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Antonin Scherrer

Extraits

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Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

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Romans historiques

Le boiteux de Carthagène. Inspiré de la vie d'Antonio Martin, anarchiste

Ce roman est inspiré de la vie d'Antonio Martin (1895-1937), surnommé le "Boiteux de Malaga", même s'il affirmait n'avoir jamais mis les pieds dans cette ville. Cet anarchiste espagnol qui avait défrayé la chronique dans les années 30 avait eu en effet une existence qui donnait beaucoup de facilités à l'imagination pour broder librement sur la trame rudimentaire des certitudes historiques. Une origine obscure, une jeunesse vagabonde, des activités prohibées, une carrière de marginal, le plus souvent, n'auraient pas laissé de trace si, en Espagne, la guerre civile ne lui avait permis de s'affirmer en se rendant maître de Puigcerda entre 1936 et 1937, ce qui souleva une tempête sur le reste de la Cerdagne. S'il avait ainsi profité du contexte historique (émiettement des conflits) et du cadre géographique (à l'époque relatif de cette partie des Pyrénées), il n'en bénéficia pas longtemps puisqu'il fut tué en s'en prenant à Bellver, une localité voisine, mais rivale.

06/2016

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Musique et danse

Au rythme des saisons d'Antonio Vivaldi. Avec 1 CD audio MP3

C'est à Venise que J'aime la Musique nous emmène, au rythme des gondoles et de la lumière dorée de ses palais, nous y découvrons Vivaldi et son oeuvre fulgurante qui a su séduire tous les grands de ce monde ! Alliant apprentissage et rêve, le récit de Marianne Vourch captive avec un choix exceptionnel de morceaux interprétés par les plus grands musiciens, des perles rares aux oeuvres les plus connues : du Gloria des demoiselles de la Pieta aux Quatre Saisons...

05/2021

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Romans policiers

Les jours de la peur. La première enquête du sergent Sarti Antonio

Bologne, dans les tumultueuses années 70. Un attentat ravage le centre de transmission de l'armée, laissant derrière lui quatre victimes mortelles et une multitude de blessés. Aux commandes de l'enquête, le sergent Sarti Antonio, assisté de Felice Cantoni, plonge dans un univers où règnent les figures de l'ombre et les élites intouchables. Ils découvrent un réseau de corruption profondément ancré, que Sarti s'efforce de mettre au jour malgré l'opposition ferme de ses supérieurs, dans une ville où les homicides se succèdent.

"Les jours de la peur", traduit par Laurent Lombard, marque la création de l'un des personnages les plus marquants de la littérature italienne : le sergent Sarti Antonio. Policier au profil peu reluisant, souffrant de colite chronique, il se retrouve contraint à des visites incessantes aux toilettes. Toutefois, sa capacité à contredire et sa tenacité le distinguent en tant que figure de résistance plutôt qu'un simple antihéros. Sa réussite tient en partie à sa rencontre avec un étudiant en marge du système parlementaire, Rosas, qui lui apporte une aide précieuse dans ses investigations.

Le roman établit également Bologne comme un personnage littéraire à part entière, scrutée minutieusement à une époque de mutation intense et souvent troublée. Ce qui caractérise ce texte, c'est son rythme soutenu et l'ironie constante du narrateur, une voix critique qui ne cesse de commenter les interactions de Sarti, que ce soit avec son coéquipier, avec qui il partage ulcères et habitudes nocives, ou avec son supérieur qui l'humilie sans cesse.

Avec ce premier ouvrage, Macchiavelli pose les fondations d'une saga qui non seulement consacrera son héros, mais aussi inscrira son nom dans le panthéon du roman noir italien.

