Recherche

Traduire l'exil. Textes, identités et histoire dans l'espace franco-allemand (1933-1945)

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Vichy-Alger-Londres. 1941-1943

En 1941, pouvait-on, en Afrique du Nord, manifester son amour de la France vaincue, humiliée, occupée et pillée, et pire encore, au gouvernement " collaborateur " ? Non ! Le maréchal en imposait et son " double jeu " rassurait. Pourtant la rage au cœur, on apprenait qu'en métropole, les usines encore en état de marche allaient travailler pour l'occupant et qu'avec l'assentiment de Vichy des avions à croix gammée atterrissaient à Damas. En juillet 1940, Pierre Laval n'avait-il pas déclaré : " nous n'avons d'autre voie ouverte devant nous que celle d'une collaboration loyale avec l'Allemagne et l'Italie ". Il était " politiquement impératif " de s'accommoder de la défaite. Le Commandement militaire traquait les ennemis de l'Ennemi. Ces pages relatent le combat - d'abord verbal - d'un jeune officier dénoncé par un de ses camarades et durement sanctionné par les siens pour avoir incité à la résistance. Elles témoignent de l'état d'esprit qui régnait en Afrique du Nord jusqu'au débarquement allié de novembre 1942 et avant qu'elle devienne le tremplin de la reconquête du territoire national.

03/2006

ActuaLitté

Histoire de France

Ecrits de Résistance (1940-1943)

Issu d'une famille d'Aiguilles émigrée en Argentine, Albert Guérin n'a jamais failli dans son attachement au Queyras et à la France. En 1940, dès l'annonce de l'armistice, avec un groupe d'anciens combattants français de Buenos Aires, il se met aux ordres du général de Gaulle. Fin 1941, l'une des feuilles dont il assure la publication, atteint un tirage de 150 000 exemplaires. Contre-propagande, recueil de fonds, recrutement de volontaires, Albert Guérin anime les réseaux de la France libre. Ce volume contient les principaux textes, articles et discours, écrits de 1940 à 1943, d'un Queyrassin résistant, inspiré, à la plume aiguisée et doué du sens de l'Histoire.

03/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Afrique du Nord dans la guerre. 1939-1945

"L'Afrique du Nord est le terrain où commencent à s'épanouir la force renaissante et l'espérance immortelle de la France", déclarait Charles de Gaulle lors d'un discours prononcé à Constantine en 1943. Il soulignait ainsi le rôle clé qu'allait jouer cette région en servant de tremplin pour la libération du territoire métropolitain. Mais le destin de l'Afrique du Nord, de 1939 à 1945, ne saurait être réduit à ce rôle. Devenue partie intégrante de la zone contrôlée par Vichy après l'Armistice et reprise en main par le général Weygand, elle vit se jouer les luttes de pouvoir qui opposèrent, entre autres, l'amiral Darlan, le général Giraud et le général de Gaulle, ainsi que le drame de l'armée d'Afrique, écartelée entre sa volonté de fidélité à Pétain et la nécessité du ralliement aux Alliés. A travers cet ouvrage, première synthèse exhaustive sur le sujet, ayant bénéficié de l'exploitation d'archives totalement inédites, Christine Levisse-Touzé, historienne et docteur ès lettres, retrace les faits et tire au clair l'imbroglio politique qui succéda au débarquement des troupes alliées en 1942. Soulignant aussi les traumatismes vécus par les populations locales qui payèrent un lourd impôt du sang lors des campagnes de France et de Tunisie, elle montre comment cette situation, favorisant un regain des nationalismes, a constitué un élément déterminant dans la chute des empires coloniaux. Un aspect trop facilement négligé d'une époque riche en rebondissements spectaculaires.

