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Notions

Vouloir la vérité. Philosopher dans la nuit

"Ce livre voudrait offrir un itinéraire en philosophie, a priori éloigné de l'actualité donc ; mais il part malgré tout de nos inquiétudes d'aujourd'hui. Alors que la violence semble s'imposer de nouveau, dans les confrontations géopolitiques, mais aussi dans notre société et même dans les mots de la vie publique, faut-il nous y résigner ? Est-ce se bercer d'illusion que de croire qu'un bien peut advenir ? La politique et la vie éthique peuvent-ils se fixer pour cap une vie meilleure, une vie heureuse ? " François-Xavier Bellamy, longtemps professeur de philosophie, poursuit dans l'action politique une réflexion amorcée dans les livres. En parallèle de son engagement, il n'a jamais interrompu l'aventure qui dure depuis dix ans d'un cours de philosophie en public : deux fois par mois, au théâtre Hébertot à Paris et à travers toute la France, il écrit et anime des conférences sur des questions toujours nouvelles, qui réunissent chaque année des milliers de spectateurs. Ce projet devient pour la première fois l'objet d'un livre. François-Xavier Bellamy nous confie aujourd'hui trois grandes méditations : sur un monde sans violence, sur la possibilité du progrès, et sur la quête du bonheur. Avec pour fil rouge la perspective de renouer avec l'espoir, qui semble avoir fui nos conversations comme notre débat public... Ces étapes permettent de retrouver, avec les auteurs qui ont fait l'histoire de la pensée, le chemin d'une réflexion plus lucide sur les défis qui nous attendent. Mêlant lectures, choses vues, éléments d'histoires, évocations, citant Platon, Racine ou Alain, François-Xavier Bellamy nous offre une occasion de repenser la quête de nos vies et notre place dans l'histoire, avec la liberté philosophique et le ton pédagogique qui sont la marque de ces rencontres.

10/2023

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Sciences politiques

Shérif "le grand basculement". Multilatéralisme, intelligence artificielle, Afrique

La multiplication des régimes autoritaires, le protectionnisme étatsunien, les réponses disparates apportées aux problèmes écologiques entre autres semblant confirmer les choix géopolitiques de l'année précédente, la Fondation pour la Prospective et l'innovation (FPI) se devait, dans son Almanach 2020 et son programme de travail, d'en éclairer les différentes composantes et enjeux. Si les Unes des journaux s'intéressent surtout aux crises du Moyen-Orient dans un contexte exacerbé de tensions politiques entre les Etats-Unis et l'Iran, elles ne traitent pour l'instant qu'à minima la guerre économique à laquelle se livrent les mêmes Etats-Unis et la Chine, se focalisent sur les risques et les incertitudes de l'épidémie de coronavirus. Et pourtant, le risque est grand d'une généralisation systémique de conflits de tous ordres à l'échelle planétaire. Il en découlera inévitablement un bouleversement des relations internationales ainsi qu'une recomposition en profondeur des équilibres internationaux, faisant renaître les perspectives de guerres mondialisées. Dans ce contexte, quels seront la place et le rôle de l'Europe, elle-même tiraillée a l'interne par des mouvements dissidents profonds ? Sera-t-elle spectateur ou acteur sur les grands sujets du moment : changement climatique, nucléaire, intelligence artificielle, transition écologique, internationalisation des monnaies, etc. ? Laissera-t-elle s'imposer un bilatéralisme sino-américain au détriment d'un multilatéralisme qu'elle souhaite promouvoir ? Que fera-t-elle pratiquement pour une Afrique désireuse de ne pas être laissée à la périphérie des préoccupations du monde avec son milliard de jeunes à intégrer dans le siècle, avec ses besoins en matière de révolution digitale et d'investissements ? L'Almanach 2020 dé la Fondation Prospective et Innovation (FPI) reprend ainsi et développe ces thèmes primordiaux dans le souci non de décrire le futur mais plus simplement d'appeler à la réflexion par la compréhension des grands enjeux qui façonnent notre devenir.

07/2020

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Histoire internationale

La politique étrangère américaine après la guerre froide et les défis asymétriques

Depuis quelques années, les Etats-Unis donnent l'impression de ne plus avoir de projet à proposer au monde. La chute de l'empire soviétique a non seulement ébranlé les grands équilibres mondiaux, mais également remis en cause les conditions et donc les doctrines de sécurité qui y étaient attachées. A l'évidence, les Etats-Unis sont confrontés au problème de penser une nouvelle stratégie "intégrale" sans avoir réellement identifié de nouveaux adversaires, sans chercher à provoquer les autres puissances du globe ou de devenir un empire. Si, actuellement, rien en apparence ne permet de remettre la prédominance américaine en doute, la réalité est néanmoins plus discutable, Washington devant faire face à des zones de conflit et aux crises qui les traversent. Les différents acteurs des relations internationales s'inquiètent, en outre, de la place que prennent les Etats-Unis dans les affaires mondiales. Remise en question par de nombreux acteurs, tant étatiques que non-étatiques sur la scène diplomatique et via des contre-alliances critiques, la prédominance des Etats-Unis est également contestée sur la scène stratégique de la défense. Aussi, la période contemporaine impose-t-elle de porter un nouveau regard sur la violence internationale, aussi bien au niveau des acteurs que de leurs moyens. C'est à ces derniers, et en particulier aux défis asymétriques, que nous nous intéresserons dans cet ouvrage. En s'efforçant de dépasser l'ensemble des a priori qu'engendre facilement la puissance américaine, afin de cerner le dessein, les moyens et les rouages de cette puissance, aussi enviée que détestée, l'auteur de cet ouvrage pose des questions essentielles : Comment la politique étrangère américaine se développe-t-elle en ce début de 21ème siècle ? Quels sont les desseins géopolitiques et géostratégiques américains ? Qui sont les adversaires des Etats-Unis ? Que comprend-on par l'asymétrie et sous quelles formes se présente-t-elle ?

02/2010

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Histoire internationale

L'Europe en danger

1992 devait être l'année du grand marché sans frontières et Maastricht nous conduire " irréversiblement " à l'Union européenne. L'Histoire en a décidé autrement, et les difficultés de la ratification du traité ont, depuis lors, confirmé la vulnérabilité intrinsèque de la construction européenne, dont l'intuition est au coeur de ce livre. L'incertitude d'un grand nombre d'Européens sur le sens et les finalités de la Communauté dans l'ère post-communiste, une hostilité nouvelle au Marché unique et à l'Europe du droit, le procès généralisé de son " déficit démocratique ", le réveil des nationalismes, les pressions suscitées par la volonté d'adhésion d'un nombre croissant d'Etats : autant de périls qui, si l'on n'y prend garde, auront tôt fait de miner les efforts de consolidation de la Communauté, dont dépend sa capacité à faire face aux bouleversements géopolitiques en cours. Chacun de ces périls se nourrit pour une part de faux problèmes, qu'il faut désamorcer, et, pour l'autre, de vraies questions qu'il ne faut pas craindre d'aborder de front. Car rien ne serait plus dangereux pour l'avenir du projet européen que de laisser le monopole de la critique à ses ennemis de toujours. Chronique d'une crise annoncée, ouvrage de référence dans le débat sur Maastricht, L'Europe en danger éclaire du même coup les enjeux clés de la construction d'une union politique européenne dans les prochaines années. Normalien, agrégé de lettres et diplômé de Harvard, Laurent Cohen-Tanugi (1957) poursuit une double carrière d'avocat et d'écrivain. Membre d'un cabinet renommé de juristes internationaux et conseiller de nombreuses institutions publiques et privées, il s'est fait connaître par deux essais de réflexion politique, Le droit sans l'Etat (1985) et La Métamorphose de la démocratie (1989).

