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Gerald Messadié

Extraits

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Montagne

Alpes secrètes. Entre trek et alpinisme. De la Méditerranée à la Slovénie

Ces 23 randonnées itinérantes, en boucle ou en traversée, dans 6 pays, sont une invitation au voyage et au rêve pour parcourir les "recoins secrets" du massif des Alpes. Nos Alpes, si belles soient-elles, sont parmi les montagnes les plus parcourues, peuplées et les plus urbanisées de la planète ! Pourtant, chaque montagnard connaît au moins un "coin secret" où il part faire le plein d'air pur et d'espoir, un coin de moraine où pousse le génépi, un coin de pelouse où les tétras-lyres font la parade, un coin de rocher où les bébés chamois réalisent leurs premières cabrioles... Paulo Grobel, guide de haute montagne, spécialiste de l'Himalaya et Gérard Guerrier, écrivain-voyageur et accompagnateur en montagne, ont sillonné pendant de nombreuses années les montagnes les plus lointaines, de la Sibérie orientale aux volcans du Guatemala, en passant par les cimes du Haut Dolpo et du Mustang. Et puis... ils ont décidé de partir à la découverte des "coins secrets" du massif alpin, de la Méditerranée à la Slovénie. Des couloirs glaciaires du massif des Ecrins (France), aux déserts de calcaire des Alpes kamniques (Slovénie), en passant par les alpages des Alpes bergamasques (Italie). Bien souvent, pour accéder à ces "coins secrets", nos deux explorateurs ont dû inventer un passage, dormir à la belle étoile, courber l'échine sous le poids du sac, défricher un sentier oublié depuis des générations, bref vivre pleinement leur aventure en se frayant une trace entre le trek et l'alpinisme. Dans cet entre-deux, agrémenté d'un zest de culture, mais aussi avec beaucoup plus que cela, le lecteur devra se confronter sur le terrain à toutes sortes d'incertitudes jubilatoires. Ces itinérances, de niveaux de difficulté variable — de la randonnée sportive à l'alpinisme réputé facile — s'adressent à des montagnards aguerris, capables de voyager en autonomie et, si nécessaire, de changer leur itinéraire pour faire face à tous les imprévus.

10/2018

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Critique littéraire

Théophile Gautier

Théophile Gautier (1811-1872) est le personnage le plus flamboyant de l'histoire littéraire du XIXe siècle. Le gilet rouge qu'il portait lors de la bataille d'Hernani suffit à le rendre célèbre en une soirée. Puis, à vingt-quatre ans, son roman Mademoiselle de Maupin, fut considéré comme un événement par toute une génération. Prodigieusement doué, il aborda tous les genres et collectionna les succès tout au long de sa vie. Son premier ballet, Giselle, se révéla la plus grande réussite de toute l'histoire de la danse. Ses récits de voyage en firent le maître d'un genre à la mode. Le Roman de la momie et Le Capitaine Fracasse ravirent des générations de lecteurs. Mais, pour ses amis, il était d'abord un poète ; Baudelaire lui dédia Les Fleurs du Mal - on connaît la dédicace fameuse : " Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises... ", et Flaubert disait : " On reconnaîtra plus tard que c'était un grand poète. " Le feuilleton du lundi de Théophile Gautier (d'abord dans la Presse, puis dans le Moniteur) fit de lui, pendant plus de trente ans, le critique dramatique et artistique le plus courtisé et le plus redouté de Paris. À cela s'ajoutait un réseau d'influence, car ses amis étaient innombrables. Mais il considérait son travail de journaliste, qui était à la fois son gagne-pain et la source d'un pouvoir considérable sur les arts et les lettres, comme une servitude qui le détournait de son œuvre de poète - cela ne l'empêcha pourtant pas de composer Émaux et Camées. De l'avis des Goncourt sa parole était un enchantement : ses tirades improvisées faisaient la joie des invités de la Présidente, de la princesse Mathilde ou de la Païva, et sa séduction lui valut de nombreuses aventures féminines. C'est une existence d'une richesse exceptionnelle que relate avec minutie et brio Gérard de Senneville.

10/2004

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Littérature française

La repentance

"La Repentance" de Nissim Gérard Dahan raconte l'histoire du Rav Moshé, connu dans sa famille pour sa sagesse et son humilité. Veuf, il consacrera toute sa vie à transmettre les principes qu'enseigne la Torah. Très proche des membres de sa famille, il ne se contente pas de prier avec eux, mais il se rend également dans leur foyer, en particulier au moment des fêtes qui marquent la religion juive. Dernier membre éminent, il est aussi leur soutien financier, et les aide à gérer l'héritage familial, tant d'un point de vue moral que matériel. Malgré les difficultés de sa vie sur une terre en guerre, Moshé garde toujours le sourire. Il est le confident des malades ou des pauvres. Le Rav Moshé a également un amour profond pour les enfants. Son propre fils est mort lors d'une attaque terroriste… et malgré son chagrin, il va toujours consoler les endeuillés. Pour lui, c'est une mitsva (une bonne action) de première importance que de tendre la main à celui qui en a besoin. Sa propre vie est pourtant emplie de doute et beaucoup de questions restées en suspens trouveront enfin une réponse dans des lettres qu'il conservait précieusement, sans jamais avoir voulu les ouvrir… Affaibli par la maladie, au cours des derniers mois de sa vie, il garde cependant un esprit vif et il continue à vouloir réconforter et renforcer encore et toujours la foi de ceux qu'il croise. Ce livre sera l'occasion pour les uns de vivre de grands moments de communion religieuse et pour les autres de découvrir, grâce au lexique intégré à l'histoire, une religion dont sans doute, ils savent peu de choses. L'auteur ne nous entraîne pas uniquement sur les chemins de sa spiritualité, mais nous décrit, avec beaucoup de réalisme et de sincérité, tous les aspects d'une réelle identité culturelle. C'est donc un livre à mettre entre toutes les mains, sans distinction de religion ou de conviction, et dont je vous recommande la lecture.

06/2018

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1961-1963

"Il était ma liaison avec la jeunesse, avec la vie, les éditeurs, les journaux, les films. Nous étions, un peu, son père." Roger Nimier est mort brutalement le soir du 28 septembre 1962, sur l'autoroute de l'Ouest. Après ce "coup de massue", Paul Morand n'a plus que sa correspondance quotidienne avec Jacques Chardonne pour se consoler. Depuis dix ans, les deux épistoliers illustrent au plus haut "un certain esprit français", avec ses travers comme ses traits de génie. Morand et Chardonne dominent toujours le siècle littéraire comme au balcon d'un théâtre : tandis que sur la scène disparaissent les amis Céline, Pierre Benoît et Cocteau, ressurgissent Proust, Claudel et Drieu la Rochelle. A l'orchestre, Mauriac, Jouhandeau ou Sartre reçoivent des boulettes de papier. Privé de son "fils" Nimier, Morand met alors en scène sa propre jeunesse dans des tableaux éblouissants : les riches heures 1900 ou les temps héroïques de la génération 1925. Ni la mort du hussard, son ancien protégé, ni celle de son fils Gérard ne troublent véritablement Jacques Chardonne. Le cour blindé par le style, il est tout à l'éducation de son nouveau favori, Matthieu Galey, et couve Bernard Frank, François Nourissier et Michel Déon d'un regard de velours cachant le venin. En secret, Chardonne prépare une "Histoire de l'édition" qui doit l'occuper jusqu'à sa mort. De l'Ecosse à Madère, Paul Morand, lui, poursuit ses voyages. Il vagabonde dans l'histoire et la politique, jouant aux prophéties avec Chardonne et trouvant dans le présent la confirmation de ses choix passés. Morand s'indigne de la construction du mur de Berlin, observe "Gaulle" devenu "le Guide" se dépêtrer de la guerre d'Algérie et de l'OAS, ou arbitre le duel entre Khrouchtchev et Kennedy avant la mort de ce dernier, qu'il trouve "balzacienne". Chez Morand et Chardonne, la littérature, c'est beaucoup plus que la littérature.

