète. Au coeur du Vietnam en guerre, bien sûr, en Amérique du Sud, dans les camps palestiniens de Jordanie, en Israël, en Irak, au Liban mais aussi aux Etats-Unis et dans ces universités américaines dont il apprécie particulièrement l'énergie féconde. Cette expérience si rare, menée hors de toute institution, en fait un spécialiste reconnu et mondialement sollicité des guerres de libération. Ceux qui chassent en solitaire doivent tout emporter à la pointe du couteau.

05/2011

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Montagne

Il faut imaginer l'alpiniste heureux ! Cahier de courses d'un alpiniste heureux

Il fout imaginer l'alpiniste heureux retrace le parcours d'un alpiniste amateur, amoureux du massif des Ecrins, depuis son initiation lors de son adolescence, à ses dernières courses. Au travers d'anecdotes et de souvenirs personnels, il aborde les grands thèmes de la pratique de l'alpinisme : l'apprentissage, le risque, la cordée, le partage. Il explique comment son rapport à la montagne a évolué au fil des années. Le livre est comme un cahier de courses où l'alpiniste partage ses envies, ses peurs, ses émotions, et montre que des ascensions "sérieuses" sont à la portée d'un amateur citadin et père de famille, pour peu qu'il soit motivé et passionné : face nord et face sud de la Meije, face sud des Ecrins, face nord de l'Ailefroide, face nord de l'Aiguille du Midi, face nord de l'Aiguille Verte. Il raconte aussi quelques aventures originales comme le ski de pente raide (couloir nord de Barre Noire, couloir nord du Col du Glacier Noir), une tentative d'ascension en solo (voie Bonatti au Pic Coolidge), et un projet singulier au Mont Blanc (marqué par un incident peu banal). Il évoque également sa relation avec les guides. Il a eu l'occasion de faire de belles rencontres et de grimper avec des guides de renom (la plupart basé et/ou connaissant très bien les Ecrins) comme Gérard Pailheiret (créateur de l'Ice climbing Ecrins à l'Argentière-La Bessée), Robin Molinatti (professeur à l'ENSA), André Bernard (créateur du topo et du Bureau des Guides des Calanques), Thomas Vialletet (photographe et ancien membre des ENAM de la FFME), Fred Degoulet (qui a réalisé l'extraordinaire ascension de la face sud du Nuptsé en style alpin). L'alpiniste amateur conclut son récit en évoquant sa vision personnelle de la pratique de la montagne, occasion pour lui de donner sa réponse à la question "pourquoi gravir des montagnes ? ".

05/2019

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Montagne

Alpes secrètes. Entre trek et alpinisme. De la Méditerranée à la Slovénie

Ces 23 randonnées itinérantes, en boucle ou en traversée, dans 6 pays, sont une invitation au voyage et au rêve pour parcourir les "recoins secrets" du massif des Alpes. Nos Alpes, si belles soient-elles, sont parmi les montagnes les plus parcourues, peuplées et les plus urbanisées de la planète ! Pourtant, chaque montagnard connaît au moins un "coin secret" où il part faire le plein d'air pur et d'espoir, un coin de moraine où pousse le génépi, un coin de pelouse où les tétras-lyres font la parade, un coin de rocher où les bébés chamois réalisent leurs premières cabrioles... Paulo Grobel, guide de haute montagne, spécialiste de l'Himalaya et Gérard Guerrier, écrivain-voyageur et accompagnateur en montagne, ont sillonné pendant de nombreuses années les montagnes les plus lointaines, de la Sibérie orientale aux volcans du Guatemala, en passant par les cimes du Haut Dolpo et du Mustang. Et puis... ils ont décidé de partir à la découverte des "coins secrets" du massif alpin, de la Méditerranée à la Slovénie. Des couloirs glaciaires du massif des Ecrins (France), aux déserts de calcaire des Alpes kamniques (Slovénie), en passant par les alpages des Alpes bergamasques (Italie). Bien souvent, pour accéder à ces "coins secrets", nos deux explorateurs ont dû inventer un passage, dormir à la belle étoile, courber l'échine sous le poids du sac, défricher un sentier oublié depuis des générations, bref vivre pleinement leur aventure en se frayant une trace entre le trek et l'alpinisme. Dans cet entre-deux, agrémenté d'un zest de culture, mais aussi avec beaucoup plus que cela, le lecteur devra se confronter sur le terrain à toutes sortes d'incertitudes jubilatoires. Ces itinérances, de niveaux de difficulté variable — de la randonnée sportive à l'alpinisme réputé facile — s'adressent à des montagnards aguerris, capables de voyager en autonomie et, si nécessaire, de changer leur itinéraire pour faire face à tous les imprévus.

