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Volha Shaukavets

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Littérature étrangère

La proie des âmes

" Andy Gage naquit en 1965 et fut assassiné peu de temps après par son beau-père... Ce n'était pas un banal fait-divers : bien que la torture et les sévices qui le firent périr aient été réels, la mort d'Andy Gage ne l'était pas. Seule son âme mourut, et, en mourant, elle vola en éclats. Puis ces éclats devinrent des âmes à part entière, toutes héritières de la vie d'Andy Gage. " Andrew Gage est " né " il y a tout juste deux ans, pour servir de porte-parole à un corps souffrant du trouble de la personnalité multiple. Alors qu'Andrew gère le monde extérieur, il existe dans sa tête une maison imaginaire abritant plus d'une centaine d'âmes qui tentent avec peine de cohabiter. Penny Driver, la nouvelle collègue d'Andrew, est elle aussi atteinte du syndrome de la personnalité multiple - un fait qu'elle ignore en partie. Mais lorsque certaines âmes de Penny prient Andrew de les aider, celui-ci accepte à contrecœur, et met alors le doigt dans un engrenage qui entamera l'équilibre de sa " maison " et risquera sa perte. Matt Ruff a imaginé une histoire à suspense qui opère sur le lecteur une étrange fascination. Le tour de force de l'auteur est de mettre en scène une polyphonie de voix à partir de deux personnages seulement. Proche du thriller psychologique, un texte rempli d'action qui relève moins du jeu de piste que du jeu de rôles.

01/2005

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Histoire internationale

La guerre d'Espagne. L'histoire face à la confusion mémorielle

La guerre d'Espagne, qui divisa si profondément l'opinion publique à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, n'a jamais cessé de hanter la mémoire collective et de nourrir les interprétations les plus diverses. Au lendemain de la dictature franquiste, pendant les mémorables années de la " Transition démocratique ", les historiens purent s'adonner librement aux recherches du domaine de leur connaissance. Un certain consensus émergea lentement sur les principales conclusions à tirer des événements. Mais très vite, l'accord fragile vola en éclats, victime des coups de boutoir de politiciens, de journalistes et de pseudo-historiens inconscients. Voilà déjà plus de dix ans que les controverses violentes sont de retour. La guerre civile espagnole est à nouveau un lieu privilégié d'affrontements partisans et de manipulations idéologiques ; elle est un véritable enjeu culturel pour les hommes politiques de la Péninsule. Paradoxalement, il est redevenu pressant de faire le point de façon sereine, rigoureuse et désintéressée, par-delà les thèses irréconciliables, partielles et réductrices. Le professeur Stanley Payne est de ceux qui se consacrent à rétablir les vérités les plus outrageusement bafouées. Historien prestigieux, reconnu internationalement comme l'un des meilleurs, sinon le plus grand, dans sa spécialité, il répond de manière dépassionnée et systématique aux questions les plus polémiques. Son livre est d'autant plus indispensable que le grand public français n'a jamais disposé jusqu'ici d'un semblable ouvrage de synthèse.

11/2010

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Histoire internationale

Stalingrad

La bataille de Stalingrad, qui commença le 23 août 1942, fut sans doute le tournant psychologique de la Seconde Guerre mondiale. Parce que la grande ville industrielle sur la Volga portait son nom, et parce qu'une victoire allemande aurait loupé la Russie en deux, Staline décréta : "Pas un pas en arrière ! " , et veilla à ce que le NKVD fasse respecter sa consigne à la lettre. S'ensuivirent quatre mois de guerre urbaine impitoyable qui se terminèrent par l'encerclement et la reddition de la 6e Armée de la Wehrmacht. Cette bataille et ses retombées coûtèrent la vie à 500 000 hommes de part et d'autre et firent le double de blessés, sans compter les victimes civiles, innombrables. Stalingrad est le livre référence sur le sujet. Parfaitement documenté et enrichi des témoignages de nombreux survivants, il fait vivre au lecteur cette "mère de toutes les batailles" au plus près de l'action, du "Wolfschanze" de Hitler en Prusse-Orientale aux lignes de front, qui bougeaient sans arrêt et qu'on se disputait à la grenade, au lance-flammes et au corps à corps. Stalingrad a été publié pour la première fois en français en 1999. Cette "édition des 20 ans" intègre nombre d'ajouts et de corrections apportés au texte par l'auteur au fil des années, ainsi qu'un avant-propos inédit, écrit spécialement pour la réédition française, fourmillant d'anecdotes et racontant notamment comment il put avoir accès à des archives russes inaccessibles avant la Perestroïka, et qui furent mises sous embargo par le Kremlin peu après la publication du livre.

11/2019

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Cinéma

Un cinéma ambulant en Afrique. Jean-Paul Sivadier, entrepreneur dans les années 1950

C'est souvent grâce au cinéma ambulant que les Africains ont, pour la première fois, été confrontés à des images animées. Aux premières projections en plein air improvisées au début du 20e siècle succèdent des tournées périodiques, organisées par des circuits commerciaux de distribution. Les autorités s'en mêlent rapidement : autorisations, contrôles administratifs, censure marquent les débuts du cinéma en Afrique. Les spectateurs — jeunes et vieux, hommes et femmes, musulmans ou chrétiens — se familiarisent avec le 7e art. Déjà ancrée dans l'entre-deux-guerres, cette pratique se développe après 1945 où le cinéma est un loisir plébiscité non seulement en ville mais aussi à la campagne. Jean-Paul Sivadier, actif en Afrique de l'Ouest entre 1956 à 1959, a laissé des documents exceptionnels témoignant de ce phénomène : un récit circonstancié de ses tournées au Sénégal, en Haute-Volta (Burkina Faso), au Soudan français (Mali) et en Mauritanie, et des dizaines de photographies prises sur le vif. Le lecteur installe ainsi avec lui la "salle de cinéma", assiste de l'intérieur à la projection, vibre avec les spectateurs devant les films d'action et d'aventure. Il découvre aussi, au jour le jour, la vie aventureuse et parfois précaire d'un projectionniste ambulant. Son récit foisonnant, annoté par l'historienne Odile Goerg, ainsi qu'une sélection de photographies permettent d'appréhender la place de ce nouveau loisir dans l'Afrique des années 1950 en se plaçant au plus près des publics. Ils permettent aussi d'entrevoir la réalité humaine et économique d'une petite entreprise de cinéma à la fin de la période coloniale.