05/2024

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Romans de terroir

Le charpentier du paradis

Mariage contrarié à la grande époque des bougnats. A la fin XIXe siècle, dans un village du Cantal. Martin, jeune charpentier, décide de devenir compagnon du devoir. La veille de son départ pour son tour de France du compagnonnage, il promet à sa bien-aimée, Bérangère, qu'il l'épousera à son retour. Puis la jeune fille, encore écolière, retourne à Paris car depuis que ses parents s'y sont installés comme restaurateurs, elle ne revient plus au pays que pour les vacances. Ce projet de mariage n'est pas du goût des parents de Bérangère qui ont déjà en vue un bien meilleur parti pour leur fille parmi les Auvergnats de la capitale. Et ils ne démordent pas davantage de leur idée quand Bérangère leur révèle qu'elle est enceinte de Martin...

01/2020

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Romans de terroir

La Fille des eaux vives

L'apparition d'Emilie a éveillé la curiosité des habitants de Besse, petite ville du Puy-de-Dôme. Qui est donc cette jeune femme qui arpente les rues, armée de son appareil photo ? Pourquoi prend-elle chaque jour des clichés de la maison de Romain ? Intrigué, ce jeune retraité se lie avec la vacancière. Emilie lui confiera-t-elle le mystère qui l'a conduite sous sa fenêtre ? Le coeur des hommes est parfois si fragile... Et le passé d'Emilie si douloureux. Dans cette Auvergne qui veille sur son passé comme sur ses secrets, Emilie est loin de se douter que son aventure l'entraînera au coeur d'une légende. Et même, qui sait, sur les pas de la reine Margot. Romain avait bien remarqué cette femme au regard particulier, à la peau mate et aux longs cheveux noirs.

11/2019

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Théâtre

Les Cenci

Si l’on tente de reconstituer l’état d’esprit d’Artaud avant et pendant la mise en oeuvre des Cenci, il faut se débarrasser de deux images : de celle du poète foudroyé, abruti par les électrochocs qu’on lui administrera pendant la guerre à Rodez ; de celle du rêveur inconscient qui se croit en mesure de réinventer le théâtre et qui subit, lors de la représentation de sa pièce aux Folies-Wagram, en mai 1935, un échec cuisant et définitif. Un retour en arrière s’impose : en 1934, Artaud est tout sauf un perdant. Librement inspirés de Shelley et de Stendhal, Les Cenci ne sont pas une pièce psychologique. Les personnages n’intéressent Artaud que dans la mesure où ils sont les supports de forces qui les dépassent, reconnaissables néanmoins comme nos semblables par quelques traits d’humanité commune. Ce qui frappe dans l’aventure de Béatrice Cenci est la démesure qui peut facilement basculer du tragique dans le grand-guignol : drame de viol et d’inceste mâtiné de touches politiques et antireligieuses, où le vieux Cenci règle ses comptes à la fois avec Dieu, le pape, ses pairs, sa famille et lui-même. Le crime est suivi d’une vengeance. Les Cenci, tels que la pièce a été reçue par Artaud de Shelley et de Stendhal et telle qu’il l’a récrite, est à la fois un drame romantique avec son héros du mal, sorte de Faust luciférien ; une pièce d’intrigue avec son complot, ses séides, ses comparses et ses coups de théâtre ; un mélodrame où viendrait pleurer Margot ; une oeuvre sentimentale où s’exhale la plainte des enfants et de la belle-mère contre la méchanceté du père et du mari. Artaud concevait cet ensemble comme un compromis équilibré entre des tensions conciliables : « J’ai essayé de faire parler, non des hommes, mais des êtres ; des êtres qui sont chacun comme de grandes forces qui s’incarnent et à qui il reste de l’homme juste ce qu’il faut pour les rendre plausibles au point de vue de la psychologie ». Aujourd’hui l’on dira que Les Cenci ne sont pas une oeuvre à percevoir comme un spectacle à voir et à entendre, avec les yeux de l’esprit et les oreilles de l’imagination, dans toutes ses dimensions non écrites et relevant de la seule initiative du metteur en scène-maître d’oeuvre : tension des silences, rythme des violences, bruitage et broyage des mots, musique des lumières et des mouvements, métamorphose des affects en gestes symboliques ; en somme, interpénétration constante et imprévisible de tous les possibles d’un spectacle, cette interpénétration étant sensible, à la lecture, par le nombre et l’importance des indications scéniques.