04/2015

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Décoration

UAM. Union des artistes modernes

En 1929 naquit l'Union des Artistes Modernes qui élevèrent les arts décoratifs au rang d'un art à part entière. Ce livre retrace, l'histoire de ce mouvement. La seconde partie propose 70 biographies illustrées des principaux membres de l'U.A.M : Herbst, Fouquet, Templier, Sonia Delaunay, Jourdain, Mallet Stevens, Puiforcat, Chareau, Cassandre, Pierrand, Prouvé, etc... Dès la fin des années 20, un grand nombre de créateurs – meubliers, architectes, joailliers, orfèvres, graphistes, peintres, designers, - se regroupèrent en une association dont les principes furent clairement énoncés. En effet, en but aux critiques, de tous ceux qui redoutaient leur modernité qui aujourd'hui encore décide de notre environnement, face à l'incohérence des salons officiels, la décision fut prise de former un groupe composé "d'artistes créateurs en sympathie de tendance et d'esprit, non pas chapelle ou cénacle, mais individualités fortes et parmi les meilleurs de notre temps, pratiquant le jeu d'équipe". Ainsi naquit, en 1929, l'Union des Artistes Modernes qui, de 1930 à 1937, élevèrent les arts décoratifs au rang d'un art à part entière. Après la guerre, René Herbst regroupa les membres dispersés de cette association, de nouvelles conceptions guidèrent alors leurs créations exposées au Salon des Arts Ménagers sous le titre "Formes Utiles". Ce livre richement iconographié retrace, pour la première fois l'histoire de ce mouvement, en particulier à travers les expositions auxquelles ils ont participé. La seconde partie de cet ouvrage propose 70 biographies illustrées des principaux membres de l'U.A.M., dont le simple énumération suffit à démontrer sont importance : René Herbst, Gérard Sandoz, Jean Fouquet, Raymond Templier, Hélène Henry, Sonia Delaunay, Francis Jourdain, Bob Mallet Stevens, Jean Puiforcat, Pierre Chareau, Cassandre, Gustave Miklos, Charlotte Pierrand, Jean Prouvé, Louis Sognot, Charlotte Alix, Joseph Casky, etc... En annexe, seront reproduits de nombreux documents d'époque : descriptifs des expositions, compte-rendu de séances, correspondances, etc...

06/2018

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Musicologie

La musique en prise directe

Samuel Sighicelli (1972) est un compositeur en prise directe avec le monde, pleinement connecté à son époque, dont il offre une lecture sonore immédiate. Par son parcours, ses rencontres, sa démarche esthétique et son évolution, il symbolise la création contemporaine dans ce qu'elle a de plus novatrice et dynamique, et incarne une des tendances fortes de notre temps : la transversalité. Ses oeuvres ouvrent en effet des portes entre les arts, les langages et les univers stylistiques, voire entre les milieux de la musique. Son groupe Caravaggio, fondé en 2000, fusionne rock, improvisation et musique contemporaine. Depuis son plus jeune âge, le compositeur a été sensibilisé en famille au monde des images, tout d'abord par un père peintre, Gérard Sighicelli, et par un environnement particulièrement cinéphile. Cette passion pour le cinéma qui l'anime jusqu'à aujourd'hui structure sa pratique du spectacle et sa vision de la musique. Il aime à endosser comme un modèle le rôle du réalisateur pour l'élaboration d'une grande partie de ses oeuvres, mettant en relation de nombreuses spécialités et des talents distincts au coeur d'une fourmilière de compétences artistiques. Ce faisant, il s'intéresse à toutes les facettes, comme les lumières, les costumes ou la scénographie. Pendant sa formation, le jeune étudiant dévore tout, se plongeant dans l'improvisation et l'électroacoustique, deux bases importantes de son travail, mais aussi dans l'initiation à la philosophie et aux structures de la musique indienne, et se nourrit de nombreux styles comme la pop, le rock, le funk, la techno et le hip-hop. Après le récit de ces premières années si déterminantes pour la personnalité artistique du compositeur, La musique en prise directe se penche sur les étapes d'un parcours passionnant, cheminant entre les nombreux mondes sonores qui le constituent. Plusieurs oeuvres-phares sont présentées en détail, exposant toute la diversité de l'univers compositionnel de Samuel Sighicelli.

10/2022

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Ouvrages généraux

Les marques du pouvoir - heritage des dirigeants de la france

La représentation du Pouvoir, qu'il soit politique ou religieux, est de tout temps, matérialisée par des marques, des symboles des objets : sièges, vêtements, attributs... Les représentations of ? cielles ressortent de l'imaginaire, de l'impression et du fantastique depuis l'Antiquité et le Moyen Age. Les souverains notamment n'hésitent pas à se faire représenter sur les sceaux de majesté les pieds posés sur des lions, ou siégeant sous un pavillon dont les courtines sont écartées par deux anges. Les personni ? cations de réception des chevaliers du Saint-Esprit peuvent également ? gurer une colombe au-dessus de la tête du roi, chef et souverain grand maître de l'Ordre. Les marques du pouvoir sont ainsi un sujet majeur de l'imaginaire national, du rayonnement de l'autorité, de l'ascendant sur le peuple et du rayonnement international. C'est pour cela qu'elles transcendent les époques, les régimes, les personnes souveraines. Dans cet ouvrage époustou ? ant de richesse iconographique, Gérard Audoin propose une synthèse absolue de cette thématique. Même si son regard se veut volontiers plus pictural et esthète qu'historique, il permet au lecteur de balayer l'ensemble de l'histoire de France, à travers une présentation raisonnée et presque systématique au sens scienti ? que du terme des "Symboles qui ont fait la France" . C'est un travail graphique mais c'est aussi une mine d'informations historiques pour toutes les époques. Il nous propose au ? nal une promenade saisissante à travers la France, ses monuments, ses détails documentaires, ses emblèmes, ses dirigeants, grâce aux centaines de photographies qu'il a patiemment réalisées et rassemblées au cours de ses nombreux voyages à travers le territoire. "Les Marques du Pouvoir" constitue ainsi un musée mobile que chacun pourra conserver avec lui comme une référence documentaire de premier plan. format 21x27, 316 p. quadri. sur papier couché mat 115 gr, couverture à rabats.

