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Raymond Farquet

Extraits

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BD tout public

Paiement accepté

La date : 2058. Le metteur en scène Charles Bernet travaille au couronnement de trente années d'une carrière glorieuse en préparant son prochain film, basé sur un scénario mûri depuis sa jeunesse. Il mène une vie agréable dans sa merveilleuse villa robotisée, avec son épouse à la jeunesse quasi-éternelle, entre haute visibilité médiatique et stratégies fines pour réunir le financement de son nouveau projet. Le tournage commence, mais un brutal accident de train l'interrompt, laissant Charles paralysé sur un lit d'hôpital. Gustave, un assistant au talent prometteur, est choisi pour prendre sa suite. Son inexpérience va-t-elle détruire ce que Charles considère comme le projet d'une vie ? Et comment un mystérieux professeur de Scrabble rencontré lors de sa rééducation va-t-il lui apprendre à surmonter cette épreuve terrible ? D'un simple coup du sort dans une existence à son zénith, Ugo Bienvenu tire un livre singulier, profond et ironique, réfléchissant sur la nature de la création, sur l'ambition, la perte de contrôle et les vicissitudes du 7e Art, thèmes que connaît fort bien ce jeune loup de l'animation française. Un album aux images saisissantes, à la narration cinématographique, aux chatoiements pop, évocation panoramique et intimiste d'un futur si proche qu'il pourrait être notre présent. Avec ce nouveau pas dans la bande dessinée après son adaptation réussie du Sukkwan Island de David Vann, Ugo Bienvenu, réalisateur remarqué pour ses clips, ses courts-métrages, actuellement à l'oeuvre sur son premier long, confirme son inscription dans la tradition réaliste française incarnée par Raymond Poïvet ou Paul Gillon, qu'il prolonge et renouvelle en lui apportant l'énergie et les codes de sa génération.

05/2017

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Histoire des religions

Le monde de la Bible N° 237 : Se retirer du monde. Idéal, protection, tentation...

LE GRAND DOSSIER Depuis l'Antiquité des hommes et des femmes manifestent la nécessité de se retirer du monde. Pour vivre un idéal ascétique ? Par tentation de fuir un monde jugé corrompu ou malfaisant ? L'Egypte fut un creuset de ce désir, des adorateurs de Sérapis aux Pères du désert, en passant par les thérapeutes d'Alexandrie. Que dit la Bible hébraïque de ces retraits, selon les exemples donnés par Moïse (dans la montagne) et par Elie (dans la caverne) ? Alors que le judaïsme ancien valorise la vie en société, pourquoi est-il régulièrement questionné par l'appel au désert auxquels répondent prophètes et groupes en recherche d'un modèle de pureté (ou de protection) ? Et Jésus ne pratique-t-il pas régulièrement ce retrait du groupe et des foules qui le suivent ? A la suite des Pères égyptiens du désert pourquoi le mouvement érémitique s'est propagé très rapidement en Orient comme en Occident. Tous ces mouvements sont-ils semblables ? Ce dossier questionne notre lien à la société, à la ville, au tumulte de tant d'existences secouées par des crises sanitaires, économiques et spirituelles. Avec la participation de chercheurs et experts renommés : Daniel Marguerat, David Hamidovic, Marie-Françoise Baslez, Sophie Ramond et Raphaëlle Ziadé.

06/2021

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Histoire internationale

Femmes en guerre. De l'époque médiévale à nos jours

Si la guerre est pensée comme un monde d'hommes, les femmes y ont aussi toute leur place et y jouent un rôle actif. A la croisée de l'histoire du fait guerrier et de l'histoire du genre, Femmes en guerre explore ainsi les multiples facettes de la présence des femmes au sein des armées, de l'époque médiévale à nos jours. Il souligne tout d'abord la variété de leurs expériences, comme combattantes, cheffes de guerre ou dans des rôles de soin plus traditionnellement associés à la féminité. C'est également une réflexion sur le genre que propose cet ouvrage, tant sur la construction des féminités en milieu guerrier que sur ce que la présence des femmes en milieu militaire dit de la virilité guerrière. Enfin, alors que les récits de guerre sont souvent accaparés par les hommes de leurs expériences de guerre et que les femmes sont parfois invisibilisées par les sources, ce livre s'attache à redonner toute leur place à ces voix de femmes en guerre.

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Droit rural

Valoriser les usages. Tome 3, La valorisation des usages pastoraux pyrénéens

Cet ouvrage a été réalisé dans le cadre d'un travail collectif par des chercheurs juristes et des praticiens du pastoralisme en partie grâce au financement d'un contrat de recherche européen portant sur la contractualisation agro-environnementale. Les analyses ont été réalisées à partir de l'exploitation de sources diverses, bibliographiques, orales (enquêtes), historique (archives des gestionnaires d'estives), et juridiques (lois, règlements, jurisprudence, doctrine).

01/2023

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Théâtre

Les voix d'Avignon. (1947-2007) Soixante ans d'archives, lettres, documents et inédits, avec 1 CD audio

Pour célébrer les soixante ans du Festival d'Avignon, Bruno Tackels nous offre un concert de voix inédit, les plus grandes voix d'Avignon. Parmi celles-ci, les voix historiques, celles qui ont rendu possible la création de cette scène théâtrale, et les voix contemporaines, celles qui en perpétuent la tradition tout en la rénovant. De Jean Vilar à Olivier Py, en passant par René Char, Alain Crombecque, Bernard Dort ou Antoine Vitez, les vingt chapitres de ce feuilleton retracent l'histoire de la nuit avignonnaise, en donnant à entendre ses clameurs d'enthousiasme, ses invectives, ses défis esthétiques et ses enjeux politiques, tout ce qui fait la vigueur de ce rendez-vous mondial. Metteurs en scènes, comédiens, auteurs, critiques, directeurs du festival et spectateurs se répondent à travers des lettres, des entretiens et des textes que Bruno Tackels a orchestrés avec l'art d'un librettiste. Toutes ces voix, retrouvées en partie dans les trésors de l'INA, ont été entendues dans Le Feuilleton d'Avignon, une série produite par France Culture et diffusée en juillet 2006. Plus de sept heures d'émissions mêlant documents d'archives et lectures de textes dites par des comédiens comme Denis Podalydès, Anne Alvaro, Michel Galabru, Geneviève Page, Dominique Reymond... et que l'on pourra réécouter sur le CD joint à la présente édition.

