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La question anthropologique. Cours, 1954-1955

Extraits

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Sciences historiques

Le pain maudit. Retour sur la France des années oubliées, 1945-1958

Le 16 août 1951, un terrible empoisonnement par le pain frappe la petite ville gardoise de Pont-Saint-Esprit : plus de trois cents personnes tombent malades. Une trentaine d'individus sont pris de démence et internés en hôpital psychiatrique. Une semaine plus tard, cinq Spiripontains meurent intoxiqués. L'affaire connaît un retentissement exceptionnel, passionne et terrifie l'opinion. Des experts du monde entier tentent de percer le mystère du pain maudit. Si cette tragédie a été si intensément ressentie, c'est parce que le pain en est la cause. Redevenu brièvement, sans doute pour la dernière fois, un produit de première nécessité, le pain a tué et rendu fou. Pourquoi ?. Ce livre majeur, fondé sur des archives en grande partie inédites, cherche à résoudre l'énigme. Steven Kaplan refait l'enquête, convoque les acteurs, interroge leurs hypothèses, et, en s'emparant de ce fait divers, raconte la France des années 1945-1958 - un pays encore vacillant après la guerre et sur le point de basculer dans la modernité triomphante des Trente Glorieuses. Il livre ici, avec un souffle digne d'un auteur de roman policier, l'histoire méconnue d'un secteur essentiel à notre économie et à notre culture : la meunerie et la boulangerie

05/2008

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Photographie

Photographies à l'oeuvre. Enquêtes et chantiers de la reconstruction. 1945-1958

À la Libération, le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) fut chargé de remédier aux destructions de la guerre autant qu'à la vétusté de l'habitat. Dès 1945, un service photographique interne documente l'état du bâti et surtout les constructions nouvelles. Plus de trente-six mille clichés sont ainsi réalisés jusqu'en 1958, date à laquelle le terme de "reconstruction" disparaît de l'intitulé du ministère. Le livre raconte cette histoire en mettant l'accent sur quelques chantiers et enquêtes remarquables, issus de ce fonds en grande partie inédit. Dans l'immédiate après-guerre, le MRU engage des"chantiers d'expérience" ; parmi ceux-ci, divers types de maisons préfabriquées à Noisy-le-Sec, et la vaste reconstruction du centre-ville d'Orléans. Vues générales, ouvriers au travail, phases de construction illustrent ici l'urgence de rebâtir. Les "chantiers d'Etat" répondent, eux, au besoin de loger mieux et davantage une population qui s'accroît. Du Havre à Marseille, les opérateurs du ministère photographient les premiers grands ensembles. Parallèlement, des "enquêtes sur l'habitat" accompagnent, au début des années 1950, des études sociologiques soutenues par le MRU. Elles décrivent des quartiers populaires à Rouen et Petit-Quevilly, en Normandie, au Chambon-Feugerolles, près de Saint-Etienne, à Montreuil-sous-Bois et à Pantin, en région parisienne. La plupart sont dues à Henri Salesse, photographe au MRU pendant près de trente ans. On y découvre les logements insalubres mais aussi les habitants et la vie de rue. Les images du MRU rendent sensibles les enjeux urbains, et plus largement sociaux, de la France d'après-guerre. Elles constituent aussi un exemple de cette production "grise" (administrative ou industrielle) que l'histoire de la photographie commence à étudier.

03/2012

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Histoire de France

Nos pères ennemis. Morts pour la France et l'Algérie (1958-1959)

"Nous allons parler de cette guerre, de cette ignoble guerre. D'un côté, des soldats d'une armée régulière qui devaient remplir leur mission et, de l'autre, des moudjahidines d'unités clandestines qui se battaient pour la liberté de leur pays." Hélène Erlingsen-Creste et Mohamed Zerouki, dont les pères ont été soldats et adversaires pendant cette guerre ont fait le pari d'écrire un livre de paix, où se mêlent l'histoire de leur père et leur parcours d'enfant en plein conflit. Clovis Creste a été tué en 1958 lors d'une embuscade dans le djebel de Tacheta-Zouggara et Ibrahim Zerouki a disparu dans l'Ouarsenis en 1959 ; son corps n'a jamais été retrouvé. A travers ce livre, écrit à quatre mains, nous sommes transportés dans le plus intime de cette guerre : le courage de ces deux hommes face à leurs engagements militaires, l'amour de leur pays mais aussi leur crainte de mourir au combat et de ne plus revoir leur famille.

02/2012

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Cinéma

Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d'après-guerre (1945-1958)

Cet ouvrage explore le cinéma populaire tel qu'il se déploie sur les écrans français pendant la période de plus haute fréquentation des salles (1945-1958), et sa réception dans les magazines populaires de l'époque (Cinémonde, Film complet, etc.). Résultat d'un programme de recherches qui a associé pendant trois ans une vingtaine de spécialistes internationaux, ces contributions posent un regard neuf, notamment grâce au dépouillement des magazines, sur le culte des acteurs, vedettes et stars, françaises et étrangères, qui peuplent les écrans (Gérard Philipe, Edwige Feuillère, Daniel Gélin par exemple), sur les genres préférés du public (biopics, films à costumes, films noirs, films musicaux, films de guerre), sur la diversité des usages populaires du cinéma, et proposent quelques points de comparaison en Europe (Italie, Belgique).