11/2022

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Littérature française

Les cailloux du petit poucet

Né le 4 juillet 1946, l'auteur est orphelin à 9 ans. Elevé par son demi-frère adoptif, son aîné de dix-huit ans. Au cours de sa jeunesse provinciale à rebondissements, il découvre avoir été adopté par un pharmacien chartrain, à la tête d'un réseau 1943/1944 ayant pour but de collecter du renseignement pour le Général De Gaulle. Puis de l'exfiltration des pilotes alliés tombés sur le département d'Eure & Loire – cinquante-quatre pilotes – alors que l'immeuble entier était réquisitionné par l'occupant. Soixante-douze ans après, à l'ouverture de son dossier de la DASS, un nom apparaît pour son père biologique : "Steve Zaro", G.I. stationné en Allemagne, avec un lieu "Freising". Un premier livre La Chance, relate ce parcours. Lors de la signature de ce livre, Noël deux mille dix-huit, à Chartres, invité par un historien – Gérard Leray – auteur de la Tondue de Chartres, en prenant congé, celui-ci lui déclare : "Ta mission, retrouver ce G.I." Il ne va avoir de cesse de retrouver cet homme. Deux rencontres providentielles vont être décisives. Dix jours après sa lettre de contact aux Etats-Unis, il obtient une réponse des quatre enfants. Le plus vieux est âgé de soixante ans et la plus jeune, âgée de quarante-huit printemps en deux mille vingt. (Le G.I. s'étant marié en mille neuf cent cinquante-cinq). Avec l'aide de sa fille cadette et un gros album rempli de cartes postales allemandes datant d'avant les destructions, mais toutes annotées avec une date. Il retrace : "Un parcours très spécial" à partir du huit mai mille neuf cent quarante-cinq, jusqu'à sa naissance. Pour faire découvrir aux enfants, une vie qu'ils ne soupçonnaient pas. Et essayer de comprendre comment les deux pères – l'adoptant et le biologique – sont entrés en contact. Les cailloux du petit Poucet relate cette aventure.

09/2022

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Comptabilité générale

Comprendre et utiliser la comptabilité des exploitations agricoles. 4e édition

Cet ouvrage est une quatrième édition actualisée et augmentée de l'ouvrage Comprendre et utiliser la comptabilité des exploitations agricoles dont la première édition coordonnée par Madeleine Asdrubal et Gérard Gaboriaud date de 1990. L'intention de l'ouvrage est de donner du sens. L'outil comptable est ainsi présenté comme un élément du système d'information de l'entreprise, dont l'objectif est la production d'informations économiques et financières fiables, destinées au pilotage de l'entreprise, afin d'éclairer et d'évaluer la stratégie des exploitants. Il s'agit moins de comprendre la comptabilité que de savoir l'interroger et l'utiliser pour en faire un outil de diagnostic (les forces et les faiblesses du système) et d'aide à la décision. Il est organisé en quatre parties. - La première partie, "Exploitation agricole et comptabilité" , situe l'outil comptable dans la globalité du fonctionnement de l'entreprise comme un élément du système d'information indispensable au diagnostic interne de l'entreprise. - La deuxième partie, "Principes de base de la comptabilité" , présentent les mécanismes de base de la comptabilité agricole en partie double en s'appuyant sur un exemple d'application simplifié et progressif. - La troisième partie, "Traitements comptables de la TVA, des immobilisations et de leur financement, clôture de l'exercice" , développe des aspects plus particuliers et plus complexes de la comptabilité ; - La quatrième partie, "Utilisation de la comptabilité : évaluation de la performance économique et financière de l'entreprise agricole" , entièrement remaniée et approfondie, montre comment les informations comptables peuvent être utilisées pour la gestion des entreprises agricoles. Les points forts : - une alternance d'apports de connaissances, illustrées par des schémas suivis d'exemples ; - des tests et des exercices en fin de chaque partie ; - la prise en compte des évolutions juridiques, sociales, économiques de l'activité des entreprises agricoles, des outils de diagnostic ainsi que de la réforme en cours liée à l'intégration des spécificités agricoles dans le plan comptable général.

03/2021

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Faits de société

Call-girl du Tout-Paris. Confessions d'une "fille" de Madame Claude

Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue " Florence " . C'était en 1975 et elle venait d'avoir 18 ans. La jeune fille de bonne famille s'est laissé tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, réalisateurs et stars de cinéma, piliers de la République ou chefs d'Etat étrangers, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile ou les retrouvaient lors de voyages. Parmi eux, un certain Giovanni Agnelli, dit " l'Avvocato " , PDG de Fiat, que Patricia rejoignait souvent à Milan ou à Rome. Un autre grand patron, français, lui proposa un jour 50 000 francs pour qu'elle porte son enfant... Dans les boîtes ou chez ses amis, Patricia, devenue une figure de la nuit parisienne, côtoyait Serge Gainsbourg, Bernard Lavilliers, Johnny Hallyday, Gérard Lanvin, Alain Delon et beaucoup d'autres... Cette échappée dans les années 1970-1980, empreinte d'une liberté regrettée, compte aussi des épisodes plus sombres, comme la disparition de deux call-girls - dont l'une était sa meilleure amie - envoyées auprès d'un chef d'Etat au Yémen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de son amie, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'Etat en a décidé autrement. Après l'arrestation de Madame Claude, Patricia vend ses charmes autour de la Place de l'Etoile. Un jour, à cause de quelques grammes d'opiacés, c'est le patron de la brigade des Stups en personne qui la sortira de garde à vue... pour dîner avec elle. Patricia Herszman assume tout de cette vie choisie, qu'elle raconte avec émotion et sincérité, livrant ainsi l'unique témoignage à ce jour d'une "fille" de Madame Claude. De l'intérieur. Avec la collaboration de Frédéric Ploquin, journaliste et documentariste.

04/2023

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Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021

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Fantasy

Le Sorceleur. Le Continent

Un voyage à travers les lieux emblématiques du Sorceleur dans un ouvrage foisonnant d'illustrations. Sous la plume d'Andrzej Sapkowski, Geralt De Riv, Jasquier, Yennefer et Ciri ont traversé les quatre coins du Continent : de la forteresse cachée de Kaer Morhen aux mystères engloutis d'Ys-sous-les-eaux, en passant par la majestueuse Cintra et l'impénétrable forêt de Brokilone. La richesse de la saga repose sur l'histoire du Continent, mais aussi sur les relations complexes entre ses peuples et ses royaumes. Depuis la Conjonction des Sphères et l'arrivée des différents peuples sur le Continent, les nations naissent, grandissent et disparaissent, laissant derrière elles de simples vestiges ou d'impressionnantes cités. Le Sorceleur - Le Continent est un guide sans pareil pour les découvrir. Un compagnon indispensable pour découvrir en images les grandes étapes de la saga littéraire. Faisant suite au Codex paru en 2021 qui dressait un portrait des personnages et créatures emblématiques de la saga, Le Sorceleur - le Continent répertorie cette fois les lieux majeurs de l'action et en propose une vision illustrée d'après les descriptions faites dans les romans d'Andrzej Sapkowski. Les soixante-quatorze superbes illustrations spécialement réalisées pour cet ouvrage par sept artistes de talent nous emmènent au coeur du Continent. Le livre s'ouvre sur une explication des fondations du Continent, l'arrivée des premiers peuples et la Conjonction des sphères. Il se poursuit avec les royaumes, leurs capitales, les lieux et autres événements majeurs qui restent en mémoire de tout lecteur, tels la purge de Kaer Morhen ou la bataille de la Iaruga. Il se conclut enfin par une description des frontières inexplorées du Continent qui renferment maints dangers et mystères. Ce livre est un outil indispensable pour pouvoir se plonger pleinement dans la mythologie créée par Andrzej Sapkowski. 152 pages en quadrichromie - 74 illustrations - format 178 x 254 mm

