Recherche

John Martin, Scott Seegert

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Trois poèmes

Trois poèmes ou la méditation : sur le jeune âge et le temps manqué ; sur ce que l'on rêverait parfois qu'il advienne ; sur sans les oublier en rien mais plus loin encore qu'hier et demain ; donc sur la royauté finale, à l'instant, de l'instant ; sur l'observation méticuleuse du déroulement incessant des mouvements de la conscience tandis même qu'elle se déroule, se déplie, constamment ; sur cette espèce de danse ; sur le désir et la nécessité aussi, un jour ou l'autre, d'un grand chambardement intérieur, d'une vraie révolte au dedans ; sur la matérialisation en mots des si fugaces mais si puissantes apparitions de ce soulèvement, quand il affleure ; sur effectivement fugaces, vite balayées par les heures, les jours, les années, mais repoussant chaque fois telle queue de lézard ; sur magique ; sur l'amour et ses labyrinthes ; sur une pensée donc en méditation, mais qui n'aurait pas vraiment de règles, qui plutôt se baladerait, flânerait où elle veut, quand elle veut, aussi libérée que divagation, sa soeur chérie, ou peut-être jumelle...

03/2010

ActuaLitté

Sciences historiques

Placement et adoption des orphelins au Royaume-Uni (1870-1926). L'orphelin et ses anges gardiens

Cet ouvrage se propose de mettre en évidence les images et valeurs associées à la figure de l'orphelin durant la période de 1870 à la fin des années vingt au Royaume-Uni. Au cours de cette période, ce terme est souvent employé pour désigner tous les enfants sans famille comme un simple équivalent pour l'enfant " pauvre et méritant " : l'orphelin occupe ainsi une place centrale dans un nouveau discours sur l'enfance, produit aussi bien par les auteurs de romans de moralité que par les administrations et philanthropes. L'envoi de ces enfants aux colonies constitue un des aspects les plus marquants des pratiques inspirées par ce discours philanthropique, fondé sur des valeurs de la famille " bourgeoise " et sur le sentiment patriotique des bâtisseurs d'Empire. À la fin de la période, l'avènement de l'adoption plénière crée une nouvelle catégorie d'enfants " adoptables " et ouvre la possibilité de créer une nouvelle filiation pour les orphelins. L'auteur prpose une analyse permettant d'identifier les moments forts de ce changement de perception de l'enfant sans famille. L'ouvrage conclut par une approche comparative avec la France, pays où la place de l'orphelin présente de nombreuses similarités avec celle qui lui est réservée outre-Manche.

03/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Paradoxes et problèmes

Pourquoi ne meurt-on plus d'amour ? John Donne

12/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Pour qu'ils soient face au soleil levant

Il est des écritures magiques, qui transportent le lecteur parfois très loin sans que rien se passe vraiment : quelques amis et voisins réunis au fin fond de la campagne irlandaise, des mariages, des dîners après la moisson, des soirées au pub, des envies de quitter cette Irlande figée dans le temps mais que n'épargne pas la violence politique... C'est la manière de faire parler ses personnages qui rend John McGahern unique : ce langage savoureux de la campagne, gouailleur et tendre, qui donne aux petites histoires l'allure de mythes lorsqu'au soir on se retrouve pour boire du rhum au jus d'airelles. La magie de l'écriture, aussi, qui nous imprègne de l'atmosphère à la fois paisible et inquiète de ce Giono irlandais. D'une pudeur extrême, John McGahern nous envoûte, nous fascine. C'est hors d'âge, comme un très bon whisky.