10/2018

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Critique littéraire

Théophile Gautier

Théophile Gautier (1811-1872) est le personnage le plus flamboyant de l'histoire littéraire du XIXe siècle. Le gilet rouge qu'il portait lors de la bataille d'Hernani suffit à le rendre célèbre en une soirée. Puis, à vingt-quatre ans, son roman Mademoiselle de Maupin, fut considéré comme un événement par toute une génération. Prodigieusement doué, il aborda tous les genres et collectionna les succès tout au long de sa vie. Son premier ballet, Giselle, se révéla la plus grande réussite de toute l'histoire de la danse. Ses récits de voyage en firent le maître d'un genre à la mode. Le Roman de la momie et Le Capitaine Fracasse ravirent des générations de lecteurs. Mais, pour ses amis, il était d'abord un poète ; Baudelaire lui dédia Les Fleurs du Mal - on connaît la dédicace fameuse : " Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises... ", et Flaubert disait : " On reconnaîtra plus tard que c'était un grand poète. " Le feuilleton du lundi de Théophile Gautier (d'abord dans la Presse, puis dans le Moniteur) fit de lui, pendant plus de trente ans, le critique dramatique et artistique le plus courtisé et le plus redouté de Paris. À cela s'ajoutait un réseau d'influence, car ses amis étaient innombrables. Mais il considérait son travail de journaliste, qui était à la fois son gagne-pain et la source d'un pouvoir considérable sur les arts et les lettres, comme une servitude qui le détournait de son œuvre de poète - cela ne l'empêcha pourtant pas de composer Émaux et Camées. De l'avis des Goncourt sa parole était un enchantement : ses tirades improvisées faisaient la joie des invités de la Présidente, de la princesse Mathilde ou de la Païva, et sa séduction lui valut de nombreuses aventures féminines. C'est une existence d'une richesse exceptionnelle que relate avec minutie et brio Gérard de Senneville.

10/2004

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Littérature française

La repentance

"La Repentance" de Nissim Gérard Dahan raconte l'histoire du Rav Moshé, connu dans sa famille pour sa sagesse et son humilité. Veuf, il consacrera toute sa vie à transmettre les principes qu'enseigne la Torah. Très proche des membres de sa famille, il ne se contente pas de prier avec eux, mais il se rend également dans leur foyer, en particulier au moment des fêtes qui marquent la religion juive. Dernier membre éminent, il est aussi leur soutien financier, et les aide à gérer l'héritage familial, tant d'un point de vue moral que matériel. Malgré les difficultés de sa vie sur une terre en guerre, Moshé garde toujours le sourire. Il est le confident des malades ou des pauvres. Le Rav Moshé a également un amour profond pour les enfants. Son propre fils est mort lors d'une attaque terroriste… et malgré son chagrin, il va toujours consoler les endeuillés. Pour lui, c'est une mitsva (une bonne action) de première importance que de tendre la main à celui qui en a besoin. Sa propre vie est pourtant emplie de doute et beaucoup de questions restées en suspens trouveront enfin une réponse dans des lettres qu'il conservait précieusement, sans jamais avoir voulu les ouvrir… Affaibli par la maladie, au cours des derniers mois de sa vie, il garde cependant un esprit vif et il continue à vouloir réconforter et renforcer encore et toujours la foi de ceux qu'il croise. Ce livre sera l'occasion pour les uns de vivre de grands moments de communion religieuse et pour les autres de découvrir, grâce au lexique intégré à l'histoire, une religion dont sans doute, ils savent peu de choses. L'auteur ne nous entraîne pas uniquement sur les chemins de sa spiritualité, mais nous décrit, avec beaucoup de réalisme et de sincérité, tous les aspects d'une réelle identité culturelle. C'est donc un livre à mettre entre toutes les mains, sans distinction de religion ou de conviction, et dont je vous recommande la lecture.

