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Littérature française

Alias Lejean

Il a cartographié les montagnes et les plaines des Balkans pendant six années. Il est parti chercher la source du Nil en 1860, bien avant David Livingstone. Il a été légèrement diplomate sur la mer Rouge, a poussé une mission de reconnaissance jusqu'aux contreforts de l'Himalaya sur les traces d'Alexandre Le Grand et de Marco Polo. Guillaume Lejean, né Guillaume Jean dans le Finistère en 1824, a passé son adolescence à vagabonder en Bretagne avant de devenir journaliste à Paris, puis cartographe réputé (il était membre de la Société de géographie, admiré par Jules Verne ou Napoléon III). Mais, touche-à-tout et désordonné, il est mort à 47 ans avant d'avoir eu le temps de terminer la plupart de ses travaux. L'écrivain Guillaume Jan, son presque homonyme, découvre une ribambelle de points communs avec cet aïeul rêveur, libre, brillant et sauvage. Les deux hommes ont grandi dans la même extrémité de la Bretagne, ils ont le même tempérament, les mêmes ambitions. La même humeur vagabonde les a conduits aux mêmes endroits sur la carte du monde : le hasard de leurs voyages les a fait dormir dans les mêmes criques au bord de l'Adriatique, longer les mêmes rivières en Bretagne, en Bulgarie ou en Perse, et une même passion pour l'Afrique les anime. Avec sa plume fluide, jamais dénuée d'humour, Guillaume Jan enquête sur cet ancêtre idéal. Et mesure à quel point le monde a changé entre le XIXe siècle pré-colonial et le XXIe post covid - entre une époque où tout paraissait possible grâce au progrès et une autre qui redoute chaque prochain cataclysme.

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 4

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Beaux arts

Saint-Denis. Dans l'éternité des rois et reines de France

C'est assurément le monument le plus emblématique de la longue histoire de France. Edifiée sur la tombe de saint Denis, nécropole royale depuis l'inhumation de Dagobert en 639, la basilique-cathédrale de Saint-Denis est aussi le premier chef-d'oeuvre de l'art gothique. Au XIIe siècle, l'abbé Suger a fait reconstruire sur l'ancienne église carolingienne un écrin somptueux pour accueillir les tombeaux des rois et des reines. Avec un génie visionnaire, il a permis une pénétration maximale de la lumière, façonnant un édifice d'une audacieuse modernité pour son temps et devenant ainsi l'un des inventeurs majeurs de l'architecture gothique qui allait essaimer dans toute l'Europe. Il célébrait ainsi la gloire des rois de France, leur offrant un cimetière qui accueillerait les monarques défunts au fil des siècles, des Mérovingiens aux Bourbons, de Clovis à Louis XVIII, avec les reines, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis et Marie-Antoinette, nombre de princes et princesses, mais aussi le connétable Bertrand du Guesclin, héros de la guerre de Cent Ans. Si les destructions révolutionnaires l'ont atteinte — avec les brutales profanations des tombeaux royaux — la basilique a retrouvé avec Napoléon son destin de grand monument national qui fascine et impressionne les innombrables visiteurs. Restaurée en 2015, la façade affirme à nouveau sa majesté rayonnante au coeur d'une cité aux cultures les plus diverses. Abbaye, basilique, puis église paroissiale, élevée au rang de cathédrale en 1966, Saint-Denis méritait un livre d'exception. Pas moins de 60 auteurs donnent ici la plus complète et la plus à jour des documentations, merveilleusement illustrée.

11/2015

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Corse

Dictionnaire amoureux de la Corse

Personnel, très incarné et à l'encontre des lieux communs sur l'île de Beauté, Patrice Franceschi livre un Dictionnaire amoureux de la Corse éminemment poétique, original et inattendu. "Les entrées de ce dictionnaire amoureux se présentent toutes comme de brèves nouvelles littéraire où les " attaques " comme les " chutes " sont pensées comme elles doivent l'être dans cette forme d'écriture. A partir de ce choix d'origine, des éléments biographiques et les apports philosophiques qu'ils ont générés sont possibles pour atteindre un but unique : laisser des traces durables chez le lecteur, hors de l'air du temps et de ses modes si volatiles. Par choix également, et après des réflexions approfondies sur chaque entrée, toutes les connaissances apportées sur la Corse, qu'elles touchent à des objets aussi triviaux que la nourriture ou à des éléments plus " nobles " comme l'histoire ou la culture, sont abordées avec le même souci : trouver un angle, une perspective, une approche, qu'on ne trouve pas dans d'autres livres, dans une chasse impitoyable aux lieux communs. La surprise doit être au rendez-vous, surtout pour les entrées les plus banales comme " sanglier ", " Napoléon ", " forêt " et tant d'autres, afin qu'elles en deviennent le contraire. Chaque fois, il s'est agi de ne rien imiter, de sans cesse faire appel à l'imagination, dans une tension permanente vers l'originalité. Enfin, la tonalité générale du dictionnaire se veut poétique, même là où la poésie est censée être absente, afin que se dégage de l'ensemble une unité basée non sur des éléments factuels mais sur l'une des formes les plus universelles de la littérature". Patrice Franceschi

05/2022

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Pompiers

Des étoiles sous le casque. Itinéraire d'un officier de sapeurs-pompiers

Dans ce parcours de vie qui témoigne de son engagement professionnel, le contrôleur général Philippe Bodino se livre à coeur ouvert. Il nous fait partager son vécu, ses ressentis, ses interrogations, ses réussites, ses échecs et les leçons qu'il en a retirées. C'est une "vie d'officier" imprégnée du service public et de ses valeurs, qui a allumé des étoiles dans ses yeux. C'est le récit vécu et intime d'un itinéraire riche et singulier. C'est une immersion dans des métiers qui ne sont que superficiellement connus, une vision de leurs coulisses et du dessous des cartes. C'est une trajectoire, une ascension sociale puis l'intégration et la friction aux hautes sphères de l'Etat. C'est un apprentissage du commandement, du management et du leadership, du jeune officier qui les découvre avec appréhension, au cadre dirigeant qui s'en fait des alliés. Le récit est émaillé d'anecdotes lors d'opérations de secours, ou dans des situations de direction, toutes pourvoyeuses d'enseignements. Est-ce un parcours qui construit, qui consume ou qui libère ? Est-ce la recherche de l'officier modèle, de soi, ou une quête d'idéal ? Est-ce qu' "on devient l'homme de son uniforme" comme l'affirme Napoléon ou est-ce qu' "on devient ce que l'on est" , comme l'assure Nietzsche ? Ce livre parlera aux officiers de sapeurs-pompiers, aux sapeurs-pompiers et à leurs proches, et aussi à tous les officiers, aux cadres et aux métiers du secours et du soin. Il s'adresse enfin au plus grand nombre car sa lecture permet de découvrir cet univers très visible et pourtant méconnu.