08/2003

ActuaLitté

Littérature étrangère

Mr Phillips

Mr. Phillips, c'est vous, c'est moi, l'homme de la rue, le " petit homme " de Gogol, que rien ne distingue de ses voisins - ni ses préjugés, ni ses tabous, ni ses phobies, ni ses fantasmes - et qui voit soudain le ciel lui tomber sur la tête le jour où l'entreprise qu'il a diligemment servie pendant plusieurs décennies le licencie sans cérémonie. Ce Monsieur-Tout-le-Monde, à la cinquantaine bedonnante, va mettre à profit sa première journée d'oisiveté forcée pour s'offrir une promenade dans le Londres d'aujourd'hui et découvrir sa ville, ses congénères, leurs richesses, leurs faiblesses ou leurs bizarreries. La banalité tout apparente de ce périple londonien est subvertie tout au long par l'humour caustique de Lanchester, qui fait la part belle à ces " excentriques " dont la littérature anglaise a le secret. Témoin, par exemple, les trajets en métro aux heures de pointe, la visite guidée de la Tate Gallery et la découverte de la peinture préraphaélite par ce Candide au regard décapant, ou la prise d'otages lors de l'attaque d'une banque. S'il touche à certaines questions fondamentales sur l'existence : le travail, la place de l'individu tant dans la société que dans la famille, l'amour, le vieillissement, la mort, ce portrait intelligent et spirituel a essentiellement pour but de fournir au lecteur un miroir où se regarder vivre au quotidien.

01/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

Aux confins du temps

" Aux confins du temps ". 2020 : les Etats-Unis émergent lentement de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde qu'il ne reconnaît plus pour sien que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime. Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas " suffisamment prêté attention au monde " au moment où survient la maladie, peut-être mortelle, angoisse devant la décrépitude physique : le tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de SON hiver une dimension symbolique universelle. " Aux confins du temps " ou la tentation de l'apocalypse vaincue. John Updike est né en 1932 à Shillington, en Pennsylvanie. Après des études supérieures à Harvard, puis à la Ruskin School of Drawing and Fine Arts d'Oxford, il collabore au New Yorker dès 1955 et s'installe dans le Massachusetts en 1957. Depuis la parution de son premier roman en 1958 - " Aux confins du temps est le dix-huitième " - John Updike a vu ses œuvres récompensées par le National Book Award, l'American Award, le National Book Critics Circle Award, le prix Médicis et le prix Pulitzer. Ecrivain éblouissant, infatigable, qui s'attache à rendre le banal avec une tendresse pour ses personnages ordinaires, et une richesse de style, il s'est vu reprocher par Anthony Burgess son " hérésie démocratique ".

08/2000

ActuaLitté

Littérature étrangère

La grenouille

Il y a quelque malignité, quand on est un père affectueux, par ailleurs régisseur d'un grand domaine dans la douce campagne française, à appeler son fils " mon petit Têtard " sous prétexte qu'il a une grosse tête sur un corps mal foutu. De même, il y a quelque danger, pour ce gamin rêveur, à trop s'éprendre d'une grenouille mâle qu'il a surnommée Armand et qu'il passe de long après-midi à observer dans une jolie mare des environs. Mais que dire alors quand le verdâtre Armand, ayant sauté dans la bouche ouverte dudit gamin, élit définitivement domicile dans son estomac ? On se doute que pareille cohabitation ne se fera pas sans problème, notamment du côté de la sexualité naissante du cher Têtard. D'autant qu'Armand la grenouille peut se montrer très agressif...

07/1998

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le cannibale

En 1949, aux Etats-Unis, paraît un livre de John Hawkes : The Cannibal. C 'est son premier roman. John Hawkes a vingt-quatre ans. Il a situé son action dans une ville allemande qui paraît flotter dans un pays imaginaire où les mythes ont des allures de cauchemar et où les forces d'occupation ne sont représentées que par un unique motocycliste américain qui parcourt inlassablement la région. Nous sommes en 1945, mais il est fait référence, dans un long retour en arrière, à l'année 1914 et, plus brièvement, au siège de Paris en 1870. C'est dire que la mort, le saccage et l'autodestruction travaillent sourdement les personnages de cette ville pourrie et cannibale, livrée à tous les chaos de l'esprit. Dans une brillante succession d'instantanés soumis à une lumière crue, ou de plans cinématographiques courts où la vision est comme hypertrophiée (on a beaucoup parlé de surréalisme à propos du Cannibale), on suit la vie de Stella, ancienne chanteuse de boîte de nuit devenue propriétaire d'une pension de famille ; de Jutta aussi, sa soeur, maîtresse de Zizendorf, un fou qui se croit le fils du Kayser. Porté au pouvoir par un complot de "patriotes", après avoir assassiné le motocycliste, Zizendort restaurera l'indépendance allemande, réaffirmée par une proclamation illisible. La parabole est claire : folie, symboles et onirisme mènent l'Histoire, dont Hawkes dira plus tard qu'elle constitue " notre toile d'araignée transparente comme du verre ".