06/2018

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1961-1963

"Il était ma liaison avec la jeunesse, avec la vie, les éditeurs, les journaux, les films. Nous étions, un peu, son père." Roger Nimier est mort brutalement le soir du 28 septembre 1962, sur l'autoroute de l'Ouest. Après ce "coup de massue", Paul Morand n'a plus que sa correspondance quotidienne avec Jacques Chardonne pour se consoler. Depuis dix ans, les deux épistoliers illustrent au plus haut "un certain esprit français", avec ses travers comme ses traits de génie. Morand et Chardonne dominent toujours le siècle littéraire comme au balcon d'un théâtre : tandis que sur la scène disparaissent les amis Céline, Pierre Benoît et Cocteau, ressurgissent Proust, Claudel et Drieu la Rochelle. A l'orchestre, Mauriac, Jouhandeau ou Sartre reçoivent des boulettes de papier. Privé de son "fils" Nimier, Morand met alors en scène sa propre jeunesse dans des tableaux éblouissants : les riches heures 1900 ou les temps héroïques de la génération 1925. Ni la mort du hussard, son ancien protégé, ni celle de son fils Gérard ne troublent véritablement Jacques Chardonne. Le cour blindé par le style, il est tout à l'éducation de son nouveau favori, Matthieu Galey, et couve Bernard Frank, François Nourissier et Michel Déon d'un regard de velours cachant le venin. En secret, Chardonne prépare une "Histoire de l'édition" qui doit l'occuper jusqu'à sa mort. De l'Ecosse à Madère, Paul Morand, lui, poursuit ses voyages. Il vagabonde dans l'histoire et la politique, jouant aux prophéties avec Chardonne et trouvant dans le présent la confirmation de ses choix passés. Morand s'indigne de la construction du mur de Berlin, observe "Gaulle" devenu "le Guide" se dépêtrer de la guerre d'Algérie et de l'OAS, ou arbitre le duel entre Khrouchtchev et Kennedy avant la mort de ce dernier, qu'il trouve "balzacienne". Chez Morand et Chardonne, la littérature, c'est beaucoup plus que la littérature.

04/2015

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Décoration

UAM. Union des artistes modernes

En 1929 naquit l'Union des Artistes Modernes qui élevèrent les arts décoratifs au rang d'un art à part entière. Ce livre retrace, l'histoire de ce mouvement. La seconde partie propose 70 biographies illustrées des principaux membres de l'U.A.M : Herbst, Fouquet, Templier, Sonia Delaunay, Jourdain, Mallet Stevens, Puiforcat, Chareau, Cassandre, Pierrand, Prouvé, etc... Dès la fin des années 20, un grand nombre de créateurs – meubliers, architectes, joailliers, orfèvres, graphistes, peintres, designers, - se regroupèrent en une association dont les principes furent clairement énoncés. En effet, en but aux critiques, de tous ceux qui redoutaient leur modernité qui aujourd'hui encore décide de notre environnement, face à l'incohérence des salons officiels, la décision fut prise de former un groupe composé "d'artistes créateurs en sympathie de tendance et d'esprit, non pas chapelle ou cénacle, mais individualités fortes et parmi les meilleurs de notre temps, pratiquant le jeu d'équipe". Ainsi naquit, en 1929, l'Union des Artistes Modernes qui, de 1930 à 1937, élevèrent les arts décoratifs au rang d'un art à part entière. Après la guerre, René Herbst regroupa les membres dispersés de cette association, de nouvelles conceptions guidèrent alors leurs créations exposées au Salon des Arts Ménagers sous le titre "Formes Utiles". Ce livre richement iconographié retrace, pour la première fois l'histoire de ce mouvement, en particulier à travers les expositions auxquelles ils ont participé. La seconde partie de cet ouvrage propose 70 biographies illustrées des principaux membres de l'U.A.M., dont le simple énumération suffit à démontrer sont importance : René Herbst, Gérard Sandoz, Jean Fouquet, Raymond Templier, Hélène Henry, Sonia Delaunay, Francis Jourdain, Bob Mallet Stevens, Jean Puiforcat, Pierre Chareau, Cassandre, Gustave Miklos, Charlotte Pierrand, Jean Prouvé, Louis Sognot, Charlotte Alix, Joseph Casky, etc... En annexe, seront reproduits de nombreux documents d'époque : descriptifs des expositions, compte-rendu de séances, correspondances, etc...