04/1992

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Religion

Qu'est-ce que l'orthodoxie ?

La religion chrétienne orthodoxe est aujourd'hui probablement la plus méconnue et la plus sujette aux confusions. D'entrée, dans une ignorance largement partagée, on songe aux liens de soumission de l'Église de Moscou au pouvoir russe - mais on oublie que la deuxième Église orthodoxe orientale est celle d'Éthiopie; à l'association historique de l'orthodoxie au panslavisme - mais c'est ne pas mesurer l'importance que prend désormais l'Église orthodoxe nord-américaine ; à une mystique impressionnante, telle celle du Mont Athos, mais c'est alors prêter à cette religion une unité liturgique plus qu'institutionnelle. Antoine Arjakovsky, dans cet ouvrage d'une singulière originalité, nous fait découvrir l'orthodoxie dans la dynamique de l'histoire, c'est-à-dire dans la crise profonde que traversent aujourd'hui une religion, des Églises et leur identité trop souvent figée. Car les orthodoxes ne s'entendent pas sur la définition de leur Église (est-elle celle des sept premiers conciles oecuméniques ? ou, plutôt que la fidélité à la mémoire, est-ce la capacité à incarner, avec l'aide de l'État, le règne de Dieu sur la terre grâce à la " droite vérité " qui la définit ? ou bien encore se ramène-t-elle à la " juste glorification " - c'est-à-dire sa spiritualité, son culte, sa prière, qui remontent aux apôtres notamment ?); moins encore sur la place des femmes ni sur les rapports aux puissances politiques. Face à des tensions internes qui peuvent conduire à l'éclatement d'une identité commune devenue impossible, Antoine Arjakovsky montre l'émergence d'une conception nouvelle de l'orthodoxie comme " la connaissance juste ", celle qui unifie ce qui est cru avec ce qui est vécu, en quelque lieu que ce soit. Il n'y va plus seulement de questions de doctrine mais, pour le monde contemporain, aussi de rééquilibrages géopolitiques.

02/2013

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Littérature étrangère

Lucky boy

Pour la première fois, elle se mit à observer les enfants. Les bébés. Sa poitrine se serra à leur vue. Elle aurait voulu en tenir un contre son coeur, sentir le poids doux et chaud d'un nouveau-né dans ses bras. Aimer et être aimée. Concocter une vie toute neuve à partir de son propre sang, de son propre corps. Devenir le foyer d'un être, un nid rassurant et doux dans un monde aux contours tranchants. A dix-huit ans, des rêves plein la tête, Solimar décide quitte le Mexique pour se rendre en Californie, et traverse la frontière au péril de sa vie. Après un voyage semé d'embûches, lorsqu'elle arrive à Berkeley, Solimar découvre avec stupeur qu'elle est enceinte. Sans papiers et livrée à elle-même, elle trouve en son fils son point d'ancrage, et dans la maternité, son identité. Lorsque la jeune femme est incarcérée en centre de rétention pour immigrés clandestins, son fils est placé sous la garde de Kavya et de son mari, qui souffrent depuis des années de ne pas avoir d'enfants. Kavya se transforme en mère lumineuse et trouve un sens à sa vie. Mais son coeur est scellé à l'enfant d'une autre qui ne reculera devant rien pour le récupérer. Lucky Boy porte un regard émouvant et juste sur le rêve américain. "Une tragédie à la construction impeccable... un roman exceptionnel". The New York Times "Le roman de Sekaran, servi par des personnages subtilement dessinés, soulève des questions géopolitiques épineuses, d'ordre vital". Chicago Tribune "Avec intelligence et empathie, ce roman captivant aborde des questions éthiques auxquelles l'auteur se garde bien de répondre. Une histoire poignante sur le courage d'aimer malgré la douleur". San Francisco Chronicle "Sekaran a écrit un roman palpitant, émouvant et terriblement vraisemblable". People

09/2018

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Histoire internationale

La peur et la liberté. Comment la seconde guerre mondiale a bouleversé nos vies

La Seconde Guerre mondiale fut l'un des événements les plus catastrophiques de l'histoire de l'humanité. Si on en connaît le déroulement, on en discerne mal les conséquences immédiates et durables. En quoi les épreuves et la mémoire de ce bain de sang - et des liens qu'il a créés - affectent-elles le monde moderne ? En quoi les mémoires de violence, les rêves d'égalité et le désir de liberté que la guerre a engendré transforment-ils les pays et les communautés dans lesquelles nous vivons aujourd'hui ? Keith Lowe décrit et analyse une période de bouleversements géopolitiques, sociaux et économiques sans précédent. Il montre comment la peur - si prégnante durant le conflit - et la liberté - à laquelle toutes les sociétés aspirent en 1945 - ont été les moteurs de la création de ce nouveau monde de l'après-guerre. Comment cette matrice a conduit des responsables politiques à imaginer des sociétés modernisées, certains espérant un gouvernement mondial, d'autres défendant l'indépendance. Comment elle a mené à l'effondrement du colonialisme européen, à la naissance de deux superpuissances et à la guerre froide. Il démontre enfin et surtout à quel point l'après-guerre, époque de terreur et d'émerveillement, trouve encore des résonances dans les débats actuels sur le nationalisme, l'immigration et la mondialisation. Non content d'expliquer et d'analyser ces changements majeurs et les mythes qui en sont nés, Keith Lowe les incarne en plaçant au coeur de chaque chapitre l'histoire d'un homme ou d'une femme qui ont survécu au conflit et en ont été profondément bouleversés - qu'ils soient victime ou bourreau. Il livre ainsi une brillante histoire mondiale incarnée, qui renouvelle en profondeur notre connaissance du second XXe siècle et fera autorité.

01/2019

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Histoire internationale

La guerre en face ; voir au-delà. De la Grande Guerre aux turbulences de la mondialisation

La guerre de 1914-1918 a été un choc mondial. Ce chaos destructeur est paradoxalement à l'origine du développement de la vision prospective et prophétique du phénomène de l'Evolution de Pierre Teilhard de Chardin. Effondrement et engendrement, telle est la pensée régénérante de Teilhard qui perçoit dans les bouleversements de cette époque, avec ce qu'ils ont d'effrayant et d'inquiétant : les douleurs d'un monde en genèse. Au coeur de l'Evolution tâtonnante, la problématique du changement, tiraillée entre les forces d'union créatrice et les forces de désunion, est permanente. L'expression de la pensée de l'évolution de Teilhard et de ses conséquences sur la perception du futur, avec l'ancrage sur le couple conflit-coopération, la constance de la guerre mais aussi les espérances géopolitiques de convergence dans la Noosphère, ont été longuement développées dans plusieurs conférences réunies ici. La mise en perspective des événements et des conflits de cette Grande Guerre montre comment Teilhard avait bien compris les mécanismes à l'oeuvre dans ce long combat, toujours actuel, des forces d'union et de désunion. A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, l'Association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin a organisé à Reims le colloque international dont voici les Actes. La venue à Reims en 2017, 100 ans plus tard, a été l'occasion de rendre hommage au grand jésuite et a constitué un acte mémoriel important. Reims est en effet devenue ville emblématique, avec Verdun, de la réconciliation franco-allemande, au moment de la visite conjointe du Chancelier Adenauer et du Général de Gaulle, le 8 juillet 1962, annonçant la signature d'un traité d'amitié (Traité de l'Elysée), l'année suivante.

