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Nestor Makhno

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Littérature française

La Fureur

Qui est S ? Une sensation aussi démesurée que l'univers en expansion ? Les atomes d'une joie retrouvée ? "Une Apocalypse heureuse qui vient sourire à ceux dont la bouche attend d'être fendue", comme le dit l'auteur ? Tout cela, mais aussi : la perception de la grâce. Car dans ces pages aux climats troubles et vivifiants, le narrateur donne à voir un Eden halluciné et traduit avec un humour pétulant la démence de lieux hantés par l'effondrement, l'oubli et la fuite hors du temps. Du sein du magma qu'agitent anges et diables, un verbe souverain fait surgir des archipels inattendus. On y joue la Messe en si. On y voit apparaître des grands hommes (Nestôr, Etienne Jodelle et Alexander von Humboldt, le Baron perché et le Chevalier inexistant de Calvino), des villes géantes coiffées d'un bol, des animaux fabuleux à côté de petits campagnols, l'Autorité des Marchés Financiers au bras de la Faillite, Rembrandt et Photoshop - parmi d'autres. Ce n'est qu'en quittant des ports devenus trop étroits qu'il est permis d'aborder de nouveaux rivages. Alors, embarquez !

03/2014

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Mythologie

L'Odyssée de la guerre de Troie

Nestor a connu tout ce que la Grèce a porté de héros. Il a fréquenté Thésée, conseillé Agamemnon, vu combattre Achille et Ulysse. Il est la mémoire de la Grèce. Trois mille ans plus tard, son histoire est pour nous l'occasion de découvrir ou de redécouvrir, chronologiquement et en totalité, tous les épisodes de la guerre de Troie, de la naissance d'Hélène à la mort de Didon. Elle renoue les liens entre Lucrèce et Racine, Eschyle et Sartre, sous l'arbitrage bienveillant d'Homère, de Virgile et d'Ovide. Les personnages de la mythologie homérique se retrouvent alors et dialoguent dans un texte continu et suivi. Récit passionnant d'une histoire puzzle dont on a recollé les morceaux, ce livre est aussi le témoignage de la richesse d'une épopée qui a nourri toute la culture occidentale. Il invite le lecteur à en redécouvrir les grands épisodes au travers des extraits les plus célèbres de la littérature, parfois donnés dans leur langue originale, souvent accompagnés de reproductions d'oeuvres fondamentales. Il sera le fil qui vous permettra de ne pas vous perdre dans le dédale de l'Antiquité.

12/2021

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Littérature française

Les enfants de l'Aurore

Ils sont deux, Rhésos et Memnon, des gosses encore, qui ont pris la route. Qui se souciera d'eux lorsqu'ils toucheront enfin au but : Troie, ses rivages et sa plaine où les combats ont lieu, où leur vie débutera enfin, à moins qu'ils ne se précipitent vers leur mort ? Ils ont arraché un adieu à leurs parents, ils devancent l'oracle qu'ils ont reçu. Troie les appelle. Là-bas, dans l'autre camp, un autre attend, Achille, qui ne veut pas entrer dans le jeu. Ulysse n'y peut rien, ni Nestor. Il y a plusieurs versions de l'histoire, qu'il faudra bien raconter. Raconter ces derniers venus, Rhésos, Achille et Memnon, enfants d'Eos, l'aurore, surgis juste avant le dénouement : la guerre au grand jour. Il y a deux nuits, il y a deux camps, il y a un gamin qui veut se battre, Rhésos, et un qui ne veut pas se battre, Achille. Il y a deux bandes d'espions, quelques masques, deux fleuves, des bruits inquiétants, des feux de vigie, deux peaux de bêtes, des chevaux blancs rapides comme le vent. L'Iliade comme vous ne l'avez jamais lue.

03/2019

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Policiers

Riches un jour, morts toujours

Lorsqu'un couple de personnes âgées se retrouve en possession du butin de trafiquants de drogue, ce n'est pas vers la police qu'il se tourne, mais vers un détective bien moins regardant : l'inénarrable Cicéron Angledroit. Et cette fois-ci, le privé, loin de se douter où il met les pieds en acceptant l'affaire, en perdrait presque son flegme légendaire. C'est la première fois qu'il rencontre une telle violence... Cavale, faux semblants, meurtres... Le puzzle est tordu et riche en surprises, tour à tour grave et décalé, irrésistible, à l'image de notre héros. Voilà une nouvelle aventure de Cicéron, le privé le plus borderline de toute la banlieue parisienne. Dans la veine de San Antonio ou de Nestor Burma, ce détective se coltine, avec humour et nonchalance, des enquêtes rocambolesques et hautes en couleur. Servi par un style vif et une langue pleine de verve, ce polar ne vous tombera pas des mains. Mise en garde de l'éditeur : De nombreux cas d'addiction ont été rapportés. Cette addiction semble irréversible et définitive. Toutefois, à ce jour, aucune plainte n'a été enregistrée.