06/2018

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Musicologie

La musique en prise directe

Samuel Sighicelli (1972) est un compositeur en prise directe avec le monde, pleinement connecté à son époque, dont il offre une lecture sonore immédiate. Par son parcours, ses rencontres, sa démarche esthétique et son évolution, il symbolise la création contemporaine dans ce qu'elle a de plus novatrice et dynamique, et incarne une des tendances fortes de notre temps : la transversalité. Ses oeuvres ouvrent en effet des portes entre les arts, les langages et les univers stylistiques, voire entre les milieux de la musique. Son groupe Caravaggio, fondé en 2000, fusionne rock, improvisation et musique contemporaine. Depuis son plus jeune âge, le compositeur a été sensibilisé en famille au monde des images, tout d'abord par un père peintre, Gérard Sighicelli, et par un environnement particulièrement cinéphile. Cette passion pour le cinéma qui l'anime jusqu'à aujourd'hui structure sa pratique du spectacle et sa vision de la musique. Il aime à endosser comme un modèle le rôle du réalisateur pour l'élaboration d'une grande partie de ses oeuvres, mettant en relation de nombreuses spécialités et des talents distincts au coeur d'une fourmilière de compétences artistiques. Ce faisant, il s'intéresse à toutes les facettes, comme les lumières, les costumes ou la scénographie. Pendant sa formation, le jeune étudiant dévore tout, se plongeant dans l'improvisation et l'électroacoustique, deux bases importantes de son travail, mais aussi dans l'initiation à la philosophie et aux structures de la musique indienne, et se nourrit de nombreux styles comme la pop, le rock, le funk, la techno et le hip-hop. Après le récit de ces premières années si déterminantes pour la personnalité artistique du compositeur, La musique en prise directe se penche sur les étapes d'un parcours passionnant, cheminant entre les nombreux mondes sonores qui le constituent. Plusieurs oeuvres-phares sont présentées en détail, exposant toute la diversité de l'univers compositionnel de Samuel Sighicelli.

10/2022

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Ouvrages généraux

Les marques du pouvoir - heritage des dirigeants de la france

La représentation du Pouvoir, qu'il soit politique ou religieux, est de tout temps, matérialisée par des marques, des symboles des objets : sièges, vêtements, attributs... Les représentations of ? cielles ressortent de l'imaginaire, de l'impression et du fantastique depuis l'Antiquité et le Moyen Age. Les souverains notamment n'hésitent pas à se faire représenter sur les sceaux de majesté les pieds posés sur des lions, ou siégeant sous un pavillon dont les courtines sont écartées par deux anges. Les personni ? cations de réception des chevaliers du Saint-Esprit peuvent également ? gurer une colombe au-dessus de la tête du roi, chef et souverain grand maître de l'Ordre. Les marques du pouvoir sont ainsi un sujet majeur de l'imaginaire national, du rayonnement de l'autorité, de l'ascendant sur le peuple et du rayonnement international. C'est pour cela qu'elles transcendent les époques, les régimes, les personnes souveraines. Dans cet ouvrage époustou ? ant de richesse iconographique, Gérard Audoin propose une synthèse absolue de cette thématique. Même si son regard se veut volontiers plus pictural et esthète qu'historique, il permet au lecteur de balayer l'ensemble de l'histoire de France, à travers une présentation raisonnée et presque systématique au sens scienti ? que du terme des "Symboles qui ont fait la France" . C'est un travail graphique mais c'est aussi une mine d'informations historiques pour toutes les époques. Il nous propose au ? nal une promenade saisissante à travers la France, ses monuments, ses détails documentaires, ses emblèmes, ses dirigeants, grâce aux centaines de photographies qu'il a patiemment réalisées et rassemblées au cours de ses nombreux voyages à travers le territoire. "Les Marques du Pouvoir" constitue ainsi un musée mobile que chacun pourra conserver avec lui comme une référence documentaire de premier plan. format 21x27, 316 p. quadri. sur papier couché mat 115 gr, couverture à rabats.