10/2018

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Récits de voyage

Patrouille au Grand Nord

Tout commence par une missive inattendue que Patrice Franceschi reçoit depuis les brumes lointaines de Saint-Pierre et Miquelon, façon "Crabe-Tambour" : Sébastien Lemoine, jeune officier de marine dont il n'a plus de nouvelles depuis huit ans, lui annonce qu'il vient de prendre le commandement du patrouilleur Fulmar et s'apprête à partir en mission vers le cercle arctique. Il l'invite à le rejoindre. Huit ans plus tôt, il était second lieutenant à bord du trois-mâts La Boudeuse, dont le capitaine était alors Franceschi. Les rôles s'inversent et une étonnante expérience commence... Patrouille au Grand Nord est le récit de ces retrouvailles et du périple rare qui va s'ensuivre. Au cours de leur navigation à travers les immensités polaires, les deux hommes et leurs onze camarades d'équipage se trouvent entraînés dans l'une de ces odyssées à la Jack London qui faisaient jadis la grandeur de l'aventure : danger des tempêtes au large de Terre Neuve, péril des icebergs errant partout, splendeur des glaciers cadenassant les fjords du Groenland, étourdissante beauté des aurores boréales, enchantement des baleines et rorquals hantant ces parages. Menant des exercices de sauvetage avec la marine danoise, ils découvrent en même temps la vie des Inuits, partagés entre tradition et modernité, et prennent conscience que la beauté hors normes de leur monde est menacée par les enjeux géopolitiques dus au réchauffement climatique. Au coeur de cet univers, les marins du Fulmar accomplissent leur mission et tirent de la contradiction entre leur existence dans le milieu clos de leur navire et les étendues démesurément libres où ils évoluent une forme "d'harmonie des contraires" . Des figures humaines attachantes se dévoilent ainsi au milieu des espaces glacés et font de cette Patrouille au Grand Nord un récit littéraire où action et poésie s'entremêlent à chaque page.

10/2022

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Sciences politiques

Aveuglements. Religions, guerres, civilisations

Dieu est mort ? Les convulsions de son cadavre font chaque jour l'actualité. Sommes-nous sortis de la religion ? Les cartes militaires des guerres en cours montrent l'inverse. Connaissons-nous un choc des civilisations ? La théorie dit non, le sentiment dit oui. Pour la première fois, la modernité, la sécularisation, le progrès nous apparaissent comme des mythes. L'histoire nous revient tragique et meurtrière. Le monde est devenu illisible. Serions-nous aveuglés par les Lumières, leur part obscure et les illusions de la Raison ? Vivrions-nous la fin du programme "Prométhée" ? Lirions-nous avec les mauvaises lunettes le désordre planétaire ? Aurions-nous oublié la grammaire des mots, des idées, des faits, qui nous permettrait d'en finir avec l'imposture des théologies politiques ? Terroristes de l'An II, nihilistes russes de 1905, djihadistes de 2001. Messianismes athées nazi et communiste. Millénarismes de la religion civile américaine et de l'hégémonie libérale mondialisée. Réforme de l'islam en islamisme militant et révolutionnaire. Démission de l'Europe et abdication de la France laïque. Entre le zéro mort des interventions humanitaires et le tous morts des attentats suicides, ce livre dévoile la face cachée des trois derniers siècles en déroulant le fil rouge du sacré et du sacrifice. Cette somme ni polémique ni irénique, riche de rappels et d'explications, d'événements et de portraits, de découvertes et de révélations, mais aussi de traits d'humour, où se croisent les cultes et les cultures, les fausses croyances et les vraies géopolitiques, les intellectuels du Vieux continent et les savants du Nouveau Monde, sans oublier la Bible des juifs et l'Evangile des chrétiens, éclaire la généalogie secrète du nihilisme. Du diable et de ses possédés.

02/2018

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Littérature française

Le regard d'Éole, 14 ans...

Eole, 14 ans, imagine un monde nouveau. Doté de capacités intellectuelles et de pouvoirs inconnus en ce monde, il prend conscience de la recherche permanente par l'Humanité d'un subtil équilibre entre la liberté et l'égalité. Y a-t-il une place pour la fraternité ? Entraîné à la découverte de divers endroits de la planète, il rencontre fortuitement, du moins le croit-il, une adorable jeune fille. Ensemble, ils évoquent de nouvelles technologies encore embryonnaires à ce jour. Quel sera l'impact de ces technologies, du réchauffement climatique, de l'accroissement et du vieillissement de la population, des bouleversements géopolitiques en cours, mais aussi des désirs toujours inassouvis de l'Homme sur lui-même, sur les autres, sur la nature et au final sur la gouvernance de la planète ? Quelles sont les conditions de survie de l'espèce humaine ? L'homme politique dépassé par les technologies fait-il déjà partie d'une caste en voie d'extinction ? Qui détiendra le pouvoir ? Les frontières vont-elles disparaître au profit de nouveaux empires ? Michel Delacollette a débuté sa carrière au CERN à Genève. Après avoir complété sa formation d'ingénieur par divers cycles d'étude en management et finance, il a exercé des mandats dans des conseils d'administration tant en Belgique qu'à l'étranger. Actuellement, il partage son temps entre l'écriture et l'accompagnement de jeunes créateurs d'entreprises. Louis Ledonne, ingénieur électronicien ULg, a commencé sa carrière dans un centre de calcul universitaire et s'est spécialisé dans l'informatique hospitalière, la consultance. Imprégné par la recherche des structures des langages, l'analyse des données et interpellé par les aspects de la vie en société, il écrit divers essais philosophiques relatifs aux fondements d'un possible modèle démocratique et institutionnel accentuant la justice et le bien commun.

11/2021

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Revues

Revue générale N° 2022/2, juin 2022 : Occident-Russie, la fracture

Depuis sa création en 1865, La Revue générale ne s'est jamais soumise à l'impératif de l'actualité immédiate. Il n'en reste pas moins que son souci d'offrir, sur des sujets contemporains, des mises en perspective plus larges s'est trouvé ravivé par le conflit qui s'est ouvert au début de l'année 2022 entre la Russie et l'Ukraine. La guerre est de retour aux portes du Vieux Continent, avec son cortège de faits tragiques, de déplacements de population, d'images frappées du sceau d'une inhumanité que l'on ne pensait plus revoir de sitôt, de nouvelles incertaines, tour à tour vérifiées et contredites à la vitesse du flux médiatique, de menaces globales. Avec sa sémantique aussi, et ses références lointaines, puisées dans des guerres passées, mais qui font encore aujourd'hui leur lot de victimes. Notre dossier rassemble des analyses et des réflexions portant sur les implications géopolitiques, diplomatiques, économiques ou encore culturelles d'événements qui redéfinissent pour longtemps les rapports entre d'une part la Russie et d'autre part l'OTAN, l'Europe, l'Occident. La fracture serait-elle consommée entre ces deux aires civilisationnelles ? Et tenter de la penser ne serait-il pas l'un des plus humbles moyens de la dépasser ? Attendre et espérer... Avec les contributions de Paul Ariès, Jeanne Augier, Nina Bachkatov, Jean-Baptiste Baronian, Alexandre Borisov, Bruno Colmant, Marc Danval, Raoul Delcorde, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Mark Eyskens, Christopher Gérard, Jean-Paul Glorieux, Pierre Guérande, Estelle Hoorickx, Jean-Claude Juncker, Theodoros Koutroubas, Père Georges Kovalenko, Jean Lacroix, Serge Model, Louis Morès, Silvana Panciera, Edouard Philippe, Gabriel Ringlet, Frédéric Saenen, Frédéric Vinclair, Tanguy de Wilde d'Estmael

