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Littérature française

Un instituteur breton en pays berbère. 1949-1965

Guy Mahé est né en 1931 à Loudéac, en Centre-Bretagne. Son père est cheminot, sa mère garde-barrière. En 1949, les emplois ne sont pas nombreux dans cette région appelée "le désert Breton". Au Maroc, l'enseignement musulman recherche des jeunes français pour enseigner. Guy Mahé n'a pas 18 ans lorsqu'il quitte la Bretagne avec pour bagage le Brevet Elémentaire... L'instituteur en herbe est affecté à Sidi Rahal, au pied de l'Atlas. Puis il effectue son service militaire à Oujda. A sa libération, il est nommé à Tléta El Hanchens, dans le secteur de Mogador (Essaouira). Le peuple marocain sous protectorat Français depuis 1912, manifeste de plus en plus des velléités d'indépendance. Guy Mahé est pris à partie un jour. Il parvient à s'enfuir tandis que sa classe est incendiée... Il est rapatrié sur Mogador, cité accueillante et pacifique où il continuera à enseigner en participant à l'essor de la coopérative scolaire... En 1965, après 16 ans passés au Dans ce récit écrit comme un carnet de voyage, nous suivons les pas de ce Jeune Breton qui relève un défi : enseigner dans des "bleds" marocains à des enfants qui ne parlent pas le français... Ce parcours est riche en découvertes culturelles. Une aventure passionnante qui nous invite au voyage et à la rencontre de l'autre...

04/2010

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Histoire de France

Lettres de la "der des der"

Ces lettres ont été retrouvées presque par hasard en 1986 au fond d’un placard, dans un vieux sac de pommes de terre. Leur auteur, Pierre Suberviolle, engagé volontaire à l’insu de son père dès le 7 août 1914, alors qu’il n’a que 17 ans, écrit à sa famille pendant plus de 51 mois. Mobilisé comme chauffeur mécanicien, il se bat sur le front de l’est et du nord, avant de rejoindre l’armée française d’Orient à Salonique, et de sillonner l’Albanie, la Macédoine et la Grèce. Rapatrié en France en octobre 1917, il est versé dans les chars d’assaut, et il est blessé au visage près de Dunkerque trois semaines avant l’armistice. De ces années de guerre, nous avons ces lettres, mais aussi des centaines de photos, la plupart inédites car oeuvres de l’auteur lui-même, des cartes postales et aussi divers documents, tel ce curieux avertissement, tout à fait officiel (“Le moustique, voilà l’ennemi !”) dont l’ironie grinçante ne cesse d’interpeller. Au-delà, ce que Pierre Suberviolle livre ici, de son écriture souvent teintée d’humour malgré les circonstances, c’est la longue “tranche de vie” d’un jeune homme ordinaire dans un monde devenu fou. Mais, comme il l’écrit lui-même, une lettre, c’est d’abord « une communion d’âmes »...

03/2011

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Animaux, nature

L'Histoire d'Endal ou comment bien vivre grâce à l'amour d'un chien

Ce matin, Endal est allé chercher le journal, a préparé le petit déjeuner avant de lancer une machine. Tout à l'heure, il ira retirer de l'argent au guichet automatique de la banque. Rien d'exceptionnel à cela ? Et pourtant. Endal est un chien, un labrador hors du commun, et toutes ces tâches, il les accomplit pour Allen. Lorsque Allen, un officier de la marine anglaise, gravement blessé pendant la guerre du Golfe, est rapatrié en urgence, il ne reconnaît plus personne. Il a changé et peine à surmonter ses handicaps. La rééducation douloureuse déchire sa famille. Jusqu'au jour où sa femme, Sandra, éducatrice pour chiens, a l'idée de le conduire dans le centre où elle travaille. C'est là qu'Allen rencontre Endal, ce labrador doté de capacités exceptionnelles qui va lui apprendre à vivre et non plus à survivre. Dans ce journal, Sandra et Allen nous racontent leur merveilleuse histoire : comment un labrador a pu, par ses dons et son amour, redonner goût à la vie, réapprendre l'espoir à Allen, et sauver son couple. Véritable héros médiatique en Grande-Bretagne, Endal s'est vu décerner un grand nombre de prix dont celui de Chien du Millénaire et a reçu la médaille d'or du prestigieux PDSA (dispensaire populaire pour les animaux malades).

10/2010

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Histoire internationale

Comment la France a perdu l'Afrique

La crise en Côte d'Ivoire est le symbole de la fin de la présence française en Afrique. La France a rapatrié ses ressortissants sous les huées, sinon sous les balles. Ailleurs, elle est déjà partie en catimini, à la fin de la guerre froide, quand l'Afrique a été abandonnée à son sort: effondrement de l'Etat, guerres, sida... L'aide a été amputée; les coopérants ont été retirés. Seule l'armée française est restée enfermée dans ses bases, garde prétorienne de régimes indéfendables. Après avoir été pendant plus de quarante ans le " gendarme de l'Afrique ", la France s'est recyclée en " gardien de la paix ". De plus en plus souvent, les Etats-Unis et la Chine dament le pion à une " vieille " France gênée aux entournures par le génocide au Rwanda, le scandale Elf, les turpitudes de la " Françafrique "... Insensiblement d'abord, puis à un rythme qui est allé s'accélérant, la France a perdu " son " Afrique, celle où, de Dakar à Libreville en passant par Djibouti, N'Djamena, Brazzaville et Antananarivo, elle se plaisait à penser qu'elle était aimée. Dans ce livre sans concessions, Stephen Smith et Antoine Glaser pointent les erreurs, les lâchetés et les ambiguïtés qui ont émaillé la politique africaine de la France, et lui ont fait perdre ce " pré carré " quelle rêvait de façonner à son image.

