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Volatiles

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Littérature anglo-saxonne

Jours tranquilles à Clichy

- Retour à l'édition originale en langue anglaise avec une trentaine de photos de Brassaï. Première fois que le livre sort ainsi en France. - Un des titres les plus emblématiques d'Henry Miller. - Ce roman fut trois fois adapté au cinéma. - Tant il est emblématique, le titre est devenu une expression courante. L'intrigue suit Joey, un expatrié américain autour de la place de Clichy. Le livre est divisé en deux parties. Dans le premier, Joey et son colocataire tout aussi démuni, Carl, recherchent de la nourriture et naviguent dans des relations avec diverses femmes. Principalement, Joey avec Nys, une prostituée qu'il rencontre au Café Wepler non loin de Montmartre, et Carl avec Colette, une fugueuse de quinze ans qui emménage avec eux avant d'être finalement récupérée par ses parents. La seconde partie, "Mara-Marignan", décrit l'histoire d'amour volatile de Carl avec Eliane mariée, et la relation de Joey avec Mara, une prostituée qu'il rencontre sur les Champs-Elysées. Mara rappelle à Joey une ancienne amante, Christine, une femme mariée, qu'il regrette de ne pas avoir épousée. Cela conduit au souvenir d'une soirée que lui et Carl ont passée chez eux avec une acrobate nommée Corinne et une Danoise nommée Christine. Les quatre d'entre eux ont une orgie spontanée, ce qui bouleverse Christine, qui se moque des trois autres. De Miller, Anaïs Nin écrivait que son écriture était "flamboyante, torrentielle, chaotique, rusée et dangereuse ".

10/2023

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Histoire du sport

L'étiquette olympique. Précieux conseils pour entrer dans la légende du sport

Quand l'important n'était pas (toujours) de gagner. Savez-vous que les Jeux olympiques modernes ne furent pas créés par Pierre de Coubertin, mais initiés par un docteur anglais, William Penny Brookes, en 1850 ? Que le bois de Boulogne, lors des JO de 1900 à Paris, fut jonché de cadavres sanglants de volatiles, à cause de l'épreuve de tir aux pigeons vivants ? Connaissez-vous George Eyser, vieillard de trente-trois ans qui décrocha six médailles en gymnastique en 1904, malgré son très léger handicap : une jambe de bois ? Ou encore Shizo Kanaguri, coureur japonais qui prit le départ du marathon aux JO de Stockholm en 1912, ne franchit jamais la ligne d'arrivée et s'évanouit dans la nature... avant de revenir finir sa course en 1966 (gagnant ainsi le titre de plus lent coureur de l'histoire du marathon aux JO) ? Enfin pourquoi le rugby, après la désastreuse expérience de 1924, ne figure plus dans la liste des sports olympiques ? Cette trentaine d'histoires authentiques, savoureuses, étonnantes, cocasses, couvrant plus d'un siècle de Jeux olympiques, révèlent l'essence même du sport, dans sa dimension réellement humaine, vue plus souvent du côté des "losers" que des "winners" (même si l'on y croise, entre autres champions excentriques, Johnny Weissmuller ou Cassius Clay). Elles sont ici narrées avec passion, humour et esprit par le sportif et érudit Thierry Beauchamp. Né à Paris en 1969, Thierry Beauchamp est un parfait inconnu pour la plupart de ses contemporains. Il a fait ses humanités dans le surréalisme et ne l'a jamais regretté. Collaborateur de France Culture, il s'y efforce de faire partager son goût pour la poésie vagabonde et les histoires ineptes. Amateur de sports oubliés, il est aussi le théoricien incompris de la course de désorientation, qui consiste à partir d'un point A pour atteindre un point C sans jamais passer par le point B que l'on s'était fixé comme destination. Il revendique également le droit pour les animaux de participer aux Jeux olympiques.

05/2021

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Littérature française

La comtesse de charny. Tome III

Le troisième tome de "La Comtesse de Charny" écrit par Alexandre Dumas continue de plonger les lecteurs dans l'intrigue passionnante qui se déroule pendant la Révolution française. Voici un résumé du contenu du troisième tome : L'intrigue de "La Comtesse de Charny" se poursuit alors que la Révolution française atteint son apogée. Les personnages principaux, Amélie de Charny et le chevalier Adolphe de Gramont, sont toujours en proie à des défis et des dangers liés aux événements historiques qui se déroulent autour d'eux. Amélie, la comtesse, se retrouve souvent en position délicate en raison de ses liens familiaux et de son amour pour Adolphe, tandis qu'Adolphe lutte pour la survie dans un climat politique de plus en plus volatile. Les deux amoureux doivent faire face à des trahisons, des conspirations et des dilemmes moraux alors qu'ils cherchent à préserver leur amour au milieu des bouleversements de la Révolution. Alexandre Dumas mélange habilement l'histoire d'amour, l'intrigue politique et les événements historiques pour créer un récit captivant qui reflète la complexité de la période révolutionnaire en France. Les personnages sont confrontés à des choix difficiles, à des intrigues politiques et à des conflits intérieurs, ce qui donne au roman une profondeur émotionnelle et intellectuelle. Ce troisième tome continue d'explorer les thèmes de l'amour, de la loyauté, du sacrifice et de l'honneur, tout en offrant un aperçu saisissant de la Révolution française et de ses conséquences. L'oeuvre d'Alexandre Dumas combine habilement la fiction et l'histoire pour créer un récit époustouflant.

