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Othman Ihraï

Extraits

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Littérature française

Toilette de chat

" Il n'existe aucune loi pour les chats de couples séparés. Rien n'est prévu : pas de droit de visite ni d'hébergement. Le chat, le plus souvent, reste avec les enfants, les jouets, le mobilier, les livres. Aussi, dès le premier été après mon départ de Cassini, ma fille Dina m'a-t-elle accordé une faveur à la veille de ses vacances. Sur son aimable suggestion, je suis allé en cachette cet été-là, à raison de trois après-midi par semaine, tenir compagnie à mon vieux chat. Deux enfants plus tard, de deux mères différentes, j'irai bientôt enterrer Lala au cimetière des chats. Nous n'avons invité quasiment personne. La formule de Gabriel, mon fils aîné, m'a paru la plus juste : Ni fleurs, ni Sheba. " Comme un chat se nettoie tout seul, Jean-Marc Roberts, ici, ne tient pas sa langue: il se livre à sa " toilette " d'homme de mauvaise réputation, racontant sa vie imaginaire, sa vraie vie : tapageuse, secrète, publique. Et libre.

01/2003

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Policiers

L'eau qui dort

Un puissant ressort écartait les lames du sécateur et Iris dut y aller de toutes ses forces pour les rapprocher. Les lames tranchèrent le pouce de Kate comme la tige de la rose. Le pouce tomba à terre et un sang d'un rouge éclatant jaillit sur les feuilles vertes. Les hurlements de l'enfant montaient dans l'aigu. Ses yeux roulaient dans leurs orbites et elle fut prise de convulsions. Iris approcha le sécateur de l'index de la petite fille et les lames se refermèrent. Le doigt céda mais un lambeau de peau le retenait encore à la paume. Iris coupa une seconde fois et le doigt tomba. Pour les trois doigts suivants, ce fut plus facile. La main de Kate paraissait si petite quand elle eut terminé. Iris se retourna. Les enfants étaient tétanisés. Iris se redressa et se concentra sur la fillette la plus proche d'elle. Elle s'appelait Madeline. " - Viens ici, Madeline dit-elle calmement [...] Viens, sinon c'est moi qui irai te chercher... "

01/2009

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Littérature française

La gifle au Bon Dieu

" Moi, je sais très bien ce que je ferai quand j'arriverai au ciel et que je verrai le Bon Dieu. Je me planterai devant lui et je lui flanquerai une bonne gifle. Ensuite, je m'en irai prendre ma place dans les nuages, bien sagement, bien fièrement, sans rien dire, sans même me retourner pour voir la tête qu'il fera. S'il vient me voir et me demande pourquoi je l'ai giflé, je lui répondrai : premièrement, vous savez très bien pourquoi je vous ai giflé, vu que vous savez tout ; deuxièmement, au lieu de poser des questions, vous devriez tendre la joue gauche ; et troisièmement, puisque vous voulez absolument savoir, on ne peut pas créer un monde aussi mal fait et espérer ensuite que les gens viennent vous remercier. " Ainsi parle Diarra Diop qui est sénégalaise et vit à Atlanta (USA). Elle a quatorze ans et tient un journal lucide et pointu. L'Amérique de Bush Junior vue avec les yeux de Diarra apparaît au quotidien dans une ironie mêlée d'effroi.

04/2003

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Encyclopédies de poche

Boris Vian. "Si j'étais pohéteû"

Ingénieur, trompettiste, poète, romancier, traducteur, parolier, chanteur, critique de jazz, dramaturge, producteur de disque, acteur... Touche-à-tout de génie, Boris Vian est l'une des figures les plus marquantes de l'après-guerre. Pourtant, il ne fut jamais reconnu de son vivant pour ce qu'il était avant tout : un grand écrivain. Son univers romanesque, onirique et fantaisiste, son humour provocateur et décapant, ses démêlés avec la justice pour J'irai cracher sur vos tombes et ses prises de positions anticonformistes déroutèrent nombre de ses contemporains qui virent en lui un plaisantin voire un pornographe. Après sa mort brutale, à l'âge de 39 ans, l'auteur de la chanson "Le déserteur" est devenu une sorte d'icône de la jeunesse contestataire, et la légende a pris le pas sur la réalité. Marc Lapprand et François Roulmann restituent le parcours intense et météorique d'un artiste fou de langage qui, de L'Ecume des jours à L'Arrache-coeur, sut magnifiquement marier le swing et le verbe...