09/2006

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Romans historiques

Des horizons infinis

Québec, 1942 Pauline garde un lourd secret. Alors qu'elle trimait dur pour assurer la survie de son clan, elle s'est éprise de Christian, qui l'a séduite puis rapidement abandonnée à son triste sort. Enceinte et désespérée, cette jeune serveuse sans éducation a trouvé refuge dans les bras de Clément. En trois ans de mariage, elle ne lui a jamais révélé qu'il n'était pas le vrai père de ses jumeaux. Tandis que son époux part combattre en Europe, sa belle-soeur l'incite à suivre des cours de secrétariat. Au fur et à mesure qu'elle s'instruit, Pauline délaisse les manières qui trahissaient ses origines modestes afin de devenir une femme distinguée. Et lorsque Clément est blessé sur le champ de bataille et rapatrié au pays, elle tombe finalement amoureuse de ce soldat qu'elle avait marié par obligation. Au service d'une importante compagnie de pâtes et papier, la vaillante mère de famille travaille d'arrache-pied, grimpant un à un les échelons du succès. Avec l'appui des siens, elle ouvre sa propre agence de secrétariat. Mais le ciel de Pauline s'assombrit quand Christian revient en ville et tente de se rapprocher d'elle. Saura-t-elle résister au charme de son ancien amant ? Fera-t-elle fi du passé pour embrasser un avenir aux horizons infinis ?

01/2023

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Sciences historiques

L'usine, l'empire et l'amour. "Travailleurs indochinois" en France et en Lorraine (1939-2019)

L'histoire de l'immigration en France reste un sujet d'étude relativement récent. En Lorraine, les recherches menées sur le monde ouvrier ont montré l'importance des Italiens, des Polonais, des Espagnols, des Portugais et des Maghrébins dans l'histoire économique, sociale et culturelle de ce territoire. L'immigration indochinoise n, elle, est restée inconnue. C'est cette lacune que cet ouvrage vient combler. L'histoire de ces "travailleurs indochinois" commence en 1939 avec l'arrivée à Marseille de 20 000 d'entre eux, leur placement dans des camps à travers la France, et leur travail forcé dans des entreprises relevant d'abord de la Défense nationale, puis dans divers secteurs de l'économie : agriculture, forestage, routes, assèchement de marais, industrie chimique, etc. A la Libération, plus d'un millier d'entre eux fut envoyé en Lorraine (sidérurgie, bâtiment, textile). Dans le même temps, une guerre de libération du joug colonial était menée en Indochine à laquelle ces hommes prirent part en métropole - organisations de manifestations, meetings, distribution de tracts, accueil de Ho Chi Minh à l'été 1946. De 1948 à 1953, la plupart sont rapatriés au Vietnam mais quelque 3 000 décident de rester en France, dont une partie en Lorraine, et fondent un foyer. Ce livre suit le destin de ces familles jusqu'à nos jours à travers témoignages et archives, publiques et privées. L'ouvrage conçu par le journaliste Pierre Daum et la cinéaste Ysé Tran, avec les contributions de l'historien Gilles Manceron et de l'ethnologue Dominique Rolland, repose sur une enquête menée depuis plusieurs années autour de trois aspects rappelés dans le titre : empire colonial, monde de l'usine et découverte de l'amour avec une femme française. Une riche iconographie de photos et documents, pour la plupart inédite, permet enfin de voir cette page d'histoire coloniale longtemps occultée.

10/2019

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Histoire internationale

Algérie : sortie(s) de guerre. 1962-1965

Souvent prisonnier de "mémoires affrontées ", le traitement historique de la guerre (l'Algérie a eu peine à sortir de tels horizons. Qu'il s'agisse des mémoires combattantes (surtout françaises), de celles des victimes de toutes natures, de leurs collatéraux, voire (les Etats, la liste est longue (les travaux portés par le besoin - plus ou moins conscient - de faire le deuil, sans qu'on sache toujours ce qui relève de la mise à jour objectivée ou de l'enfouissement. En la matière, la période postérieure au 19 mars 1962 est souvent absorbée, dans les images mentales des métropolitains, par un besoin de passer à autre chose, qu'exprime bien l'idée de liquidation du passé colonial. Il y a là, au coeur de l'événementialité, une asymétrie voisine et violente, rappelant celle vécue après septembre et surtout décembre 1944.1 oblitération métropolitaine des violences, qui de militaires deviennent au printemps et à l'été 1962 désormais civiles (dans leur immense majorité), doit donc être évaluée. La compréhension de ce hiatus est en effet centrale pour saisir les mécanismes de sorties de guerre. Il y a d'abord celles des hommes (supplétifs, soldats perdus de l'OAS, militants anticolonialistes, prêtres) dont les destins basculent entre la fuite éperdue et l'espoir bientôt démenti de pouvoir " faire société " en Algérie. Il y a ensuite celles de l'Etat qui génère des temporalités différentes allant de l'urgence du rapatriement et de l'insertion (pour les Français) en métropole aux illusions de maintien d'une présence militaire ou industrielle en Algérie. Enfin, il y a les échos régionaux de la guerre. A cet égard, l'intégration économique voire sociale des rapatriés n'exclue ni des conflits d'identités individuelles, ni de profonds clivages politiques dont les effets se font encore sentir : le combat anticolonial étant la matrice d'une génération.

07/2014

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Sciences politiques

Le temps de la coopération. Sciences sociales et décolonisation au Maghreb, avec 1 DVD

Au moment où les pays du Maghreb se libéraient l'un après l'autre de l'emprise coloniale, la mise en place simultanée d'une politique de coopération avec la France était paradoxale. C'était particulièrement sensible en Algérie, où le flux des rapatriés et militaires qui regagnaient massivement la métropole à l'issue d'une guerre impitoyable croisait celui des milliers de jeunes diplômés qui traversaient en sens inverse la Méditerranée, porteurs d'un espoir de réconciliation, de reconstruction et de développement partagé. Cette coopération fut intense dans l'enseignement supérieur, lieu par excellence où se négociaient des éléments de rupture et d'héritage avec le passé. Les ambitieux projets de société qui se formulaient alors au Maghreb trouvaient leur prolongement dans les questionnements des sciences sociales. Quel bilan intellectuel et humain tirer aujourd'hui de ces années singulières de la coopération ? Pour y répondre, cet ouvrage conjugue deux approches, d'histoire orale et d'histoire intellectuelle. D'une part, le film " Coopérations ", joint au volume (DVD) et réalisé à partir d'une enquête auprès d'universitaires français et maghrébins, montre la diversité des parcours individuels. D'autre part, les contributions à l'ouvrage s'attachent à analyser la dimension collective de l'expérience de coopération et ses effets sur la reformulation des savoirs en sciences sociales. Les deux approches se complètent et s'imbriquent, d'autant que les auteurs sont aussi pour beaucoup des acteurs de cette période. Leur statut de spécialistes des sciences sociales donne à leurs témoignages oraux ou écrits une tonalité particulière. Loin d'opposer la mémoire et l'histoire, l'ensemble incite à replacer chaque destin individuel clans une aventure humaine et intellectuelle commune.