01/2017

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Critique littéraire

Tombeau d'Achille

"Il était votre héros, peut-être, parce qu'il était le plus grand des héros, le plus beau, le plus fort, le plus courageux ou le plus inflexible. Ou parce qu'il avait un ami, un vrai, à la vie à la mort. Il était votre héros, parce qu'il fut inconsolable et que sa mère caressa tendrement ses cheveux (vous aviez faim de cette caresse, et honte de cette faim, qui n'était pas virile). Parce que, aussi, il faut bien l'avouer, il était de tempérament colérique et que vos caprices de gamin en étaient blasonnés d'or, ou que son orgueil était une qualité divine et non un vilain défaut.
Parce qu'il n'était pas chafouin comme Ulysse, pontifiant comme Nestor, stupide comme Agamemnon, lâche comme Pâris - et surtout pas cocufié comme Ménélas. Parce qu'il était pur, dans sa violence comme dans sa magnanimité, dans son chagrin comme dans sa joie triomphante. Et il semblait qu'à le suivre vous étiez purifié, plongé au feu, comme lui-même le fut, enfant, par sa mère. Vous n'alliez jamais vieillir.
Vous n'alliez jamais vieillir. Vous vieillissez". Vincent Delecroix.

10/2008

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Littérature étrangère

L'homme qui pleurait les morts

Shizuto parcourt le Japon à pied pour "pleurer les morts" oubliés, ceux que l'on efface des mémoires, après le drame. Sur des cahiers d'écolier il note avec soin ce qui a fait la beauté d'une vie - fut-elle la plus courte ou la plus triste. Sa route croise celle de Makino, journaliste cynique et déchu à l'affût d'histoires sordides, puis celle de Yukiyo, qui a assassiné son mari et erre en compagnie d'un étrange fantôme... Quant à sa mère, Junko, elle le suit par la pensée, tout en préparant sa fin prochaine et la naissance de son premier petit-enfant. Les faits divers se multiplient, les enquêtes criminelles se croisent et se répondent. La face sombre de la société japonaise émerge peu à peu, entre suspense et fantastique. Shizuto, gardien du souvenir et ange tutélaire, maître d'un rituel hors de tout jugement et de toute logique humaine, donne leur sens à ces destins tragiques. Un air de manga, dérangeant et énigmatique, baigne ce roman multiple. Tendo explore avec grâce et poésie les liens étroits qui unissent les vivants aux âmes des trépassés et à leur propre mort.

03/2014

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Entreprise

Gestão de projetos. Conduza a sua equipa ao sucesso em cada projecto

Saiba como ser um gestor de projecto eficaz em apenas 50 minutos com este livro prático e conciso. Os gestores de projecto são vitais para o sucesso de um projecto porque são responsáveis pelo planeamento de todas as actividades a realizar e por assegurar o cumprimento de orçamentos e prazos. A gestão de um projecto oferece-lhe uma excelente oportunidade para demonstrar as suas capacidades de liderança e motivar a sua equipa a dar o seu melhor. Neste livro, aprenderá como a gestão de projectos pode desempenhar um papel importante no seu desenvolvimento profissional. Inclui também dicas úteis sobre como preparar e planear o seu projecto e conselhos sobre como supervisionar tanto as pessoas como os recursos, dando-lhe tudo o que precisa para conduzir a sua equipa ao sucesso !

02/2023

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Littérature étrangère

Bloody Miami

Une invasion armée, c'est une chose, évidemment. Mais Miami est la seule ville d'Amérique – et même du monde, à ma connaissance – ou une population venue d'un pays étranger, dotée d'une langue et d'une culture étrangères, a immigré et établi sa domination en l'espace d'une génération à peine – par la voie des urnes. Je veux parler des Cubains de Miami. Dès que j'ai pris conscience de cette réalité, j'ai trépigné d'impatience : il fallait que j'y aille. C'est ainsi que j'ai passé deux ans et demi dans la mêlée, en plein coeur de l'immense foire d'empoigne qu'est Miami. Il faut le voir pour le croire ; ou bien (oserais-je le suggérer ?) le lire dans Bloody Miami. Dans ce livre – ou il n'est pas question d'hémoglobine, mais de lignées –, Nestor, un policier cubain de vingt-six ans, se retrouve exilé par son propre peuple de la ville d'Hialeah, la véritable « Little Havana » de Miami, pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie de vingt-quatre ans, leur tourne le dos, à Hialeah et à lui, pour des horizons plus glamour en devenant la maîtresse d'abord d'un psychiatre, star des plateaux télé et spécialiste de l'addiction à la pornographie, puis d'un « oligarque » russe dont le plus grand titre de gloire est d'avoir donné son nom au Musée des beaux-arts de Miami (en lui vendant des faux pour soixante-dix millions de dollars...) ; un professeur haïtien risque la ruine pour que ses enfants mulâtres soient pris pour des Blancs ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; le rédacteur en chef WASP de l'unique quotidien anglophone encore publié à Miami, certes diplômé de Yale mais qui ne comprend rien aux contradictions intrinsèques et complètement cinglées de cette ville, meurt de peur de perdre sa place – et ses privilèges ; tandis que son jeune reporter vedette, également sorti de Yale – mais qui, lui, a tout compris –, s'échine (avec succès et avec l'aide de Nestor, notre jeune policier cubain) à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que neuf des personnages de Bloody Miami, qui couvre tout le spectre social de cette mégapole multiethnique. J'espère qu'ils vous plairont. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l'Amérique ?

