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Joëlle Proust

Extraits

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Enseignement primaire

Chut ... Je lis ! CP, cycle 2. Manuel d'apprentissage de la lecture, Tome 1, Edition 2016

Les manuels sont organisés en chapitres correspondant chacun à la lecture d’une oeuvre complète. Six nouvelles oeuvres intégrales de littérature de jeunesse présentées avec des illustrations originales. Une méthode d’apprentissage de la lecture qui permet un travail approfondi de la compréhension des textes et de l’étude du code. Un accent mis sur l’écoute et sur l’expression orale. Une entrée progressive dans l’étude de la langue qui donne une place prépondérante au lexique. La possibilité de mettre en oeuvre une pédagogie différenciée à l’aide d’exercices gradués.

03/2016

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Livres 3 ans et +

La nuit le noir

Quand on comprend mieux on grandit mieux ! Mine de rien, le noir, ça s'apprivoise, alors on n'a plus peur et on découvre que la nuit, il se passe plein de jolies choses.

02/2019

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Histoire du sport

Champions inoubliables

Le choc des photos, la légende des champions Où étiez-vous ce 5 juin 1983 ? le jour où Yannick Noah, à genoux sur la terre battue, a savouré sa victoire à Roland-Garros ? Vous souvenez-vous des exploits de Colette Besson, des Barjots du handball, d'Amélie Mauresmo, de Tony Estanguet, de Laure Manaudou ? Ces champions, Guy Drut a choisi de les célébrer en images, comme pour mieux retenir l'instant précieux qui scelle une victoire. Des photos iconiques, dont certaines sont commentées par des témoins plutôt inattendus, dont trois présidents de la République. Au Panthéon de cet ouvrage : Jean-Claude Killy, Eric Tabarly, Kiki Caron, Pelé, Mohamed Ali, Nadia Comaneci, Bernard Hinault, Jean-Pierre Rives, Michel Platini, Marie-Jo Pérec, Carl Lewis, Tony Parker, Usain Bolt, Lionel Messi, Teddy Riner, Kylian Mbappé... Et les duels de légende : Anquetil-Poulidor, Borg-McEnroe, Prost-Senna... Un album unique, signé par un champion charismatique, qui s'adresse aux sportifs, aux amateurs de photographie et, bien au-delà, à tous ceux que la passion du sport fait vibrer.

11/2021

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Divers

Ayrton Senna. Histoires d'un mythe, Edition revue et augmentée

Trajectoire d'une légende Lors du Grand Prix de Monaco 84 un jeune pilote au casque jaune fait sensation Alors que le déluge s'abat sur la principauté et que la plupart des pilotes sont mis en déroute le jeune brésilien au volant de sa modeste Toleman livre une prestation impressionnante jusqu'à revenir dans les roues du leader Alain Prost Même si le champion français remporte finalement la course d'une petite longueur Ayrton Senna est le vainqueur médiatique C'est le début d'une légende ; celle de celui qui sera 3 fois champion du monde avant de perdre la vie sur le circuit d'Imola le 1er mai 1994 et qui est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands pilotes de tous les temps A l'occasion du trentième anniversaire de sa disparition la collection "Plein Gaz" propose une nouvelle édition du biopic en BD d'Ayrton Senna enrichie de 8 pages de témoignages et de photographies de Lionel Froissart journaliste spécialisé qui a côtoyé le champion durant toute sa carrière

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Policiers

Les ombres de Glozel

Eté 1989, les deux inspecteurs Grégory Des Cartes et Robert Spinoza sont chargés par leur patron, le commissaire Marcel Broust, de suppléer leurs collègues de Vichy. En pleine Montagne Bourbonnaise, dans le petit musée de Glozel, trois objets dont une tablette à écriture ont été dérobés. Rien d'important... Le déplacement aurait pu ressembler à une promenade touristique, d'autant qu'Emile Fradin, propriétaire et "inventeur" du site, est très volubile sur l'histoire de ses découvertes. Sauf que l'on retrouve dans les ruines du château de Montgilbert, tout proche, le cadavre nu d'une jeune fille, accompagné d'un des objets volés. L'enquête change de nature et amène les deux inspecteurs à côtoyer un étrange milieu paysan. Il leur faudra beaucoup de perspicacité pour relier les indices qui les conduiront tantôt vers des pratiques cérémonielles secrètes conduites par des personnages inquiétants, tantôt vers des intérêts économiques et stratégiques dissimulés. Derrière ce roman, apparaît en toile de fond le mystère du site archéologique de Glozel. Sa permanence à travers plusieurs siècles pourrait laisser penser que les sorciers de Glozel n'ont pas complètement disparu...

03/2018

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Vins, alcools, boissons

Cinquante jours pour comprendre autrement le vin. Culture & Vin

La géologie se déguste-t-elle ? Et la minéralité ? La vigne grimpe-t-elle aux arbres ? Les vignobles sont-ils mortels ? Le créateur de la statue de la Liberté a-t-il célébré la viticulture ? Le vin de Saint-Georges remontait-il le Rhône avec Frédéric Mistral ? Le vent fait-il le vin ? Quand buvait-on du Champagne sucré ? Aime-t-on Balzac à Vouvray ? La vigne a-t-elle ruiné Lamartine ? Faut-il un tonneau pour faire une entrecôte Bercy ? Comment est né le classement de 1855 ? Peut-on fabriquer du raisin ? Le premier acte de la Révolution française est-il lié au vin ? Le chenin soigne-t-il les écorchures ? Doit-on Napoléon à la vigne ? Saint-Vincent a-t-il des concurrents ? Le plus célèbre exégète de la Bible était-il vigneron ? Nos ancêtres dégustaient-ils comme nous ? Proust buvait-il trop de porto ? Les paysages font-ils vendre du vin ? Où peut-on voir le torula compniacencis ? Où a-t-on bu du vin pour la première fois en France ? Le vin de Bordeaux est-il un élixir d'amour ? Quelle route emprunter pour revivre l'histoire du vin en Méditerranée ? La vigne et le vin racontent une épopée éternelle et constituent un véritable continent de connaissances. Du Jura à l'Auvergne, de la Bourgogne à Gaillac, de Bordeaux à Paris, des Canaries à Santorin, en passant par la Champagne, la Terre Promise, les vignobles alpins et les sables du Languedoc, voici quelques chapitres qui en 50 jours rivalisent d'histoires à la fois insolites et utiles à satisfaire la soif de comprendre de l'amateur curieux.