11/2012

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Histoire de France

Rose Valland. Une vie à l'oeuvre

Rose Valland compte parmi ces discrètes et méconnues ouvrières de l'Histoire, dont l'action force l'admiration à mesure qu'on la découvre. Sa résistance est isolée et singulière : c'est pour la protection des oeuvres d'art françaises privées et pour rendre justice à leurs propriétaires dépossédés que cette brillante historienne de l'art dauphinoise s'engage à partir de 1940. Le jour de ses 42 ans, l'attachée de conservation voit s'installer dans "son" musée du Jeu de Paume un service de spoliation nazi d'une redoutable efficacité, l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg. Dès lors, observation, mémoire et patience deviennent ses armes pour espionner les rouages de ce pillage légal ordonné par Hitler lui-même et servi par des Allemands et des Français complaisants. Prises au péril de sa vie, les nombreuses notes clandestines de Rose composeront une importante documentation qui permettra de structurer les recherches et les restitutions de l'après-guerre. De 1945 à 1953, plus de 60 000 biens culturels seront ainsi rapatriés grâce aux enquêtes minutieuses et parfois illégales qu'elle mènera dans les territoires de l'ancien IIIe Reich. Il est des parcours de vie et de résistance qui n'ont rien à envier à un scénario de film d'aventure hollywoodien. Rose Valland en est un exemple entre tous : décorée de multiples médailles militaires et civiles, elle verra son histoire portée à l'écran dès son vivant par des réalisateurs et des acteurs célèbres. Mais une renommée publique éclatante et une détermination à toute épreuve engendrent aussi des inimitiés et, même longtemps après la fin du conflit, Rose devra surmonter bien des difficultés pour bénéficier de la juste reconnaissance de ses pairs. Cette biographie richement illustrée propose d'ouvrir une porte vers le monde insaisissable, complexe et fascinant d'une modeste Iséroise devenue l'une des grandes héroïnes françaises.

11/2019

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Espagnol apprentissage

Positionnement politique en temps de crise. Sur la réception du fascisme italien en Espagne (1922-1929)

Positionnement politique en temps de crise, Sur la réception du fascisme italien en Espagne 1922-1929. Qu'est-ce que s'orienter en temps de crise ? La question se posait à la sortie de la Première Guerre mondiale, qui déboucha sur des révolutions couronnées par la prise de pouvoir en Russie, étouffées par une réaction violente en Allemagne, en Espagne, en Italie. Dans ce dernier pays naquit un phénomène particulier, le fascisme, comme sortie de crise et réponse aux aspirations socialistes. A ce titre, il fut observé de près par tous les courants de l'opinion européenne. A travers le cas espagnol et l'étude de la réception du fascisme italien à la fin de la période de la Restauration (1876-1923) et notamment sous la dictature du général Primo de Rivera (1923-1930), on peut tirer des enseignements quant aux aspirations de l'orientation politique des divers courants de l'opinion éclairée. Privée de ses derniers restes d'empire colonial en 1898, et à la faveur des capitaux rapatriés à Cuba, l'Espagne tente à la veille de la Grande Guerre de se hisser dans la cour des puissances capitalistes à une époque de concurrence effrénée due à la fermeture des marchés. Comme l'Allemagne, comme l'Italie, exclues de la conquête des colonies, elle réclame un repartage des zones d'influence mondiales. Le système libéral de la Restauration sous lequel elle se trouve offre au peuple moins de garanties politiques et de bénéfices que d'atteintes à ses droits, ce qui le discrédite au même titre que la corruption du système électoral. A pratiquement un siècle de distance, comment ramener autant que faire se peut le regard de l'historien et de l'observateur à la hauteur des événements qui ont suivi la Première Guerre mondiale ?

09/2015

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Histoire de France

Mes carnets de guerre et de prisonnier 1914-1919

Encore un carnet de guerre dira-t-on ! Mais quand il s'agit de celui d'un père de famille, de 34 ans, catholique et breton ce document a des chances d'être original. Quand ce soldat de la territoriale, dont la destinée était de rester éloigné du front, se retrouve en 1915 en première ligne au coeur de la bataille autour d'Ypres, l'intérêt devient évident. Lorsque, après avoir vécu ses quatre ans de guerre, il est blessé gravement au Chemin des Dames, est fait prisonnier, est opéré par les Allemands et traverse l'Allemagne pour rejoindre un camp d'officier au sud de Dantzig, le récit devient passionnant. Enfin, quand après le i1 novembre 1918, c'est en vainqueur que pendant plus de deux mois, il va découvrir une Allemagne révolutionnaire et les difficultés de se faire rapatrier, c'est un aspect peu connu de ce qu'ont vécu ces " poilus ordinaires ". Ces neuf carnets d'écoliers ont été retrouvés par sa petite fille Françoise dans les papiers de famille à la mort de sa mère. Paul Cocho les gardait précieusement sur lui et les rapportait à Saint-Brieuc à chacune de ses rares permissions. Ce fut pour elle une découverte: son père ne lui en avait jamais parlé. Les avait-il même lus ? Passionnée, elle entreprit de transcrire la petite écriture régulière. Dès sa première lecture, la décision de les publier, sans en changer un mot, lui parut une évidence.