11/2022

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Littérature française

Les cailloux du petit poucet

Né le 4 juillet 1946, l'auteur est orphelin à 9 ans. Elevé par son demi-frère adoptif, son aîné de dix-huit ans. Au cours de sa jeunesse provinciale à rebondissements, il découvre avoir été adopté par un pharmacien chartrain, à la tête d'un réseau 1943/1944 ayant pour but de collecter du renseignement pour le Général De Gaulle. Puis de l'exfiltration des pilotes alliés tombés sur le département d'Eure & Loire – cinquante-quatre pilotes – alors que l'immeuble entier était réquisitionné par l'occupant. Soixante-douze ans après, à l'ouverture de son dossier de la DASS, un nom apparaît pour son père biologique : "Steve Zaro", G.I. stationné en Allemagne, avec un lieu "Freising". Un premier livre La Chance, relate ce parcours. Lors de la signature de ce livre, Noël deux mille dix-huit, à Chartres, invité par un historien – Gérard Leray – auteur de la Tondue de Chartres, en prenant congé, celui-ci lui déclare : "Ta mission, retrouver ce G.I." Il ne va avoir de cesse de retrouver cet homme. Deux rencontres providentielles vont être décisives. Dix jours après sa lettre de contact aux Etats-Unis, il obtient une réponse des quatre enfants. Le plus vieux est âgé de soixante ans et la plus jeune, âgée de quarante-huit printemps en deux mille vingt. (Le G.I. s'étant marié en mille neuf cent cinquante-cinq). Avec l'aide de sa fille cadette et un gros album rempli de cartes postales allemandes datant d'avant les destructions, mais toutes annotées avec une date. Il retrace : "Un parcours très spécial" à partir du huit mai mille neuf cent quarante-cinq, jusqu'à sa naissance. Pour faire découvrir aux enfants, une vie qu'ils ne soupçonnaient pas. Et essayer de comprendre comment les deux pères – l'adoptant et le biologique – sont entrés en contact. Les cailloux du petit Poucet relate cette aventure.

09/2022

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Comptabilité générale

Comprendre et utiliser la comptabilité des exploitations agricoles. 4e édition

Cet ouvrage est une quatrième édition actualisée et augmentée de l'ouvrage Comprendre et utiliser la comptabilité des exploitations agricoles dont la première édition coordonnée par Madeleine Asdrubal et Gérard Gaboriaud date de 1990. L'intention de l'ouvrage est de donner du sens. L'outil comptable est ainsi présenté comme un élément du système d'information de l'entreprise, dont l'objectif est la production d'informations économiques et financières fiables, destinées au pilotage de l'entreprise, afin d'éclairer et d'évaluer la stratégie des exploitants. Il s'agit moins de comprendre la comptabilité que de savoir l'interroger et l'utiliser pour en faire un outil de diagnostic (les forces et les faiblesses du système) et d'aide à la décision. Il est organisé en quatre parties. - La première partie, "Exploitation agricole et comptabilité" , situe l'outil comptable dans la globalité du fonctionnement de l'entreprise comme un élément du système d'information indispensable au diagnostic interne de l'entreprise. - La deuxième partie, "Principes de base de la comptabilité" , présentent les mécanismes de base de la comptabilité agricole en partie double en s'appuyant sur un exemple d'application simplifié et progressif. - La troisième partie, "Traitements comptables de la TVA, des immobilisations et de leur financement, clôture de l'exercice" , développe des aspects plus particuliers et plus complexes de la comptabilité ; - La quatrième partie, "Utilisation de la comptabilité : évaluation de la performance économique et financière de l'entreprise agricole" , entièrement remaniée et approfondie, montre comment les informations comptables peuvent être utilisées pour la gestion des entreprises agricoles. Les points forts : - une alternance d'apports de connaissances, illustrées par des schémas suivis d'exemples ; - des tests et des exercices en fin de chaque partie ; - la prise en compte des évolutions juridiques, sociales, économiques de l'activité des entreprises agricoles, des outils de diagnostic ainsi que de la réforme en cours liée à l'intégration des spécificités agricoles dans le plan comptable général.