02/1992

ActuaLitté

Littérature étrangère

Cassandra

Capiston se définit lui-même comme un " amoureux ". Pauvre Capiston. Officier de marine gras et vieillissant il est aux prises avec un monde extérieur qu'il ressent comme un complot terrible visant à l'empêcher de se justifier et contre lequel il s'essaie, misérable et nauséeux, à nouer les fils de sa vie qui n'aura été qu'une suite effroyable d'échecs et de suicides. Le récit qu'il fait de sa vie est liftéralement hanté par la dégradation et la mort. Quand, enfant, Capiston sent que son père va se tuer, tout ce qu'il trouve à faire, c'est de jouer du violoncelle devant la porte rouillée des cabinets ; quand sa propre fille, Cassandra, se fait violer par trois soldats, il lui prend la main et lui dit : "Courage". Et ainsi de suite, depuis la mutinerie à bord du Starfish, le bateau sur lequel Capiston a servi, jusqu'à sa tentative désespérée de vivre enfin harmonieusement avec Cassandra sur une île déchiquetée au large des côtes du Maine. Mais "l'île d'amour" se révélera peuplée de veuves lascives, de pêcheurs lubriques - et d'adolescents arriérés empressés à satisfaire les besoins sexuels de Cassandra qui finira par se suicider. Capiston trouvera un début de paix (ne disons pas de rédemption) dans l'insémination artificielle des vaches : malgré son ridicule et sa vulgarité, il accède à un peu de la beauté du monde. ironie amère que transcende l'écriture à la foistourmentée et lumineuse de Hawkes, qui signait là son quatrième roman (publié à New York en 1964), après le terrifiant Gluau et juste avant Les Oranges de sang qui allaient apporter à son auteur la renomée internationale.

02/1992

ActuaLitté

Policiers

Bangkok psycho

Bangkok, commissariat du 8e district. L'inspecteur Sonchaï reçoit un snuff movie d'une rare violence. La victime est une ancienne prostituée qu'il a aimée jusqu'à l'obsession quatre ans plus tôt. Un fantôme qui hante encore ses nuits. Le message est clair : la guerre est déclarée et la chasse à l'homme peut commencer.

05/2011

ActuaLitté

Policiers

La proie des ombres

Cinq ans que le docteur Daniel Clay, pédopsychiatre à la réputation trouble, n'a plus donné signe de vie. Comment expliquer que les enfants ayant subi des abus sexuels qu'il suivait retombaient invariablement dans l'enfer du viol? Quelle horrible réalité se cache derrière le témoignage énigmatique fait par les victimes : un vieux clocher, des hommes à têtes d'oiseaux? Autant de questions auxquelles le privé Charlie Parker doit répondre, et vite. Car un père en deuil, ex-tueur à gages, compte bien faire justice lui-même. Aveuglément. Quand les rapaces deviennent les proies, difficile de distinguer le bien du mal : dans les forêts profondes où le conduira cette course-poursuite, Parker devra faire l'apprentissage de la pitié. Et peut-être, enfin, faire taire ces voix qui chuchotent dans la nuit...

