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Ouvrages généraux

Traces et tensions en terrain colonial. Bruxelles et la colonisation belge du Congo

De la commune d'Etterbeek à celle de Schaerbeek, de la place Royale au parc du Cinquantenaire, Nicholas Lewis nous guide lors d'une déambulation sensible dans les rues de Bruxelles afin d'examiner en profondeur le rapport qu'entretient la société belge à son histoire coloniale. La présence durable de noms de rues, de monuments, de bâtiments et d'institutions glorifiant explicitement la colonisation du Congo constitue un point d'entrée pour regarder en face les déclinaisons de la négrophobie contemporaine. L'ouvrage formule ainsi une remise en question radicale des structures du pouvoir colonial et racial à travers une critique politique et esthétique de l'espace public bruxellois. Images, cartes et archives se mêlent à un corpus de textes et d'interventions visuelles de six protagonistes majeurs de la scène artistique, militante et universitaire belge : Laura Nsengiyumva, Anne Wetsi Mpoma, Véronique Clette-Gakuba, Georgine Dibua Mbombo, Joëlle Sambi Nzeba, et François Makanga.

04/2023

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Vie chrétienne

Haine tribale. Héritage colonial ou gangrène contagieuse en Afrique et au Congo Kinshasa?

L'homme est un être universel et l'humanité est un pays ou tous les vivants doivent se retrouver unis pour une même destinée, la protection de notre patrimoine que nous avons en commun. Comme un véritable cancer, la haine tribale ronge l'Afrique et gangrène les relations et envenime le vivre ensemble. Partout en Afrique et au Congo Kinshasa en particulier, la haine transpire dans le quotidien, pourtant la tribu est le ciment de la cohésion sociale et devient une dynamite si elle est manipulée par les politiques, les crises économiques et les problèmes environnementaux . Les leaders tribaux utilisent ce couteau à double tranchants pour des intérêts inavoués.

04/2022

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Première guerre mondiale

Combattre loin de chez soi. L'Empire colonial français dans la Grande Guerre

La Grande Guerre n'a pas épargné les territoires d'outre-mer : la France fait appel à son empire colonial pour soutenir l'effort de guerre, appelant les hommes à combattre ou à travailler en Europe et imposant ainsi les mêmes souffrances aux populations de l'arrière. Tirailleurs sénégalais, spahis algériens, ouvriers indochinois... , autant d'hommes venus des colonies, recrutés volontairement ou non, sont alors engagés sur les différents fronts de la Grande Guerre. Cet ouvrage propose de comprendre et de faire connaître l'engagement et l'apport de ces hommes dans le premier conflit mondial.

04/2024

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Généralités

Monde(s) N° 24, décembre 2023 : Races et corps dans l'ordinaire colonial

L'ambition de ce dossier de la revue Monde(s) est d'effectuer un pas de côté par rapport à une histoire de la race souvent saisie au niveau des représentations scientifiques, littéraires et photographiques, pour s'intéresser à la manière dont la différence des corps est construite, interprétée, administrée et négociée en contexte colonial dans le cadre des interactions et des pratiques ordinaires.

