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Chloé. Défilés

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Romans historiques

Le quintet de l'Islam Tome 4 : La femme de pierre

En cette année 1899, Nilofer revient pour la première fois depuis neuf ans dans le palais des rives de la mer de Marmara où tous les étés se retire sa famille. Elle qui avait fui l'ambiance étouffante de ce milieu d'aristocrates ottomans pour épouser un inspecteur des écoles, grec de surcroît, est heureuse de faire découvrir à son fils l'univers de son enfance. Mais le plaisir des retrouvailles est de courte durée : trois jours après que son père a raconté au jeune Ohran un pan de la légende familiale, il a une attaque d'apoplexie. Tous - enfants de ses trois épouses successives, frères et serviteurs fidèles - accourent au chevet du patriarche. Comme l'Empire en cette fin de siècle, la famille d'Iskander Pacha a perdu de sa cohésion : venus de Berlin, d'Alexandrie et même de Tokyo, ses membres se sont, souvent volontairement, éloignés les uns des autres. Leurs drames, leurs secrets, et leurs aventures, ils les confient à la Femme de Pierre, cette sculpture païenne qui a vu défiler les générations. Pour l'ancien ambassadeur Iskander Pacha, qui a vite recouvré ses facultés, un si beau rassemblement est surtout l'occasion de brasser les problèmes du temps. Il sera question des raisons du déclin de l'Empire, mais avant tout de l'avenir. Car les membres de cette assemblée hétéroclite se révèlent convaincus de la nécessité d'un changement profond : on se retrouve, dans ce lieu pourtant intemporel, au coeur d'un complot visant à renverser l'ordre ancien. Et déjà, sous la plume allègre de Tariq Ali, s'esquissent les contours de la Turquie moderne... Tel est le talent du romancier : tissant avec son aisance coutumière les fils du destin de ses personnages, il interroge, entre feinte désinvolture et incontestable pertinence, une époque clef de l'histoire du monde musulman. La Femme de Pierre est le quatrième volet de son Quintet de l'islam.

06/2010

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Beaux arts

A l'enseigne de Gersaint. Edme-François Gersaint, marchand d'art sur le pont Notre-Dame (1694-1750)

Rarement un tableau aura autant inspiré critiques et historiens, écrivains et historiens de l'art. La littérature consacrée à L'Enseigne de Gersaint - somptueuse évocation d'un riche commerce de tableaux sous la Régence - est immense. Pourtant, le marchand qui se cache derrière le chef-d'œuvre de Watteau est largement resté dans l'ombre. A-t-il seulement vendu les tableaux et les objets de laque raffinés représentés par le peintre ? Sa boutique présentait-elle quelques ressemblances avec le bel espace décrit par Watteau ? En un mot, Edme-François Gersaint (16941750) est-il le marchand de L'Enseigne ? Fondé sur de très nombreux documents d'archives inédits, ce livre rétablit le véritable visage de Gersaint, marchand d'art et ami de Watteau, mais aussi initiateur des ventes publiques avec catalogue telles que nous les connaissons aujourd'hui, éditeur d'estampes et trafiquant de livres libertins. Visionnaire, Gersaint fournissait à ses contemporains le superflu, chose très nécessaire comme l'on sait. Sa boutique, établie sur le pont Notre-Dame à Paris, était remplie de tout un fourbi de marchandises dont la liste est étourdissante : tableaux, dessins et gravures voisinaient avec les objets de laque, les porcelaines de Chine, le thé vert, les curiosités naturelles, les instruments scientifiques. Fréquentée par d'innombrables amateurs, elle a vu défiler les collectionneurs les plus modestes comme les plus illustres, à l'affût de l'objet rare ou de l'œuvre précieuse. Buffon, la marquise de Pompadour, la reine de Suède comptaient parmi les clients de Gersaint. En imposant sur le marché de l'art français des peintres nordiques peu connus du public, en favorisant l'adaptation des motifs de Watteau dans les arts décoratifs, en promouvant les curiosités naturelles, en particulier les coquillages, et en participant à la diffusion de la création artistique française jusqu'aux confins de l'Europe, Gersaint a écrit une page de l'histoire du goût. Ce travail a reçu le prix Bruno-Pons en 2001.

11/2002

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Pléiades

Correspondance. Tome 7, Janvier 1763 - Mars 1765

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

02/1982

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 10, Octobre 1769-Juin 1772

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

01/1986

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1749-1753

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1975

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 2

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1977

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Beaux arts

Rembrandt graveur. La comédie humaine

L'oeuvre gravé d'un des plus grands artistes du XVIIe siècle. On connaît Rembrandt, le peintre. Le graveur est tout aussi génial. Il maîtrise comme personne l'art de l'estampe (eau-forte, burin, pointe sèche), et comme il procède lui-même, en artiste artisan, à l'impression de ses plaques de cuivre, on peut voir l'oeuvre se créer d'une épreuve à l'autre, d'un état à l'autre. Chaque gravure semble pour lui un champ d'expérimentation. Il joue avec toutes les subtilités techniques (hachures du dessin, choix d'encrage, choix du papier, etc.) que lui offre cet art pour rendre avec le plus d'acuité possible l'expression de ceux dont il fait le portrait et renforcer la dramaturgie de la scène choisie. Dans ses autoportraits, il apparaît tour à tour grimaçant, stupéfait, pensif, rieur, comme un acteur de théâtre qui chercherait son personnage devant sa glace. On voit ici défiler des marchands ambulants, des mendiants, des musiciens, ailleurs ce sont des ecclésiastiques, des médecins qui prennent la pose. Les quelque 300 estampes qu'il nous a laissées forment un petit théâtre où se donne en spectacle la comédie humaine. Même dans les scènes bibliques il poursuit son exploration des passions humaines. Le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création a eu la chance de pouvoir acquérir, au printemps 2017, la collection de gravures du collectionneur britannique Neil Kaplan, constituée principalement de portraits, d'autoportraits et de scènes bibliques et qui a été depuis complétée. Riche de plus de soixante-dix gravures, cette collection, comme en filiation directe avec la bande dessinée, raconte une époque, une histoire, des histoires et permet d'appréhender le génie stupéfiant de cet artiste. A partir du 18 avril 2019, un cabinet Rembrandt accessible au public mettant à l'honneur cette collection sera installé à demeure au couvent Sainte-Cécile à Grenoble.

04/2019

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Beauté du monde

Chemins d'histoire. Compostelle, Stevenson, Via Francigena, Tro Breiz...