05/1998

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de l'Internationale communiste 1919-1943

Créée en 1919 pour assurer la relève de ses deux devancières, la IIIe Internationale, communiste (Komintern ou Comintern selon les divers acronymes adoptés par les langues occidentales), se voulut à la fois un parti mondial et un appareil international capable de coordonner les lunes à l'échelle de la planète : le succès des bolcheviks en Russie, fragile, n'avait pas suffi à lancer la révolution dans tous les pays : écrasée en Hongrie et plusieurs fois battue en Allemagne, celle-ci y avorta en 1923. Quand elle fut dissoute par Staline en 1943, l'Internationale n'était plus qu'un organisme policier au service de l'Etat soviétique, épuré et domestiqué comme il se devait. Ayant dès 1923 imposé à ses sections des aventures ou des alliances paralysantes, disposant de leurs directions à son gré, traquant les esprits indépendants, elle n'avait conduit aucun de ses partis au pouvoir. Comme le parti en Russie, elle avait fait l'objet de purges massives et avait perdu des dizaines, sinon des centaines de milliers de militants. Pourtant, la fleur du mouvement révolutionnaire (ouvriers, soldats, femmes, étudiants, intellectuels...) lui avait longtemps consacré son dévouement, son ardeur, parfois sa vie. Des vingt-quatre années - les unes lumineuses, les autres calamiteuses voire sanglantes - d'une organisation qui aura tant fait peur aux régimes bourgeois, Pierre Broué, biographe de Trotsky, fait un récit dépouillé des poncifs de toute sorte attachés à la IIIe Internationale. Avec minutie et chaleur, cet infatigable découvreur d'archives fait revivre une foule de combattants obscurs et oubliés (quand ce n'est pas ostracisés) et, de l'Indonésie au Chili, évoque de multiples épisodes passés aux pertes et profits par l'Histoire ou par les historiens - pas tous staliniens. Il donne là une somme - à la fois épopée et instrument de travail - d'une densité et d'une richesse d'information exceptionnelles.

10/1997

ActuaLitté

Beaux arts

Jacques Hérold et le surréalisme. 1910-1987

A l'occasion du centenaire de la naissance de Jacques Hérold, le Musée Cantini célèbre en 2010, pour I. première fois dans un musée en France, l'oeuvre de cet artiste majeur et singulier dans l'histoire du surréalisme. L'exposition retrace son parcours, depuis ses premières tentatives picturales à son arrivée à Paris, jusqu'à son adhésion au surréalisme en 1934, groupe qu'il côtoiera de 1934 à 1951, puis son évolution jusqu'aux années 1960. L'exposition rencontre un écho évident au Musée Cantini, dont le fonds surréaliste forme un des axes majeurs de la collection, articulé à l'histoire de Marseille. Formé à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest de 1927 à 1929, Hérold arrive à Paris en 1930. Son goût de l'imaginaire et du mystère, issu de ses racines roumaines, le conduit naturellement à se rapprocher du groupe surréaliste par l'intermédiaire d'Yves Tanguy qu'il rencontre en 1932. En 1940, au moment du grand mouvement d'exil des intellectuels vers le sud de la France, en attente de visas pour les Etats-Unis, Jacques Hérold se réfugie à Marseille, aux côtés d'André Breton, Jacqueline Lamba son épouse, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson... Au cours de ces vacances forcées, Jacques Hérold réalise, avec ses amis surréalistes réunis à Marseille, le jeu de cartes de Marseille (1941) et un ensemble de cadavres exquis et de dessins collectifs (1940), dont certains sont aujourd'hui conservés au Musée Cantini. De cette période, datent des tableaux où surgissent dans un univers fantastique des personnages écorchés et déchiquetés. En 1943, il s'installe à Paris, participe à la revue La Main à plume éditée par le poète Robert Rius et réalise en 1945 avec Oscar Dominguez, Marcel Jean, Victor Brauner et d'autres, les fresques de la salle de garde de l'hôpital Sainte Anne. À partir de 1942, il séjourne durant l'été à Lacoste dans la vallée du Lubéron ; la proximité des ruines du château du Marquis de Sade lui inspire des peintures chargées de symboles où l'espace se resserre selon une trame de fils impénétrables, comme tissée par une araignée invisible, dans laquelle sont prises au piège des figures étranges. Son oeuvre évoluera ensuite vers l'élaboration de formes organiques et végétales dans des tons contrastés pastel et brun. Il est également l'auteur de décors de théâtre et l'illustrateur de nombreux ouvrages, en particulier de Julien Gracq, Francis Ponge, Tristan Tzara, Gherashim Luca, Michel Butor, le Marquis de Sade, Georges Bataille ...