07/2011

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Beaux arts

Van Gogh le suicidé de la société

Dans Van Gogh le suicidé de la société, publié en 1947, Antonin Artaud fait de la violence de Van Gogh la réponse à l'obscénité haineuse du monde et des psychiatres ; de sa folie, une réponse de l'âme à l'imbecillité universelle qui lui souffle "Vous délirez". Alors Van Gogh s'est tué parce qu'il ne pouvait pas tuer le psychiatre, le docteur Gachet. Il s'est tué parce qu'il ne pouvait plus supporter ce "délire" qu'on attachait à ses pas. "Je vois à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rouge sanglant du peintre venir à moi, dans une muraille de tournesols éventrés,dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli. Tout cela, au milieu d'un bombardement comme météorique d'atomes qui se feraient voir grain à grain, preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait,par le fait même,un formidable musicien".

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 10, Lettres écrites de Rodez (1943-1944)

La lettre, pour Antonin Artaud, a toujours été un moyen d'expression privilégié : "Permettez-moi, écrivait-il le 17 mars 1932 à Jules Supervielle, de vous adresser mon article sous forme de lettre. C'est le seul moyen que j'ai de lutter contre un sentiment absolument paralysant de gratuité..." Et si, à Rodez, elle est d'abord tentative pour rompre l'isolement et retisser des liens avec l'extérieur, elle devient vite l'instrument par lequel Antonin Artaud va mettre en oeuvre une écriture entièrement recréée. On trouvait déjà dans le tome IX, sous le titre Lettres de Rodez, quelques lettres adressées à Henri Parisot. L'heureuse initiative de leur destinataire, les circonstances ont fait que ces lettres-là plutôt que telles autres avaient été portées à la connaissance du public alors même qu'Antonin Artaud était encore interné à l'hôpital psychiatrique de Rodez. Mais Henri Parisot n'était pas son unique correspondant et les tomes X et XI réunissent les lettres écrites par Antonin Artaud de Rodez, du moins celles qui ont pu être à ce jour rassemblées. Le tome X contient les lettres de 1943 et de 1944 : elles sont adressées aux médecins du service, à la famille, à quelques amis. Le tome XI, celles de 1945 et de 1946 : Antonin Artaud se libère de l'emprise psychiatrique comme de celles que famille et société exercent sur tout individu, rejette toute forme de religiosité, et les lettres qu'il adresse à un destinataire particulier sont, à travers lui, destinées à être lues par tous.

01/2011

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 3

Antonin Artaud pensait que " de la bonne utilisation des rêves pouvait naître une nouvelle manière de conduire sa pensée ". C'est en application de ce principe qu'il a cherché à faire du cinéma, art encore jeune et suscitant toutes les audaces. Il ne s'agissait nullement, pour lui, de donner une traduction visuelle d'un quelconque rêve, de le raconter en images de manière banale tout comme on aurait pu le noter au réveil avec des mots. Il fallait, après avoir étudié de près la systématique et la symbolique du rêve, tâcher d'en découvrir les lois, d'en reconstituer la " mécanique ". Ainsi, le cinéma retrouverait la violence et l'indépendance du rêve, il pourrait libérer " toutes les forces sombres de la pensée ". Car le rêve a son langage qui a ses règles propres. Transposées dans le domaine de l'image, elles seraient capables " d'introduire dans la pensée une rupture logique ", elles permettraient de " réaliser cette idée de cinéma visuel où la psychologie même est dévorée par les actes ". C'est dans ce sens qu'ont été conçus plusieurs scenarii d'Antonin Artaud, tout spécialement La Coquille et le Clergyman et La Révolte du Boucher. Seul, le premier a été réalisé ; qu'il ne l'ait pas été par lui nous a sûrement privés d'une œuvre forte et originale. Aussi bien a-t-il désavoué la plate transcription onirique qui en avait été donnée. Les différents textes qu'Antonin Artaud a écrits à propos du cinéma ont été réunis ici. On s'apercevra à les lire qu'ils demeurent toujours d'actualité. On trouvera aussi dans ce tome III la correspondance concernant ses activités d'homme de théâtre (à l'exception des lettres relatives au Théâtre et son Double et au Théâtre de la Cruauté qui ont été rassemblées dans le tome v), d'acteur de cinéma et de critique. Elle témoigne d'une ouverture d'esprit et d'une ardeur jamais lassées. On y revit les efforts répétés faits par Antonin Artaud pour trouver une place qui lui permette de manifester ses dons ou tout simplement de subsister dans la société de son époque. On y voit déjà s'inscrire son rejet par celle-ci.