03/2021

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021

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Actualité politique France

Macron et le prince de la république. Chroniques d'un quinquennat mouvementé

Cet essai est la chronique du quinquennat d'Emmanuel Macron, sous l'angle de son pouvoir personnel, de son comportement et des résultats des politiques suivies, dans quelques domaines choisis. Ni à charge ni à décharge, il cherche à comprendre la complexité des mutations en cours. Trois auteurs permettent d'apprécier ce quinquennat : Nicolas Machiavel (1469-1527) qui écrit Le Prince au début du XVIe siècle, dans la Florence de la Renaissance. Toujours d'actualité pour comprendre à quelles conditions un "?prince?" peut se maintenir au pouvoir en conservant l'estime et l'affection de son peuple. Michel Crozier (1922-2013) qui publie en 1964 Le phénomène bureaucratique. Sociologue, spécialiste de l'administration française et des grands corps de l'Etat. Gérard Mendel (1930-2004) qui publie La révolte contre le père en 1968. Anthropologue et psychanalyste, spécialiste du phénomène autorité et de la démocratie participative. En France sous cette "?monarchie républicaine?" qu'est la Ve République, un jeune et ambitieux président, c'est un Prince. Mais le pouvoir personnel est-il compatible avec une démocratie moderne ? Macron a bâti son ambition sur ce compromis, en renouant avec le gaullisme "vertical" des origines. Mais la légitimité du général était immense en 1945, large encore en 1958, moindre en 1969... Celle de Macron, plus étroite dès le départ, qu'est-elle devenue ? Dans cette chronique, les évènements sont classés par rubriques (les réformes, la diplomatie, l'Europe, le dérèglement climatique...). Certains thèmes sont approfondis, soit en clarifiant des notions confuses (rigueur, réforme, promesse, participation, concertation, évidence, preuve...) soit en questionnant des idéologies (libéralisme, islamisme, individualisme, populisme...). L'objectif de cet essai est d'exercer l'esprit critique, de se débarrasser des fake news, qui ne sont que des mensonges et prolifèrent à partir du discrédit de la politique, principalement sur les réseaux sociaux. Pour ce quinquennat finissant comme pour le suivant, la méthode détermine toujours le résultat et la démocratie relève des deux. En ces temps incertains, c'est au citoyen d'agir !

11/2021

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Fantasy

Le Sorceleur. Le Continent

Un voyage à travers les lieux emblématiques du Sorceleur dans un ouvrage foisonnant d'illustrations. Sous la plume d'Andrzej Sapkowski, Geralt De Riv, Jasquier, Yennefer et Ciri ont traversé les quatre coins du Continent : de la forteresse cachée de Kaer Morhen aux mystères engloutis d'Ys-sous-les-eaux, en passant par la majestueuse Cintra et l'impénétrable forêt de Brokilone. La richesse de la saga repose sur l'histoire du Continent, mais aussi sur les relations complexes entre ses peuples et ses royaumes. Depuis la Conjonction des Sphères et l'arrivée des différents peuples sur le Continent, les nations naissent, grandissent et disparaissent, laissant derrière elles de simples vestiges ou d'impressionnantes cités. Le Sorceleur - Le Continent est un guide sans pareil pour les découvrir. Un compagnon indispensable pour découvrir en images les grandes étapes de la saga littéraire. Faisant suite au Codex paru en 2021 qui dressait un portrait des personnages et créatures emblématiques de la saga, Le Sorceleur - le Continent répertorie cette fois les lieux majeurs de l'action et en propose une vision illustrée d'après les descriptions faites dans les romans d'Andrzej Sapkowski. Les soixante-quatorze superbes illustrations spécialement réalisées pour cet ouvrage par sept artistes de talent nous emmènent au coeur du Continent. Le livre s'ouvre sur une explication des fondations du Continent, l'arrivée des premiers peuples et la Conjonction des sphères. Il se poursuit avec les royaumes, leurs capitales, les lieux et autres événements majeurs qui restent en mémoire de tout lecteur, tels la purge de Kaer Morhen ou la bataille de la Iaruga. Il se conclut enfin par une description des frontières inexplorées du Continent qui renferment maints dangers et mystères. Ce livre est un outil indispensable pour pouvoir se plonger pleinement dans la mythologie créée par Andrzej Sapkowski. 152 pages en quadrichromie - 74 illustrations - format 178 x 254 mm

11/2023

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Sciences politiques

Transgression. Voyages du "camp du bien" vers "le camp du mal"