09/2023

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Poésie

Une nuit avec Hamlet. Et autres poèmes, 1932-1970

Il est des hommes de stature sombre, massifs dans le clair-obscur, farouches, meurtris. Des hommes qui ne jouent pas le jeu commun. Ils ont tiré de lourds rideaux sur le ciel. Ils n'acceptent plus que la lumière des lampes, et des murs de livres et d'ombres. Vladimír Holan aura été l'un de ceux-là. Retranché dans sa maison de Prague, il fut cependant le témoin immobile, sorte de Commandeur caché, de ce siècle terrible en Bohème. Il est aujourd'hui le poète emblématique de ce que fut la Tchécoslovaquie. Dans ce livre qui rassemble ses poèmes les plus forts s'imposent la voix et la silhouette d'un homme qui se dit à charge de lui-même et se voit noir sur noir. D'un homme qui use d'une dérision qui détruit et se moque de divertir. D'un homme qui crie, qui balbutie, qui rêve sans dormir, qui saute du coq à l'ange pour découvrir lequel des deux est le plus volatile. Ici, chaque mot est un lambeau des limbes, une miette de la caverne où passa le reflet d'une lumière enterrée. Il a bâti pour les âmes hantées des reliquaires de sueur et de cendre. Il nourrit ses prières de dégoût et d'injures en avouant pourtant que rien ne manque au destin. Peu d'oeuvres allient à ce point la gouaille et la noblesse, et développent un désespoir qui, au-delà du vertige, se présente comme souverainement vertical.

01/2000

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Sciences de la terre et de la

Agriculture et qualité de l'air. Comprendre, évaluer, agir

L'agriculture, via la conduite des cultures et de l'élevage, est source de polluants atmosphériques : ammoniac, produits phytopharmaceutiques, oxydes d'azote, composés organiques volatils biogéniques, particules primaires et secondaires... Elle est elle-même impactée par la pollution de l'air : ozone, contaminants-traces... Cet ouvrage collectif contextualise les relations entre agriculture et qualité de l'air en lien avec les changements globaux et l'évolution de l'activité agricole, et y apporte un éclairage historique et social. Les impacts environnementaux et sanitaires des polluants agricoles sont répertoriés et un bilan des impacts de la pollution de l'air sur l'agriculture est dressé. Ce livre vise aussi à donner les bases et les connaissances requises pour appréhender la complexité des processus d'émission, de dépôt, de transport et de transformation dans l'atmosphère. Un état des lieux des méthodes de mesure et de modélisation des échanges de polluants entre l'atmosphère et les parcelles cultivées, les bâtiments d'élevage, les paysages agricoles, etc., brosse le panorama des outils disponibles pour mieux comprendre l'impact des activités agricoles sur la qualité de l'air et identifier des pistes d'action et de recherche. Les auteurs analysent les enjeux techniques et agronomiques à concilier dans un contexte d'évolution conjointe des conditions de la pratique agricole et du cadre réglementaire et donnent des clés pour définir les actions de réduction des émissions à mener. L'ouvrage s'adresse aux étudiants, aux acteurs de la recherche et de l'agriculture ainsi qu'aux décideurs publics.

10/2019

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Humour

Le Canard enchaîné, 101 ans. Un siècle d'articles et de dessins

Né dans le fracas de l'été 1916, en pleine Première Guerre mondiale, Le Canard enchaîné fait clairement le choix, dès son premier numéro, de rire et faire rire de ce qui est à pleurer : " Mon premier mouvement, quand je vois quelque chose de scandaleux ", répétait son fondateur Maurice Maréchal, " est de m'indigner, mon second mouvement est d'en rire. C'est plus difficile, mais autrement plus efficace. " Bataillant contre toutes les censures, contre les " bourrages de crâne ", les intolérances, les abus de pouvoir, et les mensonges d'état, le journal, fidèle à cette ligne, a traversé gaillardement un siècle d'histoire en n'épargnant aucune autorité. Il est resté indépendant n'appartenant qu'à ses salariés. " L'hebdomadaire satirique paraissant le mercredi " ne vit depuis cent ans que de ses lecteurs. Sans publicité, il a su sauvegarder, sous trois Républiques, les moyens d'une indépendance économique et donc d'une liberté qui font aujourd'hui figure d'exception. Cette liberté de moyens et de ton confèrent à l'hebdomadaire que de Gaulle nommait " Le Volatile " sa force et sa crédibilité, y compris auprès des puissants qui, chaque semaine, y sont brocardés. C'est de cet " esprit Canard ", désormais séculaire, que plus de deux mille articles et dessins réunis dans ce livre retracent l'histoire. De son côté l'écrivain Patrick Rambaud, chargé d'assurer la chronique d'un siècle de Canard, a choisi d'en faire un roman, riche d'anecdotes savoureuses et de personnages hauts en couleur.

10/2017

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Littérature étrangère

La ferme des animaux

L'heure de la révolte des animaux a sonnée à la ferme ! Un soir, après une journée de travail épuisante pour les animaux, le manque de nourriture provoque la colère générale. Dans un moment de révolte, ils attaquent le propriétaire de la "Ferme du Manoir", Mr. Jones, ainsi que ses ouvriers agricoles, puis les chassent de la ferme. Arrachée aux mains de ses propriétaires, celle-ci est renommée la "Ferme des animaux". Les cochons prennent rapidement le pouvoir, se décrétant supérieurement intelligents. Un système politique régira désormais la vie de la ferme : "l'Animalisme", et un emblème représentera désormais ce nouveau régime : Le sabot et la corne (caricature de l'emblème communiste : la faucille et le marteau). Peu après, sept grands commandements seront décrétés et feront oeuvre de "Lois" : Commandement n° 1 : Tout deux pattes est un ennemi ; Commandement n° 2 : Tout quatre pattes ou volatile est un ami ; Commandement n° 3 : Nul animal ne portera de vêtements ; Commandement n° 4 : Nul animal ne dormira dans un lit ; Commandement n° 5 : Nul animal ne boira d'alcool ; Commandement n° 6 : Nul animal ne tuera un autre animal ; Commandement n° 7 : Tous les animaux sont égaux. Cependant, après la révolte et les doux rêves de "liberté", apparaît une nouvelle forme de domination, cette fois, imposée par les animaux les plus puissants sur les plus faibles. Un nouveau totalitarisme est né ! George Orwell nous plonge ici dans une fable : allégorie du "Pouvoir totalitaire". De grands personnages de l'Histoire, pour beaucoup dictateurs (Hitler, Staline Lénine, Nicolas II, etc.) y sont représentés dans nos personnages.