04/2010

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Science-fiction

Cowboy angels

1966 Sous la présidence de Richard Nixon, les Etats-Unis parviennent à ouvrir des "portes de Turing" sur des univers parallèles. L'Histoire y a suivi des cours différents: dans certains, l'Amérique est devenue communiste; dans d'autres, elle a été envahie par diverses puissances. Autant d'uchronies. L'Amérique de Nixon, qui se considère comme la Réelle, entreprend d'imposer sa conception de la démocratie aux plus proches de ces versions. Elle emploie des moyens musclés, l'envoi d'agents spéciaux, les CowboyAngels - appartenant à un service secret, la Compagnie, suivis si nécessaire par des expéditions militaires. Mais Jimmy Carter l'emporte aux élections. Et il décrète la paix. Toutes les forces sont rapatriées sur la Réelle, et les Cowboy Angels mis à la retraite. Adam Stone, un vétéran, se retire sur un monde paisible, une Amérique rurale. Mais il ne va pas profiter de ce répit: il est rappelé par la Compagnie. Un autre vétéran, Tom Wawerly, qui lui a jadis sauvé la vie, est accusé d'avoir assassiné six versions d'une mathématicienne spécialisée dans la théorie des portes de Turing, dans six univers différents. Pourquoi? Et comment tirer Tom de là? Bientôt, il apparaît qu'une gigantesque manipulation est en cours... Dans ce thriller époustouflant, Paul McAuley mêle avec une virtuosité extraordinaire uchronies, univers parallèles, voyages dans le temps et action débridée. On se croirait dans un road movie d'une violence extrême, traversant plusieurs versions de l'Amérique.

03/2009

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Beaux arts

Sur le vif

Victor Alfred Lundy est né en 1923 à New York. Lentement, inexorablement, cette vie et son histoire iront bientôt croiser la grande histoire et plus précisément encore l'un des conflits armés comme jamais encore l'humanité n'en avait connu. Enrôlé dans la 26e division d'infanterie, puis envoyé sur les plages de Normandie pour y débarquer le 6 juin 1944, Victor Lundy est un soldat parmi les autres. Cependant, le soldat Lundy saura saisir l'occasion de considérer cette guerre autrement. A la manière d'un reporter de guerre utilisant la caméra ou l'appareil photographique, Victor Lundy saisira ces moments à la pointe du crayon. On pourra dire par le croquis, l'ébauche ou le dessin. Il s'agit simplement, et magnifiquement, et tendrement aussi, de capturer le quotidien : des regards, des visages, des postures, des expressions, des lieux, des ambiances. Le tout dans l'instant, sur le vif (car la mort n'est pas loin et semble même avoir prémédité l'affaire et tout organisé). Lorsqu'il entamera son huitième carnet de croquis en novembre 1944, Victor Lundy sera blessé, puis rapatrié aux Etats-Unis, avant d'intégrer l'Ecole de design de l'Université de Harvard et d'en sortir diplômé. Victor Alfred Lundy deviendra l'un des architectes les plus importants de sa génération. A ce jour, Victor Alfred Lundy vit toujours, aux Etats-Unis. Il a 96 ans.

10/2019

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Ouvrages généraux

Revenir. L'épreuve du retour

On part en exil pour fuir la guerre, la famine, des conflits politiques ou familiaux ; on part en voyage pour découvrir le vaste monde, changer d'horizon. Mais pourquoi revient-on ? Qu'est-ce qui pousse Ulysse à abandonner Calypso et à retourner à Ithaque ? Pourquoi l'explorateur du bout du monde rentre-t-il chez lui ? Pourquoi le colonel Chabert est-il de retour, alors qu'il sait qu'il sera probablement méconnu et déjà remplacé ? Pourquoi quitter l'extraordinaire, l'aventure, le dépaysement ? Du désir de retour, les livres parlent peu. En français, d'ailleurs, il y a des mots pour désigner celui qui part (le voyageur, l'aventurier, l'exilé), non celui qui revient. Revenant ? Trop spectral. Rapatrié ? Celui-là n'a pas le choix du retour. Quant au "rescapé" , ses épreuves passées intéressent plus que l'épreuve de son retour. Pourquoi ce manque, qui est le signe d'un impensé fondamental ? C'est à cette question que Céline Flécheux tente d'apporter des réponses. En s'appuyant sur de nombreux exemples tirés de la culture commune, de Homère au Nietzsche de l'éternel retour en passant par la parabole du fils prodigue et ses réinterprétations picturales, elle montre que revenir chez soi, c'est d'abord faire l'épreuve d'un retour à la vie normale. Mais pourquoi retrouver l'existence quotidienne et consentir à la banalité ? Sans doute parce que revenir dans l'espace, c'est un peu revenir dans le temps...

01/2023

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Romans historiques

Les Saint-Aubert Tome 2 : Les trente-douze mille douleurs. 1920-1940

Fort-de-France, mai 1920. Dix-huit ans ont passé depuis l'explosion de la montagne Pelée qui a réduit en cendres Saint-Pierre et ses trente mille âmes, dont le patriarche de la famille Saint-Aubert. Me Ferdinand n'aura donc pas vu la guerre jouer aux dés avec sa descendance, élevée dans le culte de la patrie et des valeurs républicaines... Ses enfants, cependant, ont fait souche à Fort-de-France, la nouvelle capitale. Le cadet, Tertullien, revenu estropié des champs de bataille d'Europe, a repris son métier d'avocat et épousé une simple pacotilleuse. L'aîné, le fantasque Saint-Just, instituteur malgré lui et romancier à ses heures, est épinglé par l'Inspection académique à cause d'Ida, sa concubine, à l'inconduite notoire. Florian, le dernier de la fratrie, est devenu joaillier. Elu conseiller général avec l'appui des communistes, il s'est mis en tête d'acheter une distillerie de rhum, au grand déplaisir d'Irène, sa femme. Quant à leur soeur Euphrasie, seule à incarner l'orgueil de la lignée, elle pleure en silence son mari tombé à Verdun, dont le corps n'a pu être rapatrié en Martinique... Lorsque parvient jusqu'à eux la rumeur selon laquelle les Antilles françaises seraient cédées aux Etats-Unis en remboursement des dettes de guerre, tous sont saisis d'effroi. Quelle étrange façon ce serait de célébrer le tricentenaire des trente-douze mille douleurs : celui de leur rattachement à la Métropole.