04/2009

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Littérature française

Papa tais-toi

Il vient de mourir. Enfin. Je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à cet âge. Durant neuf décennies et demie, il a mangé, bu et fumé sans modération. Toute une vie d'abus. Il a passé quatre-vingt-seize ans sur cette terre, et l'autre nuit il est parti, étouffé, incapable de respirer une fois de plus. Le monde sans lui n'est plus le même monde. La tonitruance s'est tue. J'ai de la peine en pensant au papa de mon enfance. Ces deux derniers mois, j'ai attendu sa fin comme une promesse de libération. Ce n'est pas le cas. Sa disparition ne change rien en moi. Je reste la même ou presque, sans doute un peu plus légère, plus sereine, comme si sa mort le punissait et que cette punition me rendait justice. Il est resté sept ans en maison de retraite avant de s'éteindre. Je ne suis pas allée le voir une seule fois. Je n'irai pas à ses obsèques. Chacun en pensera ce qu'il voudra, moi seule ai vécu ma vie.

04/2019

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Histoire internationale

La malédiction de Svetlana

« Mon père a tué tant de personnes, y compris mes propres oncles et tantes. Je ne lui pardonnerai jamais. Il a brisé ma vie ! Partout où j'irai, je serai toujours sa prisonnière politique. » Svetlana, fille de Staline (1926-2011), connut un destin aussi tourmenté que tragique. Exaltée, instable, souvent généreuse, parfois héroïque, mais à jamais torturée par son passé, elle porta toute sa vie la culpabilité d'être la fille d'un homme responsable de la mort de millions de personnes. De ses premiers pas dans les couloirs du Kremlin jusqu'aux années de guerre, en passant par sa fuite en Occident et sa triste vieillesse aux États-Unis, c'est une autre lecture de la Russie communiste qui se déploie sous nos yeux. Beata de Robien restitue avec sensibilité le destin d'une femme brisée dont la vie ne fut qu'une perpétuelle errance, mais qui tentera de se reconstruire avec l'énergie du désespoir et une candeur optimiste, jusqu'à son dernier souffle. Une biographie passionnante, fondée sur de nombreux témoignages et correspondances inédites, d'archives conservées en Pologne et en Russie, mais aussi de documents récemment déclassifiés par le FBI et la CIA.

08/2016

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Littérature française

Les recettes du fils Dupe

Je ne voudrais pas de lecteurs qui seraient mes lecteurs. Mari honnête, je resterai à l'ombre de mes marionnettes. Qui rédige les quatrièmes ? Si vous lisez présentement ces lignes présentables, c'est que " l'auteur " était une option. Histoire vraie située dans un futur non hypothétique qui relate les déboires d'une humanité plus vieillie... un présentoir, un cadeau bien mal emballé... Premier tome d'une série à succès que j'échafaudais en charentaises à l'heure d'écrire ces parenthèses. Quête solitaire peu salutaire. J'irai cueillir mes vers, arroser mes allants vers chez Rick-Vingt-Couverts. Il ne m'entretiendra guère... dans son troquet recouvert d'un lichen bicentenaire à la rigueur pépère... entre deux verres aux ternissures titulaires, j'y lamperai un goulash débonnaire. Du fond, j'extrairai les vers, et pour retarder la mise en terre, je rejoindrai une filière roturière : des pêcheurs à la cuillère ! Vive la mer ! Les goélands et leurs ovations mensongères ! J'fous en l'air ma carrière d'interne volontaire. Ce soir, j'opère un transfert, je ferme le dispensaire. Poissard suicidaire, j'me jette à l'eau et à l'Arrière...

04/2019

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Histoire de France

Voyage à Diên Biên Phu. Retour aux racines, sur les lieux de la bataille

Lorsque mon père, dans son grand âge, a commencé à décliner, j'ai décidé de partir à Diên Biên Phu, comprendre ce qu'il avait vécu en tant que pilote de l'armée de l'Air, lors de cette bataille décisive de 1954. J'irai découvrir l'histoire de la fin de la guerre d'Indochine dans cette vallée des montagnes vietnamiennes. La guerre du Vietnam avait envahi notre adolescence et nous écoutions du rock'n'roll à plein volume pour conjurer le silence paternel. A l'âge où il était un jeune pilote d'aviation risquant sa vie contre le Viet-Minh, je participais à la révolution anti-impérialiste de Thomas Sankara au Burkina Faso, et je vivais avec les chasseurs dans la forêt. Je menais des actions humanitaires dans les villages africains, alors que mon père, lui, avait fait la guerre dans les montagnes asiatiques. Pourquoi tant de distance entre nous ? Je suis revenue vers lui. Juste à temps. Dans la vallée de Diên Biên Phu, j'écoute enfin son récit de la grande bataille, mémoire figée dans ses carnets de vols.