25 voyages à pied où l'histoire des marcheurs se mêle au patrimoine spirituel et architectural, dans des décors naturels souvent exceptionnels. Après Compostelle, le grand pèlerinage consacré à la Voie du Puy et au Camino Francés, Sylvain Bazin nous invite à suivre les pas des marcheurs qui nous y ont précédés au fil des siècles. Pèlerins bien sûr, mais aussi marchands, bergers, ces sentiers ont vu défiler bien des semelles, animées bien souvent par la foi, mais aussi déjà par l'envie de découverte ou même par la nécessité. Le point commun de ces itinéraires, outre leurs origines historiques, reste leur beauté, leur variété qui mêle ruralité et urbanisme, nature préservée et patrimoine. Les itinéraires présentés couvrent une grande partie du territoire français et offrent aussi une bonne variété de proches pays européens : Espagne, Portugal, Italie, Irlande... De beaux voyages à pied ! L'ouvrage présente 25 itinéraires où l'histoire des marcheurs se mêle au patrimoine spirituel et architectural, dans des décors naturels souvent exceptionnels. Entre les villages au riche héritage religieux et rural, les villes pleines de trésors culturels et d'animations, on y découvre en effet des espaces naturels préservés, généralement à l'écart des grandes voies de circulation qui font tout l'attrait de ces découvertes pédestres. Le livre est composé de trois parties : les itinéraires jacquaires d'abord, grands classiques ou plus méconnus, car ils restent des incontournables du genre. Leur variété, leur intérêt et leur beauté n'en sont pas moins étonnants. Ensuite, l'ouvrage présente une sélection de randonnées basées sur d'autres pèlerinages anciens. On y retrouve " l'ambiance " du Saint-Jacques ainsi qu'un intérêt naturel, patrimonial et spirituel tout à fait comparable. Enfin, de nombreux sentiers, souvent de création plus récente, s'inscrivent dans cet esprit général car ils proposent de partir sur les traces d'une figure historique (souvent un saint homme, pour rester dans la dimension spirituelle, mais pas uniquement) ou à la découverte de l'histoire et du patrimoine humain et naturel d'une région.

10/2022

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Histoire de la géologie - Vulg

Le temps profond de la terre. Sur les traces du passé et du futur de notre planète

"Si nous pouvions regarder le temps profond défiler, nous verrions les déserts chauds et secs se transformer en jungles luxuriantes, s'élever en montagnes escarpées, s'éroder pour dessiner une ligne de basses collines. Une cartographie mouvante, glissante. Dans le temps profond, tout est provisoire. Les os deviennent des roches. Les sables deviennent des montagnes. Les océans deviennent des villes". Helen Gordon "Un voyage géologique impressionnant". Nature "Un aperçu de ce à quoi ressemble l'éternité. Superbe". The Financial Times "Brillant. Helen Gordon est parvenue à imprégner de beauté et d'humanité ses récits géologiques". Mail on Sunday "Qualifier ce texte merveilleux de simple "histoire" serait rendre bien peu justice à l'ambition d'Helen Gordon". Daily Telegraph L'histoire de la Terre est partout autour de nous sans que nous y prêtions attention. Elle se devine dans les courbes des montagnes, les subtilités de la végétation, les marbres et les calcaires de nos villes. La géologie est une porte ouverte sur des infinis de temps et d'espace, et les poussières d'instants de nos existences. C'est à une découverte du temps profond, celui qui se compte en millions d'années, que nous invite l'écrivaine et journaliste Helen Gordon. Dans ce livre sensible, salué par le public et la critique, nous la suivons dans son périple à travers les paysages d'Europe et d'Amérique du Nord, au fil de ses rencontres avec des glaciologues, des paléontologues et des sismologues. Des restes fossiles de la plus ancienne forêt connue à la menace sourde de la faille de San Andrea, de la traque de météorites aussi vieilles que le Soleil à celle des couleurs des dinosaures, à chaque étape resurgit un passé si vertigineux que notre esprit peine à le formaliser. Tout comme l'est le futur lointain, qui pose la question des traces que nous laisserons de notre passage.

09/2022

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Littérature française

Carat

De sa mère, Agathe pensait tout connaitre. Notamment qu'elle était une femme excentrique et belle, adorée et courtisée. Elle sait qu'elle a collectionné les amants, elle les a vus défiler chez elles sans pour autant qu'Aimée ait jamais pu lui dire lequel aurait pu être son père. Elle sait aussi combien elle aimait l'art, leur unique point commun puisqu'Agathe en a fait son métier, commissaire-priseur chargée d'organiser les ventes d'oeuvres rares. Pour le reste, elle est son opposée. Toujours de noir vêtue, elle est discrète et solitaire, n'a aimé qu'un homme, a une amie, et concentre ses efforts sur son travail et son projet : ouvrir sa propre étude. Aussi, lorsqu'en vidant l'appartement d'Aimée après son décès elle découvre, dans un coffre, une dizaine de bijoux frappés du poinçon du joailler Van Cleef & Arpels, elle décide de les envoyer à la maison mère pour en connaitre la valeur. Elle ne se doute pas que deux d'entre eux dont elle ne connait pas l'origine, ainsi qu'un paquet de lettres cachées, vont changer sa vie et lui donner la chance de découvrir la vérité sur sa mère, et peut-être l'identité de son père. Mais le veut-elle vraiment ? Est-elle prête à laisser les carats raconter leur histoire ? Après L'âme du violon, Marie Charvet revient et signe un deuxième roman aussi brillant que les carats qu'elle fait scintiller sous nos yeux. Avec Agathe, elle nous emporte dans l'univers de la joaillerie et les coulisses de la Maison Van Cleef & Arpels pour laquelle elle travaille depuis des années. C'est là qu'elle fera basculer le destin de son héroïne en lui offrant la possibilité de changer pour apprendre à aimer, sa mère, elle-même, et peut-être ce client indien, qui sait ? Vibrant, battant, sensible et passionnant, Carat nous rappelle que le plus précieux n'est pas toujours fait de pierres, mais de sentiments.

04/2024

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Critique littéraire

Paul-Louis Courier, vies...