06/2007

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Romans historiques

Le retour des beaux jours

Eté 1952. Julia est de retour chez sa grand-mère, Joséphine Halley, pour quelques semaines de vacances. La fillette a grandi et sa curiosité s'est aiguisée ; même si elle n'est pas en âge de tout comprendre, c'est une nouvelle occasion de partager avec elle ses souvenirs et l'histoire de sa famille pendant les années qui ont précédé la Libération. Années lourdes et sombres qui ont laissé des séquelles, et auxquelles les filles de Joséphine n'ont pas échappé : pendant que Raymonde attendait le retour de son mari, celui de Juliette s'engageait dans la Milice, alors qu'Yvonne, elle, tombait follement amoureuse d'un officier allemand... - Qu'est-ce que ça veut dire irréconciliables ? Joséphine se tut un long moment, étonnée de voir Julia curieuse de ce qui était arrivé à sa grand-mère et aux autres membres de sa famille. L'enfant attendait qu'elle lui raconte leurs péripéties. La grand-mère devait plonger dans son passé et se rappeler qu'après la Libération, la paix avait apporté son lot de bouleversements moins cruels mais plus sournois que les orages de la guerre. Il y avait eu aussi les amours contrariées de ses filles et les retrouvailles avec Jules. Joséphine s'interrogeait sur sa mémoire si capricieuse, ne retenant parfois que des détails insignifiants, alors que certains faits avaient disparu.

08/2020

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Musique, danse

A la recherche de Marius Petipa. Un itinéraire franco-russe, gros plan sur La Bayadère

Danseur, maître de ballet et pédagogue français, naturalisé russe, Marius Petipa (1818-1910) fait ses débuts, très Jeune, à Bruxelles, avant que sa famille ne quitte la Belgique pour Bordeaux. En 1838, Marius devient premier danseur à l'Opéra de fiantes, où il compose ses premières chorégraphies. Il danse ensuite une saison au Grand-Théâtre de Bordeaux (1843-1844), puis à Madrid, au Teatro del Circo (1844-1847), enfin, brièvement, sur la scène de l'Opéra de Paris. En 1847, II quitte définitivement la France pour la Russie. Premier danseur du Ballet impérial de Saint-Pétersbourg, il devient l'assistant de Jules Perrot et, très vite, monte ses propres ballets et divertissements. 5a carrière de chorégraphe prend son envol avec La Fille du pharaon (1862), son premier grand succès. En 1869, Il succède à Arthur Saint-Léon comme premier maître de ballet des Théâtres impériaux. Dès lors, les oeuvres vont se succéder : Don Quichotte, La Bayadère, La Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes, Raymonda... sans oublier les nombreuses reprises des oeuvres du répertoire qu'il contribue à transmettre et à populariser (Giselle, Le Corsaire, Paquita, La Fille mal gardée...). Marius Petipa a parachevé l'évolution du ballet classique. Son oeuvre, centrale dans l'histoire de la danse, demeure une référence pour de nombreux chorégraphes contemporains.

11/2019

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Enseignement primaire

C'est à lire CE2. Cahier de l'élève 2. Edition 1992

Le livre de l'élève avec 39 textes littéraires pour tous les goûts (histoires, aventures vécues, contes et légendes), 16 pages de poésie, 37 ensembles documentaires (presse, affiches, notices, plans, catalogues).

05/1992

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Enseignement primaire

C'est à lire CE2. Cahier de l'élève 3. Edition 1992

Le livre de l'élève avec 39 textes littéraires pour tous les goûts (romans, aventures vécues, contes et légendes), 16 pages de poésie, 37 ensembles documentaires (presse, affiches, notices, plans, catalogues...). 3 cahiers d'exercices, complément indispensable du livre pour aider l'enfant à construire, avec plaisir, son savoir-lire. Le livre du maître avec les corrigés des exercices, les objectifs poursuivis, l'analyse et l'exploitation pédagogique des supports, pour la pratique d'une lecture fonctionnelle.

05/1992

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Sports

Robic 47

"Je suis pauvre, je t'épouse, le Tour de France sera mon cadeau de mariage" , murmure Jean Robic à l'oreille de Raymonde Cornic, à la mairie du 14e arrondissement, le 21 juin 1947, trois jours avant le départ de la Grande boucle. Cette love story suffit à faire du Tour de France 1947 un Tour inoubliable. Inoubliable, il l'est pour deux autres raisons. La première est historique, et concerne ce "cher et vieux pays" : le Tour 47 est en effet le premier Tour d'après-guerre, le Tour de la France libérée. Et Robic ressemble à la France. Aussi cabossé qu'elle, il a vécu l'exode, connu le rationnement. Robic s'est caché pour échapper au STO. Robic a renseigné la Résistance. La seconde raison est théâtrale, dramatique. Car Jean Robic, coureur disgracieux dont on s'est toujours moqué et dont l'équipe de France n'a pas voulu, ne pouvait, aux dires des experts, gagner le Tour. Tous ignoraient la promesse de Robic, la ténacité de Robic, l'endurance de Robic, les talents incroyables de grimpeur de ce vilain petit canard des cycles qui, du haut de son 1m61, a dicté sa loi à tous les héros du Tour sur les routes défoncées d'un pays en ruines. Robic est un champion, Laborde un écrivain, et ce Robic 47 un livre captivant, une biographie romancée pleine de rebondissements, d'exploits et de coups tordus, enrichie par des photos Collector.

