Recherche

Bureaucratie

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Korruption ! Au coeur du système nazi

Que se passe-t-il lorsque la corruption s'installe au coeur de l'Etat ? Qu'advient-il du peuple qui ne l'accepte pas ? De ceux qui ferment les yeux ? Parler de corruption à l'époque nazie n'est pas la première chose qui vient à l'esprit, alors même qu'une longue tradition historiographique nous a confortés dans l'idée d'une bureaucratie allemande entretenue dans l'ignorance des conséquences dramatiques de ses actes. Pourtant l'ouvrage de Frank Bajohr apporte à cet égard un éclairage édifiant : le régime nazi reposait sur une corruption quasi organique. Le système récompensait les plus fidèles, enrichissait les plus zélés, spoliait les bannis. Argent, demeures, entreprises, oeuvres d'art changèrent de mains en quelques mois sans que les institutions garantes du droit n'aient réagi. Le vol, le pillage, occultés par une idéologie omniprésente, furent bien les leviers indispensables du pouvoir nazi et un rouage essentiel de la Shoah. Comment tout cela fut-il possible dans ce grand empire allemand, traditionnellement attaché à ses lois ? Le livre est nourri des scandales de ces SS avides, à la cupidité sans limite, affranchis de la moindre humanité. Budgets publics détournés, petits et grands arrangements, incompétence généralisée témoignent contre la "supposée bonne gestion nazie". Mais l'auteur va plus loin : les comportements des dirigeants érigés en modèles firent école en libérant nombre d'Allemands "tout à fait normaux" des scrupules qui les retenaient encore. Un Rubicon moral avait été franchi.

02/2017

ActuaLitté

Chine

Petite et grande histoire de la Cité interdite

La cité aux mille secrets. Derrière ses murs pourpres, la Cité interdite de Pékin renferme bien des secrets. Et pour cause, inaccessible au public - d'où son nom -, cet inestimable palais médiéval, de dix fois la taille de Versailles, fut la résidence des vingt-cinq empereurs des dernières dynasties chinoises, Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912). Leur famille et leur cour ne sortant qu'en de très rares occasions de cette " ville dans la ville ", toutes les décisions politiques et administratives étaient prises en son sein, alimentant l'aura d'un lieu mystérieux à l'écart du monde terrestre. S'appuyant sur une historiographie récente, notamment hongkongaise, Bernard Brizay, spécialiste de l'histoire de la Chine, nous plonge au coeur de la cité-étoile, représentation symbolique du pouvoir absolu de ces illustres occupants. Plus qu'un récit des souverains et de leur exercice du pouvoir, c'est toute la vie quotidienne de cour, ses intrigues tortueuses, ses multiples complots, ses rituels, ses tacites hiérarchies internes, son cérémonial ambivalent, qui est mis en lumière. Un intérêt particulier est pour la première fois accordé aux eunuques, pièces maîtresses de la bureaucratie impériale qui assurent à la fois le rôle de conseillers, d'hommes de confiance auprès des souveraines et concubines, et de maîtres espions. Dans ce récit enlevé et sulfureux, l'auteur fait revivre depuis sa construction la glorieuse et tragique histoire de ce monument emblématique du pouvoir impérial chinois.

01/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Le cercle du Kremlin. Staline et le Bureau politique dans les années 30 : les jeux du pouvoir

Oleg Khlevniouk est le premier historien a avoir eu accès aux documents du Bureau politique du Comité central du parti communiste russe conservés dans les archives présidentielles jusqu'à présent fermées aux chercheurs. Instance suprême du parti-Etat, le Bureau politique était le lieu même du pouvoir. Staline, Beria, Kirov, lelov, Khrouchtchev et d'autres s'y côtoyaient. Quel était le rôle de Staline ? Existait-il, comme le prétendaient de nombreux historiens, deux factions au sein du Bureau politique ? Kirov, assassiné dans des conditions mystérieuses le 1er décembre 1934, était-il un rival politique de Staline ? Pourquoi le Géorgien Ordjonikidze, le compagnon d'armes de Staline, s'est-il suicidé en février 1937 ? Le sinistre chef du NKVD, lejos, a-t-il été manipulé par Staline ou avait-il sa propre "ligne politique" ? Comment le Bureau politique est-il passé d'un organe de direction collégiale à une institution soumise à Staline ? Avec ce livre, l'histoire des années 30 en Union soviétique, décennie formatrice du système stalinien, quitte le domaine des hypothèses et des suppositions. Oleg Khlevniouk reconstitue, à travers les archives du Bureau politique, le complexe et tortueux cheminement de la prise de décisions au plus haut niveau du parti-Etat, révèle le fonctionnement de la bureaucratie soviétique "au sommet" et dévoile les mécanismes et les manoeuvres qui ont permis à Staline de devenir, à la fin des années 30, le véritable "patron" de l'Union soviétique.

05/1996

ActuaLitté

Sciences politiques

Sociologie du parti dans la démocratie moderne. Enquête sur les tendances oligarchiques de la vie des groupes

Sociologie du parti dans la démocratie moderne est, depuis 1911, un classique de la sociologie politique. Traduit ici pour la première fois dans son intégralité, il demeure le maître ouvrage sur les rapports de pouvoir qui prévalent au sein des organisations politiques. Plus largement, Robert Michels (1876-1936) s'intéresse à la possibilité essentielle de réaliser la démocratie, question pour laquelle les partis qui se réclament de la forme de démocratie la plus radicale offrent une sorte d'expérience cruciale. Si la démocratie ne se réalise même pas au sein des organisations partisanes qui s'en réclament explicitement, doit-on désespérer qu'elle se réalise au-dehors ? C'est la raison pour laquelle l'ouvrage analyse aussi bien le rapport entre électeurs et députés, la professionnalisation des permanents, l'autonomisation de la presse du parti, l'émergence des intérêts de la bureaucratie des organisations, le charisme des dirigeants, etc. Trop souvent réduit à la fameuse «loi d'airain» qui veut que toute organisation tende à devenir une oligarchie, le véritable intérêt de l'ouvrage est ailleurs : se situant en amont de ces phénomènes, restituant les débats sur la question de l'organisation qui avaient cours au sein du socialisme du début du XXe siècle, la Sociologie du parti permet d'éviter le piège ordinaire qui voudrait juger du projet émancipateur de s'organiser à la seule lumière de ce que les organisations sont devenues.