" L'homme le plus intelligent de France " jugeait Stendhal. Et la révolution de Juillet en 1830, la chute de l'absolutisme se faisaient au mordant des pamphlétaires. Succès posthume pour l'ex-officier des armées de la Révolution et de l'Empire, l'helléniste reconnu, le vigneron si peu de la Chavonnière, qui se prolongea tout au cours des années d'affrontement entre tenants et adversaires de l'Ordre moral. Succès tel qu'à la longue, il lassa ceux qui avaient réussi, et la France, républicaine, laïque et propriétaire, s'éloigna de Courier qui avait contribué, sans tout à fait y croire lui-même, à la faire telle. Savants, les hellénistes gardaient pourtant la mémoire de ce qui fait Courier, l'un des meilleurs d'entre eux, l' "inventeur " d'un fragment disparu et recherché des " Pastorales, Daphnis et Chloé " de Longus, et le maculateur immédiat, par pâté d'encre étourdi dudit passage : d'où le charivari des érudits ! Et bien au-delà du cercle des lettrés, ou de celui, chaleureux, de la Société des amis de Paul-Louis Courier, rayonnant depuis Véretz, Touraine, des fidèles de tous horizons restent acquis à Courier : ceux qui aiment vagabonder en croupe du canonnier à cheval, chef d'escadron en Calabre, et qu'émeuvent son " nonchalant " courage, son respect de l'ennemi et son émerveillement des couleurs italiennes ; ceux aussi que trouble le désarroi de Paul-Louis, hobereau malgré lui, époux tardif devant Harminie, sa femme, si jeune, si belle, accablée de tâches et qui s'ennuie. Assassiné le 10 avril 1825, dans ses bois de Larçay, mort bête et paysanne sans doute là où certains voient encore du mystère, Courier a vécu plusieurs vies, militaire, helléniste, propriétaire, pamphlétaire, mais vies moins successives, qu'emmêlées tant Courier change de personnage par refus instinctif d'être classé, catalogué, emprisonné. Il mérite bien de rester tel quel, mobile et vivant parmi nous : par la jeunesse de son regard, la vélocité de sa plume, modèle de bien des écritures modernes, l'acharnement à faire tomber les masques, à être plutôt que paraître ; l'ironie qu'il oppose à la pesante autorité et courtisanesque société. A l'heure où un peu de recul sied face à ce qui nous entoure ou nous abasourdit, il est bon de reprendre Courier pour compagnon comme y invite cet ouvrage.

03/2009

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Sociologie

Dire les guerres. Performance & Création

Ce livre s'adresse à ceux qui s'intéressent aux manières inventées par les hommes pour dire et penser les guerres, et qui ne jugent ni suffisantes, ni satisfaisantes, les catégories usées de l'indicible, de l'inexprimable, de l'irreprésentable, qui concourent à bloquer l'exercice de la pensée critique. Des chercheurs en Sciences humaines se prêtent ici à l'exercice consistant à examiner le fait de "dire les guerres" dans ses dimensions de performance et de performativité. Relevant de diverses disciplines - philosophie, psychanalyse, études théâtrales, Performance Studies, recherches sur l'Inde ancienne -, ils ont pour point commun d'avoir la littérature et le théâtre en partage. Leur regard critique se porte sur ce qui s'effectue par les actes de dire, d'écrire, de former des concepts, de créer des manières d'exprimer l'expérience extrême de la guerre et de résister aux dévastations psychiques et sociales qu'elles entraînent. Certains d'entre eux furent proches de Nicole Loraux, dédicataire de ce livre. Les travaux de cette helléniste et anthropologue de la Cité grecque témoignent en effet d'une attention très vive portée à l'efficacité des mots pour dire ou nier les guerres, et à celle des écrivains pour inventer des manières de lutter contre l'oubli. Table des matières Prologue / Martin Mégevand, Avant-propos. Performance, performativité et création Première partie : Guerre, création, performativité Charles Malamoud, La nuit du cauchemar Jean-Michel Rey, Le terme de la guerre Patrice Loraux, Polemos / Logos. ? Sur l'oeuvre de Nicole Loraux Françoise Davoine, La Trilogie de Pat Barker, une performance cérémonielle Jacqueline Rousseau Dujardin, Paroles et musiques pendant la guerre de 14-18 Seconde partie : Guerre, théâtre, performance Eric Eigenmann, La guerre comme matériau de performance : Par-dessus bord de Michel Vinaver Josette Féral, Violence et allégorie dans la performance : la guerre sous observation Eliane Beaufils, Battre la guerre avec ses propres armes ? La guerre performative de Jelinek, Schlingensief et des Superamas Chloé Déchery, "The Living Protect The Dead" . Rejouer / exhumer / re-montrer l'Histoire : la pratique du performance re-enactment Marvin Carlson, Le phénomène des "War re-enactments" dans la modernité : un aperçu historique Martin Mégevand, Epilogue. Nés de la guerre. / Hommage à Nicole Loraux Index des noms et des thèmes majeurs 192 pages | 230 x 265 mm | illustrations couleurs broché à rabats | gaufrage | ouvrage imprimé à petit nombre par la maison bortolazzi à vérone | isbn 978-2-86742-282-9 prix public : 32 euros

09/2019

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Littérature française

La pascuane

Natif de Mouthe, dans le Haut-Doubs, gros village surnommé « la petite Laponie française » pour ses hivers extrêmes, Matthieu Lebouillé va sur ses trente ans. Il est sorti de l'École Nationale Supérieure des Mines de Nancy dans la « botte ». Après un stage en houillère, à La Mure, réputée pour extraire le meilleur anthracite du monde, il sera envoyé en Albanie, puis en Pologne, où il découvrira un procédé très original dédié au cuivre. Matt cherche encore sa voie quand il est contacté pour une mission au Chili, dans le secteur de l'Atacama, désert fabuleux à la frontière du Pérou et de la Bolivie. À Valparaiso, il fait la connaissance des frères Tatache qui, après quelques verres, lui proposent un coup « fumant » auquel il peut participer : il s'agit de libérer une « Juanita » détenue dans une grotte de l'île de Pâques, lieu du culte immémorial de l'homme-oiseau. Entre rançons et arnaques, expéditions en montagne et recherche du rarissime Prométhéum, la plus valorisée des Terres rares, Matt n'en mène pas large… Dans cette fresque cahotante (et chaotique), l'auteur n'hésite pas à laisser transparaitre sa personnalité et ses nombreuses expériences de voyages à travers son jeune héros. Habitué à travailler sur des synopsis de film, Jack Lesage, homme d'images, rend vivants les environnements en Dauphiné qu'il connait si bien (Matheysine, Trièves, Oisans) en Franche-Comté, mais également, plus lointains, de l'Albanie ou du Chili, des îles de Chiloé ou de Pâques, ou encore du désert de l'Atacama qu'il a parcouru plus d'une fois. Frôlant le picaresque, cet imbroglio réserve quelques rebondissements réjouissants.