02/2017

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Littérature anglo-saxonne

Nettleton State Village . Pour femmes faibles d'esprit en âge de procréer

1927, Pennsylvanie. Mary Engle, 18 ans, est embauchée pour travailler dans une clinique pour femmes handicapées mentales, le célèbre Nettleton State Village pour femmes faibles d'esprit en âge de procréer. L'établissement est moderne, et ne ressemble en aucun cas aux asiles sombres et miteux qu'elle avait imaginés. Elle se fait rapidement des amis parmi le personnel, et passe ses week-ends à faire des rencontres, sortir, danser, entre deux rendez-vous avec un séduisant journaliste. Plus que tout, Mary adore son travail. Elle est admirative devant sa directrice, la belle et distinguée Dr Agnes Vogel, dont elle ne cesse d'admirer son dévouement envers les centaines de patientes à sa charge. Jusqu'à ce qu'un jour, Mary reconnaisse, parmi ces femmes " faibles d'esprit ", Lillian Faust, une de ses amies avec qui elle a grandi à l'orphelinat de Scranton. Lillian était une chanteuse accomplie avec un don pour les langues. Mais elle a également mené une vie " débridée " avant d'être admise à Nettleton. Mary est persuadée que son amie n'a rien à faire à l'asile. Et lorsque Lillian la supplie de l'aider à s'échapper, lui révélant ce qui se passe réellement derrière les portes de la clinique, Mary doit choisir. Croira-t-elle son amie d'enfance, au tempérament volatile et à la moralité questionnable ? Ou le docteur raffiné qui a gentiment pris Mary sous son aile ? Les choix de Mary risquent de changer le cours de sa vie... mais aussi celui de Lillian et de bien d'autres.

05/2023

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Critique littéraire

La part de l'ange. Journal 2012-2015

Pour la première fois, Jean Clair donne comme sous-titre à son texte Journal 2012-2015, comme s'il reconnaissait que ses écrits littéraires parus chez Gallimard, depuis le Court traité des sensations en 2002, étaient les pans d'une même oeuvre, fascinante à plus d'un titre, qui le met au niveau des grands diaristes, et dont La part de l'ange est le nouveau volume après Dialogue avec les morts en 2011 et Les derniers jours en 2013. Jean Clair revient sur de nombreux thèmes abordés dans ces textes, comme l'enfance de l'auteur, petit-fils de paysans, fils d'ouvriers, son apprentissage du langage, sa profonde mélancolie touchant au désespoir quand il fait le constat de la déliquescence d'une société où le mot culture a perdu son sens. Il revient encore sur son obsession du sexe de la femme et de ce qu'il représente, puis écrit des merveilles sur les animaux familiers, sur la représentation du visage ou son impossibilité. Et comme toujours des pages admirables sur les mots, leur origine, les mondes disparus qu'ils évoquent. C'est avant tout un hommage à la langue, au "mot juste", et bien que Jean Clair adopte volontiers la pose de celui qui ne comprend plus son époque, combien de fois le lecteur n'est-il pas étonné de sa pertinence. La part de l'ange, c'est la part volatile d'un alcool qui a vieilli en fût. C'est aussi, le rappelle Jean Clair, la petite place ménagée sur l'oreiller où l'ange qui veille sur les enfants vient reposer auprès d'eux.

01/2016

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Autres éditeurs (P à T)

Isidore Dé, couturier des fées

Plongez dans la secrète et volatile histoire de l'illustre maison, Isidore Dé, haute couture, robes & fantaisies pour fée. " Voilà une pelote d'années, sur la margelle du puits de l'île Madame, j'ai trouvé ce coquillage... A l'intérieur, posé sur du velours, un dé, une paire de minuscules ciseaux, un étui à aiguilles. " A la demande du petit peuple des fées, un créateur de robes doit imaginer les plus belles parures de six fées issues de la mythologie ou de légendes populaires : -C'est ainsi que Titania commande une robe fraîche et légère pour une nuit d'été (Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare) -Mélusine demande une robe flamboyante pour le Bal des Serpents (Fée issue des contes légendaires et chevaleresque du Moyen-âge) -Viviane rêve d'une robe du soir, aussi noire qu'une nuit blanche (Dame du lac, personnage mythique des légendes arthuriennes) -La Fée des lilas lance le défi de créer une robe couleur d'âme (Fée issue du conte Peau d'âne) -Loreleï aimerait une robe porte-bonheur (Nymphe de la mythologie germanique) -Et la fée Morgane, désenchantée, désire une robe feuilletée d'histoire (Demi-soeur magicienne du roi Arthur dans les légendes arthuriennes) Entre cahier de style et fiction, fééries et mythologies, ce bel album nous plonge au coeur d'un univers magique où la couture est omniprésente. Les différentes robes se retrouvent d'ailleurs en pleine page à la fin de chaque chapitre, ce qui permet au lecteur d'apprécier chaque détail des parures réalisées. Le texte très littéraire écrit de manière romanesque fourmille de références mythologiques et littéraires.

11/2021

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Gestion

Capital-risque et financement de l'innovation. Evaluation des startups, modes de financement, montages

Le capital-risque est une industrie qui a vocation à soutenir financièrement les entreprises innovantes. Elle est constituée d'un large périmètre d'acteurs (business angels, financement participatif, sociétés d'investissement spécialisées, structures de corporate venture adossées à une grande entreprise). Les investissements en capital-risque s'effectuent en effet sur des projets incertains et volatils, ce qui implique des montages financiers différents de ceux employés pour des entreprises plus matures (prêt bancaire, LBO, etc.), ainsi que l'utilisation de méthodes d'évaluation d'entreprises particulières. Cet ouvrage présente les techniques d'évaluation des startups risquées (méthodes de scoring, Venture Capital Method, First Chicago Bank Method, options réelles) utilisées par les sociétés de capital-risque. Il explique la façon dont ces sociétés structurent les montages lorsqu'elles investissent dans une startup innovante (logique de l'investissement séquentiel pour tours de table successifs, techniques de relution en cas de défaillance de la startup, mécanismes de la cession préférentielle). Il est également à jour des nouveaux modes de financement des startups (Venture loan, Initial Coin Offering) et détaille les principales stratégies de croissance (growth hacking, lean startup) déployées par celles-ci afin de rendre leur business model scalable. Il expose les nouvelles métriques de suivi de la performance associées à ces stratégies (customer acquisition cost, customer retention rate, customer lifetime value, etc.) et couvre les modes de sortie du capital-risque (introduction en bourse, sortie industrielle, reclassement des participations entre actionnaires, liquidation). Les aspects (égaux (principales clauses des pactes d'actionnaires) et fiscaux sont également mentionnés. De nombreuses études de cas accompagnées de calculs détaillés permettront au lecteur de se familiariser avec ces montages et méthodes d'évaluation particuliers.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