05/2021

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Religion

PETITE VIE DU PERE MARIE-JOSEPH COUDRIN (1768-1837). Fondateur de la congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie

Issu du terroir du Poitou où a germé sa vocation, le père Coudrin a dû très vite affronter les événements de la Révolution. Lorsqu'il juge que la foi et l'Eglise sont gravement menacées, avec courage, il entre en résistance. Toute la suite de son existence en portera les traces : sa foi profonde l'entraîne dans toutes les audaces, actualisant en son temps le génie spirituel de saint François de Sales, l'inventivité pastorale de saint Vincent de Paul et l'ardeur missionnaire de saint Louis Grignion de Monfort. Son obsession : que l'évangile soit annoncé partout, particulièrement aux pauvres. Avant même la fin de la période révolutionnaire, il est un des pionniers du relèvement de la vie religieuse apostolique en France. En étroite collaboration avec Henriette Aymer de la Chevalerie, de 1797 à 1800, il pose les fondations de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie où il regroupe des religieux, des religieuses et même des laïcs. Dès 1826, il est l'un des premiers après la chute de Napoléon, à relever le défi des missions étrangères. Il n'en continue pas moins son service des églises locales en tant que vicaire général de Mende, de Troyes et de Rouen. A la demande des évêques, il s'investit avec ses religieux dans la formation des prêtres et les missions paroissiales. Il est un des artisans du nouvel élan de l'Eglise au début du XIXe siècle. En campant son portrait sans concession ni complaisance, mais non sans une grande tendresse, Bernard Couronne a su faire revivre ce fondateur au cœur sensible et à la foi intrépide.

05/1997

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Ouvrages généraux

L'éternel défi. L'Etat et les religions en France des origines à nos jours

Comment, depuis Pépin le Bref et Charlemagne, les relations entre Etat et religions se sont-elles développées en France ? A travers cette histoire tumultueuse, Lucien Jaume met en lumière les relations de rivalité, de mimétisme et parfois de confusion qui se sont établies entre le politique et le religieux. La Révolution, s'inscrivant dans cette longue histoire, affirme de manière renouvelée la suprématie de l'Etat sur l'Eglise. Le Concordat de Napoléon, puis la laïcité — conçue par Jules Ferry et Ferdinand Buisson comme un succédané moral, spirituel et patriotique de la religion — concourent à légitimer la République. La séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 et la " République enseignante " constituent le point d'orgue de la laïcité. Lucien Jaume montre de manière pénétrante que la laïcité au sens français est une façon pour l'Etat d'affirmer son autorité contre les empiétements des religions et des Eglises et de justifier son rôle d'éducateur et de producteur de la nation. L'Etat, comme garant de la liberté de conscience, promeut une tutelle centralisatrice contrastant avec l'approche anglaise ou américaine. La venue d'une nouvelle religion, l'islam sunnite, qui n'est pas une Eglise constituée, modifie profondément le panorama religieux français et pose le problème d'un mode de représentation permettant la création d'un islam de France. Afin d'assurer la pérennité de la laïcité à la française, en s'appuyant sur son histoire, et à rebours de tout dogmatisme, Lucien Jaume en propose ici une définition philosophique renouvelée comme culture de l'esprit et du citoyen offerte à chacun.

01/2022

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Ouvrages généraux

Chroniques des territoires. Comment les régions ont construit la nation

L'histoire de France ne se conjugue pas au singulier. La centralisation commencée au XVIIIe siècle, confirmée par la Révolution française et achevée par l'Empire, a organisé un pays autour de sa capitale. Il n'y aurait de France que parisienne. A l'image de notre pouvoir, l'histoire serait "centralisée" . Or, de la fin de l'Antiquité au XXe siècle, les événements démontrent exactement le contraire. Les drames et les triomphes de la France ont eu, au moins à parts égales, pour théâtre la province et Paris. De la fondation de Marseille par les Phocéens à la rencontre du chancelier Adenauer et du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, en passant par la libération d'Orléans par Jeanne d'Arc, l'entrée de Napoléon à Grenoble au début des Cent-Jours ou encore la défense de Belfort par Denfert-Rochereau pendant la guerre de 1870, il revient sur le rôle décisif et parfois méconnu des régions dans la construction de la nation. Outre de rappeler, avec verve et clarté, le récit de ces événements fondateurs, l'historien mène une enquête de terrain afin d'identifier ce qu'il reste, concrètement ou symboliquement, de ces vestiges du passé. A la redécouverte des multiples phénomènes et situations politiques, économiques, militaires ou culturelles, il interroge la force des lieux, les raisons de leur puissance, les causes qui en ont fait des mythes et, parfois, celles qui les ont fait oublier. Un récit passionnant et un essai magistral, où il est enfin rappelé que la France ne serait rien sans ses provinces, et que son indépendance elle-même tient aux exploits réalisés aux quatre coins de son territoire.

09/2023

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Sciences historiques

Pour une histoire des possibles. Analyses contrefactuelles et futurs non advenus

Et si le nez de Cléopâtre avait été plus court ? Si Napoléon avait remporté la bataille de Waterloo ? L'invitation à arpenter l'univers des possibles du passé n'est pas récente mais la position des historiens français à ce sujet semble arrêtée. Ces incursions mèneraient hors du domaine de l'histoire, celui des faits avérés. Ces fictions plaisantes seraient inutiles. Sans fascination ni rejet de principe, les auteurs s'attachent à revisiter cette ancienne question en dévoilant sa présence discrète, parfois honteuse, souvent implicite, dans les travaux d'histoire et de sciences sociales. Le raisonnement contrefactuel est courant et il mêle les intuitions les plus subjectives, les spéculations les plus absurdes et les hypothèses les plus sérieuses. Cerner précisément les conditions de sa pertinence et ses apports en termes de connaissance est l'enjeu de ce livre. Car, derrière ce raisonnement en apparence trivial, sourdent d'importantes questions : et d'abord celles des rapports entre histoire et fiction, de l'imputation causale, du déterminisme et de la contingence, ou encore celle de la vérité en histoire. L'architecture de l'ouvrage retranscrit l'itinéraire de recherche des auteurs. La première partie saisit la diversité des usages du raisonnement contrefactuel et de ses extensions, des plus loufoques aux plus sérieuses. Suit une séquence de décryptage qui s'attache à dresser l'inventaire des manières de faire et à évaluer leur pertinence pour la démarche historienne. Celles-ci devaient être expérimentées. C'est l'objet de la dernière partie du livre, qui entend éprouver sur pièces les questions et les outils forgés, dans le domaine de la recherche comme dans celui du partage des connaissances.