04/2020

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Ethnologie

Itinéraire d'un passeur de mondes. Une aventure ethnologique

Philippe Laburthe-Tolra a traversé une époque charnière de l'Afrique, celle des Indépendances, en vivant durant une dizaine d'années au coeur des sociétés, successivement au Dahomey (devenu Bénin) et au Cameroun. Expérience qu'il a poursuivie plus tard lors d'un séjour de quatre ans en Haute-Volta, assistant à la Révolution menée par Thomas Sankara qui allait rebaptiser son pays Burkina Faso et, accessoirement, participant comme ouvrier à la construction du chemin de fer burkinabè ! Parallèlement, Philippe Laburthe-Tolra s'est consacré à une étude approfondie de la société Béti établie autour de Yaoundé, la capitale camerounaise, et à la résolution de l'énigme de la conversion des Béti au catholicisme. En habitant dans les villages, en mangeant et en dormant chez les gens, en participant à des initiations, il a recueilli des savoirs et des expériences vécues de première main. Ses cinq années à l'Université de Rennes et plusieurs stages d'anthropologie en Bretagne lui ont offert d'intéressants points de comparaison relatifs au bouleversement des mondes traditionnels et aux processus de diffusion, de transmission et de recomposition. Dans ces entretiens, Philippe Laburthe-Tolra évoque son enfance, sa jeunesse, et les circonstances fortuites qui l'ont conduit à devenir ethnologue. On y découvre aussi un esprit libre, portant un regard éclairant sur les mutations des sociétés contemporaines. L'ethnologue nous révèle l'existence de mondes simultanés, plis et poches du présent et du passé, où se côtoient et se mélangent monde moderne et monde traditionnel. Il nous montre comment on passe de l'un à l'autre selon les besoins du moment.

01/2014

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Russie

Novgorod. Histoire et archéologie d'une république russe médiévale (970-1478)

Ouvrir les portes de la cité la plus fameuse de l'histoire médiévale russe, Novgorod, c'est entrer dans un monde fabuleux et méconnu, aux origines mêmes d'une puissance millénaire. Pour en saisir l'esprit, il faut naviguer entre les textes et les vestiges, tenter de faire la part du mystère et de la vérité historique. Riourik, héros mythique, y a-t-il fondé la Russie, ou la "? Ville Neuve ? " est-elle apparue lorsqu'une libre association d'aventuriers vikings, commerçant les armes à la main, s'est installée aux bords du fleuve Volkhov ? Novgorod invite à l'aventure et au rêve. L'historien Pierre Gonneau nous guide à travers l'écheveau des rues et des monuments de la ville la plus peuplée de Russie au début du XIIIe ? siècle, avec près de 30 000 habitants. Comme les marchands allemands de la Hanse venus acquérir de précieuses fourrures, l'auteur s'arrête devant la blanche cathédrale Sainte-Sophie, symbole du lieu. Il parcourt le territoire sur lequel cette cité exerçait son pouvoir, envoyant ses jeunes gaillards batailler sur les rives de la mer Blanche comme aux confins de la Volga. Les aspects politiques, économiques et artistiques y sont présentés avec précision, rappelant la puissance et le rayonnement de cette cité libre, presque "? république ? ", qui résiste à Alexandre Nevski. Si ce modèle politique disparaît sous les coups d'Ivan III en 1478, il subsiste encore un peu de cet esprit si singulier dans les icônes et les manuscrits de prestige, comme dans les étonnants billets sur écorce de bouleau qui racontent les travaux et les jours.

09/2021

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Littérature étrangère

Le conseiller du Président

Le vieil écrivain Ignaty Alexeïevitch Prissiadkine est le conseiller d'un président russe qui pourrait être Vladimir Poutine. En tant qu'ancien directeur de la Commission des droits de l'homme, Ignaty a été placardisé et pantoufle sans jamais être consulté. Son succès de plume passé consiste en une Nouvelle tchétchène. Rien de mieux pour le désigner comme remplaçant de la journaliste Pollitrovskaïa à une conférence du Comité Helsinki à Cologne ! Il rêve cependant d'une vie à la campagne, comme Léon Tolstoï. C'est sans compter les appétits de pouvoir de sa femme Valentina et de sa fille Macha, toutes deux despotiques et cupides. Elles l'utilisent pour s'arroger les privilèges " dus " à une intelligentsia à la botte du Kremlin, qui a " privatisé à la russe " les idées de démocratie et de liberté. Leur aspiration essentielle est de rester au centre de la vie mondaine de la nomenklatura jusqu'à ce qu'elles puissent s'établir en Allemagne. Le conseiller du président vole de catastrophe familiale en catastrophe diplomatique. Il trouve de temps en temps refuge dans son bureau du Kremlin d'où la maladie seule l'emportera... dans une Volga infernale. Andreï Malguine brosse dans ce roman de mœurs impitoyable un portrait féroce de la Russie de Poutine. Les bassesses et les intrigues de l'élite sont disséquées avec un humour jubilatoire qui tourne au jeu de massacre. Ce petit monde s'organise autour de la faiblesse humaine, des petites vanités et de l'attrait du pouvoir - politique et médiatique -, des mensonges, rumeurs et hypocrisies. Où va cette Russie bondée d'" âmes mortes " ? Car Malguine a un maître : Nicolas Gogol...

01/2008

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Ethnologie

Chants ouraliens. Chants, poèmes et prières de trois peuples ouraliens : Mordves, Vogoules et Ostyaks

"Les savants et linguistes venus de Hongrie, de Finlande puis d'Estonie, ont parcouru au XIX ? siècle les plaines de la Volga, les contreforts de l'Oural et la Sibérie occidentale, dans des conditions difficiles, souvent au péril de leur santé, pour recueillir les preuves matérielles de l'existence de leurs peuples frères : la fin du siècle précédent venait de révéler, puis de confirmer l'existence des peuples ouraliens et finno-ougriens, jusque dans les terres reculées de la Sibérie - des peuples que les anciens avaient ici et là évoqués comme des énigmes, puis oubliés aux marches des terres connues. On a découvert alors des cultures riches, complexes, portées par des hommes simples, fiers chasseurs ou modestes paysans. Ces cultures ont traversé tant bien que mal des siècles de turbulences extrêmes, entre les vagues germaniques, turkmènes et russes, reculant ici, se rebellant là, mais préservant de grands pans de ce qui fait leur saveur unique. Lamartine et Victor Hugo ont exprimé en leur temps une admiration sincère devant la puissance des chants des Caréliens et des Finnois : dans la même veine que ces chants ancestraux, issus du même creuset, ce volume des Chants ouraliens livre au lecteur un complément précieux à sa connaissance des cultures humaines originales - c'est une moisson de chants, poèmes, complaintes, incantations et mythes de la "Yougrie" , comme la nommèrent d'anciens géographes, un pays qui n'a sans doute jamais existé politiquement, mais dont la noblesse passée est attestée par la qualité, la puissance et l'originalité du trésor poétique et culturel de ses peuples, les Ouraliens. Gabriel Rebourcet.

06/2006

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Première guerre mondiale

Les Roumains dans la campagne de Stalingrad

A l'été 1942, la Roumanie, engagée dans une guerre de coalition avec l'Allemagne depuis 1941, remet en lice l'essentiel de ses forces - ; deux armées - ; pour une nouvelle campagne contre l'Union soviétique. En prêtant main-forte à l'armée d'Hitler qui s'enfonce dans les profondeurs russes, vers le Don, la Volga et Stalingrad, elle espère régler une fois pour toutes le sort de l'Armée rouge. Cet engagement massif fait de la Roumanie l'alliée du Reich la plus active sur le front de l'Est : sa 3e armée doit flanc-garder la 6. Armée allemande du général Paulus sur le Don, à l'ouest de Stalingrad ; sa 4e armée doit faire de même dans la steppe des Kalmouks, au sud de la ville. Mais le déclenchement par les Soviétiques de l'opération " Uranus ", le 19 novembre 1942, met un terme à l'avancée victorieuse des Roumains, la victoire russe de Stalingrad provoquant leur reflux. Si la bataille mythique de Stalingrad fait toujours l'objet d'une abondante littérature, le rôle des Roumains dans cette campagne reste, dans le détail, largement méconnu. C'est en se fondant sur les archives roumaines et les travaux de grands historiens étrangers que l'auteur a reconstitué, pour la première fois en français, cette tragique épopée, véritable " Golgotha de l'Est ". Motifs politiques, potentiel économique, buts de guerre, opérations militaires, relations entre Roumains et Allemands... cette étude rigoureuse, qui permet de suivre l'évolution des deux armées au jour, apporte, à tous les niveaux, des révélations surprenantes qui permettent d'aborder la guerre à l'Est sous un angle complètement nouveau.