05/2015

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Le séminaire. Livre XIX... ou pire

Le Séminaire XIX fait couple avec le précédent, le Séminaire XVIII ( D’un discours qui ne serait pas du semblant, 2007) : même formalisation pour structurer le même rapport sexuel, qui n’existe pas dans l’espèce humaine. En fait, les hommes et les femmes sont comme deux races distinctes, ayant chacune son mode de jouir et sa façon d’aimer. Du côté femme, pas de limite : l’infini est là. Du côté homme, il y en a toujours au moins un qui dit non : une exception fonctionne, moyennant quoi il y a, corrélativement, un tout : il y a le « tous les hommes », le règne de l’universel, l’univers de la règle, le respect de la loi, la solidarité des tous pareils, la révérence pour le chef (lui non châtré), la mise en ordre, en rangs, l’armée, « je ne veux voir qu’une seule tête », l’uniforme et l’uniformité, la bureaucratie, ennui, obsession, « je suis maître de moi comme de l’univers », dépression… Côté femme, le divin « pas-tout » : il n’y a pas « toutes les femmes », elles se prennent une par une, elles s’énumèrent, « mille e tré », chacune est Autre, aucune n’est toute, toutes sont folles (ne respectent rien), pas folles du tout (pas obnubilées par les semblants), l’Éternel Féminin n’attire nullement vers en-haut, mais vous plaque ici-bas, au service de sa jouissance, insituable, insatiable…Texte établi par Jacques-Alain Miller

08/2011

ActuaLitté

Vie chrétienne

Soeur Roseline

Soeur Roselyne meurt et arrive au Paradis. Elle y découvre la grande bureaucratie céleste, la manière dont les prières sont reçues et traitées... Cependant qu'au Purgatoire un intellectuel entame sa pénitence. Une série de contes amusants, tendres et ironiques. A quoi ressemble le Paradis ? Y a-t-il des paysages ? Le temps s'y écoule-t-il ? Quelle est sa taille ? Qu'y fait-on ? Nous espérons tous y aller mais l'endroit reste bien mystérieux. Même chose pour le Purgatoire. Plutôt qu'un traité compilant des sources austères, l'auteur a imaginé suivre les pas de deux néophytes, l'un au Paradis, l'autre au Purgatoire. Soeur Roselyne, petite religieuse ravie d'être sauvée, et Christophe, intellectuel parisien agnostique qui se retrouve au Purgatoire. L'auteur glisse ici et là des allusions à l'actualité, affirme la réalité du Purgatoire comme du Paradis et s'efforce de donner une traduction imagée et réconfortante de concepts un peu mystérieux. Son Paradis et son Purgatoire sont remplis d'arbres et d'architectures, de saints un peu désoeuvrés et d'anges curieux, de pénitents affairés et d'élus heureux : ce sont des mondes où l'on vit, où l'on voyage, pas une éternité immobile et uniforme. Dans la lignée des Contes du chat perché de Marcel Aymé l'auteur fait naître un merveilleux chrétien, plein de bonhommie et de vraies questions, réconfortant comme une histoire qui se termine bien.

04/2023

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

non, l'Etat ne nous protège plus !

Voici la réédition du pamphlet de Simone Wapler qui a obtenu le prix du livre libéral 2021 de l'ALEPS. Une préface de l'auteure y a été ajoutée ainsi qu'une postface de l'éditeur. L'Etat nous protège-t-il contre le crime, l'adversité, les risques sanitaires, le viol de la propriété, la précarité, ou encore la pauvreté? ?? Le croire c'est choir ! A partir du moment où les individus se sont constitués en société, ils ont consenti à déléguer la justice à la collectivité et ses représentants, et non plus à l'assurer eux-mêmes. Dès lors, une protection a été légitimement attendue de l'Etat. Mais l'Etat nous a-t-il un jour protégés ? L'évidence à laquelle il faut se rendre, c'est qu'aujourd'hui, les Français attendent plus que jamais cette protection, mais ne l'ont plus. Et cela depuis longtemps. L'Etat nous protège, oui... soit de risques imaginaires, soit de risques qu'il a lui-même créés, tandis que la liberté est attaquée, la propriété bafouée, et que nous sommes pris en otage par une envahissante bureaucratie. A travers ces pages, Simone Wapler livre un pamphlet tranchant comme une lame, chiffres et faits à l'appui, pour ouvrir les yeux des Français sur le vrai rôle de leur Etat. Des révélations inattendues auxquelles il sera difficile, une fois ce livre achevé, de rester insensible.

01/2022

ActuaLitté

Livre de poche jeunesse

Kéraban-le-Têtu

"Kéraban le Têtu" est un roman de Jules Verne publié en 1883. Cette oeuvre fait partie de la série des "Voyages extraordinaires" de l'auteur et se distingue par son mélange d'aventure, de comédie et de satire sociale. L'histoire tourne autour de Kéraban, un riche marchand d'Istanbul connu pour sa tête dure et son refus obstiné de payer les taxes sur les ponts. Lorsque les autorités ottomanes imposent une nouvelle taxe, Kéraban refuse de l'acquitter et décide plutôt de faire un long détour autour du Bosphore pour éviter de payer. Accompagné de son neveu Bruno et de son fidèle serviteur Ahmet, Kéraban entreprend un voyage épique à travers la Turquie, rencontrant une série de personnages hauts en couleur et vivant des aventures rocambolesques tout au long du chemin. Le roman est parsemé de situations comiques et d'événements imprévus, faisant de chaque étape du voyage de Kéraban une expérience mémorable. Au-delà de son aspect divertissant, "Kéraban le Têtu" offre également une satire subtile de la bureaucratie et de la corruption gouvernementale, ainsi qu'une réflexion sur l'obstination humaine et les conséquences de nos actions. Avec son humour enlevé, ses personnages mémorables et son exploration des tensions entre tradition et modernité, "Kéraban le Têtu" reste l'un des romans les plus appréciés de Jules Verne et un exemple classique de son talent pour mêler aventure et critique sociale.