10/2014

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XIXe siècle

Le poignard de Goya

Préfacé par David CHANTERANNE, historien et historien de l'art, diplômé et chargé de cours à l'université de Paris-Sorbonne, journaliste et écrivain, rédacteur en chef du magazine Napoléon 1er. Synopsis Mai 1808 : Après les émeutes de Madrid et la répression sanglante de "El Tres de Mayo" les troupes du général Dupont de l'Etang descendent vers l'Andalousie. C'est un chemin semé d'embûches, d'escarmouches, de guet-apens qui les attend. Le danger peut surgir derrière chaque rocher, derrière chaque arbre. Mobilisé contre l'envahisseur le peuple espagnol se défend en inaugurant un nouveau type de combat : la guérilla. Se met en place l'engrenage inévitable : les exactions entrainent des représailles - maisons incendiées, fusillades sommaires. Un cran supplémentaire dans la férocité est franchi au fur et à mesure de l'avancée des troupes napoléoniennes... Les soldats isolés sont une proie pour les navajas, une cible pour les "cuadrillas" . La traversée des sierras par des défilés bordés de précipices, l'attaque des convois, le soulèvement du moindre village, l'impossibilité de s'approvisionner vont faire de ce parcours un véritable enfer. Dans ce flot de quelques milliers de combattants, noyées parmi les fantassins, les cavaliers et les pièces d'artillerie, des femmes essaient de survivre : maîtresses, épouses d'officiers, blanchisseuses ou cantinières. L'une d'elles, ballotée de régiment en régiment, -malgré les affres liées à la peur, à la faim, à la soif, aux maladies de peau, aux angoisses du lendemain - gardera intacte son envie de vivre une passion amoureuse : celle qu'elle éprouve pour un lieutenant des marins de la Garde. Elle fera tout pour que leurs chemins se croisent, acceptant de faire partie d'expéditions périlleuses dans le seul but de le retrouver, avec le secret espoir que lorsque tout cela sera fini, elle rebâtira avec lui une vie normale, aura un foyer, des enfants... Le trajet sera ponctué de cadavres : un général plongé dans l'huile d'olive bouillante, sa femme et sa fille découpée en morceaux, ses compagnons sciés vivants entre des planches... Ces atrocités sont le fait d'un peintre- élève de Goya. Son entourage ayant été touché par la sauvagerie des troupes napoléoniennes, Il a juré que ses ennemis afficheraient sur leurs visages avant de mourir ce qu'il veut cristalliser dans ses dessins ou ses tableaux : la peur ! La frayeur est-elle matérialisable dans une oeuvre d'art ? Est-ce que des abominations peuvent constituer les ingrédients d'une inspiration artistique ? Interrogations auxquelles répondra, plus tard, Francisco de Goya, dans "Les désastres de la guerre".

10/2021

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Sciences politiques

De la confrérie des bons Aryens à la nef des fous. Pour dire adieu à la droite radicale française

S'inspirant de textes très lucides d'Adriano Romualdi sur les conditions d'une authentique culture de droite, mais qui mettent aussi l'accent sur le faux "réalisme politique" à courte vue ainsi que sur les liens entre démocratie et atmosphère déliquescente - avec la prolifération de I'"homme fuyant", informe et instable jusque dans les milieux de droite -, l'auteur dresse ici un état des lieux sans concession de la droite radicale française. Il illustre son propos par des exemples empruntés à tout le spectre de celle-ci et démontre qu'elle a cessé d'être un objet d'étude sérieux pour devenir toujours plus une "armée Brancaleone", un monde de romanichels, une faune hétéroclite acceptant et pardonnant en son sein tout le monde et n'importe quoi. Un an après la prestation lamentable de Marine Le Pen lors du débat de second tour de l'élection présidentielle, au lendemain de ce concentré d'amateurisme, d'irresponsabilité et d'impréparation, l'auteur donne un grand coup de pied dans la fourmilière qui n'épargne rien ni personne. Le défilé des Bons Aryens - avec leur mépris de la formation doctrinale, leur ignorance crasse de leur propre patrimoine d'idées, leur confusion de l'esthétique avec l'esthétisme, leur frivolité typiquement "gauloise", leur absence d'éthique, leurs échecs répétés depuis 1945 - pousse à souhaiter une nouvelle Nuit des longs couteaux. Mais l'auteur nous rappelle avec humour que nous sommes en France et qu'il vaut mieux s'éviter le spectacle risible d'une Soirée des petits canifs... Au moment où nombre de Bons Aryens embarquent à bord de la nef des fous complotistes pour un voyage sans retour vers la mer des Sargasses de la dinguerie totale, cet essai roboratif écrit d'une plume alerte appelle les meilleurs à dire adieu à la droite radicale française, condition sine qua non pour qu'ils puissent enfin vivre "dans la hauteur d'eux-mêmes".

05/2018

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Cinéma

Cinéma et inconscient

Pourquoi la critique psychanalytique a-t-elle été si longtemps imparfaite pour traiter du cinéma qui cependant lui faisait la part belle ? Nés quasiment avec le siècle psychanalyse et cinéma entretiennent malgré tout d'innombrables relations : on parle, ici comme là, de séance, d'activités fantasmatiques démultipliées, d'identifications à l'analyste ou au héros, de projections - qu'elles soient paranoïdes, défensives, primaires ou d'un 16 mm, voire d'un Super 8... Le cinéma met volontiers en scène des personnages représentant des psychanalystes ou des psychiatres, le patient parle de son " film " quand il évoque un rêve, pour certains analystes le premier " écran blanc " est le sein maternel et nombreux sont les films qui tentent de restituer un matériel onirique. Or, l'inconscient paraît jouer des tours à l'emprise herméneutique lorsque celle-ci s'applique au cinéma. Leurres, chausse-trappes sembleraient duper le rapport du cinématographique et du psychanalytique, chacun comme pris dans un kaléidoscope vertigineux de fausses ressemblances. Ce livre tente ainsi de capter à nouveau l'essence si particulière du cinéma à la faveur de divers éclairages psychanalytiques, où le défilé psychique valorise plus que jamais l'image mobile pour l'amener à livrer in fine son chiffre énigmatique. On y verra ainsi l'évolution du rôle du psychanalyste, qui, de savant tout pétri de bienveillance pour son patient, se mue en cannibale rusé ; on y constatera les parallèles qu'entretiennent la grammaire analytique au cœur de l'interprétation et la rhétorique si variée des montages (fondus, cuts...) ; on y lira plusieurs analyses filmiques (freudiennes et lacaniennes) avant tout préoccupées de la vie inconsciente ; on y découvrira la mise à l'épreuve d'une toute nouvelle méthodologie analytique s'appliquant à détailler et à cerner les ressorts du comique au cinéma qui, au demeurant, laisse miroiter dans ses appeaux les larmes de la vie plus que jamais considérée comme une succession de deuils.