02/2009

ActuaLitté

Littérature étrangère

Terroriste

Ce roman, qui se situe dans la lignée des textes consécutifs au 11 septembre 2001, déploie un troublant suspense. L'action se passe à New Prospect, une localité pauvre, proche de l'opulente Manhattan, mais comparable à nos banlieues récemment embrasées. Il y a d'abord Ahmad Mulloy, un jeune lycéen doué, fils d'une Américano-Irlandaise et abandonné par son père égyptien. Ecœuré par la soif de consommation qui asservit le pays à une réalité illusoire et déshumanisée, Ahmad se détourne de ses congénères et devient un islamiste fanatique sous l'emprise de l'imam local. Celui-ci le convainc d'interrompre ses études pour conduire des camions. Il y a Jack Levy, le juif athée, conseiller d'orientation qui repère trop tard le garçon et supplie sa mère de l'éloigner de la mosquée, de l'inciter à s'inscrire à l'université. Il y a Charlie Chehab, l'énigmatique marchand de meubles libanais qui embauche Ahmad, le prend sous son aile pour mieux le manipuler. Les fils de l'intrigue se resserrent : quel sera le choix d'Ahmad ? Il fallait un Updike, avec sa misanthropie et son dégoût de notre époque, pour livrer un portrait aussi juste de l'Amérique désemparée face à l'islam fondamentaliste.

03/2008

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'Irlandaise

Mais qu'avaient-ils donc en commun ces deux-là, Dervla O'Shannon, la maigrichonne de treize ans, et le caporal Teddy Stack, ce vétéran de la Grande Guerre en âge d'être son grand-père, pour écumer ainsi, main dans la main, la sombre et tumultueuse campagne irlandaise ? Elle, l'enfant trouvée de l'hospice Sainte-Marthe et lui le vieillard flamboyant de Saint-Clement, le foyer des anciens combattants ? Est-ce l'amour des chevaux ? Mais ce ne sont pas les minables poneys crasseux du haras de Lackey qui pourraient les retenir longtemps. Est-ce Heather alors, la fière et blonde patronne de Great Manor, à peine plus âgée que Dervla ? Mais ce serait oublier que dans ce conte aux limites du fantastique, tout bruissant de ses durs fantasmes et ruisselant de couleurs, une chasse à courre qui ressemble fort au galop de la Mort va passer par deux fois sur le corps du récit. Et qu'en fin de compte une tribu d'enfants trouvées risque un sort à peine plus enviable qu'une nichée de souriceaux planquée sous les draps, au fond d'un lit à baldaquin.

09/1999

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les créatures de la terre. Et autres nouvelles

Avec Les Créatures de la terre, recueil inédit, John McGahern élève la " short story " au sommet d'un art, qui exige de ne " pas parler trop, d'aller à l'essentiel ". Qu'il s'agisse de funérailles à la campagne, de l'évocation de la maladie, du poids de la tradition religieuse et morale, de démêlés familiaux ou de la mort des êtres chers, McGahern se montre en effet maître de la litote, du maniement subtil d'une apparente simplicité qui exprime le sel ou l'amertume de la vie et laisse un sentiment de perte insondable, tout au bord de l'indicible. " S'il faut lire John McGahern, ce n'est pas pour le plaisir acide de concocter un bon petit cafard, mais parce qu'il est tout simplement un des plus grands romanciers d'aujourd'hui, que son pessimisme est un chef-d'œuvre de style et de sobriété, son humeur d'encre, infatigable. Parce qu'il peint l'Irlande - et au-delà, nous tous - comme personne depuis Joyce. " Michel Braudeau

03/1996

ActuaLitté

Littérature étrangère

Brésil

A la fin des années soixante, Tristão, jeune Noir des favelas de Rio, rencontre Isabel, jeune Blanche de la riche bourgeoisie, sur la plage de Copacabana. Leurs amours contrariées, par la malédiction d'une mère et l'acharnement implacable d'un père puissant les entraînent toujours plus loins jusqu'aux confins inexplorés du Mato Grosso. Ils connaîtront la pauvreté, la faim, la violence, la captivité, et de leurs épreuves ils sortiront changés. Pourtant, malgré le doute et les infidélités, ils garderont intactes leur foi en l'amour, la certitude que chacun est, pour l'autre, son destin. Le lecteur l'aura compris : le seizième roman de John Updike s'inspire librement et brillamment de la légende de Tristan et Iseult et semble d'abord suivre le déroulement logique d'une histoire d'amour. Puis il bascule dans un récit onirique renvoyant à l'histoire du Brésil et à la conquête de son territoire, avant de revenir par étapes successives, tel un télescope qu'on replierait, au point de départ de l'histoire. Mais le mythe de la passion éternelle des deux amants n'est qu'une des nombreuses références dans ce récit superbe, foisonnant, luxuriant comme la nature vierge d'avant la Conquête - fidèle en cela à la littérature, à la musique, à la culture brésiliennes, à sa société aussi, riche de ses multiples origines.