07/2015

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Histoire de France

La IVe République et l'Alliance atlantique. Influence et dépendance (1945-1958)

En raison de son engagement dans l'Alliance atlantique, la Quatrième République a souvent été présentée comme un régime faible, soumis à l'influence américaine, contrastant en cela avec la France du général de Gaulle, ferme et en rupture avec l'OTAN. D'où la nécessité d'une approche plus " compréhensive ", moins destinée à " juger " les hommes du passé à l'aulne de ce qui est ensuite advenu, qu'à essayer de saisir la manière dont ils percevaient le monde et le sens qu'ils donnaient à leurs actions. Cela conduit à définir l'" atlantisme " français comme un atlantisme de raison et à réinterpréter un passé presque honteux, renvoyant à un temps où la France comptait sur l'OTAN et où l'OTAN était installée en France. Le processus de décision permet de voir qu'au-delà des querelles, des rivalités et des changements de personnels, la politique atlantique française est menée par des experts et des hauts fonctionnaires. Leur quête d'influence, dans un contexte où tout semble conduire la France à la dépendance, ne fut peut-être pas l'échec que l'on imagine trop souvent.

10/2013

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Histoire internationale

Le Cameroun vu par la presse (1944-1955). Aux origines de la révolution de mai 1955

Mai 55, c'est un peu l'histoire d'un homme qui mord un chien. Et ça fait tilt. Mieux, un "buzz" comme on dirait aujourd'hui. Comme un "buzz", l'information accroche et fait les choux gras des journaux, toutes tendances et sensibilités politiques confondues. Décryptage des symboles : le chien, c'est le pouvoir colonial français, et l'homme, c'est le nationaliste camerounais qui va mordre ce pouvoir et sa soldatesque, pour une noble cause, l'indépendance du Cameroun. Ce livre présente les faits, gestes et postures des principaux acteurs ayant occupé la scène politique, syndicale et socioéconomique du Cameroun dans la période comprise entre 1944 et mai 1955. Onze années d'actualité camerounaise sont ainsi passées au peigne fin, donnant lieu à une abondante littérature journalistique, la palme d'or revenant au quotidien Le Monde, avec son reportage-fleuve en huit volets sur le Cameroun en 1949 et une cinquantaine d'articles de 1948 à avril 1955. Ce qui, à l'évidence, permet au lecteur de saisir en quelque sorte, même de manière imparfaite, les origines et les causes de ce qu'on considère comme la "révolution" camerounaise de mai 55.

01/2020

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Actualité et médias

CIRCONSTANCES. Tome 2, Circonstances Politiques 1954-1974

J'ai toujours été soucieux de la chose publique, et j'y ai participé, de diverses manières, chaque fois que la circonstance s'y prêtait ou que la nécessité m'en apparaissait. Prises de position, indignations, diatribes, soutiens et plaidoyers, programmes et budgets lorsque j'appartiens au gouvernement, débats et rapports parlementaires, interventions pour l'avenir européen, aide aux peuples amis, témoignages de la présence de la France en bien des points du monde, défense des permanences : l'ensemble de mes textes politiques n'est pas loin d'égaler en volume celui de mes ouvrages d'imagination. L'action politique commence toujours par des mots. Elle est certes souvent décevante. Peu de souhaits exaucés, peu d'objectifs atteints, peu de projets aboutis, et raremement sous une forme idéale. Qu'importe ! Se vouer aux affaires publiques c'est se vouer forcément à l'imparfait. Mais je ne regrette ni les heures ni les labeurs que j'y ai consacré. Cela fait partie de l'honneur de vivre. Le temps redonne unité à ce qui, dans l'instant, semblait décousu. Si, à travers les événements d'un demi-siècle qui, à aucun moment, ne m'a trouvé indifférent, j'ai pu de mon mieux faire œuvre de moraliste politique, les pages ici réunies le diront.