03/2013

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Thrillers

Cannabis Social Club Orchestra

La Costa del Sol est un rêve européen. Charmants villages andalous, plages dorées ; blanc infini, horizon bleu et azur, bars et fiestas, grillades et fumeurs mélomanes. Une bulle de vacances éternelles, loin des angoisses du monde et de la paranoïa virale ou guerrière. Cosmopolite, Beatriz est anglo-espagnole et cherche le véritable amour en lisant Under The Volcano en version originale tout en se prostituant occasionnellement pour payer son loyer. Récemment exilé, Nestor l'ingénieur n'aime pas qu'on l'appelle Nestor. Son deuxième prénom, Ramon, le dévore entièrement ; il veut s'arracher à son passé, l'Andalousie et les guitares lui font oublier sa vie française trop ordonnée. Joe Smith est un sosie noir et californien de Samy Davis Junior ; champion cycliste et trader à la fois...

Des filles de joie trop curieuses ; un flic tordu et tordu ; un trust au Delaware ; la DEA, les faux-semblants, le sentiment et l'hypocrisie mortelle. Les destins s'entremêlent et nous dévoilent les coulisses de ce Truman Show du Bonheur, nous menant du microcosme folklorique d'un Cannabis Social Club au macrocosme du trafic international où les géants pharmaceutiques règnent en maîtres. L'intrigue se dévoile ainsi sans narrateur, dans un rythme soutenu, à travers les univers mentaux de personnages distincts en action, leurs vécus et leurs enjeux intimes, tissant une trame propice au suspense dans une tension qui croît au fur et à mesure que les enjeux existentiels et matériels de chacun nous sont révélés. Ce procédé parvient à tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. Et même après ! « Joe Smith, le cycliste est-il toujours en vie ? » demandera l'observateur curieux. Seule la DEA devrait le savoir. La particularité cosmopolite de la région andalouse fait que les réflexions et les dialogues de chacun des intervenants auraient dû se dérouler alternativement en anglais, espagnol ou français, ce qui n'est heureusement pas le cas pour le confort du lecteur, sans pour autant que le culturel, les différences sexuelles et linguistiques de chacun ne soient constamment présentes dans les histoires intérieures qui se s'imbriquent peu à peu.

La précision de la dramaturgie, l'induction d'évidences trompeuses, la subjectivité attachante des personnages, toujours en rupture avec les clichés du genre policier, l'extrême concision du style, la rétrospective et les ellipses, rappellent les techniques de l'art cinématographique sans jamais en arriver à la sécheresse du scénario. Le passé de l'auteur en tant que réalisateur de télévision y est peut-être pour quelque chose. Quelques mots malicieux qui vous embarquent à votre insu et vous voilà parti dans l'histoire. Un voyage en images, en musiques et en parfums, entièrement offert par le verbe, et qui vous parle entre les lignes.

03/2022

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BD tout public

Histoire de la Sainte Russie. Pittoresque, dramatique et caricaturale

" Histoire dramatique, pittoresque et caricaturale de la sainte Russie d'après les chroniqueurs et historiens Nestor, Nikan, Sylvestre, Karamsin, Segur etc... etc... etc... ". Son titre complet résume à lui seul une bonne part de ce récit fleuve et débridé (près de 500 gravures) dessiné pendant la guerre de Crimée qui opposa la Russie à l'empire ottoman et ses alliés, dont la France de Napoléon III. C'est donc animé d'un élan patriote que le jeune Doré, alors âgé de 22 ans, se lance dans cette histoire iconoclaste, volontiers outrancière et farouchement parodique. Mais de trouvailles narratives en audaces graphiques, il transcende pleinement sa charge pamphlétaire et pose là un jalon essentiel dans l'histoire de la bande-dessinée. 40 ans avant La Famille Fenouillard de Christophe, 70 ans avant Krazy Kat d'Herriman, Doré donne ici toute la mesure de sa géniale exubérance. Dépassant largement la simple curiosité patrimoniale, cette oeuvre témoigne surtout d'une inventivité et d'une liberté qui n'a rien à envier aux travaux les plus expérimentaux de la bande-dessinée contemporaine. Depuis sa publication voilà 160 ans, aucune réédition n'a pu s'appuyer sur une édition originale complète ; il s'agit donc ici de la première réédition intégrale et fidèle de ce chef d'oeuvre inconnu.