03/1996

ActuaLitté

Littérature étrangère

Un Mariage poids moyen

Séverin Winter, professeur d'allemand et entraîneur de lutte de l'équipe universitaire, n'est pas homme à prendre la vie à la légère. Ses ébats amoureux tout comme ses prouesses sportives sont décidément à ranger dans la catégorie poids lourd... ce qui n'est pas pour déplaire à Utch, la robuste Viennoise, dont le mari - narrateur de surcroît - est (littéralement) conquis par l'épouse poids plume de Séverin, Edith. Un irrésistible ménage à quatre sera l'aboutissement de ces désirs entortillés, tandis que l'art de John Irving qui consiste à allier la farce et la tragédie, éclate déjà dans ce roman pétillant et doux-amer.

04/1984

ActuaLitté

Science-fiction

Grendel

Grendel, qui narre l'épopée de Beowulf du point de vue du monstre, s'est imposé en moins de quarante ans comme un des grands classiques de la fantasy anglo-saxonne. Court, brutal, d'un humour ravageur, ce conte philosophique frappe le lecteur avec la force d'une comète, dans l'éblouissement.

01/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

De A à X

Xavier est incarcéré dans la cellule n°73 de la prison de Suse, où il purge une peine de détention à vie pour terrorisme. Aida est l'amante de Xavier. Elle est libre. Elle lui écrit. De A à X est l'ensemble de ces lettres, "miraculeusement" retrouvées par John Berger, et dont certaines n'ont jamais été envoyées. Un roman par lettres, donc. Quel genre de roman? L'amour y est présent à chaque phrase, mais on ne peut dire qu'il en soit le sujet. On pense à un manuel de résistance ou à un traité de guérilla urbaine. Ou à un recueil d'exercices spirituels. Avec ce livre, John Berger donne la réplique à son époque. Il le fait à sa manière: précise et elliptique. Précise, parce qu'écrire est un travail qui s'apparente à la soudure, à la réparation d'objets cassés ou au fait de recoudre une plaie par balle. Elliptique, parce que comprenne qui voudra. Dès lors, peu importe que cette histoire se déroule à Mexico, à Ramallah, à Kaboul ou ailleurs. Partout où des hommes, des femmes - et même des enfants - résistent à l'oppression, la voix fraternelle de John Berger les accompagne, comme une chanson de marche pour traverser la nuit.

02/2009

ActuaLitté

Littérature étrangère

La Patte du scarabée

La patte du scarabée. Mistletoe, "quelques centaines de maisons marron" et un terrible ennui à longueur d'année. Dix ans auparavant, au moment de la construction du barrage, Muige Lampson a été enterré vivant avec un tracteur à chenille sous une énorme coulée de boue. Depuis, désoeuvrés, démunis, les uns et les autres rôdent, mal dans leur peau : Luke, le frère du mort, qui vit avec la veuve et une Indienne mandan ; Camper, revenu au pays, avec sa femme et son enfant mordu par un serpent ; Harry Bohn, un ancien ouvrier du barrage ; le Finnois, handicapé ; Cap Leech, vaguement rebouteux... Le shérif Wade surveille chacun, et tient à l'écart un groupe de motards minables. Le grand art de John Hawkes, c'est qu'il semble aiguiser ses mots sur la pierre du paysage, les apprêtant pour un massacre larvé. Les gestes, minutieusement décrits, s'enchaînent comme une chorégraphie qui sonne l'appel au malheur. Les protagonistes du drame, partis sur le lac de retenue maudit pour une partie de pêche, sont obsédés par cette sépulture de ferraille, abcès de tout l'endroit. Quand ils aborderont la rive, la digue intérieure qui les engourdissait aura cédé. Un flot de pus de racisme et de violence va les submerger. Les thèmes principaux de l'oeuvre de Hawkes sont bien présents dans ce livre de 1951, noués par la même phrase : la littérature s'approvisionne aux fastes du malheur.