09/1978

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Droit

La France et le procès de Nuremberg. Inventer le droit international

Le procès de Nuremberg (1945-1946) est devenu un symbole, celui d'un grand événement de justice internationale qui a permis d'affirmer que l'idéologie nazie ne devait pas rester impunie et relevait d'une nouvelle incrimination : le crime contre l'humanité. Cet ouvrage, qui place la focale sur la France, vient combler un important vide historiographique. La contribution française rappelle en effet que la justice internationale résulte d'un long travail de tractations politico-juridiques entre les Alliés, commencé dès 1941, et dans lequel les Français de Londres ont joué un rôle central. A Nuremberg, la délégation française dissone avec la logique américaine du procès. Elle s'inscrit dans une tradition humaniste remontant aux Lumières, critique certains choix juridiques et fait venir des résistants à la barre, quand les Anglo-Saxons ne jurent -ou presque- que par les documents écrits. Ainsi, Marie-Claude Vaillant-Couturier impressionne en évoquant les camps de concentration et la destruction des Juifs. Le procès de Nuremberg a été en partie emporté par la guerre froide et la décolonisation. Mais la contribution française reste une invitation à réfléchir sur la nécessité d'engagements clairs de la part de protagonistes décidés, si l'on veut faire advenir une justice internationale fondatrice d'humanité.

10/2014

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 25

En ces mois de décembre 1946 et janvier 1947, c'est toujours la même coulée ininterrompue de textes fulgurants, rapides, jaillissants. Antonin Artaud continue à en extraire, pour Suppôts et Suppliciations, ceux qui vont constituer Interjections, et qu'il dicte chaque matin. Puis, à peine donnée la conférence du 13 janvier au Théâtre du Vieux-Colombier, à peine dissipée la déception d'avoir dû constater "arrivé devant le public et à pied d'oeuvre... qu'il n'y avait plus lieu, qu'il était inopérant de dire certaines choses devant un public qui ne voulait pas les entendre et y mordre jusqu'au bout" et d'avoir dû se résoudre à "plier bagage et s'en aller", le voilà sur le point d'entamer un autre ouvrage et se prenant à penser qu'il va lui falloir défendre Vincent Van Gogh. Un tel bouillonnement, un brassage d'idées aussi constant, une pareille agilité intellectuelle laissent pantois. Une rose et son épine suffisent à Antonin Artaud pour que, du même mouvement, la poésie naisse et la pensée se concrétise : "La rose se fait par son épine et non par la graine de son bouton. / Prenez une épine, enfoncez-vous-la dans le corps et vous ferez éclore dans l'air des armées de rosiers qu'il vous suffira de planter en terre pour leur donner de se concrétiser". Et, dans tout ce foisonnement, la raillerie, jamais, n'est absente : "Moi, Antonin Artaud, / bouillabaisse grossière, / suis roi ignorantin".

