Recherche

conquistador

Extraits

ActuaLitté

Revues

L'atelier du roman N° 115 : Léo Perutz. L'Europe du roman

Contemporain et collègue de Kafka, admiré par Musil, Greene, Hitchcock, Borges, Caillois et Calvino, le romancier tchèque Leo Perutz (1882–1957) est l'un des représentants typiques de la grande famille des romanciers centre-européens. Mobilisé à la Première Guerre mondiale, il est gravement blessé. Durant sa convalescence, il écrit son premier roman, La Troisième Balle (1915). L'histoire se déroule au Mexique au temps des conquistadors européens. Le succès fut immédiat. Et il a été répété à la sortie de tous ses autres romans (tous traduits en français). Chaque roman de Perutz est différent. Tant en ce qui concerne la composition et l'époque que le genre. Mais tous sont le fruit du même génie romanesque. Personne mieux que Perutz n'a su marier l'humour avec le scepticisme le plus profond. Issu d'une famille juive, il décide, en 1938, l'année de l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, de s'exiler en Palestine. Il ne revient à Vienne qu'en 1953 ; une ville où aucune des valeurs qui avait nourri son art n'avait survécu au désastre. Dans le reste de la matière, à part nos chroniques venues du Québec, de l'Italie et de la France, à part aussi nos articles critiques des romans d'aujourd'hui et d'hier, nous revenons sur Mikhaïl Boulgakov, le grand romancier du Maître et Marguerite à qui L'Atelier du roman a consacré son 52e numéro en décembre 2007.

12/2023

ActuaLitté

Récits de voyage

Le Voyage en Afrique. Anthologie 1790-1890

L'exploration de l'Afrique fut l'une des grandes aventures du XIXe siècle. Issue des interrogations qui hantent les cartographes depuis l'Antiquité sur les mystérieuses sources du Nil, ou qui intriguent les voyageurs depuis la Renaissance sur le sens du cours du Niger, son histoire moderne commence avec la création de l'Association africaine à Londres en 1788, et se poursuit jusqu'au partage du continent à la conférence de Berlin (1884). Une nouvelle géographie que le " conquistador " Stanley parachève : il traverse l'Afrique d'ouest en est en 1889 et publie son récit en 1890. Les explorations de Bruce vers le Nil et de Le Vaillant en Afrique australe suscitèrent un grand intérêt que l'expédition d'Egypte ne fit qu'aviver : une route vers le centre de l'Afrique était peut-être ouverte. Mungo Park le premier décrivit correctement le cours du Niger à la fin du XVIIIe siècle, Caillié alla à Tombouctou en 1828, mais il fallut attendre 1830 pour que le fleuve soit descendu par les frères Lander, dans une aventure fluviale toute picaresque. Des héros flamboyants comme Richard Burton, traducteur des Mille et Une Nuits, cherchèrent les monts de la Lune et les sources du Nil, sans les trouver, alors que des savants efficaces, courageux et modestes comme Heinrich Barth contribuèrent de façon durable à notre connaissance de l'Afrique. Livingstone, pénétré de sa passion anti-esclavagiste, passa plus de vingt ans en Afrique et s'y perdit. Le " scoop " magistral de l'ancien journaliste Stanley le retrouvant à Oujiji et le saluant gauchement d'un banal " Dr Livingstone, I presume... ? " fit la joie des chansonniers pendant des décennies. L'explorateur n'est pas un voyageur ; il est engagé dans un projet scientifique et politique, mais la passion qui l'anime nous entraîne toujours à sa suite.

11/2020

ActuaLitté

Sciences historiques

La Corse et les Amériques. Dix-huitièmes Journées universitaires d'histoire maritime de Bonifacio, mai 2016