02/2016

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Littérature anglo-saxonne

Les aventures de Jack Aubrey Tome 1 : Maître à bord ; Capitaine de vaisseau ; La surprise ; Expédition à l'île Maurice

Premier volume de la saga maritime de Patrick O'Brian, que le film Master and Commander avec Russell Crowe fit connaître à un large public. Comprend les titres : Maître à bord, Capitaine de vaisseau, La Surprise, Expédition à l'île Maurice. Préface de la navigatrice Isabelle Autissier. PREMIER VOLUME DE LA SAGA JACK AUBREY : Un salon de musique, en 1800. On y écoute le quatuor en ut majeur de Locatelli. Un des spectateurs bat la mesure. Cela indispose son voisin, un jeune homme triste et pauvre, qui lui donne un coup de coude dans les côtes. L'affront doit être lavé... Ainsi naît l'étrange amitié qui va unir Jack Aubrey, lieutenant puis capitaine de la Royal Navy, et le docteur Stephen Maturin, chirurgien, ornithologue et agent secret de Sa Très Gracieuse Majesté. Leurs aventures vont les mener sur tous les océans et mers du globe au sein de la Royal Navy, qui livre une bataille sans merci à Napoléon, alors maître de l'Europe. Maître à bord 1er avril 1800, dans la base navale britannique de Port-Mahon de Minorque, Jack Aubrey, lieutenant de vaisseau sans affectation, rencontre Stephen Maturin, chirurgien. Quand Aubrey reçoit enfin un commandement, il embarque Maturin comme chirurgien du bord. Le théâtre de leurs premières aventures est le fameux blocus continental par lequel la Royal Navy résiste à Napoléon, devenu maître de l'Europe. Capitaine de vaisseau Jack Aubrey est monté en grade et Stephen Maturin s'avère être un redoutable espion. Dans le contexte de rupture de la Paix d'Amiens qui relance les guerres napoléoniennes, nos deux héros se trouvent embarqués dans un tourbillon de péripéties maritimes, terrestres et amoureuses. La Surprise Nouvelles aventures, et au très long cours cette fois, puisqu'après des raids brillants en Méditerranée, Aubrey reçoit le commandement d'une frégate pour emmener aux Indes un ambassadeur britannique. Avec, toujours, Maturin. A bord de la Surprise, le lecteur découvre les côtes du Brésil, les coups de vent au large du cap de Bonne-Espérance, la mousson de l'Océan Indien... Expédition à l'île Maurice De retour en Angleterre, Aubrey se retrouve sans commandement, en demi-solde, en proie à des difficultés financières. Heureusement, une des missions secrètes de Stephen Maturin l'envoie en Océan Indien. En plus de recevoir le commandement de la frégate Boadicea, il devient le commodore d'une petite escadre destinée à reprendre aux Français les îles de Maurice et de La Réunion. UN CLASSIQUE DE LA LITTERATURE MARITIME : Découvrez la nouvelle édition des Aventures de Jack Aubrey. Ces romans historiques vous plongeront dans un univers maritime à l'époque des guerres napoléoniennes. Maître à bord est le premier tome de la saga maritime de Patrick O'Brian, que le film Master and Commander avec Russell Crowe fit connaître à un large public. Ce volume comprend les romans suivants : Maître à bord, Capitaine de vaisseau, La Surprise, Expédition à l'île Maurice. Ce livre d'aventure a été préfacé par la navigatrice Isabelle Autissier. Plongez dans un roman historique passionnant et dépaysant. Les Aventures de Jack Aubrey est un livre d'aventure de Patrick O'Brian présenté par Dominique Le Brun et préfacé par Isabelle Autissier. PATRICK O'BRIAN, UN ECRIVAIN MARQUE PAR LA MER : Né en 1914 en Irlande, Patrick O'Brian est mort le 2 janvier 2000. Après avoir écrit de nombreux poèmes, nouvelles et romans et traduit en français de grands auteurs (Simone de Beauvoir, Joseph Kessel, Louis Aragon ...), il inaugure en 1969, avec Maître à bord, une remarquable saga maritime qui fait référence. Ce livre d'aventure est préfacé par Isabelle Autissier, romancière et navigatrice, première femme à avoir accompli un tour du monde en compétition. Elle a notamment couru le Vendée Globe et est l'auteure de récits qui rendent hommage à la mer, comme son premier roman Seule la mer s'en souviendra, récompensé par plusieurs prix littéraires dont le Prix Livre et Mer.

04/2024

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Sciences historiques

Les fontaines de Bordeaux

Dans la cité antique de Bordeaux, bâtie sur des marécages, traversée par de multiples ruisseaux, jaillissent des résurgences naturelles où s'abreuvent hommes et animaux. Les Romains dès le premier siècle captent les sources et par des aqueducs canalisent les eaux vers le centre de Burdigala. A partir du cinquième siècle, les premières traces de civilisation chrétienne apparaissent dans la cité, dès lors les sources profanes deviennent sacrées et la Garonne idolâtrée comme une déesse. Les invasions barbares, les guerres seront bien peu propices à la construction de fontaines. Ce n'est qu'à partir du quinzième siècle, avec la fontaine-puits de Saint-Christoly que commence l'histoire des fontaines de Bordeaux. La nécessité de disposer d'une eau consommable pour la population mobilise les autorités. L'invention d'une machine hydraulique pour élever l'eau à l'aide d'une pompe aspirante va permettre d'alimenter les quais et les marins en eau potable. Tout au long du dix-neuvième siècle, d'ambitieux projets vont couvrir les places publiques de splendides fontaines monumentales. Le décret Napoléon III, du 7 juin 1852, permet la construction d'un aqueduc de près de 12 kilomètres, pour amener les eaux du Taillan et de Saint-Médard dans le grand réservoir de la rue Paulin pour que chaque Bordelais puisse disposer de 100 litres d'eau par jour. Les progrès techniques au vingtième siècle permettent la création de réseaux souterrains pour la distribution des eaux. Dès lors, rien ne s'oppose à faire entrer l'art contemporain dans la conception de fontaines aux lignes inattendues et aux couleurs provocantes. Revivez la passionnante histoire des fontaines contemporaines, mais aussi celle des fontaines détruites ou disparues. Un bien passionnant voyage à remonter le temps !

06/2020

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Sciences historiques

Rommel

Erwin Rommel est un mythe de la Seconde Guerre mondiale : la percée de la Meuse, l'Afrikakorps, le mur de l'Atlantique, le Renard du désert, c'est lui. Tacticien génial et chef redoutable, maître absolu de l'exploitation sur les arrières ennemis, comparé à Hannibal ou à Napoléon, officier droit et intègre, se levant contre Hitler : Ou, à l'inverse, présenté comme piètre stratège et plutôt chef de bande, chanceux d'avoir échappé au front de l'Est, couvrant les exactions de la Wehrmacht en Italie, humiliant ses subordonnés, en guerre avec ses pairs, frondeur avec ses chefs, carriériste. La réalité est plus complexe : fonceur mais jusqu'à l'excès, plus intuitif que réfléchi, plus tacticien que stratège, il commande au coeur de l'action, est sans recul sur les évènements, sans nuance sur la chose militaire ; opportuniste, égoïste, sacrifiant ses hommes et sa santé a ses rêves de gloire, a sa carrière, il marche avec les hochets, des médailles et des honneurs, mais s'en détache quand il devient maréchal. Plus fragile physiquement et mentalement que le mythe, incapable de s'économiser ; étanche à la peur physique mais lâchant ses troupes dans la débâcle, hyperactif un jour et s'effondrant la semaine suivante, Rommel est insaisissable, imprévisible, impulsif ; comme bipolaire. Cette biographie décrit justement la complexité d'une personnalité exceptionnelle, en éclairant le râle réel de Rommel dans les deux guerres mondiales, ses relations avec Hitler ; et les sous-jacents de ses succès comme de ses échecs. Le texte s'appuie sur une recherche complète et souvent inédite dans les archives allemandes, italiennes et américaines en recentrant le récit autour de la carrière militaire sans rien omettre de ses compromissions avec le régime nazi.