11/2023

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Humour

Comment cesser d'exister

"Les deux derniers grands alques ou grands pingouins de la planète ont été tués le 4 juin 1844 sur l'île d'Eldey, au large de l'Islande... Comme les dodos, ils avaient tendance à s'enticher de n'importe qui. Chaque fois qu'ils remarquaient quelqu'un qui cherchait à s'approcher d'eux subrepticement, un instrument contondant à la main, ils se précipitaient à sa rencontre avec des petits piaillements accueillants et ils tendaient le cou. Eh bien, voilà deux espèces qui ont fait ce genre de démarche une fois de trop". Ainsi s'exprime Will Cuppy au moment d'aborder dans ce nouveau traité écologiste précurseur le cas épineux des espèces disparues, des dinosaures au dodo, en passant par le mammouth laineux. L'auteur n'en continue pas moins d'explorer les espèces semi-résistantes, des oiseaux aux poissons, sans oublier ces satanés insectes ("Les insectes seraient-ils en train de gagner ? "). Truffé de notes de bas de page aussi savantes que cocasses, ce véritable traité de zoologie est avant tout un classique de la littérature comique, signé par l'homme qui n'hésita pas à écrire au sujet des pékinois : "Je ne vois vraiment pas pourquoi ils ont l'air si contents d'eux. Ils ne sont pas mieux que nous". . Critique littéraire, Will Cuppy (1884-1949) écrivit durant l'entre-deux-guerres des chroniques humoristiques (au Herald Tribune et au New Yorker) sur ses sujets favoris : la zoologie et l'histoire. Il est ainsi l'auteur d'une trilogie drolatique sur les animaux (Comment distinguer vos amis des grands singes, Comment cesser d'exister et Comment attirer le wombat) et de l'anti-manuel d'histoire Grandeur et décadence d'un peu tout le monde. Misanthrope au point de vivre en ermite sur une île plus d'une décennie, Will Cuppy mit fin à ses jours en 1949. Ecrivain comique sans égal, qui comptait parmi ses admirateurs P. G. Wodehouse et James Thurber, il est l'incarnation même de l'adage selon lequel "l'humour est la politesse du désespoir" .

11/2020

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Monographies

La couleur crue

Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "La couleur crue" qui se tiendra à Rennes au musée des Beaux-Arts du 25 juin au 13 septembre 2020 (dates à confirmer) L'exposition se concentre sur la relation entre la couleur et la matière. Derrière ce lien étroit, apparaît d'emblée la question - essentielle pour les artistes - de l'existence de la couleur à l'état naturel et de sa relation à la lumière. Comment existe-t-elle dans la matière même ? Peut-on toucher la couleur ? Peut-on la traverser ? Peut-on la capter, la figer, la transmettre ? Le terme de couleur crue renvoie aux éléments fournis en profusion par la nature, aux forces telluriques et aux socles communs d'une histoire de l'art plurimillénaire. Elle peut suggérer l'aspiration à une forme de simplicité, voire de pureté (originelle), par opposition aux sophistications des sociétés matérialistes. Elle peut également exprimer l'emploi direct d'objets trouvés, de matériaux considérés comme non nobles et des techniques artisanales abondamment remis au centre de la question artistique par plusieurs générations d'artistes du XXe et XXIe siècles, de l'Art & Craft à l'Arte Povera jusqu'à aujourd'hui. Enfin, la couleur crue c'est aussi des procédés chimiques et des expérimentations menées depuis toujours par les artistes. L'exposition explore ainsi la couleur de la matière dans la variété des formes et des formats dont les artistes se sont saisis : couleurs naturelles et artificielles ; pigments simplement recueillis ou transformés. Elle entre dans les profondeurs de la matière-couleur à travers des oeuvres, des processus et des expérimentations aussi bien naturels que technologiques, qui vont de la matière la brute à la plus insaisissable et instable. Liste provisoire d'artistes : Caroline Achaintre, Dove Allouche, Michel Blazy, Michele Ciacciofera, Edith Dekyndt, Sonia Delaunay, Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Dan Flavin, Gérard Gasiorowski, Katharina Grosse, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Mike Kelley, Aglaïa Konrad, Wolfgang Laib, Perrine Lievens, Vincent Malassis, Flora Moscovici, Jean-Luc Moulène, Florian et Michaël Quistrebert, Evariste Richer, Anri Sala, SARKIS, Jennifer Tee, Adrien Vescovi, herman de vries, Jessica Warboys, Remy Zaugg...

07/2021

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Poésie

Cérès-Pauline. Poème à épisodes et saison unique 2016-2017

"A chaque fois qu'une enfance s'éloigne, un monde disparaît. Ou du moins se transforme. Car il n'est pas de temps humains qui se perdent. Il en est, peut-être, qui s'estompent, se gomment, se délitent... Le plus souvent, cependant, ils demeurent et continuent de nous constituer. Et nous les recherchons, comme Martin-André les recherche dans son recueil intitulé Cérès-Pauline, pour tisser maille à maille le fil de laine mémoriel, qu'il soit celui de la mère ou de la marraine. Et tout et tous dansent autour de celle qui avait été belle... d'une beauté singulière : la salle de vie illuminée, le bon morceau de beurre fondant, la grande mare comme une mer étale, mais également François et son drôle d'oeil, Gérard, Médor, et même les vaches quand nous partons le soir chercher les bêtes au pré... Ainsi, tout s'inscrit en jalon et repère pendant les vacances d'été, jusqu'au seuil de l'adolescence, dans la ferme. La petite histoire côtoie ainsi la grande, et le lourd tombereau à betteraves et poupées de maïs qu'on entasse au silo ressemble à s'y méprendre à celui qui, en 1793... charrie des hommes en chemise vers la funeste Veuve, place du Ralliement, à Angers. Quand t'es arrivé chez nous tu n'savais pas courir... dit Marraine à son filleul. Nous non plus, au début du texte ! Pourtant, la lecture achevée, comme le filleul hébergé, nous grandissons et acquérons le droit de veiller, d'écouter les cultivateurs et leurs histoires... Martin-André nous les raconte, ces histoires, avec maestria : il sait trouver les articulations pour décrire les situations, ainsi que les mots porteurs d'émotions. Ce sont deux "habiletés" qui font que le texte ne stagne pas dans la dimension personnelle, mais au contraire s'élève pour nous atteindre en profondeur. C'est là, dans ce texte, que se situe précisément la marque de l'universel, du moins son approche. Si l'on s'accorde à croire que la vocation d'un texte réside dans sa possibilité à toucher le plus grand nombre, le présent recueil de Martin-André relève d'une incontestable réussite." François Fasula, auteur.