10/2010

ActuaLitté

Résistance

L'armée du silence. Histoire des réseaux de la résistance en France 1940-1945

La Seconde Guerre mondiale a été menée derrière les lignesennemies par une armée du silence. Cette armée, c'est celledes réseaux de résistance pilotés par les services secrets dela France libre et des Alliés. Leurs missions ? Recueil et transmission de renseignements, évasions de pilotes alliés, émissions radio clandestines, opérations secrètes par air ou mer etsabotages. Ces réseaux (Comète, Alliance, Saint-Jacques. . . ) sont des acteursmajeurs de la victoire finale contre l'oppression nazie et fasciste. Leurssecrets et l'identité de leurs agents ont jusqu'ici été conservés dans desarchives en France et à l'étranger, récemment ouvertes. Guillaume Pollack dresse la première synthèse d'un dépouillementgénéral de ces documents qui révèlent un aspect inédit de l'histoire dela Résistance en France : une résistance transnationale, où s'activentdes ressortissants des pays tombés sous la loi nazie, vichyste et fasciste, construite au mépris des frontières étatiques et des lignes de démarcation. Ce livre est l'histoire d'hommes et de femmes presque toujoursrestés anonymes, engagés pour la libération de l'Europe occupée, inlassablement traqués par la répression.

06/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le nageur d'Auschwitz

Voici l'histoire d'un héros français oublié. Alfred Nakache, juif natif de Constantine, gloire de la natation française de 1936 à 1942, admis à titre posthume en 2019 dans le saint des saints de la natation mondiale, le Swimming Hall of Fame, en Floride. Mais qui sait qu'il fut déporté à Auschwitz avec sa femme et sa fille, et redevint champion du monde ? L'histoire vraie de l'homme qui nagea en enfer C'est l'histoire d'un héros français oublié. Alfred Nakache (1915-1983), juif natif de Constantine, gloire de la natation française et du water-polo de 1936 à 1942, survivant d'Auschwitz et de Buchenwald, a été admis à titre posthume en 2019 dans le saint des saints de la natation mondiale, le Swimming Hall of Fame, en Floride, pour les valeurs de courage, d'humilité, de force vitale et de résilience qu'il incarna. Interdit de bassin lors des championnats de France en 1942, dénoncé en novembre 1943, il est arrêté, détenu à Drancy, puis déporté par le convoi n° 66 du 20 janvier 1944. A Auschwitz, Alfred Nakache bravera les nazis en allant nager, à ses risques et périls, dans des réserves d'eau à l'autre bout du camp. En 1945, alors qu'on le croit mort, lui qui, petit, avait peur de l'eau, revient nager dans son club des Dauphins, à Toulouse. Avec l'espoir de retrouver sur le quai de la gare, où il se rend tous les soirs, sa femme Paule et sa fille Annie, déportées avec lui. Il retrouve son corps d'athlète et décroche un incroyable record du monde (3 x 100 mètres 3 nages)... avant d'apprendre que les deux amours de sa vie furent gazées quelques heures après leur arrivée à Auschwitz. Après les Jeux Olympiques de Londres, en 1948, Alfred Nakache se retire des bassins, ne parlant presque jamais de cette vie à contre-courant, mais nageant tous les jours dans la baie de Cerbère, près de la frontière espagnole. Jusqu'à ce jour, en 1983, où, victime d'une crise cardiaque, il meurt en pleine mer...

05/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Journal d'une lycéenne sous l'Occupation. Toulouse 1943-1945