11/2001

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Science-fiction

Les Dieux de Bal-Sagoth

Conn était à demi ramassé sur lui-même, épée en main, un grondement bestial s'échappant sourdement de sa gorge de taureau, quand un homme de grande taille surgit du défilé, enveloppé dans une cape sous laquelle le serf aperçut le reflet de mailles d acier. L'inconnu était coiffé d'un chapeau à large bord, rabattu si bas qu'il occultait tout son visage, à l'exception d'un oeil brillant, aussi froid et sinistre que la mer grise. -Eh bien, Conn, serf de Wolfgar, fils de Snorri, lança l'étranger d'une voix grave et puissante, vers où t'enfuis-tu comme cela, avec le sang de ton maître sur tes mains ? -Je ne te connais pas, grogna Conn. Si tu veux me capturer, siffle tes chiens et qu'on en finisse. Ils seront plusieurs à goûter à mon acier avant que je meure. -Fou que tu es ! lâcha-t-il Que m'importent les serfs en fuite ? Des événements bien plus importants se trament Les lances du Sud se sont soulevées contre les épées du Nord. C'est la confrontation finale. Des ombres titanesques arpentent le monde et la nuit tombe sur Asgard. J'entends les cris des héros morts siffler dans le vide et la clameur des dieux oublies. A chaque être vient son heure, et même les dieux doivent mourir... Voici le premier de trois volumes qui réuniront tous les textes d'heroic fantasy et d'horreur de Robert E. Howard, le créateur de Conan.le Cimmérien. Douze nouvelles placées sous le sceau de l'épopée, de l'horreur et de la violence, qui démontrent une nouvelle Fois son génie visionnaire. Au sommaire donc, des classiques de la Fantasy : L'Homme Noir", Les Guerriers du Valhalla " ou La Maison d'Arabu ", mais aussi d'autres textes incontournables dont l'extraordinaire "Querelle de Sang". Comme tous les autres ouvrages de la collection, cette édition élaborée par Patrice Louinet se base sur des textes intégraux et non censurés, et est superbement illustrée par Didier Graffet.

04/2010

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Actualité et médias

États de service

Normalien, germaniste, professeur d'allemand, matelot, puis élève de l'ENA, Roger Fauroux a été tout cela, mais surtout grand patron, directeur de Saint-Gobain, puis grâce à Michel Rocard, ministre de l'Industrie, enfin directeur de l'ENA, et aussi maire d'une petite commune de l'Ariège. Une vie bien remplie, où l'exercice de grandes responsabilités et de pouvoirs divers s'est toujours accompagné d'un sens aigu de l'éthique, professionnelle, politique et individuelle. On apprendra beaucoup au récit de ses expériences. Toute une époque récente défile avec ses personnages (François Mitterrand, Alain Minc, Michel Rocard...), décrits avec intelligence, ironie et sympathie. Patron de droit privé, Roger Fauroux connut aussi l'aventure de la nationalisation qu'il dut expliquer à ses filiales américaines! Ce "mohican capitaliste" peut ainsi faire un éloge paradoxal de l'Etat, après avoir réservé quelques flèches à un patronat français assez conservateur et des actionnaires peu éclairés. Son expérience directe de la politique est plus amère: si elle nous vaut une savoureuse description du Conseil des Ministres figé sous le regard ou le verbe mitterrandien, quelle surprise de constater que le pouvoir soit à ce degré exposé à l'anarchie. Plus sympathique, et non négligeable, lui apparaît le temps passé à la mairie de Saint-Girons... Souvent familier, humoriste dans le regard qu'il porte sur les choses et les êtres, Roger Fauroux sait également prendre de la hauteur: ses réflexions sur le gouvernement de notre pays et sur le jeu mondial ont le poids d'une véritable expérience et d'un esprit aiguisé. Ses vues sur l'ENA, sur l'éducation prennent la mesure de l'urgence et des enjeux considérables pour maintenir, face aux dérives, l'idéal de citoyens responsables à former. Un parcours singulier, une vision nullement désenchantée, ni triomphaliste, le regard chaleureux d'un chrétien à la foi tranquille, tout cela confère à ce récit fort bien écrit, un vrai charme: on le lit, on ne le quitte pas.

09/1998

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Histoire de la peinture

Lettres à Tolstoï et à sa famille

Cela commence, en octobre 1880, comme une scène de roman : la visite du grand homme à l'atelier du jeune peintre, qui dès lors nouera avec son aîné les liens d'une amitié qui durera près de trente ans. C'est ainsi qu'Ilia Répine, destiné à devenir l'artiste russe le plus célèbre du XIXe siècle, fit la connaissance de Léon Tolstoï, qu'il fut admis dans le cercle de sa famille et fit de fréquents séjours dans le fameux domaine d'Iasnaïa Poliana : il y puisera, au fil de ses souvenirs, la matière de merveilleux croquis de la vie russe où Tolstoï se révèle dans toute son énergie et sa sensibilité - travail aux champs, cavalcades en forêt, courses en traîneau dans un paysage de neige... C'est ainsi, également, qu'il fit la connaissance de la jeune Tatiana et qu'il entretint avec elle une correspondance où l'on peut suivre tous les méandres d'une inclination amoureuse qui ne dit pas son nom, un marivaudage nourri de confidences où défile la bonne société de l'époque, mécènes, artistes, politiques : Répine s'y livre totalement, dans son caractère mouvant, enthousiaste, séducteur, à l'image de l'oeuvre prolifique qu'il nous a laissé, relevant aussi bien de la peinture d'histoire que des scènes de genre, des portraits officiels que des représentations intimistes, excellant toujours dans une variété de styles stupéfiante, à laquelle ces lettres constituent une excellente introduction. Un témoignage de premier ordre, pour la première fois traduit en français, tant sur la vie du grand écrivain que sur le travail du peintre, que l'on voit peu à peu s'émanciper de cette figure tutélaire, et affirmer, face au rigorisme chrétien de son mentor, un amour "païen" de la vie et de l'art. Laure Troubetzkoy, ancienne élève de l'ENS Sèvres, est agrégée de russe et professeure émérite à Sorbonne Université. Elle a notamment traduit Boris Pasternak (Fragments de prose des années 1920, Gallimard, 1990) et Vladimir Nabokov (Lettres à Véra, Fayard, 2017).