03/2019

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021

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Humour

L'abécédaire du Capitaine

Vous avez toujours voulu tout savoir des vannes cultes du Capitaine Marleau sans jamais oser le demander ? Youyouuuuuu ! Vous tenez entre vos mains le fameux sésame pour traîner brillamment sur le canapé en apprenant tout sur la gendarme préférée des Français. Depuis Louis de Funès, on n'avait jamais vu ça ! Mais quel est cet étrange ovni de la planète PAF ? Vrai phénomène télévisuel dans la sphère très tranquille du service public, le Capitaine Marleau a déboulé comme un ouragan sur nos petits écrans à grands coups de gouaille remontant contre vents et marées -son pilote bien nommé - le monde très tranquille du service public. Répliques cultes, acteurs célébrissimes, intrigues dignes d'un roman d'Agatha Christie, le naturel inclassable et la personnalité charismatique de son héroïne, Corinne Masiero affiche fièrement un succès sonnant et trébuchant face à ses concurrents du PAF. Ici, place à la fraîcheur - du houblon pétillant -, à la spontanéité de son héroïne décalée, à son franc-parler et à son style unique envoûté par un flegme surprenant. Cette gendarme bourrue mais à rebours de tous les clichés ne cesse de nous surprendre ! Pour parfaire le tableau, viennent s'y ajouter le carnet d'adresse vertigineux de sa réalisatrice Josée Dayan et sa ribambelle de stars francophones : Gérard Depardieu, Isabelle Adjani, Jean-Pierre Marielle, Jean-Hugues Anglade, Muriel Robin, Edouard Baer, Laura Smet et bien d'autres. Ces rencontres étonnantes entre ces monstres du cinéma et cette héroïne anti-star (voire anti-système ! ) en font un objet télévisuel rare certes, mais surtout, un énorme succès populaire ! Les audiences battent tous les records au point de déboulonner l'impensable... l'équipe de foot de France en prime-time ! Une première dans le cercle très fermé des cartons télévisuels et des capitaines au poing levé ! Si la réalisatrice avoue avoir créé un monstre qui lui échappe à l'image de Frankenstein, appelant d'ailleurs affectueusement Corinne Masiero sa "créature", il est certain qu'on aimerait bien récupérer la formule magique pour posséder un si solide sens de la répartie. Et c'est tout l'objet de ce vaillant ouvrage. C'est parti camarade, te voilà lancé en pleine enquête pour dénicher les meilleures vannes de la gendarme la plus déjantée de France. Merki !

07/2022

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Franc-maçonnerie

L’épopée alchimique des Maçons et Maçonnes. Poèmes Maçonniques, 1000 vers et plus, pour tous les Rites, partout dans le monde

Les Vers des poèmes sont les élixirs distillés par les Poètes. Oui, les Poètes sont des alambics vivants sources d'eau de vie, car la lecture de leurs poésies enivre l'esprit et le coeur de leurs lectrices et lecteurs. Alors, que ce livre soit la Dive Bouteille des Maçonnes et Maçons partout dans le monde, quel que soit leur Rite, leur Obédience, leur Suprême Conseil. Que cette eau de vie distillée goutte après goutte, mot après mot, vers après vers, leur réchauffe l'Esprit, le Coeur, et l'Ame, et leur donne l'ivresse des cimes spirituelles. Les mille vers et plus de cette Epopée Alchimique retracent le cheminement intérieur des Maçonnes et Maçons qui partout dans le monde sont engagés dans la plus exaltante des aventures, puisqu'elle conduit à se connaître et à s'aimer soi-même, et ainsi connaître les autres et les aimer. Il n'existe pas de projet plus puissant et révolutionnaire sur la terre où les hommes se font partout la guerre par communautés interposées. Dans ce recueil, les étapes de cette libération progressive portent la marque initiale du Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA), et mènent du premier degré Apprenti au dix-huitième degré Chevalier Rose+Croix. Mais ses 1000 vers et plus éclairent également les degrés des autres Rites (Rite écossais rectifié, Rite maçonnique égyptien, Rite français, Rite émulation, Rite d'York, Side degrees ...). Il suffit pour s'en convaincre de prendre un mot dans un poème quel qu'il soit et il éclairera immédiatement un instant de vie passée lors d'une initiation ou un travail, quels que soient le Rite et l'Obédience. Douze poèmes parmi les trente de cette épopée ont été mis en musique et interprétés magistralement par Gérard Berliner, immense artiste au coeur de feu, et composent l'album Le Flambeau glissé dans la couverture de ce livre, deux chefs-d'oeuvre emboîtés l'un dans l'autre uniques au monde. Cette épopée maçonnique peut aussi susciter des envies d'aventure intérieure et d'éveil spirituel chez les femmes et les hommes bien loin de toute vie maçonnique. Ce recueil aura alors pleinement rempli son rôle d'Eveilleur et de Passeur de Lumière ...

09/2023

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Droit

Droits du travail, emploi, entreprise. Mélanges en l'honneur du Professeur François Gaudu

Professeur à l'Ecole de droit de Paris 1 - Sorbonne François Gaudu nous a quitté le 3 janvier 2012, à 59 ans . Sa vie fut bien trop courte, elle ne fut jamais petite. Agrégé d'histoire en 1977 , il entreprend des études de droit puis rédige sa thèse sous la direction de Gérard Lyon-Caen "L'emploi dans l'entreprise privée : essai de théorie juridique" . Docteur d'Etat en 1986 , nommé maître de conférences à Paris I - Sorbonne en 1987 il est reçu en 1988 3° au concours d'agrégation de droit privé Nommé à l'université du Maine , il participe à compter de 1992 à la fondation de celle de Cergy-Pontoise Nommé à Paris I - Sorbonne en 1996 , il dirige le D. E. A de droit social devient membre de son Conseil d'Administration et assume la direction de l'UFR 26 "Etudes Juridiques Générales" entre 2002 et 2011 Il a rédigé avec Raymonde Vatinet le "Traité des contrats de travail : contrats individuels , conventions collectives et actes unilatéraux" (LGDJ 2001) Puis en 2006 son manuel de "Droit du travail" (Dalloz) Ce parcours de brillant juriste ne lui a jamais fait oublier ses préoccupations premières. Comment mieux faire fonctionner cette société qui se replie sur elle-même ? Entre 1983 et 1998 , il est rapporteur du Comité "Droit , changement social et planification" au Commissariat Général au Plan De 2009 à 2012 , Président de l'Association Française de droit du travail . Quelques titres d'articles parus dans la revue "Droit social" évoquent cet esprit ouvert , mais pas béant "Quelques incidences du changement de phase démographique" (Dr. soc. 2005. 35) ; "Libéralisation des marchés et droit du travail" (Dr. soc. 2006. 505) ; "La Sécurité sociale professionnelle, un seul lit pour deux rêves" (Dr. soc. 2007. 393). "Erosion ou refondation du droit du travail ? " (Dr. soc. 2008. 267). "La religion dans l'entreprise" (Dr. soc. 2010. 65) . Ses nombreux amis , français et étrangers (François Gaudu était passionné de droit comparé , en particulier du droit du travail allemand , américain , mais aussi chinois) offrent ces Mélanges à sa femme Elizabeth , et à ses enfants Guillaume, André, Jenny et Victor .

