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Hani Qotb

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Histoire internationale

L'intoxication nazie de la jeunesse allemande

A partir du constat que l'influence des livres de propagande conçus sous le Troisième Reich pour conditionner la jeunesse n'a pour ainsi dire jamais été analysée en France, Ralph Keysers montre dans cette étude comment le " message raciste " a été pour une large part médiatisé par quatre publications s'adressant aux enfants en fonction des étapes successives de leur évolution : de 3 à 5 ans, de 6 à 7 ans, de 8 à 9 ans, et enfin de 10 à 12 ans. La chronologie éditoriale des parutions (1934, 1936, 1938, 1940) illustre la stratégie énoncée par Hitler lors de son discours de Reichenberg, le 2 décembre 1938 : embrigader les jeunes pratiquement dès le berceau afin qu'ils ne soient " plus jamais libres leur vie durant " et deviennent des rouages fanatiques de l'Etat nazi. La révélation de ces quatre publications, dont R Keysers nous livre la traduction et la reproduction commentée des illustrations, est un voyage au coeur de l'horreur. On y voit naître pas à pas ce qui deviendra la Shoah : " Aucun peuple n'a réussi à ce jour à éliminer totalement le juif ", explique le médecin au petit Hans (chap. 5, texte 11) ; et de poursuivre : " Le bacille juif se promène encore dans beaucoup de pays de la terre ! Tant que les juifs vivront sur terre, il existera un danger juif. " Lire le travail de R Keysers, ex-diplomate, maître de conférences à l'université de Pau et déjà auteur de Cinq mots forts de la propagande nazie (Klincksieck, 2008), c'est se persuader qu'une nation prépare son avenir sur le socle de programmation de sa jeunesse. Oui, il faut en passer par la nausée sciemment provoquée par R Keysers dans cette minutieuse recherche car nous nous trouvons là en présence d'un terrifiant marqueur historique et sociologique de ce que peut représenter une intoxication de masse en vue d'une métamorphose radicale des consciences vers la barbarie.

05/2011

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Romans historiques

Les soeurs de soie

" Quelle histoire vivante et bien documentée ! C'est une description exquise du Vietnam colonial à l'aube d'une nouvelle ère ; je pouvais sentir l'humidité et le doux parfum des frangipaniers. . . L'écriture de Dinah Jefferies est incroyablement pleine de suspense et ne recule pas devant les dures réalités de la guerre. J'ai frémi avec Nicole jusqu'à la toute dernière page.  " Lucinda Riley Dans l'Indochine française des années 1950, Nicole, mi-française, mi-vietnamienne, vit dans l'ombre de sa soeur aînée, Sylvie. Lorsque celle-ci hérite de l'entreprise familiale de soie, Nicole se voit confier la petite boutique de soie abandonnée dans le quartier vietnamien de Hanoi qui regorge de rebelles militants. Nicole prend alors conscience de la corruption du régime colonial, et l'implication de sa propre famille la choque profondément. . . Tran, un insurgé vietnamien notoire, semble offrir une échappatoire parfaite à ses problèmes, tandis que Mark, un charmant commerçant américain, est l'homme dont elle a toujours rêvé. Déchirée entre ces deux mondes, Nicole devra trouver sa voie sans savoir à qui elle peut se fier. Le nouveau récit captivant et inoubliable de l'autrice best-seller de La Mariée de Ceylan. " Une histoire captivante, un décor exotique et richement imaginé, une rivalité entre deux soeurs, une belle histoire d'amour, je n'ai pas pu le poser.  " Julia Gregson " Préparez-vous à être emporté par ce livre merveilleux. Je n'ai pas pu le poser et j'en ai aimé chaque page. Dinah Jefferies a un don remarquable pour évoquer une autre époque et un autre lieu avec des descriptions luxuriantes, pleines de puissance et d'intensité. J'ai été totalement captivée par l'histoire passionnée et dangereuse de Nicole, qui se bat pour trouver sa place dans la tourmente du Vietnam des années 1950, déchirée entre la loyauté et l'amour. Plein de rebondissements et de surprises, mais avec une pointe de noirceur, ce livre est une histoire passionnante, exaltante, extraordinaire et magnifiquement écrite. J'ai adoré. À lire absolument ! " Kate Furnivall

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Beaux arts

100 énigmes de la peinture

La contemplation d'un tableau ne se résume pas à une simple expérience visuelle. Depuis des siècles, le langage muet de la peinture est riche en équivoques et attise sans cesse notre curiosité, à la suite de celle des collectionneurs et des historiens de l'art. Ce livre recense et explore cent des plus célèbres de ces énigmes de la peinture : cent cas fameux qui ont rempli des livres entiers d'érudition, la plupart du temps en vain, sans livrer toujours la clef de leur mystère. L'ouvrage nous raconte les péripéties et les rebondissements infinis de ces enquêtes, non sans proposer çà et là quelques pistes susceptibles de percer les secrets de ces oeuvres. Il y a d'abord le mystère de la main à laquelle est due un oeuvre. Il y a aussi le mystère du modèle : quel est le personnage représenté ? Puis viennent toutes les incertitudes entretenues par les artistes quant à l'identité du sujet, pour en multiplier le sens, évoquer une vérité profonde ou nous égarer dans l'étrangeté ou la dérision : par exemple, pour quelle mystérieuse raison Hans Holbein le Jeune a-t-il intégré, au premier plan de son célèbre tableau Les Ambassadeurs, une image déformée d'un crâne au moyen d'une vertigineuse anamorphose ? Ces tableaux nous séduisent aussi car nous éprouvons une certaine fascination face au tour de force illusionniste de l'artiste, au mystère lié au phénomène de la représentation. Entrer dans une image revient souvent à perdre de vue notre réalité bien tangible pour pénétrer dans un monde fait de leurres autant que de vérités, à la merci des dispositifs plus ou moins honnêtes et des stratagèmes plus ou moins trompeurs de l'artiste même le mieux intentionné. Qui observe qui dans les Ménines de Vélasquez dont le jeu de regards démultipliés par l'artiste, représenté lui-même en train de peindre sa toile, incluent jusqu'au couple royal invisible, hormis dans le reflet d'un miroir ? Et aussi, combien y a-t-il de tableaux dans ce tableau ?

10/2018

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Divers

Le nécromanchien

Hans Dubonheur et John Morose sont artistes, et se connaissent depuis toujours. Mais si Dubonheur et ses tableaux de chats connaissent un succès retentissant, le monde de l'Art persiste à laisser Morose à ses portes. Incapable de créer, Morose se retranche inlassablement derrière l'idée qu'il lui manque LE bon pinceau, LA bonne couleur... et refuse de voir qu'il est avant tout paralysé par ses doutes. Mais un jour, son magasin de fournitures préféré est remplacé par une animalerie : quel désarroi ! En lieu et place du pinceau qui aurait tout changé - c'est sûr - Morose rentre chez lui avec, entre ses bras, un adorable petit chien... Dans son petit pavillon décrépi, à l'ombre de l'écrasante maison-atelier de son ancien camarade des Beaux-Arts, Morose rencontre alors le regard dévoué de son nouveau compagnon, et s'émerveille : le destin aurait-il enfin décidé de rebattre ses cartes ? Après "Bob et Sally sont des copains" , "Papayou" et "Micro Zouzou chez les maxi-zinzins" (avec Léon Maret), Matthias Arégui continue de célébrer l'amitié en puisant dans les codes du manga autant que dans ses souvenirs de 60 millions d'amis. Il navigue librement entre les registres, nous fait rire (en nous tirant une larme sans qu'on y prenne garde), pour nous parler cette fois, avec sincérité, de la condition d'artiste : créer pour entamer un dialogue avec le monde, tout en étant écrasé par l'idée que personne, peut-être, ne répondra... Sans jamais se départir de son humour, avec un talent sans pareil pour mettre en scène la tendresse, Matthias Arégui signe ici son livre le plus riche et abouti. Un chien, des chats, des doutes - et un fantôme, évidemment : Le Nécromanchien est un récit plein de lumière, aussi surprenant que drôle, aussi élaboré que poignant : l'oeuvre remarquable d'un artiste qui a trouvé son langage.