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Ouvrages généraux

Narcisse Pelletier. Naufragé Aborigène

Tout comme le récit de naufragés rendus célèbres, l'histoire extraordinaire de Narcisse Pelletier captive notre imaginaire depuis cent cinquante ans. A ce titre, elle soulève de nombreux débats sur l'exactitude des faits et les perspectives idéologiques adoptées par ceux qui se sont attachés à raconter le périple du jeune mousse vendéen qui accosta au cap York (Australie) en 1858 où il fut recueilli par un clan aborigène Uutaalnganu. Pelletier, alors âgé de quatorze ans, fut adopté par une famille qui lui donna le nom d'Amglo. Il épousa, à son tour, leur langue et leurs coutumes, il acquit progressivement leurs savoirs et savoir-faire, et fonda une famille. Lorsqu'il fut repéré par des Britanniques et rapatrié en France contre son gré dix-sept ans plus tard, il devint un résident-naufragé dans la Vendée de son enfance. Que retenir de son histoire ? Comment la raconter ? C'est un travail méticuleux d'historienne que nous présente ici Stéphanie Anderson. En tandem avec l'anthropologue australien Athol Chase, elle documente et élucide les faits, y compris le témoignage de Constant Merland qui retranscrit ce que lui confia Pelletier peu de temps après son retour en France. De plus, l'auteure examine comment la fascinante histoire du "sauvage blanc" a marqué notre imaginaire en France. D'essais anthropologiques aux romans du XXIe siècle, elle s'interroge sur les différentes représentations inspirées par les deux vies de Pelletier.

10/2021

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Sciences historiques

La guerre et après...

En Afghanistan, un tireur d'élite abat un homme. Trois mois plus tard, en France, son visage revient le hanter. Il commence à lui parler. Un officier psychologue rapatrie contre son gré un soldat dont les mains tremblent si fort qu'elles n'arrivent plus à tenir un fusil. Un caporal infirmier soigne la blessure par balle d'un Afghan sur lequel il pense avoir tiré la veille. Un sergent maître chien démissionne et se forme au massage aux pierres chaudes et aux bols tibétains pour répandre la paix dans le monde. Pendant ce temps, un caporal-chef enfile ses gants blancs. Il va rendre visite aux familles et leur annoncer que leurs maris et fils sont décédés. Dans La Guerre et après... neuf militaires français racontent leurs missions en Afghanistan, au Mali et en Centrafrique. Ce qu'ils ont fait, ils n'ont jamais osé le dire à personne. S'ils acceptent de témoigner ici, c'est pour rendre hommage à leurs camarades morts au combat, donner du sens à ce qu'ils ont enduré et partager les questions qu'ils se posent sur l'existence. Ce livre raconte ce que font les militaires français en notre nom, nous, dont le quotidien n'est plus fait de guerre. De l'aventure, des tragédies, des histoires d'amour, de camaraderie, des trahisons, du sexe et des larmes. La guerre révèle les recoins les plus inavouables de l'âme humaine.

02/2017

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Religion

Qu'est-ce qu'une église ?

En Occident, les églises cathédrales et paroissiales ont façonné le paysage urbain et rural. Elles structurent le territoire de la ville et sont souvent le coeur du village. Le lien entre l'église et le cimetière, qui rapatrie très tôt la communauté des morts au côté de celle des vivants, crée une continuité des générations et une identité historique. Mais qu'est-ce qu'une église? Elle est d'abord le lieu du rassemblement des chrétiens, où se manifeste l'ecclesia. Elle réunit clergé et laïcs pour célébrer le dialogue permanent des fidèles avec Dieu. Ces rassemblements rythment le temps commun autour des grandes fêtes (temps liturgique), le temps des familles (baptêmes, mariages, décès) et le temps personnel de chaque chrétien. Signe dans la ville, lieu du rassemblement, l'église est une création humaine qui, par son architecture et son décor, présente ce dialogue de l'homme avec son Dieu et de l'Eglise avec la société. Naissant dans une société romaine où l'image est omniprésente, la pastorale chrétienne utilisera, dès ses débuts, la création artistique, d'abord à l'intérieur puis à l'extérieur des édifices. Ce livre retrace l'histoire de cette forme architecturale et de son décor, montrant comment elle est tributaire de deux évolutions qui s'interpénètrent, celle de l'Eglise et celle des formes artistiques. Alain Erlande-Brandenburg livre ici une synthèse passionnante qui s'étend sur vingt siècles d'histoire, de Constantin à nos jours.

04/2010

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Littérature française

Le ver à soie

"L'Indochine c'est terminé ! " , s'est écrié Ray, au cours d'une escale effectuée par "Le Scobryn" , bateau affrété par la France pour rapatrier les familles prises de panique. En mai 1954 la France perd la bataille de Diên Biên Phu, mettant fin à environ soixante-dix ans de colonisation. Deux ans plus tard, un bateau appareille dans la rade de Marseille avec à son bord des passagers qui fuient leur pays : le Viêt Nam. Accompagné d'une partie de sa famille, Ray, un gamin de seize ans né au Cambodge, s'apprête, le coeur vacillant, à mettre pied sur une terre étrangère. On suppute qu'un lointain ancêtre a fait voile en sens inverse pour tenter d'échapper à la ruine causée par la débâcle de 1870. La colonisation française a placé l'Indochine sous son joug depuis une quinzaine d'années. Ce paysan va tisser des liens en Indochine, terre pétrie de passion et de souffrances, lui rappelant ainsi la sienne. La grande Histoire va peser sur les protagonistes, emportés dans la tourmente d'une guerre coloniale qui influera sur le devenir de plusieurs générations. Dans un contexte aussi troublé, qui aurait pu imaginer que Ray, le plus jeune membre de cette famille frappée par la guerre, la misère, contrainte à la fuite, deviendrait un physicien et un astrophysicien de renommée internationale ? La collusion entre deux mondes, les influences culturelles et religieuses, la question des origines et de la filiation constituent les éléments de ce récit autobiographique dans ses grandes lignes.