08/1992

ActuaLitté

Histoire de France

Adieu Paname. Récit de captivité (1940-1945) d'un Parigot prisonnier de guerre à la ferme chez les Boches

Le 15 mai 1940, Robert, "petit Parigot et bureaucrate", tel qu'il se définit, est fait prisonnier non loin de Hannappes, dans les Ardennes françaises. Voici le récit vif et consistant de sa captivité où il retrace son exode à pied, en camion et en wagon à bestiaux, par la Belgique et le Luxembourg, jusqu'au Stalag IV-B de Mülhberg-sur-Elbe en Allemagne. Sous-officier d'intendance, homme de confiance apprécié, il rejoint ses camarades, hommes de troupe, en chacun des kommandos de travail à la ferme où il sera affecté dans l'arrondissement de Zwickau (Land de Saxe). De constitution frêle, assailli de besogne et déprécié par certains de ses patrons, au gré des changements d'affectation, c'est l'occasion pour lui d'observer la mentalité des civils allemands qu'il côtoie, leur degré de soumission à la doctrine national-socialiste et leur comportement à son égard. Le regard pénétrant et réfléchi de l'auteur fait ici toute l'originalité du récit. Il raconte sans détour l'incompréhension et la colère, mais aussi l'humanité des sentiments entretenus avec ses camarades de captivité, ses gardiens, ses patrons et quelques civils allemands. Son périple s'achève sur sa libération par les Américains et son retour à Paris, le 25 avril 1945.

12/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Wainting Period

" J'ai rejoint une ancienne fraternité. J'ai tué un homme. Avec mon intelligence, mon savoir, mon courage, et de mes propres mains j'ai tué un homme. Je n'ai pas appuyé sur un bouton ou arrosé de balles impersonnelles une zone, non, j'ai, tout seul, serré les dents et affronté le problème et j'ai tué personnellement un homme. Je ne l'ai pas abattu, et je ne l'ai pas éliminé, je ne l'ai pas effacé, je l'ai tout simplement tué. " C'est l'histoire d'un homme qui voulait juste en finir, s'acheter une arme et se tirer une balle dans la tête. Mais voilà que l'armurier lui demande d'attendre quelques jours. Quelques jours, c'est long quand on est au bout du rouleau. Alors il reconsidère son projet. N'a-t-il pas mieux à faire ? D'autres que lui ne méritent-ils pas le même sort ? Ce bureaucrate chargé de veiller aux intérêts des anciens combattants, et qui les flouent en permanence ? Oui, on pourrait commencer par lui. Et après ? Après on verra, mais une chose est sûre, les candidats sont nombreux. C'est l'histoire d'un démon dans l'Amérique d'aujourd'hui, un démon ordinaire qui refuse de mourir.

03/2005

ActuaLitté

Littérature étrangère

Florence d'Arabie

Horrifiée par les mauvais traitements infligés aux femmes dans le Royaume de Wasabie, la jeune Américaine Florence Farfaletti décide de taper du poing dans le sable. Démise de ses fonctions d'adjointe du sous-secrétaire d'État adjoint aux Affaires du Proche-Orient, elle s'engage dans une mission secrète visant à promouvoir l'égalité des droits entre les sexes dans le petit émirat du Matar, "la Suisse du Golfe". Son équipe d'élite se compose d'un tueur de la CIA, d'un conseiller en communication et d'un bureaucrate brillant mais frustré. Son arme : une chaîne de télévision féministe diffusant un talk show où l'on incite, entre autres, les femmes à prendre le volant, et une sitcom tournant en ridicule une escouade d'officiers de la police religieuse, qu'un critique télé surnomme le "Friends de l'Enfer". Résultats : une fatwa contre le personnel de la chaîne et une lutte acharnée pour garder le contrôle du Royaume, alors que la rumeur d'un coup d'État gronde. Démantelant sans concession autant l'ineptie américaine, l'interventionnisme intéressé de la France, que l'archaïsme de quelques pays arabes, Florence d'Arabie est une satire mordante sur la façon dont les bonnes intentions des pouvoirs occidentaux peuvent parfois dégénérer en farce.

03/2012

ActuaLitté

Actualité et médias

Front populaire N° 2, automne 2020 : L'Etat profond. Le vrai pouvoir à abattre

Front populaire 2, " L'Etat profond " Fondée par le philosophe Michel Onfray, la revue Front populaire propose de réfléchir à notre société et son avenir. Cette ambitieuse publication trimestrielle de 160 pages réunit de prestigieuses signatures du monde politique et intellectuel ; elle se veut un espace de débat entre toutes les sensibilités souverainistes. Le numéro 2 est consacré à l'" Etat profond ". Comment la démocratie a-t-elle pu être confisquée par une élite de technocrates qui contrôlent les rouages de l'administration et contournent la souveraineté populaire chaque fois que l'opinion du peuple ne leur convient pas ? Que ce soit au coeur de la machine étatique française ou dans les hautes sphères de la bureaucratie bruxelloise, des " experts " souvent influencés par les entreprises privées et les lobbies dirigent tout un pan de la vie publique sans avoir de comptes à rendre aux citoyens. La crise sanitaire a également montré que les laboratoires pharmaceutiques exerçaient des pressions sur les instituts médicaux pour mettre en avant des traitements coûteux plutôt que des médicaments bon marchés. Quant à la grande presse, qui ne survit qu'avec l'aide des subventions du pouvoir, elle est presque intégralement entre les mains de quelques personnalités fortunées qui s'en servent pour imposer leur idéologie. Il est donc grand temps d'envisager des solutions concrètes afin de rendre son sens au vote des électeurs et de sauver la démocratie de tous ceux qui, à l'intérieur même de l'Etat, cherchent à en saper les fondements.

