Dessiner l'horizon d'une " langue sans terre ", au-delà de la dialectique d'une Raison autodestructrice, telle est la fonction utopique que Theodor W. Adorno assigne à la littérature. En lisant Proust, Eichendorff, Hôlderlin, Valéry, Beckett ou Kafka, Adorno ne cherche toutefois pas tant une figure concrète de l'utopie que la trace de " ce qui nous appartient en propre et qui a été laissé en blanc ", dans les textes comme dans l'Histoire. De ce possible, la littérature porte en creux une image sans image.
Par
Antonin Wiser Chez
Maison des Sciences de l'Homme
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