06/2014

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Photographie

Au doigt et à l'oeil. Autoportrait d'un photographe

Depuis bientôt quarante ans, Françoise Huguier arpente le monde, les podiums et les coulisses à la recherche de la bonne lumière et du cadrage parfait. Dans sa préface au "Photo poche" consacré au travail de cette grande dame de la photographie, Gérard Lefort évoque ainsi son style, reconnaissable entre tous : "Au moment de refermer les livres de Françoise Huguier, juste après s'être baigné dans une centaine de ses photographies, que reste-t-il ? Un prolétaire russe qui boit à même le bec d'une bouilloire dans une fonderie de nickel de Norilsk. Une jeune fille bozo en soutien-gorge incongru à Mopti au Mali. Une évanescence de bleu outremer à la fin d'un défilé Thierry Mugler en janvier 1997. Un beau jeune homme fier et triste, manoeuvre dans une plantation cambodgienne. Tous sont comme les personnages d'une fiction internationaliste. Tous sont héros de l'ordinaire". Celle dont l'enfance a été marquée par un épisode déterminant elle fut enlevée, à huit ans, par des Viêt-minhs au Cambodge et resta otage huit mois dans la "jungle maudite", a décidé aujourd'hui de poser des mots, et uniquement des mots, sur son étonnant parcours. Son autobiographie revient au plus intime de ses choix photographiques, à commencer par celui d'apprendre le métier comme employée en laboratoire, où elle passait ses journées dans le noir à développer des plan-films. C'est aussi le portrait d'une femme libre et déterminée qui jamais ne se laisse rien imposer et très tôt, après avoir publié ses premiers reportages dans 100 idées, Rock and Folk ou Libération, s'est lancée dans des projets personnels d'envergure, sujets d'autant de livres : Sur les traces de l'Afrique fantôme (Maeght, 1990), En route pour Behring (Maeght, 1993), Sublimes (sur le monde de la mode, Actes Sud, 1999), Kommounalki (sur les appartements communautaires de Saint-Pétersbourg, Actes Sud, 2008) ou Les Nonnes (en Colombie, Filigranes, 2013). Françoise Huguier apparaît ici comme une exploratrice qui n'a rien à envier aux pionnières du siècle passé : Au doigt et à l'oeil se lit aussi comme un formidable roman d'aventures.

04/2014

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Musique, danse

Pierre Schaeffer : de Mac Luhan au fantôme de Gutenberg. Communication et musique en France entre 1936 et 1986

L'effort pédagogique schaefferien, permanent quelles que soient les aventures, et la dénonciation des modes -dont le scientisme- ont toujours permis au Penser de tenter de redresser les écarts ou dérives possibles du Faire. La constante est perçue mais l'auteur termine sa trilogie (Pierre Schaeffer : des Transmissions à Orphée, puis Pierre Schaeffer : d'Orphée à Mac Luhan) en recherchant plus intimement encore le fil conducteur. Serait-ce, comme souvent, dans l'éducation et mieux, dans la rencontre de personnalités ou le vécu d'événements, marquant au fer le raisonnement et le comportement, sinon l'âme ? Un abbé à la fois professeur de physique et directeur-animateur de jeux de sociétés ou d'élans théâtraux ; un ami de l'école polytechnique, également scout, croyant, mais à l'esprit caustique ; une catastrophe de chemin de fer ; un homme venu du Caucase -Gurdjieff- qui tente de nous guérir d'un Moi dictateur de notre Faire puisque les clés de notre Vie sont ailleurs... Il serait temps de se connaître pour devenir vraiment soi-même, bref, se réveiller et être son être. Alors change la vision des choses et du Monde... La musique, l'écriture peuvent jouer un rôle d'exercice dans cette thérapie et cette recherche d'une intériorité qui passe aussi par une " métaphysique concrète ". L'œuvre de Pierre Schaeffer, musicale ou littéraire mais en tout cas poétique, prend alors une autre dimension et se déploie... Le lecteur établit des ponts avec d'autres écrivains : Claude Giraudoux, Mauriac, Bloy, Bernanos... ou bien serait-ce Proust ? Par ailleurs, on pense à cette science-fiction d'un Gérard Klein ou d'un Clifford D Simak annonçant un monde pas si loin que cela... sans oublier les multiples facettes du langage et de l'esprit d'un Paul Valéry qui renvoie à Léonard de Vinci, Descartes ou Goethe... Quels sont finalement les rôles révélés de la musique, de l'audiovisuel, de tout art ? Des interrogations au cœur de l'œuvre et de la vie de Pierre Schaeffer au centre desquelles se trouve l'homme. Pour agir sur les entreprises de l'homo faber et de là tenter de changer l'homo-sapiens, quelle est d'ailleurs la méthode schaefferienne ?

04/2002

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Psychologie, psychanalyse

La Revue de l'hypnose et de la santé N° 14, janvier 2021

La Revue de l'hypnose et de la santé (n° 14) Quand vous aurez ce nouveau numéro de la Revue de l'hypnose et de la santé, peut-être serons-nous à la fin de cette pandémie historique (mais y a-t-il des pandémies non historiques ? ), peut-être que non. Qu'est-ce que cette pandémie va changer de notre monde ? Nous ne le savons pas. Pas encore. Pour le moins, nous avons à prendre du recul sur ce qui s'est passé. Ainsi, les autrices du dossier se proposent de revenir sur ses débuts, sur ce qui s'est mis en place très vite, puis progressivement, avec la place très particulière que l'hypnose a prise depuis. Notre pratique va-t-elle changer ? Nous lançons la réflexion. D'une manière ou d'une autre, "réenchanter la relation médecin patient" est et reste une nécessité absolue. Nicolas Perret, médecin généraliste, vous propose ses réflexions, concrètes, sur le sujet. Les hypnothérapeutes découvriront les propositions "pas à pas" du psychiatre Jacques Guinard pour optimiser la méthode de double dissociation dans la thérapie des traumas. D'une grande utilité par les temps qui courent ! Tous les lecteurs pourront apprécier le style imagé ericksonien de l'article de Jean-Claude Lavaud à propos d'une certaine histoire de démarrage, trouble sexuel masculin. Des excursions qui font du bien vous sont proposées : celle de Pierre Bouillon pour "Retrouver l'audace de notre enfance" ; la pratique du Miksang, technique de photo contemplative japonaise, et la question de l'âme avec une interview d'Oleg Poliakov. Et puis, vous découvrirez un nouveau Freud, défenseur de l'hypnose, avec l'article étonnant, voire "provocatif" , d'Antoine Bioy. Vous y tenez, et nous y tenons avec vous, une partie importante de la revue est consacrée aux ateliers cliniques, aux techniques hypnotiques et autohypnotiques, au travail thérapeutique, aux échos de ce que la recherche scientifique nous apprend de l'hypnose. En dégustation finale, dans son abécédaire, Gérard Ostermann nous propose la lettre S comme "Suggestion" . A lire d'une traite ou en commençant par la fin, le milieu, ou au hasard... Thierry Servillat