09/2020

ActuaLitté

Actualité et médias

L'Alternative. Pour un centrisme révolutionnaire

Il y a vingt-sept ans, je publiais un ouvrage qui s'intitulait : Et si on essayait autre chose. Essai sur une autre voie. S'ensuivirent vingt-sept ans de combats, souvent difficiles, en particulier à travers Les Nouvelles littéraires, L'Événement du Jeudi ou Marianne, contre les tenants d'un ordre bipolaire établi ; vingt-sept ans d'efforts pour élaborer peu à peu une philosophie politique alternative. À l'arrivée : les événements nous ont donné raison. Avant de hurler, jugez-en. Pièces à l'appui. Nous annoncions l'effondrement du modèle néolibéral qui avait centralisé l'argent et le profit, comme s'est écroulé le modèle qui avait centralisé l'État et la bureaucratie. Oui, répétions-nous, une autre société est possible, une autre société est nécessaire : celle qui replacera l'homme au centre, celle qui mettra l'État et l'argent - l'avoir et le pouvoir - au service de la double émancipation individuelle et collective de l'être. C'est le propos de ce livre. Comment réaliser cette révolution ? Pourquoi, loin de faire du passé table rase, il s'agit d'en sauver et d'en optimiser tous les acquis, y compris ceux du libéralisme et du socialisme ? Quelle philosophie, quelle morale, quel modèle de société sous-tend l'"alternative" que nous proposons ? Quelles sont les mesures, à court ou moyen terme, qui permettront d'y parvenir ? C'est à quoi ce livre, qui synthétise plus de trois décennies d'engagement intellectuel, tente de répondre. C'est dit. Reste à faire.

04/2009

ActuaLitté

Littérature française

COVID-19. Vade retro satanas…

Il est faux de revendiquer le droit des dirigeants à leur vie privée quand ils s'affichent publiquement. Mais il est abusif de ne pas respecter leurs préférences. Tout comme il est mensonger d'affirmer que leur vie privée ne concerne qu'eux, lorsqu'elle affecte leurs décisions, lesquelles peuvent avoir un impact sur la vie de chaque individu foulant même pieds nus le sol de notre planète... l'épidémie du Coronavirus, devenue pandémie planétaire a mis à nu la corruption, la bureaucratie, le contrôle de l'information et la censure qui sévissent dans ce pays. Il y a eu aussi ces journalistes et militants qui ont dit la vérité, puis qui ont été arrêtés ou ont disparu du jour au lendemain, comme par enchantement. Fin juin 2020, un rapport non classifié du département d'état américain faisait référence au programme de guerre biologique de la Chine dans son ensemble, déclarant : Les Etats-Unis ne disposent pas d'informations pour déterminer si la Chine a éliminé son programme de guerre biologique évalué, comme l'exige l'article II de la Convention (les communications de la Chine à la convention). Ils n'ont pas documenté ce programme offensif, ni que la Chine a éliminé le programme ou toute arme biologique restante (comme l'exige l'accord). L'expert britannique de l'armée et du renseignement, le colonel Richard Kemp (à la retraite), a déclaré qu'il y avait une très forte probabilité que le SRAS-CoV-2 ait fui involontairement d'un laboratoire de Wuhan "Chine".

01/2021

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Je parle aux murs. Entretiens de la chapelle de Sainte-Anne

"Je parle aux murs", dit Lacan, et cela veut dire : "Ni à vous, ni au grand Autre. Je parle tout seul. C'est précisément ce qui vous intéresse. A vous de m'interpréter". Ces murs sont ceux de la chapelle de Sainte-Anne. Lacan y retrouve sa jeunesse d'interne en psychiatrie. Il s'amuse, improvise, se laisse aller. L'intention est polémique : les meilleurs de ses élèves, captivés par l'idée que l'analyse fait le vide de tout savoir préalable, ont levé le drapeau du non-savoir, emprunté à Bataille. Non, dit Lacan, la psychanalyse procède d'un savoir supposé, celui de l'inconscient. On y accède par la voie de la vérité (l'analysant s'efforce de dire crûment ce qui lui passe par la tête) quand elle débouche sur la jouissance (l'analyste interprète les dits de l'analysant en termes de libido). En revanche, deux autres voies en barrent l'accès : l'ignorance (s'y adonner avec passion, c'est toujours consolider le savoir établi), et le pouvoir (la passion de la puissance oblitère ce que révèle l'acte manqué). La psychanalyse enseigne les vertus de l'impuissance : elle, au moins, respecte le réel. Leçon de sagesse pour une époque, la nôtre, qui voit la bureaucratie, au bras de la science, rêver de changer l'homme dans ce qu'il a de plus profond - par la propagande, la manipulation directe du cerveau, la biotechnologie, ou encore le social engineering. Avant, certes, ce n'était pas bien, mais demain pourrait être pire.