05/2017

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Critique Roman

Le jeu du reve et de l'action

La France littéraire du début des années 1920 connaît un engouement sans précédent pour le roman d'aventures. On ambitionne alors un roman d'aventures français qui renouvellerait le genre et égalerait les grandes réussites anglo-saxonnes : la France cherche ses Stevenson et ses Coprad ! Si l'histoire littéraire a retenu les noms de Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Joseph Kessel, André Malraux et Antoine de Saint-Exupéry, elle a longtemps passé sous silence cette "vogue du roman d'aventures", ainsi que la nomme alors la presse culturelle. Or, au lendemain de ce que le critique Michel Raimond a décrit comme une "crise du roman", les aspirations aventurières du roman français offrent une réponse romanesque aux inquiétudes poétiques et philosophiques de la première moitié du XXe siècle. Le roman d'aventures littéraire des années 1920-1930 est le point culminant d'une pensée littéraire chargée d'angoisse et d'érotisme qui, du symbolisme à l'existentialisme, n'a cessé de questionner les jeux et enjeux de l'action et du rêve dans le roman. La présente étude propose de retracer l'histoire de ces enjeux et d'examiner, de 1918 à 1939, du Chant de l'équipage de Mac Orlan aux Figurants de la mort de Roger de Lafforest, un ensemble de romans d'aventures qui tous partagent cette mystique moderne de l'aventure. L'aventure, le rêve et l'érotisme ont encore beaucoup à nous apprendre !

04/2022

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Disques et K7 Littérature

L'AIGUILLE CREUSE

Un étrange cambriolage est commis au château du comte de Gesvre, à Ambrumésy. Raymonde de Saint-Véran, nièce du propriétaire, surprend le voleur et tire sur lui pendant sa fuite. L'homme disparaît. Apparemment rien n'a été volé. Un jeune et brillant étudiant en rhétorique, Isidore Beautrelet, pense que le mystérieux voleur est sans doute Arsène Lupin. A la grande satisfaction de la police française, le cadavre du célèbre gentleman cambrioleur est justement retrouvé quelques jours plus tard. Refusant de croire à cette histoire et se faisant passer pour un journaliste, le jeune lycéen décide de mener l'enquête, en partie fondée sur le déchiffrage d'un texte codé. Mais l'inspecteur Ganimard et le fameux détective anglais Herlock Sholmès ne sont pas loin. Malgré les fausses pistes qui se multiplient, l'investigation se poursuit au Pays de Caux et ailleurs. Une énigme historique traversant toute l'histoire de France, de Jules César à la reine Marie-Antoinette, se révèle bientôt au grand jour. Arsène Lupin, connu aussi sous le nom de Louis Valméras, aurait découvert le secret du fabuleux trésor des rois de France, caché au coeur de l'Aiguille creuse d'Etretat. Riche en rebondissements et péripéties de toutes sortes, intrigant à souhait, à la croisée des genres entre récit policier, récit historique et récit d'aventures, "L'Aiguille creuse" est l'un des romans les plus populaires de Maurice Leblanc.

02/2024

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Sciences politiques

La passion de l'Etat. Mémoires

Né à Libenge le 22 mai 1935, Léon Kengo wa Dondo a suivi ses études primaires et secondaires à Libenge, puis à Coquilhatville, au "Groupe scolaire" (1941-1958). Recruté commis au parquet de district de Léopoldville à la fin de ses études secondaires (1958), il se rend à Bruxelles pour y effectuer un stage de perfectionnement sur la criminologie (1961). En 1967, il décroche un diplôme de doctorat, puis une licence spéciale en droit des espaces, maritime et aérien à l'Université libre de Bruxelles. Depuis son retour au pays - où une longue carrière au service de l'Etat devait finalement l'y attendre - il n'a jamais quitté les arcanes du pouvoir d'Etat. Tour à tour conseiller au collège juridique et administratif du cabinet du président Mobutu (1967-1968), procureur général près la Cour d'appel de Léopoldville (1968), procureur général de la République (1968-1979), ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des trois monarchies constitutionnelles du Benelux (1979-1982), "Premier commissaire d'Etat" (1982-1986), commissaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale (1986-1987), Premier président de la Cour des comptes (1987-1988), "Premier commissaire d'Etat" (1988-1990), Premier ministre de la Transition démocratique (1994-1997), sénateur et président du Sénat (2007-2011, puis 2012-2019), Léon Kengo wa Dondo est le seul Congolais à avoir dirigé les trois pouvoirs traditionnels de l'Etat : le Judiciaire, l'Exécutif et le Législatif. Au total, plus d'un demi-siècle de commandement des hommes et des institutions ! Au-delà du prestigieux parcours familial, scolaire, académique et politique du personnage - parcours atypique dont on chercherait en vain à trouver un équivalent contemporain dans son pays -, c'est l'histoire de l'Etat congolais qui se lit en trame à travers ces Mémoires. Son long parcours et sa réputation d'homme de conviction et de rigueur lui ont valu, de la part de sa mère, le surnom de "Léon l'Etat". C'est fort de cette expérience et de ces qualités qu'il n'a pas voulu dissimuler sa passion envers sa patrie. Il veut que ses Mémoires, ponctués de savoureuses anecdotes côtoyant en même temps de dures vérités historiques, soient destinés avant tout à la jeunesse, pour inspirer cette dernière dans sa quête du "mieux-Etat" et du "mieux-être".

12/2019

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Littérature française

Un aussi long voyage

"Il pensa au sable brûlant d'Egypte, à ces coffres funéraires qu'il avait laissés à Marseille sous la garde d'un ami à moitié malhonnête, mais enfin, il fallait se fier aux hommes de temps à autre et celui-ci avait peut-être assez d'honneur dans la filouterie? ; et puis, n'avaient-ils pas partagé tout dans le désert... De ces coffres peints Liam de Wick et cet ami espéraient, sinon la fortune, quelque aisance. Liam avait en outre dans ses poches des bijoux d'or, aussi étranges que beaux et, dans un sac de cuir à la selle de son cheval, un fort rouleau de papyrus qui, si l'on avait voulu le dérouler, aurait demandé le parquet d'une galerie dans toute sa longueur. Certes, pas une Parisienne ne songerait à se parer de ces bijoux étranges, alors qu'ils plairaient à coup sûr à quelque savant riche, qui sait, plus intéressé encore par le rouleau que Liam n'était jamais parvenu à dérouler tout à fait et qui, de toute façon, était promis? ; mais il envisageait aussi de produire aux yeux des amateurs de petites effigies de faïence fort étranges, une statuette de bois fruitier de neuf pouces représentant un homme nu, le sexe circoncis, en position de marche, raide, la tête haute, coiffé au bol de cheveux noirs, saisissant de vérité? : le serviteur d'un dieu sans doute, remonté du fond des âges. Cette statuette se trouvait dans cette même sacoche avec le rouleau et des châles brodés, de petites boîtes à onguent, bien curieuses, parfois sexuées elles aussi, avec précision. Liam de Wick comptait sur la lubricité des hommes. Il avait appris cela au Caire, entre autres choses, mais il était demeuré le jeune homme au beau visage, aussi pauvre que libre, riche d'avenir seulement, qui chevauchait, il y avait quatre ans à peine, sur la falaise de ce pays de Wick qui l'avait vu naître noble et sans fortune, un garçon de seize ans assez aventureux pour franchir des montagnes, traverser des mers, des déserts et faire amitié, au jour anniversaire de ses vingt ans, autour d'un feu bohémien sans crainte aucune. C'est qu'en quatre années il en avait tant vu qu'il craignait moins celui qui n'a rien que celui qui a déjà beaucoup et en veut davantage encore."