04/2018

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Littérature française

Plaidoyer pour le rêve

" Je n'ai jamais su guérir de mon penchant pour le rêve. Peut-être y étais-je prédestiné. Fagus, le mot latin à l'origine de mon nom, ne veut pas seulement dire hêtre, mais aussi fées. Le rêve a toujours demandé un effort, un arrachement à la crudité des choses. De nos jours, à l'heure des pandémies, des catastrophes naturelles et de l'intelligence artificielle, cette activité en deviendrait presque héroïque... " A la recherche de son père, homme de papier et de mots disparu trop tôt, Samuel Dufay puise dans ses souvenirs réels ou fantasmés, et nous conduit dans un Paris secret, loin de la vie numérique, où les cabines téléphoniques jouxtent les kiosques à journaux. Jeune hussard du " futur bon vieux temps " , mélancolique et souriant, il emprunte les chemins d'Antoine Doinel, de Nestor Burma et les couloirs des rédactions qu'il imagine encore enfiévrées. Il y cherche l'aventure, la fulgurance, le coup de foudre, mais aussi l'appartement de la rue Lamarck où a grandi son père, la maison de vacances du Pays basque et, désormais, le cimetière... Les êtres partent mais il nous reste les mots, pour ne jamais dire adieu tout à fait. Des pages douces et tristes, comme un dessin de Sempé.

09/2023

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Pédagogie

Les générations sacrifiées. Au coeur de la catastrophe moderne

Qu'est-ce que l'école aujourd'hui ? Que peut en attendre l'époque actuelle ? Autrefois, elle permettait de construire une société où le travail et le mérite étaient des valeurs centrales. Elle bénéficie encore d'un consensus idéologique remarquable, et nombreux sont ceux qui, comme l'Argentin Néstor Kirchner où le Britannique David Cameron, pensent qu'elle est "le principal vecteur de mobilité sociale et de correction des inégalités". L'école manque pourtant de moyens un peu partout, plus encore dans les pays pauvres. Elle est la victime tragique de la démission ou de la démagogie de ses principaux acteurs, ou en passe de devenir un outil de production du "capital humain" entre les mains puissantes du marché. Ainsi, autant dans les pays déterminés à relever les défis de la guerre économique mondialisée est-elle prise au sérieux et financée mais marchandisée, autant dans les sociétés résignées ou sans ambition elle est la principale victime des restrictions budgétaires et, d'une certaine manière, devient un instrument du naufrage collectif. C'est ce second cas de figure que décrit cet ouvrage, à travers une remarquable variété de figures concrètes analysées et mises en perspective. Un voyage peu ordinaire au coeur d'une véritable catastrophe scolaire moderne.

02/2014

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Grec ancien - Littérature

L'art de la digression chez Homère

Les épopées homériques se caractérisent par la présence de nombreuses digressions que la critique traditionnelle condamne et rejette en les prenant pour des interpolations qui nuisent à la narration plutôt qu'elles ne la servent. Les récits de Nestor sur le passé des Achéens, les généalogies de héros comme Diomède et Idoménée, les révélations faites à Télémaque sur les aventures de son père à Troie, les récits troyens de l'aède Démodocos devant Ulysse lui-même ainsi que les récits fictifs qu'utilise ce dernier pour mieux garder l'incognito devant ses interlocuteurs ithaciens, voilà autant de digressions intégrées à la narration de l'Iliade et de l'Odyssée. La narratologie genettienne et la linguistique de l'énonciation offrent désormais des instruments d'analyse qui permettent d'interroger le texte littéraire en prenant en compte le cadre discursif de la communication orale. Cet ouvrage nous donne l'opportunité de lire l'épopée homérique comme une galerie narrative où se déploie, en harmonie avec le projet général de la diégèse, une multitude de récits secondaires - appelés aussi "digressions" , "métarécits" ou "analepses" - présentés par les personnages du récit principal. Comprendre la poétique de ces récits, dans une certaine mesure, c'est mieux saisir le sens de l'énonciation épique elle-même.

10/2022

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Littérature étrangère

Les Veines de l'océan

Reina Castillo voit sa vie basculer le jour où son frère est condamné à mort. Jeune Colombienne exilée en Floride, elle a grandi confrontée à la violence des hommes et à la précarité qui règne au sein de la communauté hispanique. Meurtrie, elle trouve refuge sur la petite île de Crescent Key où elle rencontre Nesto, un Cubain qui attend ses enfants restés à La Havane. Ensemble ils sont pris dans un tourbillon d'amour auquel ils ne croyaient plus et qui leur permettra peut-être d'échapper à un destin tout tracé. Patricia Engel capture avec justesse et poésie l'esprit des communautés caribéennes en nous contant l'histoire d'un possible retour à la vie qui résonne avec force en chacun de nous.