08/2011

ActuaLitté

Sciences politiques

"Remporter la bataille des idées"

Fakir Editions a reçu, par la Poste, une trentaine de cahiers, couverts d'une écriture serrée, rédigés en italien, et dans un charabia imbittable. C'était signé d'un certain "Antonio Gramsci ". Le gars était en prison, on a décidé de le rencontrer, pour lui rendre ses machins, plutôt que de les balancer à la poubelle. Du coup, le philosophe communiste nous a éclairés sur ses concepts-clés : "hégémonie", "guerre de position", "intellectuel organique", etc. Des outils toujours utiles pour saisir le présent. Fakir : On a traversé une crise financière, c'est peut-être pas terminé, et des militants entrevoyaient la fin du capitalisme... Antonio Gramsci : Ah, les prophètes de la facilité. Fakir : Vous appelez ça comment ? A. G. : Ca m'indigne quand certains camarades, à l'attitude superficielle, affirment que la chute du fascisme est imminente, deux ou trois mois, l'hiver au maximum... Comme si la "misère" débauchait sur la révolution. Mais la misère, même la faim, ça peut provoquer des soubresauts, sûrement pas détruire le système capitaliste. Car l'adversaire est de taille. Il a une longue expérience du pouvoir, il s'appuie sur une bureaucratie spécialisée, sur de puissants canaux de propagande, sur des appareils militaires, policiers, judiciaires très bien rôdés, bref, il détient quasiment tous les "bastions". Croire qu'une secousse suffira à vaincre pareil ennemi, je vais vous dire : ce n'est pas seulement du délire, c'est une manifestation d'impuissance, c'est l'espoir placé en un deus ex machina qui tomberait du ciel.

10/2015

ActuaLitté

Moyen-Orient

Oman, Qatar et Emirats arabes unis 4ed

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour un séjour inoubliable à Oman et dans les Etats voisins Un livre tout en couleurs avec de nombreuses photos pour plonger le voyageur dans l'ambiance de la destination. Mascat, la capitale omanaise, les paysages de montagne de Jebel Shams, les fjords de la péninsule du Musandam, Dhofar, la région tropicale de Salalah, la trépidante Dubaï, Abu Dabhi, le musée d'Art islamique et les nombreux souks de Doha, la capitale du Qatar... tous les incontournables d'Oman et les Emirats Arabes Unis. Des hôtels chics aux campements, les auteurs vous confient leurs meilleures adresses et leurs coups de coeur. Illustrés par des cartes des différentes régions et des villes, des itinéraires et des conseils pratiques vous permettent de voyager en toute autonomie. Treks, croisières en dhow (bateau traditionnel omanais), observation des tortues... Entre déserts de sable et plages désertes, Lonely Planet a sélectionné les meilleurs spots et les meilleurs prestataires pour toutes les activités à pratiquer à Oman. Un chapitre très complet sur Doha et la péninsule qatari, pour organiser un voyage dans le pays qui accueillera la Coupe du Monde de football 2022. Un chapitre très détaillé sur la gastronomie locale (les spécialités, les types de restaurant, règles de savoir-vivre, us et coutumes, un glossaire culinaire). Un chapitre " Etre expatrié " très complet, fourmillant de renseignements pratiques (vie quotidienne, climat, la question des discriminations aux femmes, les règles de savoir vivre, transports, bureaucratie, santé, logement, religion...).

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Sonia dans les bois. Une adoption dans l'Oural

Roman-graphique haletant, auto-fiction immersive dans la Russie de tous les possibles, celle de la pérestroïka. L'aventure d'une Française amoureuse de la Russie qui part adopter une petite fille au coeur de l'Oural. Un parcours plein d'embûches, devant le miroir d'une histoire d'amour tragique et l'image d'un couple à construire autour de cet enfant qui se fait attendre. Elsa et Ferdinand décident de braver le temps qui passe et les hasards malheureux : ils vont adopter. La Russie est un des pays les plus ouverts à l'adoption, les tempêtes de l'Histoire et l'aspiration débridée à la liberté ayant rempli les orphelinats de milliers de sans-famille. Lettres du bout du monde, traversée de l'Europe, le rêve bégaie, la rencontre se fait attendre, la bureaucratie ignorant les exigences du coeur. Hourra l'Oural ! Une petite fille est enfin annoncée. Elle porte le nom d'une héroïne de Tchekhov, est atteinte d'un mal étrange et aime les carottes... Pour Elsa, la Russie est le pays de la poétesse Marina Tsvétaïeva et la contrée où Elisabeth Vigée-Lebrun, portraitiste de Marie-Antoinette se réfugia. Ferdinand résiste à l'arbitraire en capturant les rues d'Ekaterinbourg puis les paysages de l'Oural profond avec sa caméra. Des rencontres avec les femmes et les hommes qui font l'âme de ce pays soutiendront leur quête. Mais le couple n'est pas épargné, la route est longue, et la rencontre à réinventer...

12/2017

ActuaLitté

Religion

Confucianisme et taoïsme

Confucianisme et taoïsme est l'un des volets de la grande trilogie consacrée par Max Weber à " l'éthique économique des religions mondiales ", entre 1915 et 1920, avec Hindouisme et bouddhisme et Le Judaïsme antique. Dix ans après L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, ces études comparatives s'efforcent d'éclairer l'originalité occidentale par le dehors. Elles reprennent le problème du lien entre le protestantisme ascétique et le développement d'un capitalisme bourgeois rationnel à partir de configurations religieuses et sociales profondément différentes. Chacun de ces cas permet d'interroger la façon dont " la prise de position pratique à l'égard du monde " impliquée dans l'action religieuse retentit sur les " conduites de vie " et, en particulier, sur les comportements économiques. C'est spécialement vrai de Confucianisme et taoïsme dont le dernier chapitre, " Confucianisme et puritanisme ", constitue l'un des exposés les plus vigoureux et les plus aboutis de la thèse wébérienne. Mais, au-delà de sa problématique d'origine, Confucianisme et taoïsme reste un modèle d'analyse de la formation et du fonctionnement d'une mentalité à l'échelle d'une civilisation. L'examen de la bureaucratie chinoise et du type de l'Etat patrimonial est de premier intérêt pour le politiste, comme le chapitre dédié au " corps des lettrés, " constitue l'un des textes de base de la sociologie des intellectuels. C'est dire que, indépendamment de la connaissance de la Chine et de la science des religions, c'est un authentique classique des sciences sociales au XXe siècle qui est ici rendu accessible au lecteur français.