Le club des dominants Tome 1 : Domination et autres déviances

Après quatre déploiements en Afghanistan, Warren Groves n'a pas réussi à se refaire à la vie civile. Au cours des douze dernières années, il a survécu en passant de petit boulot à petit boulot, parfois étranges, souvent illégaux, pour les plus démunis de Denver. Sa vie personnelle est tout aussi peu satisfaisante. Il se rappelle à peine la dernière fois qu'il a couché avec qui que ce soit, et encore moins la dernière fois qu'il a pu se montrer dominant comme il l'aime. Le destin intervient lorsqu'en rendant un service à un ami, il rencontre un jeune prostitué du nom de Taylor Reynolds. Taylor a passé les années précédentes seul, à vendre son corps et à suivre chez lui quiconque était prêt à lui offrir un repas chaud et un toit pour la nuit. Il aime qu'on le force à se soumettre, et il propose à Warren une offre que ce dernier ne peut refuser : toutes les parties de jambes en l'air qu'il désire, aussi rude et obscène qu'il le veut, en échange du gîte et du couvert. Warren pense qu'il a touché le gros lot : Taylor est le colocataire parfait, il cuisine, fait le ménage, et est un dieu au lit. Mais il a également de sombres démons au fond de son coeur, et des envies encore plus obscures. Tomber amoureux de quelqu'un d'aussi volatile que Taylor est déjà suffisamment dangereux en soi, mais quand les besoins de Taylor se révèle autodestructeurs, ce sera à Taylor de décider jusqu'où il pourra laisser les choses aller.

04/2018

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Relaxation

La respiration pour la maîtrise de soi. Guide pratique : la voie di biohacking. 30 techniques de respiration pour mieux gérer le stress, se renforcer et optimiser concentration, énergie et performance

La respiration existe depuis l'homme et depuis des milliers d'années. Elle a été utilisée comme un outil traditionnel d'excellence pour la maitrise de soi : physique, mentale et émotionnelle. Nous pouvons dire que la respiration a été le premier outil du Biohacking dans l'histoire. Le pilier de la respiration reste néanmoins aujourd'hui encore trop exclu de l'équation de la santé et du potentiel du corps humain. Dans cet ouvrage, nous apprenons à le réintroduire, comme nous avons appris l'importance pour notre santé de bien se nourrir, de bien s'hydrater, l'importance du mouvement, etc. Je suis persuadé que la respiration est le premier piler, par ordre d'importance, pour une vitalité et une sente extraordinaire pouvant durer dans le temps. Dans ce guide, j'ai concentré plusieurs années de recherche et techniques autour de la respiration, ainsi que la sagesse et les instructions contenues dans les meilleurs livres que j'ai pu trouver sur le sujet. C'est un condensé, en peu de pages, de connaissances antiques et modernes du pouvoir que le souffle a sur le mental et le corps pour les faire travailler en synergie. L'objectif de cet ouvrage est la pratique : vous donner les indications concernant la respiration à utiliser en fonction de vos besoins, de votre état de départ et d'où vous voulez aller. Un ouvrage à la finalité concise, pour les défis de la vie de tous les jours dans notre monde moderne volatile et complexe. Vous apprendrez 30 techniques de respiration, sur 9 thématiques clés au quotidien, pour mieux gérer le stress, se renforcer et optimiser concentration, énergie et performance.

04/2021

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Fantastique

Celle qui fit le bonheur des insectes

Au royaume de Shandramabad, le chagrin d'une reine se transforme en folie, et gagne le pays tout entier. Une histoire tendre et terrible à fois, tout en émotion comme sait en écrire Zidrou, sublimée par le dessin sensible et flamboyant de Paul Salomone. Dans le paisible royaume de Shandramabad, un roi meurt, laissant sa femme Shikara, enceinte de jumeaux, désespérée. Mais à la naissance des enfants, la reine reprend vie et devient une mère éperdue d'amour pour ses petits. Elle leur offre à chacun un oiseau-volcan, animal au plumage magnifique. Hélas, ce cadeau est empoisonné et signera la perte son fils Gorakh, qui fait une chute mortelle en suivant l'oiseau dans son envol. La mère, ravagée par la douleur, ne supporte plus le chant d'aucun oiseau ; elle ordonne de faire tuer tous les volatiles du pays, qui sombre alors dans la tristesse, le silence et la maladie. Elle bannit tout bonheur et tout plaisir de sa vie, si bien que quand elle surprend sa fille, la princesse Jalna, dans les bras d'un vulgaire voleur, elle le condamne à un sort terrible. Jalna va alors affronter son destin et sa mère autoritaire, cruelle et folle de chagrin. Les dessins de Salomone, sa palette de couleurs à la fois vive et délicate, font exister jusque dans les détails le royaume imaginé par Zidrou : les vêtements, les architectures, la nature de Shandramabad sont un véritable voyage. La fraîcheur des aquarelles rend, par contraste, l'histoire plus poignante et les passages romantiques plus sensuels. Les pleines-pages sont des moments marquants de la narration et développent un temps de pause pour apprécier le dessin. Et heureusement, les contes ont ceci de magique qu'ils laissent rarement un crime impuni, et la folle souveraine trouvera la fin qu'elle mérite, laissant le royaume recouvrer une paix et une joie durables grâce au personnage de la princesse, qui s'érige en sauveur de la situation. Cet album marque la première collaboration de Zidrou et Salomone, le premier est dans son registre préféré, celui de l'émotion et de l'imaginaire, le deuxième a travaillé deux ans pour donner à cette histoire sa plus belle traduction en images.