11/2021

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Non classé

Personnes en flammes

Ce récit débute inéluctablement par la description des circonstances et des conditions de la naissance d'Albino, lesquelles, une quarantaine d'années plus tard, déterminèrent le choix de son nom de guerre. Son bref séjour en France établit, indestructibles, les racines de son existence. Il s'ensuivit son déménagement au Portugal, chez ses grands-parents, avec qui il vécut, après que ses parents regagnèrent la France. Cette époque fut intensément caractérisée à la fois par le néant existentiel et une gaieté enfantine illimitée. Après, quelques années plus tard, alors âgé de 16 ans, il déménagea de nouveau, pour cause de ses études, cette fois-ci chez son oncle, à Lisbonne. Cette nouvelle phase de sa vie ne lui fut guère bénéfique : il connut davantage le nihilisme à tel point qu'il finit par perdre totalement son sourire, même si sans endommager le jardin de son for intérieur. Pis : autres séismes se produisirent ultérieurement dans sa vie : sa condition psychologique continua à s'éroder, jusqu'à l'os, notamment au moment des troubles survenus en 2003. Les répliques de ce dernier eurent son apogée lors de son séjour en Timor-Est où son âme vola en éclats, fruit de l'action de garces sans scrupules et d'anacondas venimeux. L'être humain, à l'instar d'un cactus ou de la plante welwitschia mirabilis, est miraculeusement doté de caractéristiques surprenantes qui lui permettent de saisir la vie, et ce en dépit de l'aridité du milieu où il vit, sans avoir égard aux sédiments toxiques compris dans le substrat de son existence.

10/2019

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Policiers

San-Antonio : San-Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra

Proche de l'écrivain Frédéric Dard, Fred Hidalgo livre un récit biographique sur le créateur de San-Antonio, rempli de confidences et de documents inédits, pour le 100e anniversaire de sa naissance. Le 29 juin 1921 naissait Frédéric Dard, l'auteur francophone le plus prolifique et le plus lu du XXe siècle : 250 millions d'exemplaires vendus, 300 romans (mais aussi des pièces de théâtre, des scénarios de films, une comédie musicale, etc.) et de nombreux pseudonymes, dont celui de San-Antonio qui lui vola la vedette au long de 183 aventures où il révolutionna la langue française. Dès quinze ans, Fred Hidalgo se définit comme " le premier des fidèles ", n'hésitant pas à se déplacer chez les parents de son idole, en province, pour faire sa connaissance ! Le " plus féal de [ses] féaux " sera proclamé " Grand Connétable à vie de la San-Antoniaiserie " dans l'avant-dernier livre de Frédéric Dard, un an avant sa mort. C'est l'histoire de cette complicité unique (1964-1999) entre un auteur et un lecteur (devenu journaliste, éditeur et auteur lui-même) que raconte ce livre. Fred Hidalgo présente l'essentiel de la vie et de l'oeuvre de ce géant de la littérature populaire. Il nous le fait découvrir aussi côté privé, ainsi qu'au gré de circonstances exceptionnelles : le jour de son suicide manqué en septembre 1965, il avait invité Fred à déjeuner chez lui... Entretiens exclusifs, documents, courriers et illustrations inédits complètent cet ouvrage attendu par les innombrables inconditionnels.

05/2021

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Histoire de France

Le sillon des Français en Algérie

En 1954, Jean-Louis Bardois a 10 ans. Il ne fêtera pas ses 18 ans dans son pays natal... L'école Volta d'Alger, les louveteaux, les scouts, le temps des chagrins terribles : "Dien Bien Phu est tombé", Orléansville dévastée par le tremblement de terre, les meurtres de la Toussaint 1954, puis Bône à l'été 1955 avec ses voitures calcinées lors de sauvages embuscades, suivies des bombes meurtrières dans Alger (cette ville si belle qu'il est inimaginable de penser devoir la quitter un jour), le lycée EF Gautier, l'Agelca (association des élèves et lycées et collèges), dirigée par Jacques Rozeau, son journal Le Bahut, vendu avec enthousiasme aux belles heures de l'espérance de mai 1958 : drames, violences, parjures, exils deviennent les repères de l'adolescence... Et après ? Après, ce sont cinquante ans de silence d'un peuple banni du souvenir, victime muée en coupable, enseveli sous le sarcophage d'une Histoire-fable, inventée par de très provisoires vainqueurs... Alors, ce livre se veut une des clefs du sarcophage : de l'Antiquité à la Régence turque, de la Conquête française qui allait délimiter le territoire devenu Algérie jusqu'aux différentes étapes de la présence de la France, l'aménagement du pays et ses gouvernances, la société de l'Algérie au seuil de la rébellion, les épisodes conflictuels qui aboutissent à la sécession, les acteurs de la politique française de l'époque, leurs interventions et leurs discours replacés, enfin, dans leur contexte et leur chronologie... Le regard de l'auteur, aussi scrupuleux qu'accessible, est comme un sommaire, un classeur pour situer dans le temps le chemin parcouru par les Français d'Algérie et l'abondante littérature rapportant ces épisodes.

11/2013

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Histoire internationale

Journal de Russie. 1928-1929

"Comment l'officier courageux, deux fois blessé au front, détaché dès 1916 à la Mission militaire en Russie, comment l'ancien major de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, l'intellectuel catholique qui rêvait d'unir les Eglises, a-t-il pu adhérer au bolchevisme et, bien pis, le servir ?" C'est là tout le mystère de Pierre Pascal (1890-1983), que Jacques Catteau soulève dans sa préface. En 1918, l'"entrée en communisme" de Pascal provoque un scandale en France ; puis on l'oublie, jusqu'à son retour à Paris en 1933. Homme discret, rebelle à toute discipline politique, Pascal devient traducteur et professeur à la Sorbonne. Il refuse de partager publiquement son expérience de l'URSS, et ce n'est qu'en 1975 que paraît le premier des cinq volumes de son journal de Russie, qui a pris la dimension d'un ouvrage culte pour tous les passionnés d'histoire russe. Le journal de Russie 1928-1929 est la transcription des cinq carnets noirs inédits qui constituent le dernier témoignage de Pierre Pascal. Beau-frère de Victor Serge, ami de Boris Souvarine, l'auteur appartient à la génération de révolutionnaires trahie par le stalinisme. Au fil des pages, il révèle les rouages de l'Internationale communiste, la persécution de l'Eglise orthodoxe, des paysans, des opposants au régime, la vie quotidienne à Moscou, à Leningrad ou dans les campagnes de "l'Outre-Volga". Sa plume est précise, vivante, souvent ironique. Réquisitoire intransigeant contre les dérives totalitaires staliniennes au moment même où elles apparaissent, cette "chronique d'une Révolution dénaturée" est aussi l'expression d'un amour profond, inconditionnel, pour le peuple russe, dont Pierre Pascal s'est appliqué sa vie durant à transmettre l'histoire, la culture et l'esprit.