05/2014

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Littérature française

Le roi de l'île Trouvée

J'ai dix ans et l'on m'appelle Cachou. Mon meilleur copain est un vieux monsieur extraordinaire. Parce qu'il a une île dans sa tête. Une île déserte, rien qu'à lui, cerclée de rouge sur une carte de la mer des Caraïbes placardée dans sa chambre. Il dit tout connaître sur elle. Raconte ses animaux rigolos, ses fleurs que l'on mange, ses crabes qui ne savent pas courir droit, ses montagnes fatigantes. Ses forêts peuplées de singes roux, ses ruisseaux d'eau très potable. Inlassablement, il en parle à tout le monde. Au café, dans la rue, au Cercle des anciens pelotaris... Il promet : bientôt, je partirai avec mon voilier et j'irai l'explorer, l'organiser. J'en ferai une île civilisée. On se moque de lui, on l'appelle "Le Gouverneur". "Comment va ton île ? lancent les rieurs. Est-elle toujours à la même place ?" J'ai douté moi aussi. Des îles de cette sorte existent-elles vraiment ? Jusqu'au jour où j'ai reçu des messages dans des bouteilles qu'un naufragé a jetées dans les courants de la mer des Antilles. Signés "Le roi de l'île Trouvée".

03/2014

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Littérature française

Une éducation catholique

"Remarque, je la comprends. C'est plus amusant de lire un roman que d'aller à la messe". Papa, furieux, se retourne contre maman et l'accuse de saper les fondements de ma foi. Elle rétorque qu'elle n'a rien dit de mal, que de toute façon chacun est libre de penser comme il veut, et que je suis bien capable de juger par moi-même ce qui, de la lecture d'un roman ou de la messe, est le plus amusant. "Elle n'a qu'à rester à la maison ! hurle papa. Puisque c'est comme ça, j'irai seul ! Vite je ferme mon livre, je me lève, je mets mon manteau, je suis papa". Marie, la narratrice de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, raconte ici les rapports qu'elle a entretenus avec la religion au cours de son enfance et de sa jeunesse, entre un père croyant et une mère athée. Elle évoque la naissance du désir à travers des passions successives, et la découverte de l'amour, vécu d'abord comme une crucifixion, puis comme une rédemption.

08/2014

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Santé, diététique, beauté

Seper hero. Le voyage interdit qui a donné du sens à ma vie

Le 3 avril 2015, on diagnostique à Marine, jeune étudiante dynamique de 21 ans, une sclérose en plaques, appelée plus communément SEP. L'urgence de la situation, le besoin de prendre une décision quant à la prise d'un traitement ou non et le manque d'informations, l'amène à s'interroger. "La maladie c'est toi qui l'a, il faut donc chercher la solution en toi". Son traitement ? Réaliser un projet rêvé : le voyage. Trois pays seront traversés : "La Nouvelle-Zélande sera mon terrain de jeux pour redécouvrir mon corps, mieux le ressentir pour mieux le défendre. En Birmanie, j'irai secouer mon esprit par la méditation pour aiguiser ma meilleure arme contre la SEP. La Mongolie sera l'étape-bilan à la rencontre de cette âme souvent délaissée alors qu'elle porte notre mémoire. Dans quel but ? Retrouver mon équilibre que la SEP tente de rompre." Par ce livre, Marine s'adresse à chacun de nous. Apprenons à nous faire confiance, croire en nos rêves. Son ambition ? "Faire fleurir chez d'autres une envie de s'envoler, car ne l'oublions pas, tout est possible."

05/2017

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Littérature française (poches)

Les fourmis. [nouvelles

" On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types... " Cette première phrase des Fourmis donne le ton de ce livre. Si l'on y rencontre à chaque page l'humour en coup de poing, la fantaisie verbale, l'imagination drolatique, le goût du canular qui ont fait la célébrité de Boris Vian, on dirait qu'ils visent surtout à conjurer les menaces d'un monde hostile. Personne n'aimerait monter dans le train du " Voyage à Khonostrov ", surtout s'il n'a pas envie de faire la conversation. Personne n'aimerait résider trop près de l'école des " fliques ", où l'on voit comment la bêtise ordinaire conduit tout droit à un totalitarisme barbare. Ces onze nouvelles de jeunesse ont été rassemblées et publiées par Boris Vian lui-même, en 1949. Elles disent déjà les obsessions et les révoltes qu'exprimeront les chefs-d'œuvre de l'écrivain, L'Ecume des jours ou J'irai cracher sur vos tombes.

01/2000

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Lacan

Le séminaire. Tome 4, La relation d'objet, 1956-1957

Cette mère inassouvie, insatisfaite, autour de laquelle se construit toute la montée de l'enfant dans le chemin du narcissisme, c'est quelqu'un de réel, elle est là, et comme tous les êtres inassouvis, elle cherche ce qu'elle va dévorer, quaerens quem devoret. Ce que l'enfant lui-même a trouvé autrefois pour écraser son inassouvissement symbolique, il le retrouve possiblement devant lui comme une gueule ouverte. [... ] Voilà le grand danger que nous révèlent ses fantasmes, être dévoré. [... ] il nous donne la forme essentielle sous laquelle se présente la phobie. Nous rencontrons cela dans les craintes du petit Hans. [Ici], vous verrez mieux les relations de la phobie et de la perversion. [... ] J'irai jusqu'à dire que le cas du petit Hans, vous l'interpréterez mieux que Freud n'' pu le faire. (chapitre XI). La castration, ce n'est pas pour rien qu'on s'est aperçu, de façon ténébreuse, qu'elle avait tout autant de rapport avec la mère qu'avec le père. [...]. Il y a antériorité de la castration maternelle, et la castration paternelle en est un substitut. (chapitre XXI).