Voyages du camp du "bien" vers le camp du "mal" Ils étaient trotskystes. L'un (Pierre Cassen) à la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), l'autre (Bernard Germain) à l'Organisation Communiste Internationaliste (OCI). Ils sont aujourd'hui dans le camp du "mal", le camp national et identitaire. . Ils ont donc transgressé tous les interdits de la gauche et des bien pensants pour parcourir ce chemin qui les a conduit de la gauche à la droite. C'est parce qu'ils ont accepté de s'ouvrir aux arguments du camp d'en face, parce qu'ils ont refusé de rejeter par principe les opinions des autres, qu'ils ont pu étudier de manière critique les arguments et contre arguments du débat. Aujourd'hui, une multitude de gens s'autocensurent, s'interdisent de réfléchir et de confronter les points de vue. Terrorisés de se voir affubler des qualificatifs de raciste ou extrême droite. Ce faisant, ils acceptent de s'enfermer dans une prison idéologique d'où est bannie toute réflexion critique et tout véritable débat. Ces gens sont en fait des victimes du totalitarisme intellectuel ambiant. Si seulement ils osaient étudier les problèmes sans se contenter de réciter la messe des bien pensants, ils vivraient sans doute une évolution de leurs certitudes vers une véritable opinion. Au travers de nombreux sujets Pierre Cassen et Bernard Germain exposent leurs opinions, expliquent pourquoi il ont changé et interpellent les membres du "camp du bien" en les invitant à répondre à de nombreuses questions. Un livre important pour qui veut retrouver sa liberté de pensée et pouvoir se faire sa propre opinion sans se soucier du qu'en dira-t-on ou de la peur d'être diabolisé par les geôliers de la pensée. Avec des témoignages de : Hugue Bouchu, délégué des Amis franciliens de Synthèse nationale Santiago Cartagena, ancien militant communiste chilien, aujourd'hui membre de Vox (parti national espagnol) Gérard Delépine, chirurgien Patrick Gofman, écrivain et essayiste Pascal Hilout, apostat Patrick Loiseau, écrivain Lucien Samir Oulahbib, universitaire, docteur en sociologie

05/2023

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille" de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue " Florence " . C'était en 1975 et elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit " l'Avvocato " , PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 50 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie - envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la Place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle. Patricia Herszman assume tout de cette vie choisie, qu'elle raconte avec émotion et sincérité, livrant ainsi l'unique témoignage à ce jour d'une "fille" de Madame Claude. De l'intérieur. Avec la collaboration de Frédéric Ploquin, journaliste et documentariste.

04/2023

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Humour

Comment cesser d'exister

"Les deux derniers grands alques ou grands pingouins de la planète ont été tués le 4 juin 1844 sur l'île d'Eldey, au large de l'Islande... Comme les dodos, ils avaient tendance à s'enticher de n'importe qui. Chaque fois qu'ils remarquaient quelqu'un qui cherchait à s'approcher d'eux subrepticement, un instrument contondant à la main, ils se précipitaient à sa rencontre avec des petits piaillements accueillants et ils tendaient le cou. Eh bien, voilà deux espèces qui ont fait ce genre de démarche une fois de trop". Ainsi s'exprime Will Cuppy au moment d'aborder dans ce nouveau traité écologiste précurseur le cas épineux des espèces disparues, des dinosaures au dodo, en passant par le mammouth laineux. L'auteur n'en continue pas moins d'explorer les espèces semi-résistantes, des oiseaux aux poissons, sans oublier ces satanés insectes ("Les insectes seraient-ils en train de gagner ? "). Truffé de notes de bas de page aussi savantes que cocasses, ce véritable traité de zoologie est avant tout un classique de la littérature comique, signé par l'homme qui n'hésita pas à écrire au sujet des pékinois : "Je ne vois vraiment pas pourquoi ils ont l'air si contents d'eux. Ils ne sont pas mieux que nous". . Critique littéraire, Will Cuppy (1884-1949) écrivit durant l'entre-deux-guerres des chroniques humoristiques (au Herald Tribune et au New Yorker) sur ses sujets favoris : la zoologie et l'histoire. Il est ainsi l'auteur d'une trilogie drolatique sur les animaux (Comment distinguer vos amis des grands singes, Comment cesser d'exister et Comment attirer le wombat) et de l'anti-manuel d'histoire Grandeur et décadence d'un peu tout le monde. Misanthrope au point de vivre en ermite sur une île plus d'une décennie, Will Cuppy mit fin à ses jours en 1949. Ecrivain comique sans égal, qui comptait parmi ses admirateurs P. G. Wodehouse et James Thurber, il est l'incarnation même de l'adage selon lequel "l'humour est la politesse du désespoir" .