10/1990

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Littérature française

L'engagement

Après une préparation militaire à 16 ans, un engagement dans la réserve opérationnelle à 17 ans puis aujourd'hui en tant qu'Engagé Volontaire de l'Armée de Terre (EVAT), le caporal Antonin Smorto sait aujourd'hui ce que représente le mot engagement. Dans ce livre, il décrit le parcours de recrutement que devront effectuer les jeunes français et françaises pour s'engager dans les rangs de l'armée. Avec cet ouvrage, son engagement se tourne aujourd'hui vers le soutien des blessés de l'armée de terre mais aussi des autres armées pour leur apporter un soutien moral et financier propre à ses valeurs. Ce livre est également un témoignage pour l'histoire afin de montrer l'évolution du recrutement depuis la fin du service militaire.

08/2018

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Livres 3 ans et +

La planète de la petite bête

Sur la planète de la Petite Bête, il y a des surprises, des amis, du soleil ou de la pluie. Sur la planète de la Petite Bête, chaque journée est un monde tout neuf ! Six histoires toutes simples, à lire tantôt à l'endroit, tantôt à l'envers, pour faire rire et rêver les tout-petits.

01/2014

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 22

Le 26 mai 1946 c'est, pour Antonin Artaud, le premier jour de la liberté retrouvée, liberté totale, il faut le proclamer contre toutes les fausses légendes qui ne cessent de prospérer. Il a enfin échappé à cet espace restreint et confiné des asiles où il avait été enfermé durant neuf années et il est libre de sortir et de rentrer aux heures qui lui conviennent, libre d'aller où il veut, de recevoir qui lui plaît. Des jeunes gens viennent le voir à Ivry, lui manifestent leur admiration et qu'ils attendent beaucoup de lui. Il se sent sollicité et sait qu'il a quelque chose d'essentiel à transmettre. Aussi, dès les premiers moments de son retour, forme-t-il le projet de s'expliquer au cours d'une conférence qu'il se montre, à plusieurs reprises, préoccupé d'organiser. Une autre sorte de contact avec le public va lui être offerte par la proposition, aussitôt acceptée, qui lui est alors faite de publier ses Ouvres complètes. Son abominable expérience ne pouvant avoir été vécue en vain, il décide de mêler à ses oeuvres anciennes des textes récents qui porteront témoignage du travail accompli ces trois dernières années. Cela l'amène à reprendre, sous un tout autre éclairage, les lettres et adresses dont, jadis, en 1925, il avait été responsable dans la Révolution surréaliste. Ce retour sur son passé, à cette période de sa vie, ne laisse pas d'être remarquable : une trajectoire parfaite est dessinée qui s'achève dans la maîtrise enfin conquise d'une langue que, dans la Correspondance avec Jacques Rivière, il accusait de toujours lui manquer. Elle lui permet toutes les audaces, celle qu'à présent il s'est gagnée et qu'il manie avec une allégresse certaine ; sa pensée n'y rencontre plus ni barrières ni chausse-trapes, elle est sienne entièrement : "Car aucun poète n'a jamais rien à apprendre d'un poète autre que lui. / Il faut faire le vide quand on écrit".

10/1986

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Actualité et médias

Ce matin la mer est calme. Journal d'un marin-sauveteur en Méditerranée

A travers le récit de ses expériences du sauvetage en Méditerranée, Antonin Richard embarque le lecteur là où la démagogie des politiques européennes fusionne avec la police des régimes dictatoriaux. Là, aussi, où celles et ceux qui font vivre la camaraderie marine apprivoisent quotidiennement la mer et s'efforcent de laisser aux personnes qui migrent le droit de se donner un avenir. Ceux qui instaurent la fermeture des frontières ne les voient pas, ces morts. Ce ne sont que des chiffres. Tout au plus les déplorent-ils, parfois, rejetant la faute sur les passeurs. Comme deux complices devant un juge, ils renvoient la balle à ceux qui accomplissent les basses besognes.