11/2019

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Critique littéraire

Les plus belles pages de la littérature française. Lectures et interprétations

Quarante textes inoubliables, quarante morceaux de bravoure de la littérature française depuis la Ballade des pendus de François Villon jusqu'à La Modification de Michel Butor. Ces pages, nous les avons dans l'oreille et nous les gardons en mémoire. Mais pourquoi sont-elles si remarquables ? Quatre auteurs tentent d'en pénétrer les secrets et de faire partager au lecteur tout ce qui, par-delà la lettre, en fait la saveur et l'esprit. Ils montrent comment ces véritables bijoux au sein même de l'oeuvre font naître encore et toujours de fortes émotions et révèlent parfaitement les vibrations du monde. En écho, des spécialistes des langues étrangères renouvellent notre regard sur ces textes d'exception si souvent traduits par nos voisins anglais, allemands, italiens ou espagnols. Que deviennent le funeste "gibet" de Villon, l'inquiétant "alambic" de Zola, ou la "madeleine" de Proust lorsqu'ils voyagent à l'étranger ? Comment, par exemple, le petit gâteau typiquement français retrouve-t-il ailleurs son goût et son parfum du passé, comment les traducteurs restituent-ils la chaîne imaginaire proustienne ? Les réponses, souvent inattendues, sont éclairantes. Ces "lectures et interprétations", composées d'explications qui suivent le fil du texte ou qui mettent en relief leurs thèmes centraux, sont accompagnées d'encadrés comportant : des informations sur le contexte historique, social et culturel ; des mises en relation avec d'autres textes qui les ont inspirés ou qu'ils ont inspirés ; un compte rendu des traductions du texte ; des illustrations qui mettent en perspective la beauté de la page. Et, pour avoir toujours sous les yeux le texte expliqué, un fascicule où sont rassemblés les morceaux choisis.

12/2007

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Critique littéraire

La bonne aventure. Essai sur la vraie vie, le romanesque et le roman

La " vraie vie" est un mythe tenace qui résiste à tous les démentis rationnels et peut prendre les formes les plus contradictoires. Pour Rimbaud, elle est "absente". Pour Proust, c'est la "littérature", donc elle n'existe que dans les livres. Certains croient possible de l'atteindre à la faveur d'une expérience exceptionnelle : il n'y aurait pas de vraie vie, mais des moments de vraie vie. D'autres, à l'inverse, dénoncent ce qu'ils considèrent comme une pure illusion et tiennent qu'il faut trouver la vraie vie dans la vie tout court : loin d'être l'exceptionnel, elle serait le plus banal, le plus ordinaire. A vingt ans, je cherchais déjà une réponse. Tout en me répétant avec une ferveur morose le mot de Rimbaud, je ne désespérais pas d'avoir un jour ma "vraie vie" à moi, dont je me faisais une idée extrême. Si elle n'avait pas été extrême, elle n'aurait pas été à la hauteur de l'exigence qui était la mienne à l'époque. Soixante ans plus tard, fouillant les livres et la presse pour y retrouver les traces du mythe, je m'aperçois que ce problème resté en suspens touche de près une autre réflexion que je mène depuis longtemps sur le " romanesque ", catégorie tout aussi insaisissable et ambiguë. L'objet des pages qui suivent est de proposer, à partir de l'examen de ces deux notions, une hypothèse générale sur le roman. Je la confronterai ensuite avec ma propre expérience d'écrivain et avec une brève histoire du genre, tel que le voient les romanciers eux-mêmes

03/2007

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Religion

Les Juifs et le XXème siècle. Dictionnaire critique

Les Juifs et le XXe siècle : autrement dit l'histoire de l'imbrication des Juifs et du siècle, de leurs points de contact, l'analyse de tout ce qui, sans eux, aurait eu un autre visage ou, tout simplement, n'aurait pas eu lieu. Ce siècle de fer, que l'on fait ici commencer aux grands pogroms russes de 1881 et finir sous les décombres du Mur de Berlin, aura connu, pêle-mêle, la révolution bolchevique, le nazisme, la création de l'Etat d'Israël, la psychanalyse, la musique dodécaphonique, Hollywood, Einstein, Proust, Kafka, tous phénomènes et personnages qui ne se réduisent pas au judaïsme mais qui seraient impensables sans lui. Que doivent-ils au siècle qui les voit naître ? Que doivent-ils à un judaïsme infiniment divers, éclaté entre des " nations " que tout différencie, souvent très fortement assimilé ? Les noces du XXe siècle et du judaïsme auront été aussi fécondes que sanglantes. On aurait tort de réduire l'histoire de ce couple à l'un ou l'autre de ces aspects, d'ailleurs parfois complémentaires : sans les pogroms de 1881, pas de projet d'un " foyer juif " ; sans le nazisme, pas d'Israël. Pour la première fois, quarante-neuf spécialistes issus de trois continents se sont efforcés de donner à ces questions leur portée la plus globale. Les réponses qu'ils proposent ne sont pas toujours consonantes, comme il est normal. Mais elles contribueront en tout cas à déplacer les certitudes et à ouvrir de nouvelles interrogations. En bref, un ouvrage pour penser le XXe siècle à la lumière du fait juif et le fait juif à la lumière du XXe siècle.