06/1998

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Photographie

William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984

William Gedney (1932-1989) est sans doute le photographe le plus mystérieux de la génération américaine parvenue à maturité entre les années 1960 et 1980. Nul doute que son absence volontaire d'autopromotion et sa discrétion expliquent cette situation, mais également l'incompréhension tenace dont a fait preuve à son égard le directeur du département de la Photographie du MoMA, à cette époque le très influent John Szarkowski. Gedney n'eut droit, de son vivant, qu'à quelques rares expositions dans ce musée prestigieux, et jamais seul... Autodidacte, persuadé que la photographie constituait un moyen d'expression aussi efficace que la littérature (il accompagne d'ailleurs son oeuvre de multiples écrits, journaux, critiques, aphorismes, etc.), Gedney est un magnifique photographe de rue, aussi bien porté vers les sujets ruraux - son travail sur le Kentucky, à la fin des années 1950 est exemplaire - qu'urbains : New York, où il vit le plus souvent, lui offre un champ d'action unique, comme à beaucoup de photographes de sa génération. Tenté par la photographie de nuit (bien avant Robert Adams), attaché à la sensualité diffuse qu'il trouve dans ses sujets adolescents, Gedney se construit un style à mille lieux de tout effet spectaculaire - souvent marqué par son rapport intime au monde -, et que dirige de plus en plus son homosexualité cachée, qui ne se révèlera qu'à sa mort : il fut l'une des premières victimes du sida. Ses reportages sur les parades gays dans les années 1980 constituent, avec sa documentation sur les mouvements hippies de San Francisco à la fin des années 1960, la partie la plus riche de son oeuvre. Ses archives complètes ont été déposées à l'université de Duke (Caroline du Nord) par Lee et Maria Friedlander, ses plus proches amis. Ce catalogue, qui accompagne la toute première rétrospective jamais consacrée à William Gedney, révèle la beauté indéniable d'une oeuvre jusqu'ici très secrète.

06/2017

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Religion

La condamnation des prêtres-ouvriers (1953-1954). Etude de cas à travers les documents

L'histoire des prêtres-ouvriers (en abrégé les PO) commence, dans les années 1940, comme une tentative pour l'Eglise de renouer le contact avec un monde ouvrier, alors largement éloigné d'elle, malgré les efforts des mouvements d'action catholique tels que l'ACO et la JOC. L'expérience est mise en route avec l'accord de la hiérarchie catholique. Individuellement ou par petites équipes, dans le cadre de la Mission de France, de la Mission de Paris ou bien rattachés à l'évêque d'un diocèse ou à une société religieuse (dominicains, jésuites), des prêtres vont s'engager sur les grands barrages en construction ou dans les usines. Leur identité de prêtres va progressivement s'en trouver questionnée et transformée. Ils se disent "devenus prêtres autrement". Très vite, ils se sentent en porte-à-faux par rapport à la conception traditionnelle du prêtre et ils réalisent que leur engagement les amène à une solidarité de vie et de lutte avec leurs camarades de travail. Au contraire, les évêques et Rome s'imaginent que ces prêtres doivent vivre selon le modèle et la définition classique du concile de Trente : l'homme du sacré, mis à part, l'homme du religieux, l'homme qui n'a pas à se compromettre dans les affaires du monde. Construit à partir d'une sélection de documents d'archives — ce qui en fait son originalité — cet ouvrage de référence nous fait revivre l'histoire tumultueuse des relations entre les évêques et les PO, de l'année 1950 au 31 mars 1954, date à laquelle entrera en vigueur la condamnation des prêtres-ouvriers. Un affrontement et un tragique malentendu entre deux manières de penser le monde, Dieu, Jésus, de vivre l'Evangile et la pratique chrétienne, et même tout simplement de comprendre et de penser la réalité.

11/2019

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Allemand apprentissage

Promouvoir la RFA à l'étranger (1958-1959). L'exemple de la France

Communiquer en faveur de l'Allemagne en évitant d'éveiller le souvenir de Goebbels, tel est l'objectif fixé par Adenauer lors de la création de l'Office de presse et d'information du gouvernement fédéral. La tâche d'information politique de l'étranger connaît un franc essor au tournant des années 1960 sous l'influence de la menace communiste. Quels furent les acteurs de ce développement, quelles furent les méthodes employées et en quoi cette organisation portait-elle la marque du passé nazi ? Voilà quelques-uns des principaux aspects de l'étude de cas portant sur la France.

02/2018

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 1, La République des illusions (1945-1951)

Est-il possible, près de trente ans après sa parution, les archives étant désormais accessibles, de transformer un récit historique, riche de témoignages nouveaux et de documents inédits, en un livre d'histoire ? Telle est la question posée par la réédition abondamment remaniée et enrichie de La République des Illusions (1945-1951). Le premier tome de cette monumentale Histoire de la IVe République commence lorsque, dans ce pays ruiné, exsangue, mais animé d'une rare vitalité qu'est la France de 1945, deux forces s'affrontent : le général de Gaulle et le parti communiste. C'est autour d'eux que la vie du pays se détermine. Nul n'aurait alors imaginé qu'en moins de deux années de Gaulle eût quitté le pouvoir et que les communistes fussent éliminés du gouvernement. Sur ces événements, comme sur tous ceux qui marquent ces années souvent dramatiques, La République des Illusions fait le point et apporte des éclairages inattendus. C'est une invraisemblable époque où les drames, les intrigues se succèdent. Des scandales politico-policiers éclaboussent les dignitaires du régime : l'affaire des vins met en cause un chef d'Etat, l'affaire des généraux incrimine le chef d'état-major général des armées. La France vit à l'heure de la cassure du monde en deux blocs. C'est le temps du rideau de fer entre Moscou et Washington, de la guerre froide qui menace de dégénérer en troisième conflit mondial. La France connaît en 1947 et 1948 des grèves d'une violence aujourd'hui inimaginable. Etait-elle à la veille d'un coup de force communiste ? Certains l'ont pensé. Avaient-ils raison ? A travers les crises mondiales, l'instabilité ministérielle, la IVe République accomplissait cependant une oeuvre considérable. La France se modernisait, elle jetait les bases de la construction européenne, une initiative française. En 1951, avec la fin de la première législature de la IVe République, c'en est fini des illusions qui avaient accompagné l'immédiat après-guerre. Le régime doit affronter la réalité : le problème de la décolonisation qui devait précipiter, sept ans plus tard, sa chute.