02/2021

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Ecrits sur l'art

Quand tu écouteras cette chanson

" Comment l'appeler ? Je dis Anne, mais cette fausse intimité me met mal à l'aise. Je ne peux pas dire Anne, quelque chose m'en empêche, qui, au cours de la nuit, se matérialisera par l'impossibilité de rester dans sa chambre. Alors je dis Anne Frank, comme on évoque l'ancienne élève brillante d'un collège fantomatique. Deux syllabes. Anne Frank, une histoire que " tout le monde connaît " tellement qu'il n'en sait pas grand-chose. Car " tout le monde connaît " ne dit pas que " tout le monde sait " , mais qu'on est pressé de passer à autre chose, de le ranger au Musée, ce petit fantôme. La Maison Anne Frank est un appartement vide. C'est l'absence de ses habitants devant laquelle les visiteurs défilent. C'est le vide qui transforme cet appartement, l'Annexe, en musée. Mais le vide n'existe pas. Il est peuplé de reflets qui témoignent de l'abîme, celui de la disparition d'Anne Frank. Toute la nuit, j'irai d'une pièce à l'autre, comme si une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. "

08/2022

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Sciences politiques

Rocard, l'enchanteur désenchanté

Michel Rocard, portrait intime et informé d'un homme d'Etat contrarié Deux ans avant sa mort en 2016, Michel Rocard rédige un texte testamentaire intitulé " J'irai dormir en Corse " ; quelques pages d'une désarmante sincérité, destinées à tirer les enseignements d'une vie, crier sa colère contre l'aveuglement des puissants, déclarer son amour pour sa femme Sylvie et pour l'île de Beauté où il souhaite se faire inhumer. Grâce à la découverte de documents plus politiques et personnels (notamment ses carnets de scout rédigés pendant la guerre) et aux confidences recueillies du temps de leur complicité, Jean-Michel Djian révèle ici un Rocard méconnu, esseulé et farouchement déterminé à pratiquer son " parler vrai ". Un universaliste engagé qui en veut à tous ceux qui, au sommet de l'Etat ou dans les médias, ne cherchent plus à comprendre la complexité du monde ni à agir au nom de l'intérêt supérieur de l'humanité. Ce portrait, d'une finesse remarquable, est celui d'un " enchanteur désenchanté ", fatigué, à l'entame du IIIe millénaire, de pratiquer un " métier de sauvage ", mais qui force aujourd'hui encore l'admiration pour ses pensées visionnaires et son intégrité.

05/2023

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Histoire d'entreprises

La Belle-Iloise, la jolie boîte bretonne

Deuxième titre de la colletcion "Faire l'Ouest" qui raconte à travers des récits vivants l'histoire des grandes entreprises de l'Ouest". S'il le faut, je prendrai mon panier et j'irai vendre mes sardines sur la plage ! " Georges Hilliet, le fondateur de la Belle-Iloise, est bien décidé à valoriser le produit de sa pêche. C'est en 1932 qu'il crée sa conserverie, non loin du port de Quiberon. Ce fils de pêcheur en chaloupe a vu juste : l'accès direct à la mer lui permet de travailler un poisson frais, tout juste débarqué. La réputation de la conserverie se fait vite remarquer. Dans les années 1960, la grande distribution change la donne et contraint les conserveries à réduire leurs coûts et adopter de nouvelles techniques de production. Georges ne cède en rien au productivisme et défend son savoir-faire, gage de qualité. En 1967, il ouvre son premier magasin de vente directe à Quiberon, au sein même de la conserverie. En 1972, deux de ses fils prennent la relève, Georges et Bernard, et lancent la vente par correspondance. En 1996, Bernard poursuit seul l'aventure. En 2011, sa fille Caroline Hilliet-Le Branchu prend la barre de l'entreprise familiale et maintient le cap. Couverture provisoire

06/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Avénicia Tome 3 : Lumières ou Ténèbres

Le combat final approche et je commence à en avoir ma claque de toutes ces histoires. D'habitude, on oppose les anges aux démons. Cette fois, je me sens prête à botter le cul de tous les démons qui se trouveront sur ma route si cela me permet de sauver Centralis. Mais comment gérer la situation quand Enzo en vient à intégrer l'académie, lui aussi ? Le pire, c'est que cet idiot s'amuse à mettre ma relation avec Auréamis en péril ! Mais je n'en attendais pas moins de lui. Difficile de cerner quelles bêtes à queue se rallieront à notre cause, surtout quand il s'agit d'Enzo. Quant à moi, je me sens plus déterminée que jamais à honorer mon titre de nuntiis. Ange ou démon ? Je ne me pose plus la question ; je ne suis aucun des deux et je sais où est ma place. Fini le temps où je ne savais plus sur quel pied danser. Maintenant, je colle mes pieds où je veux, et c'est surtout dans les dents de mes adversaires. J'ai une mission à accomplir et j'irai au bout. Morte ou vive, c'est ici que tout finit.