02/2019

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Transferts thermiques

Transferts thermiques. Conduction - Convection - Rayonnement - Echangeurs de chaleur. Méthodes analytiques avec 49 problèmes d'application résolus

Destiné aux futurs professionnels de l'industrie et de la construction, ce manuel illustre l'ensemble des connaissances théoriques par des cas d'étude issus de l'enseignement délivré à l'INSA de Strasbourg. Les problèmes résolus : Résistance thermique d'un mur en briques pleines ; Paroi composite ; Sur-isolation d'un ballon d'eau chaude sanitaire ; Durcissement d'un massif en béton ; Plancher chauffant : parquet ou carrelage ? ; Pont thermique dans un double vitrage ; Dégivrage de la lunette arrière d'une automobile ; Evaluation d'un pont thermique dû à des poutres de structure en béton ; Chute des températures dans un conduit de fumées ; Chauffe-eau thermodynamique ; Echange entre l'ambiance et un corps humain ; Limiter la condensation sur le plafond d'une patinoire ; Ailette longue : solution analytique en deux dimensions (nombre de Biot) ; Trempe d'une barre d'acier ; Traitement thermique d'un cylindre de cuivre ; Soutirage d'eau chaude sanitaire Accumulation/restitution de chaleur dans un poêle à bois ; Constante de temps d'une maison ; Mise hors gel d'une alimentation en eau potable d'une habitation Chauffage à accumulation ; Intermittence de chauffage ; Etude analytique de la réponse en température d'un petit pavillon à un échelon de flux de chauffage Comportement d'un matériau en cas d'incendie ; Réchauffement d'un mur en brique ; Panne de refroidissement Mesure de température ; Conduit de climatisation ; Vitrage ; Porte d'entrée vitrée et fermeture de volet ; Comparaison triple vitrage et double vitrage avec survitrage Facteur solaire d'un vitrage ; Tubage d'un conduit de fumées ; Perte de chaleur par le carneau et rendement d'une chaudière au bois ; Modélisation d'un panneau électrique chauffant ; Modélisation d'un radiateur à eau chaude ; Etudes de différents types d'échangeur eau—air pouvant assurer le chauffage d'un petit atelier Vitrage pariéto-dynamique Etude du tirage dans un conduit de fumées ; Refroidissement gratuit (? ) Echangeur à ailettes ; Stockage d'eau chaude pour essai de chaudières ; Ventilo-convecteur Echangeur à contre-courant dans une ventilation double flux ; Ventilation double flux avec récupération Récupérateur de chaleur d'eau de douche Etude d'une installation de conditionnement de vin ; Etude d'une installation de stérilisation de lait ; Etude d'un récupérateur de chaleur sur les fumées Annexes : Propriétés thermophysiques de quelques matériaux solides ; Propriétés thermophysiques de l'air ; Propriétés thermophysiques de l'eau ; Conversion des unités anglo-saxonnes ; Biblographie.

04/2021

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Ethique et droit

La déontologie des juges. Etat des lieux et perspectives d'avenir

La déontologie des juges a récemment connu, en France, des évolutions importantes. Dans une démarche préventive visant à éviter le recours à la sanction disciplinaire, voire pénale, le législateur a ainsi imposé aux juges la rédaction de chartes ou de recueils des obligations déontologiques et des bonnes pratiques, la création de collèges de déontologie ou encore la transmission de déclarations d'intérêts, voire de patrimoine. En retenant une approche transversale de son objet, cet ouvrage de "droit comparé interne" a pour première ambition de dresser un état des lieux de ces évolutions afin d'en tirer un premier bilan. Il permet, à cette occasion, de porter un regard juridique sur de nombreuses controverses qui ébranlent le monde de la justice, comme les rapports (parfois tendus) des juges avec le pouvoir politique, la religion, les médias ou encore les réseaux sociaux. Il s'intéresse au phénomène du "pantouflage" ainsi qu'au cumul de l'activité juridictionnelle avec d'autres activités professionnelles, politiques ou associatives. Elaboré sous la direction d'enseignants-chercheurs membres de l'Observatoire de l'éthique publique (think tank associant universitaires et parlementaires sous la présidence du député honoraire René Dosière), cet ouvrage a également pour ambition de formuler des propositions concrètes de réforme. Certaines d'entre elles visent à combler des lacunes (ainsi de la proposition de créer une instance déontologique au sein du Conseil constitutionnel et pour les conseillers prud'homaux, voire, à plus long terme, de créer une structure déontologique commune à l'ensemble des juridictions) ; d'autres tendent à modifier le fond du droit (en consacrant par exemple des règles spécifiques en matière de cumul d'activités ou encore en autonomisant davantage le régime disciplinaire des juges administratifs par rapport à celui des fonctionnaires) ou à perfectionner des dispositifs existants (comme la proposition visant à exiger un avis conforme du CSM sur toutes les nominations, mutations, et révocations des magistrats du parquet, ou celle visant à transférer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique les contrôles déontologiques portant sur les activités antérieures et postérieures exercées par les magistrats judiciaires). En définitive, toutes ces propositions dessinent un cadre déontologique commun à l'ensemble des juges et magistrats français, révélant l'unité de la fonction de juger par-delà la diversité des juridictions.