09/2023

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Divers

Sur les ailes de l’absinthe - Voyage en 24 dimensions

Symbole de l'absinthe, la Fée verte raconte en 24 étapes l'histoire de la plante absinthe (l'Artemisia absinthium) puis de l'apéritif auquel celle-ci a donné son nom. La Fée verte vous mène en Grèce à la rencontre d'Artémise, la farouche protectrice de l'absinthe, plante médicinale d'exception. Dans le sillage de cette fée reporter, vous surprenez, en Suisse, entre 1783 et 1797, le docteur Pierre Ordinaire et l'herboriste Suzanne-Marguerite Henriod affairés à transformer l'extrait d'absinthe médicinal en apéritif tonique. Vous n'ignorez rien des "casse-poitrine" décriés par Emile Zola dans L'Assommoir et du monde à l'envers décelé par Edgar Degas au café de la Nouvelle-Athènes. Précédant vos questions, notre muse magnétique révèle comment Van Gogh noie les ordres paternels dans Madame Espérance, Paul Verlaine piégé par Notre-Dame de l'oubli ou le verre sans fin de Toulouse-Lautrec. Vous découvrez au petit matin Oscar Wilde vanter le troisième oeil de l'absinthe. Accusée de mener à l'épilepsie, de rendre aveugle ou d'être un agent de la tuberculose, l'absinthe est prohibée en Suisse en 1910 et en France en 1915. Puis, la communauté scientifique revenue de son jugement négatif sur la thuyone, le principe actif de l'Artemisia absinthium, l'absinthe est réautorisée en terre helvète en 2005 et dans l'hexagone en 2011. Pour autant, l'absinthe n'est toujours pas réhabilitée dans l'inconscient collectif. Ernest Hemingway s'inquiétait déjà des effets pervers d'un sérum de vérité au goût de ver à bois. Selon le Dracula de Francis Ford Coppola, l'absinthe est baume de l'âme, fluide visionnaire et philtre amoureux. Karen & Hank Moody rêvent dans la série Californication de l'Isla Verde. Dans l'ombre d'une éternelle Fée des feintes, vous revenez autre de ce sidérant voyage dans l'espace-temps.

11/2021

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Monographies

Jean Bouchaud 1891-1977. Regards sur le monde

Originaire de Saint-Herblain, près de Nantes, Jean Bouchaud est le plus souvent défini comme "peintre voyageur" grâce à ses nombreux séjours Outre-mer. En Afrique du Nord, tout d'abord, où il découvre la lumière de Tunisie en 1919 puis séjourne au Maroc et en Algérie en tant que pensionnaire de la Ville Abd-el-Tif. En 1924, titulaire d'une bourse du gouvernement de Hanoï, il se rend en Indochine et parcourt le Cambodge, le Laos, et les territoires de l'actuel Vietnam jusqu'en Chine. Le peintre s'attache alors plus à représenter les scènes de la vie quotidienne, sur les bords des fleuves et les ethnies minoritaires, que les sites et monuments célèbres. Lauréat du Prix de l'Afrique Occidentale française en 1932, il se fait l'observateur attentif des populations rencontrées au Sénégal, au Bénin, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Ses différents voyages ont nourri son inspiration jusqu'à la fin de sa vie. Paysagiste, portraitiste, peintre intimiste, peintre de genre et fin illustrateur, Jean Bouchaud s'affirme aussi comme un grand décorateur. En 1931, le maréchal Lyautey lui confie la direction artistique de la section peinture pour l'exposition coloniale internationale de Paris-Vincennes. En 1934, il réalise le décor d'une des huit salles à manger particulière du paquebot Normandie. Il est par ailleurs l'auteur de grandes compositions peintes pour l'Exposition internationale des Arts et Techniques dans la Vie moderne en 1937 puis pour la World's Fair de New York en 1939. Dessinateur prolifique, coloriste de talent, Jean Bouchaud expose jusqu'à la fin de sa vie au Salon des Artistes français, au Salon de la Marine et au salon de la Société des Beaux-Arts de la France d'Outre- mer. En 1951, il devient membre de l'Institut en étant élu à l'Académie des Beaux-Arts, section peinture.

10/2021

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Littérature étrangère

Berlin-Moscou. La peur des miroirs

"Mes parents furent des révolutionnaires à l'âge d'or du communisme. Ils le furent aussi lors de ses pires années de sang. J'étais enfant à Moscou pendant une guerre qui n'est plus qu'un souvenir lointain en Europe. Moi, j'ai vécu la majeure partie de ma vie au XXe siècle. Toi, tu es né en 1971, et, avec de la chance, tu vivras l'essentiel de la tienne au vingt et unième. Tu ne te souviens que de l'agonie de l'Union soviétique, de l'ultime décadence du système étatique qu'ils appelaient "communisme", de ta mère et moi militant pour un avenir qui n'est jamais advenu, et de la réunification de l'Allemagne." Vladimir Meyer, un ancien dissident d'Allemagne de l'Est, s'adresse à son fils, jeune homme modéré qui a parfaitement pris le virage de la social-démocratie dans une Allemagne tout juste réunifiée. Nous sommes en 1990, sa fidélité à ses convictions marxistes a coûté à Vladimir son poste à l'université, et sa femme l'a quitté. Désemparé face à un monde qui semble avoir fait du capitalisme son horizon indépassable, il tente d'expliquer ce que fut la belle utopie du communisme et remonte pour cela dans la généalogie familiale. Fils d'une communiste juive allemande réfugiée en Union soviétique - inspirée de la figure historique d'Elisabeth Poretski -, il a vécu son enfance à Moscou pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1945, fidèle parmi les fidèles, sa mère revient avec lui dans ce qui est devenu la RDA, où se déroulera toute son existence militante. Tariq Ali écrit sur les illusions trahies et les espérances détruites, donne chair et corps à une incroyable galerie de portraits - où se mêlent figures historiques et personnages fictionnels - et nous entraîne, de Moscou à Berlin, en passant par Vienne, Hanoï, Barcelone ou Paris, dans les méandres d'une histoire politique qu'il maîtrise parfaitement - dans la mesure où elle est la sienne.

11/2014

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Tourisme France

Colmar en France

Que reste-t-il des années cinquante et soixante dans nos mémoires incertaines ? Le souvenir d'un âge d'or qu'on intégra dans les "Trente Glorieuses" qui suivirent la fin de la seconde guerre mondiale. Aux yeux du souvenir que le monde est beau pour ceux qui vécurent ces années-là. Surtout quand ils coïncidèrent avec leurs vingt ans. Longtemps pourtant le poids de la guerre - des guerres devrait-on dire - pesa lourdement. Ces deux décennies furent, en réalité, contrastées et pas immédiatement glorieuses. La reconstruction fut parfois lente tout comme le développement économique et l'évolution des mœurs. Avant d'aboutir à l'insolente réussite des sixties, à son désir de vivre, libre, et d'ardemment consommer. A jouir sans entrave et tout de même par la grâce d'un joli mois de mai, lui aussi customisé à mesure qu'on s'en éloigne, à s'interroger, fugacement il est vrai, sur notre frénésie consommatrice et sur l'évolution d'une société qui avait une fâcheuse tendance à devenir celle du spectacle. A travers la chronique des années 50 et 60, de mois en mois, dans la charmante et plaisante ville de Colmar en Alsace, miraculeusement épargnée par la guerre, et si avide de retrouver la délicieuse image de carte postale que Hansi, un de ses enfants les plus illustres, autrefois croqua dans son livre Colmar en France, l'historien Gabriel Braeuner, qui a abondamment utilisé les ressources de la presse locale, restitue ce que fut le "banal quotidien" de ces années-là. Entre Albert Schweitzer et Johnny Hallyday, deux figures familières à Colmar, cette ville qu'autrefois Voltaire, qui y séjourna, qualifia "de mi-française, mi-allemande et tout à fait iroquoise". Mais cette histoire pourrait être celle de beaucoup d'autres villes françaises à la même époque, si proche et pourtant si lointaine déjà. Elle illustre le passage progressif du "monde d'hier" à celui que nous connaissons encore aujourd'hui.