10/2014

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Littérature française

Les anciens dieux blancs de la brousse

      Ainsi en va-t-il de Ouagadougou, capitale des coups d’État, où l’on imprime plus de tracts de propagande que de bulletins de vote: dans la nuit du 17 mai 1983, un nouveau putsch se prépare, le énième depuis l’indépendance. Thomas Sankara, simple capitaine devenu premier ministre, va être écarté du pouvoir.      Évidemment, la France s’en mêle. On murmure que le monsieur Afrique de l’Élysée, surnommé l’arracheur de dents, a fait le déplacement depuis Paris. Les pantalons blancs, Grandville le financier à moitié aveugle, Ezz l’aviateur, Vittorio l’arpenteur du désert font enfler la rumeur. Même Weller, le journaliste revenu de tout, y va de son commentaire, relayé par la Tantie J’ai Faim qui règne sur un bruyan essaim de jolies bordelles, et tous les petits bana-bana des quartiers miséreux.      Les sarcasmes fusent plus que les coups de feu. Et pourtant! Malgré leur esprit railleur et fataliste, Noirs et Blancs confondus, tousse désespèrent. Les uns rêvent d’une Afrique enfi n débarrassée de ses oppresseurs. Les autres auraient peut-être préféré naître du côté des opprimés. Le continent vit en eux plus encore qu’ils n’y vivent.Car on ne se remet jamais des crépuscules sous le tropique, quand le rouge de la latérite répond au ciel ensanglanté.      Avec son choeur (le petit peuple de Ouaga), son héros sacrifié (Sankara) et la main implacable du destin (la politique étrangère de la France), ce roman mêle l’érudition au parler populaire d’Afrique de l’Ouest pour raconter par le menu la série de coups d’États qui transformera la Haute-Volta en Burkina Faso.Jean Billeter est l’auteur de trois romans parus chez Jacqueline Chambon. Né en Suisse, il s’est installé à Paris après avoir vécu en Afrique.

08/2011

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Loisirs

Nuits de brousse. Cameroun, Tchad, Oubangui 1930-1950

Souvenirs de chasse et de capture au Cameroun, au Tchad et en Oubangui, de l'entre-deux-guerres aux années 1950. L'Autrichien Ernst A. Zwilling (1904-1990) apprend à chasser avec son grand-père, propriétaire d'un club de tir, et se passionne pour les récits d'aventures dans les colonies de l'empire allemand. En 1930, il part pour le Cameroun où il devient spécialiste de la chasse du grand gibier et de la capture d'animaux vivants : c'est lui qui fournit son premier gorille au célèbre zoo de Schönbrunn à Vienne. "Brusquement, comme piqué par une tarentule, il se leva et se mit debout. Ses petits yeux clignotaient d'un air méfiant ; il se mit en mouvement et vint directement sur moi. Là, je lâchai mon coup. "Il était environ à 15 m et j'avais tiré de face, à une largeur de main au-dessus du pli qui marque la naissance de la trompe. Le coup résonna au-dessus de l'île et fut répercuté par l'eau de la rivière. J'avais tiré très vite, certes, mais j'étais sûr d'avoir touché au bon endroit. La balle à enveloppe pleine d'un poids de 31g, devait sans aucun doute abattre l'éléphant. Mais celui-ci fit brusquement volte-face, arrachant au passage un arbre qui vola en morceaux, et poussant un cri strident qui ressemblait à un coup de trompette, il fonça dans le fourré qui s'anima aussitôt, car plusieurs autres éléphants, sans que nous les remarquions, s'étaient rapprochés. Le coup de fusil les fit fuir dans un fracas assourdissant".

06/2012

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Histoire internationale

Le cimetière des innocents. Victimes et bourreaux en Russie soviétique 1917-1989

Au début des années 90, alors que l'empire s'écroule et qu'on croyait tout savoir sur la terreur soviétique, les archives les plus secrètes du régime, du Comité central, du KGB et de la Guépéou vont devenir accessibles pendant une courte période de temps et révéler une barbarie insoupçonnée. Alexander Yakovlev est alors un ancien responsable du régime chargé, sous Gorbatchev, de recenser et de réhabiliter les victimes du communisme dans son pays. De ces archives, il tirera cet inventaire méthodique et détaillé des crimes du système soviétique, de l'époque de Lénine jusqu'à la perestroïka. Il y dénonce la prédilection de Lénine pour les prises d'otages, considérées comme un moyen de consolider le système ; les mauvais traitements de près d'un demi-million de prisonniers de guerre, rentrés au pays après la guerre finno-soviétique ; les terrifiants échanges entre Staline et Romain Rolland sur la punition des enfants et des adolescents ; les nombreuses intrigues et dénonciations visant divers artistes et écrivains ; la persécution des compagnies théâtrales et des cinéastes dans les années 30 ; le sort réservé à la minorité coréenne ; les préparatifs de la déportation des Juifs à l'époque du "complot des blouses blanches", juste avant la mort de Staline... Il revient sur les mesures de répression touchant les minorités ethniques ou nationales dirigées notamment contre les Ukrainiens, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Ingouches, et étudie - de façon particulièrement pertinente aujourd'hui - les mauvais traitements infligés dès les années 30 par les Soviétiques aux Tchétchènes. Cet ouvrage n'a rien d'un compte rendu clinique et froid. Fondé à la fois sur l'expérience personnelle de l'auteur et sur l'accès privilégié qu'il a pu avoir à certaines sources, c'est un cri de révolte et de honte lancé au soir de sa vie par un homme brisé par ses découvertes.

09/2007

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Tourisme étranger

Piste del Marocco volume 11. Il djebel sagho

Il Jebel Sagho è il prolungamento orientale dell'Anti-Atlante, una montagna vulcanica con mamelloni granitici, organi basaltici, caos di scisti neri, arenarie rosa... alle porte del Sahara. A perdita d'occhio, grandi spazi selvaggi e aridi. Una terra desolata fatta per il DPM solitario. E per mille miglia intorno, il silenzio è l'unico compagno. Pienezza assoluta e voglia di scendere in pista. Dalle distese piatte alle dolci colline, dai rilievi aguzzi ai canyon scoscesi : una natura pura e originale. Il carattere è forte, rustico, ma il cuore è tenero. I colori sono tenui e delicati. Ocra, rosa, marrone, viola, la cartella colori si estende in una gradazione di pastelli scintillanti, talvolta accompagnati da un calore travolgente. Eldorado nel cuore del deserto, rare sono le oasi ; modeste macchie verdi nell'infinitamente grande, sono il ricordo che siamo in terra africana. Il fascino selvaggio del Sagho è dovuto alla sua eccezionale geologia : alte scogliere e picchi scoscesi, scarpate tabulari e profondi canyon in mezzo ai quali circolano carovane di cammelli e muli. Quando si arriva su questi immensi altopiani, l'orizzonte lunare è così vasto che viene voglia di andare dappertutto in una volta sola per vedere se altrove è davvero così bello ! Il Sagho sorprende anche per la ricchezza delle sue luci : limpide come quelle del vicino Sahara, o talvolta in mezza tonalità, come nella vicina valle del Dades. Il Sagho è anche il Marocco degli ultimi nomadi berberi, discendenti degli antichi signori Aït Atta. In autunno, dopo aver lasciato le nevi dell'Alto Atlante, montano le loro tende di lana scura sulle pendici del jebel fino alla primavera. Non sanno né leggere né scrivere, ma sono sicuri della loro strada attraverso le montagne dell'Atlante e il deserto marocchino. Nel Sagho hanno costruito case di pietra grezza, scavato pozzi, piantato mandorli, coltivato grano, orzo e vari ortaggi. Altri costruirono mandrie di capre e pecore e carovane di cammelli. Oggi sono per lo più sedentari, seminomadi o nomadi...