01/2014

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Beaux arts

Vies remarquables de Vivant Denon

IL y a une énigme Vivant Denon. Cet homme qui traversa tout le XVIII siècle, au point d'en être, pour Anatole France, l'expression par excellence, a gardé un étonnant silence sur lui-même. Tour à tour diplomate, joli coeur, espion, courtisan, aventurier, graveur, personnage officiel, collectionneur, il est une figure de la cour de Louis XV et de Louis XVI, de la République, du Directoire, du Consulat et de l'Empire, il s'impose dans l'expédition d'Egypte, dirige la politique culturelle de Napoléon et se trouve à l'origine du musée du Louvre. Il écrit quelques textes, invariablement sujets à des querelles d'attribution, et disparaît des mémoires, apprécié des seuls connaisseurs, pour resurgir soudain, et avec quelle force, dans quelques livres récents. L'étrange parcours (et peut-être le silence) de Dominique Vivant Denon ne manque pas cependant d'exciter très tôt la curiosité; et gravitent, dès le XVIIIe siècle, autour de cette figure secrète, témoignages et hypothèses, évocations et tentatives biographiques. C'est la majeure partie de ces reliquiae, d'une qualité littéraire souvent remarquable, que l'on s'est proposé de recueillir ici, rassemblant les fragments d'une biographie par définition lacunaire. S'esquisse ainsi l'image d'un personnage hors du commun, dont il ne nous reste que quelques éclats réfractés dans le regard de spectateurs subjugués. Graveur de grand talent remarquable collectionneur et amateur d'art écrivain occasionnel, Dominique Vivan Denon (1747-1825) fut tour à tour diplomate et artiste, avant de suivre Bonaparte en Egypte. Directeur des musées de 1802 à 1815, il finit ses jours au milieu de ses collections, qu'il avait réuni dans un appartement du quai Voltaire.

10/1998

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Histoire de France

La dernière souveraine. L'impératrice Eugénie. 1826-1920

Quelle destinée que celle de l'impératrice Eugénie, nièce par alliance de Napoléon, qui trouva refuge, ironie de l'Histoire, chez la "perfide Albion" puis termina sa vie sur la Côte d'Azur face au nid de l'Aigle ! De Grenade à Paris, des Tuileries à Saint-Cloud, de Fontainebleau à Compiègne, de Chislehurst à Farnborough, de Biarritz au cap Martin, de Suez à Ceylan, de la Méditerranée à l'Atlantique... l'existence d'Eugénie de Guzmán ne fut qu'un long voyage à travers le monde et le temps. Celle qui ne supportait pas qu'on l'appelât "l'ex-impératrice Eugénie" , affirmait encore au soir de sa vie : "Je peux bien être l'ex-impératrice des Français, mais je suis toujours l'impératrice Eugénie". Quelques jours avant les fêtes de Noël 1915, le plus fidèle et incorruptible serviteur de l'impératrice, Franceschini-Pietri, rendait son dernier souffle. Dès lors, c'est à Félix de Baciocchi- Adorno, dévoué? et discret comme son oncle, que revint la tache de secrétaire des commandements de l'auguste exilée. Conscient d'avoir été le témoin intime et privilégié? d'un personnage historique devenu légendaire, ce dernier secrétaire particulier de l'impératrice décide, dans les années 1950, de prendre la plume afin de retracer l'existence de la dernière souveraine de France. Dans ce voyage "à la recherche du temps perdu" , le comte Baciocchi relate avec précision les moments clefs et les dernières années de la vie de l'impératrice Eugénie à la lumière de documents, lettres et souvenirs inédits. Le centenaire de la mort de l'impératrice Eugénie offre l'occasion de la publication de ce témoignage extraordinaire, illustré par de rares clichés photographiques.

07/2020

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Littérature française

Les Mal-aimants. Néo-roman

Dix beaux jeunes gens s'isolent en Toscane, sur les hauteurs de Florence, et se racontent des histoires (de sexe, bien entendu). S'agit-il du Décaméron, que Boccace situait pendant la grande peste de 1348 ? Non, nous sommes autour de l'an 2000 à la Villa Malin et nos amis, pensionnaires du hasard, orphelins privés de catastrophe, jouissent du bel été italien sans rien faire... Mais ce " rien " est-il matière à écrire ? Nos petites histoires navrantes ont-elles un lien avec l'autre histoire ! Plaisir simple du livre de l'été : la paresse de nos vacances s'y double d'un vrai roman d'aventures avec complots, masques, combats au sabre ou au pistolet, galopades et gaillardises bien troussées. Au bordel sous Napoléon 1er, un duo saphique, Coralie et Delphine, charme deux clients qui ont le même nom : Fourier et Fourier. Charles et Joseph inventent la même chose : des " séries ". Des séries mathématiques pour Joseph, pionnier de la physique moderne et des statistiques ; des " séries passionnées " pour Charles, l'utopiste de la liberté sexuelle ; des séries de séries qui exaltent " la propagation de la chaleur ", sexes en rut, fûts de canon. De l'amour à la guerre, entre France et Italie, l'ironie cruelle de l'Histoire modifie les lois de l'attraction magnétique : les aimants se repoussent au lieu de s'attirer. De nos jours, les " séries " ne sont que télévisées. Fade ou grotesque, la comédie du savoir et de l'art ne cultive plus que notre mélancolie. Néanmoins, polarisés ensemble, Bien-pensants et Mal-aimants, en avance ou en retard d'un siècle ou d'une génération sur le Grand Soir de l'amour libre, croient toujours au Paradis.