09/1993

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XXe siècle

Après la nuit. Ces chrétiens qui ont reconstruit la France et l'Europe (1945-1954)

La Seconde Guerre mondiale terminée, tout est à reconstruire. Les chrétiens, qui furent parmi les premiers à résister à l'occupant nazi, sont aux avant-postes pour relever une France en ruines. Ils marquent cette ère nouvelle par leurs engagements dans les luttes économiques, sociales et spirituelles. Leur vision du monde oriente les combats politiques et intellectuels. Et ce sont eux, français, allemands et italiens, qui fondent une Europe de la paix. Au fil d'une enquête passionnante, tissée de nombreux portraits et témoignages, Jérôme Cordelier fait revivre cette époque foisonnante. Et nous entraîne dans le sillage de ces hommes et de ces femmes souvent oubliés qui, après s'être engagés pour libérer leur pays, se font les artisans de sa reconstruction et instaurent ce qui deviendra l'Union européenne.

10/2023

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Sciences politiques

Le parti social-démocrate allemand et la fin de la Quatrième République française (1954-1958)

Le S.P.D. espérait beaucoup de Mendès France en 1954. Qu'un homme de gauche résolve, dans un Etat voisin, les problèmes face auxquels les partis conservateurs s'étaient montrés impuissants, devait renforcer sa propre crédibilité auprès de l'électorat allemand. La France apporta à l'opposition allemande une de ses plus grandes victoires sur Adenauer avec l'échec de la C.E.D. Le parti social-démocrate approuva la politique coloniale de Pierre Mendès France, il regretta que la brièveté de son mandat ne lui permît pas d'obtenir des résultats en matière économique, mais, dans la question sarroise, il déplora que l'"homme différent" ait fait sienne l'attitude de ses prédécesseurs. La solution de ce même problème fut l'un des rares sujets de satisfaction pour l'opposition allemande pendant le gouvernement Guy Mollet. L'affaire d'Algérie conduisit à des tensions au sein même du S.P.D., dont le point d'orgue fut le congrès de Stuttgart (1958). A mesure que les menaces sur la République se précisèrent, le parti d'Ollenhauer se fit de plus en plus critique envers l'Assemblée nationale, tandis qu'il ménageait l'exécutif. Le retour au pouvoir de de Gaulle suscita d'abord de vives inquiétudes. Après les premières décisions du dernier président du Conseil, celles-ci se déplacèrent du Général vers son entourage, Jacques Soustelle en particulier.

12/1986

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Littérature française

Fleur Eucharistique. Alexandrina Maria da Costa 1904-1955

Alphonse Rocha, auteur de ces pages, est né, en 1946, dans l'archipel des Açores. Après une enfance heureuse il est entré au Séminaire et y étudia pendant trois années. Ayant quitté ses études, il est venu en France en 1964. En 1967 il épousa Laurette et le couple eut trois filles. Maintenant retraité il utilise son temps libre à l'écriture de livres et de textes consacrés à la bienheureuse Alexandrina Maria da Costa, grande mystique portugaise et certainement l'une des plus grandes du XXe siècle. "Fleur eucharistique" est une biographie de cette même mystique. La version portugaise bénéficia d'une excellente acceptation de la part des lecteurs du pays lusitanien. L'un de ses livres - Le Sang de l'Agneau - a été édité au Brésil et bénéficie d'un succès remarqué.

09/2021

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Histoire internationale

La guerre du Viêt Nam. 1945-1975

Voici le seul récit complet et la première analyse globale de la guerre du Viêt Nam, de la fin du second conflit mondial jusqu'à la chute de Saigon en 1975. S'appuyant sur des documents récemment déclassifiés et un large éventail de sources internationales, John Prados explique pourquoi les différentes présidences américaines, de Truman à Nixon, en passant par Kennedy et Johnson, ont à la fois mal interprété les réalités nord-vietnamiennes, mal compris leurs alliés sud-vietnamiens et négligé l'impact croissant des médias sur l'opinion. Par cette oeuvre monumentale, l'auteur dresse le bilan définitif d'une guerre qui bouleversa les Etats-Unis et modifia l'équilibre planétaire.