"En 1944, j'avais 17 ans, dit Aline, et le sentiment de vivre au coeur de l'Histoire, avec un grand H. Je comprenais que nous vivions une période exceptionnelle et qu'il fallait noter ces souvenirs". N'est-ce pas ce qu'on appelle l'histoire vivante ? En effet, comment ne pas écrire un journal sous l'Occupation quand on a 17 ans ? Comment ne pas raconter la vie comme elle vient, quand on est élève au lycée Saint-Sernin de Toulouse et future enseignante ? Aline décrit les aléas du ravitaillement, les collectes pour sinistrés, les vols de vêtements, elle parle d'une cousine de son père déportée à Ravensbrück, des bombardements, des sorties au théâtre, au cinéma... C'est aussi cela la guerre. Erudite, la pétillante lycéenne se nourrit de Montaigne et d'Hugo, remparts contre la morosité d'une époque où les pourfendeurs de l'esprit laïc tiennent le haut du pavé. Puis, comme les violettes annoncent le printemps, la liberté vivace reprend ses droits. Sa plume témoigne alors des combats du faubourg, de la libération de la ville et de l'arrivée du général de Gaulle au Capitole. Le regard qu'Aline porte sur son journal - 70 ans après sa rédaction - en éclaire la compréhension et nous invite à une lecture subtile de l'histoire de Toulouse. Thierry Crouzet et Frédéric Vivas "accompagnent" ce journal intime et mettent en évidence les problématiques d'hier qui questionnent celles d'aujourd'hui.

04/2013

ActuaLitté

Résistance

Résistantes ! France 1940-1944

Entre 1940 et 1944, dans une France d'abord démembrée puis intégralement occupée, des hommes et des femmes expriment leur refus de l'occupant et du régime de Vichy et forment les rangs désordonnés d'une armée de l'ombre. Pour les femmes, cet engagement subversif représente une transgression supplémentaire, celle de l'ordre des genres. Comment des non-citoyennes ont-elles fait du foyer familial le refuge de le Résistance ? Dans quels cercles de sociabilité plonge leur engagement ? Quelles lignes ont-elles franchies et à quel prix ? Le catalogue de l'exposition Résistantes ! France 1940-1944 répond à ces questions et met en lumière les combattantes de l'ombre à travers une iconographie, des objets et des documents remarquables.

07/2024

ActuaLitté

Religion

L'Utopie Scouts de France. Histoire d'une identité collective, catholique et sociale, 1920-1995

Utopie ? Représentation d'un monde de l'ailleurs, de l'idéal voire de l'absolu ; représentation mobilisatrice, galvanisante pour ceux qui s'y reconnaissent mais peuvent aussi, au gré des circonstances, s'y enfermer ; représentation que ses acteurs voudront faire partager, voudront réaliser ou dont ils voudront témoigner... Les Scouts de France, mouvement éducatif, ont été confronté aux multiples facettes de leurs rêves, de leur foi, de leurs certitudes et de leurs doutes au cours des soixante-quinze années d'une histoire qui n'est pas close. Au confluent d'ue pédagogie originale (dont on sourit par convention ou prévention), d'un héritage dogmatique, culturel et sociopolitique multiséculaire et contrasté, ils ont forgé, défendu, contesté, rebâti face à une réalité en mutation rapide une identité collective, catholique par tradition et conviction, sociale par nécessité et par choix d'engagement. Ils l'ont proposée à des centaines et des centaines de milliers de jeunes ayant éprouvé le désir de jouer le jeu. Jamais assurés pourtant d'une adhésion qu'ils ont voulue - et veulent - libre en dépit d'illusions fâcheuses ou de désillusions, mais toujours au nom de leur vision de l'homme et de son devenir, communauté sans cesse à recréer d'une génération ou d'une époque à l'autre, précieux révélateur de l'évolution d'un large pan de la société française, ils y auront laissé une empreinte aussi profonde que méconnue. Sans complaisance particulière ni méfiance de mauvais aloi, cet ouvrage contribue à dissiper les idées reçues en levant un coin du voile qui masque une muse aussi complète que difficile, en tous points passionnante.