01/2021

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Cinéma

Alain Resnais. Liaisons secrètes, accords vagabonds

Photographe, monteur, documentariste, Alain Resnais signe tout d'abord de remarquables films sur l'art dont Les Statues meurent aussi avec Chris Marker. En 1955, Nuit et brouillard provoque un choc dont l'écho persiste toujours cinquante ans après. A l'orée des années soixante, ce furent trois longs métrages qui stupéfièrent le monde : Hiroshima mon amour (1959), L'Année dernière à Marienbad (1961), Muriel ou le temps d'un retour (1963). La diversité de son œuvre entre ses films " engagés " et les comédies récentes comme Pas sur la bouche (2003) lui accorde une place tout à fait particulière dans le paysage cinématographique. Ses goûts pour la littérature populaire et la bande dessinée, le théâtre et la peinture, la chanson, le surréalisme et la culture britannique, les chats... nourrissent son œuvre. Il choisit ses partenaires parmi les écrivains : Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprun ; les musiciens : Giovanni Fusco, Krzysztof Penderecki, Miklos Rozsa ; les graphistes comme Gébé, Enki Bilal, Guy Pellaert. Il est fidèle à une troupe d'acteurs, premiers comme seconds rôles, que le spectateur prend plaisir à retrouver : Delphine Seyrig, inoubliable, Claude Rich, Gérard Depardieu, Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi... Cet ouvrage est une invitation dans l'univers d'un artiste habité par un constant souci de la forme accompagné d'une hésitation devant l'impossibilité de toute certitude. La phrase de Clive (John Gielgud) à la fin de Providence résume cette attitude : " Car rien n'est écrit, n'est-ce pas ? " Il reste toujours quelque chose d'incompréhensible devant quoi tout principe, toute morale ou toute stratégie aussi soigneusement élaborés soient-ils, doivent s'incliner. Un entretien avec Alain Resnais complète cet ouvrage. Les auteurs y abordent avec le cinéaste ses promenades en vélo dans Paris, ses relations avec Nicole Vedrès, ses échanges avec André Bazin, son intérêt pour la série télévisuelle " Millennium " ; on y apprend quel a été le lieu de tournage de Providence ou comment le cinéaste a dialogué avec l'acteur japonais de Hiroshima mon amour via Tchekhov... ou encore comment il réalise aujourd'hui Private Fears in Public Places d'après la pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

04/2006

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Divers

Casterman. DE TINTIN À TARDI

L'image de Casterman est, aujourd'hui encore, étroitement associée aux Aventures de Tintin, dont le succès commercial et la postérité critique éclipsent parfois la riche histoire de la maison. L'exploration des vastes archives Casterman offre un nouveau regard sur cette entreprise bicéphale, à la fois maison d'édition et imprimerie, dirigée par la même dynastie familiale de sa fondation à Tournai en 1776 jusqu'en 1999. Le livre explore ainsi les mutations de l'entreprise et de sa production, depuis les lendemains de la Grande Guerre jusqu'aux processus de globalisation éditoriale à la fin du XXe siècle. Représentants de la cinquième génération d'entrepreneurs, les frères Louis et Gérard Casterman impulsent un nouveau cycle de croissance lorsqu'ils prennent en 1919 la direction de l'entreprise. L'imprimerie se modernise dans l'entre-deux-guerres, tandis que la maison d'édition investit le marché de l'enfance, en publiant notamment les albums d'Hergé. Le succès colossal des Aventures de Tintin après la miseen couleur des albums initiée par l'éditeur en 1942 change le centre de gravité du catalogue. Porté par les albums d'Hergé puis par la série Martine, Casterman s'affirme comme un acteur majeur de l'édition jeunesse et BD durant les Trente Glorieuses. En 1978, le lancement de la revue (A Suivre) et l'arrivée d'auteurs comme Hugo Pratt, Tardi, Comès et Geluck marque l'entrée dans la bande dessinée moderne. Les transformations de l'économie du livre, les mutations technologiques rapides de l'imprimerie et la dilution de l'actionnariat fragilisent dans le dernier tiers du XXe siècle le modèle entrepreneurial de Casterman, jusqu'à la vente de la maison d'édition au groupe Flammarion en 1999. Agrégé d'histoire, Florian Moine a réalisé une thèse d'histoire à Paris-I sous la direction de Pascal Ory sur l'histoire des éditions Casterman. A travers cette monographie, fondée sur le dépouillement des riches archives de la maison, il s'agit de comprendre l'importance, le rôle et les particularités de cet éditeur dans l'histoire de la bande dessinée et de la presse enfantine francophone.

10/2022

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Littérature française

L'ange de Pigalle

" Je ne suis pas une pute, je suis une fillette des Ardennes qui s'est perdue, une femme, une mère, avec un coeur, une âme, qui s'est prostituée pendant plus de cinquante ans. " Linda a soixante-dix-neuf ans. Elle a grandi dans une maison sans eau, sans électricité... sans argent. Lorsqu'un garçon la séduit et la conduit à Paris, l'innocente se rêve une autre vie. Mais, en cet hiver 1963, Gérard l'oblige, à tout juste dix-neuf ans, à se prostituer. De morsures en caresses, il l'enchaîne à ce métier. Une plaie s'ouvre, qui ne se refermera jamais. A travers la voix de Linda, c'est le parcours de toutes les infortunées qui se raconte de l'intérieur - l'extrême violence des débuts, l'engrenage de l'argent, les avortements, les demandes les plus effrayantes, mais aussi d'infinis moments de tendresse avec certains clients. Ce livre, Linda l'a écrit pour sa fille, à qui elle a toujours caché son métier. Un moyen de se réconcilier avec elle-même et avec les siens. Sous la plume de Jean Arcelin, elle alerte aussi les plus jeunes : "On ne s'élève jamais en vendant son corps, au contraire, on descend toujours plus bas, parfois jusqu'aux ténèbres... " A propos de l'autrice Linda est née en 1943 dans les Ardennes. Après plus de cinquante ans de prostitution à Paris, elle a définitivement tourné la page et vit dans les Alpes-Maritimes. " Un document brut, un style cru et minutieux, loin des clichés sur "les filles de Madame Claude", qui livre la vérité d'une travailleuse du sexe. " Libération " Un livre bouleversant et exceptionnel. |... ] Un récit sans tabou. " Jean-Marc Sève, Le Magazine de la santé, France 5 " Fort, touchant, émouvant... Un témoignage marquant. [... ] Son livre, c'est un message aux jeunes filles, aux moins jeunes pour expliquer la prostitution et ses ravages. Mais surtout à sa fille pour lui dire qu'elle l'aime plus que tout. Une vérité toute nue qui touche en plein coeur. Un lourd voile se lève. " Nice Matin