04/2015

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Littérature française (poches)

Mon journal depuis la Libération. 1944-1945

Août 1944 : Paris est libéré, c'est la fin de quatre années d'Occupation, de Collaboration et de Résistance. Les règlements de compte de l'épuration se succèdent alors que la guerre dure toujours. Jean Galtier-Boissière poursuit, après Mon journal pendant l'Occupation, sa chronique grinçante du milieu artistique parisien, ainsi que des humeurs de la rue de la capitale. On y croise Aragon ou Picasso – symboles de la mainmise des communistes sur l'intelligentsia – ; Mauriac ou Cocteau ; une flopée de collabos notoires étonnés par la violence de l'épuration ; des résistants de la vingt-cinquième heure avides de prouver leur héroïsme. Gorgé d'humour noir et d'analyses historiques tranchantes, Mon journal depuis la Libération est le tableau magistral d'une France qui panse ses plaies.

08/2016

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Histoire de France

1944-1945. Le triomphe de la liberté

1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l'écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté. Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l'Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s'unit et s'organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l'entrée des Russes à Berlin, il se suicide d'une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l'état-major américain utilise l'arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l'armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.

05/2013

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Histoire internationale

La guerre sous-marine allemande 1914-1945

En août 1914, les grandes marines européennes viennent de mettre en service leurs premiers sous-marins, sans vraiment avoir défini au préalable les conditions de leur emploi opérationnel. La marine impériale allemande est la première à envisager leur engagement dans l'attaque de la navigation commerciale ennemie. La vague d'indignation internationale soulevée par le torpillage, le 7 mai 1915, du paquebot britannique Lusitania apporte la preuve que cette nouvelle forme de guerre va à l'encontre des accords conclus entre les grandes puissances maritimes, et qu'elle expose la nation – qui n'hésite pas à la pratiquer – à l'accusation de barbarie. Tout à fait conscient de ce risque, le gouvernement allemand hésite jusqu'en février 1917 à recourir à la seule forme extrême dont il peut attendre le succès : la guerre sous-marine pratiquée sans restrictions. Déclenchée trop tard et avec des moyens insuffisants, elle ne fait que contribuer à l'effondrement final du Reich impérial. Confrontés, dès 1940, à un nouveau conflit avec la marine britannique qu'ils n'ont pas été autorisés à préparer, les chefs de la Kriegsmarine recherchent à leur tour dans la guerre sous-marine à outrance la solution au défi qu'ils doivent relever. Mais engagé dans un conflit continental sans issue et sourd à l'importance de la stratégie maritime proposée, Hitler refusera d'accorder les moyens qui auraient été nécessaires pour tenir en échec les deux principales puissances maritimes coalisées. Dans les deux cas, la chronique vivante et bien renseignée d'un échec inéluctable.

08/2017

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Histoire de France

De la Meuse au Danube (1944-1945)

Juin 1940. Alors que, sur ordre du Général Weygand, commandant en chef, les armées françaises entament un repli général, les habitants des régions frontalières de l'Allemagne et de la Belgique évacuent leurs villes et villages devant un ennemi qui progresse rapidement. L'exode sera de courte durée : la France signe l'armistice le 25 juin. S'ensuit une longue période d'occupation du territoire national par les troupes allemandes qui, très vite, auront maille à partir avec les "terroristes" , ces "combattants de l'ombre" que l'on nommera résistants, maquisards ou partisans. Dans un petit village de Meuse nommé Récourt-le-Creux, quelques adolescents, jeunes contestataires révoltés par la défaite de 1940, cachent des armes en attendant de pouvoir participer à la lutte armée, ce qu'ils feront à partir du mois de mars 1944. Ce récit retrace le destin singulier du petit groupe qui s'était formé autour de l'auteur. Sorti du néant, devenu le groupe "Dunkerque", artisan obscur de la libération du territoire, il a eu l'insigne honneur de se trouver en tête de la 1ère Armée Française pour aborder de vive force la rive allemande du Rhin et y disparaître en quasi-totalité. En filigrane, c'est l'engagement de toute une jeunesse, pétrie de patriotisme, ayant dit non à Vichy pour combattre l'Allemagne et son idéologie criminelle, qu'il retrace.