04/1997

ActuaLitté

occupation

Carnets d'une étudiante dans Paris occupé. 1940-1943

Jacqueline Loriod a 18 ans quand elle s'inscrit à la Sorbonne en cet été 1940, celui de la défaite et de l'Occupation. Elle y passe une année, en lettres, avant d'intégrer pour deux ans une école d'élèves infirmières. Jacqueline Loriod est une jeune fille pleine d'espoirs, d'indignations, d'enthousiasme, comme tant d'autres de son temps. Mais Jacqueline Loriod note sur des carnets ce qu'elle fait, ses souffrances, ses pensées, les fondements de ses engagements. Elle commente ses lectures, l'actualité, ses cours. Dans ces récits, on rencontre Georges Duhamel, on croise Maurice Bardèche, dont l'antisémitisme, ainsi que celui de certains professeurs, indigne la jeune étudiante. Elle est de ces étudiants et lycéens qui défient la police française autant que l'occupant, le 11 ? novembre 1940 sur la place de l'Etoile, premier acte de résistance. Tenus de 1940 à 1943, ses carnets ont été découverts au décès de Jacqueline Loriod par ses enfants et mêlent l'histoire familiale à celle de la guerre et de la Résistance. L'écriture de ces carnets est similaire à celle du tract manuscrit - conservé aux archives de bibliothèque La Contemporaine de l'université de Nanterre - qui est la dernière trace matérielle de l'appel au 11 ? novembre 1940, et qui donnait une consigne ? : "Recopie ces lignes et diffuse-les". Ce livre constitue un témoignage précieux, présenté et annoté par Alain Monchablon et Robi Morder, avec une postaface de Catherine Oguise-Boileau. Il est illustré par des photographies et documents familiaux ou issus des archives.

11/2022

ActuaLitté

Traduction

Circulations littéraires. Transferts et traductions dans l'Europe en guerre (1939-1945)

La vie de l'esprit est-elle possible en temps de guerre ? Les idées peuvent-elles encore circuler ? Comment et grâce à qui ? Des recherches menées sur l'Occupation allemande en France et en Belgique ont permis de mettre au jour une réalité qui bat en brèche certains clichés : en effet, l'étude tant des périodiques et des médiateurs (traducteurs, éditeurs, directeurs de revues) démontre que les années 1940-45 furent aussi et malgré tout une période d'échanges culturels intenses durant laquelle personnes, idées et livres ont continué à voyager à la faveur de réseaux ou de personnalités spécifiques. Les traductions se sont tout particulièrement révélées le vecteur de ces circulations intellectuelles qui ont alors nourri l'Europe des Lettres. Cet ouvrage à multiples facettes aborde les représentations du théâtre allemand à Paris durant l'Occupation, la récupération du romantisme en Belgique, la traduction de bandes dessinées américaines sous Vichy, sans oublier le rôle joué par des revues ou périodiques culturels français, belges, italiens et grecs plus ou moins idéologiquement orientés. On y découvre l'étendue de la pénétration allemande dans une Europe fracturée par la montée du fascisme et par la guerre, mais aussi les forces dissidentes qui s'y expriment, symboles de la résilience de tout un continent qu'illustrent les mots de Max Pol Fouchet en 1940 dans Fontaine : "Nous ne sommes pas vaincus" .

12/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

La parole immigrée. Les migrants africains dans l'espace public en France (1960-1995)

L'histoire de l'immigration africaine (dite subsaharienne) est une laissée pour compte : peu d'historiens ou de sociologues de l'après-empire colonial s'y sont intéressés. S'appuyant sur des archives inédites, La Parole immigrée entend rompre ce silence en décrivant les trajectoires de leaders associatifs et de militants syndicaux, en donnant des portraits sociologiques d'avocats et de comédiens, en livrant des décryptages de la place des migrants africains dans l'espace public français, de l'optimisme du " soleil des indépendances " à la détresse revendicative du mouvement des " sanspapiers ". La prise de parole par les migrants dans l'espace public français s'articule d'une part autour des stratégies développées par les gouvernements africains - en connivence avec l'Etat français - pour marginaliser les revendications des " immigrés " dans l'ancienne métropole coloniale et, d'autre part, autour de rhétoriques de discrimination qui ont dévalorisé, à la base et au sommet, l'immigration africaine en France, produisant des argumentaires de stigmatisation publique. Les sociétés africaines et françaises partagent ainsi une histoire commune que la parole des migrants construit rhétoriquement, tissant la trame de leurs souffrances, de leurs victoires et de leur reconnaissance.