04/2017

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Développement durable-Ecologie

Génération végétale. Ils réinventent le monde

Guerrilla gardening, Incroyables Comestibles, Végan, Locavore... Ces mouvements ont germé subitement en France grâce aux réseaux sociaux. Ils répondent à des problématiques économique, écologique, sociale et philosophique. Discrets mais actifs, intelligents et inventifs, le plus souvent soucieux du vivant et de la terre, ils ont entre 10 et 30 ans, c'est la génération végétale. Ce livre dresse 22 portraits. Tous partagent une envie commune : agir...

10/2013

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Littérature française

Parole de bouquet !

L'action se passe en 2006, dans un banal village d'Indre-et-Loire, Saint-Paulin-sur-Ru. C'est là que Victor Ferragu, alias Trois-Huit, ex-Parisien dans les veines duquel coule autant d'ennui que d'alcool, se réfugie en 1976, pensant (à tort) qu'il est le dernier représentant des Ferragu-Fruchard et espérant secrètement que les quatre planches qui emprisonnent ses ancêtres vont bientôt se refermer sur lui. C'est compter sans l'amitié, celle des Pauliniens, qui prennent vite en affection l'échalas tristounet : Trois-Huit devient un habitué de Tonton Nestor, le bistrot du village fréquenté par des personnages truculents au jargon fleuri et au coeur généreux. C'est aussi, bien sûr, compter sans le Tout-Possible, dont le représentant est un bouquet gigantesque et odorant qui atterrit soudainement sur la table de cuisine bancale de Trois-Huit, déclenchant en lui un véritable séisme. Ce bouquet représente le double de Trois-Huit, un double capable de rêver et de créer sa vie là où Trois-Huit ne sait que la subir. Les surprenantes péripéties qu'il vit désormais ne sont que le fruit de sa propre conscience enfin libérée. Son coeur s'ouvre comme les fleurs du bouquet, son horizon s'élargit, il transforme son plomb intérieur en or.

12/2018

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Critique littéraire

Project-Iles. Ile, identités, patrimonialisation

Penser l'île, penser les îles, penser la Corse (Alessandra d'Antonio) ou la Sardaigne (Dominique Cardinet), penser à travers chaque île et chaque îlien l'insularité de toutes les îles et de tous leurs îliens, un tel projet passe forcément par une étude des représentations plurielles et des intentionnalités singulières/collectives. Non seulement les figurations littéraires (ou cinématographiques, pour Philippe Ortoli) appartiennent au patrimoine culturel, mais elles fournissent des trames possibles pour vivre ce patrimoine, comprendre son actualité et lui tracer un avenir. D'une remarquable diversité, d'une incontestable continuité dans l'histoire des représentations, les figurations littéraires de l'insularité intègrent aussi bien les visages monumentalisés de l'Histoire Napoléon (Candice Obron-Vattaire) vient immédiatement à l'esprit que l'infime figure anonyme celle de l'exilé en particulier (Nestor Salamanca-Léon), dans un espace-temps qui appartient à la complexité. Car l'esprit passe vite de l'île géographique (Alexandra Bezert) à l'île historique et mythique (Françoise Graziani), et tout aussi rapidement à l'île métaphorique : ainsi de la scène de théâtre (Sébastien Lefait) ou le trope analogique (Joseph Dalbera). Aussi bien, la pensée de l'île ne saurait (est-ce un paradoxe ?) se contenter d'être elle-même une pensée insulaire. Elle s'ouvre incessamment par l'énergie du schématisme (Jacques Isolery) à une pensée péninsulaire, celle qu'Edgar Morin appelait de ses voeux. Cette revue s'est donné pour objectif de tracer quelques-uns de ces isthmes.

10/2013

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Littérature française

Tout-monde

Les quatre morts du vieil homme Longoué, les fiertés de Rochebrune, la folie de Marie Celat, les résurrections de Stepan Stepanovitch, les Mémoires de guerre de Rigobert Massoul, les prédestinations d'Artémise et de Marie-Annie, et combien d'autres épisodes, avec une multitude de personnages, - les trois Anestor, le dieu du commerce et de l'invention, sans compter ces bêtes prédestinées : le cochon fou et la vache consacrée de Monsieur Lomé, le coq sauvage et le matouchatte - précèdent, préparent ou accompagnent la dérive de Mathieu Béluse et de Raphaël Targin, dans le Tout-monde. Ils sont le sel de la Diversité. Ils ont dépassé les limites et les frontières, ils mélangent les langages, ils déménagent les langues, ils transbahutent, ils tombent dans la folie du monde, on les refoule et les exclut de la puissance du Territoire mais, ils sont la terre elle-même, ils vont au-devant de nous, ils voient, loin devant, ce point fixe qu'il faudra dépasser une fois encore. Ce roman est une anthologie de toutes les sortes de voyages possibles, hormis ceux de conquête.