12/2023

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Droit

L'Algérie, ses institutions, son droit à l'épreuve de la colonisation

Les vingt-quatre articles contenus dans cet ouvrage forment une contribution à la connaissance de l'histoire des institutions et du droit de l'Algérie. Cette discipline demeure encore lacunaire. Certes il existe une littérature importante sur l'histoire de l'Algérie, mais celle qui concerne la formation des institutions et du droit de l'Algérie contemporaine est marquée par l'absence de grandes synthèses couvrant la totalité de l'histoire algérienne. Seul l'ouvrage de Claude Collot s'efforce de retracer la période allant de l'époque ottomane à l'indépendance ; cependant il ne relate que la mise en place de l'organisation territoriale, des finances et de la justice ainsi que la réglementation de quelques libertés publiques. Disparu beaucoup trop tôt, Claude Collot n'a pas eu la possibilité de parfaire son oeuvre. Il a eu cependant le mérite et surtout la grande intelligence de percevoir que l'histoire des institutions et du droit algérien devait être retracée en la dégageant de sa gangue coloniale. En effet, durant la période coloniale et avec un recul d'un demi-siècle paraissent nombre d'ouvrages qui retracent parfois avec beaucoup de clarté, tel le traité d'Emile Larcher, la genèse des institutions algériennes à l'époque coloniale. Mais le but que se fixent ces auteurs est d'éclairer leur présent colonial à la lumière de l'évolution coloniale. Pour tous les auteurs qui ont écrit entre 1830 et 1962 – voire au-delà – tout commence le 5 juillet 1830. Il faut attendre la fermeture de la période coloniale pour pouvoir entamer une véritable histoire des institutions de l'Algérie et non pas seulement une histoire des institutions algériennes à l'époque coloniale. Claude Bontems a succédé à Claude Collot comme professeur d'histoire du droit à la Faculté de droit d'Alger de 1969 à 1975. Il s'est essayé à poursuivre le travail de son devancier qui était au demeurant un ami de longue date : ils s'étaient connus en 1961 ; il a poursuivi cette oeuvre en introduisant l'histoire des institutions de l'Algérie au sein de cet établissement. Sa présence à Alger a donné naissance à un Manuel des institutions algériennes de 1518 à 1870. Le second volume n'a pu voir le jour. Cependant, les divers articles publiés dans ce recueil constituent une forme de prolongation, incomplète, de cet ouvrage qui n'a pas connu son achèvement. Rédigés entre 1972 et 2012, ils ont tous trait à la formation des institutions administratives algériennes ou à la compréhension du droit applicable à l'Algérie au XIXe et aux débuts du XXe siècles. Ils s'inscrivent dans le nouveau courant qui s'efforce de reconstruire l'histoire institutionnelle de l'Algérie en s'affranchissant de certains présupposés procédant du passé colonial, mais sans minimiser l'importance de ce dernier.

01/2018

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Histoire de France

L'école des colonies

« Nos ancêtres les Gaulois. « C’est ainsi que débutent les cours d’histoire des écoles du Tonkin, du Dahomey ou du Soudan, à l’orée du XXe siècle. Le domaine colonial français -11 millions de kilomètres carrés, 48 millions d’habitants - occupe alors le deuxième rang mondial. Les écoliers d’Afrique subsaharienne, d’Asie, d’Océanie, des Antilles ou du Maghreb sont éduqués pour devenir de vrais Français. Chaque matin les cours commencent après avoir inscrit en français sur un tableau noir : « Mes enfants, aimez la France votre nouvelle patrie. « L’apprentissage de la langue est l’élément clé de la francisation. Hygiène, discipline et morale, les valeurs civilisatrices, sont inculquées sur un mode paternaliste tricoté de racisme. Le traitement manichéen réservé à l’expansion coloniale dans les manuels scolaires reflète l’idéologie d’alors : le colonialisme envisagé comme une nécessité politique, économique et humanitaire, une oeuvre républicaine apte à établir ordre et paix. Un enseignement pour modeler aux besoins de la France une future main-d’oeuvre qu’il importe d’assimiler. En écho, les cartes de géographie détaillent les richesses économiques des « possessions « françaises et des affiches scolaires édifiantes sanctifient Savorgnan de Brazza ou Lyautey comme « pacificateurs «. Didier Daeninckx ouvre ici le dossier des errements de la doctrine pédagogique de la France coloniale, entreprise dont les dommages collatéraux sont toujours à l’oeuvre. En s’attelant à ce volet méconnu de l’histoire, l’auteur poursuit son étude des parts d’ombre du fait colonial entamée avec Cannibale.

10/2015

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Actualité et médias

Les mémoires dangereuses. Suivi d'une nouvelle édition du Transfert d'une mémoire

La France n'en a pas fini avec son passé colonial. Il a imprégné les imaginaires et a constitué un socle idéologique sur lequel le Front national s'est construit. C'est ce Transfert d'une mémoire, de l'Algérie coloniale vers la métropole, qu'avait décrit Benjamin Stora en 1999. Cet ouvrage analysait déjà les raisons historiques pour lesquelles les questions difficiles de l'immigration ou de l'Islam en France seraient au coeur du débat public. C'était également le sujet du roman d'Alexis Jenni, L'Art français de la guerre. Un dialogue inédit entre l'historien et l'écrivain permet ici d'éclairer la nature de cet imaginaire colonial et son actualité, dans une France secouée par les grands défis qui surgissent après le "Choc de janvier 2015" . Face aux crispations identitaires, cet échange passionnant invite à mener une bataille culturelle décisive pour sortir de la violence des mémoires et à affronter enfin, par une prise en compte sereine de l'Histoire, les enjeux du présent.