04/2014

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Musique, danse

La musique et l'axiome. Création musicale et néo-positivisme au 20e siècle

Le vingtième siècle est celui du néo-positivisme. Marqué par l'empirisme radical et l'esprit de refondation qui a présidé aux ambitions de l'axiomatisme, il a donné naissance à la Gestalttheorie comme à la cybernétique. De Vienne aux Etats-Unis, puis de retour en Europe, ce parcours séculaire se reflète aussi dans la modernité musicale. Les premières réunions qui donneront naissance au cercle de Vienne, sorte de laboratoire interdisciplinaire du néo-positivisme en Europe, datent de 1922. Les prémisses existaient déjà autour de Hans Hahn dès 1907. Un calendrier assez similaire peut être dressé, dans la même ville, pour la naissance du dodécaphonisme, autour de la personnalité tutélaire d'Arnold Schoenberg. Dès cette période, les mouvements musicaux, scientifiques et philosophiques ne vont cesser de mener des parcours parallèles ponctués de ruptures et d'oeuvres-manifestes, infléchissant les pratiques compositionnelles vers une rationalité poétique avide. La création musicale va donc s'imprégner de ces influences déterminantes autour de la question de la calculabilité du musical. Du cercle de Vienne à l'école de Vienne, de l'axiomatisme au contre-point dissonant, du second principe de la thermodynamique à la musique spectrale, de la cybernétique à la musique algorithmique, elle semble donc trouver dans le néo-positivisme beaucoup plus que des méthodes ou des alibis, des recettes ou des oracles : elle y découvre, après Wagner et son théâtre d'ombres, un bouleversement esthétique salutaire. L'idée générale de l'ouvrage est de retracer la continuité de ces parcours parallèles en suivant les grands bouleversements culturels du siècle et, en particulier, avant et après la Seconde Guerre mondiale, les déplacements culturels (translatio studii) qui mèneront à l'avènement de la cybernétique musicale. "Es ist passiert..." rappelait avec ironie le Viennois Robert Musil. "C'est fini...", un siècle néo-positiviste a passé, mais il ne sera pas dit ici que l'époque de la fascinante synchronisation de la musique des humains sur le temps des machines fut une bonne ou une mauvaise chose.

03/2014

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Beaux arts

Le style international. Edition revue et augmentée

C'est quelque temps après la célèbre exposition du Museum of Modern Art de New York "Modern Architecture : International Exhibition", qu'a paru en 1932 le livre de Henry-Russell Hitchcock et Philip Johnson The Internation Style : Architecture since 1922 qui en constitue le prolongement durable. Il s'agissait de faire connaître au public américain les développements récents de l'avant-garde notamment européenne que les auteurs avaient pu observer lors de voyages avec les nouvelles recherches de Alvar Aalto, André Lurçat, E.G. Asplund, Erich Mendelsohn, Erik Bryggman, Hans Scharoun, J. J. P. Oud, Josef Albers, Le Corbusier, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Otto Eisler ou Walter Gropius. Le projet du livre, s'attachant à illustrer et à défendre l'architecture moderne d'avant-garde, participait d'un mouvement général qui tendait à une codification architecturale. Ainsi le Style International est défini à partir de trois principes : l'accent mis sur l'effet de volume plutôt que de masse, la régularité par opposition à la symétrie, et le refus de l'ornement surajouté au profit des qualités intrinsèques des matériaux et des proportions. Evoquant le programme du Bauhaus, le terme "international" renvoie aux aspirations universalisantes des avant-gardes européennes, à leur souci de privilégier les solutions collectives sur les actes créateurs individuels, à leur volonté d'inscrire l'architecture dans une dimension socialisante et politique au sens large du terme. Par opposition, le terme " style " induit les aspects formels, voire formalistes de l'architecture d'avant-garde. Ce livre qui a fait l'objet de plusieurs rééditions accompagnées de préfaces ou de postfaces réactualisées de la part des deux auteurs a été reçu comme un véritable manifeste et il conserve tout son intérêt historique quant à la connaissance de la pensée architecturale dans l'entre-deux-guerres. Approuvé ou contesté The International Style demeure un des textes majeurs pour comprendre l'architecture du XXe siècle.

04/2018

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Policiers

La femme du Kilimandjaro

Une enquête qui prend racine à la source de la vie. Simon Legrand, pédiatre solitaire et mélancolique, vit exilé au Vietnam. Il est confronté à l'émergence d'une nouvelle maladie incurable apparue aux quatre coins du monde. Il est d'autant plus concerné, que sa femme Maïssa Diallo rencontrée quelques années plus tôt au Burkina Faso, en est décédée. Simon est en outre la proie d'un rêve qui le conduit à vivre et revivre un drame survenu en haute montagne lors de l'ascension d'un couloir glacé, en compagnie de son frère. Pourtant il n'a jamais eu de frère. Anna Mestrallet travaille dans un laboratoire de recherche situé dans les Alpes françaises. La vie de cette scientifique révoltée bascule lorsqu'elle découvre dans une carotte glaciaire provenant du Kilimandjaro, un fragment d'os humain datant de 11 000 ans, car l'ADN de ce fragment osseux se trouve être celui de Maïssa Diallo. La femme du Kilimandjaro est une enquête menée par Anna et Simon bien que tout les sépare et que rien ne les prédestinait à se rencontrer. La résolution de cette énigme improbable les plongera au sein des unités de recherche scientifique, au coeur des effets induits par le réchauffement climatique mais aussi dans l'univers de la division cellulaire, aux sources même de la vie. C'est une véritable quête identitaire qui les attend, autour de la question du double et de la gémellité. La haute montagne, les immensités blanches de l'Inlandsis au Groenland, les chaleurs torrides du sahel au Burkina Faso, les relents d'essence que les motos d'Hanoï crachent nuit et jour, et puis Paris, Berlin et enfin Chambéry, petite ville des Alpes, constituent le décor de cette fiction. En toile de fond, le réchauffement climatique provoque plus que jamais la fonte des glaces et ainsi l'émergence d'un secret parmi les mieux conservés.

12/2020

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Sociologie

Libres, insoumises et audacieuses !

Najat Vallaud-Belkacem (ministre), Nadia El Fani (cinéaste), Rachida Dati (maire et députée européenne), Amel Brahim-Djelloul (soprano), Samia Ghali (sénatrice maire), Meriem Chadid (astronome), Zahia Ziouani (chef d’orchestre) Zohra Mahi (avocate) et 9 autres femmes célèbres, arabes ou nées de parents arabes, sont parvenues aux plus hautes marches de la société française. Elles ont osé et n’ont jamais rien lâché. Ces «égéries venues d’orient» n’ont pas accepté de se laisser traiter d’inférieure par quiconque. Elles ont en commun la passion, le courage, l’intelligence, la force de travail, et, avant tout, la capacité à résister aux échecs. Pour elles, la fatalité n’existe pas. Malgré leur situation familiale, leur éducation, leur milieu social, elles ont eu l’audace de vouloir réussir. Les réunir dans ce livre (sans partie pris pour les politiques, puisqu’elles sont de droite comme de gauche) est une façon de leur rendre hommage. Nous donnons la parole à ces dix-sept femmes qui se racontent. Elles nous révèlent leur lutte intérieure pour gérer deux cultures, leurs efforts pour étudier et leurs combats pour parvenir au sommet. A l’évidence il leur a fallu plus de talents que les autres. Suivons pas à pas, depuis leur enfance, les douleurs, les embûches, les états d’âme et les succès de ces «guerrières», qui, la détermination en bandoulière, ont su se réaliser. Elles répondent à la question : comment s’émanciper de son milieu d’origine, et mettre à mal les stéréotypes ambulants pour devenir soi-même et faire partie des élites de notre pays ? Rien de militant dans cet ouvrage. Ce recueil de portraits est un antidote aux clichés occidentaux. Il vient conforter les bienfaits du métissage et de l’ouverture. Il reflète une réalité : l’avenir ne se fera pas sans ces femmes libres, insoumises et audacieuses. Pionnières elles servent de modèles aux plus jeunes. Parcourez ces pages comme «un regard sur le monde.»