10/2014

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libération, capitulations

Dunkerque, la dernière forteresse nazie (1944-1945)

Dunkerque est la ville française la plus longtemps occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, et une des dernières du IIIe Reich à capituler, après Berlin. A partir de septembre 1944, et huit mois durant, la cité portuaire a été transformée en véritable forteresse, dont Hitler ordonna qu'elle soit défendue coûte que coûte, jusqu'à la mort si nécessaire. Nourri par des archives inédites, cet ouvrage dévoile les dessous d'un siège où des centaines de civils français ont éprouvé la faim et la soif, avant d'être internés dans des camps sur ordre de l'occupant. C'est aussi l'épopée tragique et suicidaire d'une armée allemande coupée du Reich, déterminée à ne se rendre sous aucun prétexte. Les soldats de Dunkerque sont placés sous l'autorité d'un impitoyable vice-amiral, Friedrich Frisius, qui fait preuve d'un entêtement suicidaire et va même jusqu'à ordonner, en 1945, une ultime offensive, la dernière sur le territoire français de toute la guerre. Et de fait, alors que la plupart de la France est libérée, Dunkerque continue de résister, au grand dam du commandement américain. Voici le récit tragique et sanglant de cette aventure aussi folle que désespérée, dernier acte de la Seconde Guerre mondiale tombé dans l'oubli et qui constitue pourtant une tragédie française.

05/2023

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Histoire de France

La France des Trente Glorieuses. 1945-1974

Avec les Trente Glorieuses (1945-1974), la France entre dans l' "ère de la consommation de masse", de la fameuse croissance et de la "société d'abondance". Si Jean Fourastié a écrit, en définissant en 1979 la période, "ces trente années sont glorieuses", ce manuel démontre que son point de vue est beaucoup plus nuancé qu'on ne l'a généralement dit. Car ces Trente Glorieuses ne l'ont pas été pour tous, en particulier les personnes âgées, travailleurs immigrés ou handicapés. L'auteur nous livre une synthèse sur la société de ces années, où l'Etat-providence ne peut empêcher les inégalités sociales et les transformations environnementales déjà décriées par les écologistes. Le temps de la France de la IVe et de la Ve République, celle du capitalisme, de la décolonisation et de la Françafrique, sera brutalement clos par la grande dépression de la fin du siècle dernier.

06/2015

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Art du XXe siècle

Sur les pas de Jean Dubuffet en Auvergne

Le rapport de Dubuffet à l'Auvergne n'a jamais été traité en profondeur en tant que tel alors que le lien avec cette région est fort. L'Auvergne est citée à plusieurs reprises dans ses écrits comme modèle d'authenticité en accord avec sa vision idéale de la ruralité. Dubuffet établit ses premiers contacts avec la région peu après avoir repris la peinture. Durant l'été 1945, il rejoint Jean Paulhan au château de Saint-Genès-La-Tourette près d'Issoire alors loué par le célèbre galeriste René Drouin. Une autre amitié l'amène en Auvergne : celle d'Alexandre Vialatte. Dubuffet rencontre le chroniqueur de La Montagne à Paris en 1947. A partir de cette date, l'écrivain n'aura de cesse de louer l'oeuvre de Dubuffet. En 1954-1955, l'épouse de Dubuffet Lili - égérie de Montparnasse et amie de Kiki - tombe malade et se fait soigner au sanatorium de Durtol sur les conseils de Vialatte. Dubuffet l'accompagne. Ce séjour qui s'étend de juillet 1954 à janvier 1955 marque l'apparition de nouvelles techniques et l'affirmation de certains sujets chez le peintre. L'Auvergne est d'autre part un lieu de prospection pour la collection d'Art Brut. Dès 1945, le lieu de "Tournoël" - château situé à Volvic à environ 20 km de Clermont-Ferrand - est mentionné dans ses notes de prospection.

07/2022

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Religion

De la tourmente à la reconstruction. Biographie du Grand Rabbin Henri Schilli

Figure majeure du judaïsme français au XXe siècle, le grand rabbin Henri Schilli fut, pendant un quart de siècle (1950-1975), directeur du Séminaire Israélite de France et, pendant près de trois ans (1952-1954), grand rabbin de France conjointement avec le grand rabbin Jacob Kaplan. Orphelin très jeune, élevé en Alsace, il devient rabbin par vocation. Aumônier des camps d'internement dès 1940, il se distingue par son courage en sauvant de nombreuses vies au péril de la sienne. Après 1945, il se consacre entièrement à la reconstruction de la communauté juive de France décimée par la Shoah. Cet ouvrage retrace le parcours de ce rabbin hors du commun, figure emblématique du judaïsme français. Sous la plume de Daniel Haïk se dessine la personnalité exceptionnelle d'un homme ouvert à l'autre et tout entier dans l'action. Au terme d'une très longue enquête auprès de tous ceux qui l'ont connu, l'auteur nous guide sur un chemin de vie qui, des affres de la Guerre à la renaissance de l'Etat d'Israël, en passant par la reconstruction du judaïsme français et l'accueil des Juifs d'Afrique du Nord, n'a jamais transigé avec les valeurs fondamentales du judaïsme.