11/2000

ActuaLitté

Littérature française

La baronne des steppes

Angèle vit seule à Angoulême. A l'automne de sa vie, elle revisite son passé et s'interroge sur la nature de ses origines. Un type asiatique assez prononcé l'a poussée, durant des années, à remonter le fil des générations, à la recherche de ses ascendants. Suite à la découverte d'une série d'événements tragiques et mystérieux, dont ils auraient été victimes, elle entreprend des démarches auprès des services administratifs spécialisés, où elle fait des constats troublants. Entravée dans ses recherches par une bureaucratie méfiante, elle ne parvient pas à élucider les circonstances du drame qui a frappé ses aïeux. Convaincue cependant que la clé de l'énigme prend racine dans les hautes sphères du gouvernement soviétique, elle décide de se rendre, suite à une suggestion de son ami Loïc, sur les bords de la Mer Noire, dans la ville de Guelendjik, jumelée avec Angoulême. Une vague intuition lui dit que là-bas se trouvent les réponses aux questions qui la tourmentent et qu'elle se pose depuis sa jeunesse. Pour le moins inattendu et habilement construit, le dénouement de l'intrigue ne manquera pas de surprendre le lecteur. Bien qu'étayé sur une base de réalités historiques, cet ouvrage n'en est pas moins un roman à part entière. Une écriture alerte et rigoureuse soutient cette fiction qui nous entraîne, sur fond de conflit guerrier, des steppes de Mongolie aux antichambres du Kremlin, dans l'entourage opaque et secret des tsars, chefs suprêmes d'une Russie souveraine.

12/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Les fils de princes

À partir de 1927, les leaders communistes ne sont plus en sécurité : les troupes de Tchang Kaï-chek se sont retournées contre eux et ils sont contraints de s'exiler, lors de la Longue marche, vers les régions les plus désolées de la Chine. Pour protéger leurs enfants, les Mao ou Zhou Enlai s'en séparent. Certains sont abandonnés à des parents éloignés ou à de simples paysans dans les rudes campagnes du nord, souffrant de famine et de froid. D'autres, plus chanceux, sont envoyés en URSS où ils seront formés. Ce fut le cas de Mao Anqing, et de Mao Anying, dit Sergueï, les deux enfants du Grand Timonier. Après 1949, une fois leurs parents au pouvoir, tous ces fils de prince sont rappelés à Pékin, rejoignant une famille dont ils ont été longtemps séparés. Souvent, leur mère a été remplacée par une seconde épouse qui a engendré d'autres enfants.  Tous vivent dans un même cercle fermé, derrière les Murs rouges, avant d'intégrer les meilleures universités du pays. Les familles s'entremêlent, et une véritable caste se constitue. Revenus au pays quelques années après la Révolution culturelle, ces héritiers incarnent l'unique espoir d'avenir de leurs parents, des vieillards affaiblis et moribonds. Forts de leurs épreuves, ils vont reprendre les rênes de l'Empire du milieu.  Ce livre raconte pour la première fois les enfances tragiques et les adolescences douloureuses de ces fils de dirigeants. Il explique leur ascension entre élites mondiales, combines commerciales et règles rituelles d'une bureaucratie post-totalitaire.

03/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Pierre Corneille

Comment Pierre Corneille, ancien élève des Jésuites, fils d'un bureaucrate rouennais, lui-même avocat qui n'a pour ainsi dire jamais plaidé, s'est-il élevé dans ses tragédies à la plus subtile politique, et parfois à l'héroïsme ? Cet homme timide jusqu'à la gaucherie déploie, s'il le faut, une éloquence souveraine. Il sait faire parler les rois, les princesses et les généraux. De son vivant déjà Corneille enthousiasme et dérange. Quand Le Cid emporte un immense succès, les polémiques éclatent. Quand ce génial auteur de tragédies et de comédies se présente à l'Académie française, les critiques fusent. Rien n'arrête le poète, qui a servi Richelieu, Mazarin, Foucquet et louis XIV. Il pactisera même avec Molière pour lutter contre un nouveau rival talentueux le jeune Racine. La vie de cet ambitieux robin de province, l'un des poètes les plus admirés de son époque, est jalonnée de gloire, puis s'achèvera dans une relative solitude. Dans cette biographie, Alain Niderst ne s'est pas contenté de montrer l'éclatant paradoxe que présente une telle oeuvre écrite par un tel homme. Il s'est attaché à circonscrire exactement la personnalité réelle de Corneille, et pour cela à le situer avec précision dans la France et dans l'Europe du XVIIe siècle, qui l'ont si souvent inspiré dans ses drames.

03/2006

ActuaLitté

Economie

Le nouvel état industriel. Essai sur le système économique américain

Publié en 1967, cet ouvrage est devenu un classique. Il a bousculé les idées reçues en montrant, par une analyse du système économique américain, qu'un ensemble quasi omnipotent de grandes sociétés anonymes conditionne désormais le comportement du consommateur et impose largement sa loi à la puissance publique. La "techno-structure", sorte d'autorité collégiale dont les motivations et les objectifs n'ont qu'un lointain rapport avec ceux des actionnaires et des managers d'hier, mène une série d'actions stratégiques (planification, maîtrise des prix, publicité) dont la fin n'est plus la maximisation du profit, mais la croissance pour la croissance. Cette hégémonie a ses dangers (l'un d'eux est la course aux armements). L'économiste se fait donc philosophe et moraliste et appelle à la constitution de "pouvoirs compensateurs" : la collectivité scientifique et enseignante peut en être un. L'auteur considère comme définitive la troisième édition que voici. Il y riposte à ses critiques, notamment sur la prétendue souveraineté du consommateur, sur le profit maximum, sur le rôle du capitaliste et celui du bureaucrate. Il précise sa pensée sur les deux modes de planification : celui qui répond au marché, celui qui remplace le marché. Il constate aussi deux changements importants : l'épanouissement des conglomérats d'entreprises de second rang, pris en charge par la technostructure, et leur fonctionnement au détriment du profit.