10/2000

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Histoire de France

Pierre-Antoine, l'autre Cousteau

Qui ne connaît les milliers d'heures d'exploration sous-marine du célèbre commandant Jacques- Yves Cousteau ? Qui n'a jamais parcouru l'un ou l'autre de ses albums et apprécié son style d'écriture ? Il est pourtant "un autre Cousteau", son frère aîné Pierre-Antoine, né en 1906 à Paris, journaliste, polémiste et écrivain voltairien. Son fils Jean-Pierre présente ici sans langue de bois ni complaisance celui qui fut, d'après Jean Galtier-Boissière, "le plus brillant des chroniqueurs de sa génération". Venu de l'extrême gauche, il évolue vers le fascisme, notamment sous l'impulsion de Pierre Gaxotte et devient avec Lucien Rebatet et Robert Brasillach l'âme du quotidien collaborationniste Je suis partout. Auteur de canulars fameux dans les années trente, on lui doit le mythe d'un Edouard Herriot promu au grade supposé de colonel de l'Armée rouge lors de sa visite en URSS, et plusieurs livres d'une écriture exquise empreinte d'impertinence : Mines de rien, Les Lois de l'hospitalité, Hugothérapie, Proust digest, ainsi que Intra-muros, journal de prison encore inédit, et un recueil de Pensées. Condamné à mort à la Libération, il parvient à plusieurs reprises lors du procès à provoquer l'hilarité de l'assistance, et reçoit le soutien de Jacques Yonnet, résistant membre du parti communiste, qui témoigne à décharge : "c'est un ennemi loyal", et celui de son frère Jacques-Yves, résistant lui aussi, qui ose revêtir pour l'occasion son uniforme d'officier de marine, ce que De Gaulle ne lui pardonnera jamais. Gracié par Vincent Auriol en 1947, libéré en juillet 1953, il meurt prématurément des suites de sa captivité en 1958.

06/2016

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Critique littéraire

Camille et Paul Claudel. Lignes de partage

Camille et Paul Claudel ont grandi ensemble ; ils se sont aimés, disputés, soutenus, éloignés, perdus de vue, retrouvés. Un élan créateur souleva leur vie. Dans son souffle, leurs liens se retissèrent sur un plan supérieur. Ils n'en sont pas moins seuls, fondamentalement. Pour Camille que sa personnalité impérieuse place au centre, la solitude représente tour à tour un défi, une chance, et un piège. Pour Paul, étant inscrite dans son être, elle fonde son rapport au monde, secrètement décalé. La parenté de leur génie n'échappe pas à Paul qui s'en flatte ; il la redoute à mesure que Camille perd pied. Ils ont vécu chacun une histoire d'amour qui finit mal, et donne naissance à deux chefsd'oeuvre L'Age mûr et Partage de Midi. La souffrance les relie, à la fois banale et sublimée. Entre les écrits du frère et les sculptures de la soeur, la descendante des Claudel dessine tous les liens possibles avec beaucoup de finesse ; elle s'attaque aussi aux mythes. Il fallait que Rodin fût mauvais ; de même Paul Claudel doit-il l'être Ecoutons plutôt la voix de Camille près de l'agonie, à la dernière visite de son frère : " Elle me reconnaît, profondément touchée de me voir, et répète sans cesse : mon petit Paul ! "A la question : "Pour quelle faute avez-vous le plus d'indulgence ? " le jeune Proust répondait : "Pour la vie privée des génies " Ce livre expose cette vie privée à travers les oeuvres, c'est-à-dire à travers le génie. Les poètes ne sont pas des saints, les lecteurs parfois non plus !

12/2020

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Critique littéraire

La figure du monde. Pour une histoire commune de la littérature et de la peinture

Le sort de la peinture importe depuis toujours aux écrivains, qui n'ont jamais interrompu leur dialogue avec les tableaux. L'oeuvre des plus grands d'entre eux, de Diderot, de Balzac, de Zola ou de Proust, en témoigne parmi d'autres. Mais depuis le XIXe siècle ce dialogue est devenu problématique car la fiction et la représentation, qui définissaient pour la littérature et la peinture un espace d'échange et de partage, ont été progressivement évacuées des oeuvres plastiques. Pourtant, alors que les peintres s'engageaient dans un processus d'autonomisation toujours plus radical de leur pratique, leurs anciens partenaires au sein de l'ut pictura poesis ont su maintenir vivante l'histoire commune des deux arts ; ils n'ont renoncé ni à ce que la peinture pouvait leur apporter (un mode spécial d'accès au visible, la conscience aussi des limites de leur propre outil), ni au rôle qu'ils pensent avoir à jouer dans l'avenir de la peinture. Ce livre aura atteint son but s'il parvient à faire entendre leur voix, mais aussi celle des écrivains de notre temps qui, s'appuyant notamment sur des artistes intempestifs comme Hopper, Giacometti, Bacon ou Balthus, ont compris que la survie d'une peinture ayant affaire au monde et au sens était nécessaire. D'Artaud à Bonnefoy, de Genet à Leiris, Handke ou Michon, ils nous invitent à reprendre confiance dans l'art. Ecoutons-les car leurs interventions, apparemment dispersées et vagabondes, se répondent et convergent de plus en plus vers un même espoir de voir revenir les peintres au sein de l'espace commun des arts.