10/2022

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Décoration

History of Information Graphics. Edition français-anglais-allemand

A l'ère du "big data" et de la diffusion numérique, alors que les informations voyagent plus vite et plus loin et que les médias se disputent une part volatile de l'attention des internautes, l'infographie est propulsée sur le devant de la scène. A la fois nuancée et claire, l'infographie sait traduire des idées abstraites, des statistiques complexes et des découvertes inouïes sous une forme synthétique, percutante et souvent très esthétique. Cartographes, designers, programmeurs, statisticiens, scientifiques et journalistes réunissent leur expertise pour rendre visuel le savoir complexe. Pourtant cette approche n'est pas nouvelle - ses traces se décèlent à travers les siècles. Ce recueil ambitieux explore la riche histoire de la forme infographique en retraçant l'évolution de la visualisation des données, du Moyen Age à l'ère du numérique. Conçu sous la direction de Sandra Rendgen, il offre un panorama spectaculaire et systématique de la communication graphique à travers quelque 400 exemples qui relèvent de l'astronomie, la cartographie, la zoologie, la technologie et autres disciplines. Une sélection qui s'étend aussi à travers les pays, les époques et les techniques - où les manuscrits médiévaux côtoient les impressions en couleur, les rouleaux de parchemin rencontrent les atlas de prestige et les diagrammes peints à la main voisinent avec les infocartes digitales. Parmi les chefs d'oeuvre présentés, on trouve la fameuse carte du monde de Martin Waldseemüller, les représentations cartographiques célestes d'Andreas Cellarius et les méticuleuses études zoologiques de Ernst Haeckel, ainsi qu'une multitude de trésors inconnus. L'introduction de l'auteure et les légendes détaillées éclairent le contexte historique et culturel des oeuvres, tandis que quatre experts de l'infographie - David Rumsey, Michael Friendly, Michael Stoll et Scott Klein - offrent en autant de chapitres un aperçu des collections historiques uniques qu'ils ont chacun constituées.

06/2019

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Connaissance de soi

S'ouvrir au développement naturel. Se reconnecter à Soi, à l'Autre, à l'Invisible et à la Nature

Il est urgent de ralentir ! Le Développement Naturel© est une nouvelle approche qui découle du développement personnel mais va plus loin dans l'interaction de l'humain avec son environnement. Il invite à explorer les 4 liens S. A. I. N : à Soi, à l'Autre, à l'Invisible et à la Nature et trouver ses propres clés de résilience. Nous vivons dans un monde dit " VICA " (Volatile, Incertain, Complexe et Ambigu), en pleine mutation, générant des sentiments de rythme imposé, de perte de racines et de sens.
Le stress n'a jamais été aussi omniprésent dans notre environnement. Beaucoup d'entre nous se demandent comment descendre du manège. Le Développement Naturel© est une approche qui invite, non pas à se changer soi, mais à changer de regard, sur soi et sur le monde VICA, en le basant sur le Vivant, les Intelligences, le Coeur et l'Acceptation. Cela passe par l'exploration des 4 liens S. A. I. N : à Soi, à l'Autre, à l'Invisible et à la Nature.
En reliant les sagesses ancestrales (rituels, chamanisme, enseignements de la nature...) et les techniques modernes (coaching systémique, apports des neurosciences, intelligence émotionnelle, corporelle et intuitive...), ce livre s'adresse à ceux qui ressentent le besoin de " s'arrêter pour avancer ". Comme dans un cocon, les lecteurs font des liens concrets et reçoivent des clés pour permettre d'intégrer la prise de conscience au niveau du corps, du coeur et de l'âme et passer d'un monde qui nous aspire à un monde qui nous inspire.
Contrairement au développement personnel, qui propose souvent de devenir une version améliorée de soi-même (ce qui revient finalement à être un autre), le Développement Naturel permet d'être davantage soi-même en tissant des liens profonds avec soi, avec l'autre et avec la nature.

05/2021

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Poésie

Octobre

Octobre est un manuscrit écrit sous forme de livret contenant des textes qui s'inspirent de visions fantastiques issues de mondes, d'humeurs nocturnes et diurnes. Entre le pamphlet et la prose, chaque texte susnommé en heures, vient ajouter au précédent l'inexorable du mouvement, de celui d'un volatile nocturne à celui des corps animés qui se meuvent sous des frusques humaines. Il faut laisser à ce mouvement subtil le temps de le devenir, l'observer, l'entendre et l'épouser pour un soir, un jour ou plus. Il y a parmi ces lignes, le " M ", le personnage de la treizième lettre, l'emblème de la rébellion qui parfois émerge des eaux de mercure " à noyade " pour s'emparer des mots. Ce nom qualifiant l'être qui n'en possède pas. L'aérien d'autrefois et de nature primordiale qui s'exprime alors de son horizon, pour qualifier le monde en ces lignes. Il y a un univers qui s'implique entre " les renonciateurs de l'aube ", ces êtres au monogramme flamboyant et à qui la pâleur de la nuit confère des traits sublimes, entre la froideur d'apparence des forêts transylvaines où Lune et loups se partagent la nuit, au violon des gitans qui veille les légendes. Octobre, entre manuscrit et chemin où la pensée se verra offrir un peu de ce parfum aux relents esthétiques, au travers et par-delà l'accord des mots venus à s'aimer entre 2006 et 2009 sous la plume de leur humble légataire, son auteur. Ce chemin est électrique, il est fait de ce courant qui confère au vivant l'étincelle qui l'anime, nous l'observons avec ce besoin de paraître à l'éternité, à défaut de parfois y demeurer. Octobre est celui qui contemple, qui parle aux étoiles, qui gravit les marches du ciel. La Mort, elle-même asservie à périr, n'ignore rien de l'abandon. Nous sommes alors identiques...