06/2022

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Histoire internationale

La politique étrangère sous le règne de Hassan II

Il s'agit de démontrer pratiquement que lorsqu'une initiative diplomatique est prise par le sommet de l'état, elle est le produit d'une interaction politique complexe. Cette interaction trouve parfaitement son sens dans l'existence d'une compétition politique permanente entre deux acteurs historiques, le roi Hassan II et les partis politiques du mouvement national, autour d'un enjeu politique majeur, à savoir la définition de la forme de l'état. L'intensité des rapports entre ces deux acteurs de 1961 à 1999 sera le facteur déterminant du fonctionnement du système politique et, par contrecoup, de la production de la politique publique. La politique étrangère est à cet égard une illustration parfaite de cette jonction. On peut donc se demander comment le roi Hassan arrivait-il depuis l'indépendance à produire ses choix diplomatiques dans un contexte marqué simultanément par la dynamique concurrentielle des autres acteurs nationaux, la fragilité de la position géopolitique et les contraintes de l'ordre mondial ? En cas de crise nationale à dimension internationale ou encore en cas de conflit régional et mondial, comment le Palais arrivait-il à gérer ces moments de tensions ? Ces questions soulèvent avec acuité ce que nous appelons le cheminement complexe de la production de la politique étrangère. Les meilleurs moments pour vérifier les caractéristiques de ce cheminement sont les crises, car c'est à ce moment qu'apparaissent les vrais enjeux et les intentions des acteurs nationaux, c'est à cet instant aussi que l'on peut mesurer la liberté d'action du principal décideur, le Roi, et d'autres prétendants à l'élaboration de la décision, les partis politiques, le patronat et les O.N.G. nationales. Les nombreuses crises auxquelles sont confrontées les hautes sphères de l'état marocain depuis l'indépendance montrent souvent un chef d'Etat pris en tenaille ; d'un côté, il tient à maîtriser la stabilité du système politique face aux partis du mouvement national, et de l'autre, il fait en sorte que la position diplomatique adoptée soit au diapason de ses engagements internationaux notamment vis-à-vis de ses amis qui lui garantissent, en contrepartie, l'équilibre régional au Maghreb.

02/2003

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Sciences politiques

Tunisie, l'apprentissage de la démocratie. Edition 2021

En janvier 2011, une foule compacte investit les rues de Tunis et prend des allures de peuple insurgé. Le départ de Ben Ali, le 14 janvier 2011, lui donne la conviction qu'elle est en train de jouer un rôle majeur dans la vie politique du pays. Le peuple entend renouveler les élites et mettre fin aux clientélismes. Rapidement, l'union nationale laisse place à des affrontements, certains voulant conserver des pans du passé politique, ou sur la question de la place de l'islam. Les élections législatives et présidentielles de 2011 et de 2019 qui encadrent cette décennie de transition auront finalement été les seuls moments où le clivage " moderniste" / islamiste laissait place à la volonté populaire, dans un élan révolutionnaire ou dans le cadre d'un populisme qui s'impose sur la scène politique en 2019. Historienne et politologue, Khadija Finan brosse l'histoire de cette décennie sans pareille en l'inscrivant dans l'histoire longue de la Tunisie. Elle met l'accent sur sa singularité : la transition tunisienne, unique dans la région, constitue au coeur du monde arabe un laboratoire de modernité politique. L'auteure s'attache à montrer les difficultés inhérentes à l'apprentissage de la démocratie dans un pays qui a tourné la page de l'autoritarisme, sans rompre avec son passé politique. Le comportement des acteurs politiques, comme les attentes citoyennes attestent de cette ambivalence. Cet essai décrit l'émergence de forces politiques, dans une démocratie balbutiante et fragilisée par les luttes de pouvoir entre formations antagonistes qui paralysent le pays. La précarité économique est aggravée par la situation sécuritaire puis par la pandémie de coronavirus. La transition doit également prendre en compte les effets de la géopolitique régionale, avec le soutien du Qatar aux islamistes d'Ennahda, et l'appui des Emirats arabes unis au camp moderniste. Khadija Mohsen-Finan enseigne sur le Maghreb à l'université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Elle est l'auteure de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels Le Maghreb dans les relations internationales (CNRS 2011), L'Image de la femme au Maghreb (Actes Sud 2008) et, avec Pierre Vermeren, Dissidents du Maghreb (Belin, 2018).

01/2021

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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 3, La France et l'Europe de Napoléon 1804-1814

Cette grande synthèse en quatre volumes retrace l'histoire d'un " empire " et des réactions qu'il suscita en son temps. Empire au sens d'" influence " d'abord, celle que les idées, la culture et les ambitions hégémoniques françaises exercèrent sur cette époque, dans le prolongement du Grand Siècle, du siècle des Lumières et, bien sûr, de la Révolution. C'est ainsi que l'aventure napoléonienne peut se replacer dans la longue durée. Empire au sens d'" institution " aussi, en ce que les gouvernements français imaginèrent des structures, avec leur fonctionnement et leur unité politique, afin de conquérir et d'organiser l'espace européen (et au-delà) pour réunir des peuples sous leur bannière par l'adhésion, l'intégration, la domination ou la suzeraineté. Si l'on ne peut échapper à la présence permanente de la volonté, de la personnalité et de l'œuvre de Napoléon qui ont marqué la période de leur empreinte, et si les développements de ce livre ont pour clef de voûte le cœur même de l'Empire (dans les deux sens évoqués plus haut), c'est-à-dire la France, il faut aussi " raconter " - en l'expliquant - un peu plus d'une décennie d'histoire de l'Europe, voire du monde, en dépassant à la fois la figure de l'empereur et les points de vue purement nationaux. Ce troisième volume propose une réflexion " transversale " sur les principes directeurs, le fonctionnement, les moyens et les buts du régime napoléonien, et une véritable plongée dans la France impériale, qui couvrait la France actuelle, mais aussi la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, une partie de l'Allemagne, de l'Italie et des régions balkaniques. Après la description de l'État napoléonien, de sa place au cœur de l'organisation sociale et de ses principes de fonctionnement, sont esquissés les contours de la société, de son socle paysan à son économie, en passant par sa structure et le positionnement fluctuant des grands courants politiques. Le livre revient ensuite sur le projet napoléonien pour une Europe qui hésita longtemps entre la soumission et la résistance, en proposant une réflexion sur la géopolitique européenne de l'époque, la diplomatie impériale, ses outils d'unification, ses limites et les forces centrifuges qu'elle déchaîna.