D'un côté de l'Atlantique, le mot de "Libertà" résonne dans l'île de Corse comme le symbole des cinq ou six derniers siècles. De l'autre, les Etats-Unis d'Amérique vous accueillent au pied de la statue de la Liberté. En 1790, le pays des Droits de l'Homme et du citoyen accueille Paoli : "Monsieur vous avez inventé la Liberté à une époque où nous n'osions même pas prononcer son nom" (Robespierre). Il était donc tentant de réunir une douzaine d'universitaires et d'historiens reconnus, hommes et femmes, pour éclairer les rapports corso-américains de Christophe Colomb à la Seconde Guerre mondiale. C'est ce qu'a fait Michel Vergé-Franceschi. Si Colomb n'est pas né à Calvi, les Corses néanmoins sont légion aux Amériques dès les années 1540 et ils participent à la guerre d'indépendance américaine (1776-1783) à une époque où on porte depuis 1767 des toasts à Pascal Paoli sur le sol américain. Côté corse, les maisons dites "d'Américains" fleurissent au cap Corse dès les années 1750 et se multiplient au XIXe siècle. Marins corses à Boston et Philadelphie et planteurs insulaires en Martinique ou à Porto-Rico côtoient l'inventeur corse du premier Coca-Cola dans cette épopée qui s'achève avec une visite des Etats-Unis par les élèves actuels du Lycée de Corte ! Epopée où l'on voit l'intérêt des Bonaparte pour les Etats-Unis ; où l'on apprend que l'impératrice Eugénie descend en ligne directe de Cortès, le conquistador du Mexique ; où l'on voit que si Napoléon épouse une belle créole native de Martinique, Joséphine, Paoli lui-même fut troublé par une autre créole, marquise de la Jamaïque !

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Aux sources du fleuve d'argent

Dans la Province du Paraguay, au début du XVIIe siècle, Lucas a grandi auprès d'un père vaniteux et lâche, auquel tout l'oppose. Devenu adulte, il voudrait concilier le double héritage que son père, espagnol de Séville, et sa mère, servante indienne, lui ont laissé. Mais révolté par la cupidité et la violence des uns, la cruauté atavique des autres, il part à la recherche d'une vie meilleure qu'il ne voit possible que dans les régions les plus désertiques de l'Amérique Méridionale. Baptisé "Lucas Santiago" et vénéré comme un nouveau messie par les Indiens de la réduction d'Altos, sa quête le conduit d'abord sur le Rio Parana en compagnie du Comte de Najera, conquistador visionnaire dont le projet politique rejoint en fait celui de Lucas. Par un détour qui n'est qu'apparent, sa recherche obstinée d'un monde plus juste et surtout plus vrai se poursuit à travers l'océan jusqu'à Séville. Il y rencontre la jeune Lucia di Venezia dont l'amour bouleversera sa vie. D'autant plus violemment que pour Lucas, l'amour véritable se situe hors du temps : il est à la fois momentané et éternel. La mission qu'il s'est fixée l'obligeant à regagner l'Amérique, il retourne dans la Province, tient sa promesse, entraîne avec lui les plus humbles et remonte le cours du Rio Parana jusqu'au lieu inconnu de sa source, où il fonde la communauté de Bello Monte. Roman des grands espaces, Aux Sources du Fleuve d'Argent est aussi celui d'une vie intérieure, hors du temps. Dans ses précédents ouvrages, Jacques Bressler s'attache à des personnages ou à des événements que la grande Histoire néglige parfois. Aux Sources du Fleuve d'Argent est son premier roman.

03/2014

ActuaLitté

Romans historiques

Le ciel ne parle pas. Cum permisso superiorum

1609 : Christóvão Ferreira, jeune jésuite portugais plein de ferveur chrétienne, débarque à Nagasaki. Ce port est alors un panier de crabes : trafics d'or, de soie, d'esclaves auxquels s'adonnent des commerçants du monde entier. Le sud du Japon devient par ailleurs un terrain où s'affrontent les intérêts impérialistes des Anglais, des Espagnols, des Portugais, des Hollandais et où s'importent leurs querelles religieuses : protestants contre catholiques. Accueillis d'abord avec sympathie, les missionnaires sont bientôt suspects aux yeux des shoguns Tokugawa qui dirigent le pays d'une main de fer. On voit en eux l'avant-garde des conquistadors du roi d'Espagne. Commencent alors d'impitoyables persécutions. Passé dans la clandestinité, Ferreira est arrêté, mis à la torture. Il a le choix : mourir en martyr comme tant de ses semblables ou apostasier et travailler dans les rangs de l'Inquisition nippone... Dans ce Japon énigmatique "tout à l'envers de nos moeurs" où il a si longtemps vécu, et en ces temps où le doute métaphysique a frappé les esprits les plus éclairés d'Europe, Ferreira, lui-même ébranlé dans ses convictions, cèdera-t-il à ses bourreaux ? Avec ce roman "historique" plein de noire ironie, Morgan Sportès nous tend une sorte de miroir où, à quatre siècles de distance, se reflètent d'Orient en Occident les mêmes problématiques : Dieu, l'argent, le choc des civilisations, la liberté de commercer et de circuler et — mot déjà très en vogue à l'époque — la souveraineté des Etats.