04/2008

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Histoire de France

L'histoire inédite de la France en 100 cartes

L'histoire de la France cartographiée, de la préhistoire à nos jours, et racontée par Jean Sévillia. En 5 parties - " Les origines ", " Le royaume de France ", " La nation française ", " A l'épreuve du XXe siècle " et " Vers la France de demain " - et en 100 cartes inédites et richement détaillées, des principaux sites préhistoriques à la carte de la pandémie du coronavirus, cet ouvrage novateur donne à voir une autre histoire de France, vivante, presque charnelle. 100 cartes pour 100 moments qui auront été pour notre pays, d'abord pendant sa construction, ensuite lors de son développement, des épisodes décisifs, des tournants, des points de bascule formant autant de repères sans lesquels le passé, avec ses continuités et ses ruptures, ne se comprend pas. La bataille d'Alésia, le partage de Verdun, la France des monastères et des cathédrales, le royaume de Saint Louis, les déchirures des guerres de Religion, la frontière fortifiée de Vauban, les Lumières, les guerres de Vendée, la France de Napoléon, la révolution de 1830, la construction du réseau ferré au XIXe siècle, l'école, l'urbanisation et les langues régionales en 1900, la Grande Guerre, ses victimes, le temps des colonies et de l'Algérie française, la décolonisation, les élections présidentielles de la Ve République, Mai 68, le réseau autoroutier, les étapes de la construction européenne, les bouleversements du modèle familial, les opérations militaires récentes ou encore la crise des Gilets jaunes : autant de sujets et autant de cartes, parmi beaucoup d'autres, que commente Jean Sévillia avec maestria et concision. Conjuguant plaisir de lecture et érudition, cette première Histoire de France inédite en 100 cartes permet surtout de comprendre l'évolution de notre pays, d'en appréhender les faiblesses et d'en apprécier les formidables richesses.

09/2020

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Religion

FREDERIC OZANAM. le bienheureux

La récente béatification du fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, Frédéric Ozanam, est l'occasion de redécouvrir une de ces personnalités d'hier dont le message reste toujours actuel. Né à Milan en 1813, au hasard de l'affectation de son père, médecin au service des armées de Napoléon, Frédéric Ozanam passa son enfance à Lyon puis vint à Paris pour faire ses études. Dès sa prime jeunesse, il fut marqué par la foi intense de ses parents, par la bonté de son père qui soignait gratuitement les indigents, et par la vocation sacerdotale de son frère aîné. Homme de prière, Frédéric eut très tôt l'intuition que la charité pratiquée par des hommes de foi profonde était le vecteur de toute action sociale efficace. Il mit cette idée en oeuvre dès 1833 en lançant avec quelques compagnons les Conférences de charité. Celles-ci devinrent rapidement la Société de Saint-Vincent-de-Paul, dont le développement fut extraordinaire dans toute l'Europe. Car Ozanam avait perçu avec acuité les enjeux fondamentaux de son époque, plongée dans le bouillonnement social de la révolution industrielle naissante : la réconciliation du catholicisme et de la société moderne, la protection des plus faibles face à l'indifférence des riches et à l'activisme des extrémistes. Ce précurseur du catholicisme social et de la démocratie chrétienne fut également un brillant intellectuel. Professeur à la Sorbonne, spécialiste de littérature médiévale italienne et d'histoire du Moyen Age allemand, cet historien à la vaste culture et à l'ambition philosophique élevée fit redécouvrir Dante et les poètes franciscains du XIIIe siècle à ses contemporains. Près de quarante ans après sa mort, survenue en 1853, ce sont les idées de Frédéric Ozanam qui inspirèrent l'encyclique Rerum novarum (1891), lesquelles demeurent aujourd'hui encore un des éléments clés de toute pensée sociale ennemie des extrêmes.

08/1997

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Sciences historiques

La Corse et les Corses dans la diplomatie

Poursuivant leur louable engagement pour sa restauration, l'Association des Amis du château de La Punta, sur les hauteurs d'Ajaccio, et sa Présidente Elisabeth Sanguinetti : Noël Pinzuti, directeur (h.) des Archives départementales de Corse-du-Sud ; et Etienne Ferrandi, maire d'Alata, ont demandé au professeur Michel Vergé-Franceschi d'y réunir une quinzaine d'historiens, afin d'y tenir un deuxième colloque international autour de Pozzo di Borgo, né à Alata en 1764, ambassadeur de Russie à Paris de 1814 à 1834, puis à Londres de 1834 à 1839. Lucien Bély, professeur à la Sorbonne, spécialiste d'Histoire diplomatique, deux ambassadeurs de France, Henry Zipper de Fabiani et Jacques Huntzinger et Alain Blondy, professeur émérite à la Sorbonne, nous disent ici ce qu'est l'Art de la diplomatie en Méditerranée, à Malte et dans le monde. Michel Vergé-Franceschi, Lucette Poncin, spécialiste du patrimoine, Zelia Darnaut-Orsoni, professeur à l'école de Design de Nantes, Jean-Marc Olivesi, conservateur général du patrimoine, et Philippe Perfettini, responsable des collections napoléoniennes à Ajaccio ont axé leurs recherches sur les diplomates insulaires au coeur du patrimoine corse et ajaccien : château de La Punta, Maison Napoléon, Musée Fesch, les Milelli, le cap Corse (Morsiglia, Centuri). Le professeur Francis Beretti (université de Corte), Anna Vladimirovna Moretti, agrégée de l'université (Corte), Elena Linkova (Université de l'Amitié des peuples, Moscou), le professeur Nathalia Petrovna Tanchina (Université de Moscou et Académie du service d'Etat du président de la Fédération russe) et Tania Rakhmanova, réalisatrice russe du film Pozzo di Borgo (2017) montrent à leur tour les passerelles qui reliaient la Corse des XVIIIe-XIXe à la Russie de Catherine II, d'Alexandre Ier, de Nicolas Ier et à l'Angleterre de Georges III, terres d'élection de Pascal Paoli et de Pozzo di Borgo.

10/2019

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Musique, danse

Beethoven

L'ouvrage de Maynard Solomon fut salué dès sa sortie comme une relecture exceptionnelle de la vie, de la personnalité et de l'œuvre de cet énigmatique génie que fut Beethoven. Traduit en sept langues, il est considéré par les spécialistes beethovéniens comme la biographie moderne de référence du compositeur. Le voici à nouveau dans une édition révisée, mise à jour et augmentée à la lumière des plus récentes découvertes. Aux termes d'une véritable enquête menée avec la rigueur du détective, l'objectivité du scientifique, et les outils du musicologue et du psychanalyste, Maynard Solomon scrute la personnalité complexe et si profondément humaine du compositeur, mettant en lumière tout un nœud de fantasmes extravagants autour de sa naissance et de ses origines familiales. Il analyse d'un œil critique cette poignante et célèbre confession de sa surdité qu'est le Testament d'Heiligenstadt et reconstitue l'exacte évolution de ce terrible mal. Il élucide par ailleurs certains mystères de sa vie, en particulier l'identité de la célèbre " immortelle bien-aimée " ; il livre également certaines clés de son étrange comportement notamment dans ses relations avec son neveu et fils adoptif Karl et dans celles vouées à l'échec avec les diverses femmes issues de l'aristocratie dont il tombe successivement amoureux. Il n'en éclaire pas moins l'arrière-plan social de sa vie, particulièrement ses conflits avec ses employeurs et ses mécènes, sa conquête des salons de l'aristocratie viennoise ou son cheminement idéologique et sa fascination pour les figures successives de Bonaparte et de Napoléon. Et ceci pour nous faire découvrir sous un jour entièrement neuf les liens intimes et souvent obscurs qui relient cette vie traversée de crises personnelles à une évolution stylistique et une création musicale d'exception, particulièrement innovante, dont sont fort clairement retracées ici les diverses étapes et caractérisées les lignes de force.