09/2021

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Histoire de France

Un récit de "meurtre rituel" au Grand Siècle. L'affaire Raphaël Levy, Metz 1669

En septembre 1669, Raphaël Lévy se rend à Metz pour y acheter un shofar et du vin pour célébrer, le lendemain soir, le nouvel an juif. Ce même jour, à Glatigny, petit village situé sur la route qui mène de Boulay à Metz, Mangeotte Villemin s'aperçoit de la disparition de son fils, le petit Didier Le Moyne, âgé de trois ans. Un cavalier affirme avoir vu Raphaël Lévy portant un enfant sous son manteau. Tout s'éclaire : les Juifs ont enlevé un enfant chrétien pour célébrer leurs fêtes. L'accusation de meurtre rituel surgit ainsi en France, au moment même où s'achève la chasse aux sorcières. Dans une Lorraine des frontières, au statut politique incertain, traversée sans cesse par des guerres et des famines, le mythe réapparaît intact, alimenté par une Contre-Réforme militante. Au terme d'un long procès, dont les pièces sont pour la première fois ici présentées de manière exhaustive, durant lequel défile une pléiade d'habitants, on s'immerge dans une culture locale faite, en dépit de liens étroits de sociabilité, de préjugés et de fantasmes suscités par une population juive fidèle à ses rituels et à ses valeurs. Non seulement les Juifs sont supposés tuer de jeunes enfants pour s'emparer de leur sang, mais ils s'en prendraient également, le vendredi saint, au cours de cérémonies sataniques, à la sainte hostie. Raphaël est soumis aux tortures les plus effroyables avant d'être conduit au bûcher. L'Etat, qui protège fréquemment ses Juifs, intervient trop tardivement, Louis XIV parvenant seulement à faire libérer les autres Juifs emprisonnés. En ce Grand Siècle où s'affirment la raison et la science, un vent de folie s'est brutalement abattu sur Metz. Puis c'est un long silence : il faudra attendre l'affaire Dreyfus pour que l'affaire Raphaël Lévy resurgisse, avant de s'effacer à nouveau de la mémoire collective.

10/2008

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Chanson française

Brassens l'appelait Socrate

Capitaine d'industrie à l'âme d'artisan, Jacques Canetti a su déceler et révéler les talents immortels de la chanson française : Piaf, Trenet, Brassens, Brel, Vian, Félix Leclerc, Béart, Anne Sylvestre, Higelin... Françoise, sa fille, raconte l'histoire - digne d'une aventure - d'un pionnier de la production musicale. Jacques Canetti, un producteur musical au flair infaillible Georges Brassens l'appelait " Socrate ". Et pour cause : Jacques Canetti, " accoucheur " de talents, a dessiné les contours du métier de directeur artistique et producteur musical indépendant ! Capitaine d'industrie à l'âme d'artisan, Jacques Canetti a su rencontrer les monuments de la chanson française, bien avant qu'ils ne le deviennent : Piaf, Trenet, Brassens, Brel, Vian, Félix Leclerc, Guy Béart, Anne Sylvestre, Jacques Higelin, Serge Reggiani... Dans tous ces artistes encore inconnus du grand public, il a su déceler l'incroyable talent à venir - futurs points de repères de toutes les générations françaises. Loin des considérations marchandes, Canetti a mené sa barque en fonction de trois mots-clefs : joie, confiance et enthousiasme. Jeanne Moreau fut d'ailleurs la première à s'en remettre à son flair. " Mais quand Canetti dort-il ? ", se demandait Boris Vian. A juste titre : ce démiurge a créé un théâtre parisien, Les Trois Baudets, construit le catalogue discographique de Polydor et Philips, lancé les " Tournées Canetti " sur les routes de France, mis sur pied une " coopérative d'artistes " pendant la guerre et, plus tard, sa propre maison de production. Mais ce pionnier fut aussi l'un des grands artisans de l'économie naissante de l'entertainment, porté par la radio et les techniques nouvelles de pressage de disques et de communication. En somme, la vie de Jacques Canetti (1909-1997) fut une incroyable aventure, ici racontée par sa fille Françoise, témoin dès sa prime enfance de l'enthousiasme de son père - et du défilé ininterrompu d'artistes dans le salon familial.

09/2022

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Sciences historiques

Le passé ne meurt pas. Souvenirs d'un historien

Jean de Viguerie nous a fait aimer l'Histoire par la force d'évocation de ses biographies, il nous a fait comprendre les idées des Lumières par l'intelligence de ses essais. Mais derrière l'historien réputé, il y a l'homme, sa part intime. Et c'est cette vie qu'il dévoile ici pour la première fois. De sa prime enfance à Rome, éduqué par une préceptrice, de ses années d'apprentissage à Saint-Théodard, puis en classe de philosophie avec Louis Jugnet, on devine une éducation propice à l'éveil d'une pensée originale. Sur le ton du récit, une vie à contre-courant qui défile sous nos yeux. Né d'une famille royaliste, il devient professeur dans une université qui, quelques mois avant 1968, tourne déjà à gauche. Catholique, il doit affronter une école publique le plus souvent hostile. Le récit est émaillé de rencontres, comme celle de son maître à la Sorbonne Roland Mousnier, ses confrères René Pillorget et Xavier Martin, le moine Dom Gérard du Barroux. Les événements familiaux apparaissent avec un charme singulier, à l'aune de la vie contemporaine, et l'historien le sait. A deux reprises, le chercheur croise la grande Histoire : au moment de la guerre d'Algérie, et lors de mai 1968, qu'il vit de l'intérieur. La vie d'un écrivain est aussi, comme pour les acteurs, la rencontre avec un public : et Jean de Viguerie raconte avec truculence les aléas du conférencier face à ses auditeurs. Jean de Viguerie se fait le témoin toujours sensible de son passé intime, à l'inverse des mémorialistes boursouflés. Cet ouvrage est le fil rouge de son oeuvre : le retour de l'historien sur lui-même, à travers l'évocation d'une vie familière bien que révolue. Ces souvenirs sont passés "dans le domaine de tout ce qui ne disparaîtra jamais et que nous retrouverons au dernier jour".

05/2016

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Photographes

Paris. Edition bilingue français-italien

Maître de la photographie couleur, Franco Fontana est l'une des figures majeures de la photographie italienne. Capturant le monde à travers des compositions géométriques audacieuses, des couleurs éclatantes et un langage minimaliste, Franco Fontana s'approprie les paysages qu'il traverse depuis plus de cinquante ans. Ici, c'est le paysage de Paris qu'il explore. Ses rues, ses jardins, ses monuments, mais aussi ses troquets, son métro, ses façades décaties, sa foule. C'est en 1958 qu'il se rend pour la première fois dans la capitale française, au retour de son service militaire. A partir de ce moment-là, il s'y rendra à maintes reprises. Cet ouvrage rassemble ses photographies prises entre la fin des années 1970 et novembre 2022, date de son dernier voyage. A Sous son objectif défile ainsi la vie animée de la capitale, véritables tableaux vivants dont l'ambiance unique est parfaitement décrite sous la plume de Jean-Baptiste Gauvin. Auteur et journaliste, il imagine ici un récit fictif épistolaire : celui d'un italien s'installant à Paris qui raconte à un ami sa nouvelle vie parisienne. Mêlant un certain humour et des détails historiques, il vient souligner la déambulation du photographe italien dans la Ville lumière. A La publication du livre est accompagnée d'une exposition à la galerie Polka à l'automne 2023. A Franco Fontana est né le 9 décembre 1933 à Modène en Italie et commence la photographie au début des années 1960. En 1978, il publie son livre Skyline et devient l'une des figures les plus emblématiques de la photographie italienne grâce à son travail sur le rapport des couleurs à l'espace, aux formes et à la lumière. A Jean-Baptiste Gauvin est auteur et journaliste. Spécialisé dans les arts visuels, il collabore régulièrement avec des revues dédiées à la photographie (LIKE, L'Oeil de la photographie, Process...). Il publie prochainement un ouvrage sur le séjour du peintre Claude Monet à Belle-Ile-en-Mer aux éditions Les ateliers Henry Dougier.