04/1989

ActuaLitté

Littérature étrangère

La quatrième main

C'est un lac vert émeraude, quelque part dans le nord des États-Unis. Patrick Wallingford est couché sur un ponton tiédi par le soleil et une femme à la voix sensuelle, qu'il entend sans la voir, lui propose de retirer leurs maillots mouillés. Ce rêve est induit par un puissant analgésique administré au héros dont un lion vient d'avaler la main gauche alors qu'il faisait un reportage sur un cirque, en Inde. Avec sa verve drolatique, Irving nous raconte la rencontre entre un candidat à la greffe, un brillant chirurgien sauvé de l'anorexie par sa jeune bonne marathonienne, une yupette aux dents longues, une maquilleuse mâcheuse de gomme. Et enfin une sirène vêtue d'un sweat-shirt vert, vert comme un lac quelque part dans le Nord, dans un récit sur la perte et la récupération, qui mène un adolescent attardé à l'âge d'homme - de père - pour l'attraction d'un être et d'un lieu magnétiques. Et si l'auteur cherchait à nous prouver que la force du désir est la plus magique des prothèses !

04/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le prix du plaisir

Imaginez la rencontre de Laurence Sterne et de Brillat-Savarin, de l'un des plus grands écrivains anglais du XVIIIe siècle et du plus brillant de nos philosophes-cuisiniers, et vous obtiendrez ce premier roman de Lanchester, tout à la fois livre de recettes, polar et traité d'esthétique. Sous prétexte de faire l'historique de la pomme de terre ou le panégyrique de la pêche, on vous entraîne sur les routes de France dans un voyage des sens, dont le but n'est pas de former le héros mais d'informer le lecteur attentif sur les raisons d'une course-poursuite méthodique qui se termine sous le soleil provençal. Francophile souvent averti et lucide, anglophobe parfois acerbe, Tarquin Winot, à coup de sauts de puce ou de bon de carpe, a son mot dire sur tout : la madeleine de Proust, les grandes figures de la mythologie classique, les mérites respectifs de nos grands fleuves ou de nos grands fromages. Snob invétéré, paranoïaque confirmé, Tarquin, disciple de Néron autant que des grands gastronomes, maniant comme personne l'art de la digression et les récits parallèles, l'humour, la caricature et l'autodérision, sans oublier l'absurde, nous propose parfois d'accommoder les champignons comestibles et les autres. Chacun trouvera dans ce roman hautement divertissant matière à rire, à réfléchir... peut-être même à cuisiner.

04/1997

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Voyage avec Charley

Mon plan, je le pense, était clair, concis, raisonnable. Durant des années, j'avais voyagé un peu partout dans le monde. En Amérique, je vis à New York, avec une immersion de temps à autre dans Chicago ou San Francisco. Mais New York n'est pas plus l'Amérique que Paris n'est la France, ou Londres l'Angleterre. Ainsi donc, je découvris ne pas connaître mon propre pays. Moi, écrivain américain, écrivant de l'Amérique, je travaillais de mémoire, et celle-ci n'est autre qu'un réservoir cabossé, déformé. Je n'avais pas entendu le langage de l'Amérique, humé l'odeur de son herbe, de ses arbres, de son fumier, vu ses collines et ses cours d'eau, ses couleurs et ses qualités de lumière. Je n'en connaissais les changements que par les livres et les journaux. Plus encore, je n'avais pas " senti " le pays depuis vingt-cinq ans. Bref, j'écrivais de quelque chose que j'ignorais et, à mes yeux, un écrivain de ce genre est un criminel. (extrait)

07/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les sorcières d'Eastwick

L'Amérique des années soixante-dix, époque d'aspirations confuses, mal affranchie des tabous religieux, de la morale et du sexe. A Eastwick, une petite ville de province, trois femmes divorcées, adeptes des pratiques occultes, trois sorcières, exercent sur les hommes et leurs concurrentes le pouvoir que leur confièrent et leur charme, et leur liberté, et leur perversité. L'arrivée de Van Horne, incarnation du Malin, déclenchera une tragédie. Par son goût du pouvoir absolu, Jane, Alexandra et Sukie en appelleront en Jenny aux forces maléfiques pour se débarrasser de Jenny, leur disciple devenue leur rivale et, donc, leur victime de prédilection.