02/2003

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Sciences politiques

Louise Michel, la passion

Louise Michel, née en 1830, était la fille naturelle d'une servante et d'un châtelain. Très vite elle est révoltée par l'exploitation des ouvriers et par la situation faite aux femmes. " Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire$ ", écrira-t-elle plus tard. Bientôt, elle va essayer de contribuer à l'émancipation des femmes. D'abord en devenant institutrice " libre " (c'est-à-dire ayant refusé de prêter serment à Napoléon III). Elle s'occupe ainsi de 200 fillettes aux Batignoles. C'est à cette époque qu'elle se lie avec les milieux révolutionnaires. Puis vient la guerre de 1870, le siège de Paris par les troupes prussiennes et la capitulation. Elle participe au soulèvement du peuple de Paris qui proclame la Commune et se lance dans l'action. Volontaire comme infirmière, elle revêt l'uniforme de la garde nationale et se bat pour défendre Paris insurgé. Lors de la semaine sanglante pendant laquelle les versaillais ont massacré des milliers de communards, elle est arrêtée. Devant les juges du Tribunal militaire, au lieu de chercher à minimiser son rôle, elle revendique fièrement sa participation à la Commune. C'est à l'issue de ce procès que son ami Victor Hugo va lui dédier son poème " Viro major ". Condamnée à la déportation vers la Nouvelle-Calédonie, malgré des conditions de détention pénibles, elle s'intéresse à la faune et à la flore, ainsi qu'à la condition des Kanaks et organise une école pour leurs enfants. En 1880, suite à l'amnistie des communards, elle rentre à Paris où elle reçoit un accueil triomphal. Militante infatigable, elle multiplie les conférences, les meetings, les appels à la révolution. A sa mort, en 1905, 120 000 personnes vont suivre son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.

02/2016

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Décoration

Molitor. Ebéniste de Louis XVI à Louis XVIII

Bernard Molitor est un ébéniste luxembourgeois qui part tenter sa chance à Paris. Au XVIIIe siècle la France est un véritable creuset des arts et de l'esprit. Il est l'un des derniers Maîtres de la corporation à travailler pour le roi. Artisan d'un monde de qualité, de fantaisie et d'élégance qui s'achève, il possède l'un des seuls ateliers que la tourmente révolutionnaire ne parviendra pas à abattre. Il obtient de superbes commandes émanant du Directoire, de Napoléon, du roi Jérôme de Westphalie et de collectionneurs privés dont le duc de Choiseul Praslin. Du Directoire à la Restauration, il saura, tout en satisfaisant les caprices des modes éphémères, garder une manière originale. Ses sujets d'inspiration sont influencés par l'actualité, au moment du Retour d'Egypte notamment, mais sa manière demeure Ancien Régime. L'acajou massif, les bois précieux parent de leur beauté sans tapage les meubles les plus beaux. L'un des grands atouts de Molitor saura de savoir jouer de cette simplicité là. L'étude de Molitor permet un survol unique d'une phase de trente ans qui, de 1792 à l'Empire, est avare d'informations concernant les métiers du bois. Historien d'art, Ulrich Leben a fait un C.A.P. de menuisier-ébéniste à Meerbusch, en Allemagne. Il évite ainsi l'écueil des théoriciens à qui manque la connaissance pratique indispensable à la compréhension de l'objet. Cet ouvrage est la seule monographie jamais consacrée à cet ébéniste ; elle permet à Molitor d'échapper au sort des maîtres méconnus, deux siècles après sa mort. Ulrich Leben, qui en a fait son sujet de thèse à l'université de Bonn, a reçu le Prix CINOA (CINOA est le sigle de la Confédération Internationale des Négociants en Objets d'Art).

01/1992

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Littérature française

Le Comte de Monte-Cristo suivi de Les Trois Mousquetaires. L'intégrale illustrée

Le jour même de ses noces, en 1815, Edmond Dantès, jeune second du Pharaon, est mis aux fers sur l'île-prison du château d'If, au large de Marseille. Il est accusé de conspiration en faveur de Napoléon, l'empereur déchu. Près de quinze ans plus tard, que reste-t-il à ce forçat ? L'espoir. Pendant sa détention, un compagnon d'infortune, l'abbé Faria, a fait de lui un homme du monde, instruit et érudit. En lui dévoilant son secret, il lui assurera des moyens sans limite. De quoi, une fois libre, accomplir sa vengeance. Quitte à changer de visage et d'identité... Justicier raffiné, Monte-Cristo est moins de la race des seigneurs que des survivants. Derrière l'aristocrate mystérieux qui ourdit sa revanche, survit le jeune homme qui connut le désespoir et frôla le suicide. C'est là sa grandeur. Et ce qui fait du Comte de Monte-Cristo (1846), qui connut un succès colossal, le livre le plus grave et le plus humain d'Alexandre Dumas. Chef de file du théâtre romantique et pionnier du roman-feuilleton, ce grand voyageur s'est essayé à tous les genres, excellant notamment dans le roman historique, dont il est le pionnier. Dans Les Trois Mousquetaires (1844), chef-d'oeuvre du roman de cape et d'épée, on voit ainsi Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan côtoyer Louis XIII, Anne d'Autriche et le duc de Buckingham, croiser le fer contre les gardes de Richelieu et tenter de déjouer les ruses de Milady de Winter, aventurière sans scrupules. Un pour tous... tous pour un ! Ce volume reproduit les gravures de l'édition Marescq du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires (1852).

12/2017

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Actualité et médias

Macron sous les masques

Caché sous les masques, quel Macron authentique peut-on débusquer ? Un voyant ou un aveugle ? Du jeune président, on connaît la spectaculaire ascension. En le portant au pouvoir, les Français ont fait le choix du renouveau et du progressisme. Mais trente mois plus tard, on sait encore peu de choses du cheminement intellectuel et politique d'Emmanuel Macron. Dans le délicat passage à l'"acte II" de son quinquennat, c'est ce destin que le chef de l'Etat, malmené par l'hiver des Gilets jaunes, met aujourd'hui en jeu. Christophe Barbier confronte cette épopée quasi-chevaleresque aux grandes sagas du pouvoir. Il replace le président "en marche" dans la lignée des monarques, Louis XVI ou Napoléon III, comme des révolutionnaires, Bolivar ou Mirabeau, et des grands réformateurs, Thiers ou Mendès France. Puisque la politique et la tragédie, sans cesse, s'imitent, l'auteur promène également devant notre "Jupiter" contemporain le miroir où se reflètent d'illustres figures antiques, mythologiques et littéraires, de Caligula à Narcisse et Rimbaud, dont Emmanuel Macron prend tour à tour les traits. Dans cet exercice inédit, l'intransigeant analyste de la vie politique construit un passionnant labyrinthe de références, de correspondances et de modèles. Apparaît alors le kaléidoscope d'un talent exceptionnel : en tout état de cause, Emmanuel Macron est le premier homme politique français du XXIe siècle. Mais s'imposera-t-il comme un personnage marquant de l'Histoire de France, dont il sait qu'elle invente et se répète à la fois ? C'est bien ce défi - celui de la postérité - que le jeune homme charismatique a l'intention de relever. De loin, le plus grand à s'être, jusqu'à présent, dressé devant lui.