08/2017

ActuaLitté

Autres pays

Quand les Indiens parlaient latin. Colonisation alphabétique et métissage dans l'Amérique du XVIe siècle

Le papier, l'écriture alphabétique et les livres ont débarqué en Amérique dans le sillage des conquistadors. Autant d'armes aux mains des Espagnols pour soumettre et christianiser les vaincus. L'écriture européenne s'abat sur le Nouveau Monde comme une déferlante, bouleversant les sociétés amérindiennes dont les langues ne s'écrivaient pas. Sous toutes ses formes, l'écrit des vainqueurs est l'auxiliaire de la colonisation : les ordres de la métropole sont écrits, les richesses locales sont enregistrées et des livres véhiculent les savoirs venus de l'Europe. Les enfants des élites indigènes, formés aux valeurs de l'humanisme, connaîtront bientôt mieux le latin et la Bible que les croyances de leurs ancêtres. Ils sauront pourtant résister à la colonisation alphabétique grâce à leur extraordinaire créativité. Serge Gruzinski a retrouvé la trace d'Indiens et d'Européens qui ont vécu cette période où, de l'autre côté de l'Atlantique, s'amorce l'occidentalisation du monde. Passionnante plongée dans le Mexique du xvie siècle, son nouveau regard sur la Renaissance et les Amérindiens nous invite à observer comment les idées se métissent lorsque deux sociétés s'entrechoquent. Et à prendre la mesure des multiples rôles de l'écrit à l'heure de la révolution numérique. SERGE GRUZINSKI enseigne l'histoire de la mondialisation ibérique des deux côtés de l'Atlantique. Parmi ses ouvrages : Les Quatre Parties du monde, histoire d'une mondialisation, La Martinière, 2004, Seuil, 2006 ; La Pensée métisse, Fayard, 1999, Pluriel, 2012 ; L'Histoire pour quoi faire ? , Fayard, 2015 ; La Machine à remonter le temps, Fayard, 2017.

10/2023

ActuaLitté

Animaux, nature

Dictionnaire des chiens illustrés à l'usage des maîtres cultivés. Tome 1, Chiens réels

Abaker, chien du pharaon Chéops ; Agatha, chien d’une unité antidrogue colombienne dont la tête est mise à prix à 100 000 dollars par les narcotrafiquants ; l’Algérie et les chiens dans la guerre, Bédouine, Mitraille, le chien buveur ; Fala, le scottish-terrier de Roosevelt, qui bénéficia d’un discours politique célèbre du président américain, et dont le pelage déclinant l’inquiétait : les marins lui coupaient subrepticement des poils en guise de souvenir ! Babette, Victory et Clipper, chiens respectifs de Poincaré, Churchill et Kennedy ; Sir Tom Anderson et la duchesse Anderson, chiens de Catherine II ; Bébé… de la Pompadour ; Baltique, chanté par Renaud et suivant son maître F. Mitterrand dans le convoi funèbre. La queue du chien d’Alcibiade ; Fanfan, chien tourneur de Zola, mais aussi célèbre chien de guerre en 1914 ; Vieux Colonel, parmi les chiens de traîneau d’Amundsen atteignant le pôle Sud en 1911, grâce à l’impitoyable théorème canin, à découvrir ; le rôle effrayant des armées de chiens lancées contre les Indiens par les Conquistadors. Les chiens dans la peinture anglaise, italienne, française, etc. Que représente un fonceur pour un douanier ? Qui est le chien crotteur ? Qui sont les chiens calculateurs ? Il fallait un dictionnaire pour répertorier et raconter précisément ces compagnons de grande influence. Qui était le chien de J. Wayne, d’Arletty, de Marot, de R. Queneau ? À qui était Zizi de Dada ? La réponse est dans l’index et le développement précis dans ce dictionnaire, préfacé par Pierre Perret, cynophile qui chante si bien Napo. Nom d’un Chien !