02/2022

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Science-fiction

Indéfectibles gardiens. 3 récits fantastorrifiques

Ils se présentent dans leurs existences, ces guides, gardiens inconditionnels de leurs âmes, pour veiller sur eux dans le dédale obscur de leur labyrinthique chemin de vie. Voyageur ailé frêle et délicat, halo de lumière salvateur au milieu des flots, parent dévoué et protecteur... Tous se montrent sous leur meilleur jour, prétextant leurs nobles et valeureuses intentions. Mais sont-ils vraiment si bienveillants ? Les offrandes de la mésange noire : Depuis qu'il envisage de troquer un quotidien chronophage pour une meilleure qualité de vie au coeur de la campagne, plus rien ne va au sein de cette famille en crise. Si Yoann est obnubilé par ce nouveau projet, Naëlle est hantée par des cauchemars récurrents en rapport avec l'atypique demeure médiévale qu'ils convoitent pour leur future maison d'hôtes. Noy se rend donc seul au "Domaine de la mésange noire" pour fuir quelque temps les tensions conjugales. Accueilli par un sinistre agent immobilier, le jeune homme est rapidement distrait par un curieux petit volatile qui s'amuse à le taquiner dès son arrivée. Son chant est bien doux et son offrande plutôt insolite. Mais sous ses airs candides, l'oiseau pourrait bien cacher des intentions moins innocentes... Là où personne ne l'entendait : L'illustre phare du vieux port n'est plus aveugle. Le cyclope des mers vient d'émettre son précieux halo alors que le colosse de pierre est en ruine depuis près d'un siècle. Ninie, la jeune serveuse d'un petit troquet, semble être la seule à avoir remarqué ce "signe de vie dans le noir". Si elle peut le voir, est-elle, en revanche, préparée à l'entendre ? La thérapeutique KERMER : Les Kermer ont de quoi être fiers. Leurs avancées neuroscientifiques ont permis de mettre au point une thérapeutique révolutionnaire qui a conduit à la guérison de certaines psychoses. Pourtant, Edric Kermer est rongé par la culpabilité. Ce soir-là, il se rend au centre de recherches pour y retrouver Xavier, neurologue et ami de longue date de la famille. Il a des choses à lui confesser. L'ambitieuse expérience a connu quelques déconvenues que son clan s'est bien gardé de dévoiler. Si tout semble pourtant sous contrôle, un dérapage peut en cacher d'autres...

03/2020

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BD tout public

Arzak Tome 1 : L'arpenteur

Qui est Arzak ? Que cherche t-il ? D’ou vient t-il ? L’album de 1977 ne le dit pas...On ne connaît de lui que son visage brûlé par les vents du désert, sa grande cape et son chapeau en forme de cône. On sait qu’il chevauche un curieux volatile d’un blanc éclatant. Ensemble ils survolent un univers de fin du monde, aux perspectives désolées et stériles. Ils y croisent les lambeaux d’une civilisation engloutie. Ils traversent des situations absurdes, aux prises avec une faune et une flore tour à tour cocasses, inquiétantes et mortelles. Mœbius répond aujourd’hui à l’appel muet de ce mystérieux héros. Il lui redonne la parole, l’humanise. Le plonge dans des aventures qui révèlent au lecteur l’origine des secrets du monde dans lequel il évolue. L’Arpenteur est le premier tome d’une aventure qui en comportera trois. L’histoire s’ouvre sur deux actions apparemment sans aucun lien entre elles. La première nous emmène dans l’espace profond où un vaisseau de la confédération Dessmez est attaqué par Kimorg Barbax, le redoutable pirate. La deuxième se déroule sur Tassili, la planète d’origine des Wergs. L’ancienne race dominante a été vaincue par l’avancée irrésistible de la confédération Dessmez dans sa conquête humaine de la galaxie. Tassili, ruinée, désertique et abandonnée de tous, peuplée d’une maigre colonie humaine, se meurt doucement. La mission d’Arzak consiste à arpenter sans fin ce territoire chaotique pour y traquer l’anomalie et assurer l’ordre humain. C’est dans l’accomplissement de cette mission qu’il découvre un odieux trafic perpétré à l’encontre des survivants Wergs. Arzak entame son enquête ; il traversera épreuves et dangers, découvrira les secrets de Tassili et plongera dans les abîmes des passions de l’âme humaine…Le monde d’Arzak est maintenant un livre ouvert et Arzak en est le héros. Le mythique Arzak a laissé une empreinte inoubliable dans l’univers de la bande dessinée et continue trente ans après, à être lu dans le monde entier. Ce nouvel album d’Arzak est une coproduction des éditions Mœbius Productions et Glénat.