05/2022

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Littérature française

Partition libre pour Isabelle

"L'entrevue se passe dans la cuisine. Sur la table, quelques légumes jetés pour la soupe du soir. Le docteur est venu rencontrer l'homme aux membres gagnés peu à peu par un bleuissement, un désespoir du corps, pour lui proposer d'entrer à l'hôpital, de tenter une opération. Il y a une tumeur palpable au niveau du sacrum. Le malade dit qu'il en a vu d'autres se faire charcuter et en mourir. Il n'est pas preneur. Le chat est entré avec précaution et trace sur les dalles ébréchées un trajet lancinant du médecin au patient et du patient au médecin. Le praticien pose des questions hésitantes qui se heurtent au silence. Pas un hochement de tête, pas un battement de cils. Juste cette détermination sans couleur. J'irai jusqu'au bout voilà c'est tout. " Après un long séjour en Afrique, Jean est de retour dans son village natal. Il est très malade. Mais il décide de repartir vers le soleil. Sa sœur, Maïssa, l'accompagne. Il est à bout de forces et très vite s'effondre. Au plus près des corps et des sensations, ce livre, où, dans la détresse, les liens de fraternité deviennent incandescents, évoque un certain été 1891 que vécurent Rimbaud et sa sœur Isabelle.

01/2004

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Théâtre

Le théâtre de Nohant. Tome 2, Plutus ; Le pavé

MERCURE - Allons, marche donc ! N'es-tu pas honteux de te faire tirer comme un chien en laisse ? PLUTUS - Patience, Mercure ! patience, donc ! MERCURE - O le plus engourdi des êtres ! Je ne connais pas de plus rude corvée que celle de te mener chez les honnêtes gens ! PLUTUS - Je le crois bien ! tu crains d'être mis à la porte ! MERCURE - Le fait est que je ne me sens pas très en sûreté chez ces gens de la campagne. Ils n'ont rien à gagner à la guerre, et ils s'en prennent à moi de leurs pertes. Le commerce ne marche pas, disent-ils. PLUTUS - Réponds-leur qu'il vole. MERCURE - Ah ! tu fais de l'esprit, toi ? Voyons, il faut que, par l'ordre de Jupiter, et pour ne point fâcher Apollon, qui protège les Athéniens, je te conduise aujourd'hui chez les paysans. Hâtons-nous, je n'ai pas de temps à perdre, moi ! PLUTUS - Je n'irai pas plus loin, Mercure ; je suis trop fatigué quand il me faut aller chez ceux qui travaillent. Ton père me fait une vexation et une injustice. Je n'aime à enrichir que les riches. Cela donne moins de peine. (Il s'assied).

11/2013

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Prière et spiritualité

Le trésor caché. Pour un art de la recherche intérieure

Platon affirmait qu'une vie sans recherche ne mérite pas d'être appelée vie. L'orant des psaumes, qui vit en exil et espère voir le visage du Seigneur, s'exclame : "Quand donc irai-je voir Dieu face à face ? " La recherche spirituelle contient cet élément dynamique que soulignent les verbes "aller" et "voir", et dont la Bible nous offre une multitude d'exemples. Pour articuler son commentaire, l'auteur de ce livre s'inspire des pages bibliques qui mettent en évidence la dimension de la recherche (l'épisode du buisson ardent, la parabole de la drachme perdue, l'appel d'Abraham...), et des citations d'auteurs connus qui ont vécu à des époques différentes, mais sont nos contemporains comme chercheurs, tout comme le sont les saints et les penseurs. L'image la plus parlante de ceux et celles qui cherchent la voie intérieure (Dieu), est celle du veilleur, du coeur vigilant ("même la nuit mon coeur m'avertit", psaume 15), de l'amoureuse du Cantique qui cherche sans répit son bien-aimé. Treize épisodes bibliques, racontés avec clarté et élégance, nous offrent la clé pour affronter de manière simple mais rigoureuse les questions fondamentales de la vie spirituelle, dans une recherche qui se veut inlassable.