01/2016

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Histoire internationale

Histoire de Siguiri. De l'implantation coloniale à l'indépendance 1888-1958

Si l'histoire de la Guinée est peu connue, celle des entités socioculturelles qui la composent l'est encore moins. Cet ouvrage, qui s'appuie sur un vaste champ documentaire : témoignages, cartographie, archives coloniales, photographies... s'ouvre par un bref aperçu de la situation précoloniale de la région de Siguiri en évoquant les contradictions internes qui ont engendré, parfois, des luttes acharnées entre chefferies rivales pour la conquête du pouvoir. Mais lorsque ces violences s'imposaient, elles restaient respectueuses des normes culturelles de l'époque. L'auteur aborde ensuite les péripéties de la résistance africaine, dont l'échec a abouti à la mise en place du système colonial. L'hégémonie de la France a apporté des changements brutaux dans la vie des populations : régime de l'indigénat, travail forcé, portage... réalités propres à toute sphère d'influence coloniale française. Elle comporte des traits spécifiques à la région : construction de forts, création de villages de liberté, surexploitation des richesses minières... La période coloniale est également développée à travers le prisme d'actions aux conséquences diversement interprétées, comme l'école coloniale. Elle était chargée de la formation de cadres auxiliaires, mais elle a oeuvré aussi à l'émergence de la première intelligentsia du cercle.

03/2020

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Littérature érotique et sentim

Pluie de jasmin

En 1938 à Pondichéry au sud est de l'Inde, une jeune infirmière française à l'esprit volontaire débarque après un long voyage. Aurélia vient aider son père, pharmacien colonial à l'hôpital de Pondichéry, alors sous administration française. Elle y découvre une ville partagée entre deux mondes, la " ville noire " et la " ville blanche ", où elle va vivre immergée entre deux cultures différentes, l'une coloniale auprès de sa famille, et l'autre indigène, inconnue, dans laquelle elle va rencontrer un jeune médecin voué à la cause des plus pauvres. Son destin va s'écrire, en pleine période troublée, alors que loin de là en France, la guerre éclate...

01/2021

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Histoire internationale

L'école à Djibouti (1884-1922). Volume 1, Présentation synthétique

Cette étude cherche à retracer le cheminement de l'école, sous sa forme coloniale, à Djibouti. Le parcours débute à Obock vers 1886 - 1887 avec les Pères capucins, puis se poursuit à Djibouti avec les Frères de Saint - Gabriel en 1901, relayés par l'Alliance française de 1906 à octobre 1922, date de la création de l'école de la République - les filles, durant cette période étant toujours scolarisées par les Soeurs franciscaines de Calais. L'école est resituée, d'abord au sein de l'ensemble français tant métropolitain que colonial, en soulignant le rôle de la presse ; ensuite en relation avec les régions voisines indépendantes (Ethiopie) et colonisées (Somaliland, Erythrée).

03/2017

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Littérature française

Diokel

Ce roman plein de pathos qui relate le passé colonial de l'Afrique contient également une épatante histoire d'amour entre Diokel, jeune Berger, prince sérère et héritier du trône du Sine, arraché à l'affection des siens au jour même de ses justes noces avec Makane, une princesse de Tataguine. Ainsi enrôlé dans l'armée coloniale par le truchement du traître Sitor Lam, corrompu et fanatisé à la solde du colonisateur, il sera conduit contre son gré et en dépit de sa fierté intrinsèque dans l'une des plus meurtrières guerres, celle de 1939-1945. Un roman riche en rebondissements et en suspens.

02/2017

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Généralités médicales

Colonisation et santé au Sénégal (1816-1960). Crises épidémiques, contrôle social et évolution des idées médicales

Les épidémies de fièvre jaune et de choléra ont eu une influence considérable sur la vie politique et sociale de la colonie du Sénégal. Comme un coup de projecteur, elles ont fait resurgir à la surface des problèmes sociopolitiques latents. Elles ont permis également de mieux cerner la dynamique de la médecine coloniale, de comprendre les stratégies et les politiques sanitaires mises en oeuvre dans le cadre du projet colonial. La transplantation de la médecine occidentale dans un milieu particulièrement morbide s'est heurtée à plusieurs difficultés, notamment les conflits d'intérêt entre les groupes sociaux (commerçants, indigènes, politiciens et techniciens de la santé). La pluralité des recours thérapeutiques et la négation des pratiques indigènes par l'administration coloniale ont également été une constante dans l'implantation de la nouvelle médecine. Cet ouvrage est une réflexion novatrice sur le cheminement de la pensée médicale et des stratégies politiques coloniales. Il s'inscrit dans le courant de l'histoire sociale, en privilégiant les interactions entre groupes sociaux et leurs rapports à la santé. La célébration de l'élite médicale et des innovations scientifiques cède la place à de larges mises en contexte qui intègrent, outre l'état des connaissances et de la pratique médicales, les dimensions économiques, politiques, sociales et culturelles de la santé. L'analyse du discours des élites permet de mettre à jour les connaissances sur les idéologies coloniales ainsi que sur la perception culturelle de la maladie chez les différents groupes sociaux. Le présent livre dévoile en définitive dans toute sa splendeur, les ressorts de la bio-politique et de l'ordre colonial.