08/2007

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Transports

Le ferroviaire : instrument de puissance. Souveraineté, sécurité numérique

Ce livre est d'abord un témoignage de l'apport du transport ferroviaire dans la vie des populations et plus largement dans le développement des pays qui l'ont adopté. Il nous présente les grandes transformations qui ont façonné la géopolitique et les économies des pays et des régions du monde. Il montre d'un autre côté, l'écart conséquent entre les pays pour lesquels le ferroviaire a été le levier majeur de développement et ceux encore en retard et pour lesquels le ferroviaire serait l'atout pour leur décollage économique, social et culturel. Les questions de souveraineté des Etats par le ferroviaire et celle de la souveraineté numérique sont abordées sous un prisme global à 360°. Une contribution pour une grille de lecture différente des problèmes de puissance, d'influence, d'intelligence économique, juridique et culturelle. Le livre aborde également l'apport de la numérisation, de l'Intelligence Artificielle dans la filière ferroviaire, un atout majeur au coeur des enjeux de développement durable et de nouvelles expériences des usagers. Outre les bénéfices que représentent ces nouvelles technologies, l'ouvrage expose le panorama des menaces qui en découlent. Ces menaces pourraient être fatales pour l'activité, mais aussi à l'intégrité des personnes. Elles peuvent également porter atteinte à la souveraineté d'un Etat, d'une région, etc. Comment parvenir à une cybersouveraineté ou cybersérénité, telles sont les questions abordées dans l'ouvrage avec quelques éléments de réponses à l'appui. Deux continents, deux aspirations à la croisée des chemins qui sont longuement abordées au fil des pages de l'ouvrage. -Pour l'Afrique : comment le ferroviaire contribuera-t-il à sa souveraineté? ? Comment l'Afrique pourra n'être déterminée que par sa propre volonté et détenir tout le contrôle pour mener des actions pour le développement socio-économique de ses populations et son intégration régionale ?? -Pour l'Europe : comment arrivera-t-elle à une maîtrise de son développement, garantir la sécurité des biens et des personnes avec la digitalisation de la filière ?? Renforcer sa posture de sécurité numérique ferroviaire et anticiper son positionnement stratégique sur des marchés porteurs de richesse à travers le monde ??

09/2023

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Histoire internationale

Genèses du Moyen-Orient. Le golfe persique à l'âge des impérialismes (vers 1800-vers 1914)

C'est au début du XXe siècle que fut inventé du côté des Indes ce "Moyen-Orient " qui aujourd'hui semble se défaire dans le sang sous nos yeux : il est alors conçu comme l'ensemble des territoires qui gardent, face aux menaces ottomanes, russes, françaises ou allemandes, l'approche de l'Empire anglo-indien. Cette invention, comme le démontre Guillemette Crouzet, procède d'une lente genèse qui eut pour cadre l'aventure britannique dans le golfe Persique. L'impérialisme britannique et anglo-indien est en effet actif tout au long du XIXe siècle dans les eaux et sur les rivages de la péninsule Arabique, de la Perse et du nord de l'océan Indien. Par la violence mise en oeuvre contre des " pirates " accusés de perturber la liberté des mers, par une politique systématique de traités imposés aux pouvoirs locaux, par des grandes entreprises cartographiques marquant symboliquement une prise de possession de l'espace, par une lutte acharnée contre les trafiquants d'esclaves, par le grand projet de création d'une route rejoignant la Méditerranée par l'Euphrate, Londres, Bombay et Calcutta imposent leurs règles, du détroit d'Ormuz jusqu'au Koweït. Dans ce contexte, les flux commerciaux, licites et illicites, augmentent, et le Golfe participe à une mondialisation croissante de l'économie. Ce sont alors autant de trafics de perles, de dattes et d'armes, autant de réseaux marchands et de connections multiples qui se découvrent. Guillemette Crouzet le souligne, l'or noir n'est pas encore exploité mais le golfe Persique a déjà acquis une centralité stratégique que les historiens avaient pourtant jusqu'à présent minorée. Si le "Moyen-Orient" protège le joyau de la couronne britannique que sont les Indes, il n'en est pas moins, dans la géopolitique mondiale de la fin du XIXe siècle, déjà en voie de s'autonomiser. Du siècle des Lumières finissant à la veille de la Première Guerre mondiale, cet essai d'histoire globale renoue avec des études spatiales de vaste ampleur et de longue durée pour restituer un espace multiplement connecté (mer Rouge, Perse, océan Indien, péninsule Arabique, Asie du Sud) : le golfe Arabo-Persique au coeur de sa première mondialisation.

10/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

Histoire des épices au Moyen-âge

Les épices, moteur de l'histoire. " Les épices, moteur de l'histoire " ? Après Marx, des historiens contemporains ont cherché à mettre en évidence le rôle fondamental des épices dans l'histoire du monde médiéval et moderne. Leur quête incessante aurait stimulé les voyages vers des terres jusque-là inconnues, provoqué la révolution nautique médiévale transformant les formes et l'usage des navires, suscité la conquête par les Occidentaux des pays producteurs d'Extrême-Orient, bref serait à l'origine de la domination du monde par les nations d'Occident. Sans la recherche effrénée des précieuses épices, Christophe Colomb, Vasco de Gama ou Magellan n'auraient pas laissé leur nom dans l'histoire. Mais pourquoi un tel attrait ? Censées provenir du Paradis même, les épices constituaient au Moyen Age un symbole de richesse, de bonheur et de prestige, de confort matériel et de prééminence sociale, des marqueurs sociaux de goût et d'élégance. Leur prix élevé dû à leur rareté et à leurs origines lointaines et mystérieuses les réservait à l'élite de la société médiévale pour ses repas de fête ou pour les soins du corps. Elles n'étaient pas une marchandise comme une autre : à la fois condiment et médicament, teinture et parfum, le mot species (espice en vieux français) s'applique abusivement à la fin de cette époque à l'ensemble des drogues condimentaires, tinctoriales et pharmaceutiques, venues de l'Extrême-Orient, des pays de l'océan Indien ou du Proche-Orient, et qui, par l'intermédiaire des marchands arabes, arrivaient aux mains de l'aristocratie marchande des grandes cités méditerranéennes. Son usage se répartit entre la table, la pharmacopée et l'atelier. Rien d'étonnant dès lors si les textes médiévaux classent parmi les épices des produits comme le riz, le miel, le sucre ou les oranges, la cire ou le coton. De la Chine ou de l'Indonésie, arrivant en Occident par des itinéraires segmentés au sein desquels Arabes et Mongols jouent un rôle majeur, avant de passer le relais aux Génois, aux Vénitiens ou aux Catalans, installés dans leurs comptoirs d'Alexandrie, de Beyrouth, de Constantinople ou de mer Noire, ces préciseuses épices dessinent une première géopolitique mondiale.