06/2017

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Thrillers

Le symbole sacré

Jérusalem : an 30. Jésus vient d'être dénoncé par les instances juives qui l'accusent de sédition. Arrêté par les soldats romains, il est présenté à Ponce Pilare, procurateur de la ville. Ce dernier soustrait au futur condamné un pendentif de pierre en forme de triangle gravé de signes mystérieux. Marie de Magdala qui a assisté à l'arrestation de Jésus possède un pendentif similaire. Seules la Magdaléenne et Marie la mère du futur crucifié connaissent l'origine et la signification des inscriptions. Mars 1244. Le château de Montségur est assiégé par les troupes du sénéchal de Carcassonne Hugues d'Arcis, soutenu par le pape Innocent IV. L'hérésie albigeoise vit ses dernières heures. Refusant d'abjurer sa foi à l'image de deux cents autres parfaits, Aurore d'Orcival prieure de la communauté s'apprête à périr de son plein gré sur un bûcher dressé à cette occasion. Juste avant de plonger dans le brasier, Aurore serre contre sa poitrine un triangle de pierre ayant appartenu à la compagne de Jésus. De nos jours, Julia Montel représentante du Vatican et Ethan Agron agent du renseignement Israélien recherchent sur le sol égyptien un pendentif en forme de triangle ayant pu appartenir au Christ. Rivaux dans cette même quête, la traduction des signes gravés sur la pierre pourrait mettre à mal certains dogmes catholiques. Juifs et chrétiens poursuivent un même but : rapatrier dans leur pays d'origine le médaillon afin qu'il livre son secret. Mais tout secret révélé peut engendrer un autre secret encore plus dérangeant.

12/2022

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Littérature étrangère

Corps royal des quêteurs Tome 1 : La table du roi Salomon

Canterbury : des ruelles pavées à l'ombre d'une cathédrale mythique, un honorable archevêque, des étudiants, des pubs et des bicyclettes. Tirso Alfaro, doctorant espagnol en art médiéval, s'ennuie à mourir au musée de la ville, où il officie comme guide : jusqu'au jour où, sous ses yeux, un moine dérobe la précieuse patène ancienne, fleuron de la céramique vitrifiée des maîtres cordouans, qu'il était venu étudier. Echouant à convaincre les autorités que l'oeuvre qui continue de briller de tous ses feux derrière la vitrine blindée est une réplique, Tirso est renvoyé à Madrid, où l'attend une offre d'emploi énigmatique, assortie d'un extravagant test d'aptitude... qu'il réussit. Il intègre alors le Corps royal des quêteurs : une organisation secrète, établie dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, et dont la mission consiste à localiser et à rapatrier par tous les moyens les oeuvres du patrimoine historique national que les rapines des guerres des XIXe et XXe siècles ont éparpillées à travers le monde. Les objets ainsi "volés aux voleurs" sont remplacés par de parfaites copies (le procédé mis en oeuvre à Canterbury). La première mission de Tirso, qui porte sur l'un des secrets les plus insondables de l'histoire des civilisations, le lance sur la trace du roi Salomon et de Lilith, l'incomparable reine de Saba. L'amour et l'action le disputent à l'intrigue et à l'aventure, dans ce roman érudit et trépidant qui nous plonge au coeur des histoires de l'art.

06/2017

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Récits de voyage

Oyapock

Henri Coudreau (1859-1899), né comme Pierre Loti, Samuel de Champlain et René Caillié dans les landes charentaises, rêve dans sa jeunesse d'expéditions au centre de l'Afrique, mais finit par s'installer à Cayenne et parcourir les forêts de la côte caraïbe. D'abord seul, plus tard en compagnie de sa femme Octavie, il cartographie l'intérieur de la Guyane, explore les savanes de la zone frontalière entre la France et le Brésil, avant de tourner le dos aux ministères parisiens et de se mettre au service du gouvernement de Rio. Fin 1899, lorsqu'il meurt en pleine expédition, Octavie l'enterre sur les rives du Rio Trombetas et poursuit seule la mission en cours. Quatre ans, cinq expéditions et cinq livres plus tard, elle retournera sur le lieu de sa sépulture afin d'exhumer ses restes et de les rapatrier à Angoulême. En cette seconde moitié du XIXe siècle, les zones hachurées des cartes fondent à vue d'oeil, les frontières restent à définir et le projet colonial français se dissout dans la chaleur équatoriale, mais l'attrait des tropiques reste puissant et la démesure de l'Amazonie ravive toutes les utopies. Aventuriers, anarchistes et chercheurs d'or peuplent une contrée façonnée par les guerres et les soulèvements des esclaves en fuite. A une époque où le caoutchouc déclenche toutes les convoitises, les Coudreau s'affranchissent progressivement de leurs missions pour se retirer dans un exil intérieur. Un livre sur une fuite loin du bruit du temps, sur la liberté qu'offrent les fleuves et les mérites de la désertion.

10/2021

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Littérature française

L'incognito

19 heures : on trouve le cadavre de Guido Jallo, professeur de latin-grec à l'université d'Urbino, dans un fossé au bord d'une route, à la sortie de Gubbio. Mitterrand et Chirac se préparent pour leur duel télévisé qui aura lieu dans une heure et demie. 20 heures : au Volturno, Rosy Blue entame son troisième strip-tease de la journée. Fou rire en voyant les têtes du premier rang. 21 heures : le fantôme de l'allée des orangers vous demande si vous ne pourriez pas l'aider à rapatrier ses toiles bloquées à Florence. 22 heures : les lucioles envahissent le jardin. 23 heures 59 : "Il est interdit aux pensionnaires de retenir dans l'enceinte du palais, au-delà de minuit, qui que ce soit sous quelque prétexte que ce soit". (Article 50 du règlement.) 0 heure : on a heurté son coude dans la foule, le Gitan attrape son poignard dans sa santiag et décapsule l'oeil de celui qui l'a bousculé. 1 heure : une unité de la police d'Urbino entraîne Bisserier au Saint-James pour lui faire identifier l'apprenti ébéniste qui aurait été en contact avec la victime. 2 heures : le barman branche la télé pour suivre en direct l'inauguration des jeux Olympiques de Séoul. 3 heures : une chauve-souris est entrée par le vasistas dans l'atelier d'Hector Lenoir. 4 heures : voici venue l'heure des assassinats par échanges de fluides. 5 heures : la tailleuse de pierres entend les loups du zoo hurler à la mort.