08/2022

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Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

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Géopolitique

Russie, le logiciel impérial

L'offensive de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, lancée le 24 février 2022, a surpris, par son ampleur, tous les observateurs du monde russe et post-soviétique. Les analyses de ce conflit sont multiples et contradictoires. Plusieurs grilles de lecture reviennent néanmoins : démocratie (ukrainienne) contre autoritarisme (russe), nation (ukrainienne) contre Empire (russo-soviétique), Europe-Occident (Ukraine) contre Eurasie (Russie), émancipation (ukrainienne) contre oppression coloniale (russo-soviétique), société civile (ukrainienne) contre Etat oppressif (russe)... Or, une question est toujours évacuée ou oubliée, c'est celle de l'Etat. Pour la Russie comme pour tous les pays de son ancien " empire " , la construction de l'Etat et la hantise de son effondrement sont centrales. Cet ouvrage vise à resituer ce conflit dans la longue continuité de l'Etat russe moderne (Empire russe, URSS, Fédération de Russie). Il faut revenir sur la dynamique impériale qui a présidé à sa création et à l'expansion géographique progressive de l'Etat russe depuis le XVe siècle pour analyser et comprendre le présent. Titulaire d'un doctorat et d'une HDR (Habilitation à Diriger les Recherches) en science politique à l'IEP de Paris, Jean-Robert Raviot est professeur de civilisation russe et soviétique à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense depuis 2000. Au cours des années 1990, il a effectué plusieurs séjours de longue durée en URSS puis en Russie : à l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO), à l'Institut de sociologie de la section sibérienne de l'Académie des sciences de Russie à Akademgorodok (région de Novosibirsk) ainsi que des missions plus ponctuelles dans les républiques du Tatarstan (Volga) et du Bachkortostan, ainsi que dans d'autres régions de Russie. Il a dirigé les Collèges universitaires français de Saint-Pétersbourg (1997-1998) puis de Moscou (1998-1999). Il est auteur de plusieurs ouvrages, dont "Démocratie à la russe" (Ellipses) et "Russie, vers une nouvelle guerre froide ? " (Documentation Française)

02/2024

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Théâtre

Avenir radieux. Une fission française

Ça faisait sept ans que Nicolas Lambert préparait cette pièce de théâtre sur le nucléaire, avalant des montagnes d'articles et de livres, allant visiter une centrale, hantant les réunions publiques sur l'EPR de Penly, rencontrant syndicalistes, intérimaires et militants, interpellant des responsables d'Areva et d'EDF quand, soudain, le 11 mars 2011: Fukushima. Alors cette énorme tâche qu'il menait seul, dans l'ombre et une indifférence polie, prit tout son sens. Le silence des medias; l'apathie parlementaire; le mépris envers les antinucléaires vus comme d'aimables hurluberlus; le refrain rassurant sur l'absence de risques d'accident majeur: tout cela vola en éclats. A peine terminée, sa pièce tombait à pic... Tour de force: en deux heures et en 23 personnages qu'il incarne seul sur scène, Nicolas Lambert nous raconte comment la France est devenue le pays le plus nucléarisé du monde, de 1945, date à laquelle de Gaulle crée le Commissariat à l'énergie atomique pour fabriquer la bombe, à nos jours, où ceux qui veulent "sortir du nucléaire" restent inaudibles... Entre rires étranglés et neurones irradiés, on comprend tout: la fable de l'indépendance énergétique; la farce des débats publics; le rôle très discret mais essentiel des grands commis de l'Etat comme l'étonnant Pierre Guillaumat, un des personnages clés de cette saga; l'affaire Eurodif et les attentats de Paris en 1986; les oukases de Messmer et Pompidou; les atermoiements de Mendès France et Mitterrand... Voici le texte intégral de la pièce enrichi d'un long entretien avec l'auteur, de compléments d'informations, de portraits et d'une chronologie. Bref, de tout ce qu'il faut pour que les nucléocrates ne s'en remettent pas.

09/2012

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Histoire internationale

Politiques de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré. Et enseignements de l'Eglise catholique

Du 7 novembre 1982 au 31 octobre 2014, pendant 32 ans, de jeunes officiers ont instauré un régime de terreur dans leur pays, d'abord appelé Haute-Volta et ensuite Burkina Faso. Pendant toute cette période, le régime de terreur n'a fait que changer de nom : Le Conseil national du peuple (CSP), le Conseil national de la Révolution (CNR), le Front populaire (FP), la IVe République. C'était le même esprit du mal qui animait les responsables : les "quatre chefs historiques", ensuite Thomas Sankara et après Blaise Compaoré. Ces responsables étaient influencés par l'idéologie marxiste-léniniste sous la conduite d'un parti clandestin, le Parti africain de l'indépendance (PAI). Au cours des 32 ans, ils ont violé les droits humains (plus de 300 crimes de sang extrajudiciaires impunis, plus de 5 000 fonctionnaires mis à la retraite d'office...), commis des crimes économiques, menti au peuple, commis des injustices à travers les Tribunaux populaires de la révolution (TPR) en condamnant plus de 700 innocents... "Le premier assassinat politique de notre histoire" est survenu en novembre 1982, avec le meurtre du lieutenant-colonel Badembié Nézien, en présence de Thomas et de Blaise. L'assassinat des "7 conjurés" du 11 juin 1984 a été organisé par Thomas Sankara. L'auteur du présent ouvrage a été témoin de certaines exactions citées plus haut. Il en a été une victime. La publication de ce livre est pour lui la réalisation d'un rêve : l'expression d'un devoir de vérité et de mémoire. C'est aussi un acte de foi et un engagement dans la nouvelle évangélisation. Il affirme que Thomas Sankara était impliqué dans certains crimes de sang et économiques. Il a brisé la carrière de milliers de fonctionnaires. L'auteur conclut que ce qu'on dit de Thomas Sankara n'est qu'un mythe : Sankara est un homme intègre, un croyant, un héros... Dire que Thomas est un héros est une imposture ! Après avoir refusé de s'engager dans le marxisme-léninisme et dans les sectes, l'auteur respecte le choix des Burkinabè qui se sont fourvoyés dans ces voies. Mais il dénonce la double appartenance surtout des chrétiens.