10/2008

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Littérature française

Plaisir et lecture. Tome 2

Qu'est-ce qui fait courir Cabanis ? Le plaisir... Ici, les plaisirs de la lecture. Plaisir de reconnaître entre toutes la voix de chaque écrivain jamais semblable à aucune autre ; plaisir d'approcher ses secrets : ceux qu'il confie, ceux qu'il révèle sans le vouloir, ceux qu'il cache, car personne ne peut vraiment tout dire ; plaisir de guetter et de débusquer, au tournant d'une phrase, des bonheurs d'écriture. Ainsi Cabanis nous fait signe, nous emmène à la découverte, à la promenade : dans les allées Chateaubriand, les chicanes Henri Guillemin, le massif central Balzac, les souterrains Baudelaire, le maquis Proust où l'auteur s'avance masqué, les bosquets imprévus et charmants de l'habituellement austère Taine, les perspectives (religieuses) du parc Mauriac, la nuit des arbrisseaux d'Aragon - parmi les objets de Robbe-Grillet et les mots de Queneau ("prends ces mots dans tes mains et vois comme ils sont faits"), et jusqu'à piétiner les plates-bandes Pontmartin, soldat inconnu de la critique militante que Cabanis ici tire sévèrement d'un juste oubli. Maintenant, lecteur, à toi de jouer et de prendre ici tes plaisirs : entendre Ia voix unique de l'écrivain, surprendre ses secrets, et quant aux bonheurs d'écrire, on en a mis partout. Cabanis n'a pas écrit pour toi, car, dit-il à la fin de son livre, "l'écrivain ne pense à personne quand il écrit, ce serait tricher. Mais son prochain livre sera ouvert par des mains amies, et ce qu'il a écrit fera rêver quelques têtes et battre quelques coeurs. C'est pourquoi la vie d'un écrivain telle que je l'imagine est une belle vie".

04/1968

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Littérature française

L'avenir de l'intelligence et autres textes

Rééditer Maurras ? A l'heure où paraît ce volume, la question fera probablement débat. Au nom de quels principes des livres déjà existants devraient-ils se voir interdits de nouvelle publication ? Ce serait abdiquer face à des diktats incompatibles à nos yeux avec cette liberté d'expression dont notre pays reste l'un des meilleurs symboles. Pour autant, faut-il livrer tels quels des textes d'auteurs réprouvés à juste titre pour certains de leurs engagements ? L'un des intérêts de les exhumer est précisément de pouvoir apporter aux lecteurs, en s'appuyant sur le travail des meilleurs historiens, tous les moyens de les apprécier en connaissance de cause. Charles Maurras fut au XXe siècle une figure centrale de notre histoire nationale. Après l'avoir influencée de son vivant, ses écrits ont continué d'irriguer, de manière plus souterraine, la vie politique de notre pays, en inspirant aussi bien l'esprit monarchique de nos institutions que les choix géopolitiques de notre diplomatie. Maurras fut aussi l'un des écrivains les plus admirés de sa génération : Proust, Apollinaire ou Malraux ont salué en lui un esthète exigeant et un poète métaphysique dont l'oeuvre puise aux sources gréco-latines, toscanes et provençales. Ce sont tous ces aspects du kaléidoscope Maurras, des polémiques les plus ignobles aux méditations les plus élevées, qui sont présentés dans ce volume. Il rassemble la plupart des grands textes politiques de Maurras, un choix de ses articles de L'Action française, des poèmes érotiques inédits, ainsi que des extraits de son procès de 1945. Le tout accompagné d'un appareil critique non seulement nécessaire, mais surtout parfaitement éclairant. Jean-Luc Barré

04/2018

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Critique littéraire

Poétique de la critique littéraire. De la critique comme littérature

On considère habituellement qu'il y a d'un côté la littérature, de l'autre la critique : d'un côté l'écrivain, de l'autre le commentateur. Pour cette raison, s'il existe de nombreuses études sur l'art du romancier, du dramaturge ou du poète, il n'en existe guère sur celui du critique. On envisagera ici, au rebours d'une telle tradition, la critique comme de la littérature. Si la critique littéraire est un genre parmi d'autres, il n'y a plus aucune raison de se priver du plaisir (car c'en est un) de porter sur elle un regard de poéticien : on cherchera ainsi à forger une poétique de la critique - " poétique " devant s'entendre comme théorie générale des formes, et " critique " comme commentaire d'un texte particulier. On explorera ainsi les procédés d'écriture et de réécriture propres au discours critique, en laissant à d'autres, s'ils le souhaitent, le soin de se prononcer sur leur validité. D'Homère commenté par Zoïle ou Aristarque, jusqu'à Proust commenté par Barthes, Richard ou Starobinski, des scolies antiques et médiévales jusqu'aux recommandations du Monde des livres, des manuscrits grecs, byzantins ou chinois jusqu'aux réseaux sociaux, on arpentera tout un domaine jusqu'ici fâcheusement délaissé par la poétique. Il en résultera peut-être quelques conséquences imprévues - car, dès lors que la critique est envisagée comme une écriture, au même titre que son objet, il est bien possible que les textes critiques nous parlent autant d'eux-mêmes, si ce n'est plus, que des textes derrière lesquels ils prétendent généralement s'effacer.

05/2019

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Critique littéraire

Ramon

" Je suis né de ce traître, il m'a légué son nom, son œuvre, sa honte. Au centre de ma vie, depuis l'enfance : aimer ce qui est interdit, puisqu'on m'interdisait d'aimer l'objet de mon amour " : ainsi parle Dominique Fernandez de son père Ramon, à l'orée de cette enquête biographique, historique et intime. Le fils cherche à comprendre comment son géniteur, l'un des plus grands intellectuels de son temps, a pu être socialiste à trente et un ans, critique littéraire d'un journal de gauche à trente-huit, compagnon de route des communistes à quarante, fasciste à quarante-trois et collabo à quarante-six. Pour saisir le destin énigmatique de Ramon, Dominique Fernandez tresse serré trois fils. Celui de l'histoire littéraire - nous voici de plain-pied avec Proust, Gide, Mauriac, Paulhan, Céline, Bernanos, Saint-Exupéry Malraux, Duras, et tant d'autres. Celui de l'histoire politique en France et en Europe - le 6 février 1934, le Front populaire, la guerre d'Ethiopie, la guerre d'Espagne, celle de 1940, l'Occupation, sont autant d'événements auxquels Ramon est mêlé de près. Celui de l'histoire privée - comment un play-boy dépensier d'origine mexicaine, amateur de tango et de Bugatti, fait brièvement le bonheur puis durablement le malheur de la brillante sévrienne, fille d'instituteurs pauvres, qu'il épousa en 1926. Echec conjugal documenté jour après jour par les carnets intimes de l'épouse. Ces trois plans superposés, qui montrent comment les péripéties les plus intimes peuvent infléchir un destin, donnent à ce livre toute sa dimension romanesque.