12/2021

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Littérature française

Mon petit frère

Un livre tendre où Jean-Louis Fournier se souvient avec humour et nostalgie de son petit frère, de leur complicité, de leur enfance. Les deux frères étaient bien différents : l'un, Jean-Louis, vif, extraverti, enjoué, farceur, cancre, séducteur à succès ; l'autre, Yves-Marie, mutique, tout en " in " (intérieur, intègre, introverti, intelligent), premier de classe, peu entreprenant auprès des filles... Et pourtant ils s'aimaient, si proches grâce aux seuls treize mois qui les séparaient, liés par cette enfance d'un autre siècle à Arras, fils d'un père médecin alcoolique et absent, et d'une mère courageuse tentant de tenir le rang de la famille malgré le manque cruel d'argent. Un lien puissant qui perdure même après la mort d'Yves-Marie, et que Jean-Louis fait revivre ici avec délicatesse et humour, en racontant ces années où le paradis était de manger les groseilles et les abricots de la tante Védastine, d'accueillir la maraîchère avec sa voiture de cow-boy, d'oser une journée d'école buissonnière où la ville entière se met à leur recherche, de monter sur le dos d'un épagneul, d'apprivoiser une oie, de chanter dans la chorale à côté de jeannettes qu'ils convoitaient avec une " faim de loup ", d'incarner Jésus et un ange dans des tableaux vivants, de chaparder les marrons glacés de la grand-mère, d'accueillir à la fin de la guerre les soldats américains qui distribuaient des chewing-gums, de tricoter, de fabriquer des enregistreurs à cylindres en grillant le poste de radio nouvellement acheté à crédit par leur mère, de fabriquer des skis avec de vieilles lattes de parquet plongées dans de l'eau bouillante, ou un hélicoptère à pédales qui les emmènerait dans le ciel... Les deux hommes ne furent jamais jaloux l'un de l'autre. Jean-Louis n'enviait pas son intelligence à Yves-Marie, paradant même à ses côtés dans Paris, fier de son frère en uniforme de polytechnicien ; Yves-Marie, lui dont " Excel était le peintre préféré ", heureux des succès littéraires de son frère, célébra avec sa famille son prix Femina. Une grande tendresse les unissait, que Jean-Louis raconte avec son style unique, empreint de sincérité et de drôlerie, de sensibilité et de nostalgie.

10/2023

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BD tout public

Blacksad Tome 2 : Artic-Nation

Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre blanc. Karup, le chef de la police, un ours blanc. Huk, l'âme damnée de Karup, un renard blanc. Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant). Tous les autres habitants, de la pie noire au renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont que racaille. Et si la police n'est pas capable de maintenir l'ordre des blancs, les gros bras d'Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de robes blanches, s'en chargent sans états d'âme. Ils ont les cordes et les croix enflammées qu'il faut. Dans cette ambiance pas câline, câline, Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d'une enfant de couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill. Un vrai noeud de vipères dans lequel Blacksad plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire... Son seul appui, le reporter d'un magazine à scandale Weekly. Un fouille-merde qui sera utile à John. Vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir comme à Gravelotte. Après Quelque part entre les ombres, son coup d'essai – et de maître –, le dessinateur Guarnido va encore plus loin dans le réalisme animalier. Les gueules, les pelages, les ramages de ses personnages leur donnent une réalité extraordinaire, et – c'est à tomber par terre –, toujours humaine. Lorsqu'ils sortent leurs crocs ou leurs griffes, ses fauves relèguent les coups de gueule d'un James Cagney au rang de caprices de garçonnet. Le plus doux des chatons est un fauve en devenir. Alors, Blacksad en colère ! Le scénario de Canales est envoûtant comme un roman de Dashiell Hammett, glauque comme un Raymond Chandler, gouailleur comme un Chester Himes. Arctic-Nation est un vrai roman noir. Très, très noir.

03/2003

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Humour

Brèves de comptoir. Tome 1

Un nouveau genre littéraire dédié à la mémoire de Bouvard et Pécuchet. Un succès théâtral qui dure depuis dix ans. Pour célébrer la sortie du tome IV dans "Bouquins", le tome I se pare d'une nouvelle couverture. Inventées par Jean-Marie Gourio en 1985, les " Brèves de comptoir " sont aujourd'hui un genre littéraire à part entière que citent abondamment les meilleurs dictionnaires. Rien n'est plus simple qu'une " brève de comptoir ". Cette phrase ou un bout de dialogue entendus dans un café et restitué sans intervention apparente de l'auteur mais prend toujours à la lecture une dimension insoupçonnée. Lire une " brève ", c'est rire deux fois : d'abord d'un rire instinctif à l'énoncé d'une sottise ou d'une stupidité, puis d'un rire étonné et complice quand on s'aperçoit qu'on s'est fait prendre et que la phrase en question peut se lire d'une tout autre manière. De cette parole populaire qui coule inlassablement dans les lieux publics, Jean-Marie Gourio a cueilli les phrases qui traduisent pour lui les préoccupations de ses contemporains. Pendant quinze ans, accoudé au comptoir à toute heure du jour et de la nuit, il a guetté la trouvaille et l'a saisie en vol avec le geste adroit des chasseurs de papillons. A peine entendue, il l'a transcrite sans la déformer d'une virgule sur le petit carnet qu'il tient toujours enfoncé dans la poche de son gilet. Et l'acte de création littéraire commence alors : dans ce choix instantané de la phrase proférée et dans la discipline imposée et cruelle de ne jamais en modifier l'ordonnance. Cocasses et désopilantes, vulgaires ou poétiques, prosaïque ou oniriques, les " Brèves de comptoir " de Jean-Marie Gourio s'inscrivent dans la filiation des oeuvres de Raymond Queneau, de Jacques Prévert, de Marcel Aymé... de tous ceux qui ont tenu à faire entendre la parole française.