01/2018

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Lacan

Le séminaire. Tome 6, Le désir et son interprétation, 1958-1959

Jacques Lacan Le désir et son interprétation Le séminaire, livre VI Texte établi par Jacques-Alain Miller Que montre Lacan ? Que le désir n'est pas une fonction biologique ; qu'il n'est pas coordonné à un objet naturel ; que son objet est fantasmatique. De ce fait, le désir est extravagant, insaisissable. Mais aussi, s'il n'est pas reconnu, il fabrique du symptôme. Si le désir déroute, il suscite en contrepartie l'invention d'artifices jouant le rôle de boussoles, de montages signifiants, de discours. Ils disent ce qu'il faut faire : comment penser, comment jouir, comment se reproduire. Jusqu'à une époque récente, nos boussoles indiquaient toutes le même nord : le Père. On croyait le patriarcat un invariant anthropologique. Freud est de l'âge du Père, alors que pour Lacan, le Père n'est qu'un symptôme. D'où l'éloge de la perversion. Lacan lui donne la valeur d'une rébellion contre la routine sociale. Ce séminaire annonçait "le remaniement des conformismes antérieurement instaurés, voire leur éclatement" . Nous y sommes. Lacan parle de nous. Jacques-Alain Miller

11/2022

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Psychologie, psychanalyse

ECRITS POUR LA PSYCHANALYSE. Tome 2, Diableries 1955-1994

Dans ce second volume, placé sous le signe des "Diableries", - référence au tour provocateur qu'avait souvent l'oeuvre de Serge Leclaire, mais surtout à l'insistance qu'il mettait à placer son travail sous le signe de l'altérité - c'est essentiellement au clinicien que l'on a affaire et en particulier à celui qui, passionné par les "demeures de l'ailleurs", se tourne vers l'étude de la psychose. On trouvera également un ensemble de textes où l'auteur explicite le rapport d'altérité que la psychanalyse doit soutenir avec et dans la société, une partie y étant consacrée à Psy-show, dont la gageure fut de porter jusqu'à l'écran la mise en scène de la psychanalyse dans la cité.

06/1998

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Correspondance

Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat - 1916-1959. Tome 9, Le temps des chroniques/ Janvier 1952 - Mai 1959

Commencée en 1916, cette correspondance s'achève avec la mort de Pourrat, le 16 juillet 1959, à l'âge de 65 ans. Bien que Vialatte soit plus jeune, ils vivent tous deux ces années 1952-1959 sur un mode crépusculaire : ils se parlent beaucoup de maladies, de deuils, du temps qui passe. Ils s'inquiètent pour leurs proches : épouses et enfants qui deviennent adultes. Les lettres sont pleines des lieux où ils sont : Ambert et Le Vernet pour Henri Pourrat, grand marcheur attentif aux saisons ; pour Vialatte, Paris mais aussi les lieux - souvent auvergnats - où il quête une impossible sérénité. Pourrat met toutes ses forces dans la poursuite du grand oeuvre, Le Trésor des Contes, dont il parvient à terminer les treize tomes ; ce qui ne l'empêche pas d'écrire quelques autres ouvrages, mais pas les Mémoires que son ami, pourtant, le presse d'écrire. Vialatte, quant à lui, s'éparpille et ne mène à bien aucun des romans commencés. Il gagne sa vie avec des traductions et des articles. Persuadé qu'il passe à côté de l'essentiel, il est pourtant en train d'expérimenter ce qui deviendra, même sous une forme fragmentée, son grand oeuvre à lui : les chroniques, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort, en 1971. Ce dernier volume de leur correspondance confine que, pour l'un et l'autre, l'essentiel aura bien été la quête de l'écriture.

03/2022

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Beaux arts

Reynold Arnould. Une poétique de l'industrie

Tubulures de l'industrie chimique et grands pylônes électriques, pales de turbines et torchères pétrolières... La grande industrie moderne respire une beauté particulière, inquiétante et fascinante. Peu de peintres pourtant s'en sont saisis. Aucun, en tous cas, autant que Reynold Arnould (1919-1980), qui a transfiguré cette industrie dans des toiles d'apparence abstraite à l'occasion d'une grande exposition au musée des Arts décoratifs en 1959. Artiste typique de la génération d'après-guerre, Reynold Arnould a dirigé les musées du Havre de 1952 à 1965 et inauguré en 1961 dans cette ville le premier musée de conception moderne en France. André Malraux l'appela en 1965 à la direction des Galeries nationales du Grand-Palais. Mais cette brillante carrière de conservateur ne doit pas occulter son oeuvre picturale, inlassablement poursuivie pendant cinquante ans, dont les toiles industrielles sont une composante majeure. La première partie de cet ouvrage décline le thème de l'industrie chez Reynold Arnould, depuis ses portraits d'automobiles de 1955 jusqu'à ses oeuvres murales des années 1960-1970. La seconde partie éclaire cette peinture par le récit de la jeunesse de cet artiste, de sa rencontre avec le peintre et écrivain mondain Jacques-Emile Blanche en 1934 à sa nomination au Havre en 1952. A travers ce cas singulier : jeune prodige, premier Prix de Rome à vingt ans, professeur de beauxarts dans une université du Texas de 1949 à 1952, c'est aussi un pan d'histoire sociale de la peinture du XXe siècle qui est ainsi mis à jour.