06/2015

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Autres collections (9 à 12 ans

Maura et les chats. A la recherche des âmes perdues

- Alors ? - Un averto... Maura commence fort son année de 6ème ! Il faut dire que lire un livre sur Saturne en cours d'histoire-géo, ce n'est pas vraiment ce qu'on attend d'elle. Cela fait trois ans que la jeune fille est revenue des Mondes d'ailleurs, trois ans qu'elle a fait l'expérience du pouvoir des chats. Et elle cherche des réponses à ses questions, forcément. Alors qu'elle rentre du collège avec ses amies, elle est la seule à entendre un chat noir et blanc qui semble l'appeler. Il finit par l'emmener vers un jeune garçon que sa mère promène en fauteuil dans le parc. C'est Thomas ! Elle le reconnaît, malgré son état. Son corps semble vide, comme si son esprit était ailleurs. "On lui a volé son âme", lui explique Orphée. "Toi seule peux la retrouver." C'est Perséphone, l'épouse d'Hadès, dieu des enfers, qui la retient prisonnière. Après avoir pris conseil auprès de ses amis Lilou, Eddy et Bébert, la jeune fille hésite. Elle sera seule avec Orphée. Et puis, ce n'est pas rien d'affronter les divinités de la Grèce antique ! Est-elle prête à risquer sa vie pour un garçon qui lui a autrefois fait tant de mal ? Dans ce nouvel opus des aventures de Maura et les chats, Marie Compagne aborde un sujet délicat sous le prisme de la mythologie grecque : l'après-vie. Un roman habile et captivant. Une fenêtre sur l'au-delà tel qu'on se le représentait à l'aube de notre propre civilisation. Et un baume sur les peurs éveillées par ce qu'on ne connaît pas...

06/2021

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Littérature française

Je hais les dimanches

Je hais les dimanches chantait Juliette Gréco. Cette formule, Hervé Bellec la chantonne quasiment chaque fin de semaine. Quelle journée étrange que le dimanche ! Que faire qui puisse la rendre belle, ou drôle, ou singulière ? 52 chroniques, comme les 52 dimanches de l'année. Et Hervé Bellec nous trimballe de promenade en dîner de famille, de souvenirs sensibles à des scènes épiques, et aussi, parfois, d'une femme à une autre... Il nous dévoile des récits personnels mais dans lesquels tout un chacun se retrouvera, pour le meilleur... et pour le pire ! Extrait : Des années durant, observant depuis ma fenêtre le manège des cyclistes, je ne pouvais m'empêcher de ressentir le plus profond mépris envers ces sportifs du dimanche qui s'imposaient de leur plein gré de tels châtiments. Mon petit blanc dominical à portée de lèvres, je ricanais méchamment tout en tirant sur la première clope de la journée. C'était la belle vie. Jusqu'au jour où un abruti de cardiologue est venu tout gâcher en me disant l'air sinistre que s'il avait juste un conseil à me donner, eu égard à mes antécédents, ça serait d'y aller mollo mollo. "Quels antécédents ?" Il a débranché une à une les électrodes pincées sur ma peau. "Vous savez très bien de quoi je veux parler !" Et de me dresser une liste d'interdits aussi longue que le cahier des charges d'un salafiste. J'ai sursauté : "Les cacahuètes aussi ?" Il a hoché la tête et m'a pétri le ventre la mine navrée avant d'ajouter sans finir sa phrase qu'avec un peu d'exercice... C'est ainsi que j'ai acheté un vélo idiot. Un vélo idiot, c'est une bicyclette sans roue qui avance dans le vide, ou plutôt qui n'avance pas. On a beau suer comme un haleur de la Volga, on ne bouge pas d'un pouce. En résumé, on pédale dans la choucroute. Et c'est ainsi que chaque dimanche que Dieu fait, j'exécute ma petite heure de surplace tout en regardant à la télé les épreuves de biathlon. Moi aussi, j'ignorais jusqu'à ce jour ce qu'était le biathlon, je pensais que c'était un médicament contre les remontées gastriques. A présent, je sais.

03/2015

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Russie

Staline et le peuple. Pourquoi il n'y a pas eu de révolte

"Mes publications avec les statistiques d'archives sur la répression politique des prisonniers du Goulag et de l'"exil koulak" ont eu un impact significatif sur les soviétologues occidentaux, les forçant à abandonner leur thèse directrice des 50 à 60 millions de victimes présumées du régime soviétique. Les soviétologues occidentaux ne peuvent pas simplement rejeter les statistiques d'archives publiées comme une mouche importune, ils doivent en tenir compte. Dans "Le Livre noir du communisme", préparé par des spécialistes français à la fin des années 1990, ce chiffre a été ramené à 20 millions. Mais même ce chiffre "réduit" (20 millions), nous ne pouvons l'accepter. Il comprend à la fois un certain nombre de données fiables, confirmées par des documents d'archives, et des chiffres estimés (plusieurs millions) de pertes démographiques pendant la guerre civile, de personnes mortes de faim à différentes périodes, etc. Parmi les victimes de la terreur politique, les auteurs du Livre noir du communisme comptaient même ceux qui sont morts de faim en 1921-1922 (famine dans la région de la Volga causée par une grave sécheresse), ce que ni R. A. Medvedev ni beaucoup d'autres experts dans ce domaine n'avaient jamais fait auparavant. Néanmoins, le fait même de la diminution (de 50-60 millions à 20 millions) de l'ampleur estimée des victimes du régime soviétique indique qu'au cours des années 1990, la science soviétologique occidentale a connu une évolution significative vers le bon sens, mais qu'elle est restée bloquée à mi-chemin de ce processus positif. Selon nos estimations, strictement basées sur les documents, il s'avère qu'il n'y a pas eu plus de 2, 6 millions de "victimes de la terreur et de la répression politiques ", avec une interprétation élargie de ce concept. Ce nombre comprend plus de 800 000 personnes condamnées à mort pour des raisons politiques, environ 600 000 prisonniers politiques morts en détention et environ 1, 2 million de morts dans les lieux de déportation (y compris en "exil koulak"), ainsi que pendant leur transport (personnes déportées, etc.). [... ] En conséquence, nous avons quatre variantes principales de l'ampleur des victimes (condamnées à mort et tuées par d'autres moyens) de la terreur politique et des répressions en URSS : 110 millions (A. I. Soljenitsyne) ; 50-60 millions (la soviétologie occidentale pendant la guerre froide) ; 20 millions (la soviétologie occidentale pendant la période post-soviétique) ; 2, 6 millions (la nôtre, fondée sur des documents, des calculs)".