03/2020

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Histoire de France

De Gerbert à Silvestre sur les chemins de Catalogne au passage à l'an Mil

Dans son dixième ouvrage, Jean-Paul Martin nous raconte le destin exceptionnel au Xe siècle de Gerbert D’Aurillac enfant abandonné à la suite d’une razzia de soldats dans cette région pauvre d’Auvergne. Il fut élevé par des moines. Reconnu très tôt pour son intelligence et pour son étonnante mémoire, les moines lui donnent une solide culture sous la férule de l’écolâtre Raymond de Lavaur. Gerbert apprend plusieurs langues, s’imprègne de culture grecque et latine et s’initie au métier des armes. Il voyage et arrive dans diverses abbayes Catalanes : St-Michel-de-Cuxa, Vic, Ripoll et s’intéresse aux connaissances scientifiques nouvelles, véhiculées par Al-Andaluz, le monde musulman si proche. On comprend difficilement dans son entourage comment il a pu assimiler si rapidement autant de connaissances et de compétences. N’oublions pas que nous sommes aux portes de l’an "Mil" et que tout ce que les esprits incultes ne peuvent expliquer est généralement attribué au surnaturel et pourquoi pas au Diable ! Très proche des Empereurs romains germaniques, Gerbert devient l’écolâtre d’Otton II. Fin politique, il conseille Adalbéron pour faire élire Hugues Capet sur le trône de France puis, à la mort du prélat, contre la volonté du Pape Jean XV, il est nommé archevêque de Reims ; "celui qui a le pouvoir de sacrer les Rois de France". En 999 il accède au trône de St Pierre, devient le Pape de l’an Mil sous le nom de Silvestre II. Certes, cette histoire exceptionnelle basée sur une réalité historique est romancée, car une question se pose : Quel historien est capable de nos jours de réécrire fidèlement et sans paraître présomptueux ou amphigourique, l’histoire au Xe siècle, après tant de désastres, de guerres, d’évolutions sociales en tous genres ! Notre devoir est pourtant de rappeler nos racines et le parcours de Gerbert fait rêver, un rêve merveilleux qui a plus de 1000 ans !

07/2014

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Récits de voyage

Le voyage en Grèce. Anthologie du Moyen Age à l'époque contemporaine

Le voyage en Grèce, depuis toujours, est vécu comme un retour aux origines. Au pays d'Homère bat le cœur même de l'Europe. Et tous ceux qui ont arpenté le Péloponnèse, prié sur l'Acropole, navigué d'île en île ont retrouvé, à l'instar d'Ulysse, leur patrie. Le voyage, ici, n'est pas un divertissement, mais une initiation. Ainsi, le marquis de Nointel, ambassadeur du Roi-Soleil, descend-il avec cordes et échelles dans la grotte d'Antiparos et en ressort-il métamorphosé. Il a vu, dans cette île des Cyclades, une vraie merveille, " un abrégé du monde ". Avec un sens inouï du spectacle, il décide de célébrer là les fêtes de Noël de 1674. Plus de cinq cents personnes assistent à la messe de minuit célébrée dans cette cathédrale improvisée, une stalagmite servant d'autel, illuminée par l'étoile du Berger suspendue à la voûte. Trois siècles plus tard, le philosophe Martin Heidegger fait sa première croisière en mer Egée. Ce périple conforte ses intuitions : la Grèce est la terre des commencements, des fondements de la pensée européenne. Cette anthologie de récits de voyage en Grèce est la première qui paraît en français. Elle invite le lecteur à découvrir ou à redécouvrir un univers à la fois familier et inconnu en mettant ses pas dans ceux de ces pèlerins du Moyen Age qui, venant de Venise, s'arrêtent en Grèce avant d'appareiller pour d'autres lieux saints, ou dans ceux de ces archéologues qui espèrent retrouver le trésor de Priam perdu devant Troie, à moins que ce ne soit dans ceux d'auteurs contemporains, comme Simone de Beauvoir, Jacques Lacarrière ou Tim Severin. Paysages, monuments, habitants aux mœurs empreintes tantôt de majesté antique, tantôt de pittoresque moderne, défilent devant les yeux du voyageur ébloui. Même l'un des plus blasés reconnaissait qu'il " en était revenu autre " (Raymond Queneau).

05/2003

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Muséologie

Médiations culturelles innovantes : observations croisées dans deux musées toulousains

La recherche scientifique sur les musées, la muséologie, combine une réflexion théorique à une enquête empirique faite d'observations sur le terrain. Les développements récents dans une "nouvelle muséologie" ont encouragé la création de nouvelles structures, mais aussi influencé et transformé les musées anciens. Ces musées d'objets se renouvellent alors dans la préoccupation désormais centrale des publics, le développement de dispositifs de médiation et les différentes injonctions communicationnelles et numériques actuelles. C'est cette observation de terrain, cette "muséographie" , cette écriture de la réalité empirique, mesurée patiemment sur le temps long qui est ici interrogée et mise en valeur à partir de deux musées toulousains, le musée des Augustins, musée des Beaux-Arts de Toulouse et le musée Saint-Raymond, musée d'archéologie de Toulouse. Cette enquête muséographique met l'accent sur toutes les opérations d'écriture des médiations expérimentées jour après jour, mois après mois, dans le laboratoire des services des publics et des expositions temporaires. La présentation de la politique de médiation et des nombreuses expérimentations de chacun des deux musées par leurs responsables ou par les chercheurs en Sciences de l'information et de la communication permet de dessiner un panorama des médiations de ces deux musées d'histoire, d'art et d'archéologie. Les textes rassemblés dans cet ouvrage collectif montrent l'importance du dialogue recherche-musée qui nourrit simultanément les deux pratiques des professionnels du patrimoine muséal et des chercheurs en muséologie. Les analyses, fondées sur une série d'entretiens et d'observations des dispositifs de médiation, prennent en compte la diversité des publics, des pratiques et des sens convoqués. Il est alors possible de distinguer trois types de médiations muséales et de les questionner dans leurs approches documentaires et numériques, artistiques et communicationnelles mais aussi expérimentales. L'ensemble de ces investigations et de ces témoignages ont souligné l'importance des partenariats, des négociations, des compagnonnages, des allers-retours, etc. , dans la conception des dispositifs pour entrer dans la complexité définitionnelle de la notion de médiation.