02/2018

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Histoire internationale

Le 2e B.C.C.P. Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes. Indochine 1947-1949

En 1945, l'armée française confrontée à la nécessité de reconstruire une identité malmenée par la guerre choisit de se doter d'une arme nouvelle, jeune et dynamique, incarnée par les troupes aéroportées métropolitaines. C'est dans ce contexte qu'en juillet 1946 la Direction des Troupes Coloniales, soucieuse de disposer à son tour d'un outil équivalent, décide de mettre sur pied un bataillon de parachutistes d'infanterie coloniale. Son ossature est formée à partir d'un noyau d'anciens du commando Ponchardier en Extrême-Orient, celui-ci embarquera pour l'Indochine en 1947 où il prendra l'appellation définitive de 2e Bataillon de Commandos Coloniaux Parachutistes. Au cours de deux années de combats incessants, ceux que l'on surnommera bientôt les "Bérets rouges" lutteront au Sud-Vietnam contre un adversaire implacable, incarné par la guérilla communiste du Viêt-Minh. C'est l'histoire de ces hommes hors du commun, dont descendent de nos jours les parachutistes du 2e RPIMa, que nous nous proposons de vous faire découvrir ici, au travers d'un ouvrage quasi-exhaustif, bénéficiant d'une iconographie aussi riche qu'inédite.

10/2014

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Histoire internationale

La fin de l'empire colonial portugais. Témoignages sur un dénouement tardif et tourmenté

En 2011, trente ans se sont déjà écoulés quand les anciens journalistes africains Eric et Jeanne Makédonsky retrouvent l'île de Santiago, au Cap-Vert, et les créneaux de l'historique Cidade Velha qu'avaient fait naître, lors de leur arrivée en 1460, les navigateurs chargés d'explorer les mers par le Portugal. Escale idéalement située en plein Atlantique, elle offrira à ce royaume le bon tremplin pour ouvrir quantité de comptoirs commerciaux le long des côtes africaines et se lancer à la découverte du globe, sur lequel il finira par édifier un immense empire. Leur séjour dans l'archipel est l'occasion de revenir avec l'ex-président Aristides Pereira sur son parcours d'adjoint d'Amilcar Cabral, brisé le 20 janvier 1973 par l'assassinat à Conakry de ce grand leader du Parti africain de l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qu'il avait alors dû remplacer ; une relève doublement éprouvante puisqu'il avait la même nuit été enlevé et brutalisé. Ces souvenirs viennent enrichir les témoignages recueillis entre 1980 et 1982 pour montrer le rôle capital de la guerre de Guinée-Bissau dans la chute de l'empire colonial portugais, dont la fin n'aurait pu être mieux décrite que par Otelo de Carvalho, le principal auteur du coup d'Etat du 25 avril 1974 à Lisbonne. Ainsi se sentent-ils rappelés à leur devoir de les faire partager.

06/2018

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XVIIIe siècle

L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, les traites négrières et l'esclavage colonial

Les vingt-huit volumes in-folio de l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, par une société de gens de lettres, furent publiés entre 1751 et 1772. Pendant ces deux décennies, environ un million six-cent-mille Africains furent embarqués dans des navires négriers dont deux-cent-cinquante-mille environ à bord de navires français. L'Encyclopédie reste comme un monument des Lumières, et cela jusqu'à et y compris dans ses limites. Parmi les 74 000 articles de l'Encyclopédie, moins d'une centaine concernent explicitement la question des traites négrières et de l'esclavage colonial. La contextualisation, l'analyse et la mise en relation de ces articles, de longueur et de portée très inégales, permettent de s'interroger sur les contradictions et les ambiguïtés des encyclopédistes, mais aussi de prendre en compte l'expression parfois fulgurante de principes antiesclavagistes. Ainsi, dans son article "Traite des Nègres" , Jaucourt fut le premier des encyclopédistes à envisager l'abolition de l'esclavage. Comme en témoigne, notamment, le cheminement de Diderot, les débats ouverts par la première édition de l'Encyclopédie ont contribué, lors de la décennie suivante à une radicalisation de la pensée anti-esclavagiste et à un enrichissement de son expression dans le débat public alors que la traite et l'exploitation du travail servile atteignaient des sommets jusqu'alors inégalés.