11/2019

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Romans historiques

Votre très humble et très obéissant serviteur

C'est miracle que le jeune Constantin Chevezoff, ait obtenu, par l'entremise de son ancien professeur de français, Joseph Proutier, un emploi de secrétaire dans la chancellerie de l'impératrice Catherine II. De ce poste d'observation proche du trône, il suit avec avidité les intrigues de cour et les expériences amoureuses de la tsarine, insatiable dévoreuse d'hommes. En 1786, comme un des favoris du moment prend ombrage de l'intérêt que Sa Majesté porte à son fidèle secrétaire, il est éloigné du palais et envoyé en mission à Paris. Là, il revoit Proutier et s'éprend d'une femme très belle et très autoritaire, Laure, laquelle, par certains côtés, lui rappelle la souveraine de toutes les Russies. Mais Laure ne paraît guère affectée par les premiers débordements de la Révolution alors que Constantin, habitué à la discipline du peuple russe, s'effraie des exactions dont s'accompagne la naissance d'une nouvelle société. Au plus fort des massacres, il prend en horreur la violence et la démagogie françaises et profite de la première occasion pour retourner en Russie. Or, là, il est le témoin impuissant des complots qui entourent la fin du règne de Catherine II. A la mort de la tsarine, son fils, Paul Ier, un déséquilibré, plonge le pays dans une autre terreur : celle du despotisme. Puis, c'est le doux Alexandre Ier qui, malgré ses intentions généreuses, doit se lancer dans une guerre sans merci contre Napoléon. Votre très humble et très obéissant serviteur est une peinture puissante de l'opposition entre la Russie de la tradition et la France de la subversion, entre le goût de l'ordre et celui de la liberté, entre l'habitude de plier l'échine et la fierté de dire non.

04/1996

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Littérature française

Une passion italienne

Récit d'une liaison passionnée entre deux êtres d'exception : Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï, issu d'une ancienne et noble famille russe, et Maria Pagliari, mariée très jeune à un homme de quarante-six ans son aîné. Lui, général de belle prestance, ami du tsar Alexandre 1er, souvent à la tête d'un corps d'armée dans les guerres contre Napoléon, est connu pour sa bravoure. Pendant la bataille de Kulm en Bohême, dans laquelle il se distingue au commandement des troupes russes et prussiennes contre les forces françaises du terrible général Vandamme, il perd son bras gauche. Fêté comme un héros en Russie, il quitte alors le service actif, renonce à la vie militaire et voyage en Italie dans un carrosse tiré par six chevaux. Elle, fille d'un notable de Frascati près de Rome, touchée avec les siens par les graves événements qui frappent sa patrie, est admirée pour son intelligence et sa beauté. C'est dans la Ville Eternelle qu'Alexandre et Maria se rencontrent. Fascinée par la haute prestance d'Ostermann-Tolstoï, par son caractère fougueux, par ses excentricités et par la légende qui l'entoure, la jeune femme se laisse entraîner dans une relation dont les différentes étapes et conséquences sont relatées dans cet ouvrage. Elle nous fait traverser une Europe déchirée par les guerres napoléoniennes, une Russie qui se bat contre l'envahisseur, une Italie qui souffre des invasions et pillages des Français. Le récit se termine dans la Genève de James-Fazy, une Genève qui se réinvente politiquement. De l'amour interdit et dévorant de Maria Pagliari et d'Alexandre Ostermann-Tolstoï naitront trois enfants illustrés sur le portrait-couverture de ce livre. Ils seront éduqués et grandiront dans la cité de Calvin.

03/2015

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Religion

La France catholique illustrée

La France est la "Fille aînée de l'Eglise" . Ce titre de gloire lui appartient de plein droit. On peut le lui envier, on ne peut pas le lui ravir. Son histoire, L'histoire de France, est celle même du christianisme catholique. L'établissement du catholicisme en Gaule date des Apôtres. Tandis que le pape saint Clément de Rome, disciple de saint Paul, avait envoyé à la fin du premier siècle, des missionnaires pour évangéliser la Gaule, ce sont des disciples de l'apôtre saint Jean qui sont venus de Grèce et d'Asie Mineure, au cours du second siècle, prêcher en Gaule la religion de Jésus-Christ. A Lyon, sur les rives du Rhône, moins de deux cents ans après la prédiction de l'Evangile, Jésus-Christ eût des Apôtres qui l'annoncèrent, des Fidèles qui l'adorèrent, des Martyrs qui le proclamèrent et versèrent leur sang pour Lui. Tels sont les débuts du Christianisme en Gaule. Aussitôt après ces premiers apôtres, ces premiers fidèles, ces premiers martyrs, toute la Gaule devint chrétienne. Au cours de la tourmente révolutionnaire qui fit aussi des martyrs, les adversaires du christianisme, impatients d' "écraser l'infâme" criaient déjà victoire, se partageant les dépouilles de l'Eglise comme les bourreaux tirèrent au sort sur le Calvaire les vêtements de Jésus-Christ crucifié. L'orage passa. Un des fils de cette révolution, Napoléon Bonaparte, signa, à la grande joie de la majorité des Français, la réconciliation solennelle de la France avec l'Eglise, le Concordat de 1804. Par sa vocation séculaire, par ses traditions historiques, par la foi consciente ou inconsciente de ses enfants, et par les causes qu'elle a défendues, l'idéal de la France demeure toujours Etre le soldat de Dieu. Telles sont quelques-unes des perspectives que nous nous proposons de développer dans l'ouvrage populaire que nous vous présentons.