01/2009

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Critique littéraire

Le pavillon des fantômes

Tour à tour journaliste, éditeur littéraire, éditeur musical, organisateur de concerts et impresario, Gabriel Astruc (1864-1938) fut aussi fondateur du Racing-Club de France et le maître-d'œuvre des saisons des Ballets Russes de Diaghilew. Mais, surtout, il prit l'initiative de faire construire, avenue Montaigne à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, dont il fut le premier directeur. C'est sous son règne qu'eut lieu la création du ballet d'Igor Stravinski, Le Sacre du printemps, en mai 1913. Ruiné, mis en faillite six mois à peine après l'ouverture de ce " Temple " dédié à la musique et à la danse, traîné dans la boue par tous les antisémites de l'époque, c'est Marcel Proust qui lui apporta le réconfort de son admiration et de son amitié, allant jusqu'à lui proposer de l'aider à rédiger ces souvenirs, publiés en 1929, quelques mois avant la disparition de Serge de Diaghilew. Cette nouvelle édition du Pavillon des fantômes, augmentée de documents rares et inédits, remet enfin Gabriel Astruc à sa juste place : une place centrale dans la vie artistique de la première partie du XXe siècle. Personnalité forte, inclassable, prodigue, d'une grande sûreté de goût et de jugement, Gabriel Astruc a " tout vu, tout compris, tout retenu de son temps ", jugera son ami et collaborateur de toujours, le critique musical Robert Brussel. En ce sens, il ne fut pas seulement un observateur de son époque mais un acteur essentiel de la vie culturelle et un créateur irremplaçable qui contribua à faire du Paris de la Belle-Epoque la capitale artistique du monde. Olivier Corpet.

07/2003

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Critique littéraire

La Chambre aux secrets

Stefan Zweig possédait une connaissance intime de l'esprit français, de la culture et de l'histoire de notre pays. Dans la lignée de ses grandes biographies, cet ouvrage nous invite à découvrir son panthéon littéraire personnel où se côtoient Verlaine, Stendhal et Proust, Flaubert, Claudel et Rimbaud, Balzac et Romain Rolland. Il permet aussi de mieux saisir l'évolution intellectuelle de l'auteur, le développement de son goût, ses passions constantes, de connaître ses coups de coeur plus éphémères et ses rencontres parfois déterminantes. Lorsqu'il parle d'un autre écrivain, Zweig fait toujours montre de ses dons de passeur : ces textes sont avant tout des exercices d'admiration de "maîtres" ou de proches. Il sait comme personne créer un long dialogue, par-delà la vie et la mort, avec des présences fraternelles. Zweig aime aimer et faire aimer ; l'enthousiasme est sa première vertu. C'est par le biais d'une démarche de sympathie, émotive et subjective, qu'il perce le mystère des créateurs en entrant dans leur "chambre aux secrets", selon sa propre formule. Zweig nous rappelle ainsi que l'art n'a pas d'autre fin que celle d'unir les hommes : toute littérature digne de ce nom - de même toute musique - est réconciliatrice. Elle est faite pour ouvrir les coeurs, éclairer les intelligences, rassembler et pacifier. Inspiré par cette idée de partage et de transmission, Zweig propose à l'admiration de ses lecteurs des "bâtisseurs" exemplaires. Des artistes qui oeuvrent, à leur manière, pour un absolu. C'est ainsi que curiosité, profondeur et élégance règnent constamment dans ces pages puisées aux sources mêmes de l'humanisme européen.

10/2020

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Littérature française

Rien de mon visage

Dans une maison de maître isolée du côté du plateau de Valensole, en Haute-Provence, Suzanne Moisson passe une vie discrètement non conventionnelle. Une vie romanesque. Elle est née en 1899 et morte en 1991. Ni châtelaine ni paysanne, résolument libre et insaisissable, elle a connu deux guerres et deux maris : un pianiste suisse et un agriculteur, elle était veuve du premier ; a divorcé du second. Elle n'a pas eu d'enfants. Son père, chef de la Maison Dorée, grand restaurant parisien cité dans les romans de Proust et de Zola, lui avait légué des terres arides et des rêves de luxe. Elle a passé la majeure partie de sa vie dans sa propriété, à cultiver de la lavande et fabriquer du miel avec ses deux ouvriers agricoles ; ils avaient formé une étrange famille. On disait d'elle : "elle est spéciale", "extravagante, cocasse, inoubliable", "tellement chic", "un phénomène"... Pourtant, rien n'a subsisté d'elle après sa mort : pas d'héritiers, pas de papiers personnels. Pas de mémoire. Seulement la possibilité d'un roman. Aujourd'hui, on ne saurait plus rien de Suzanne Moisson si Claire Moyrand n'avait pas fouillé les souvenirs, fragiles, de ceux qui ont croisé cette femme et n'ont pu l'oublier. On découvre la personnalité forte d'une femme libre et attachante, d'une élégance folle. Et d'une trame réelle naît un roman bouleversant qu'on ne lâche pas. Outre le geste magnifique de réinventer Suzanne Moisson, Rien de mon visage est un roman subtil qui dresse des portraits saisissants, tendres, sur fond de grande histoire.