02/2022

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Critique littéraire

Les petits plats dans les grands. La savoureuse histoire des mots de la cuisine et de la table

Amoureux des mots et des mets, gourmands, gourmets et gastronomes : ce livre est pour vous ! Les plaisirs de la table ont été célébrés depuis l'Antiquité et particulièrement en France, terre de gastronomie, où l'on ne se contente pas d'apprécier la variété ou la subtilité des plats proposés, mais où l'on se délecte, pendant et après les repas, d'en parler abondamment : en simple convive bavard, en gourmand incorrigible, en gourmet exigent, parfois en cuisinier averti. Le nouveau livre d'Henriette Walter - elle-même excellente cuisinière - permet de découvrir avec la même passion ce qui se dissimule sous les mots de la cuisine et de la table, tout en n'étant pas un énième livre de recettes. On n'y trouvera pas une façon inédite de préparer le foie gras ou une nouvelle manière astucieuse d'accommoder le poisson, mais on y apprendra que le nom du foie, en français et dans les langues issues du latin, doit être associé historiquement à celui des figues (en latin ficatum (iecur) " (foie) aux figues ") ; que dans sauce, on peut reconnaître le mot latin sal " sel " un peu modifié ; que huile désignait d'abord seulement l'huile d'olive, ou encore que, dans choucroute, c'est croute qui signifie " chou ", etc. Un peu plus loin, on s'étonnera, à propos de l'arrivée de la pomme de terre en Europe, de voir cités côte à côte deux personnages réputés dans deux domaines tellement éloignés l'un de l'autre : Antoine-Augustin Parmentier, apothicaire-major des armées françaises sous Louis XVI dont le nom reste attaché au hachis Parmentier ; et le grand physicien Alessandro Volta - oui, le célèbre inventeur de la pile électrique fut aussi, pour lutter contre la pénurie de blé en Italie, vers la fin du XVIIIe siècle, le promoteur des gnocchi. De leur côté, les amateurs de cuisine débutants apprendront à identifier dans bar et loup le même poisson, tout comme le même agrume dans bigarade et orange amère, la même baie dans myrtille et brimbelle, ou la même cucurbitacée dans potiron et giraumon. Mais aussi, en poursuivant leur lecture dans le secteur plus raffiné des plats élaborés, ils ne confondront plus soupe, potage et consommé. Bref, quelques exemples parmi tant d'autres de cet ouvrage passionnant, aussi varié et riche que les voyages culinaires, linguistiques et culturels auxquels il invite le lecteur. Avec, comme toujours dans les livres d'Henriette Walter, la dimension ludique d'apprendre en s'amusant : anecdotes, humour et petits jeux pour tester ses connaissances nous accompagnent tout au long de la lecture.

03/2020

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Histoire internationale

L'extraordinaire destin de Milda Bulle, une pasionaria rouge

Milda Bulle fut une figure de la révolution russe et des débuts du régime soviétique. Partie de Lettonie, militante, combattante, gradée, décorée, apparatchik du parti communiste à Moscou, féministe, oratrice, auteure de livres de propagande, promotrice de la culture, elle fut, en 1938, victime des purges staliniennes. Le drame d'une militante prise au piège de sa fidélité. Aujourd'hui bien oubliée, Milda Bulle (prononcer "Boulé") fut pourtant une des figures exceptionnelles de la révolution d'Octobre et des débuts du régime soviétique. Partie d'un hameau de Courlande, en Lettonie, devenue militante, puis combattante, armes à la main, lors de la guerre civile dans le Caucase, passée par l'Iran pour y enfiévrer une révolution, gradée (elle fut l'une des premières à porter le titre de kombrig, équivalent à général de brigade), décorée, apparatchik dans les organes du pouvoir à Moscou, féministe, oratrice, auteure d'ouvrages de propagande, promotrice de la culture, de deux théâtres et d'un opéra dans la république de Bachkirie (entre Volga et monts d'Oural), Milda fut, en 1938, victime des purges staliniennes. Pourquoi s'intéresser à Milda, pasionaria rouge ? Son histoire, fascinante par bien des aspects, ne s'inscrit pas dans la lignée des récits biographiques habituels. Elle n'est pas une personne célèbre, ancrée dans la mémoire de ses "pays" et descendants, dont les exploits ont laissé de nombreux témoignages. Elle n'est pas non plus l'une de ces anonymes, à l'existence banale, dont le parcours sans relief révèle l'air du temps, un quotidien toujours si difficile à saisir ? S'agirait-il encore d'un personnage émouvant dont on pourrait suivre avec empathie les accidents de l'existence ? La vie de Milda est tumultueuse, ponctuée de hauts et de bas. Ce que nous savons d'elle par les documents ou les renseignements divers nous informe beaucoup plus sur les soubresauts de l'histoire que sur la platitude du quotidien. Son enthousiasme pour une cause et son engagement corps et âme, au seuil de sa vie adulte, pour un monde meilleur, jusqu'à son glissement dans une dérive totalitaire qui finit par se retourner contre elle et la broyer. La trajectoire et la fin tragique de Milda suscitent l'admiration et la compassion. Mais sa docilité et son allégeance au pouvoir soviétique, son "suivisme" tapageur, n'entraînent en rien l'adhésion. Le drame d'une militante prise au piège de sa fidélité. L'auteur, ethnologue spécialiste de l'Iran, a "rencontré" Milda de manière incongrue au cours de ses recherches et ne l'a plus lâchée. Il retrace ici, avec beaucoup de précision et non sans humour, son fabuleux destin. Le livre est aussi un passionnant carnet d'enquête. Christian Bromberger raconte toutes les étapes de sa recherche sur ce personnage méconnu et médite sur les raisons de son oubli.

12/2018

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Littérature étrangère

L'histoire du corbeau et Monsieur McGinty. Un indien athapascan tutchone du Yukon raconte la création du monde

Monsieur McGinty est un Indien athapascan tutchone du Grand Nord. Sa terre, c'est le Yukon, près de la frontière avec l'Alaska. Entre 1984 et 1991 ; Dominique Legros eut la chance de le rencontrer et d'enregistrer la longue histoire du corbeau. Monsieur McGinty était alors l'un des fameux conteurs tutchones, dans la tradition d'un peuple où la littérature orale est d'une grande valeur. De ces rencontres est né ce livre drôle, profond et merveilleux. Le corbeau est à la fois le héros créateur et l'antihéros des peuples du Grand Nord. Il est habile et rusé, prend la forme des humains, trompe son monde ; séduit les femmes et, honte à lui, même sa belle-mère. Dans un épisode, il parle à une vierge et se réincarne en faisant pénétrer son esprit dans le ventre de la jeune femme. Lorsque les missionnaires arrivèrent, les Tutchones n'eurent donc aucun mal à être convaincus que Jésus n'était rien d'autre qu'une réincarnation du corbeau. Un oiseau n'a-t-il pas parlé à la Vierge avant qu'elle n'ait elle aussi un bébé ? C'est le corbeau qui, au temps du déluge, reconstruisit la terre ferme telle qu'elle existe encore dans le Nord. C'est lui qui vola le feu, plaça au firmament le soleil, et créa les rivières et les lacs poissonneux. Il vécut des aventures burlesques, habita le ventre d'un poisson-chat, et donna à certains hommes l'idée de se faire femme. La force du livre de Dominique Legros est de nous faire entendre la voix de Monsieur McGintv, sa faconde ; son goût d'une langue riche et pleine d'humour pour décrire les choses de la nature. Les pérégrinations du corbeau nous entraînent dans le monde amérindien, à la fois familier et radicalement étranger. Dominique Legros met ainsi au jour une nouvelle ethnologie qui fait ressentir de l'intérieur cet univers où religion et vie sont intimement mêlées. Plus qu'un témoignage, l'histoire du corbeau est une invitation à la découverte de l'autre. Comme le dit Dominique Legros : " Entrons d'abord par la grande porte dans l'univers athapascan de Monsieur McGinty. Laissons-le raconter ce que le corbeau a fait pour les honores à l'aube des temps. Pour tous les hommes, quelles que soient leurs origines. Pour les autochtones, pour les Blancs, et pour tous les autres. " J.M.G. Le Clézio.