03/1991

ActuaLitté

Science-fiction

Code : ezkutu. Longue Portée

2017 - Grâce au Sensum découvert dans son sol, le Pays Basque est devenu une fédération convoitée ayant besoin d'individus d'exception pour assurer sa sécurité. Quand la jeune Présidente des Sept Provinces Unies d'Euskadi propose à un ex-tireur d'élite d'intégrer sa garde personnelle, ce dernier ignore qu'en acceptant, il va devoir affronter l'armée privée la plus puissante du monde aux côtés des membres de l'Ezkutu, la guilde protégeant le peuple basque depuis la nuit des temps. Un thriller géopolitique d'anticipation dont l'action frénétique et le suspens haletant sont servis par des personnages romantiques, grandioses et bouleversants.

04/2009

ActuaLitté

Policiers

D'ombre et de lumière

L'Inspecteur Frank Elder accepte une nouvelle fois de quitter la Cornouailles, où il vit retiré. C'est à la demande de son ex-épouse qu'il retourne à Nottingham pour tenter de retrouver une femme qui a disparu depuis plusieurs jours. Peut-être aussi pour renouer avec sa fille Katherine, dont la vie a été bouleversée par sa faute. La disparue, Claire Meecham, menait une vie secrète dont même sa soeur Jennie ne soupçonnait pas l'existence. Or à peine Elder a-t-il commencé à enquêter que Claire est découverte, paisiblement allongée sur son lit, mais tout ce qu'il y a de plus morte. Cette mise en scène du cadavre rappelle aussitôt à l'inspecteur une vieille affaire, jamais élucidée, sur laquelle il avait travaillé huit ans plus tôt. C'est ainsi qu'il ,reprend du service en tant que consultant officiel de la police. Il va faire un terrifiant voyage dans les recoins obscurs d'un cerveau malade

04/2008

ActuaLitté

Littérature étrangère

Gertrude et Claudius

Prenant pour héroïne la mère du prince d'Elseneur, John Updike imagine le parcours des différents personnages d'Hamlet avant que le génie de Shakespeare n'intervienne. Tandis que se succèdent trois étapes de l'existence de Gertrude - mariage, adultère, veuvage - auprès de trois rois du Danemark - père, premier et second époux -, le lecteur découvre la saga scandinave où une princesse de seize ans, mariée malgré elle au farouche guerrier qui accède au trône, lui donne un fils, Hamlet, au comportement étrange. Avec les années, l'érosion des sentiments, l'ennui, la jeune fille devenue femme prête l'oreille à son beau-frère revenu de ses errances en terres lointaines. L'époux soupçonneux doit disparaître. Tous les éléments sont en place pour que le drame shakespearien se noue. L'auteur nous entraîne ainsi dans une vaste fresque qui, nourrie des récits anciens de Saxo Grammaticus, François de Belleforest et de l'Ur-Hamlet, prodigue une densité nouvelle à des personnages familiers pour aboutir à une superbe peinture des relations amoureuses.

09/2004

ActuaLitté

Littérature étrangère

Une veuve de papier

A deux heures de New York, il est une vieille demeure au bord de la mer grise. L'été 1958, Eddie, joli garçon de seize ans, y découvre l'amour dans les bras de la plus belle femme du monde, qui est aussi la plus triste, tandis qu'autour d'eux planent d'innombrables photos, gracieux fantômes de ses fils perdus. Ruth, sa petite fille, s'éveille au milieu de la nuit, et Ted, son mari, rusé joueur de squash et Don Juan balnéaire, écrit des contes pour enfants, des contes qui font peur... Mais l'été finit, au premier vol d'oies sauvages, et la blonde Marion prend sa Mercedes rouge pour abandonner le mari qu'elle n'aime plus, le jeune amant qu'elle n'ose pas aimer, et la fillette à laquelle elle craint trop de s'attacher. Après cette aube nostalgique, nous retrouvons Ruth en 1990, romancière célèbre et redoutable joueuse de squash, mais célibataire anxieuse, qui appréhende le mariage et la maternité. Lors d'une tournée de promotion à Amsterdam, une virée dans le quartier chaud et la rencontre d'une accorte prostituée rousse la confrontent à une aventure tout droit sortie de ses terreurs enfantines. Une veuve de papier a la verve burlesque et parfois polissonne des meilleurs romans de John Irving ; c'est aussi un livre nocturne, sur la part d'ombre dans l'être, le deuil et la mélancolie ; mais c'est surtout un conte merveilleux, où, si le chagrin a la vie longue, l'amour se trouve et se retrouve.