06/2023

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Algérie

Le désinformateur. Sur les traces de Messaoud Djebari, un Algérien dans le monde colonial

En pleine Belle Epoque, Messaoud Djebari parvient à faire la une des journaux parisiens, et devient pour un temps l'Algérien le plus célèbre du monde. Revenu du Dahomey et du Nigéria, il aurait rencontré des survivants français d'une mission disparue. Mais son histoire soulève nombre de questions. Explorateur, interprète, militant, serait-il un menteur ? Dans une enquête à la première personne, menée au fil de ses découvertes dans les archives, Arthur Asseraf retrace le destin de cet homme passé maître dans l'art de désinformer. Algérien au service de la France, Maghrébin en Afrique de l'Ouest, colonisé et impérialiste, ni résistant ni complice, l'énigmatique Djebari sème le doute dans l'esprit de l'historien. Et interroge sur la production de la vérité, au temps de la colonisation comme aujourd'hui. Arthur Asseraf est maître de conférences en histoire de la France et du monde francophone à l'université de Cambridge et fellow de Pembroke College. Ses travaux portent sur l'histoire des médias et de l'information au Maghreb et en Méditerranée contemporaine. Il est notamment l'auteur de Electric News in Colonial Algeria (Oxford University Press, 2019).

09/2022

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Ethnologie et anthropologie

Dans la polyphonie d’une île. Les subversions poétiques du séga mauricien

Dans la polyphonie d'une île livre une généalogie raciale et coloniale du séga, une pratique poétique, musicale et dansée née à Maurice pendant l'esclavagisme colonial au sein de communautés de fugitifs, puis devenue une tradition touristique après la décolonisation. Déplier cette histoire revient à questionner la toute-puissance du colonialisme et entendre les subversions poétiques des ségatières et ségatiers de l'île Maurice. Car, dans les marges d'un rituel collectif, le séga fut l'endroit d'une création poétique où se reconfiguraient les normes de l'intime colonial. A l'heure du demi-siècle des décolonisations, Dans la polyphonie d'une île révèle les traces du colonial parmi les formes commémoratives contemporaines de séga, imposées comme sources mémorielles de la tradition mauricienne. Dans la première partie, l'autrice aborde ce sujet par le prisme des archives coloniales et retrace l'histoire des politiques culturelles qui, de 1715 à 1968, ont quadrillé les espaces des chants, des musiques et des danses de la colonie pour tracer les frontières de la race. Par quelles voix ces chants et ces danses issus de l'esclavagisme colonial arrivèrent-elles jusqu'ici, et avec eux, quels récits furent transmis ? Le séga est-il un folklore préservé par la tradition orale désormais offert à nos regards d'Occidentaux ? Par la retranscription inédite des chants de ségatiers et de ségatières que Caroline Déodat entreprend dans la seconde partie, cet ouvrage procède à l'excavation d'autres voix, dont les résonances sont activées au moyen d'un outillage conceptuel transdisciplinaire où l'anthropologie et l'ethnopoétique côtoient aussi bien la philosophie politique de Michel Foucault, Elsa Dorlin et Judith Butler que la théorie critique postcoloniale de Homi Bhabha, Frantz Fanon et Ann Laura Stoler.

01/2024

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Récits de voyage

Une Française au Soudan. Sur la route de Tombouctou du Sénégal au Niger

Ni exploratrice ni aventurière, Raymonde Bonnetain fut pourtant la première Française à atteindre en 1893 les rives du Niger. L'épouse du romancier naturaliste Paul Bonnetain accompagne en effet son mari en mission officielle au Soudan colonial (Sénégal, Mali, Guinée). Pour cette Parisienne, c'est une expérience marquante : femme, jeune, blanche, elle détonne dans cette région de l'Afrique subsaharienne récemment colonisée. En rédigeant son journal, elle n'a de cesse d'observer et de décrire le quotidien des populations autochtones mais aussi la pratique coloniale elle-même. Elle perce à jour les alibis du discours officiel, s'interroge sur les incohérences et la viabilité d'un monde naissant dans la violence. Non sans se défaire de ses préjugés racistes, de témoin, Raymonde Bonnetain devient actrice de l'entreprise coloniale, sûre de la supériorité des Européens sur les Africains. Le récit de cette "éprouvante" mission en Afrique est davantage qu'une relation de voyage : il devient un instrument de la colonisation. Son journal se veut la démonstration qu'il y aurait bien des avantages à ce que la colonisation se féminise...