11/2019

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Ethnologie

Oeuvres

"Chaque fois qu'un homme a fait triompher la dignité de l'esprit, chaque fois qu'un homme a dit non à une tentative d'asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte." Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs. Frantz Fanon, né à la Martinique en 1925, mort à Washington en 1961, psychiatre et militant anticolonialiste, a laissé une oeuvre qui, un demi-siècle plus tard, conserve une étonnante actualité et connaît un rayonnement croissant, dans le monde entier. Médecin-chef à l'hôpital psychiatrique de Blida (Algérie) à partir de 1953, il est confronté aux effets de la situation de "déshumanisation systématisée" dont sont victimes les "indigènes". Ce qui le conduit très vite à rejoindre le combat du Front de libération nationale qui a engagé en novembre 1954 la "guerre de libération" de l'Algérie. Deux ans plus tard, il démissionne de son poste et rejoint le FLN à Tunis, où il collabore au journal El Moudjahid, avant d'être emporté, le 6 décembre 1961, par une leucémie à l'âge de trente-six ans. Sa trajectoire fulgurante est marquée par la publication de trois livres majeurs : Peau noire, masques blancs (Seuil, 1952), L'An V de la révolution algérienne (Maspero, 1959), Les Damnés de la terre (Maspero, 1961). Et en 1964, François Maspero publie un recueil de certains de ses textes politiques, sous le titre Pour la révolution africaine. Ce sont ces quatre ouvrages que réunit ce volume, complété par une préface de l'historien Achille Mbembe et une introduction de la philosophe Magali Bessone.

10/2011

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Critique littéraire

Sagan 1954

1954. Le 15 mars, l'éditeur René Julliard publie Bonjour tristesse. C'est le premier roman d'une jeune fille de dix-huit ans comme les autres, ou presque. Alors, tout change : Françoise Quoirez, dite Sagan, devient riche et célèbre, noctambule et légendaire, culte et pourchassée. 2014. Romancière, Anne Berest se revêt "de la vie de Françoise pour oublier la sienne", et tisse sa jeune existence à celle de son aînée. Nous avons alors tout à la fois un roman, une biographie, une autofiction, où les vies de ces deux femmes n'en font plus qu'une. Et aussi, un émouvant hommage à Sagan, femme libre et éternelle jeune écrivain. Sagan 1954 est un tableau de la société française des années 1950, une longue échappée belle, un hymne à l'amitié, une offrande sans contrepartie. Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche. Adieu tristesse, bonjour renaissance, avec un livre merveilleux. Fabrice Gaignault, Marie Claire.

04/2015

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Critique littéraire

Journal 1954

A la mort de Staline, Leopold Tyrmand, 32 ans, travaillait comme chroniqueur au sein la dernière revue jouissant d'une certaine liberté d'expression dans la Pologne communiste, le Tygodnik Powszechny. Il était heureux, il était aimé, il faisait des papiers sur le sport, le théâtre et, surtout, le jazz, dont il était un peu l'apôtre. Ayant refusé de pleurer en une la disparition du "Petit Père des Peuples", toute la rédaction fut limogée, la revue confisquée, et Tyrmand se retrouva sur le carreau. Quelques mois plus tard, alors qu'il fait déjà figure de perdant pathétique ou de parasite sournois, il amorce la rédaction d'un journal intime – qu'il poursuivra pendant à peine trois mois. Au final, plus de six cents pages qui nous révèlent, comme peu de documents, le quotidien d'une démocratie populaire, les aspirations de la jeunesse, les souffrances du peuple, la "fausse parole" omniprésente, les contorsions de la mauvaise foi, en particulier chez les intellectuels, mais aussi le sexe et les sentiments (sa petite amie, Bogna, est une lycéenne de 18 ans), le dandysme conçu comme une protestation (Tyrmand, avec ses chaussettes de couleur et ses cravates issues du marché noir, est un modèle pour les zazous varsoviens, les "bikiniarz")... Le lecteur familier de la culture polonaise y croisera une foule de visages connus ; pour les autres, les portraits psychologiques brossés par Tyrmand auront d'emblée une valeur universelle (et peu importe que les noms soient difficiles à prononcer). S'il vit dans une chambre de neuf mètres carrés et ne mange pas tous les jours à sa faim, Tyrmand a conservé ses entrées dans les lieux à la mode, là où se mêlent et s'encanaillent les détenteurs de toutes les formes de pouvoir, y compris celui de faire rire ou de séduire. Mais plus encore, il est attentif à ce qui se joue et se dit aux arrêts de tram, dans les réunions de locataires, dans la queue pour le beurre, avec les artistes aux abois, les ouvriers, les ménagères, les agents de la police politique, les voyous et les demi-mondaines.

01/2019