02/2012

ActuaLitté

Résistance

"Catherine". Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

ActuaLitté

Civilisation britanniques

La place des femmes dans l'espace public (1800-1939). Grande-Bretagne, Irlande, Empire, Textes en français et anglais

L'Ange du foyer, vision masculine et idéalisée de l'épouse britannique, est l'image de la féminité victorienne telle qu'on la perçoit encore au vingt-et-unième siècle. Ce stéréotype répandu et réducteur, car il ne concerne qu'une certaine tranche de la population, est issu du cadre littéraire, religieux, voire médical ou politique, et fixe l'expression d'un positionnement et d'un discours idéologiques. Il persiste aujourd'hui dans l'inconscient collectif, bien que déjà remis en question par la recherche en SHS. Cet ouvrage s'attache à poursuivre ce travail amorcé, sortant la femme victorienne et édouardienne de son "cloitre" ou de sa "sphère", pour s'intéresser à celles qui occupaient l'espace public au Royaume-Uni et dans son Empire.

11/2021

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Femmes dans la guerre 1939-1945

"Un livre qui ne ressemble à aucun autre" tel fut, à la lecture de La Boîte en os (1941), le commentaire de Jean Cocteau, qui considérait ce bref roman inclassable comme l'une des productions les plus inouïes de ce siècle. Avant lui Apollinaire, Mac Orlan, Félix Fénéon avaient rendu hommage au génie troublant d'Antoinette Peské, dont l'oeuvre littéraire se résume à un mince recueil de vers et à quelques récits parfaitement intranquilles - parmi lesquels cette sidérante histoire d'amour fou.

10/2023

ActuaLitté

Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978

ActuaLitté

Sciences historiques

Ouvriers de Lorraine (1936-1946). Tome 2, Dans la résistance armée (juin 1941-août 1944)

La recherche de Jean-Claude Magrinelli porte sur les dix années qui changèrent la Lorraine. De 1936 à 1946 se sont succédé trois régimes, une IIIème République finissante, un Etat français collaborant avec l'occupant et une IVème République naissante. L'auteur a consulté, cinq années durant et par dérogation, l'ensemble des archives de cette période, quelles soient d'origine préfectorale, judiciaire, policière, française et allemande. Les fruits de son travail vous sont restitués à travers l'ouvrage : Ouvriers de Lorraine (1936-1946) Le second tome : Dans la résistance armée (juin 1941 — août 1944), est une analyse de la guerre dans laquelle s'engagent, de façon autonome ou conjuguée, les forces de répression allemandes et françaises pour exterminer la résistance ouvrière, notamment dans le département de Meurthe-et-Moselle dont les usines et mines alimentent l'effort de guerre allemand. Ce fut un échec.

04/2018

ActuaLitté

Sports

Chasse allemande tome 1 1939-1942 (gb)

Sont réunis en deux volumes les appareils mythiques de la Luftwaffe : les Messerschmitt 109 et 110, le Focke-Wulf 190 ainsi que les jets apparus à la fin du conflit. Plus de 600 profils en couleurs détaillent une large variété d'insignes et de peintures de camouflage. L'ensemble de ces deux ouvrages est la compilation augmentée (nouvelles photographies, nouveaux profils) et améliorée des précédentes éditions parues dons la série Avions & Pilotes.