03/2012

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Critique littéraire

Idées et visions et autres écrits polémiques, philosophiques et critiques, 1897-1923. Volume 1

André Suarès (1868-1948) est le plus méconnu des auteurs de sa génération, celle de Gide, de Proust, de Claudel et de Valéry. Il a pourtant été leur égal. Bergson, Ernst-Robert Curtius ou Paulhan ont salué en lui un maître. Condisciple à l'Ecole normale supérieure de Romain Rolland, Suarès partageait avec ce dernier une même passion pour la musique. Excellent pianiste, il a consacré à ses compositeurs favoris une série de portraits qu'on retrouve ici pour la première fois Mozart, Beethoven, Wagner, Debussy, Ravel. Et bien d'autres. Souffrant de la veulerie de son époque, Suarès, pour ne pas désespérer de l'homme, s'est raccroché aux grands créateurs Tolstoï et Dostoïevski, Shakespeare et Cervantès, Baudelaire et Pascal, Goethe et d'Annunzio. Tous, ils incarnent des valeurs, ils transmettent ce sens de la grandeur, lisible également dans l'architecture des villes italiennes ou dans certains paysages bretons. La violence avec laquelle il a combattu les dérives fascistes et antisémites de son époque n'a d'égale que celle de Zola, de Péguy ou de Bernanos. Engagé dans l'affaire Dreyfus alors qu'il n'avait que vingt ans, Suarès a été le premier à dénoncer la montée du nazisme. Ayant vécu la Première, puis la Seconde Guerre, il était persuadé que seule une Europe unie était capable de prévenir les folies meurtrières de la France et de l'Allemagne. Poète, essayiste, philosophe, voyageur, Suarès aborde tous les genres. Pour la première fois est donné ici un choix représentatif de son œuvre immense. La plupart de ses textes étaient devenus introuvables ; beaucoup sont restés inédits. Ils sont plus actuels que jamais.

09/2002

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Critique littéraire

Journal. Mémoires de la vie littéraire Tome 3, 1887-1896

Le 16 juillet 1896, à Champrosay, chez ses amis Daudet, Edmond de Goncourt, âgé de soixante-quatorze ans, succombe à une congestion pulmonaire. Douze jours plus tard, il avait évoqué dans son Journal son dernier dîner avec Robert de Montesquiou, le chef des odeurs suaves, l'ami de Mallarmé, de Verlaine, de Gallé, de Proust. Selon les termes de son testament, les cahiers manuscrits de ses Mémoires de la vie littéraire devaient être scellés pour vingt ans, puis déposés à la Bibliothèque nationale pour être "consultés et livrés à l'impression". Pourquoi cette prudence ? Edmond n'avait-il pas lui-même tiré de son Journal neuf volumes d'extraits, publiés de 1887 à 1896 ? Des extraits soigneusement triés, car "dans un Journal comme celui que je publie, la vérité absolue sur les hommes et les femmes rencontrés le long de mon existence, se compose d'une vérité agréable - dont on veut bien ; mais presque toujours tempérée par une vérité désagréable - dont on ne veut absolument pas". C'est la crainte de cette vérité désagréable qui poussa l'Académie des Goncourt - malgré de nombreuses protestations - à demander à différents ministres l'interdiction de communiquer le manuscrit du Journal jusqu'à une date récente, et ce n'est qu'en 1956 que fut publié le texte intégral, à l'exception de "quelques précisions, suppressions imposées par les nécessités légales", que nous avons pu rétablir dans la présente édition. Plus d'un siècle après la mort d'Edmond, certains portraits que nous livrent les Goncourt des hommes politiques de leur temps, certains jugements portés sur les moeurs de leur siècle gardent leur pouvoir de provocation, voire de scandale.

02/2014

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 67, janvier 2019 : Fumer tue

DOSSIER : PASTICHES ET MELANGES BIS Cent ans après la parution des Pastiches et Mélanges, où Proust racontait " L'affaire Lemoine " à la manière de Flaubert, Balzac ou Sainte-Beuve, La Règle du jeu propose de relancer l'exercice à propos, cette fois-ci, de l'affaire Dupont de Ligonnès. Plusieurs contributeurs relèveront le défi d'écrire ce fait-divers tragique en adoptant le style de Michel Houellebecq, de Bernard-Henri Lévy, de Philippe Sollers, de Michel Onfray, de Yann Moix, d'Alain Finkielkraut, de Régis Jauffret, de Marguerite Duras, de Jean-Paul Sartre, d'Aragon ou encore de Giono. DOSSIER : ISRAËL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. Mais également des réflexions philosophico-politiques, signées par Ivan Segré, Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen. Mais aussi : - Un entretien inédit avec Michel Houellebecq. - " Journal du fumeur (ayant arrêté de fumer) " : un texte d'autofiction écrit par un jeune homme décidé à vaincre son addiction au tabac. - " Réflexions sur l'oeuvre d'Edouard Louis " : un article à la fois respectueux et critique.