02/1989

ActuaLitté

Histoire ancienne

Scribes. Les artisans du texte de l’Egypte ancienne (1550-1000)

Les Egyptiens ont-ils inventé la bureaucratie ? Difficile de répondre tant le rituel, les réseaux de patronage et l'oralité devaient jouer un rôle au moins aussi important que les procédures formelles écrites. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'au Nouvel Empire, entre 1500 et 1070 avant Jésus-Christ, l'Egypte prend les dimensions d'un empire. De la Nubie à la Syrie, les ressources à exploiter et à administrer sont immenses. Ce n'est donc pas un hasard si cette époque est aussi celle d'une révolution du statut de l'écrit. Dépositaires du contrôle institutionnel des activités, les scribes occupent le devant de la scène et forment un monde social avec ses valeurs et son discours propres. Pour dresser l'histoire intégrale de ce milieu et de ces hommes, Chloé Ragazzoli a recours à des sources - archéologiques et textuelles - encore largement inexploitées : les florilèges, ces manuscrits de miscellanées où les scribes faisaient montre de leurs compétences et de leurs savoirs lettrés. Au ras du manuscrit, suivant la main du scribe, l'enquête commence par la manière même d'écrire, à l'encre, sur papyrus, où la variation et la compilation de mémoire jouent un grand rôle. Les scribes s'approprient l'archive lettrée de leur temps et jouent de mille variations pour produire de nouveaux genres littéraires qui nous font voir tant le scribe dissipé que le maître couvert d'honneurs. Le tableau dépeint est celui d'une élite intermédiaire qui seule est à même de mettre en branle et de faire fonctionner la machine politique et étatique. En un mot : comment un savoir lettré tient un empire, et plus encore, sa mémoire.

11/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le nouveau défi européen. Conversations avec Jean-Paul Picaper

Cinquante ans après la signature du traité de Rome, nul n'était mieux placé que l'archiduc Otto de Habsbourg pour dresser le bilan de la construction européenne à travers le temps et évoquer ses perspectives d'avenir. Héritier en titre de la maison d'Autriche, familier des grands de ce monde, député européen pendant une vingtaine d'années, Otto de Habsbourg possède une expérience sans équivalent de l'histoire de notre " vieux continent " et de ses enjeux à la fois séculaires et immédiats. Il évoque ici longuement la mémoire de sa dynastie depuis Charles Quint et sa propre aventure personnelle depuis près d'un siècle, sa condition d'exilé permanent comme ses engagements incessants en faveur de la paix entre les peuples. Il aborde dans le même temps tous les nouveaux défis auxquels l'Europe est confrontée : les conséquences de l'échec de la Constitution, les critiques, souvent légitimes, de l'opinion à l'égard de la bureaucratie bruxelloise, la question de l'élargissement à de nouveaux Etats, celle, cruciale, de l'intégration de la Turquie et le nécessaire dialogue entre chrétiens et musulmans face au terrorisme. Il met en garde contre les menaces pour la paix et l'équilibre de l'Europe que représente à ses yeux la Russie de Poutine, dont il dénonce ouvertement les pratiques totalitaires. Mais c'est avant tout un message d'espoir et de confiance en l'Europe que Otto de Habsbourg nous livre, à 95 ans, dans cet ouvrage riche d'informations et d'analyses inédites, et résolument à contre-courant de bien des idées reçues.

03/2007

ActuaLitté

Littérature française

L'année de tous les apprentissages

De retour du Canada après ses études, Wahid retourne au Maroc, son pays natal, accomplir son service civil dans un ministère à Rabat. Les émotions des retrouvailles avec ses anciens amis ravivent sa mémoire figée dans des souvenirs lointains, à jamais perdus. Il se lie d'amitié avec de nouvelles connaissances dont la présence et le soutien l'aident à transcender le vide de l'absence, à composer avec la dure réalité de la redécouverte de son pays qu'il ne reconnaît plus. Il se heurte à la corruption, à l'abus du pouvoir, à la bassesse, à la répression et aux moeurs dégradées ainsi qu'à la lâcheté, la mauvaise foi, le désordre moral et la dérive sociétale. Dans ses moments de silence et de solitude, Wahid se remémore sa symphonie achevée avec Sarah. Réussira-t-il à l'oublier ? Et à céder aux multiples tentations ambiantes ? Ou demeurera-t-il attaché à cette figure féminine présente-absente qui crée les liens entre passé et présent ? Sarah, amour singulier et tout chevillé dans son âme souligne de manière symbolique la perte d'un idéal dans lequel juifs et musulmans pourraient vivre ensemble. Dans L'année de tous les apprentissages, Najib Redouane conduit le lecteur dans les arcanes de la bureaucratie et de la politique marocaines où le héros pourrait se perdre s'il ne conservait intacte son intégrité grâce à la lumineuse présence du souvenir de son amour pour Sarah. Il livre un roman où l'ironie côtoie la tendresse, l'amitié et une douloureuse lucidité, voire une profonde nostalgie des valeurs perdues et des espoirs déçus.