09/2010

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Littérature française

Rendez-vous

Un roman drôle et décapant qui traite de sujets profonds : et si l'art pouvait nous (re)donner de la force, du courage, de la confiance, de l'envie ? De plus en plus de thérapeutes conseillent aux gens déprimés, en deuil ou en rupture de se ressourcer en allant voir un tableau qui a parfois traversé les siècles et les continents, et a un message libérateur à transmettre. La vie passe et on se retrouve à 50 ans, souvent fraîchement divorcée et hélas plus toute fraîche sur le marché ingrat de la séduction. A cet instant précis, on peut gémir sur l'injustice du temps qui file, sur ces salauds de mâles qui font leur crise, cassent leur vie comme on casse une construction en Lego et n'arrivent plus à la reconstruire, sur l'ingratitude des jeunes qui nous considèrent au boulot comme des vieux cons avec notre vie de bureau bien réglée " en présence " comme on dit désormais, alors qu'eux sont mobiles, exigeants, online, volatiles, égocentrés, vénaux assumés, tout ce que nous avons toujours rêvé d'être sans jamais oser le réclamer, on peut geindre sur nos parents âgés qui ont eu une retraite en platine dont nous ne bénéficierons jamais et qui ont le mauvais goût de vivre hyper longtemps, avant de nous bouleverser quand ils meurent parce que ce sont nos parents et qu'après eux c'est nous qui sommes au bord du précipice, on peut grincer sur nos enfants merveilleux forcément merveilleux mais pour lesquels on panique car on se dit qu'ils ne trouveront ni emploi ni logement et qu'ils resteront agglomérés à nous et à leur portable, confinés ad vitam aeternam à la maison pour se protéger du monde extérieur. Oui on peut se plaindre de tout ça et je le fais régulièrement car c'est très jouissif de se plaindre même si cela ne mène à rien. Mais la réalité, c'est qu'on bouge encore. Et pour un moment. Alors ce n'est pas comme s'il y avait le choix, il faut avancer. Pour réussir cette seconde partie de ma vie, je n'ai pas hésité à aller chercher de l'aide et à " voir quelqu'un " comme on dit. Il y a des coachs de vie, des bonheurologues en tout genre, ceux qui ont vu Jésus, Bouddha, Freud, le Dalaï Lama ou une conférence de Michelle Obama, ceux qui vous expliquent comment vous comporter, vous recentrer, vous découvrir, vous organiser, vous habiller, vous décoincer, etc. Et puis à côté de tout ça, il y a mon psy à moi. Comme les autres, il prescrit bien entendu des traitements. Mais ni des anti-dépresseurs, ni des anxiolytiques, ni des somnifères, ni des tisanes calmantes. Il ne prescrit que des oeuvres d'art.

11/2022

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Ecrits sur l'art

Feuillages. L'art et les puissances du végétal

Tout est feuille, nous dit Goethe, dont le regard vitaliste introduit au xviiie siècle une singulière extension à la définition du feuillage. Les parties de la plante ne seraient-elles pas toutes comme des modifications d'une seule et même forme : des feuilles transformées, soumises à mesure de leur croissance à des processus de déploiement ou, au contraire, de contraction et d'intensification ? Des feuilles transformées ? Et comment les arts, la peinture mais aussi la photographie et le cinéma, ont-ils composé avec cette forme à la fois volatile et détaillée, bruissante, massive et foliacée, autant qu'avec le milieu, avec l'air, la radiation solaire, sans quoi la forme-feuillage ne saurait exister ? Clélia Nau braque l'objectif sur un motif longtemps condamné à ne croître que dans les marges de l'art. Elle redonne voix à cette vie profondément autre, mystérieuse, à ces feuillages dont le mode d'existence spécifique est de bruire ou de végéter. Un bruire qui n'a pas pour seule fonction d'apporter un supplément de grâce, qui peut aussi perturber la fiction, interférer avec la fable représentée. Un végéter qui n'est pas qu'existence passive : en latin, vegetare désigne ce principe actif de vie grâce à quoi le végétal produit tout au long de sa vie de nouveaux organes, déploie, mieux, invente sa forme, marque même de sa vitalité. L'ambition de ce livre est de montrer par les images, par le pouvoir révélateur des détails, les puissances invisibles, les transactions secrètement à l'oeuvre dans le végétal. Il ouvre des perspectives inédites sur l'activité créatrice, sur la production des formes artistiques, en les ré-enracinant dans l'énergie même du vivant. Il nous apprend à regarder les oeuvres autrement, selon un point de vue non plus exclusivement humain, non plus systématiquement indexé sur la traditionnelle hiérarchie instituée entre les règnes. Ce que l'auteur promeut, c'est une nouvelle " écologie des formes " : les éléments inclus dans l'espace de la représentation sont à penser comme appartenant tous à une même communauté solidaire de vivants. Conçu comme une sorte de cabinet de curiosités végétales, l'ouvrage entend enfin suggérer que l'art est peut-être l'un des derniers lieux où le lien de l'homme avec la nature, si souvent questionné et partout menacé, trouve encore à se redéfinir et à se préserver.

10/2021

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Histoire des religions

Les vêpres de l'aurore

L'architecture existentielle religieuse adoptée par la terre entière n'est pas avérée, et c'est dans les livres dits saints eux-mêmes que se cache le secret de l'imposture, secret en multiples facettes que je dévoile avec l'aide involontaire de la religion elle-même. Ici, je démontre la fragilité ainsi que l'inutilité de la notion religieuse d'esprit. L'architecture existentielle, je la fonde, moi, non pas sur la notion d'esprit, mais sur le concept principiel de l'existant, le concept principiel de l'être ; j'en explique donc la signification. L'entreprise religieuse est non seulement frauduleuse mais parfaitement inutile. Voyez : face au Covid-19, préceptes et simagrées religieux sont inopérants et les dieux aux abonnés absents, même un supposé rédempteur/sauveur. Et sur le plan spirituel, la volatile foi religieuse ne suffisant pas à la tâche, on en vient à essayer d'établir l'existence de Dieu en l'inscrivant dans des Constitutions étatiques sous divers aspects afin de l'imposer aux citoyens ; c'est pathétique ! L'existence de Dieu n'étant en religion établie que par la foi, la logique voudrait alors que sans la foi, Dieu n'existe pas, n'est-ce pas ? Est-ce cela que veulent les croyants ; sinon, à quoi sert la foi religieuse ? Par ailleurs, la création étant entendue par la religion "sortie du néant", le temps n'a d'importance que dans le temps, et ses productions – péchés, bonnes actions et autres comportements – ne peuvent valoir en dehors du temps. Ne peuvent donc le temps et les oeuvres du temps définir, nourrir et justifier quelques éternels Dieu et Diable, quelques éternels enfer et paradis, quelque vie spirituelle éternelle ; car sinon, en initiant le temps, Dieu créateur s'est trompé – n'est-ce pas ? – si Dieu créateur il y a. A mon avis, il vaut mieux qu'il n'y en ait point. Un Dieu/Diable que la religion présente étourdi, confusionnel, impuissant et idiot qui ne comprend même pas ce que comprend l'homme. J'ajoute que ce Dieu que l'on dit "bon", est celui qui nous accable de tous les maux et qui le revendique, c'est aussi lui qui, comme le Diable, nous tente et nous soumet à la tentation.