08/2021

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Droit constitutionnel

Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) et Etat de droit

Selon la formule de Raymond Carré de Malberg, "l'Etat dedroit" suppose "que la Constitution détermine supérieurement et garantisse aux citoyens ceux des droits individuels qui doivent demeurer au-dessus des atteintes du législateur". Il s'agit d'un "système de limitation, non seulement des autorités administratives, mais aussi du Corps Législatif. [...] Pour que l'Etat de droit se trouve réalisé, il est, en effet, indispensable que les citoyens soient armés d'une action en justice, qui leur permette d'attaquer les actes étatiques vicieux qui léseraient leur droit individuel". Mais ce n'est que récemment, à la suite de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 que cette procédure fut effectivement mise en place. Désormais, l'article 61-1 de la Constitution du 4 octobre 1958 instituant la Ve République prévoit que "[l]orsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut 'être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'Etat ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé". Précisé par la loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009, l'article 61-1 renforce alors le rôle du Conseil constitutionnel dans le paysage démocratique franco-européen. Comme l'ont relevé Jean-Marc Sauvé et Bernard Stirn, "avec la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), la primauté des droits et des libertés garantis par la Constitution se trouve plus effectivement assurée. Cette procédure a ouvert le prétoire du Conseil constitutionnel au citoyen et elle a considérablement renforcé le rôle de celui-ci en tant que protecteur des libertés et des droits fondamentaux. Cette procédure apporte donc une contribution majeure à l'approfondissement de l'Etat de droit". Après plus de dix années de mise en oeuvre, un bilan d'étape s'impose pour mesurer l'incidence de la QPC sur l'évolution du système juridique français.

06/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre I, Les Radis creux

Meckert "croit au théâtre" , écrit Raymond Queneau en 1949. Connu comme romancier, Jean Meckert est aussi l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont la plus ancienne, Les Radis creux, date de 1943, peu de temps après la parution de son premier roman, Les Coups, salué par Gide et Queneau. La lecture-spectacle des Radis creux au Vieux-Colombier est chaleureusement applaudie, le critique Thierry Maulnier soulignant alors la "valeur dramatique incontestable" de la pièce, dont le héros, Albert, est un jeune chômeur qui vit misérablement en faisant pousser des légumes sur les tombes abandonnées d'un cimetière. Albert empêche le suicide d'une jeune fille venue se tuer sur la tombe de son amant, Madeleine, qui lui confie son désespoir mais aussi sa révolte contre la tyrannie bien pensante d'une famille de bourgeois parisiens. Si un lien semble naître entre les deux êtres que rapproche la solitude, Albert est rapidement rejeté et humilié par Madeleine, puis par sa soeur Edith : "Entre celui qui garde en lui le besoin des échanges humains, mais que la société, qui l'écrase, rejette comme un déchet, et ceux chez qui les plus grands sentiments, la pitié, la vertu, l'amour et la révolte ne sont plus que des simulacres derrière lesquels la première secousse un peu brutale fait apparaître le visage hideux des préjugés et des conventions de caste, la communication n'a pu s'établir". Montée en novembre 1951 au Théâtre de Poche, la pièce est interprétée par Sylvia Monfort dans le rôle d'Edith, Marie-France Rivière dans celui de Madeleine, Etienne Bierry dans celui d'Albert, et Marcel Cuvelier, qui a mis en scène Nous avons les mains rouges, dans celui du gardien du cimetière. Meckert voulait que son théâtre soit publié. Les éditions Joseph K. , qui ont déjà fait paraître plusieurs inédits de l'auteur, exaucent ce souhait, révélant une facette méconnue de son oeuvre, indissociable de la singularité et de "l'énergie intérieure" qui habitent ses premiers romans.

01/2024

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Littérature française

Retour parmi les hommes

En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l’écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet qui vient de publier Le diable au corps. C’est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L’attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l’écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet. Une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui malgré sa gloire éclatante et brutale semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923. Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre à la fois grave et lumineux, est un chant d’amour déchirant à la gloire des êtres aimés à jamais disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

01/2011

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002

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Sciences politiques

Le regard politique

"Aujourd'hui, la faculté humaine qui reçoit toute l'approbation, c'est l'imagination. Or je n'ai pas d'imagination, je ne suis pas un artiste et je n'ai pas l'ambition de créer. En revanche, je voudrais comprendre. Comprendre quoi? Comprendre ce qui est. Or comprendre ce qui est ne motive guère les hommes d'aujourd'hui. Rousseau, grand maître des Modernes en cela, disait: "Il n'y a de beau que ce qui n'est pas." Au fond, pour moi, c'est le contraire, je né suis intéressé que par ce qui est. Et c'est peut-être pour cette raison que, au moins depuis ma maturité, je n'ai jamais été de gauche: la gauche préfère imaginer une société qui n'est pas, et j'ai toujours trouvé la société qui est plus intéressante que la société qui pourrait être. " Depuis une trentaine d'années, Pierre Manent creuse un sillon aussi original que discret dans le paysage intellectuel français. Ces entretiens veulent en restituer le mouvement et les étapes: la passion précoce pour la politique éveillée par un père communiste; la découverte de la religion catholique dans la khâgne toulousaine de Louis Jugnet; l'entrée à Normale Sup et le choix de la philosophie politique; la rencontre décisive avec Raymond Aron; la fondation de la revue Commentaire... Ainsi viennent au jour les caractères d'une démarche personnelle: la lecture inlassable des grands auteurs, la conviction qu'une science politique demeure possible à l'ère du relativisme, un certain " regard politique ", enfin, qui rend intelligible le monde contemporain. Ces entretiens sont une vivante introduction au travail de Pierre Manent, et notamment aux Métamorphoses de la cité qui paraissent simultanément. Les deux livres partagent en somme la même ambition: "Toute notre histoire, se déployant à partir de notre nature politique, voilà ce que je voudrais donner à voir et à comprendre."