11/1995

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Philosophie

Le Monde Hors-série N° 43 : Friedrich Nietzsche. L'éternel retour

La vie : excellent pianiste, Nietzsche (1844-1900) composait, voulait être musicien, avant de devenir professeur de philologie. Fatigué de l'université, il voyage dans toute l'Europe, philosophe "sans patrie". Ami de Wagner, il rompt ensuite avec lui. Amoureux de Lou von Salomé, il mène une vie solitaire. De santé fragile, il entre dans une frénésie d'écriture, avant de tomber malade et de mourir fou, méconnu de ses contemporains. L'oeuvre : aphorismes, poèmes, fragments, textes rigoureux toujours stylés, Nietzsche laisse une oeuvre foisonnante, scandée par quelques livres inoubliables : Ainsi parlait Zarathoustra, Le Gai Savoir, Par-delà bien et mal, L'Antéchrist... Avec Dorian Astor, grand connaisseur de Nietzsche, nous présentons plusieurs textes clefs et les grands concepts d'une philosophie contemporaine de Marx et de Darwin, annonçant Freud : la critique du nihilisme, la volonté de Vie, l'Amor fati (l'amour du destin), le dionysiaque. Débats : dans la revue L'Acéphale de janvier 1937, Georges Bataille réhabilite Nietzsche, dont l'oeuvre a été récupérée par les nazis par l'entremise de sa soeur Elisabeth, dont Roland Jaccard trace un portrait redoutable. Michel Foucault puis Mazzino Montanari reviennent, à l'occasion de la publication des Œuvres complètes, sur le concept de "Volonté de puissance". Roger-Pol Droit prend le contre-pied de Luc Ferry et de ses amis, auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens. Hommages : Nietzsche l'inactuel n'a jamais été autant d'actualité. L'entretien avec Philippe Sollers, les textes inédits de Bernard Edelman et Peter Sloterdijk, ceux de Gilles Deleuze et Clément Rosset ainsi que la chronique nécrologique de Nestor témoignent de la richesse et de l'influence de l'oeuvre du philosophe poète. Et également : bande dessinée, chronologie, lexique et bibliographie.

10/2019

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Milieux naturels

Nouvelle-Zélande. L'archipel aux oiseaux

La Nouvelle-Zélande séduit par ses paysages somptueux et ses oiseaux endémiques. Cependant, cette faune si caractéristique est aujourd'hui menacée par de nombreuses espèces introduites. De plus, les activités humaines ont fait de l'archipel une immense ferme qui carbure aux engrais, rompant les équilibres naturels. Aujourd'hui, c'est le pays au plus fort taux d'espèces animales en voie de disparition. Des poches de nature isolées subsistent malgré tout, échos sublimes et solitaires d'un passé à jamais révolu, où l'on peut observer huîtriers en hivernage, talèves en maraude, pluviers, barges rousses migrant depuis l'Alaska avec le vol sans escale le plus long parmi les oiseaux, hihis de Nouvelle-Zélande et glaucopes de Wilson, spatules royales et zostérops à dos gris, nestor kéa et hyménolaime bleu... Ce livre arpente une terre attachante à travers l'ensemble de ses biotopes : forêts, vallées, sommets, littoral et zones humides... sans oublier les îles lointaines qui ont leurs propres écosystèmes ! D'Auckland au Fiordland, vous découvrirez l'île de Tiritiri Matangi au coeur du golfe d'Hauraki, Rotorua, les volcans du parc national du Tongariro, Cape Palliser et Castle Point, puis Wellington et son sanctuaire Zealandia. Sur l'île du Sud plus sauvage, les environs de Christchurch et de Kaikoura, qui justifie le surnom de "capitale mondiale des oiseaux marins" donné à la Nouvelle-Zélande. Vous croiserez aussi l'échasse noire sur le plateau du Mackenzie Country, les manchots et lions de mer sur les plages de Dunedin et des Catlins Vous accosterez sur Stewart Island, le paradis du kiwi, emblème du pays, et plus loin, sur les îles Chatham avec leur albatros endémique et les majestueuses îles subantarctiques... Un livre rare porté par 250 photographies d'exception pour découvrir l'étonnante et sublime faune néozélandaise !

12/2023

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Economie (essai)