11/2021

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Histoire internationale

La parenthèse désenchantée. Une alternance marocaine

C e livre est né d'une rencontre, une rencontre entre un homme politique et une journaliste, l'un voulant témoigner et l'autre comprendre. Cet ouvrage est né aussi d'un désir urgent de comprendre. Comprendre ce rêve brisé qu'a été l'alternance consensuelle inaugurée par l'ancien premier ministre de gauche, Abderrahmane Youssoufi. Comprendre aussi ce goût d'inachevé que laisse la transition démocratique. Si les journalistes sont des témoins de l'événement, les acteurs politiques, sont eux aux premières loges d'une Histoire qui s'écrit au présent. Journalistes et politiques devraient justement se rencontrer au croisement de l'actualité et du témoignage dans une sorte de devoir de transmission aux générations futures. Les acteurs politiques restent de manière générale - réticents à l'écriture, aux témoignages qui engagent. Un excès de circonspection qui ne doit plus se justifier ! Il reste significatif des rapports existants entre le politique et l'écrit, entre la parole volatile et la trace indélébile. Ce trait culturel dominant n'est pas étranger à la dualité dans le discours, dans le comportement, dans les prises de position. Une manière de se protéger contre " la main invisible ". Or témoigner sur la base du vécu, n'est pas accuser. Témoigner n'est pas synonyme de désacraliser. Témoigner, c'est apporter une contribution - avec la subjectivité qui lui est propre - à la constitution d'une mémoire écrite, sur une base accumulative. Les jeunes générations sont exigeantes. Elles veulent comprendre. Elles ont besoin de repères précis pour mieux se situer. C'est un devoir moral que de faire de l'écrit un moyen pour enrichir notre mémoire et la rendre moins manichéenne. Une mémoire immobile est dangereuse. Elle favorise " la guerre des tranchées ", stérilise le débat et finisse les positions. Ce récit d'une transition inachevée a surgi de longues conversations entre les deux auteurs. Des conversations qui ont débuté à la fin du mois de juillet 2010 pour s'achever en février 2011. Des conversations pour procéder à une lecture de la décennie 1990 où notre pays a posé les premiers jalons du changement et de déceler les dysfonctionnements, les lacunes, les ratages d'une alternance pourtant bien née. Ce livre a été enfin écrit à quatre mains. L'homme politique et la journaliste ont essayé ensemble de procéder à ce travail d'introspection de l'alternance. II fallait convoquer les souvenirs, les notes, les documents. II fallait aussi plonger dans un passé tellement proche, toucher du doigt des plaies encore vives. L'alternance, malgré une durée très limitée (1998-2002) constitue une expérience nationale riche d'enseignements. Cependant, elle s'est terminée sur un sentiment d'inachevé qui a failli provoquer une nouvelle crise. Son début comme sa fin constituent un tournant dans la vie politique marocaine.

05/2011

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Rock

De la musique plein la tête. Des années pop aux années punk

De la musique plein la tête : celle de Pierre de Chocqueuse en était pleine dès son plus jeune âge. Il en écoutait pourtant peu lorsqu'il était enfant. Son père la détestait, mais sa mère qui l'aimait lui en donna le goût. S'il ne put jouer du piano comme il le souhaitait, il se prit très jeune de passion pour ces sons harmonieusement assemblées, pour cet art volatile, impalpable, perceptible par ses seules oreilles et qui allait tant compter dans sa vie. La musique fit le bonheur de Pierre dans sa jeunesse. A Genève où vivaient ses grands-parents, le jeune frère de sa mère lui fit découvrir les Beatles et les Rolling Stones. Né au début des années cinquante, il vécut en direct l'âge d'or d'une pop musique devenue adulte, celle de la seconde moitié des années soixante et les années soixante-dix. Epoque que l'on redécouvre aujourd'hui et au cours de laquelle s'implanta dans le domaine médiatique une contre-culture militante avec ses journaux (Best, Rock & Folk, Actuel), ses émissions de radio (Campus de Michel Lancelot, le Pop-Club de José Arthur, ses films, ses livres, ses disques et ses concerts. Mélomane boulimique, curieux de tout, Pierre, le bac en poche après bien des cours privés, organise des concerts à la fac de Nanterre où il est censé faire son droit. La musique qui lui trotte constamment dans la tête lui faut alors endosser un habit de critique du rock au sein du magazine Best pour ensuite travailler pour la maison de disques Polydor dont il devient attaché de presse, puis label manager, s'occupant de nombreux artistes parmi lesquels Ringo Starr, les Who et les Bee Gees. Ces années Polydor furent aussi celles de sa découverte du jazz, une musique plus proche de sa sensibilité qui le conduira plus tard à faire carrière avec Jazz Hot. Abordés sur un ton délibérément humoristique, ces souvenirs racontent une époque aujourd'hui disparue. On y rencontre des membres de sa famille dont il est alors le mouton noir, le rebelle chevelu dont le père se demande bien ce qu'il pourra faire plus tard, mais aussi des personnages singuliers que l'on croirait sortis de romans. Tout est vrai dans ce récit écrit à la première personne qui donne envie de se replonger dans ces années bénies où tout était généreux, permissif, et plus libre. "Mon père désespérait de ne pas me voir chercher un vrai métier. Que l'on puisse gagner sa vie en jouant ou en écoutant de la musique restait inconcevable. Il m'imaginait déjà clochard, artiste à la petite semaine ou intermittent de mauvais spectacles. Lorsque, prenant de mes nouvelles, mes oncles ou ses amis demandaient ce que je faisais, il répondait laconiquement ? : "? Du tambour ? ". S'ils insistaient pour savoir dans quelle arme j'effectuais mon service, le tambour ne pouvant être que militaire, il ajoutait le plus sérieusement du monde ? : "? Chez les poilus ? ".

11/2021

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Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014