10/2022

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Géopolitique

Histoires diplomatiques. Leçons d'hier pour le monde d'aujourd'hui

Depuis 1945, les Européens de l'ouest sont sortis de l'Histoire grâce aux Etats-Unis, mais doivent aujourd'hui se réhabituer à vivre une tragédie et non un drame bourgeois. Le ''moment occidental'' arrive à son terme, et l'on voit apparaître un monde de grandes puissances qui ont à définir un équilibre similaire à celui que connaissait l'Europe jusqu'en 1914. Or, les Etats appelés à coexister aujourd'hui n'ont ni langage ni tradition ni vision du monde en commun... Tout est donc à réinventer. Gérard Araud propose ici de nourrir le réarmement intellectuel de l'opinion publique française à partir d'exemples tirés de son histoire pour mettre en lumière toute la gamme des obstacles inhérents aux relations internationales. Il nous livre un véritable manuel de diplomatie avec à chaque fois, un rappel historique des faits, mais aussi l'explication des choix diplomatiques et leurs conséquences. Ce livre, audacieux dans sa forme, dresse des parallèles entre histoire et actualité : La guerre de succession d'Espagne et le conflit israélo-palestinien lui permettent d'interroger la meilleure manière de terminer une guerre. La paix d'Amiens de 1803 et le Brexit illustrent l'art de conclure des traités. Le Congrès de Vienne éclaire la distinction entre politique étrangère et diplomatie. La dépêche d'Ems de 1870 interroge la pression des opinions publiques indignées à l'heure des réseaux sociaux. L'Entente cordiale évoque l'idée d'équilibre des puissances incarnée aujourd'hui par les Etats-Unis. La Première Guerre mondiale montre comment les alliances comme l'OTAN peuvent dévier de leurs causes initiales. Le Traité de Versailles permet de comprendre que la " question allemande " est aussi une " question française " . Le désastre de mai 1940 se pose comme matrice de la relation de la France aux Etats-Unis. L'expédition de Suez de 1956, leçon sur la militarisation d'une politique étrangère, informe l'engagement de la France au Mali. Enfin, le refus français l'invasion de l'Irak en 2003 démontre que la stature d'un pays ne se résume pas à son PIB ou sa force de frappe. Cet essai brillant, manifeste du réalisme en politique étrangère, se dévore comme un livre d'histoire.

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Littérature française

Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon. Un roman d'Alphonse Daudet

Tartarin de Tarascon est le personnage principal, sous forme d'antihéros, d'une série de trois romans de l'écrivain et auteur dramatique français Alphonse Daudet, publiés en 1872, 1885 et 1890. Cependant, puisque de nombreuses rééditions du premier tome Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon ont été simplifiées en Tartarin de Tarascon, le titre est désormais indissociable de son personnage. Esquisse du personnage C'est le 18 juin 1863 qu'une nouvelle d'Alphonse Daudet parut sous le titre : "Chapatin, le tueur de lions" . S'il s'agit d'un personnage différent de Tartarin, ils ont plusieurs points communs, au point que Charles Tailliart considère cette oeuvre comme une esquisse de Tartarin. Avant la sortie du personnage de Tartarin de Tarascon (1872), il porta le nom de "Barbarin de Tarascon" et fut publié dans Le Petit Moniteur du soir du 9 au 12 décembre 1869. Il s'agit de la première partie, la partie tarasconnaise, du texte du livre de ces aventures sorti en 1872. L'oeuvre entière fut par la suite publiée dans le Figaro du 7 février au 19 mars 1870 sous le titre "Le Don Quichotte provençal ou les aventures prodigieuses de l'illustre Barbarin de Tarascon en France et en Algérie" . Le nom sera toutefois changé à cause d'un Tarasconnais, Barbarin de Montfrin, qui se sent directement visé et menace alors Daudet. Résumé Le premier tome décrit les aventures burlesques de Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de Tarascon, allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage vers l'Atlas. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud (c'est cet horticulteur, fils de son grand-père Antoine Reynaud, qui sert de modèle à l'écrivain pour son Tartarin3), qui lui racontait ses voyages lors de ses retours d'Afrique, par Jules Gérard, chasseur de lions en Algérie d'origine varoise, et par Charles-Louis Bombonnel (1816-1890), qui venait de publier ses récits de chasse aux fauves en Afrique du Nord (Hachette, 1860).

02/2023

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Art sacré

Sur les chemins du paradis. L'historicité du paradis dans les trois religions du livre. Judaïsme, christianisme et islam

Catalogue officiel de l'exposition Sur les chemins du paradis au musée des Franciscaines de Deauville. Cette exposition présente plus de cent oeuvres aux techniques et provenances différentes : miniatures, manuscrits, peintures, céramiques, objets rituels, tapis, arts graphiques, photographies et vidéos qui retracent les métamorphoses de l'idée de "paradis" dans l'histoire des cultures chrétienne, judaïque et musulmane, du troisième millénaire avant JC à l'époque contemporaine. Pas à pas, le comité scientifique réuni à l'occasion de cet ambitieux projet, historiens, philosophes et écrivains, nous guide sur les chemins des paradis des trois religions monothéistes. Des traditions orales aux textes fondateurs, de la Création au jardin d'Eden, du paradis terrestre à la Terre Promise et aux anges messagers, le livre nous invite à un voyage entre imaginaire collectif, croyance et histoire de l'art, pour entrevoir un au-delà peint, rêvé, fantasmé, écrit. Manuscrits, vidéos, peintures, arts graphiques, objets d'art... autant de médiums présents dans cet ouvrage illustrent la diversité et la richesse des réflexions des artistes de tout siècle, d'Occident et d'Orient (Jan Brueghel l'Ancien, d'Albrecht Dürer, de William Turner, de Marc Chagall, de Georges Braque ou encore de Pierre et Gilles, Gérard Garouste...) qui ont représenté le paradis. Avant-propos Philippe Augier Introduction générale Ce qu'il est bon d'en savoir, avant d'y entrer Régis Debray 1re partie (essais) L'imaginaire du paradis Lynda Frenois Le paradis avant le paradis Thierry Grillet Paradis des sens. Sens du paradis Le paradis dans le judaïsme Delphine Horvilleur Le paradis : du Coran à l'islam Jacqueline Chabbi Le paradis et après. La sécularisation de l'idée du paradis Thierry Grillet Une nostalgie du futur. Le Christ, paradis des vivants Jean-François Colosimo 2e partie : catalogue des oeuvres introductions de Thiery Grillet, notices de Gilles Chazal, Claire Decomps, Lynda Frenois et Annie Vernay-Nouri 1. Le paradis avant le paradis 2. Les livres 3. La création et le paradis originel 4. Le jardin d'Eden et le goût du paradis 5. Le paradis terrestre Focus : Le voyage du poète et du prophète Thierry Grillet 6. La Terre promise 7. Les anges messagers 8. L'après vie 3e partie (annexes) Extraits de textes sacrés Remerciements Présentation des auteurs

05/2021