11/2020

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Monographies

La couleur crue

Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "La couleur crue" qui se tiendra à Rennes au musée des Beaux-Arts du 25 juin au 13 septembre 2020 (dates à confirmer) L'exposition se concentre sur la relation entre la couleur et la matière. Derrière ce lien étroit, apparaît d'emblée la question - essentielle pour les artistes - de l'existence de la couleur à l'état naturel et de sa relation à la lumière. Comment existe-t-elle dans la matière même ? Peut-on toucher la couleur ? Peut-on la traverser ? Peut-on la capter, la figer, la transmettre ? Le terme de couleur crue renvoie aux éléments fournis en profusion par la nature, aux forces telluriques et aux socles communs d'une histoire de l'art plurimillénaire. Elle peut suggérer l'aspiration à une forme de simplicité, voire de pureté (originelle), par opposition aux sophistications des sociétés matérialistes. Elle peut également exprimer l'emploi direct d'objets trouvés, de matériaux considérés comme non nobles et des techniques artisanales abondamment remis au centre de la question artistique par plusieurs générations d'artistes du XXe et XXIe siècles, de l'Art & Craft à l'Arte Povera jusqu'à aujourd'hui. Enfin, la couleur crue c'est aussi des procédés chimiques et des expérimentations menées depuis toujours par les artistes. L'exposition explore ainsi la couleur de la matière dans la variété des formes et des formats dont les artistes se sont saisis : couleurs naturelles et artificielles ; pigments simplement recueillis ou transformés. Elle entre dans les profondeurs de la matière-couleur à travers des oeuvres, des processus et des expérimentations aussi bien naturels que technologiques, qui vont de la matière la brute à la plus insaisissable et instable. Liste provisoire d'artistes : Caroline Achaintre, Dove Allouche, Michel Blazy, Michele Ciacciofera, Edith Dekyndt, Sonia Delaunay, Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Dan Flavin, Gérard Gasiorowski, Katharina Grosse, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Mike Kelley, Aglaïa Konrad, Wolfgang Laib, Perrine Lievens, Vincent Malassis, Flora Moscovici, Jean-Luc Moulène, Florian et Michaël Quistrebert, Evariste Richer, Anri Sala, SARKIS, Jennifer Tee, Adrien Vescovi, herman de vries, Jessica Warboys, Remy Zaugg...

07/2021

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Poésie

Cérès-Pauline. Poème à épisodes et saison unique 2016-2017

"A chaque fois qu'une enfance s'éloigne, un monde disparaît. Ou du moins se transforme. Car il n'est pas de temps humains qui se perdent. Il en est, peut-être, qui s'estompent, se gomment, se délitent... Le plus souvent, cependant, ils demeurent et continuent de nous constituer. Et nous les recherchons, comme Martin-André les recherche dans son recueil intitulé Cérès-Pauline, pour tisser maille à maille le fil de laine mémoriel, qu'il soit celui de la mère ou de la marraine. Et tout et tous dansent autour de celle qui avait été belle... d'une beauté singulière : la salle de vie illuminée, le bon morceau de beurre fondant, la grande mare comme une mer étale, mais également François et son drôle d'oeil, Gérard, Médor, et même les vaches quand nous partons le soir chercher les bêtes au pré... Ainsi, tout s'inscrit en jalon et repère pendant les vacances d'été, jusqu'au seuil de l'adolescence, dans la ferme. La petite histoire côtoie ainsi la grande, et le lourd tombereau à betteraves et poupées de maïs qu'on entasse au silo ressemble à s'y méprendre à celui qui, en 1793... charrie des hommes en chemise vers la funeste Veuve, place du Ralliement, à Angers. Quand t'es arrivé chez nous tu n'savais pas courir... dit Marraine à son filleul. Nous non plus, au début du texte ! Pourtant, la lecture achevée, comme le filleul hébergé, nous grandissons et acquérons le droit de veiller, d'écouter les cultivateurs et leurs histoires... Martin-André nous les raconte, ces histoires, avec maestria : il sait trouver les articulations pour décrire les situations, ainsi que les mots porteurs d'émotions. Ce sont deux "habiletés" qui font que le texte ne stagne pas dans la dimension personnelle, mais au contraire s'élève pour nous atteindre en profondeur. C'est là, dans ce texte, que se situe précisément la marque de l'universel, du moins son approche. Si l'on s'accorde à croire que la vocation d'un texte réside dans sa possibilité à toucher le plus grand nombre, le présent recueil de Martin-André relève d'une incontestable réussite." François Fasula, auteur.

03/2019

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021