02/2015

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Religion

A l'écoute de Jean Klein

Cet ouvrage est l'hommage qu'une des deux filles de Jean Klein (1912-1998), Nita, comédienne et artiste, a décidé de rendre à son père, un des plus célèbres maîtres spirituels du XXe siècle, pour le centième anniversaire de sa naissance. Nita Klein a rassemblé ici de nombreux souvenirs de conversations avec Jean Klein, des inédits, des photographies autour de la question de l'art et de la spiritualité. Jean Klein a été philosophe et un maître spirituel remarquable auteur d'une oeuvre essentielle qui a infuencé de nombreux enseignants contemporains comme Eric Baret, Jean-Bouchart D'Orval, Francis Lucille, Jean-Marc Mantel etc. Même si Jean Klein n'appartenait à aucune école, sa quête de la vérité a rencontré l'Advaïta Vedânta (Non-Dualité) dont il a dit lui-même que " ce n'est pas un système, une religion, une technique. Ce n'est même pas une philosophie, c'est simplement la vérité. " Mais Jean Klein était aussi violoniste (il pratiqua toute sa vie le violon) et s'intéressait à toutes les formes d'art : au théâtre, à la peinture (il était ami de Hans Hartung), à la danse (son autre fille, Malavika, est professeur de danse indienne). Il s'agit donc dans ce livre d'une rencontre entre l'intuition d'un artiste et la recherche indienne de la vérité, recherche plus orientée vers la perception globale de la Réalité que vers les certitudes offertes par le savoir. Nita Klein nous invite à découvrir comment la spiritualité authentique conduit à la création artistique ; comment, dans l'art du théâtre, l'interprétation d'un personnage, peut atteindre à la vérité, quand la personnalité du comédien consent à s'effacer. " En l'absence du "Moi", il y a seulement la vie. ", dit Jean Klein. Et pas seulement dans le théâtre, mais dans la peinture, le dessin, la danse. La Non-Dualité, avec Jean Klein, est une ouverture à la Beauté.

03/2012

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Mode

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Rihanna

SOPHIA LOREN - PAUL BOWLES - FRANK SINATRA - AMELIA EARHART - MARGUERITE DURAS - THELONIOUS MONK - MARIANNE FAITHFULL - WILLY DeVILLE - JACKIE ONASSIS - KAREN BLIXEN - GRETA GARBO - MARVIN GAYE - CAROLE LOMBARD ET CLARK GABLE - WOODY GUTHRIE - LAUREN BACALL - THE KILLS - C. ISHERWOOD ET W. H. AUDEN - MILES DAVIS - BRIAN JONES - LOUISE BOURGEOIS - CURZIO MALAPARTE - AMY WINEHOUSE - CARY GRANT - JAMES BROWN - GRAM PARSONS - RIHANNA - MARLENE DIETRICH - LEONARD COHEN - MICHAEL CAINE - THE WHO - JIMI HENDRIX - DAVID CROSBY ET GRACE SLICK - MARTIN ET KINGSLEY AMIS - JEAN COCTEAU - BRYAN FERRY - JOHNNY ROTTEN - DIANA ROSS - JULIE CHRISTIE - JEANNE MOREAU - BIANCA JAGGER - DOLLY PARTON - YAYOI KUSAMA - GRACE JONES - STEVE McQUEEN - BILLIE EILISH - DANI ET ZOUZOU - CHLOË SEVIGNY - ELVIS PRESLEY - JANE RUSSELL - BRUCE SPRINGSTEEN - CARDI B - GABRIELE D'ANNUNZIO - FRANCIS SCOTT FITZGERALD - BOB DYLAN - PATTI SMITH - GRACE KELLY - ALAIN DELON - SIGOURNEY WEAVER - ANAÏS NIN - WILLIE NELSON - FRED ASTAIRE - CHARLIE PARKER - JACK LONDON - CHET BAKER - SACHA GUITRY - SIMONE DE BEAUVOIR - YUKIO MISHIMA - JOHN UPDIKE - MEL GIBSON - JANE FONDA - MARLON BRANDO - JAMES DEAN - PABLO PICASSO - DEBBIE HARRY - DENISE HO - CHRISTOPHE - ANDY WARHOL - ALBERT CAMUS - IRIS APFEL - PETER FONDA - ANDRE BRETON - FRIDA KAHLO - NANCY CUNARD - MARCEL PROUST - CARSON McCULLERS - PETER DOHERTY - MADONNA - PHARRELL WILLIAMS - FRANCOISE DORLEAC - NENEH CHERRY - RAYMOND ROUSSEL - JIM MORRISON - JANE BIRKIN - KANYE WEST - GEORGIA O'KEEFFE - AUDREY HEPBURN - JOAN CRAWFORD - DAVID BOWIE - ANNEMARIE SCHWARZENBACH - JEAN-PAUL GOUDE - JOANNE WOODWARD ET PAUL NEWMAN - NEIL YOUNG - KATE MOSS - FRANCOISE HARDY - JIM HARRISON - AVA GARDNER - FRANCOISE SAGAN ET ANNABEL SCHWOB - JAMES JOYCE - BALTHUS - KIRK DOUGLAS - ANGELINA JOLIE - TILDA SWINTON - RITA HAYWORTH - PJ HARVEY - MARILYN MONROE - JACK KEROUAC - PRINCE - ELIZABETH TAYLOR - URSULA ANDRESS - CHARLOTTE RAMPLING - ROMY SCHNEIDER - FAYE DUNAWAY - WILLIAM FAULKNER - THE BEATLES - TERENCE STAMP - LEE MARVIN - CHARLOTTE GAINSBOURG - SALVADOR DALÍ - JACQUES PREVERT - FOUJITA - JAMES TAYLOR - INGRID BERGMAN - ANDRE GIDE ET JEAN-PAUL SARTRE - LEONARDO DiCAPRIO - BRIGITTE BARDOT - JAYNE MANSFIELD - KATHARINE HEPBURN - JACK LEMMON - ANTHONY PERKINS - ERROL FLYNN - WES ANDERSON - EDWARD NORTON - G. B. SHAW - JACQUES DUTRONC - DAVE DAVIES - RAMÓN NOVARRO ET ROBERT MONTGOMERY - DENNIS HOPPER.

10/2022

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Photographie

LE PAVÉ PARISIEN

"En cinq ans, Paris a une nouvelle fois montré son étonnante plasticité. Un photographe était là, en témoin, dans la rue, avec les fantômes et les vivants, et nul doute que nous sommes bien dans le joyeux free-jazz de la ville Lumière, capitale mondiale, telle est du moins sa plus belle tradition, de la sensualité voluptueuse et de la raison émancipatrice... Le visage de la France d'aujourd'hui est plus que jamais multiculturel, par- dessus à l'ancienne et café à emporter, vélo électrique et tags rageurs, barricades et gaz lacrymogènes. Notre-Dame flambe, c'est un phénix, une voiture de police brûle, qui ne l'est pas. La rue est en crue, l'ange de l'His- toire est un pigeon égaré, et nos amours sont plurielles. Attentif aux visages de la jeunesse, à son énergie, à sa spontanéité, à son sentiment de l'injustice, Olivier Marchesi fait le pari de la présence obstinée du peuple et de l'histoire contre le flux de l'instantanéité oublieuse". Voici Paris, capitale du XXIème siècle. extrait de la préface de Fabien Ribéry Le pavé parisien est une traversée poétique de la ville de Paris qui se joue pendant le temps d'un quinquennat entre 2017 et 2022. Des gilets jaunes au grand confinement, en passant par l'incendie de Notre-Dame et le mouvement Black Lives Matter, Olivier Marchesi arpente les rues parisiennes et photographie ces événements, en quête de leur propre signfication. Basé à Montreuil (93), Olivier Marchesi (né en 1977) est venu à la pho- tographie de manière indépendante après une formation en sciences humaines. Ses photographies sont diffusées par Hans Lucas et ont été publiées dans la presse nationale et internationale (L'Obs, Libération, Mediapart, Marianne, Esquire...). Ses images sont présentes dans les fonds de l'Université d'Harvard et dans des collections privées en France, Russie, Angleterre, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Japon. Il est représenté à Paris par Nico Foss / L'Oil Vert.