04/1999

ActuaLitté

Littérature étrangère

La parfaite épouse

Ce sont ses "impressions et souvenirs" des années Ford (1974-1977) que nous livre ici Alfred Clayton, modeste professeur d'histoire dans un collège du New Hampshire. L'Amérique connaissait alors l'apogée de la libération sexuelle. Clayton, tout à la rédaction de sa biographie de James Buchanan, président des Etats-Unis de 1856 à 1861, dont les compromis débouchèrent sur la guerre de Sécession, rêvait d'échapper à la pesante réalité de son mariage à la "Reine du Désordre" en découvrant la "Parfaite Epouse". Lorsqu'il rencontra Genevieve, brune érudite mariée à un ami du couple et mère de famille, il crut au coup de foudre... S'efforçant dans ses travaux de magnifier le réalisme rassis du président, Clayton s'abandonne sans frein dans sa vie à ses propres chimères. Une double chronique, sarcastique et joyeuse, de ces périodes d'innocence heureuse d'avant la crise.

10/1994

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les rêves des autres

Au commencement de chaque histoire, la vie s'écoule, tranquille, dans une petite ville aux pelouses irréprochables qu'ombragent ormes et noyers. Le héros à l'image de cette régularité, est un être discipliné, discret, accommodant. Quoique, si l'on pouvait se glisser dans les rêves des autres... Cette faculté que John Irving prête à l'un de ses personnages, insomniaque depuis son divorce, nul doute que ce soit au premier chef celle du romancier, celle qui définit le mieux sa vocation. Mais attention ! Derrière les gestes d'un quotidien rangé, la crise couve ; ces honorables citoyens vont faire du scandale. Elles sont sept, ces nouvelles réunies pour la première fois en un volume, vingt-cinq ans de contrepoint à une oeuvre romanesque foisonnante. Pour sa plus grande joie, le lecteur y retrouvera ce qu'il connaît : la satire du conformisme, l'imagination débridée, le goût du burlesque, les tabous joyeusement pourfendus - cette vitalité hors du commun qui permet à l'auteur de passer indemne par-dessus les gouffres de ses obsessions. Mais certains y découvriront aussi, parfois, le récit à mi-voix, la description en demi-teinte, la profondeur et l'humanité du propos qui font ici d'Irving un nouvelliste à l'égal de Katherine Mansfield ou Joyce des Dublinois.

12/1993

ActuaLitté

Policiers

Laissez toute espérance

Lorsqu'une jeune femme du nom de Rita Ferris et son petit garçon sont assassinés, passé et présent s'entrechoquent brutalement pour Charlie "Bird" Parker... Marqué à tout jamais par la disparition de sa femme et de leur petite fille, mal remis d'une traque éprouvante dans les marais de Louisiane pour retrouver leur meurtrier, Bird s'est retiré dans le pays de son enfance, ce Maine où les hivers n'en finissent plus. L'ancien flic devenu enquêteur aimerait bien mettre la main sur Billy Purdue, l'ex-mari de Rita, soupçonné du double meurtre. Tout comme la police. Sans oublier la Mafia, impatiente de récupérer les deux millions de dollars qu'on lui a volés. Sur la piste de Billy, les cadavres s'accumulent. Car Caleb Kyle, lui aussi, cherche Billy. L'insaisissable Caleb Kyle, au passé monstrueux, et dont le seul nom fait encore peur aux enfants de la région...

04/2003