La renaissance industrielle

En France et en Europe, le débat public s'est emparé de la question industrielle, sous l'angle de la "ré-industrialisation" , de la "re-localisation" ou de la reconquête des marchés. Ce qui domine, c'est l'idée d'un retour ou de la réparation d'un passé qui aurait mal tourné, notamment dans les territoires dits "désindustrialisés" . Mais il est temps de dépasser les statistiques et les approches strictement économiques fondées sur la distinction entre grands secteurs (industrie, services et agriculture) héritée du passé, car c'est l'ensemble de l'économie et de la société qui est industrialisé. Il faut analyser les métamorphoses en cours et se tourner vers le futur. Non seulement l'industrie hybride toutes les activités, mais elle se transforme radicalement avec la "révolution numérique" et l'ardente obligation écologique. Ce qui émerge, ce sont de nouvelles configurations, de nouvelles articulations entre techniques, organisations et imaginaires productifs, qui redéfinissent en profondeur l' "industrie" . L'enjeu est de comprendre et de maîtriser ces mutations et d'inventer l'industrie de l'avenir, et non pas simplement de faire revenir des productions réalisées en Chine ou ailleurs, voire d'assurer la survie de secteurs traditionnels issus de la mécanisation du XIXe siècle. Cet ouvrage collectif permet d'éclairer "la Renaissance industrielle" déjà à l'oeuvre. Il analyse les récits et imaginaires qui se construisent avec la nouvelle industrialisation du monde tout en questionnant les limites à y apporter pour préserver l'habitabilité de notre fragile planète. Ouvrage conçu sous la direction de Pierre Musso avec les contributions d'Edwige Armand, Anne Asensio, Astrid Fontaine, Danouta Liberski-Bagnoud, Jean-François Lucas, Sébastien Massart, David Massé, Pierre Musso, Alban Ouahab, Thomas Paris, Arnaud Plagnol, Muriel Rouyer, Andreu Solé, Nestor Souq, Patrick Tudoret, Pierre Veltz, Michel Volle.

10/2022

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Equitation

Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française. Le guide historique du cheval pour la formation de l'élève écuyer

P. -A. Aubert est né vers 1783. Il reçoit une bonne éducation et fait de fortes études. Quoique s'adonnant depuis tout jeune à la pratique de l'équitation, il est pendant longtemps employé dans les bureaux de la ville de Paris et en sort avec une pension de retraite. De 1792 à 1800, il est élève au manège de M. Testu de Brissy, sous MM. Le chevalier de Mottey, Lavard, Vincent, Auguste Pellier, Coupé et Gervais, élève-écuyer au manège Amelot, sous les écuyers Leroux frères, Chapelle, Pellier et Mézières, puis écuyer-professeur au manège Vincent dit manège des Dames quand celui d'Amelot est supprimé. Pendant le Consulat, il tient, avec M. Addenet, un établissement d'équitation à l'hôtel d'Auvergne, près des Tuileries. De 1818 à 1827, il est directeur et propriétaire du manège qu'il a fait construire rue de l'Arcade, où il s'adjoint, pour écuyers-professeurs, MM. Lemaître, Hirchsmann, Sarron et Perrard. En 1828, il fait construire, rue de Ponthieu, un manège qu'il dirige jusqu'au 31 juillet 1830. En 1836, il fait paraître son Traité raisonné d'équitation, en manuscrit depuis longtemps, et qui a reçu l'approbation du marquis Ducroc de Chabannes, "le Nestor des écuyers français" , dit-il. Il continue ensuite à s'occuper d'équitation, soit en donnant des conseils à ses anciens élèves, soit en dressant les chevaux qu'on lui confie. Enfin il dirige pendant plusieurs années le haras du marquis de Villette, son ami. En 1850, il fait à Saumur un séjour de deux mois, dans le but d'obtenir du commandant de cette école. Son Traité raisonné d'équitation a longtemps été considéré comme un incontournable du domaine équestre.

05/2022

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Divers

Hergé. Les ultimes secrets

D'où viennent les initiales "J. W". du prénom du docteur Muller ? Qui a donné son étrange nom à Didi ? Qui a réellement inspiré Haddock, Nestor, Rackham le Rouge, le marquis di Gorgonzola ou Aristide Filoselle ? D'où viennent le scénario de L'Etoile mystérieuse, les épisodes de la fausse noyade de Tintin et de la mise en quarantaine du Pachacamac dans Le Temple du soleil, la devise syldave "J'y suis, j'y reste" , ou encore les pastilles explosives de L'or noir ? ... Voici quelques-unes des dernières révélations inédites dévoilées ici. En se livrant à un véritable travail d'archiviste sur la totalité des magazines auxquels Hergé collaborait, Bob Garcia a découvert un véritable gisement d'informations à portée de main et encore jamais exploité. A la lumière des rubriques et articles parus dans Le Petit Vingtième, Le Soir jeunesse ou le Journal Tintin (soit environ 80 000 pages), il relit donc toutes les bandes dessinées achevées de Tintin, depuis Les Soviets jusqu'aux Picaros, puis les aventures de Jo, Zette et Jocko, et enfin les gags de Quick et Flupke, et révèle les sources qui ont inspiré le dessinateur. Ces recherches lui permettent en outre de restituer les opinions d'Hergé (et/ou de ses proches collaborateurs, souvent sous sa responsabilité en tant que rédacteur en chef) sur de nombreux sujets : la guerre, le racisme, l'antisémitisme, la religion, les femmes... Une façon de redécouvrir certaines vérités - et de mettre à mal quelques affirmations rapides - concernant le créateur de Tintin. Passionné de littérature populaire, de musique et de bande dessinée, Bob Garcia a publié une dizaine de romans policiers et de nouvelles, des essais et des articles sur le monde du jazz, et des études sur Tintin, parmi lesquelles Tintin, le Diable et le Bon Dieu (2018) ; Tintin, du cinéma à la BD (2019) ; et Tintin et l'Histoire (2022).