09/2010

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Ethnologie

Mobilité religieuse. Retours croisés des Afriques aux Amériques

La circulation transatlantique des croyances et des pratiques religieuses date de la " découverte " de l'Amérique. Depuis plus de cinq siècles, le commerce des idées et des pratiques s'effectue des deux côtés de l'Atlantique. L'immigration européenne et africaine sur le nouveau continent a longtemps été le lot de mouvements religieux considérés hérétiques ou païens par les tenants des Églises instituées. Ils ont conduit à l'éclosion de nouvelles pratiques et croyances intégrées dans un imaginaire religieux rapidement qualifié de " syncrétique " (vaudou haïtien, rastafari, candomblé, etc.). Depuis quelques dizaines d'années, un nouveau phénomène apparaît : la vague d'un pentecôtisme polymorphe. Elle provoque une transformation profonde du paysage religieux, tant en Amérique latine que dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne (pentecôtisation du catholicisme, diabolisation des mouvements syncrétiques, missions brésiliennes en Afrique orientale, etc.). Mais la vigueur de ce renouveau du religieux transatlantique contraste avec sa méconnaissance en Europe, alors même que le " vieux continent " joue un rôle de passage pour les missionnaires africains et latino-américains. Cet ouvrage examine ces nouvelles donnes et interroge les supposés syncrétismes afro-américain au moyen d'un regard comparatif sur les mouvements et pratiques religieuses des Afriques aux Amériques, passant parfois par l'entre-deux européen ou étasunien. Il cherche à cerner ces processus de métissage du religieux qui débordent les concepts classiques, en s'inscrivant dans un cadre plus vaste de retours croisés du religieux. Cet ouvrage propose un dialogue interdisciplinaire entre des spécialistes du religieux, au sens large, croisant ainsi leurs terrains respectifs en Amérique, Caraïbes, Afrique et Europe. Outre les co-directeurs, ont contribué à cet ouvrage : Jean-François Bayart, Giulia Bonacci, Stefania Capone, Raymond Massé, Hervé Maupeu, Géraldine Morel, Ari Pedro Oro, Charlotte Plaideau, Jeanne Rey et Linda Van de Kamp. Les éclairages transcontinentaux qu'ils apportent sur la mobilité religieuse " triangulaire " permettent d'illustrer les phénomènes de mobilités et les combinaisons religieuses contemporaines.

07/2014

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Histoire internationale

Paul Collowald, pionnier d'une Europe à venir. Une vie à dépasser les frontières

En captivité en Allemagne, après la prison à Metz, Robert Schuman confiait en 1942 : " Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être la barrière entre des peuples foncièrement différents les uns des autres, mais le lien entre les hommes qui, en fin de compte, n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflagrations ". Paul Collowald, homme des frontières ayant subi l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par le régime nazi, a résisté contre les atteintes à la dignité humaine. Une fois la guerre gagnée, il s'engage pour gagner la paix. En 1949, journaliste à Strasbourg, il rencontre le ministre des Affaires étrangères Schuman et sa vie en sera bouleversée ll vouera désormais sa passion de l'information à la cause européenne. Faire comprendre la complexité et les exigences d'une Europe à unir, aussi bien pour les journalistes que le grand public, Paul Collowald l'assumera en tant que porte-parole des vice-présidents successifs de la Commission Robert Marjolin puis Raymond Barre. Directeur à la direction générale de l'information ensuite, il terminera sa carrière au Parlement européen comme directeur général de l'information. Tout au long de sa vie, il s'est appuyé sur les principes énoncés par Schuman dans sa Déclaration du 9 mai 1950 pour expliquer l'ouverture des frontières et la liberté de circulation, les nouvelles solidarités entre les Etats et les peuples et l'élargissement de l'Europe qui devait s'accompagner de son approfondissement. Résister, s'engager, parler de l'Europe à unir, oser le saut dans l'inconnu de la Déclaration Schuman. Le réinventer face aux enjeux d'aujourd'hui. Cette biographie de Paul Collowald retrace le parcours d'un homme qui a fait bien plus que de franchir les frontières entre Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Avec d'autres de sa génération qui reprennent vie dans ce récit, connus ou méconnus, il a oeuvré pour jeter des ponts afin de les dépasser.

09/2018

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Décoration

UAM. Union des artistes modernes

En 1929 naquit l'Union des Artistes Modernes qui élevèrent les arts décoratifs au rang d'un art à part entière. Ce livre retrace, l'histoire de ce mouvement. La seconde partie propose 70 biographies illustrées des principaux membres de l'U.A.M : Herbst, Fouquet, Templier, Sonia Delaunay, Jourdain, Mallet Stevens, Puiforcat, Chareau, Cassandre, Pierrand, Prouvé, etc... Dès la fin des années 20, un grand nombre de créateurs – meubliers, architectes, joailliers, orfèvres, graphistes, peintres, designers, - se regroupèrent en une association dont les principes furent clairement énoncés. En effet, en but aux critiques, de tous ceux qui redoutaient leur modernité qui aujourd'hui encore décide de notre environnement, face à l'incohérence des salons officiels, la décision fut prise de former un groupe composé "d'artistes créateurs en sympathie de tendance et d'esprit, non pas chapelle ou cénacle, mais individualités fortes et parmi les meilleurs de notre temps, pratiquant le jeu d'équipe". Ainsi naquit, en 1929, l'Union des Artistes Modernes qui, de 1930 à 1937, élevèrent les arts décoratifs au rang d'un art à part entière. Après la guerre, René Herbst regroupa les membres dispersés de cette association, de nouvelles conceptions guidèrent alors leurs créations exposées au Salon des Arts Ménagers sous le titre "Formes Utiles". Ce livre richement iconographié retrace, pour la première fois l'histoire de ce mouvement, en particulier à travers les expositions auxquelles ils ont participé. La seconde partie de cet ouvrage propose 70 biographies illustrées des principaux membres de l'U.A.M., dont le simple énumération suffit à démontrer sont importance : René Herbst, Gérard Sandoz, Jean Fouquet, Raymond Templier, Hélène Henry, Sonia Delaunay, Francis Jourdain, Bob Mallet Stevens, Jean Puiforcat, Pierre Chareau, Cassandre, Gustave Miklos, Charlotte Pierrand, Jean Prouvé, Louis Sognot, Charlotte Alix, Joseph Casky, etc... En annexe, seront reproduits de nombreux documents d'époque : descriptifs des expositions, compte-rendu de séances, correspondances, etc...

06/2018