11/2021

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Littérature française

Colonne

En août 1936, au début de la Guerre d'Espagne, la philosophe Simone Weil, qui n'a pas trente ans, part rallier le front d'Aragon et les brigades internationales de la colonne Durutti. Lors d'une offensive sur les bords de l'Ebre, elle se blesse en plongeant le pied dans une bassine d'huile brûlante. Rapatriée à l'arrière puis soignée à l'hôpital de Sitgès, elle rentre en France le 25 septembre accompagnée de ses parents. Elle passe quarante-huit jours en Espagne. De ce séjour, nous ne savons rien ou presque. Un passeport, des notes éparses d'un "Journal d'Espagne" portées sur un cahier dont il subsiste trente-quatre feuillets, des lettres et des photographies en uniforme. Agir, penser, écrire, serait une seule et même chose. Du mystère d'une vie brève, du tremblé affectif d'un engagement qui refuse autant le fascisme que le meurtre d'un petit phalangiste de seize ans, Adrien Bosc a tiré un roman aux phrases claires et lumineuses. Au milieu du chaos d'une guerre civile fratricide, il nous conte une existence intense et tragique, dont le combat en Espagne fut le point de bascule. Colonne, dernier volet d'une trilogie amorcée avec Constellation, puis Capitaine - raconte la collision de destins rassemblés en une communauté provisoire -faisceau de récits de vie qui éclatent en trajectoires contraires, séparées et pourtant réunies jusqu'à se confondre à l'infini. Des dates et des mots qui s'effacent, des courriers et des tombes qu'on oublie.

01/2022

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Histoire de France

Les inséparables. Simone Veil et ses soeurs

Elles sont trois soeurs : Madeleine, Denise et Simone Jacob, rescapées des camps de la mort. Madeleine, dite Milou, et Simone déportées avec leur mère Yvonne parce que juives à Auschwitz et à Bergen-Belsen ; Denise, à Ravensbrück. Rapatriées en mai 1945, Milou et Simone apprennent à Denise, déjà rentrée, que leur mère est morte d'épuisement. De leur père, André, et de leur frère Jean, elles espèrent des nouvelles. Déportés en Lituanie, ils ne reviendront jamais. Pour les soeurs Jacob, le retour est tragique. A la Libération, on fête les résistants, mais qui a envie d'écouter le récit des survivants ? Milou et Simone ne rencontrent qu'indifférence, incompréhension et gêne, alors elles se taisent. Mais, peu à peu, la vie reprend ses droits jusqu'à ce qu'en 1952 Milou meurt dans un accident de voiture. Denise et Simone restent les deux seules survivantes d'une famille décimée. Plus que jamais inséparables. Dans ce récit poignant, Dominique Missika éclaire la jeunesse des filles Jacob, toutes trois si belles et si vaillantes, et raconte ce qui a souvent été tu : la difficulté de certains déportés à trouver une place dans la France de l'après-guerre. A partir de ses souvenirs personnels et d'archives inédites, l'auteure, qui a été proche de Simone Veil devenue une icône républicaine, et de Denise Vernay, combattante inlassable de la mémoire de la Résistance et de la déportation, dévoile ici un pan intime et méconnu de l'histoire de ces soeurs admirables.

10/2018

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Histoire des idées politiques

Simone Veil. La cause des femmes et des enfants

Les Français ont élevé Simone Veil au rang d'icône. Elle est entrée dans l'histoire le 26 novembre 1974, le jour où une femme qui devient pour la première fois Ministre de plein exercice de la Ve République, défend la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais son engagement pour la cause des femmes ne commence ni ne finit avec cette bataille. Le combat de Simone Veil pour les droits des femmes remonte en réalité bien avant cette fameuse loi. A la direction de l'administration pénitentiaire déjà, en pleine guerre d'Algérie, elle oeuvre pour faire rapatrier en France des prisonnières militantes du FLN, et plus généralement pour améliorer le sort des détenues. Puis, elle participe à la réforme du Code civil, notamment sur des questions touchant à l'égalité entre les hommes et les femmes (autorité parentale, filiation). En tant que ministre de la Santé, elle améliore la protection de l'enfant et mène une politique familiale pour permettre aux femmes de concilier carrière professionnelle et maternité. Les assistantes maternelles lui doivent leur statut, et les infirmières une revalorisation de leur fonction. Jusque dans les années 90, elle poursuit encore son combat en prenant fait et cause pour la parité. Première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la Magistrature, elle est une pionnière. Trait particulier, elle qui a toujours refusé l'étiquette de féministe ou de militante, en devient la figure emblématique tant elle aura lutté à l'intérieur même des institutions pour la juste place des femmes dans la société.

04/2022

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Religion

Les Juifs de France entre République et sionisme

La Révolution française les avait émancipés : elle leur avait accordé les mêmes droits civils et politiques qu'aux autres nationaux à condition qu'ils acceptent de reléguer la pratique religieuse dans la sphère privée. Les Juifs de France jouèrent le jeu et se dévouèrent sans compter à la République, apportant leur contribution au développement de la démocratie et de la laïcité. C'est la grande époque du franco-judaïsme. Malgré les persécutions antisémites dont ils sont l'objet sous Vichy, les Juifs de France continuent, après la Libération, d'être animés par l'esprit d'intégration républicaine, en dépit de la création de l'Etat d'Israël (1948). C'est la vague des rapatriés d'Afrique du Nord, après les indépendances, qui donne la première inflexion : les nouveaux venus n'ont pas la même culture de l'intégration que les Juifs issus de l'est européen. La guerre de Six Jours (1967) marque le tournant : Israël attend des Juifs du monde entier un soutien sans faille. S'amorce alors la formation du franco-sionisme : fidélité au pays d'appartenance, bien sûr, mais aussi à Israël et à sa politique, quelle qu'elle soit. C'est ainsi qu'aujourd'hui les institutions dominantes du judaïsme français s'efforcent de convaincre les Juifs que leur destin est lié non plus au principe d'une République juste et exigeante, mais à un " Etat nation du peuple juif " à tendance messianique et qui discrimine les minorités non juives. Du franco-judaïsme dominant sous la IIIe République au virage franco-sioniste d'aujourd'hui, l'histoire des Juifs de France a connu bien des vicissitudes. La voici racontée par l'un de leur fils, sur la base d'une documentation exceptionnelle et à travers un récit riche et coloré. Charles Enderlin est journaliste. Il a été le correspondant de France 2 à Jérusalem de 1981 à 2015. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient.