10/2022

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XXe siècle

Les soeurs de soie

" Quelle histoire vivante et bien documentée ! C'est une description exquise du Vietnam colonial à l'aube d'une nouvelle ère ; je pouvais sentir l'humidité et le doux parfum des frangipaniers... L'écriture de Dinah Jefferies est incroyablement pleine de suspense et ne recule pas devant les dures réalités de la guerre. J'ai frémi avec Nicole jusqu'à la toute dernière page. " Lucinda Riley Dans l'Indochine française des années 1950, Nicole, mi-française, mi-vietnamienne, vit dans l'ombre de sa soeur aînée, Sylvie. Lorsque celle-ci hérite de l'entreprise familiale de soie, Nicole se voit confier la petite boutique de soie abandonnée dans le quartier vietnamien de Hanoi qui regorge de rebelles militants. Nicole prend alors conscience de la corruption du régime colonial, et l'implication de sa propre famille la choque profondément... Tran, un insurgé vietnamien notoire, semble offrir une échappatoire parfaite à ses problèmes, tandis que Mark, un charmant commerçant américain, est l'homme dont elle a toujours rêvé. Déchirée entre ces deux mondes, Nicole devra trouver sa voie sans savoir à qui elle peut se fier. Le nouveau récit captivant et inoubliable de l'autrice best-seller de La Mariée de Ceylan. " Une histoire captivante, un décor exotique et richement imaginé, une rivalité entre deux soeurs, une belle histoire d'amour, je n'ai pas pu le poser. " Julia Gregson " Préparez-vous à être emporté par ce livre merveilleux. Je n'ai pas pu le poser et j'en ai aimé chaque page. Dinah Jefferies a un don remarquable pour évoquer une autre époque et un autre lieu avec des descriptions luxuriantes, pleines de puissance et d'intensité. J'ai été totalement captivée par l'histoire passionnée et dangereuse de Nicole, qui se bat pour trouver sa place dans la tourmente du Vietnam des années 1950, déchirée entre la loyauté et l'amour. Plein de rebondissements et de surprises, mais avec une pointe de noirceur, ce livre est une histoire passionnante, exaltante, extraordinaire et magnifiquement écrite. J'ai adoré. A lire absolument ! " Kate Furnivall

04/2023

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Instruments de musique

Miss Daisy. Le Graal de la Fender Stratocaster

Miss Daisy est une guitare électrique particulièrement exceptionnelle, une Fender Stratocaster extrêmement rare, modèle de préproduction datant du printemps et été 1954. Commercialisée quelques mois plus tard, la Stratocaster allait révolutionner à jamais la guitare électrique, et la musique rock, qui naît au même moment. Objet de convoitise des collectionneurs du monde entier, Miss Daisy a été mise à l'honneur dans plusieurs livres, expositions, articles, documentaires, et voit même son poster et son plexiglas grandeur nature vendus en galerie d'art, notamment celle du Musée du Louvre. Elle fut même reproduite grandeur nature en... chocolat ! Une rose a également été baptisée à son nom. Elle est aussi désormais l'unique Stratocaster à laquelle un livre soit consacré. Estimée à plus de 300 000 euros, cette guitare aux qualités musicales hors-normes a aussi un destin singulier depuis qu'elle a quitté en 2007 le musée japonais où elle était exposée, pour atterrir entre les mains du guitariste français Jean-Pierre Danel, également collectionneur internationalement réputé. Elle l'a suivi sur ses albums disques d'or, dans ses hits en France ou aux Etats-Unis, au mythique Studio 2 d'Abbey Road (où les Beatles enregistraient), sur la scène de L'Olympia ou encore à la télévision. Á l'occasion de duos enregistrés par le musicien français, Miss Daisy s'est aussi trouvée entre les mains de guitaristes aussi prestigieux que Brian May (du groupe Queen), Hank Marvin (The Shadows), Albert Lee ou, en France, Laurent Voulzy ou Michael Jones, qui témoignent tous dans cet ouvrage. Pour la première fois, voici le parcours exhaustif de ce Stradivarius du rock, à travers son histoire racontée par son heureux propriétaire, des dizaines de photos inédites, et les témoignages de ceux qui ont eu la chance de l'avoir entre les mains, comme le luthier de Fender ou le directeur musical de Jean-Pierre Danel. Jamais on n'aura approché un instrument d'exception d'aussi près...

09/2024

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Autres éditeurs (A à E)

The End

Je me souviens de ta main qui traçait des lignes à la craie sur les tissus. De ton trait de coupe, tu délimitais des territoires entiers, qui portaient les noms de crêpe de Chine, bourrette de soie, panne de velours, lin, coton suisse, tweed, toile, gabardine, flanelle, étamine de laine... Entre souvenir d'enfance et malentendus liés à la langue, Florence Gilard esquisse à petites touches sa relation à sa grand-mère. Elle décrit les gestes sûrs de la couturière qu'elle était, les jeux d'enfants, les mercredis passés chez elle et la difficulté de se séparer. Reprenant à son compte les gestes consistant à assembler et coudre ensemble les morceaux de tissus, elle compose un récit, fait de pièces qui ne semblaient pourtant pas tenir ensemble. Malentendus ou incompréhensions langagières, des petites phrases énigmatiques ou confuses pouvaient alors donner lieu à des représentations erronées, décalées, émaillées de drôleries. L'étrange : The end, te and, the hand... devient le point de départ de son récit. Qu'est-ce que ces mots anglais entrés dans l'univers de l'en-fance grâce aux cow-boys dans les films de western peuvent bien avoir à voir avec les Américains venus libérer la France il y a si longtemps ? La naïveté d'alors fait place à un regard amusé et tendre sur ce qui se transmet à travers le récit familial. Dans cet objet hybride, graphique et poétique, l'autrice suggère plus qu'elle ne démontre. Elle nous offre un regard sensible et intime sur le temps qui passe, la nostalgie de l'enfance, la fin de vie, la tendresse qui lie les générations d'une même famille et savoir dire au revoir tout en gardant précieusement ses sou-venirs. Florence Gilard utilise plusieurs techniques graphiques pour recréer cette toile de souvenirs et de nostalgie de l'enfance. Dessins aux crayons de couleurs, anciennes photographies, fil cousu dans la page se mêlent pour dérouler le fil de cette histoire intime.