10/2012

ActuaLitté

Guides étrangers

Amérique centrale

Ce guide répond à trois objectifs : informer, guider et illustrer. Plus de 20 auteurs, photographes ou grands reporters ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, et un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et conseils pratiques se succèdent et se complètent. HISTOIRE & SOCIETE. Terre enfantée, il y a 15 millions d'années, du choc tectonique des plaques de Cocos et de Nazca ; architecturée par les Mayas, seigneurs de la jungle et maîtres du temps ; écrasée sous le joug des Hernán Cortés, Pedro de Alvarado et leurs conquistadors ; convoitée par la Couronne britannique et les magnats américains ; meurtrie par les perpétuels séismes, éruptions volcaniques et ouragans ; déchirée par les incessantes dictatures et guerres civiles... la luxuriante Amérique centrale a pétri un peuple d'une diversité exceptionnelle et au tempérament bien trempé comme en témoignent le prix Nobel de la paix Oscar Arias Sánchez et celui de littérature Miguel Angel Asturias. ITINERAIRES. Des monumentales pyramides de Tikal, impressionnante cité maya surgissant de la jungle guatémaltèque, au canal de Panamá, merveille d'ingénierie moderne ; de Cancún, festive station balnéaire du Yucatán, à Granada, paisible cité coloniale nicaraguayenne surnommée "Gran Sultana" ; de la Península de Osa, verdoyant écrin où fourmille une faune riche et variée, au Great Blue Hole, célèbre cénote sous-marin de la plus grande barrière corallienne de l'hémisphère Nord... Le coeur du continent américain, véritable conservatoire archéologique et environnemental, éveillera votre curiosité pour l'histoire et stimulera votre soif d'aventure. CARNET PRATIQUE. Trente-huit pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, les sports, etc.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Les révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique (XVe XXe siècle)

De l'aube de l'époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d'effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l'histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l'industrie et la science nous ont inculqué l'illusion rassurante d'un climat impassible, il nous faut, à l'heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel. Jean-Baptiste Fressoz est historien, chercheur au CNRS, auteur de L'Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique (Seuil, 2012) et, avec C. Bonneuil, de L'Evénement anthropocène. La Terre, l'histoire et nous (Seuil, 2016). Fabien Locher est historien, chercheur au CNRS, il a codirigé récemment les volumes Posséder la nature. Environnement et propriété dans l'histoire (avec F. Graber) et Crash Testing Property : How Disasters Reshape and Reveal Property Institutions (avec M. Elie).

ActuaLitté

Western

Hacendado, l'honneur et le sang

Une aventure impitoyable au coeur du désert mexicain. Mexique, 1863. Sur ces terres arides où la violence et le crime sont le lot quotidien de la population de l'Etat de Sonora, le descendant d'une ancienne lignée de conquistadors tente de faire perdurer les notions de justice et d'honneur. C'est pour sauver l'honneur bafoué de son nom que Don Armando, riche Hacendado, décide de faire justice lui-même en condamnant son propre fils à une mort lente mais certaine... Plus tôt en ville, le jeune Don Diego aurait été aperçu couteau à la main, laissant la belle Dona Joselita au milieu d'une mare de sang. Convaincu de la culpabilité de ce fils retors au visage d'ange qui ne cesse de clamer son innocence, Don Armando l'emmène dans le sinistre désert de Sonora et l'y abandonne ! Or, dans ces sierras, il faut autant redouter la sauvagerie des bêtes que celle des hommes. Territoire de la bande d'Abraham Hinter, le plus cruel des chasseurs d'Apaches, le désert est un enfer peuplé de tueurs que le dernier sentiment humain a quitté depuis longtemps... Partie à la recherche de Diego, sa mère Dona Maria, qui refuse de croire à l'horreur, va tout faire pour retrouver ce fils, quitte à se perdre. Car hélas, le désert peut nous révéler parfois plus que ce que l'on aimerait savoir... Ce western brutal et sauvage nous ouvre les portes d'un univers sans concession pour un one shot sombre et noir, qui nous tient en haleine jusqu'au bout grâce au scénario ciselé de Philippe Thirault et au dessin impeccable de Gilles Mezzomo. Un album saisissant.