11/2023

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Afrique sub-saharienne

Congo. Ambitions et Désenchantements (1880-1960)

Congo. Ambitions et désenchantements est un livre consacré au déroulement d'une étape, à la fois courte et décisive, dans le long passé de cette région. Au point de départ, les années 1880. Elles virent la concrétisation de vieux rêves de découpage de l'Afrique en grands ensembles transcontinentaux. Rien n'annonçait toutefois que le fleuve Congo devienne un marqueur géopolitique. Ce coup de crayon sur la carte porte la griffe de Léopold II, personnalité hors normes, grand rêveur et maître-manoeuvrier au sein de différents mondes, ceux de la diplomatie, du capital et des " affaires ", mais qui fut aussi porté par les grandes inspirations de l'époque, le mouvement scientifique, le réveil chrétien, la vague antiesclavagiste tout comme par les recompositions alors en cours en Afrique même. Sans lui, il n'y aurait eu ni " Congo belge ", ni page congolaise dans l'histoire de Belgique. Le livre rassemble un bouquet d'essais et de questions. Quels furent les grands seuils de la période ? Quelles ambitions économiques, technocratiques, scientifiques, morales, mais aussi quels itinéraires, plus humbles ? Quelle place de la région sur l'échiquier mondial des puissances et du mouvement des idées ? Quid de l'insubmersible Afrique, de son économie de production et de trafics, mais aussi de sa pauvreté ? Quid de sa vie spirituelle toujours renouvelée mais jamais contrôlée, de sa vie artistique, elle aussi toujours novatrice ? Autant de coups de projecteur portés sur trois générations, avec d'occasionnelles excursions dans leurs passés et dans les représentations portées par le présent. En 1960, au sortir de l'épisode colonial, une semaine d'indépendance confirma que le " Congo belge avait été conquis mais non soumis. On ne trouvera ici ni complaisances ni ressentiments, mais le sillage d'une génération d'historiens dont l'engagement fut d'inscrire le passé de l'Afrique dans les grands chapitres de l'histoire universelle. De nouveaux chantiers s'ouvrent désormais, ceux des sensibilités, des mémoires. Le défi reste de repérer les ruptures, mais aussi le long fil des généalogies qui, en Afrique comme ailleurs, relient le présent au passé.

12/2021

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Géopolitique

Chine-USA : le grand écart. Crise dans la mondialisation

Depuis la fin de la Guerre froide, les relations internationales se sont articulées autour d'une unipolarité de transition, qui a ouvert la voie à une multitude d'interprétations quant au rééquilibrage géopolitique. En parallèle à ces réflexions, les certitudes de la fin de la bipolarité ont rapidement laissé place à un désenchantement dans le monde occidental, dont l'émergence de nouveaux conflits, le terrorisme transnational, la fracture Nord-Sud ou les mouvements contestataires furent les principaux symptômes. Le système-monde consacré après la disparition de l'Union soviétique devint ainsi la cible de toutes les critiques autant que de toutes les convoitises. Et loin d'apaiser les tensions et d'engendrer un progrès à échelle mondiale, il accentua les fractures. Dans le même temps, l'émergence de nouveaux pôles de puissance, le rééquilibrage de l'économie internationale, le retour des nationalismes et d'un réalisme très prononcé dans la gestion des affaires mondiales se sont peu à peu cristallisés, au point de provoquer de nouvelles instabilités et un grand écart. La relation Pékin-Washington, qui s'est affirmée comme une compétition de puissance, est au coeur de ce grand écart. Un écart stratégique qui pousse les plus nostalgiques à évoquer le retour de la Guerre froide, à tort ou à raison. Un écart idéologique qui questionne sur les compatibilités. Mais surtout un écart dans les trajectoires prises par ces deux pays depuis trois décennies. Si les Etats-Unis ont multiplié les revers et accumulé les paradoxes, la Chine a su peu à peu accaparer le système-monde et pourrait en redéfinir les règles. Derrière cette compétition à grande échelle et ses multiples avatars, c'est l'avenir des relations internationales qui se joue. Avec plusieurs options, du maintien de l'unipolarité au retour de la bipolarité, en passant par la multipolarité ou même l'apolarité - l'absence de puissance dominante et responsable - qui offrent des caractéristiques aussi différentes qu'irréconciliables. Paradoxalement, jamais le monde ne fut réuni sous un même toit, celui d'une mondialisation née des cendres de la Guerre froide, et rarement il fut aussi divisé.

01/2022

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Economie

Mémoires solidaires et solitaires. Trajectoires d'un économiste du développement

Quelle est la petite musique intérieure qui anime une vie, parfois la fait danser et d’autres fois lui donne une tonalité plus grave ? Quels sont les airs que l’on joue durant son passage sur terre et de quelle manière les doigts se déplacent-ils sur le clavier pour composer différents morceaux qui à la fin constituent une oeuvre même si elle est très imparfaite ? Il y a beaucoup d’improvisation, d’échecs, et parfois quelques moments d’harmonie voire de grâce. Ce texte mélange le temps de l’histoire et celui de la narration. Il est centré sur les itinéraires d’un professeur d’université ayant été coopérant et économiste du développement. Il présente des histoires vécues dans le monde et le « Tiers monde ». Il aborde également les diverses facettes d’une vie marquée par la famille, les rencontres et les passions. Il est un entre deux, combinant vie privée et publique, restitution de l’action et de la réflexion dans différents domaines allant de l’économie aux champs social, politique, religieux ou artistique. L’ordonnancement de ce texte distingue De l’héritage à l’adolescence. Coopérant au Cameroun. Différentes facettes de la vie familiale. Itinéraires professionnels. Engagements et histoires vécues dans le Tiers monde. Autres regards sur le monde. Qui suis-je ? Ce que je crois. Le titre de ce texte renvoie à Camus. Le travail d’un enseignant, chercheur, écrivain et conférencier est solitaire. Mais il n’a de sens que parce qu’il existe des étudiants, des lecteurs ou des auditeurs et qu’à défaut de message on essaye de s’engager avec et pour les autres. Toute écriture, comme toute vie, est en partie solitaire mais l’on n’écrit et l’on ne vit que parce que l’on se sent solidaire. Philippe Hugon est professeur émérite à Paris- Ouest Nanterre La Défense, directeur de recherche à l’IRIS et membre de l’Académie des sciences d’Outre-Mer. Spécialiste en économie du développement, il a récemment publié L’économie de l’Afrique (La Découverte) et Géopolitique de l’Afrique (Armand Colin).

11/2013

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Histoire internationale

La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d'ambitions secrètes des Etats-Unis

Depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale. Dans ses précédents essais, Peter Dale SCOTT a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions, dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont engendré une plus grande insécurité dans le monde, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001. L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus. À partir d’exemples précis, il illustre comment ces décisions furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit la longue collaboration des principaux services de renseignement des États-Unis avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidés à créer et soutenus, dont la fameuse organisation al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale Scott explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du plan ultra secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours… D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être.

11/2010

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Littérature française

American pandemonium

American pandemonium se déroule aux Etats-Unis, de nos jours : l'Iran attaque Israël, le monde est entraîné dans une chaîne de conséquences militaires apocalyptiques. Une attaque terroriste de grande ampleur frappe d'abord New York, puis se répand dans tout le pays. Dans le chaos général, Colin quitte New York et part à la recherche de son frère. Marc, écrivain qui a décidé d'écrire sur les événements qu'il est en train de vivre, l'accompagne dans sa quête. A New Haven, Colin apprend que son frère serait à Chicago. En chemin, Colin et Marc sont enlevés par un groupe de survivants qui bâtit dans les ruines de Détroit une machine gigantesque, le Béhémoth, qui leur permettra, pensent-ils, d'imposer leur loi sur ce qui reste des Etats-Unis. Le groupe part sur les routes à bord du Béhémoth, mais la machine sera détruite. Marc et Colin réussissent à atteindre la Californie et découvrent que la partie Ouest des Etats- Unis a été préservée par le volontarisme et l'autorité du gouverneur, Malcolm. Dans cet îlot de relative prospérité et d'harmonie sociale précaire, Marc et Colin cherchent à refaire leur vie. Marc trouve un éditeur pour son livre, American pandemonium, qui après des débuts difficiles devient un grand succès dès lors qu'il est adapté au cinéma. Mais Marc est traîné devant la justice : son livre passe pour un plaidoyer en faveur de l'unité des Etats-Unis, à l'encontre du projet de République autonome de Californie de Malcolm. La défense parvient à prouver que son texte n'est pas un récit autobiographique où la vérité seule est avouée, mais une pure fiction. Acquitté, Marc finit sa vie à Hawaï où il prévoit d'écrire de nouveaux livres. De son côté, Colin disparaît après avoir accidentellement tué son frère... Dans ce roman d'anticipation d'une grande puissance, la vision de l'auteur touche un point chaud de l'actualité géopolitique : si le Moyen Orient devait s'embraser, voilà ce qui pourrait se passer aux Etats-Unis. La démesure du conflit est contrebalancée par l'intelligence avec laquelle le texte imagine une société post-apocalyptique, où les personnages prennent un relief particulièrement saisissant.