04/2024

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Beaux arts

Dürer et son temps, de la réforme à la guerre de trente ans. Dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts

Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition Dürer et son temps qui se tiendra aux Beaux-Arts d'octobre 2012 à janvier 2013. Il présente l'exceptionnelle collection de dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts, qui conserve des oeuvres allant du milieu du XVe au milieu du XVIIe siècle. Rares, les dessins allemands sont peu collectionnés en France et mal connus. Cette publication rassemble pour la première fois un ensemble de textes très complets sur les artistes de cette période et plus de mille illustrations en couleur. Aux côtés de la centaine de dessins de l'Ecole exposés et tous reproduits dans le livre, plus de neuf cents images de comparaison (tableaux, gravures, dessins, sculptures) provenant de collections publiques et privées et souvent inédites documentent la collection. Il offre un panorama passionnant de la création artistique des grands centres allemands de la Réforme à la guerre de Trente Ans : Nuremberg, Augsbourg, Munich et Prague pour ne citer que les principaux. Les artistes les plus célèbres, comme Dürer, Baldung Grien, Hans Holbein l'Ancien, Graf, sont représentés par des oeuvres magistrales. Cette publication est le résultat de recherches menées depuis plus de vingt ans par Emmanuelle Brugerolles, conservateur du Cabinet des dessins des Beaux-Arts et David Guillet, historien de l'art et directeur adjoint du musée de l'Armée. Outre les notices documentaires sur les dessins de la collection des Beaux-Arts, les deux auteurs, qui ont fait appel à la contribution de Camille Debrabant, dans un long texte introductif nous livrent une étude passionnante sur Dürer et ses influences. Elle est complétée par un texte de Naïma Ghermani sur le contexte historique et artistique de la Réforme et par une contribution de Thomas DaCosta Kaufmann sur l'importance des cours à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècles. Ce catalogue que l'on pourrait qualifier d'encyclopédique, effectue une recension attendue des spécialistes mais aussi de tous les collectionneurs et amateurs. Il est complété par un appareil historique (bibliographie, index, catalogue raisonné des filigranes)

11/2012

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Finance internationale

Les doctrines des banques centrales

Les Doctrines des Banques centrales sont-elles inchangées après la pandémie ou sont-elles en train d'évoluer vers un modèle de sortie de crise ? Ce thème est central pour penser l'avenir des systèmes financiers dans le monde.

04/2022

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Cinéma

La musique au cinéma. 2e édition revue et augmentée

Le titre de l'ouvrage le dit : une musique dans un film ne s'y dissout pas, mais elle en est modifiée tout en le modifiant. C'est dans le film même qu'il faut l'étudier. Ce retour aux oeuvres, à leur vision et à leur écoute - à leur "audio-vision" - fait apparaître, loin des professions de foi abstraites, la richesse des scènes, des effets, des situations. Le cinéma est, étymologiquement, ce mouvement que le mouvement de la musique tantôt entraîne et soutient, et tantôt immobilise et charme. Depuis la première édition de cette somme, le quart de siècle écoulé a vu apparaître de nouvelles formules de présence de la musique au cinéma et de nouveaux auteurs ; l'intérêt pour le thème n'a cessé de croître, en même temps que l'accès aux oeuvres musicales et cinématographiques - par câble, tablettes, "baladeurs" internet, vidéo à la demande - s'est diversifié. Cette nouvelle édition de La Musique au cinéma, refondue et complétée, en tient compte et en montre l'impact dans les films eux-mêmes. Elle propose aussi une chronologie réactualisée, se concentrant notamment sur soixante films marquants parmi des milliers. Une ronde internationale de noms et de films, de chansons et de danses, d'images et de sons tourbillonne dans ces pages, du cinéma expérimental aux films-opéras, de Claude Debussy au Kasai Allstars du Congo, en passant par Ennio Morricone, Arvo Pärt et Hans Zimmer, de Bernard Herrmann à Michel Legrand, du Chanteur de jazz à Birdman, de Jean-Luc Godard à Jia Zhangke, et de Nino Rota à Federico Fellini. Compositeur de musique concrète, réalisateur de films et d'oeuvres audiovisuelles, cofondateur de l'association Acoulogia qui se consacre à des formations, Michel Chion a publié une trentaine d'essais, dont plusieurs sur le son et le langage au cinéma, et, chez Fayard, sur l'oeuvre de Pierre Henry, la symphonie romantique et la musique à programme. La première édition de cet ouvrage a reçu en 1995 le Prix du Syndicat français de la Critique de cinéma Deuxième édition revue et augmentée

01/2019

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Science-fiction

Winona. I. La Vengeance

Wisconsin 1875 Winona retourne à Pony Town. 15 ans après s'en être enfuie. Au saloon, cette nuit-là, elle retrouve tous ses anciens bourreaux. Aucun ne la reconnait. Ce sera une partie de plaisir... Pourtant, son père adoré, avant de mourir assassiné dans ses bras, avait bien tenté de lui faire promettre de renoncer à sa vengeance. Son ami bouddhiste, Bao, essaye lui aussi, de l'en dissuader mais Kaya, sa "soeur de sang" cherokee dont le peuple a subi la cupidité des Colons, ne penche pas pour la compassion... Tireuse émérite, va-t-elle suivre ce désir qui la hante depuis sa tendre enfance où va-t-elle respecter les dernières paroles de son père qu'elle aimait tant ? Extrait : _ "Réfléchissez" ? !!! qu'est-ce que t'as dit, sale Jaune ? ! face de pamplemousse !!! tu me prends donc pour un demeuré ? !!! _ Je ne sais pas encore... je n'ai l'honneur de vous connaître que depuis cinq minutes mais il se peut qu'effectivement je finisse par parvenir à cette conclusion malgré le peu d'informations dont je dispose pour l'instant. L'homme, s'étranglant de rage, ébauche alors fiévreusement un geste vers son revolver mais Bao l'a devancé avec son katana, et Kerry... a aussi dégainé son katana ... encore avant Bao ! Hans Werner se retrouve avec un sabre japonais effleurant sa jugulaire gauche et un autre sabre japonais - tout-à-fait identique - frôlant sa jugulaire droite (il va sans dire que les carotides ne sont pas rassurées non plus). _ Mei !! ma chérie ! que viens-tu faire par ici ? _ Je passais par là... j'ai vu de la lumière ! _ Dès que j'aurai déposé mon sabre, je t'embrasse !! _ Moi aussi, mon bon Bao, moi aussi ! Qu'est devenu ton père ? L'homme, qui transpire à grosses gouttes, est contraint d'écouter la conversation des deux amis - après tout, ils ont bien enduré ses propres réclamations ! - avec juste le petit inconvénient qu'il ne doit absolument pas broncher d'un poil, sous peine de s'ouvrir comme le goret suspendu par le boucher pour le boudin.

12/2020

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Histoire de France

Ces juifs de France qui ont collaboré

Des personnalités représentatives de toutes les sensibilités du judaïsme français ont accepté d'exercer de hautes responsabilités au sein de l'Union générale des israélites de France (UGIF), créée en novembre 1941 parle gouvernement du maréchal Pétain. La plupart de ces personnalités ont entretenu des relations de confiance, voire amicales, avec Xavier Vallat, premier commissaire général aux Questions juives. En zone nord et après l'occupation totale du territoire, les rapports furent évidemment beaucoup plus difficiles avec le service antijuif de la Gestapo, mais l'UGIF, malgré l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants, assuma son rôle jusqu'au bout, sacrifiant parfois des Juifs étrangers pour sauver des Juifs français et refusant à plusieurs reprises de cacher des enfants juifs dans des familles chrétiennes de crainte qu'ils ne soient catéchisés. Un avocat sioniste, Kadmi Cohen, disciple de Jabotinsky et ami de Xavier Vallat, a participé, quant à lui, à l'élaboration du second Statut des Juifs. Puis, après la nomination de Darquier de Pellepoix et l'aggravation des persécutions antisémites, il soumit à André Lavagne, chef du cabinet civil du Maréchal, un plan visant à permettre aux Juifs de quitter la France dans la dignité pour s'installer en Palestine. À Drancy, des Juifs internés ont accepté d'assurer la police intérieure du camp. Quelques-uns ont même poussé le zèle jusqu'à se porter volontaires pour traquer leurs coreligionnaires dans les rues de Paris. D'autres accompagnèrent des SS à Nice, après l'évacuation de la ville par les Italiens en septembre 1943, pour y participer à des rafles en tant que " physionomistes ". Ce livre s'achève sur l'examen du cas Joinovici, que Roger Hanin a tenté de réhabiliter dans un téléfilm diffusé sur TF1 le 26 novembre 2001. faux résistant, cet affairiste sans foi ni loi ne fut pas seulement le plus gros fournisseur des troupes d'occupation. Il dénonça et dépouilla ses propres coreligionnaires. Et, dans les bas-fonds de la trahison, on le vit s'acoquiner avec ces redoutables auxiliaires de la police allemande que furent Henri Lafont et ses truands de la rue Lauriston.