10/2023

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Littérature étrangère

Au milieu du chemin de notre vie

« Oui, ma poétique est une poétique de policier ; je recueille des faits : je n’écris pas un livre, je rends témoignage ». Depuis sa chambre au baraquement communautaire de Litvinov, dont la porte s’ouvre seule, et claque, à toute heure du jour et de la nuit, le narrateur évoque, en instantanés, l’immédiat après-guerre, l’enthousiasme des premiers mois du socialisme tchèque, puis la fureur hallucinée du stalinisme, sa bêtise, et l’avilissement de tous par la peur, enfin son propre quotidien, dans les années 50, l’amélioration matérielle des conditions de vie : « La révolution, quant à elle, a voilé son sein nu, elle engraisse et passe des soirées entières devant sa télé ». Les gosses du quartier, l’endormisseur professionnel qui échoue chaque nuit à endormir l’avocat insomniaque, les ouvriers, les amoureux, en quelques traits, comme Isaac Babel, le Mandelstam de la Quatrième prose ou le Boulgakov des Ecrits sur des manchettes, Jedlicka trace d’inoubliables portraits. Mais son cri de douleur et son espérance malgré tout, lui donnent encore une dimension particulière. Tissant sa vérité du détail des choses vues et du défilé contingent des destins croisés entre 1948 et 1956, entre les rues de Prague et les paysages dévastés des Sudètes, entre utopie et désespoir, l’image présentée ici de la période stalinienne en Tchécoslovaquie est d’une force poétique impressionnante. La réflexion sur la condition humaine que l’auteur y amorce est d’une profondeur qui ne pourra manquer d’interpeller le lecteur auquel, en ce début de XXIe siècle, on voudrait faire admettre la fin de l’histoire. Ce livre immense, inexplicablement, était resté inédit en français jusqu’à ce jour. La vie quotidienne d’une ville minière tchèque dans les années cinquante. Un texte d’une beauté poignante, empreint à la fois de lyrisme et d’humour, sur la fuite du temps, la trahison des espérances et l’échec d’une révolution.

01/2011

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Royaume-Uni

Elizabeth II. La Reine

A l'occasion du "jubilé de platine' célébrant en 2022 les 70 ans du règne d'Elizabeth II, Jean des Cars nous conte la vie de la femme la mieux informée du monde Respectée, souvent adulée, Elizabeth II a régné sur le temps. Si la souveraine est la femme la plus célèbre du monde, elle reste pourtant largement secrète et méconnue. Depuis 1952, elle a toujours étonné ses contemporains, évoluant avec son époque tout en restant la même afin de préserver la monarchie dont elle est l'héritière et la garante. Elle incarne un univers qui serait impensable sans elle, sans ses inévitables chapeaux, son sourire de rigueur et sa discrète façon de battre la mesure de son pied droit lorsqu'une fanfare défile devant elle. Agée de 95 ans, celle que rien ne prédestinait à monter sur le trône connait aujourd'hui le plus long règne de la monarchie britannique. Puisant aux meilleures sources, Jean des Cars nous plonge dans la vie d'Elizabeth II, de son enfance à son accession au trône en passant par tous les petits et grands épisodes, publics et privés, qui ont marqué sa vie : guerre mondiale, mort de son père, rumeurs sur son couple, décès de son mari, vie dissolue de sa soeur, problèmes conjugaux de ses enfants, relation avec son oncle damné, "rébellion' de son petit-fils Harry, sans oublier sa passion pour ses corgis et ses chevaux... Puisant aux meilleures sources, Jean des Cars nous plonge dans la vie d'Elizabeth II, de son enfance à son accession au trône en passant par tous les petits et grands épisodes, publics et privés, qui ont marqué sa vie : guerre mondiale, mort de son père, rumeurs sur son couple, vie dissolue de sa soeur, problèmes conjugaux de ses enfants, relation avec son oncle damné, sans oublier sa passion pour ses corgis et ses chevaux... Le maître des cours européennes nous invite dans l'intimité de "The Queen".

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Chirurgie

Traitement des veines superficielles et profondes des membres. Techniques endoveineuses et chirurgicales

La prévalence des maladies veineuses périphériques (MVP) dans la population générale est croissante touchant particulièrement le monde occidental variant de simples télangiectasies à des ulcères invalidants. Ces dernières années l'évolution des techniques d'exploration et de traitement a été majeure particulièrement sous l'impulsion des patient(e)s qui ne comprenaient pas que leurs symptômes longtemps jugés ' non essentiels ' comparés en particulier à la pathologie artérielle ne soient pas mieux pris en compte. Grâce aussi à l'implication de nombreuses équipes qui ont remis en question les théories d'hier et montré la complexité de cette pathologie veineuse avec de multiples connexions et relais ils ont fait évoluer la technologie en mettant à disposition des moyens d'exploration performants au quotidien comme l'échographie Doppler ou pour dénouer des situations plus complexes comme le phlébo-scanner le phlébo-IRM ou l'échographie endoveineuse. Les traitements se sont également progressivement adaptés aux nouvelles règles physio-pathologiques et ont su proposer une technologie moderne efficace et très majoritairement percutanée. Cet ouvrage découpé en cinq grandes parties aborde : les données essentielles communes aux diverses techniques (variations anatomiques choix d'un écho-Döppler modes d'anesthésies...) ; le traitement de l'insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs (laser radiofréquence écho-sclérose colle chirurgie...) ; la pathologie veineuse profonde abdominale et des membres inférieurs (stents ilio-cave inférieure endophlébectomies et pontage veineux réparations valvulaires pièges veineux anévrismes veineux...) ; l'insuffisance veineuse des membres supérieurs (défilé thoraco-brachial syndrome cave supérieur) ; les autres lésions périphériques (tumeurs veineuses dysfonction érectile malformations veineuses traumatismes veineux et prélèvements veineux pour réparation vasculaire...). Ecrit avec l'aide des meilleurs spécialistes francophones cet ouvrage expose les techniques actuellement validées par les Sociétés Savantes et donne les complications et résultats reconnus. Il est particulièrement destiné aux médecins et chirurgiens vasculaires radiologues et cardiologues qui souhaitent approfondir leurs connaissances des techniques d'exploration et de traitement veineux voire débuter une expérience thérapeutique.