01/2020

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Histoire de France

Ni valise, ni cercueil. Les Pieds-noirs restés en Algérie après l'Indépendance

Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient indépendante. Huit cent mille Pieds-noirs prennent le chemin de l’exil, mais deux cent mille font le pari de l’Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaît ? Depuis un demi-siècle, les seules voix audibles sont celles des Rapatriés de 1962. Et parmi eux, qui entend-on le plus souvent ? Les plus nostalgiques de l’Algérie française, ceux qui affirment qu’ils sont “tous partis”, et qu’ils n’avaient le choix qu’entre “la valise ou le cercueil”. Or, ces affirmations sont fausses. La seule présence, attestée par les archives, de ces deux cent mille Pieds-noirs présents en Algérie en 1963, le prouve amplement. Pierre Daum est parti à la recherche de ces hommes et de ces femmes restés dans leur pays après 1962. Certains en sont partis cinq ans plus tard, ou dix ans, ou vingt ans. De nombreux y sont morts, heureux de reposer dans la terre où ils sont nés. Aujourd’hui, quelques centaines y vivent encore. Aucun ouvrage ni aucun article, ou presque, n’en a jamais parlé. Preuves vivantes qu’un autre choix était possible, ils ont toujours été, au mieux, ignorés des Pieds-noirs de France. Au pire, ils ont été considérés comme “traîtres” pour être restés vivre avec les “Arabes”. Mêlant archives et témoignages inédits, ce livre permet de se plonger, à travers la vie de quinze témoins choisis pour la diversité de leurs origines et de leur parcours, dans les cinquante années de l’Algérie indépendante. Des années exaltantes quoique difficiles, dans un pays qui ne tint pas ses promesses de pluralisme et de démocratie. Un pays en butte au sous-développement, marqué par les blessures jamais cicatrisées de son passé colonial. Après Immigrés de force (Actes Sud, 2009), son premier livre-révélation sur les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale, unanimement salué par la critique, Pierre Daum nous livre une nouvelle enquête, passionnante et rigoureuse, sur un aspect inconnu du passé colonial de la France.

01/2012

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Histoire antique

Marseille égyptienne. Une histoire d'Echelle, de Coptes et de Mamelouks

D'août à octobre 1801, plusieurs navires en provenance d'Alexandrie vont se succéder dans les ports de Marseille et de Toulon. A bord sont rapatriés des militaires de l'armée d'Orient qui, après une occupation de l'Egypte commencée en juillet 1798, vient de subir une défaite écrasante face aux Anglais et aux Turcs. A la mi-septembre, une frégate anglaise, La Pallas, débarque au Lazaret de Marseille 310 passagers, dont 80 Français. Les autres sont des Egyptiens. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, tous vêtus à l'orientale et parlant arabe. Parmi eux, nombre de Coptes et de Mamelouks. On extrait aussi de la cale un grand tonneau d'eau de vie où est conservé le corps d'un personnage important nommé Jacob Hanna... C'est à lui et à ceux et celles que l'on nommera bientôt "les réfugiés égyptiens" que ce livre est consacré. Il évoque à la fois leur vie à l'époque où l'Echelle du Caire, avec sa petite communauté française et son consul, faisait prospérer le commerce au profit de Marseille, puis, sous l'occupation de l'Egypte, leur collaboration avec Bonaparte et l'armée d'Orient. Après leur débarquement, il décrit comment ils se sont établis et ont vécu dans la cité phocéenne, qu'ils soient riches et prospères ou pauvres et démunis. Il s'étend enfin sur un épisode dramatique, quasi-absent aujourd'hui de la mémoire collective marseillaise, et dont ils furent les principales victimes. A Marseille, après la défaite de Bonaparte à Waterloo, qui sonna l'écroulement définitif de l'Empire, les journées des 25, 26 et 27 juin 1815 donnèrent lieu à une violente insurrection populaire qui entraîna un massacre politico-racial, dont le bilan sera évalué à 250 morts et blessés. Nombre de réfugiés égyptiens, femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, et demeurant dans la Ville vieille ou dans le camp du cours Gouffé, seront alors les martyrs de cette Terreur blanche et de la répression politique sous la seconde Restauration.

05/2023

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Histoire de France

Le royaume juif de Rouen ressuscité

En 1976, des travaux de pavage dans la cour du Palais de Justice de Rouen mettent à jour les vestiges de deux monuments hébraïques des XIe-XIIe. siècles. L'un, aujourd'hui connu comme "la Maison Sublime", aurait abrité une académie rabbinique, l'autre un bain rituel. Deux autres monuments sont découverts dans les années 60, dont l'hôtel particulier du chef de la communauté juive. Ces vestiges, auxquels il faut ajouter une synagogue médiévale détruite à la fin du XIXe siècle, font de Rouen l'un des hauts-lieux de l'archéologie juive en Europe. Ces découvertes sont venues confirmer l'existence d'une communauté médiévale puissante et influente, arrivée en Normandie avec le colonisateur romain et qui a vécu là, mais aussi en Angleterre, jusqu'à l'expulsion des Juifs de France par Philippe le Bel. A partir du XVIe siècle, une communauté se reforme, constituée de "nouveaux chrétiens" chassés d'Espagne et du Portugal, puis de rapatriés d'Alsace-Lorraine et du Maghreb, de persécutés fuyant les dictatures communistes et fascistes. Cette communauté a connu, durant la dernière guerre, le plus terrible des holocaustes. Jacques-Sylvain Klein nous raconte l'histoire foisonnante du judaïsme normand sur près de mille ans. Il nous éclaire sur le rôle considérable du "royaume juif de Rouen" au Moyen Age, sur ses relations avec la chrétienté et avec les grands foyers du judaïsme européen et oriental. Il nous fait découvrir l'exceptionnel rayonnement de l'Ecole de Rouen, dont les maîtres ont nourri les premières éditions imprimées du Talmud. L'auteur nous conte aussi la rude bataille menée, pendant dix ans, par l'association La Maison Sublime de Rouen, dont il est le délégué, pour sauvegarder ce monument historique, le plus ancien édifice hébraïque conservé en France. Une bataille qui se termine, en 2018, avec la restauration de l'édifice et sa réouverture au public.

01/2019