09/2010

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Littérature française

Voyage biographique

Voyage Biographique est un livre sur l'enfance car on parle mal de l'enfance. C'est normal, l'adulte est aussi suffisant qu'il est dépourvu. Amateur de genèse, de germination, de culture en somme. On ficelle le temps comme un rôti du dimanche. Il y a des familles pour aimer cela. On s'ennuie mais c'est la tradition. Le Voyage, lui, largue les amarres. On file à l'aventure, d'île en île. L'enfant, c'est Ulysse, déjà roi et en attente du roi qu'il sera, le voilà en proie aux sortilèges, dieux et affidés. Pour le suivre, il faut une écriture qui file nez en l'air, qui flaire, qui marque l'arrêt, une écriture-chienne...Les personnages, les lieux et les objets de ce roman s'animent dans le flux d'un texte qui sourd et dévale comme un ruisseau. C'est En passant par les chiens, En passant par les filles, Par la mort et par la vie que Jojo, Dani, Marie, Monique, l'oncle, la blonde, la grand-mère, la mère..., perlent du Voyage comme des pierres alchimistes au hasard des condensations et dispersions du récit. Celui-ci palpe, jette et retient les événements dans une chronologie insaisissable au gré d'une forme itérative et différenciée qui résonne aux variations émotives de l'enfance, les fait naître ou les amplifie. Ainsi, les représentations de la vie, le biographique, relèvent ici d'une forme de dissolution de l'habituelle dichotomie entre l'auteur du livre, la voix qui raconte et les personnages qui s'animent. Au lieu d'être convoqués dans la circularité d'un récit qui constitue la topologie la plis fréquemment utilisée, chaque point de ce Voyage est en contact avec tous les autres, comme dans le réseau distribué de l'Internet. Voyage biographique confirme la rigueur et la puissance d'innovation de Joël Roussiez tout au long d'une écriture qui file, une écriture-chienne comme on l'a dit. Un livre qui apporte une contribution admirable à la question du récit qui marque profondément notre époque.

02/2010

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Photographie

Diane Arbus

A Londres, en janvier 2005, l’exposition consacrée à la photographe Diane Arbus s’achève en gloire. La presse entière acclame ce travail longtemps jugé dérangeant, voire « pervers » comme le disait Susan Sontag. Les collectionneurs s’arrachent les tirages à prix d’or : « Boy with a toy grenade in his hand », cliché légendaire, se vend à 350.000 dollars. Nan Goldin, Steven Meisel ou Cindy Sherman sont les disciples de ce style noir et blanc, au format carré sans concessions, parfois dévoyé entre le « porno-chic » et le trash. Il manque quelqu’un pour le happy end. Diane Arbus n’est plus là pour savourer la revanche sur le milieu frelaté de la mode où les directeurs artistiques l’exploitaient au rabais. En juillet 1971, à l’âge de 48 ans, un jour de moite chaleur new-yorkaise, un ami la trouve les veines tranchées, dans sa baignoire. Diane Arbus, née Nemerov sur Central Park West, petite fille gâtée de l’upper-class juive américaine, puis mère de famille se levant à 5 heures du matin pour courir les cirques ou les asiles psychiatriques, est une artiste en photographie. Passée par la photographie de mode, travaillant pour Condé-Nast, Harper’s Bazaar ou Vanity Fair, fréquentant Richard Avedon et Irving Penn, elle consacre son temps aux frivolités qu’on maquille. Elle s’émancipe vite, se brûle au contact des damnés de la ville. C’est l’une des premières, sinon la seule avec Lisette Model, à saisir les ombres errantes de Manhattan : elle saisit au vif avaleurs de sabre, femmes à peau de serpent, nudistes militants, aliénés hilares, géants, jumelles sibyllines au regard de glace, photographiés au flash dans des hôtels miteux ou des recoins hors la loi de Central Park. Le Barnum américain, côté coulisses. « Je suis née tout en haut de l’échelle, et depuis toute ma vie, j’en ai dégringolé aussi vite que j’ai pu » disait-elle. Alors, comment rester intacte quand l’ambition d’une artiste est de traverser le miroir des apparences. Au risque de le briser. Se briser, aussi.

09/2009

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Monographies

Molinier Rose Saumon

Souvent considéré comme marginal, enfermé dans les placards esthétiques de l'histoire des arts, Pierre Molinier est pourtant une figure importante reconnue en France et à l'étranger. Originaire d'Agen et ayant vécu toute sa vie à Bordeaux, le Frac Nouvelle-Aquitaine MECA lui consacre une exposition d'envergure afin de déployer toutes les facettes d'une oeuvre dense et complexe, rassemblant aussi bien des oeuvres picturales que photographiques. Cet enjeu monographique intègre les sources d'inspirations et mouvements auxquels participe l'artiste : le surréalisme, le fétichisme ou encore le tantrisme, comme ceux qu'il devance - le queer ; des archives et témoignages inédits ; des affiliations contemporaines (Cindy Sherman, Luciano Castelli, Bruno Pelassy, Betony Vernon...) et d'autres plus historiques (Clovis Trouille, Claude Cahun ou Hans Bellmer...). Cette exposition programmée du 31 mars au 17 sept 2023 coïncide avec l'anniversaire des 40 ans des Frac et la création du Frac Aquitaine qui, dès sa création en 1982, inaugure sa collection en acquérant pour ses premiers numéros d'inventaire une vingtaine d'oeuvres de Pierre Molinier. Pour accompagner cette exposition d'envergure, un ouvrage sera consacré à Pierre Molinier, figure à la fois marginale et tutélaire. Ce livre rassemblera des contributions de Marie Canet qui présentera l'exposition sous la forme d'un avant-propos et de Claire Jacquet qui prendra la forme d'un essai sur la postérité de l'artiste dans le champ de l'art contemporain d'hier à aujourd'hui. L'autrice et co-commissaire de l'exposition Emmanuelle Debur reviendra sur l'histoire fascinante de l'artiste qui, quarante ans après sa mort, questionne toujours. La philosophe, autrice, critique d'art, Géraldine Gourbe nous proposera une relecture de l'oeuvre de Molinier en la rapprochant des figures de Fantômas et d'Irma Vep, avant de la relier à certaines oeuvres de la collection du Frac Nouvelle-Aquitaine MECA à travers la question du portrait, si cardinale dans les oeuvres du maître de l'exhibitionnisme, et de son évolution au fil du temps. Le livre comportera un cahier reprenant l'intégralité des titres de la bibliothèque de Molinier.

06/2023

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Revues de psychanalyse

Les Lettres de la Société de Psychanalyse Freudienne N° 44/2021 : Destins du père. L'enfant et la psychanalyse dans le monde contemporain

Destins du Père Quels destins pour le Père ? Quels destins pour un père, pour le mot, pour le signifiant père ? La psychanalyse, comme la culture et la société, porte la trace de ces destins. Les évolutions, les émancipations, les transformations et conquêtes sociales se réfèrent toutes, d'une façon ou d'une autre, au père. Elles le préservent, le sauvent, le restaurent ou le réduisent à une fonction dès lors distincte de la personne qui l'incarne. Ce dossier ouvre une réflexion sur les destins du Père : pères humiliés et relève du fils, destin du Nom-du-Père en sont quelques figures. La psychanalyse commence avec le deuil du père, une mort dont Freud lui-même relève les conséquences dans L'interprétation du rêve. L'analyse est un des destins du père, ce n'est pas le seul. L'enfant et la psychanalyse dans le monde contemporain L'invention freudienne a une date, le début du XXe siècle. L'analyse du petit Hans, de sa phobie des chevaux a été publiée il y a cent dix ans. Aujourd'hui, les enfants ne rencontrent plus de chevaux de trait et sont informés de la différence entre filles et garçons. Pour autant, complexe d'oedipe et fantasme de castration sont toujours à l'oeuvre. Les psychanalystes sont confrontés à des troubles qui n'apparaissent pas dans la clinique freudienne des origines. De nouveaux symptômes amènent un enfant à consulter. Les enfants ne sont plus des êtres soumis, des lecteurs de livres choisis ; ce sont des consommateurs, parfois happés par les écrans et une technique qu'ils maîtrisent mieux que leurs parents. Ils ne sont plus des mineurs irresponsables, mais ont des droits et des devoirs qui évoluent tout au long de l'enfance. Le psychanalyste ne peut ignorer cette évolution. Les auteurs de ces articles repèrent les invariants qui structurent l'écoute analytique, les distinguent des adaptations techniques de la cure. Ils tâchent de séparer ce qui révèle d'une nouvelle sémiologie, de l'apparition de troubles jusque-là inédits, afin d'espérer comprendre comment un enfant et son psychanalyste peuvent s'inscrire dans le monde contemporain.