03/2023

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Art du XXe siècle

Bacon. Eclats d'une vie

Il fallait oser illustrer la vie et l'oeuvre de Bacon dans un roman graphique... pari réussi pour Manel et Maubert ! Plus grand peintre (figuratif ? ) de son temps, excentrique, autodidacte, amoureux de la grande peinture, profondément lettré, voyageur, joueur, noctambule, alcoolique, provocateur et autodestructeur, Francis Bacon n'est pas seulement un génie, c'est un personnage fascinant. Il a déjà fait l'objet de nombreuses monographies, livres d'entretiens, textes biographiques... Jusqu'à présent cependant, aucun ouvrage n'avait affiché le projet audacieux de raconter sa vie et son oeuvre par le texte et par des images (qui n'étaient pas les siennes). C'est chose faite aujourd'hui avec ce Bacon, éclats de vie, oeuvre de deux passionnés du peintre, dont Franck Maubert qui en est le spécialiste reconnu. Dans un livre dont la maquette et l'apparence rappelleront le Monsieur Proust illustré par le même Stéphane Manel, on parcourra la biographie et les grands thèmes de l'oeuvre de Bacon (à noter qu'en changeant de sujet Stéphane Manel change aussi son approche stylistique et sa palette de couleurs). De l'enfance irlandaise aux errances nocturnes parisiennes ou londoniennes des derniers temps, des casinos de Monte Carlo aux bars enfumés de Tanger, en passant par les paysages splendides de l'Afrique du Sud et les ateliers désordonnés du peintre, toute une vie défile : la famille, les premiers pas dans l'art, comme décorateur, les amants (George Dyer, Isabelle Rawsthorne), les amis (Peter Beard, Lucian Freud, Michel Leiris) mais aussi les secrets de fabrication des grands chefs d'oeuvre (Crucifixions, papes, portraits, autoportraits), les singularités du créateur (le cri, la bouche, le corps, les couleurs, la viande), le rapport aux grands " maîtres ", contemporains ou non (Picasso, Van Gogh, Monet, Velasquez, Munch, Giacometti, David Hockney, Walter Sickert, Giacometti, l'école de Londres) et à la littérature... De la sorte, c'est aussi à une balade artistique et pop au coeur du XXe siècle que nous convient Stéphane Manel et Franck Maubert.

10/2023

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Sciences politiques

50 ans de politique extérieure du Congo-Brazzaville. Diplomatie et démocratie

Le 28 novembre 1958, le territoire du Moyen-Congo devenait la République du Congo, dans le cadre de ce que, selon la loi-cadre de M Gaston Defferre de 1956 et la Constitution française du 4 octobre 1958, on appelait la Communauté française. Deux années plus tard, en 1960, sous la pression conjuguée des indépendantistes français et de l'opinion internationale - américaine notamment -, les ex-colonies françaises, dont le Congo, accédaient à la souveraineté internationale, c'est-à-dire à l'indépendance nationale. En 2010, la plupart de ces pays ont décidé, ainsi que l'ancienne métropole, de marquer les 50 ans de ces indépendances par une série de manifestations politiques, sociales et culturelles. Au Congo-Brazzaville, le gouvernement a fêté ces 50 ans avec l'organisation d'un défilé monstre dans la capitale du pays ; mais le peuple a-t-il senti que c'était là l'occasion par excellence de réaffirmer l'unité et la réconciliation nationales véritables après tant de déchirures et de meurtrissures ? Pour l'auteur de ce livre, le cinquantenaire de l'indépendance du pays est apparu comme un moment privilégié de réflexion : après cinquante ans de vie, il est nécessaire de faire une halte, pour regarder d'où l'on vient, se demander ce que l'on a fait de ce pays et de son peuple, et s'interroger sur l'avenir. En revisitant l'histoire diplomatique contemporaine de son pays, Alphonse Nkouka-Tsulubi a voulu ainsi ouvrir le débat sur une question cruciale : la politique extérieure d'un petit pays, avec des ressources naturelles évidentes, mais qui ne pèse pas sur la scène internationale, peut-elle vraiment exister ? Diplomatie peut-il rimer avec démocratie ou, malgré le vent des démocratisations des années 90, les politiques extérieures des petits pays ne sont-elles rien d'autre - et continuent à n'être - que des officines-relais des grands intérêts qui guident le monde d'aujourd'hui ?

01/2013

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Sociologie urbaine

Nos racines fraternelles. Comment les villes-monde préfigurent la France de demain

Un livre qui donne espoir en la France de demain, par un maire très respecté. Dans un pays plus divisé que jamais, le vent identitaire souffle et chacun s'accroche à ses racines, surtout quand le socle républicain vacille et que les inégalités progressent. Les politiques nationales dysfonctionnent et les relégués du système s'expriment par leurs votes croissants aux extrêmes. Face à une société qui change rapidement, deux choix s'offrent alors à nous : regarder avec nostalgie une France qui ne reviendra pas, ou poser un constat lucide, construire un récit national et conduire les politiques publiques pertinentes que nos concitoyens sont en droit d'attendre. Une partie de ce récit peut naître des " villes-mondes ", de ces quartiers populaires forgés par l'immigration qui, malgré leurs difficultés réelles, font preuve d'une résilience remarquable leur permettant d'être, avant tout, de formidables espaces où créer de la réussite. Que nous apprennent en particulier l'histoire et la réalité d'une ville comme Sarcelles, cité du futur des années 1950, précurseure de la démocratie participative et symbole de la banlieue cosmopolite ? Que s'est-il passé dans d'autres villes ? Et quels enseignements en tirer pour la France ? A l'heure où tout défile à grande vitesse, il est urgent de raconter, d'analyser sur le temps long et de remettre au coeur du débat la laïcité, l'éducation et la culture. Réhabiliter l'action publique et construire ensemble, pour que la promesse républicaine soit tenue. L'expérience de Patrick Haddad en tant que maire de Sarcelles est précieuse dans ce contexte, grâce à sa connaissance fine du terrain et des multiples composantes culturelles et religieuses de sa ville. Il offre une alternative au " grand remplacement " et au " choc des civilisations ", en produisant idées nouvelles et propositions. Dans cet ouvrage personnel et engagé, il explique à quelles conditions la diversité peut être une richesse indispensable à la France de demain.

09/2023