02/2021

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Critique littéraire

Boris Vian

Le 23 juin 1959, Boris Vian est terrasse par une attaque pendant la projection de J'irai cracher sur vos tombes, film tire de son roman. Il disparaît avant d'avoir eu 40 ans, comme il l'avait lui-même prédit. "Ne sous le signe du poisson-volant" , l'inventeur de la roue élastique était imprévisible. Chanteur et polémiste, libertaire mais non contestataire, classique sans cesser d'être d'avant-garde. Mais aussi sce nariste, traducteur, bricoleur, peintre, trompettiste, amateur de cylindrées, interprète, fabuliste, acteur, pataphysicien, objecteur de conscience, poe te... Et, bien su r, romancier : le "prince de Saint- Germain-des-Pre s" , alias Vernon Sullivan, avait autant d'identités que de pseudonymes. Fuyant le "grelot funèbre des prophètes" , les musiciens a the ories comme les romanciers a the ses, que pouvait bien cacher l'e nigmatique "Bison Ravi" , inge nieur du verbe, du swing et de la vie ? Quatre-vingts de ses proches, a commencer par Michelle Vian, re pondent dans ce livre, dont certains n'avaient jamais te moigne : Guy Be art, Claude Bolling, Juliette Gre co, le maquettiste Massin, Georges Moustaki, J. -B. Pontalis, Jean-Jacques Pauvert, Nadine de Rothschild... Enrichie de documents rares ou ine dits, cette biographie est aussi le portrait d'une e poque. Jamais le singulier auteur de L'E cume des jours et de L'Arrache-coeur n'avait paru si pluriel.

06/2019

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Policiers

Sonate en scie bémol

Je suis un cas. Un poulet, un flic, un cogne. Je donne du fil à retordre aux malfrats, mais aux vrais, pas aux petits délinquants, pour lesquels j'ai même un peu de tendresse, jusqu'à adopter leur langage. Je donne aussi du fil à retordre à ma hiérarchie. A vrai dire, elle m'insupporte. Je la trouve veule et versatile, politique et aux ordres du premier élu venu. Les contraintes et les pouvoirs m'emmerdent. Que vous dire ? Je suis un doux, un doux anarchiste. Un provocateur, un transgressif. Un qui met les pieds dans tous les plats des bien-pensants, des coincés du cul, de la pensée, des usages et des gens qui se pensent indéboulonnables. Un anticonformiste, quoi ! Pourtant, je crois qu'ils m'aiment bien, tout de même... Peut-être parce que je dis tout haut ce qu'ils pensent tout bas, sans oser le dire eux-mêmes ? Ces chéris, ils auraient trop à perdre ! De toute façon, si ça ne leur plaît pas, j'irai voir ailleurs si tous ces fâcheux n'y sont pas. Quoi qu'il en soit, jacter l'argot, avec gourmandise et autant que je le peux, me fait trop plaisir pour que je m'en abstienne. D'ailleurs, vous le faites aussi, vous-même ! Tous les jours, sans même le savoir. Et bien plus que vous ne le pensez...

01/2021

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Romans historiques

Les marées de Socoa Tome 2 : Zigor

Zigor d'Arritz, dix ans, est initié le même jour à la fabuleuse glissade sur la crête de l'eau et au contact de la peau soyeuse d'une fille. Il interroge sa mère : - Anna... où sont-elles, les grandes vagues ? A Hawaï, paraît-il. Mais il en existe d'aussi belles ici, au Pays basque. - Moi, j'irai à Hawaï. Sûr ! Ah oui ? Et comment, petit monsieur ? - En avion. Avec le mien. Un avion glisse dans le ciel comme les bateaux sur les vagues, ou comme les planches. - Tel que je te vois, petit, tu pourrais bien avoir tout cela, oui : des bateaux, des avions, un empire de surf - et trop de femmes, songea-t-elle en silence. - Egia ! Pour de vrai ! - Ne t'exprime pas tout le temps en basque. Cela fait peur à certains. - Mais on le parle partout. - Oh, non, malheureux ! Il y en a toujours pour chercher à percer le mystère. Ils sont souvent méchants. Quand tu auras fait le tour du monde, tu t'en apercevras. - Je reviendrai ensuite, promis. - En général, les enfants voyageurs reviennent pour enterrer leurs parents. De fait, le retour du puissant Zigor, quelques décennies plus tard, réveille l'antagonisme entre les d'Arritz et les Galzi. Personne ne se rappelle plus les fondements de cette haine qui dure depuis vingt générations : la vengeance est devenue une tradition.