10/2019

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Actualité et médias

Afrique : le casse-tête français. La France va-t-elle perdre l'Afrique ?

Face à l'effet boomerang de l'aventure coloniale française en Afrique (instabilité internationale aux plans politique et économique, émigration) l'Hexagone tâtonne, cherche des points d'appui pour s'accrocher, se protéger ou en amoindrir les dégâts. Les fondements sur lesquels étaient conçue la stabilité coloniale et la prospérité économique française sont devenus cancérigènes, autant pour les Etats décolonisés que pour la France. Le réveil des identités niées à l'intérieur des frontières censées générer leur nation a acté la faillite du concept même de citoyen dans les pays africains. Devant les urgences qui se multiplient, Paris semble pris de vertige et ne conçoit pas d'autre attitude que celle de pompier ou de gendarme. La courte - vue, sacrifiant la liberté des peuples sur l'autel de faux intérêts, déboussole la France qui regarde en cette phase de la mondialisation d'autres puissances lui tailler des croupières dans son ancien empire colonial. Pourtant d'autres solutions existent, mais elles ne seront telles qu'au prix d'une remise en cause de réflexes et d'idées surannées.

12/2013

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Littérature française

Exils africains. Et il y eut David-Kanza

Roman à trois voix, " Exils africains " évoque de manière saisissante l'univers colonial tel que le vivent les trois protagonistes. Sandro Romano-Livi, le juif italien, qui quitta son île méditerranéenne, à destination du Congo belge et qui nous entraîne dans la région du Katanga et des Grands Lacs à la découverte de cette Afrique coloniale et de ses populations. Florence Simpson, sa fiancée anglicane, ayant grandi en Rhodésie du Sud (le Zimbabwe d'aujourd'hui). Elle nous parle de son enfance et de son mariage avec Sandro, de la naissance de leurs deux filles, Astrid et Dalia. Mais aussi de leur nouvelle vie en Italie après les sanglants événements survenus au Congo, après l'Indépendance. Elle et son mari auront ainsi vécu un double exil. Enfin, la parole est donnée à David-Kanza (Daviko), l'enfant métis que le meilleur ami de Sandro a eu avec une Congolaise, et que Sandro adoptera. Chacune de ces voix, avec délicatesse mais réalisme nous livre sa vision de l'Afrique coloniale et nous questionne sur les blessures de l'exil.

03/2010

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Ethnologie

Construire l'ethnologie en Afrique coloniale. Politiques, collections et médiations africaines

Cet ouvrage retrace la construction des savoirs africanistes, de leurs médiations et des collections africaines qui en furent le résultat en France et en Allemagne. Au moyen d'une approche croisée d'historiens, d'ethnologues, de muséologues et de germanistes, le livre interroge les interactions culturelles, les transferts matériels et intellectuels s'opérant entre Européens et Africains, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'à l'indépendance. Il attire ainsi l'attention sur les transitions à l'oeuvre dans la fabrique du discours ethnologique, les maillons de la collecte des données et l'appréhension des savoirs en situation coloniale. L'histoire des prémices de la discipline, au prisme de la France et de l'Allemagne, met en exergue la complexité du regard européen sur l'Afrique coloniale comme celle des représentations qui en furent le résultat en Europe. Est également examinée la perception qu'en eurent les acteurs africains ayant pris une part active à ces échanges et qui en furent, avant les Allemands et les Français, les principaux protagonistes.

06/2020

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Sciences politiques

Putsch en Côte d'Ivoire. Une guerre coloniale de Nicolas Sarkozy

Dans la crise ivoirienne, la télévision et l'État français, présidé par Nicolas Sarkozy, ont noyé le citoyen d'informations inexactes et tendancieuses, sinon fallacieuses. L'État de droit et le citoyen responsable n'y trouvent pas leur compte. Aussi l'ensemble du document s'inscrit en faux par rapport aux thèses officielles médiatisées de la " Communauté internationale ". La France, par une ingérence militaire violente, un coup d'État, a décidé, avec la " Communauté internationale ", d'écarter le président élu, Monsieur Laurent Gbagbo, pour en imposer un autre. Cet opuscule est donc une manifestation d'indignation citoyenne et de résistance démocratique, comme il est une dénonciation du déni de droit par la France, " Patrie des droits de l'homme ".