01/2021

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Sciences historiques

Les Nouveaux Mystères de la Manche

Depuis qu'en terre manchoise, dame blanche d'Héauville, fées d'Argouges et du Hubilan, levrette obstinée et magicienne de Gruchy façonnent le légendaire, le mystérieux imprègne ce vert pays de vent et d'iode, offrant une matière abondante à narrer, une invitation à la découverte. Jean-François Miniac soulève à nouveau le voile de l'ordinaire et, de sa plume alerte, livre un patrimoine oublié, insolite et pittoresque, fourmillant d'anecdotes et de destins originaux. Comment ne pas être séduit par Henri Breuil, pape de Lascaux, épaté par l'épopée maritime de la Piémontaise, effrayé par le mystérieux assassinat de Rachel Hautot, étonné par le penseur révolutionnaire Georges Sorel, subjugué par la géniale intuition de Salvador Dali à propos de l'Angélus de Millet, intrigué par le trésor de Y et par l'énigmatique maison hantée de Camille Flammarion ? Ignorez-vous qu'un Cherbourgeois, Lortac, fut le pionnier du cinéma d'animation en Europe ? Auriez-vous imaginé que Torigni-sur-Vire fut à l'origine de la famille de Monaco et Chaussey une prison lors de la Der des Ders ? Savez-vous que nombre de Manchois ont également écrit la grande Histoire ? Savez-vous que Jacques Épron, à l'origine du désastre de Trafalgar, incarna le déshonneur aux yeux de Napoléon ? Du chercheur Dior aux aventures des Géricault, de la Manche des Templiers à la geste de Guillaume, de la mystérieuse cavale du duc de Praslin à l'affaire du bazooka, de l'exil de Charlot au fantastique Gustave Le Rouge, c'est à une plongée au cœur des mystères de ce terroir que vous êtes convié. L'auteur partage avec vous cette mémoire passée à la postérité et heureusement retrouvée.

04/2011

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Sciences historiques

La Corse et les Amériques. Dix-huitièmes Journées universitaires d'histoire maritime de Bonifacio, mai 2016

D'un côté de l'Atlantique, le mot de "Libertà" résonne dans l'île de Corse comme le symbole des cinq ou six derniers siècles. De l'autre, les Etats-Unis d'Amérique vous accueillent au pied de la statue de la Liberté. En 1790, le pays des Droits de l'Homme et du citoyen accueille Paoli : "Monsieur vous avez inventé la Liberté à une époque où nous n'osions même pas prononcer son nom" (Robespierre). Il était donc tentant de réunir une douzaine d'universitaires et d'historiens reconnus, hommes et femmes, pour éclairer les rapports corso-américains de Christophe Colomb à la Seconde Guerre mondiale. C'est ce qu'a fait Michel Vergé-Franceschi. Si Colomb n'est pas né à Calvi, les Corses néanmoins sont légion aux Amériques dès les années 1540 et ils participent à la guerre d'indépendance américaine (1776-1783) à une époque où on porte depuis 1767 des toasts à Pascal Paoli sur le sol américain. Côté corse, les maisons dites "d'Américains" fleurissent au cap Corse dès les années 1750 et se multiplient au XIXe siècle. Marins corses à Boston et Philadelphie et planteurs insulaires en Martinique ou à Porto-Rico côtoient l'inventeur corse du premier Coca-Cola dans cette épopée qui s'achève avec une visite des Etats-Unis par les élèves actuels du Lycée de Corte ! Epopée où l'on voit l'intérêt des Bonaparte pour les Etats-Unis ; où l'on apprend que l'impératrice Eugénie descend en ligne directe de Cortès, le conquistador du Mexique ; où l'on voit que si Napoléon épouse une belle créole native de Martinique, Joséphine, Paoli lui-même fut troublé par une autre créole, marquise de la Jamaïque !

06/2017

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Philosophie

Vie de Nicolas Machiavel

Machiavel est une énigme. Ce nom a traversé l'Histoire avec autant de fascination méfiante que de haine admirative. Né en 1469 à Florence où il meurt en 1527, Nicolas Machiavel sera tour à tour secrétaire de la république, diplomate, déchu par les Médicis, mis à l'écart de la vie publique, exilé, banni, loué, haï. Sa vie est un roman, son action politique méconnue, son oeuvre érigée comme l'un des plus importants chapitres de la philosophie politique, et sa postérité aussi sulfureuse qu'hétéroclite. En moins de quinze années, fort de son expérience, il rédigera parmi les plus influents livres d'histoire politique jamais écrits : Discours sur la première décade de Tite-Live (1513-1519), Histoires florentines, ce qu'il nommait des "balivernes" : la Mandragore... son oeuvre la plus célèbre ne fut pas publiée de son vivant : Le Prince (1532). Tous, de Frédéric le Grand à de Gaulle, en passant par Napoléon, l'ont lu. Ces deux derniers s'en sont d'ailleurs défendus. De lui, on a tout dit et l'on a peu conclu. Peut-être parce qu'il pose la question : que faire de la distance entre l'espoir et le réel ? Avec un remarquable talent de conteur et défaisant les stéréotypes, Roberto Ridolfi fait revivre Nicolas Machiavel. Sans jamais séparer la pensée de la vie, il dévoile l'humanité d'un homme en partie consumée par le travail du temps. Si l'empathie irrigue l'érudition, Ridolfi se montre implacablement attentif au mot juste - dans son entourage historique, littéraire et psychologique. Et c'est certainement du fait de cette double exigence que beaucoup considèrent cette biographie comme la meilleure jamais dédiée au grand Florentin.

02/2019

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Littérature étrangère

Conversations de Goethe avec Eckermann

C'est un très vieil homme qui garde auprès de lui Johann Peter Eckermann, un jeune poète, sans grand talent, mais dont le principal mérite, aux yeux du vieux Goethe (et de la postérité), est d'être un des plus fidèles magnétophones de l'Histoire. Pendant neuf ans, Eckermann va recueillir les paroles de son dieu, dont l'âge n'émousse pas le génie, ni ne ralentit la parole : " Hiver et été semblaient toujours se combattre en lui, dit Eckermann, mais ce qui était admirable, c'était de voir chez ce vieillard la jeunesse prendre toujours le dessus. " Incité, provoqué, interrogé par son fidèle écouteur, Goethe va parcourir les chemins de sa vie et les allées de son œuvre. Dans ses promenades à Weimar en compagnie de ce jeune dévot, il revoit les grandes rencontres de son destin, Napoléon et Byron, Schiller et Manzoni. Les yeux de la mémoire de Goethe ont une fraîcheur vivace, en même temps que ses jugements ont pris les distances de la sagesse et de l'ironie. Il ne renie certes pas le jeune homme romantique et passionné qu'il fut, aussi plein de feu que son ami Byron et que le jeune Schiller. Mais les querelles littéraires lui semblent maintenant dérisoires et les débats théoriques ennuyeux. Il n'écoute plus que ce " démon " intérieur, " libre et impétueux " dont Eckermann reproduit les confidentes jaillissantes. SI le Goethe intime, celui des amours de jadis et des sentiments personnels, est pudiquement maintenu à l'arrière-plan, le Goethe secret affleure pourtant aux détours de ces propos en liberté. Les limites mêmes d'Eckermann assurent qu'ils sont fidèles : il vénérait trop son grand homme pour avoir pu altérer beaucoup " la voix de son maître ".

03/1988