06/2010

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Poésie

Oeuvres poétiques

Ecrivant, écrivain nous sommes en attente, toujours en attente " du mot qui vient " de la couleur du ciel qui éclate là, devant nos yeux émerveillés, du bruissement de la rivière et de l'orgasme urbain...Je ne fais pas la différence entre les deux termes : néant, amour. Cela peut choquer et je le comprends, mais tout est dans cette totalité du monde que l'on retient en sa paume, au moment précis de l'acte d'écrire... Néant, Amour, Désir (du néant ou de l'amour) ne font qu'un... Une marche acérée et accélérée entre le tangible et l'intangible qui le tient. C'est parce que j'ai conscience de mon néant, de sa traversée nécessaire, parce que je tremble de tous mes membres à me tendre, avec et contre, que je suis un auteur désirant et que le désir a une durée. Celle du bond parfois. Celle de toute une vie d'écriture aussi bien. La courbe des planètes, la voie lactée, notre petite marche sur la croûte terrestre et ce chant, ce chant qui perdure - celui des autres, celui que je lis, celui que j'essaie modestement d'écrire : mon éclair pour durer... C'est dans cette lumière "vociférante" que je m'en irai ailleurs vers d'autres ports, vers d'autres clignotements de phares...

06/2018

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Aviation

Une histoire des hélicoptères légers en France

Depuis ma naissance, au 41 boulevard Jean Jaurès à Carcassonne, à côté du clocher de l'église Saint-Vincent, j'ai vu les Stamps virevolter au sommet de leurs trajectoires, à la verticale de la piste de Salvaza. Plus tard, alors que j'avais à peu près dix ans, ma mère présenta à ses trois fils, d'après un livre qu'elle s'était procuré, les études après le Baccalauréat. Sup-Aéro m'enchanta, avec sa soufflerie et ses multiples travaux pratiques. Je m'exclame? : c'est cela que je veux faire, ce qui fit rire toute la famille. En classe prépa à Louis le Grand, à Paris, c'est toujours le concours commun Mines-Pont qui m'attire, car il contient aussi l'école Supaéro. J'y rentre quatrième, en 1966. En deuxième année, nous travaillons sur le projet Concorde ; je m'y investis beaucoup. Mais l'ingénieur de Toulouse, qui corrige mon projet, ne peut m'expliquer pourquoi la solution que je propose, pour améliorer la mauvaise qualité de l'aile mach 2 aux basses vitesses, ne marche pas. N'étant pas compris, je décide de ne pas aller travailler à Toulouse. J'irai, donc, à Marignane, sur les hélicoptères, où j'atterris en octobre 1968, sans aucune connaissance de ces merveilleuses machines. J'y resterai, jusqu'au début 2015. C'est cette histoire que raconte ce livre.

03/2024

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Poésie

Le printemps est arrivé

"Petit Lapin était d'une tristesse infinie ce dimanche-là. En effet, c'était à la fois le dernier jour de la semaine et de ses vacances d'été. Demain, il allait reprendre le chemin de l'école... Maminette, sa maman, ne savait plus quoi lui dire pour le motiver. Mon chéri, tu as eu deux mois de congé, c'est normal que tu reprennes l'école, ça va être super, tu vas retrouver tous tes amis et puis tu vas passer à la classe supérieure et découvrir de nouvelles choses. Petit Lapin n'écoutait rien de ce que lui disait sa maman. Je ne veux pas y aller, je ne vais pas retrouver Justin, Ben, Emma et les autres copains. Et puis je vais avoir un nouveau maître ou une nouvelle maîtresse. Je veux rester avec Monsieur Renardeau ! Mon frère, lui, il va l'avoir Monsieur Renardeau ! Petit Lapin se mit en colère très fort. Non, non, non, je n'irai pas à l'école demain". Voici quelques histoires de Petit Lapin, de son vrai nom Ferdinand. Partez à la découverte de ses aventures rocambolesques ! Catherine Maurie est née en 1957. Retraitée, elle se consacre aujourd'hui à la lecture et l'écriture. Après avoir écrit une bande dessinée à Axel, son petit-fils, elle décide de mettre sur papier des fables à son attention. Le printemps est arrivé est son premier ouvrage publié.

02/2022

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Poésie

Les Satires. Edition bilingue français-italien

Plus me plaît dans ma demeure une rave, que je cuis, et cuite enfile sur une broche, épluche, et arrose de vinaigre et verjus, qu'à la table d'autrui grive, perdrix ou porc sauvage ; et sous une vulgaire couverture,je me couche aussi bien que sous la soie ou l'or. Et plus me plaît de reposer mes membres paresseux, que de les vanter d'être allés chez les Scythes, Indiens, Éthiopiens et au-delà. Les appétits des hommes sont variés : aux uns plaît la tonsure et à d'autres l'épée, patrie aux uns, et lointains rivages à d'autres. [.] J'ai visité Toscane, Lombardie, Romagne, le mont qui partage et celui qui l'Italie en serre, et l'une et l'autre des mers qui la baignent. Cela me suffit ; quant au reste de la terre, sans jamais payer d'hôte, je l'exploreraiavec Ptolémée, qu'il soit en paix ou en guerre ; Et la mer entière, sans former des voeux dès qu'il fait des éclairs, en sûreté sur des cartes j'irai parcourant, plutôt que sur des navires. Satire, III 43-66, 1518 Cesare Segre (1928-2014), un des tout premiers philologues et linguistes italiens des soixante dernières années - et grand connaisseur, entre autres, de la littérature française du Moyen-Âge -, a tout au long de sa carrière consacré une part considérable de son activité au texte tant des oeuvres mineures de l'Arioste que du Roland furieux.