06/2021

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Histoire internationale

LES PARAS DE LA WAFFEN-SS TOME2_SS-FALLSCHIRMJÄGER-BATAILLON 500/600

Dans ce 2e tome sur les SS-Fallschirmjäger, Rüdiger W. A. Franz, ancien officier des Fallschirmjäger de la Bundeswehr, poursuit son immersion détaillée dans l'histoire de l'unique formation de parachutistes des Waffen-SS. Il recoupe tout d'abord une série de témoignages variés de participants à l'opération "Rösselsprung" ; bien entendu, ceux de membres du SS-Fallschirmjäger-Bataillon 500 (comme Leo Schaap), mais aussi ceux de pilotes de planeurs (parmi lesquels Hans Sieg) et même de leurs adversaires, dont les souvenirs de Tito. Le lecteur découvrira également les journées de calme relatif que le bataillon passe sur Drvar, après l'âpre bataille des 25-26 mai 1944, puis son transfert hors de Bosnie Occidentale (à l'époque territoire croate), pour rejoindre le littoral baltique, près de Dantzig. Quelques jours de répit avant une nouvelle tempête, cette fois sur le front de l'Est... De la mi-juillet à septembre 1944, le SS-Fsch. -Jg-Btl. 500, qui est toujours une formation au caractère disciplinaire, est engagé presque continuellement en Lituanie et aux frontières du Reich, contre les coups de boutoirs répétés de l'Armée Rouge ; il y sera littéralement décimé ! Pour étayer les faits d'armes de l'unité (notamment dans le cadre du dégagement de Vilnius), l'auteur a choisi d'introduire les récits d'hommes ayant combattu à ses côtés (par exemple, des paras du FJR 16 (Ost)), tout en gardant une place de choix pour plusieurs témoins, précis et parfois émouvants, du "Bataillon 500" : les mots souvent brefs de leur nouveau commandant Siegfried Milius, ceux de l'Oscha. Karl Pichler, du radio Leo Schaap, sans oublier les lignes stupéfiantes d'un ancien du bataillon à la mémoire très vive, Werner Schrödl, dont l'apport est essentiel. Pour autant, Franz ne manque jamais d'ancrer son récit dans des sources officielles, et l'ouvrage offre une iconographie détaillée et largement inédite : nombreux clichés des SS-Fallschirmjäger sur Drvar, photos du champ de bataille de Bosnie en 2018, cartes d'époque et actuelles... Un livre incontournable pour quiconque souhaite aborder avec sérieux et précision le thème méconnu des parachutistes des Waffen- SS !

07/2019

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Thrillers

Les anges noirs

Un thriller captivant émaillé de références mystiques et habité par des personnages souvent ambigus, dans lequel le suspense et les rebondissements se succèdent sans répit. Une histoire de vengeance et de rédemption, sur fond de pratiques occultes et de trafic d'enfants. "Aujourd'hui, vendredi 21 juin 1997, j'ai reçu par courrier une menace de mort particulièrement inquiétante, dont le ton me laisse supposer qu'elle peut se révéler moins farfelue que celles qui me sont adressées habituellement pour m'intimider. Et j'ai toutes les raisons de penser qu'elle est en lien avec la disparition du bébé philippin. C'est en tout cas ce que suggère la phrase " occupe-toi des adultes et pas des nourrissons ou les anges noirs te le feront regretter ". Dès lundi, je me mettrai sous protection policière. J'écris ce mot pour le cas où il m'arriverait quelque chose pendant cette fin de semaine. Que Dieu protège ma famille ! " René Dreyer Lorsque Vincent retrouve par hasard ce mot dans le vieux bureau de son défunt père, il lui semble revivre le drame qui a anéanti sa famille quand il n'était encore qu'un enfant et auquel il a miraculeusement échappé. Un jour, quatre hommes masqués et vêtus de noir sont arrivés en bateau par les rives du lac et ont surgi dans la propriété lémanique du juge pour y exterminer toute sa famille. Seul survivant, l'enfant qui s'était caché est devenu flic pour une seule et unique raison : réouvrir l'enquête, trop vite bouclée sans résultat, et venger ses proches. Avec la découverte de cet ultimatum terrifiant, Vincent dispose enfin d'une nouvelle piste pour poursuivre sa quête. Qui sont donc ces anges noirs et pourquoi ont-il signé leur crime par le biais de cette lettre anonyme ? Traumatisé à vie, le fils du juge n'a plus qu'une obsession : faire payer le prix fort aux coupables. De fausses pistes en trafics parallèles, en passant par la découverte de rites occultes et de pratiques perverses, sa traque va l'emmener jusqu'à Hanoï et dans les Caraïbes, mais aussi aux limites de sa propre conscience et aux confins de la folie.

06/2023

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Ethnologie

Essais d'anthropologie philosophique

Arnold Gehlen (1904-1976) est l'un des principaux représentants de l'anthropologie philosophique allemande apparue au début du XXe siècle. Le premier article de ce recueil la définit comme la science de l'être humain, de concert avec la morphologie, la physiologie, la psychologie, la linguistique, la sociologie, etc. Science philosophique systématique et interdisciplinaire, elle est fondée sur des hypothèses exemptes de toute métaphysique ". L'homme. Sa nature et sa position dans le monde (1940) présente les plus fondamentales. Deux articles publiés en 1951 et en 1968 leur ajoutent des éléments du pragmatisme anglo-américain et des éléments de la psychanalyse freudienne. L'idée essentielle de Gehlen est que " l'action et les transformations prévues du monde, dont la quintessence porte le nom de "culture", font partie de l"essence" de l'être humain, et [que], à partir du point d'approche que constitue l'action, on peut en construire une science globale ". Influencé par Kant, Herder et Fichte, mettant ses pas dans ceux de Jakob von Uexküll et de Konrad Lorenz, l'homme est selon lui une créature qui se maintient en vie par la transformation et l'amélioration permanente des données de la nature. Sa défectuosité biologique est compensée par l'invention technique. Dépourvu de " niche écologique ", il s'adapte à tous les milieux, il est capable en dépit d'une pression intérieure immédiate d'ajourner son action; cette espèce d'hiatus lui permet de la planifier, d'anticiper l'avenir. Ces thèses ont nourri la réflexion de Jürgen Habermas, Hans Blumenberg, Ernst Tugendhat, Theodor Adorno. Mais elles n'ont guère retenu l'attention de la France. Son indifférence à l'oeuvre d'Arnold Gehlen s'explique en partie par le fait qu'il a adhéré dès 1933 au Parti national-socialiste et que, jusqu'à sa mort, ses positions ont été très réactionnaires mais aussi par son désintérêt traditionnel pour l'anthropologie philosophique en général. Quand les pollutions, le dérèglement climatique, etc., menacent l'avenir de l'humanité, mais quand aussi s'expriment partout le souci de sa préservation, alors il est temps de découvrir l'anthropologie d'Arnold Gehlen.

02/2010