06/2023

ActuaLitté

Civilisations pré-colombiennes

Histoire de la conquête du Pérou. La découverte et la chute de l'empire inca

En 1847, quatre ans après la parution de l'Histoire de la conquête du Mexique, dont le succès fut immédiat, William Hickling Prescott entreprend de retracer un autre épisode majeur de la découverte du Nouveau Monde par les conquistadors espagnols. Dans le sillage de Cortés, le conquérant du Mexique, Francisco Pizarro et Diego d'Almagro s'associent pour monter une nouvelle expédition. Partis de Panama en 1524, ils entreprennent de longer en direction du sud la côte occidentale du continent, encore inexplorée, en quête du mythique "pays de l'or" . Après deux tentatives infructueuses, ils organisent une troisième expédition et avec une petite troupe de 180 aventuriers, ils vont, en quelques années, faire chuter le plus vaste empire de l'Amérique précolombienne. Délaissant les travaux des historiens de son temps et se plongeant dans les sources archivistiques et les chroniques contemporaines de la Conquista, Prescott reconstitue minutieusement les événements qui vont conduire à cet effondrement. Sans rien atténuer de la violence de la progression espagnole, qui culmine avec la capture puis l'exécution de l'Inca Atahualpa (1533), il montre comment Pizarro profita des divisions internes de l'empire, miné par une guerre de succession fratricide, pour poser les bases de la colonisation espagnole, avant d'être à son tour victime d'une faction rivale dans le contexte des guerres civiles qui opposèrent entre eux les conquistadores. Il est aussi l'un des premiers à dénoncer la conquête pour ce qu'elle est : une vaste entreprise de prédation. Fresque magistrale illustrant la confrontation dramatique entre les civilisations européenne et sud-américaine, l'Histoire de la conquête du Pérou de William Prescott, portée par un souffle incontestable, demeure une oeuvre fascinante.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

La croix des condors

Destination mythique, le Pérou est un pays qui n'en finit pas de faire rêver l'explorateur en chacun de nous. De ses montagnes vertigineuses naît le fleuve le plus long et puissant du monde : l'Amazone, qui serpente sous une selva fabuleuse où vivent encore quelques tribus d'Indiens. Aux pieds des volcans enneigés et au bord des canons abyssaux se sont développées dans ces contrées de brillantes civilisations, les premières du continent américain. Quel art chez leurs potiers et leurs tisserands ! Quel témoignage de la richesse de ces cultures primitives et de leurs croyances ! Leurs orfèvres ciselaient des offrandes magnifiques et recouvraient de métal sacré les idoles, les palais et les sanctuaires, créant ainsi la légende de l'El Dorado qui allait aiguiser la cupidité féroce des conquistadors. Le désert aride a conservé là, quasi intactes, des momies millénaires, et servi de canevas aux énigmatiques dessins et lignes de Nazca. Dans le ciel bleu illuminé par Inti, le Dieu-créateur, le condor, l'oiseau sacré, le plus grand de la Terre, plane au-dessus de la croix des envahisseurs : tout un symbole. Le Pérou est également le pays où les indiens Uros du lac Titicaca vivent sur des radeaux de roseaux, où les ingénieux agriculteurs andins ont accroché des terrasses au flanc des montagnes, où les Incas ont construit des forteresses aux pierres colossales. Près de Cuzco, le Nombril du Monde, se cache dans les cimes la Cité perdue : Machu Picchu. Bernard Lucquiaud a été professeur à l'Institut Français d'Amérique Latine à Mexico puis à Toronto, Directeur de deux Alliances Françaises (Carthagène et Sao Paulo), Directeur du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Charente, Secrétaire Général de l'Institut Français "Maison Descartes" d'Amsterdam. Enfin, il a intégré le Service de Formation continue des Professeurs de l'Académie de Poitiers. De nombreuses publications pédagogiques, audiovisuelles ou littéraires témoignent de son dynamisme, de sa créativité et de son talent narratif.