01/2019

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Musique, danse

Gabriel Fauré. Les voies de clair-obscur, 2e édition revue et corrigée

Longtemps confiné à l'image stéréotypée de " maître des charmes ", Gabriel Fauré acquiert enfin sa vraie stature de musicien-clef à la charnière de deux siècles, du romantisme finissant - il aperçut Berlioz et présenta sa Ballade à Franz Liszt - au premier XXe siècle - il eut connaissance du Pierrot lunaire. La renommée de son œuvre, jusqu'ici restreinte au Requiem et à quelques pages de jeunesse a singulièrement progressé depuis quelques décennies, grâce aux nouvelles générations d'interprètes qui, sans idées préconçues, se sont passionnées pour elle, découvrant, en particulier, les chefs-d'œuvre de son dernier style, d'une si profonde originalité, d'une telle qualité d'invention qu'il en avait dérouté plus d'un : les compositeurs d'aujourd'hui, eux-mêmes, y trouvant l'exemple d'un langage singulièrement libre des cadres formels et des règles tonales traditionnellement enseignées. Surtout, la renommée de Fauré a très largement franchi les frontières : concerts, disques, livres, articles, colloques se multiplient, de la Russie à la Corée, du Japon à la Pologne. Somme de trente années de recherche assidue, fondée sur les sources originales : lettres, témoignages et manuscrits, cette biographie critique situe le musicien dans son époque, évoquant sa création comme ses rencontres ou ses amitiés avec Verlaine, Flaubert, Proust, le peintre John Sargent, Saint-Saëns - son maître et ami -, Ravel - son élève -, Honegger qu'il distingua parmi ses pairs et une kyrielle d'interprètes parmi les plus illustres : Eugène Ysaye, Jacques Thibaud, Alfred Cortot, Edouard Risler, Claire Croiza, Charles Panzéra... Cette fresque se complète d'un catalogue exhaustif des œuvres, d'une bibliographie mise à jour et d'une iconographie pour partie inédite.

04/2008

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Beaux arts

Les créateurs

Conçu comme une véritable épopée, cet ouvrage traverse plus de trois mille ans de création artistique dans chacun des genres - sculpture, architecture, musique, danse, littérature, théâtre, cinéma - où s'est illustré le génie humain. Des pyramides aux gratte-ciel, des bâtisseurs de cathédrales aux peintres de la lumière, Daniel Boorstin souligne la dimension à la fois singulière et universelle d'oeuvres qui se sont inscrites durablement dans l'histoire des hommes et continuent d'habiter leur imaginaire. Au fil de cette entreprise monumentale, il évoque tout ce que Michel-Ange, Dante, Cervantès ou Shakespeare, comme Victor Hugo, Marcel Proust, Kafka ou Picasso, ont apporté de révolutionnaire ou de novateur à l'histoire de l'art. Remontant jusqu'à la préhistoire, l'auteur montre comment les hommes ont pris conscience de leur pouvoir créateur, souvent indissociable d'une quête spirituelle gravitant elle-même autour de l'énigme d'un Dieu démiurge. Des vallées de l'Indus et du Nil jusqu'aux côtes bretonnes ou aux jungles du Yucatàn, partout l'humanité, écrit-il, "témoigne de l'effort qu'elle a fait pour se survivre et créer quelque chose qui durerait éternellement". Cette volonté, qu'elle s'inscrive dans la pierre, les images, le verbe ou la musique, est restée la même à travers les âges. Mais au besoin de transcender la précarité de la destinée humaine puis celui de raconter le monde a succédé, de Montaigne à Joyce, le désir de "création de soi" qui fait de chaque individu un sujet en puissance. Autant de façons, conclut l'auteur, de retracer "l'histoire tout entière de la race humaine".

01/2014

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Beaux arts

Préhistoire. L'envers du temps

La préhistoire s'est installée dans les représentations occidentales à partir de la fin du xviiie siècle. Dès lors, géologie, biologie, anthropologie se sont inscrites sur l'horizon d'un temps démesurément étiré, à partir de réalités fragmentaires qui résistent à une élucidation stable. La signification de ce passé indéchiffrable est repliée sur soi, environnée d'un silence définitif. L'imaginaire qui en découle déborde largement la définition scientifique de la préhistoire, rattachée au seul développement des cultures humaines, des premiers outils à l'invention de l'écriture. Au-delà, nous y greffons des angoisses et des désirs dont le noyau actif est le gouffre du temps. Cet ouvrage accompagne l'exposition Préhistoire. Une énigme moderne du 8 mai au 16 septembre 2019, au centre Pompidou, dont l'auteur Rémi Labrusse est co-commissaire. Pourquoi l'envers du temps ? Parce que l'idée de préhistoire retourne comme un gant notre expérience du temps. Sous la lumière noire des incessantes mutations de la vie et d'une possible fin des mondes humains, les repères chronologiques se brouillent, mettant sens dessus dessous le passé, le présent et le futur. Le temps compté, celui d'une vision historique totalisante, pèse brusquement moins lourd que l'immémorial. Les irréductibles zones d'ombre du discours scientifique sur la préhistoire laissent le champ libre à la création poétique, conceptuelle et plastique. Parmi beaucoup d'autres, Friedrich, Cézanne, Giacometti, Smithson, autant que Rousseau, Darwin, Marx ou Proust en sont pour nous les témoins. Largement illustré, l'essai de Rémi Labrusse se fait l'écho d'un vertige qui nous habite aujourd'hui plus que jamais.

05/2019

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Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

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Beaux arts

Le musée intérieur de Henry James

Cet essai (illustré d'une quarantaine de reproductions en couleurs dans deux cahiers) sur les rapports de James avec la peinture, à travers son oeuvre imaginaire et son oeuvre critique, est l'occasion d'analyser l'oeuvre du maître américain et aussi sa vie. En effet, intimement lié à des artistes, James était fasciné par la création artistique qu'il comparait constamment à la littérature. Il a analysé de très près la technique des peintres et leur univers, qu'il s'agisse de peintres académiques ou novateurs. Ses nombreux voyages en Italie l'avaient amené, par ailleurs, à s'attarder sur les grands maîtres vénitiens. Son frère, le philosophe William James, peignait, si bien que la peinture faisait partie intégrante de son univers psychique et quotidien. Le livre est divisé en deux parties : un essai en cinq chapitres et un choix de traductions de textes de James sur l'art, correspondant à ces cinq sujets : Venise, les peintres londoniens, les caricatures de Daumier, les lettres et les tableaux de Delacroix et l'oeuvre de John Singer Sargent (qui, par le cosmopolitisme et la haute société, était en quelque sorte son jumeau en peinture). C'est donc aussi un voyage dans l'intimité de James, dans sa conception de la création artistique, du visible et de l'invisible, du dicible et de l'indicible, du mystère. L'essentielle question jamesienne sur les indices d'une réalité cachée est au coeur de cet essai. Profondément européen, et particulièrement tourné vers la France, James était en constant dialogue, explicite ou secret, avec Baudelaire, Delacroix, Zola, sur la question de l'art, et se trouve être, en ce domaine, un précurseur de Proust.