11/2020

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Littérature française (poches)

Un fils pour mes terres

Depuis toujours, à Bienvenue, Hippolyte Deschaumes est le maître de ses terres. Un homme courtois que l'on respecte, mais aussi un personnage autoritaire dont on redoute l'orgueil et le caractère imprévisible. À des kilomètres à la ronde, les paysans connaissent sa longue silhouette, cette ombre qui en toute saison vient contempler son royaume : ses hectares de champs, sa ferme ancestrale, un vaste domaine qui est sa raison de vivre. Mais, afin de perpétuer ce qu'il a bâti au prix d'un travail acharné, il faut à Hippolyte un héritier, un fils sur qui s'appuyer. Et lorsque la mort anéantit son rêve naissant, son désir se fait plus fort encore... Drame de l'amour et du secret, mais aussi récit sur l'attachement éternel qui lie les hommes à la terre, ce roman sensible et profond dévoile une autre facette de l'auteur de La Noisetière, qui réaffirme ici, avec tout son talent de conteur, sa passion pour l'Auvergne.

09/2006

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Romans de terroir

Nous sommes les chardons

Un soir, Martin voit son père mort venir s'attabler avec lui. Ce père qui lui a appris à entendre les arbres et à humer le vent, à suivre les pistes des bêtes dans la forêt, à connaître les paysans des alentours... Les mystères que cette apparition révèle, le jeune homme va les affronter. Qu'y a-t-il au-delà de sa ferme isolée en pleine montagne ? Une mère, d'autres lieux, d'autres gens, une autre manière de vivre... Martin va apprendre à les connaître et partir sur les traces de l'absent, pour mieux comprendre d'où il vient et ce qu'il vit.

09/2020

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Philosophie

Vers une langue sans terre. Adorno et l'utopie de la littérature

Dessiner l'horizon d'une " langue sans terre ", au-delà de la dialectique d'une Raison autodestructrice, telle est la fonction utopique que Theodor W. Adorno assigne à la littérature. En lisant Proust, Eichendorff, Hôlderlin, Valéry, Beckett ou Kafka, Adorno ne cherche toutefois pas tant une figure concrète de l'utopie que la trace de " ce qui nous appartient en propre et qui a été laissé en blanc ", dans les textes comme dans l'Histoire. De ce possible, la littérature porte en creux une image sans image.

09/2014

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Policiers

L'artiste

2001. Les nuits parisiennes voient naître un nouveau monstre. Un serial killer s'en prend aux artistes, transformant chacune de ses scènes de crime en oeuvre mêlant esthétisme et barbarie. L'inspecteur Heckmann, flic vedette du moment, se retrouve en charge de cette très médiatique affaire et se lance dans la traque. Mais bientôt il lui semble que tous ces crimes ne sont qu'un moyen pour le tueur de jouer avec lui... Avec ce roman policier, Antonin Varenne révèle une fois de plus son incroyable talent à nous entraîner dans une course infernale où ses personnages doivent lutter contre leurs propres démons autant que contre le fracas du monde.

09/2019

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Littérature française

La toile du monde

La toile du monde possède le souffle sensuel et l'énergie des grands romans qui plient la réalité aux dimensions du rêve. Rêve de liberté d'une femme venue d'un autre monde, rêve de métamorphose du Paris de 1900, décor de l'Exposition universelle. Après Trois mille chevaux-vapeur et Equateur, Antonin Varenne signe une oeuvre saisissante et confirme la singularité de son talent. Aileen Bowman, trente-cinq ans, journaliste, célibataire, est venue couvrir l'événement pour le New York Tribune. Née d'un baroudeur anglais et d'une française utopiste, élevée dans le décor sauvage des plaines du Nevada, Aileen est un être affranchi de tout lien et de toute morale, mue par sa passion et ses idéaux humanistes. Au fil d'un récit qui nous immerge au coeur de la ville en chantier, du métropolitain naissant aux quartiers des bordels chers aux peintres, la personnalité singulière d'Aileen se confond avec la ville lumière. Un portrait en miroir qui dessine la toile du monde, de l'Europe à l'Amérique, du XIXe et au XXe siècle, du passé d'Aileen à un destin qu'elle n'imagine pas.