11/2003

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Sports

GUIDE KAYAK CASKABOULONS : ALPES-DAUPHINE. 97 parcours classe N-V-VL et 40 parcours faciles, Edition multilingue

Véritable carnet de route des Caskaboulons de Briançon, ce guide kayak présente d'une manière originale et totalement subjective une sélection de 97 parcours sportifs (cl. IV, V, V), des plus marginaux aux plus grands classiques en passant par quelques spots de rodéo. 97 parcours réservés aux amateurs confirmés de navigation alpine désireux d'explorer les rivières autour de Grenoble et Briançon. A True logbook of the Caskaboulons of Briançon, this kayak guide presents in an original and subjective way a selection of 97 white water descents (grade IV, V, VI), from the most marginal to the big classics while not forgetting a few rodeo spots. 97 descents reserved for kayakers with alpine river experience to discover the rivers around Grenoble and Briançon. Dieser Kajakführer der Caskaboulons aus Briançon beschreibt auf sehr originelle Weise 97 sportliche Flissabschnitte (WW4-WW6). Darunter sind sowohl die grossen Klassiker als auch nur sehr selten befahrbare Flüsse und einige Rodeo spots. Die 97 Flussbeschreibungen sind für im Wildwasser erfahrene Kajakfahrer gedacht, die Flüsse in der Nähe von Grenoble und Briançon erkunden wollen. Verdadero carnet de ruta de los Caskaboulons de Briançon, esta quia de Kayac presenta, de una manera original y totalmente subjetiva, una seleccion de 97 descensas deportivos (clase IV, V, VI) de los mas marginales a los grandes clasicos, pasando par algunos tipo rodeo. 97 descensos reservados a los amantes confirmados de la navegacion alpina, deseosos de explorar los rios alrededor de Grenoble y Briançon. Deze kajakgids, het enige echte en onvervalste road-book van de Caskaboulons, laat de gebruiker op een hoogst originele en totaal subjectieve manier kennis maken met een selectie van 97 trajecten (variërend van WW IV tot VI), gaande van onbekende trajecten tot klassiekers met onderweg nog enkele rodeo-speelplaatsen. 97 Trajecten voorbehouden aan de ware liefhebber van alpine-rivieren in de buurt van Grenoble en Briançon. Un vero diario di viaggio dei Caskaboulons questa guida di canoa presenta in modo originale e totalmente personale una selezione di 97 percorsi tecnicamente agonistici (di IV, V e VI grado), dalle discese più particolari alle più classiche passando per qualche onda rinomata per il rodeo. 97 percorsi riservati agli amatori specialisti in discese alpine e desiderosi di esplorare i fiumi nei dintorni di Grenoble a Briançon. Verdadero mapa de estrada dos Caskaboulons de Briançon, este topo-guia apresenta d'uma maneira originale e totalamente subjectiva, uma seleçao de 97 percursos esportivos de classes 4,5 e 6. Apresentaçao dos rios mais marginais os mais grandes classicos, sem esquercer-se de algums spots de rodeo. 97 percursos para os especialistas de kayak em aquas bravas de tipo alpin que desejam viajar a volta de Grenoble e Briançon. Ta kalakski vodnik, dnevnik Caskaboulons iz Briançona, na izviren in subjektiven nacin predstavlia izbor 97-ih divjevodaskih spustov (DV IV, V, VI); od povsem obrobnih do velike klasike, ne pozabljajoc na odseke rek, primerne za rodeo. 97 spustov, primernih za kajakase z izkusnjami alpskih rek, ki zelijo odkrivati reke v okolici Grenobla in Briançona.

11/1999

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Architecture régionale

La Cité des Electriciens

La Cité des Electriciens est la plus ancienne cité minière préservée du Nord de la France. Ce " Regards... " revient sur la réhabilitation de ce coron, laissé à l'abandon plusieurs années et devenu aujourd'hui un véritable lieu culturel dynamique, marqué par une directive sociale, architecturale, économique et touristique. Présentation du site La Cité des Electriciens est la plus ancienne cité minière préservée du Nord de la France. Inscrite aux Monuments historiques depuis 2009, elle est située à Bruay-la-Buissière. La cité devient en 2012 l'un des cinq grands sites miniers dans le cadre de l'inscription du Bassin Minier sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de Paysage culturel, évolutif et vivant. Construite entre 1856 et 1861, elle a pour vocation de loger les familles de mineurs. De grands scientifiques, notamment dans le domaine de l'électricité ont donné leurs noms aux rues (Ampère, Marconi, Volta, Edison, Coulomb, Franklin, Laplace, Faraday, Branly et Gramme) d'où le nom, la Cité des Electriciens. En 2008, les habitants abandonnent peu à peu le coron, laissé à l'abandon depuis l'arrêt de l'activité minière en 1979. Il accueille alors une première intervention de la compagnie artistique Les Pas Perdus qui donna l'élan pour les travaux de réhabilitation qui commencèrent en 2013. La Communauté d'agglomération a fait le choix de proposer un nouvel usage d'équipement culturel et touristique. La cité a ouvert ses portes au public en mai 2019. La configuration du quartier a été conservée : sur une superficie totale de trois hectares, six des neufs " barreaux " ont été réhabilités (trois ont conservé leur usage d'habitation), de même que les " carins ", petites dépendances annexées aux logements et qui servaient de poulailler, de latrines ou de buanderie. Les jardins ont également fait l'objet d'une rénovation paysagère. La cité révèle la progressive évolution de l'habitat ouvrier au XIXe siècle et de l'architecture des premiers corons. Conçu par l'agence d'architecture Philippe Prost, avec l'agence Du&Ma pour la muséographie et la scénographie, un centre d'interprétation du paysage, de l'urbanisme et de l'habitat miniers accueille le public dans deux bâtiments : le premier, contemporain, repérable à sa magnifique carapace de tuiles rouges émaillées, présente le bassin minier à travers les terrils, fosses et cités, des origines de la révolution industrielle à la fermeture de la dernière fosse. Le second est un " barreau " qui offre un habitat minier réhabilité. Aujourd'hui la cité accueille des expositions, propose des résidences d'artistes, des ateliers nature, arts plastiques, des visites guidées, des espaces de restauration, des gîtes... L'ouvrage En première partie, l'ouvrage présente, par le biais d'un entretien avec Philippe Prost et Isabelle Mauchin, le projet de réhabilitation de la Cité. La deuxième partie de l'ouvrage, le " portolio ", expose le projet en images. On pourra suivre le processus de réhabilitation grâce à des photographies avant restauration, des images du chantier et des documents graphiques tels que plans, coupes... , et de nombreuses photographies du projet achevé. La troisième partie évoque la vie dans la Cité des Electriciens lorsqu'elle était encore habitée par les mineurs et leurs familles, ainsi que l'importance des jardins ouvriers et le projet qui a permis leur réhabilitation.

10/2021