01/2016

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Géopolitique

L'Ukraine et le basculement du monde

"Une fois écartée l'explication manichéenne, issue des agences de com' américaines et répandue dans toute la presse occidentale, d'un conflit lu comme l'agression des "gentils ukrainiens" par de "méchants russes" en mal de territoire, plusieurs lectures sont possibles de cette guerre : guerre historique et géopolitique d'abord, suite aux visées polonaises et allemandes sur l'Ukraine depuis le XIXème Siècle, reprises par les USA dès 45, et plus encore après 91 et la chute de l'URSS, théorisées par Zbigniew Brzezinzski dans "Le grand échiquier" , guerre internationale et même mondiale, et guerre diplomatique, puisque l'ensemble des pays du monde ont été sollicités à l'occasion des sanctions (et très peu les ont acceptées), guerre économique, où les intérêts des oligarques locaux et la contrebande d'armes sont loin d'être absents, guerre financière, autour de la recherche par les russes d'une alternative au système SWIFT, guerre du gaz, du blé et des matières premières, guerre médiatique bien sûr, guerre militaire, et enfin, guerre idéologique et culturelle, puisqu'à travers elle, deux systèmes de pensée et deux "modes de vie" s'affrontent, l'un profondément matérialiste et progressiste, l'autre profondément spiritualiste et conservateur. Aujourd'hui, l'issue militaire n'est pas encore connue. Cependant, la supériorité d'artillerie des russes (avec un rapport de tir de 20 pour 1) et leur maîtrise quasi totale du ciel, sont telles que la victoire ukrainienne semble bien peu probable. Pour le moment, ils tiennent grâce à la colossale capacité de soutien financier américaine, mais pour combien temps ? Mais le plus important est ailleurs : ce conflit se produit au moment d'une métamorphose du monde, et il l'accélère puissamment. C'est de la fin de l'hégémonie occidentale, et de l'avènement d'un ordre beaucoup plus international et multipolaire qu'il s'agit. Quelles sont ses chances d'aboutir ? Quel rôle, différent, pourraient y jouer les USA ? Et la faible Europe ? Et l'Inde et la Chine ? Et les monarchies du Golfe ? Et le reste du monde, Asie, Afrique et Amérique latine ? Quelque chose de totalement nouveau se prépare. C'est cela, surtout, que nous devons tenter d'anticiper" .

04/2023

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Essais

Les industries des images en Asie de l'Est. Entre mondialisation et identités locales (Chine - Hong Kong, Corée, Japon, Taïwan)

Aborder les industries des images en Asie de l'Est (Chine/Hong Kong, Corée, Japon, Taïwan) invite à s'intéresser à la mondialisation vue d'ailleurs et à réexaminer les théories sur la mondialisation culturelle d'un point de vue comparatif. Il s'agit ici de remettre en question la grille d'analyse la plus répandue, qui aborde cette question sous l'angle de la seule domination économique nord-américaine sans envisager aujourd'hui l'hégémonie chinoise. Le contrôle économique d'Hollywood sur le marché mondial du cinéma ne signifie pas pour autant une hégémonie culturelle globale : le goût pour les programmes et les films nationaux, les appropriations et médiations diverses invitent à affiner l'analyse au niveau du local. Prendre en compte l'Asie de l'Est, relativement ignorée jusqu'ici sous cet angle, bien que drainant un milliard six cent mille habitants, permet de comprendre dans quelle mesure ces industries de l'image toujours dynamiques restent partagées entre mondialisation et identités locales. Une réflexion géopolitique sur ces frontières à l'ère numérique, oblige aussi à revenir sur les porosités entre industries culturelles et industries créatives pour mesurer un ensemble de pratiques évolutives et disparates. A partir de cas concrets, l'industrie des médias associée à un ensemble de supports (cinéma, documentaires, télévisions, jeux vidéos...) est ici étudiée sous l'angle de ses multiples interactions dans le cadre de marchés évolutifs et innovants. Cette culture filmique asiatique relève aujourd'hui bien plus de pôles éclatés que complémentaires, soucieux de préserver des entités culturelles locales et spécifiques, tout en s'inscrivant dans un contexte général de mondialisation. Comme ailleurs dans le monde, le cinéma populaire et d'auteur asiatique conserve une certaine attractivité, mais doit faire face à la forte concurrence des télévisions et des réseaux internet qui le diffusent dans la région. A cet égard, l'Asie de l'Est offre un champ d'expériences uniques traversé par de profondes diversités, qui morcellent ce marché des industries de l'image, clivé entre pôles régionaux. Tel est l'enjeu et l'originalité de ce numéro à partir de regards croisés d'un collectif de chercheurs issus d'Asie et d'Europe.

04/2021

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Espionnage

Le secret de l'État. Surveiller, protéger, informer. XVIIe-XXIe siècle

Depuis l'Ancien Régime, l'Etat français développe une activité croissante de renseignement intérieur et extérieur, qui lui permet de s'affirmer sur la scène internationale et protéger l'information nécessaire à son action. Ce secret de l'Etat est diplomatique, policier et militaire. Il entre aujourd'hui en collision avec l'impératif démocratique de transparence et l'espionnage de masse : comment conserver des secrets à l'ère Snowden ? Du chevalier d'Eon aux services secrets de la République, cet ouvrage bouscule les lieux communs en retraçant l'évolution des différents organes d'espionnage et de contre-espionnage, en présentant les lieux réservés du pouvoir et en exposant les techniques singulières du renseignement. Des spécialistes lèvent le voile sur un monde souvent fantasmé, ouvrent des fonds d'archives méconnus et présentent des textes inattendus qui jalonnent cette histoire de l'ombre. Sébastien-Yves Laurent est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Bordeaux et enseigne à Sciences Po Paris et Sciences Po Bordeaux. Spécialisé sur les questions de sécurité, il a publié récemment : Atlas du renseignement. Géopolitique du pouvoir (Presses de Sciences Po, 2014). Archiviste-paléographe, Françoise Hildesheimer est conservateur général honoraire du patrimoine, spécialiste de l'Ancien Régime. Elle est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Richelieu (Flammarion, 2004, rééd. 2021) et Une brève histoire de l'Eglise (Flammarion, 2019). Jean-Pierre Bat, archiviste-paléographe, agrégé et docteur en histoire. Il est l'auteur du Syndrome Foccart (Gallimard, 2012) et de La Fabrique des barbouzes (Nouveau Monde éditions, 2015). Ancien élève de l'ENS de Fontenay Saint-Cloud, archiviste-paléographe, Yann Potin est chargé d'études documentaires aux Archives nationales et membre associé du IIAC. Ses recherches portent sur l'histoire du patrimoine et tout particulièrement sur l'histoire des institutions d'archives depuis le Moyen ge. Chargé d'études documentaires, Michel Roucaud est adjoint du chef de la division "archives privées" du Service historique de la Défense. Doctorant en histoire, il est spécialiste de la période du Premier Empire. Il a notamment codirigé Guerres et armées napoléoniennes. Nouveaux regards, publié aux éditions Nouveau Monde (2012)

04/2023

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Ouvrages généraux

La Horde. Comment les mongols ont changé le monde

" Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé. " The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le " peuple des steppes " créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide. " Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende. " The Wall Street Journal.