11/2011

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Beaux arts

Le goût des autres. De l'Exposition coloniale aux Arts premiers

En incarnant, par leurs collections et leur mise en scène, une identité - qu'elle soit nationale, locale ou communautaire -, la plupart des musées répondent à la question: "Qui sommes-nous?" C'est par contraste avec un Nous occidental que se sont définis les "musées des Autres", au cours du processus d'appropriation coloniale des continents extra-européens. Quel sens ont alors ces musées dans un monde postcolonial où sont redéfinies les frontières entre "Nous" et les "Autres"? Au musée du quai Branly, la France célèbre depuis 2006 la diversité culturelle en exposant les arts d'Asie, d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie. Que doit cette mise en scène à celle de la diversité des peuples de l'Empire lors de l'Exposition coloniale de 1931 ou à la présentation de la variété des cultures humaines dans la pédagogie ethnologique du musée de l'Homme ? Tel un fil d'Ariane, le musée permet d'accompagner les ethnologues dans leurs expéditions lointaines, les débats autour de "l'humanisme colonial" et les métamorphoses du goût des Autres, de l'" Art nègre" au mythe de "peuples premiers" en harmonie avec la nature. Proposant un regard anthropologique et historique sur les façons dont les Européens ont défini leur identité en exposant les Autres, cet ouvrage apporte une contribution originale aux interrogations actuelles sur les héritages coloniaux.

05/2010

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Critique littéraire

Gide & la question coloniale. Correspondance avec Marcel de Coppet, 1924-1950

André Gide était loin de se douter, ce 5 octobre 1920, vers quels horizons l'entraînerait sa rencontre avec Marcel de Coppet (1881-1968), haut fonctionnaire de l'administration coloniale. De projets de voyages communs en discussions littéraires, de confidences intimes en questionnements politiques, leurs liens se tissent et se renforcent au fil des courriers échangés, ponctués par les retrouvailles et les nombreuses interventions de celui qui a suscité leur rencontre : Roger Martin du Gard. Mais le grand sujet qui réunit Coppet et Gide, c'est la question coloniale. Le premier tente d'imposer une vision juste et humaine de la présence française en Afrique. Le second, scandalisé par ce qu'il découvre, se lance dans la dénonciation des abus individuels ou institutionnels, apportant ainsi un soutien sans faille à son ami. Replacées dans leur contexte historique et biographique, les 102 lettres contenues dans cet ouvrage constituent un fonds documentaire qui n'éclaire pas seulement la pensée gidienne en matière d'engagement, qu'il soit politique ou amical, mais plus largement le débat autour du colonialisme dans l'entre-deux-guerres

09/2020

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Histoire internationale

L'Algérie à gauche (1900-1962). Socialistes à l'époque coloniale

Du début du XXe siècle jusqu'à l'indépendance, des générations d'individus ont milité à gauche, au parti socialiste, dans l'Algérie colonisée. Ce livre retrace leur histoire et s'attache à dessiner le portrait des militants dans leur diversité et leur complexité. Car la plupart étaient français, mais il y eut aussi des Algériens parmi eux. Ils militaient pour l'égalisation des conditions de vie entre tous les habitants du pays, pour les droits des travailleurs, mais ne prirent longtemps pas la mesure de ce qu'était la "nuit coloniale" pour ceux qui la subissaient. Ils étaient de toutes les grèves, défilaient dans les rues et se battaient avec la droite européenne, mais ne se joignirent pas aux cortèges qui demandaient l'indépendance pour l'Algérie. C'est cet entre-deux, ni anticolonialiste ni purement colonialiste, que ce livre cherche à restituer, pour une compréhension en profondeur de la société coloniale.