08/2018

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Policiers

Fakirs

« On ne sortait des Suicides qu'à la retraite, par démission, via une dépression ou en finissant soi-même avec son are de service dans la bouche. De ces options, toutes étaient souhaitées à Guérin, dans un ordre variable. Mais celle que personne n'avait envisagée était qu'il s'y sente comme un poisson dans l'eau. C'était arrivé. Résultat, le lieutenant Guérin flanqué de son stagiaire, Lambert — avait ajouté à la haine de ses collègues la répulsion viscérale qu'inspirent les pervers, lorsque, plongeant dans ce qui répugne à tous, ils semblent s'y régaler. » Ailleurs en France, au bord d'une rivière, John Nichols, un Franco-Américain installé dans un tipi, est convoqué à la gendarmerie de Saint-Céré. Là, on lui apprend la mort de son ami américain, Alan Mustgrave, intervenue alors qu'il s'écorchait en direct sur une scène du Paris underground, fort cotée pour ses spectacles sado-maso. Soif de pouvoir, suicide, torture... On rit pourtant, jaune ou noir, c'est selon. L'auteur ne nous laisse aucun répit, et nous dépeint, en prime, de magnifiques personnages.

04/2009

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Récits de voyage

Nager sur la frontière

Le pays de Cardamome : des boues du Bangladesh aux collines de l'Inde orientale, cette région étourdissante d'industrie et de mouvement fait face à l'immensité silencieuse du pays Or et Kaki, le Myanmar. En 2012, l'Arakan, le territoire tampon entre ces deux mondes, s'est enflammé ; des milices bouddhistes ont incendié des milliers d'habitations de musulmans pour les forcer à l'exil. Familier des deux camps, l'auteur voyage avec des apatrides arakanais. A leur progression dans les zones tribalesse superpose le parcours intérieur de l'écrivain voyageur : en créant des correspondances avec le territoire sahélien qu'il a quitté, en interrogeant la solitude et les désirs de son enfance lorraine, Antonin Potoski livre, sur d'étranges journées d'amitié dans les jungles frontalières, un témoignage d'une grande tendresse.

10/2013

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Romans de terroir

Le soleil de Monédière

Rolland Bassepierre, célibataire un peu fruste, garde depuis sa jeunesse un secret. C'est à cause de lui qu'il se retranche dans sa ferme de la Monédière jusqu'au jour où le narrateur découvre l'histoire de sa vie : un amour impossible entre Rolland, paysan auvergnat et la belle Parisienne, Isabelle, en vacances à Monédière, au temps de leur jeunesse.

04/2007

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Romans de terroir

La Noisetière

Il aura suffi d'une voix au téléphone, pour que resurgisse dans l'esprit de François Vaillargues son enfance en Auvergne, à la Noisetière. Avec la mort de sa mère, la ferme en feu, le départ de nuit avec Amandine, la fille du propriétaire du domaine... Aujourd'hui, François vit à Paris et Amandine lui a donné un fils. Jamais ils ne sont retournés sur les lieux de leur enfance. Jamais ils n'évoquent ce qui a réellement eu lieu. Vingt ans après, va-t-il écouter cette voix qui lui parle de "choses le concernant à la Noisetière" ? Les liens indestructibles avec sa terre, la nostalgie d'un père qu'il n'a pas connu le pousseront-ils à reprendre ce domaine ? Pourra-t-il seulement se pardonner ? Avec justesse, force et sensibilité, Antonin Malroux explore l'attachement à la terre natale et le sens des racines.