02/2017

ActuaLitté

Littérature française

L'âge de Rose

Les Vies des Saints dans la tradition chrétienne (mais cette remarque vaut, je crois, pour toutes les religions) constituent une fabuleuse richesse d'imaginaire. Celui qui a grandi, toute son enfance et son adolescence, consciemment ou inconsciemment, dans le sein de sa sainte mère l'Eglise, et qui est devenu, avec le temps, le rêveur nostalgique de sa propre existence, trouve, en ces récits surannés, matière à brassage de fantasmes et à fixations d'affects. Les personnages de la littérature hagiographique expriment, au degré supérieur, sur les hauts ciels de la sublimation et dans la proximité du sacré qui fait trembler, les pulsions de tous les désirs, les contradictions du moi et du monde, les conflits de l'élan vital et des forces de dissolution et d'annihilation. Ils expriment tout ce que l'humanité peut savoir de plus excessif sur l'amour, le sacrifice, la perdition, l'anéantissement. Ils incarnent de prodigieuses images libidinales et leur vie se tient sur un fil tendu et ténu, prêt à se rompre : celui qui sépare la sainteté de la perversité. Rose de Lima, qui vécut au temps des conquistadors et fut la première sainte officiellement reconnue de l'Amérique latine, apparaît comme le point focal d'une histoire sanglante, lourde de culpabilité collective. L'auto-punition, l'auto-destruction, le délire flagellatoire et mutilatoire de la vierge péruvienne signalent l'abcès de fixation qui draine toute la violence des inassouvissements de la chair comme de la foi. Le narrateur de cette histoire, quant à lui, saisit l'occasion de son investigation dans le passé et de sa rencontre avec une figure très singulière de la sainteté chrétienne au féminin, pour trafiquer et troquer celle-ci, des émotions, des sentiments, des visions qui lui appartiennent encore. Ce processus, hautement subjectif, d'identification, de projection, d'appropriation et d'échange est au cœur de l'entreprise mythobiographique dont Rose de Lima fait ici -dernier supplice- tous les frais.

01/1997

ActuaLitté

Littérature française

Vers la flamme

Paliki sait-elle que la première expédition en forêt amazonienne d'où elle veut ramener des photos des Yanomami changera pour toujours sa vie ? Avant de choisir définitivement de rester avec eux, elle alertera le monde sur ce qu'il faut bien appeler la destruction massive d'une communauté humaine ainsi que celle de la forêt où ils vivent. En 1969, traversant la Sierra Parima, où les conquistadors de jadis situaient la cité d'Eldorado, une photographe découvre les Yanomami, semi-nomades, chasseurs et agriculteurs sur brûlis, vivant en communautés dispersées dans la forêt tropicale humide d'Amérique du Sud. Elle les place au centre de son art, expérimente, tend son miroir à leur forêt, à leurs rêves. Puis les prédations, la violence, les épidémies surgissent. Ses clichés s'emplissent de fumée, alertent du mal que les Blancs font à cette terre ancestrale. Guidée par une petite communauté, elle laisse le monde des Blancs. Ensemble ils remontent à la source des fleuves. Là où tout se réinvente, vers la flamme où brûle l'essentiel. Paliki sait-elle que la première expédition en forêt amazonienne d'où elle veut ramener des photos des Yanomami changera pour toujours sa vie ? En commençant par " voler " leur image, elle comprendra peu à peu qu'ils ont plus à lui apprendre et à lui donner que cet échange fugace, cadré dans le viseur d'un appareil photographique. Elle délaisse bientôt ses boîtiers pour aller vers eux, apprendre leur langue, leurs croyances, leur mode de vie, se fondre en eux et partager leur quotidien. Avant de choisir définitivement de rester avec eux, elle alertera le monde sur ce qu'il faut bien appeler la destruction massive d'une communauté humaine ainsi que celle de la forêt où ils vivent. Vers la flamme, roman d'une intensité rare, nous parle de tout ce qui nous menace aujourd'hui et que nous voyons se produire sous nos yeux : la destruction de la forêt amazonienne, la relégation forcée des peuples qui l'habitent, la course au profit au détriment de l'harmonie des cultures, et surtout, la dégradation de notre rapport à la nature, entraînant l'inexorable destruction de la Terre.

01/2023