11/2016

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Critique littéraire

L'éternité pliée. Tome 5, Le voyageur éparpillé (1987-1991)

Le Voyageur éparpillé prolonge le tome IV, intitulé Dialectique de l'instant, publié en 2011 et précède le tome V qui devrait clore L'Eternité pliée, journal d'Henri Heinemann, que nous avons entrepris de publier en 2008. Le tome VI réunira un choix des notes que l'auteur a prises au fil de ses lectures, de ses réflexions, de ses voyages, de ses rencontres, entre 1992 et 2014. Ce tome V court de 1987 à 1991, en somme les quasi-dernières années d'une fin-de-siècle au cours desquelles l'Europe prendra le chemin de son affranchissement ; la Russie, elle, renaîtra de l'implosion de l'URSS. Dans ce passionnant itinéraire, le diariste nous promène en Europe, en Afrique, en Asie, en Guadeloupe ; dans sa langue savoureuse, d'une grande pureté, il narre gens et paysages ; surtout, ce passionné de littérature offre un panorama de ses lectures, de ses rencontres, de ses coups de coeur, de ses déceptions. Homme politique, Heinemann nous raconte la France de ce temps-là ; longtemps secrétaire de l'Association des Amis d'André Gide, c'est encore l'un de nos rares contemporains qui sache évoquer avec justesse l'écrivain qui continue d'irradier, avec Proust et Sartre, tout le XXe siècle littéraire français. L'Eternité pliée est le chef-d'oeuvre d'un écrivain altier qui a publié des romans, des nouvelles, des recueils de poésie. Nous avons édité d'Henri Heinemann, dans la collection "Littératures", outre les cinq volumes constituant L'Eternité pliée, 2008-2014, un ample recueil, Chants d'opale en 2012 ; Jeunesses, souvenirs d'enfance et d'adolescence, dans la collection "Témoins/Témoignages".

03/2015

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Roman d'amour, roman sentiment

Rendez-vous sous le gui

Pour Noël, Charlène s'est donné une mission : aider le séduisant Olivier à vaincre sa timidité et aborder la fille qui lui plaît. Mais, au milieu des tasses de chocolat chaud et des branches de gui, elle pourrait bien se faire prendre à son propre jeu. Charlène a trois raisons d'être dans la vie : La p'tite madeleine de Proust, le café-bibliothèque dont elle est propriétaire avec ses deux meilleurs amis ; Cookie, le petit chaton roux qu'elle vient de recueillir... et un besoin insatiable de répandre le bonheur autour d'elle, de quelque manière que ce soit, parfois même à son propre détriment. Ainsi, lorsqu'elle remarque le béguin qu'Olivier, son adorable mais extrêmement timide employé, nourrit pour une jolie cliente, Charlène n'a de cesse de l'aider à la séduire, quitte à y investir de sa personne - et de son coeur. Réservé et introverti, Olivier a toujours eu toutes les peines du monde à parler aux filles - et plus encore lorsqu'il s'agit de la belle brune dont le sourire radieux le fait chavirer depuis si longtemps. La seule avec qui ce barista rêveur et silencieux semble suffisamment à l'aise pour pouvoir aligner deux mots sans rougir, c'est Charlène, sa patronne. Mais lorsqu'un pépin entraîne une cohabitation imprévue entre la jolie pâtissière et son charmant employé, l'un comme l'autre vont vite se rendre compte que, parfois, l'amour est là où on ne l'attend pas, entre deux flocons de neige et des bâtons de cannelle. #RomanceDeNoël #FriendsToLovers #Gui #Famille #Amitié La nouvelle Rendez-vous sous les flocons est incluse dans le format papier.

01/2023

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Littérature anglo-saxonne

L'amour en saison sèche. 2e édition revue et corrigée

L'âpre "saison sèche" de l'histoire du Sud des Etats-Unis - de la fin de la guerre de Sécession (1865) à la Seconde Guerre mondiale - sert de toile de fond à cette double chronique, sociale et familiale. Celle de l'inexorable décadence des familles patriciennes du Vieux Sud vouées à disparaître sous l'assaut conjugué du progrès et de la modernité. Le conflit entre le Nord et le Sud se rejoue sur le mode mineur et tragicomique d'un combat singulier entre le major Barcroft, vieille baderne sudiste frustrée de gloire guerrière, et un jeune arriviste venu de l'Ohio dont l'ambition et la vitalité n'ont d'égale que l'absence de scrupules. Enjeu de l'affrontement : la fille cadette du major, Amanda, que Harley Drew trouve fort à son goût "vue de dot". Entrent alors en lice une redoutable femme fatale, Amy Carruthers, Lilith des temps modernes, et son mari, Jeff, un pathétique pervers polymorphe. Une nouvelle relation triangulaire se noue, qui relance pour chaque protagoniste la dynamique du désir. Il ne restera - comme il se doit - qu'un seul vainqueur et maintes victimes : les représentants du Sud d'antan avec leurs illusions, mais aussi et surtout l'Amour, contraint de se replier devant la convoitise et la luxure. Les belles vertus sudistes se sont consumées sur le bûcher des vanités. Servi par son écriture puissante, d'une brutalité toute moderne, et par son humour désespérant, L'Amour en saison sèche s'inscrit dans la "Grande Tradition" de la création romanesque : Dickens, Balzac, Flaubert, James, Proust (l'écrivain fétiche de Foote) et, naturellement, Faulkner.

03/2022