08/2011

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Littérature française (poches)

Un fils pour mes terres

Depuis toujours, Hippolyte Deschaumes est le maître de ses terres. A des kilomètres à la ronde, les paysans connaissent sa longue silhouette, cette ombre qui en toute saison vient contempler son royaume - auquel ne manque qu'un héritier... Drame de l'amour et du secret, ce roman sensible et profond dévoile une autre facette de l'auteur de La Noisetière, qui renouvelle ici sa passion pour l'Auvergne.

05/2012

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Romans de terroir

La grange au foin

Propriétaire de deux établissements parisiens à succès, Frédéric Sainturbain met à l'honneur dans ses menus la truffade du Cantal et l'aligot aveyronnais, souvenir de son enfance provinciale. Adopté lorsqu'il avait six ans par un couple de paysans, Frédéric a grandi au coeur d'une vallée d'Auvergne dans le bourg de Boisset-le-Château. Marie et Anselme lui ont transmis le goût et l'amour du travail à la ferme... Jusqu'au jour où deux gendarmes sont venus le chercher sans donner d'explications. Depuis, le jeune homme a fait son chemin. Mais, marqué par cette arrestation injuste, il n'est plus retourné dans le village ni n'a osé donner de ses nouvelles à sa famille adoptive. Il n'en pense pas moins toujours à la grange au foin où il fut si heureux, à sa petite amoureuse d'autrefois, Geneviève, la fille des voisins...

09/2018

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Romans de terroir

Une poignée de blé

Après plus de sept années d'absence, Antoine revient au village. Mobilisé en 1939, prisonnier de guerre, il avait été transféré dans un camp de travail en Bavière. Mais à l'ombre du clocher, l'heure n'est pas à la joie du retour. Les rumeurs vont bon train, les soupçons pèsent sur le jeune homme : qu'a-t-il fait durant tout ce temps ? Pourquoi a-t-on annoncé à sa mère qu'il était " porté disparu " ? Qu'est-il advenu de lui en Allemagne après la démobilisation ? Partagé entre le bonheur d'avoir retrouvé sa terre natale et la méfiance qu'il suscite, Antoine semble être devenu étranger à son propre pays ...

01/2019

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Romans de terroir

La noisetière

Il aura suffi d'une voix au téléphone, pour que resurgisse dans l'esprit de François Vaillargues son enfance en Auvergne, à la Noisetière. Avec la mort de sa mère, la ferme en feu, le départ de nuit avec Amandine, la fille du propriétaire du domaine... Aujourd'hui, François vit à Paris et Amandine lui a donné un fils. Jamais ils ne sont retournés sur les lieux de leur enfance. Jamais ils n'évoquent ce qui a réellement eu lieu. Vingt ans après, va-t-il écouter cette voix qui lui parle de "choses le concernant à la Noisetière" ? Les liens indestructibles avec sa terre, la nostalgie d'un père qu'il n'a pas connu le pousseront-ils à reprendre ce domaine ? Pourra-t-il seulement se pardonner ? Avec justesse, force et sensibilité, Antonin Malroux explore l'attachement à la terre natale et le sens des racines.

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Romans de terroir

La cascade des loups

Dans un hameau d'Auvergne dans les années vingt, Emma aide aux travaux de la ferme auprès de ses parents. Elle tombe amoureuse d'un vacancier qui l'emmène à Paris pour la présenter à sa famille, dit-il. Emma ne réapparaît que deux années plus tard pour confier son enfant, Denis, à ses parents. Puis elle repart et ne donne bientôt plus aucune nouvelle. Denis grandit chez ses grands-parents qui l'élèvent comme leur fils. Au début, pour le réconforter, on lui répète que sa maman viendra le récupérer mais le temps passe et Denis ne sait plus, ou ne veut plus savoir, qui est l'inconnue sur la photographie. Peut-être, même, refuse-t-il désormais qu'elle revienne...

10/2020