11/2015

ActuaLitté

Histoire de France

Holocauste : les sources de l'histoire

Encore un ouvrage sur le génocide des Juifs d'Europe par les nazis, dira-t-on. Tel n'est pourtant pas le cas. Malgré ses dimensions modestes, cet ouvrage a l'ambition pionnière d'ouvrir la réflexion épistémologique sur l'histoire de ce qui, avant d'être un objet de méditations métaphysiques ou morales, est d'abord un événement : Par là, le génocide relève des procédures communes au métier d'historien ; du fait de sa nature, il présente toutefois des spécificités (type des sources matérielles, oralité des ordres décisifs, politique de destruction des témoignages, etc.) qui contraignent également à réfléchir à l'application de ces mêmes procédures. Ainsi, entre autres questions, comment exploiter des archives si on ignore les modalités de circulation de l'écrit au sein de la bureaucratie nazie ? Comment décrypter un texte selon que la réalité d'un fait est arasée par la banalité du langage administratif ordinaire ou occultée par les euphémismes d'un codage volontaire ? Comment utiliser un témoignage sans une réflexion préalable sur la différence de nature entre victimes, survivants et témoins ? Raul Hilberg analyse tour à tour les types de sources (pièces verbales, pièces documentaires, pièces diffusées ou confidentielles, non diffusées, témoignages) ; leur composition (signatures, séries, format, annotations, archivage, témoignages) ; leur style (formules d'usage, formules spéciales, mots spéciaux, symboles, vocabulaire codé, enjolivures, etc.) ; leur contenu (détails, lacunes, ouï-dire, omissions, fausses déclarations, inexactitudes, etc.) et leur exploitation (importance, caractère non échangeable, recoupement, diffusion : de la divulgation exceptionnelle à la rétention exceptionnelle). Il est question ici non pas du devoir de mémoire, mais de la nécessité de savoir comprendre les faits, par-delà mémoire et oubli.

09/2001

ActuaLitté

Sociologie

Commentaires sur la société du spectacle. Suivi de Préface à la quatrième édition italienne de "La société du spectacle"

"J'ai du reste ajouté en leur temps d'autres observations touchant les plus remarquables nouveautés que le cours ultérieur du même processus devait faire apparaître. En 1979, à l'occasion d'une préface destinée à une nouvelle traduction italienne, j'ai traité des transformations effectives dans la nature même de la production industrielle, comme dans les techniques de gouvernement, que commençait à autoriser l'emploi de la force spectaculaire. En 1988, les Commentaires sur la société du spectacle ont nettement établi que la précédente "division mondiale des tâches spectaculaires", entre les règnes rivaux du "spectaculaire concentré" et du "spectaculaire diffus", avait désormais pris fin au profit de leur fusion dans la forme commune du "spectaculaire intégré". C'est cette volonté de modernisation et d'unification du spectacle, liée à tous les autres aspects de la simplification de la société, qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c'est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l'homme spectateur. En 1991, les premiers effets de la modernisation ont paru avec la dissolution complète de la Russie. Là s'exprime, plus franchement encore qu'en Occident, le résultat désastreux de l'évolution générale de l'économie. Le désordre n'en est que la conséquence. Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l'illusion a déçu, et où la force s'est défaite ?" Avertissement pour la troisième édition française de La Société du Spectacle

09/2014

ActuaLitté

Policiers

Requins

Dans la multinationale Mécaprod SA, le mensonge, la tricherie et la langue de bois sont la norme. Requins madrés, un cadre et sa secrétaire ont monté une arnaque : un cabinet de conseil bidon censé valoriser le travail des seniors en entreprise. Une idée tendance très efficace pour attirer la manne des subventions européennes de Bruxelles. Mais l'arrivée d'un nouveau patron vient bouleverser la donne. Requins, un polar actuel bien ficelé où le jeu du chat et de la souris peut finalement se révéler très dangereux. Quand hypocrisie rime avec entreprise. Le capitalisme sauvage était à l'Ouest, la bureaucratie galopante à l'Est. C'était avant. Aujourd'hui, dans l'Europe de Bruxelles, on a les deux, mon général. Belle réussite ! C'est dans les interstices de ce système qui marche sur la tête qu'un cadre d'entreprise conçoit une belle arnaque. La Très Grande Hypocrisie de l'époque, l'emploi des seniors, va lui fournir une efficace pompe à fric. Plus juteux que les stock-options ou la retraite chapeau. Un portrait contemporain plein d'humour et de dérision où le sens de l'humain est remplacé par la cruauté des systèmes, dans l'atmosphère plombée des entreprises et dans les couloirs anonymes des grandes organisations qui se disent performantes. Là où nagent entre deux eaux des squales affamés aux dents qui déchirent. Là où on brasse du vent dans le jargon de la modernité, là ou chacun se protège, ne reculant devant aucune bassesse, là où on drague, là où on brise. Détresse et crises de nerfs, sang, sueur, suspense et larmes. Les requins sont parmi nous.

06/2010

ActuaLitté

Sciences politiques

Télégrammes diplomatiques. Voyage au coeur de la politique de l'Europe

Alors même que l'Europe a adopté le traité de Lisbonne, l'existence d'une "diplomatie européenne" est peu connue en dehors du cercle des spécialistes. Au mieux, le grand public voit l'Union européenne comme une machine à représenter les intérêts économiques collectifs des Européens ; au pire, comme une bureaucratie coûteuse qui ne les défend pas assez. La défense des intérêts stratégiques de l'Europe (énergie, immigration, maintien de la paix, résolution pacifique des conflits, stabilité), la défense des droits de l'homme, la mise en oeuvre de programmes financiers, tout cela est largement méconnu. Pour autant, ces politiques font aussi partie de la mission des diplomates européens en fonction clans 136 postes hors UE. Ce livre illustre cette réalité, non pas sous une forme théorique ou académique, mais par petites touches, celles que forment jour après jour les télégrammes diplomatiques des émissaires européens, et à travers l'expérience de l'un d'entre eux, Marc Pierini. Il éclaire des événements connus - de la première guerre du Golfe à l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie, en passant par le processus de paix au Proche-Orient ou la libération des otages bulgares condamnés à mort en Libye - par un récit personnel où l'analyse et l'anecdote permettent de mieux comprendre certaines des récentes évolutions de la diplomatie européenne. On y croise des leaders d'hier, tels Yasser Arafat, le roi Hassan II et Hafez el-Assad, ou d'aujourd'hui, tels le colonel Kadhafi, José Manuel Barroso et Lady Ashton, et même Loïck Peyron, Barbara Hendricks et Jane Birkin. On y entraperçoit le juge jean-Louis Bruguiére et l'ombre d'al-Qaida.

09/2010