03/2018

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Littérature française

Souvenirs vécus, quelques feuillets de l'histoire coloniale, les rivalités internationales

Souvenirs vécus : quelques feuillets de l'histoire coloniale, les rivalités internationales / Colonel P. -L. Monteil ; préface de M. le général Mangin Date de l'édition originale : 1924 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Histoire de l'art

Exposition de la Société coloniale des artistes français, salon de 1924

Salon de 1924. Exposition de la Société coloniale des artistes français Date de l'édition originale : 1924 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Sciences historiques

Itinéraire d'un officier de la coloniale. François Vernant 1915-1989

Les "Coloniaux" sillonneront l'Empire Français, sur tous les continents, emportant cantines et familles, et participeront à tous les conflits de 20e siècle. Cet ouvrage, à partir de fonds d'archives et d'une riche iconographie inédite, relate la vie de l'un d'entre eux et invite le lecteur à une plongée dans l'Histoire. François Vernant, officier de la Coloniale, participe à la campagne de France, puis sert au Sénégal et en Afrique du Nord, avant de prendre part aux combats de la Libération et d'Allemagne en 1944-45 avec le Régiment Colonial de Chasseurs de Chars. Engagé dans les guerres de décolonisation, il combat en Indochine et en Algérie, avec le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, le régiment le plus décoré de l'Armée française, et séjourne à nouveau au Sénégal et au Soudan ainsi qu'au Mali et au Niger, après leur indépendance. Il quitte l'Armée active en 1965 et commande le 93e Régiment d'Infanterie (de réserve). Décédé en 1989. il était Officier de la Légion d'Honneur, Commandeur du Nichait El Anouar, Officier de l'Etoile Noire et de l'Etoile d'Anjouan, titulaire de 6 citations.

05/2019

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Histoire internationale

Les corps habillés au Togo. Genèse coloniale des métiers de police

Les corps habillés" - policiers, soldats, gendarmes, gardes... - jouent un rôle de premier plan dans l'histoire contemporaine de l'Afrique de l'Ouest. Si les organisations internationales de développement ont forgé depuis quelques années un discours fourni sur le >"manque de professionnalisme" supposé des hommes en uniforme, on manque en revanche de véritables enquêtes historiques à leur sujet. Cet ouvrage retrace l'histoire des métiers de l'ordre au Togo depuis la toute première troupe de police de l'époque allemande jusqu'aux compagnies d'infanterie togolaise post-indépendance, en passant par les tirailleurs, gardes-cercle et policiers de l'époque française. Ces hommes, qui constituaient plus du tiers des employés de l'Etat, étaient au centre des relations entre administrateurs coloniaux et populations locales. L'auteur analyse les stratégies de la puissance coloniale pour les assujettir - et à travers eux, toute la société coloniale - et les tactiques déployées par les agents du maintien de l'ordre pour tirer profit de leur ressource spécifique, leur capital martial >>. L'étude de leurs stratégies professionnelles permet de s'affranchir des paradigmes mécanistes et linéaires jusqu'ici dominants, qui ne voient dans les forces de l'ordre que de simples instruments du pouvoir en place, sous le mode des - agents de la modernité" (théories de la modernisation), des >> mercenaires >> de la bourgeoisie européenne (théories marxistes) ou encore des >> vecteurs" de l'occidentalisation (théories culturalistes). Cet ouvrage met au contraire en exergue les tâtonnements, les hésitations et les conflits qui structurent ce champ professionnel, dont le paroxysme fut le coup d'Etat de 1963 contre Sylvanus Olympio. Il permet de saisir toute l'importance de ce corps de métier dans la construction historique des Etats africains contemporains.

02/2015

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Histoire de France

Violence ordinaire dans l'Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence

Pendant la guerre d'indépendance algérienne, les autorités françaises ouvrirent des camps d'internement pour les "suspects" arrêtés par la police ou par l'armée. Des dizaines de milliers d'Algériens y furent détenus. Recours ponctuel pour maintenir l'ordre public dans des circonstances extraordinaires ? Pas seulement. Ces camps n'étaient qu'une forme nouvelle de l'internement, dont elles avaient usé, depuis longtemps, pour réprimer les résistances qu'elles rencontraient en Algérie. Y compris en dehors des périodes de guerre ou d'insurrection. Cet ouvrage ne se borne pas à dénoncer les duretés des autorités ou leurs dérives aux moments de crise. Il retrace l'histoire, tout au long de la période coloniale, de la pratique de l'internement dans sa mise en oeuvre concrète par la France, depuis l'époque de l'indigénat. Pourquoi était-il utilisé ? Qui en était victime ? Quel rôle jouait-il dans la tutelle exercée sur les colonisés ? C'est toute la logique de l'arbitraire colonial que démonte l'une de nos meilleures spécialistes dans cet ouvrage dépassionné, mais clinique.

01/2012