02/2023

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Géopolitique

Poutine, maître du jeu ?

Vladimir Poutine est-il devenu le maitre du jeu ? Vladimir Poutine est-il devenu le maitre du jeu ? En s'appuyant sur les dossiers des services de renseignement et les rapports officiels, Jacques Baud passe en revue les événements qui ont jalonné l'histoire récente de la Russie ; il analyse les différents contentieux entre l'Occident et la Russie, et éclaire sur le rôle que joue aujourd'hui Poutine sur la scène internationale. En Ukraine, le Président russe a réussi à évincer les Européens et dialogue directement avec les Etats-Unis. En Europe, on brandit le spectre d'une dépendance envers la Russie en matière de gaz naturel, mais en 2021, celle-ci est devenue le deuxième plus grand fournisseur de pétrole et le principal fournisseur de moteurs de fusées des Etats-Unis. Pour la Chine, les sanctions imposées à Poutine ont poussé la Russie dans les bras de l'empire du Milieu. Les Américains rétropédalent actuellement pour ramener la Russie du côté occidental. En Russie, en attaquant sa politique intérieure et promouvant des opposants politiques, les occidentaux ont stimulé un renouveau nationaliste russe largement en faveur de Poutine. Les Occidentaux ont ainsi créé une situation asymétrique qui joue en faveur de la Russie et qui renforce son pouvoir géopolitique mais également économique. La Russie est devenue le pays du G20 dont le ratio dette/PIB est le plus faible. Notre perception de la Russie est restée très ancrée dans la guerre froide, à une époque où les Soviétiques avaient l'ambition d'être le fer de lance de la lutte des classes. L'auteur met en lumière le regard très partial que nous avons sur le respect des droits de l'Homme en les tolérant pour nos " amis " et en les utilisant comme arme contre nos " ennemis ". Il met en exergue les médias qui jouent avec les faits pour promouvoir des fake news. Poutine tire sa force de l'incapacité des Occidentaux à s'attacher aux faits. L'ouvrage se présente sous forme de questions rattachées à l'actualité, qui facilitent l'accès à une explication équilibrée des événements et jette sur eux une lumière parfois très différente de celle propagée par les médias.

03/2022

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Allemagne

Un jeune homme bien. Devenu nazi sous le 3e Reich

Eliès Belaïd n'a pas 25 ans. Il est né à Lyon, a grandi dans un petit village à la périphérie de Metz, ville dans laquelle il a effectué son cursus scolaire pour passer un bac scientifique en 2016. Passionné d'histoire, de géopolitique et de linguistique, il poursuit en Belgique à Louvain-la-Neuve un master en sciences politique à l'université. Il écrit depuis ses 14 ans. De manière inédite, grâce à un apport sociologique tiré de Hannah Arendt ainsi que notions de philologie et d'histoire, l'auteur crée un parallèle entre l'effet du fascisme et celui du nazisme sur la société et les individus. C'est un peu le principe de l'écoulement d'une substance par Baxter dans le corps et l'esprit, goute à goute, insidieux. L'intoxication est lente et semble irréversible. Eliès Belaïd a effectué des travaux de recherches afin de rendre une chronologie historique fidèle, en incluant à son récit documenté des figures historiques en interaction directe avec les personnages afin de donner du corps et à une histoire à ce point crédible qu'on la pense vraie. Bavière, 1931. Les courants politiques et les vieilles rancoeurs s'entrechoquent dans la société allemande de l'entre-deux guerres. Werner H. est un jeune homme médiocre, sans histoire, rejeté par ses camarades, sans succès avec les filles et se sentant donc isolé. Il cherche sa place. Piètre étudiant sans repères, portant en lui l'amertume d'ancien combattant de son père, le jeune Werner va se laisser séduire par ceux qui prétendent vouloir sauver l'Allemagne. Cet ouvrage original est l'histoire minutieuse et étudiée d'un homme qui, à force de courir après une force supérieure chimérique va devenir la marionnette meurtrière de l'idéologie nazie. Il s'agit de la vie d'un adolescent normal qui graduellement, à force de fanatisme et de brutalité s'enfoncera petit à petit dans la démence meurtrière en endossant les oripeaux d'un monstre à travers le chaos de la seconde guerre mondiale qui ravage l'Europe. Ce livre relève de l'éveil, du devoir de mémoire et d'un appel à la vigilance. Il s'agit d'éviter de subir le principe de la grenouille chauffée.

04/2023

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Histoire de France

Carnet de campagne d'un poilu d'Orient. Dardanelles 1915-1916

Nul n'était plus qualifié qu'Ernest Roux, comme témoin de la campagne des Dardanelles de 1915-1916. Car en plus de sa participation physique, à 21 ans et en première ligne, à cette expédition, il a ensuite assumé pendant 25 ans (de 1955 à 1980, à son décès) la fonction de Président national des anciens combattants du corps expéditionnaire d'Orient. Il fut également en 1965 l'organisateur du pèlerinage des survivants français à Istanbul, pour le cinquantenaire du débarquement. Il y fut promu "Ancien combattant turc d'honneur". Le livre I est consacré à la présentation du texte intégral du "Carnet de campagne" d'Ernest Roux, écrit au jour le jour, dans un français de qualité, sur le champ de bataille. Il est complété par des extraits choisis de lettres adressées à sa mère, institutrice laïque dans le département de la Drôme. Le livre II, "Les poilus et pourquoi ils se sont battus !", est l'oeuvre de son fils, Jean Roux, économiste et historien (histoire des doctrines sociales, histoire de l'impôt, etc.). Il présente tout d'abord le contexte géopolitique caractérisant l'Europe en 1914. Le lecteur y découvrira l'état d'esprit et les mentalités régnant à cette époque en France, particulièrement face au pangermanisme. Il resitue la puissance économique, militaire, maritime et coloniale de l'Allemagne début 1914. Par exemple, qui sait que le 22 septembre 1914, la flotte de guerre allemande attaquait et bombardait Tahiti ? Il rappelle ensuite les réactions du peuple français, et en premier lieu du Maréchal Foch, face au traité de Versailles de 1919 ; traité de paix raté et qui allait déboucher sur la seconde guerre mondiale, seulement 20 ans après la fin de la première. Tout ce qui est écrit dans cet ouvrage captivant, souvent surprenant et hors norme, est rigoureusement conforme à la vérité historique. Fait unique dans l'histoire de l'édition : entre la première ligne de cet ouvrage, écrite par Ernest Roux en février 1915, et la dernière ligne écrite par son fils Jean Roux en février 2015 100 ans exactement se seront écoulés.

04/2015