04/2014

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12 ans et +

16 ans et papa

A seize ans, tout ce qui m'intéresse, c'est la prochaine fête où j'irai et les filles que je réussirai à séduire. A quoi bon me soucier de demain ? Je ne songe qu'à mon propre bonheur, et ça me va. Après tout, on n'a qu'une vie à vivre, non ? Ca, c'était avant l'appel d'Andréanne, cette fille que je connais à peine. Avant qu'elle m'annonce qu'un bébé grandissait dans son ventre. Et que j'en étais le père... Moi, papa ? Il n'en est pas question ! Je ne veux pas de cet enfant ! Je refuse de m'imaginer dans le rôle du père parfait. Le mien a foutu le camp il y a bien longtemps, alors je ne saurai pas comment m'y prendre. Mais ma mère insiste. Elle tient absolument à ce que je passe un test de paternité. A ce que je m'occupe du bébé, si c'est bel et bien le mien. Et à ce que je devienne responsable. La paternité à l'adolescence a toujours existé, mais, de nos jours, ses conséquences sur le parcours scolaire et professionnel du jeune parent peuvent être énormes. Il est difficile pour celui-ci de prendre ses responsabilités, alors qu'il est encore un enfant lui-même. Le soutien de l'entourage se révèle donc primordial afin que le bien-être de tous les membres de la famille soit assuré.

04/2018

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Littérature étrangère

Cet été-là à Blumental

Le message était d'une brièveté caractéristique : "2 paq. arr. jeudi 10 h 30" . Jeudi. Demain. Plus tôt que prévu. Le pasteur Johann Wiessmeyer leva les yeux vers Marina Eberhardt : "Je vais avoir besoin de votre aide. Je les recevrai et les conduirai à la gare de Blumental-Est, qui est pratiquement désaffectée. Ensuite il suffira que vous les cachiez jusqu'à minuit. Puis j'irai les chercher, les chargerai dans le camion et si Dieu le veut, je franchirai la frontière sans incident". Marina n'eut aucune hésitation : "Comptez sur moi, Johann". Juillet 1944. A Blumental, tout près de la Suisse, la famille Eberhardt, grand-mère, fille et petites-filles, est venue se mettre à l'abri des bombardements sur Berlin. On voit rarement le grand-père, haut dignitaire du régime nazi. Il fait très beau, cet été-là... Mais on commence à réaliser que l'Allemagne va perdre la guerre... Mais le pasteur de la petite ville a de bien étranges activités clandestines... Et Marina, sa complice, la fille du général Eberhardt, ministre de l'Economie d'Hitler, cache des enfants juifs jusque dans la cave de la maison de son père - ce que ce dernier va finir par découvrir... Ursula Werner, née en Allemagne, aujourd'hui américaine et dont l'arrière-grand-père était ministre d'Hitler, s'est inspirée d'un épisode de son histoire familiale pour écrire ce livre, son premier roman.

01/2018

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Histoire de France

Histoire d'un sacrifice. Robert, Alice et la guerre (1914-1917)

Mobilisé en août 1914, Robert Hertz a entretenu avec sa femme Alice une correspondance quotidienne où se lit la flamme d'un engagement sans limites. Pour se hisser à la hauteur de son idéal patriotique, Robert se porte volontaire afin de quitter sa première affectation, éloignée des combats, et rejoindre le front, où il trouve la mort quelques semaines plus tard. La guerre de ce jeune sociologue – l'élève préféré de Durkheim – n'aura duré que huit mois. Les pages de ce livre constituent une longue promenade à travers la forêt de mots fébrilement jetés sur le papier par Robert et Alice Hertz. Elles donnent à lire le pas de deux d'un sacrifice, la fabrique épistolaire d'un martyre. "Aimée, ne crois pas que je gémis et que je doute. J'irai jusqu'au bout, si long que soit le chemin", écrit Robert fin octobre 1914. Un mois avant d'être tué encore, le serment est répété : "Nous avons fait voeu d'aller jusqu'au bout. Ce sera encore très long, très dur". La correspondance creuse un tourbillon de "si je ne reviens pas... ". Cette radicalisation intime est le coeur même du livre : il s'agit de tenter de comprendre pourquoi, à chaque fois qu'il reçoit une mise en garde, Robert passe outre et choisit de franchir un pas supplémentaire dans l'engagement sans retour. Il s'agit de prendre à bras-le-corps ce que veut dire "mourir pour des idées", N.M.

02/2017