02/2023

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Musique, danse

Non, je ne regrette toujours rien

Promis à une carrière de musicien à la Garde Républicaine, Charles Dumont voit son destin bouleversé par sa rencontre avec Édith Piaf. En trois ans, il composera pour elle 40 titres - un record -, dont ses plus beaux succès : Non, je ne regrette rien, Mon Dieu, Les Amants, Les flonflons du bal, etc. Il s’inscrit ainsi en bonne place au Panthéon de la Chanson française.   La jeunesse, ce n'est pas une période de la vie, c'est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité… De ses jeunes années passées à Cahors, puis à Toulouse dans une cité ouvrière, Charles Dumont conserve un tendre souvenir. Son père, attentif, veille discrètement et sait étonnamment entendre et écouter. Alors que Charles s’ennuie à l’école, il lui insuffle l’enthousiasme pour la vie, ce bien si précieux, sans jamais s'ériger en moralisateur. Quant à sa mère, elle voyait la vie en noir et ne s'est jamais remise du traumatisme de la Grande Guerre. À l'adolescence, Charles quitte le Sud-Ouest. Paris, la conquête du possible ! Malgré les découragements et une certaine détresse - un accident l’oblige à renoncer à jouer de la trompette, son instrument de prédilection -, sa bonne étoile brille, fidèle. Un jour, Charles Dumont entre par hasard dans l’église Saint-Ambroise. Premier rendez-vous avec la chance et ce ne sera pas le dernier. « Elle est ma meilleure alliée ». De son propre aveu, il n'avait pas foi en la musique, mais lorsqu'il a entendu cet aria de Bach, ce fut le choc. La révélation. « La musique est une inconnue divine et surnaturelle. Un cadeau du ciel ». Des cadeaux, le ciel lui en offrira d'autres... Après trois entrevues ratées avec Édith Piaf, le 5 octobre 1960, la rencontre, la vraie, se produit enfin. Cette rencontre-là est une naissance. Non, je ne regrette rien est la première chanson composée pour son amie et confidente qui a su lui redonner confiance en lui. À la mort de Piaf, le hasard - encore lui ! - met Sophie Makhno, directrice artistique chez CBS, sur sa route. Une nouvelle naissance s’accomplit. Elle lui écrira quelques standards, dont Ta cigarette après l'amour. « J’ai la chance d’avoir un bon dieu qui m’aime bien ». Heureux d’être de toutes les aventures, Charles Dumont cite avec malice le général MacArthur : « La jeunesse, ce n'est pas une période de la vie, c'est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité… La jeunesse est un état d’esprit, une victoire du courage sur la timidité... »

01/2012

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Sociologie

Familles & diversités culturelles

Suite à des évolutions internes mais aussi externes dues à des mouvements migratoires, les formes familiales s'éloignent des caractéristiques fixes de ce que l'on appelait la vraie famille. Georges Eid s'interroge sur la double aspiration d'être libre et enraciné sans compromettre ni ses origines ni l'universalité des droits de l'homme. Kamel Arar évoque quant à lui la crise de la culture et de la famille, celle-ci devenant le repli possible lors des expériences qui confrontent le sujet à l'autre et à la différence. Catherine Labrusse-Riou et Jean Hauser s'interrogent alors sur le degré de différence à partir duquel la diversité est à prendre en compte dans les lois ou dans les décisions de justice. Par ailleurs, l'impact de la migration sur la modification de la structure familiale et de son fonctionnement relationnel est analysé par Cartes Perez Testor et Cristina Giulani. Quel réaménagement possible de la culture dans un contexte de migration ? Françoise Payen pointe l'existence de crises spécifiques dans les couples interculturels. Claude Mourne-Jacquot et Pascale Boucaud évoquent la valeur symbolique et sociale des mutilations sexuelles féminines et la réaction des droits occidentaux à l'égard de ces pratiques. Gérard Neyrand met en exergue l'exacerbation des tensions culturelles dans le mariage forcé. Marie Douris montre comment les conflits parentaux peuvent s'enkyster sur les différences culturelles et quel est le rôle possible du juge dans l'intérêt de l'enfant. Gaby Shefler évoque le retour aux fonctions traditionnelles de la famille dans les Kibboutz qui furent durant trois générations le cadre de référence, d'appartenance et d'identification. Enfin Jacques Marquet et Serge Tisseron pointent le bouleversement anthropologique provoqué par les technologies actuelles de l'information et de la communication, dans la fondation de la famille et la communication générationnelle.

03/2011

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Pléiades

Romans et récits. Tome 2

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020

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Pléiades

Romans et récits. Tome 1

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020