02/2014

ActuaLitté

Guerre d'Indochine

Aimer et servir - Lettres d'Indochine. 1945-1947, 1954

La conversation épistolaire à la fois passionnée et pudique, épique et amoureuse, entre André Butor, jeune officier servant en Indochine entre 1945 et 1947, puis en 1954, et une jeune étudiante à sciences po, Chistiane Chauvet, devenue son épouse. Avec pour fil conducteur aimer et servir. "AIMER : le coup de foudre qui frappe André en juillet 1945 est sans doute partagée, même si Christiane ne se l'aouera que plus tard. Le 28_ octobre celui-ci embarque pour Saigon, sans l'avoir revue. S'ensuit une abondante correspondance "transcontinetale" , 354 lettres échangées durant les deux années suivantes ; d'abord amical, cet échange prend un tour rapidement sentimental et leur permet de se connaitre plus intimement. Peu à peu au bout d'un an, celui qui se qualifie d'"ami d'indochine" et celle qui lui envoie à la fin de ses lettres son "affectueux souvenir" et "sa meilleure amie" vont ressentir, simultanément à 12000km de distance la même progression du sentiment amoureux, une flamme mutuelle. Cette conversation épistolaire va se poursuivre avec la même intensité, leur permettant de mieux se connaitre : André, un homme au tempéramment intrépide, à l'humour volontiers moqueur, ayant le gout du risque, de l'aviation et soif d'aventure ; Christiane, une nature indépendante, impétueuse et passionnée. Ils partagent une m^me vision de l'actualité politique : pour elle "notre pays est entre de bien mauvaises mains". Lui met très peu de temps à se rendre compte, " que la France aura vite fait de perdre l'Indochine". SERVIR : c'est aussi l'histoire et le destin d'une génération de jeunes officiers fraichement sortis de saint Cyr, souvent issus de la résistance contre le nazime et qui considèrent que cette guerre consttue un maillon important dans la lutte contre le totalitaisme communiste. Affecté en cochinchine et en Annam dans des postes isolés, lieutenant André Butor prendra ardemment sa part dans la lutte contre la guérilla vietminh ente 1945 et 1947 . De retour en Indochine en 1954 comme pilote d'héicoptère , la dernère lettre envoyée à son épouse est datée du 27 mars 1954. Rentré de Hanoi à Muong sai, le capitaine André Butor trouvera la mort le soir m^me en effectuant des essais de vol de nuit afin de poursuivre les héroïques évacuations sanitaires pendant le siège de Dien Bien Phu. André Butor est promu Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthumme le 5 août 1954 ". N'omettez pas d'inscrire le souvenir d'André. Il fut un héros", écrira Christiane Butor à ses enfants au soir de sa vie. Message bien reçu par ses filles Nathalie Volle Butor et Isabelle Chollet-Butor qui se sont chargées de transcrire méticuleusement ces lettres, de les composer et de présenter ce livre qui se lit comme un grand roman d'amour et d'aventure.

09/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

GI souvenirs, Afrique du Nord et Europe 1943-1945

Parmi les nombreux Américains venus se battre pour libérer l'Europe en 1944, certains arrivaient sans aucune expérience du combat, d'autres étaient déjà des vétérans des compagnes d'Afrique du Nord ou d'Italie. Ce livre retrace le parcours d'une cinquantaine de ces soldats. Au cours du conflit, ils ont occupé des emplois très variés : troupe de choc, pilote de bombardier, quartier-maître à bord d'un destroyer ou aumônier dans une unité de cavalerie motorisée. Plusieurs infirmières et une opératrice téléphonique témoignent de l'engagement du personnel féminin. Une courte étude généalogique précède chaque récit, permettant de découvrir les origines et le milieu familial de chacun. L'étude des archives officielles et des documents conservés par le soldat aident à retracer son parcours militaire du recensement jusqu'au théâtre des opérations. A ce stade du récit, les historiques et les journaux de marche des unités offrent de précieux renseignements sur le déroulement des combats qui mèneront à la victoire. Puis vient le retour au pays pour les plus chanceux. A une époque où beaucoup les vétérans du second conflit mondial sont de moins en moins nombreux, il est important de conserver précieusement ces émouvants témoignages d'un passé douloureux.

05/2015

ActuaLitté

Musique, danse

Musiques dans l'Italie fasciste. 1922-1943

Plus de vingt ans séparent la marche sur Rome (1922) de la chute de Mussolini (1943), au cours desquels les instances politiques et culturelles de l'Italie sont refondées. Dans le domaine musical, les conséquences du fascisme s'avèrent décisives : ambivalent à l'égard de la modernité européenne, désireux d'exalter la nation et ses mythes, le régime suscite d'abord l'intérêt de compositeurs en quête d'unité et de récit national. Aviateurs et tyrans de la Rome antique hantent alors les scènes d'opéra, tandis que musiques de film et chansons se font l'écho des conquêtes coloniales. Ni les musiques savantes ni les genres populaires ne sont étrangers au fascisme : sans imposer de canons esthétiques, le régime accompagne la réforme des conservatoires et subventionne des événements majeurs tels la Biennale de Venise ou le Mai musical florentin. Si l'attitude des musiciens est dominée par une profonde ambiguïté liée aux contraintes imposées par l'Etat, pour la jeune génération, néanmoins, celle de Dallapiccola et de Petrassi, l'adoption des lois antisémites constitue une rupture existentielle dont des oeuvres telles que Le Prisonnier portent trace. Entre analyse de trajectoires individuelles, mise en perspective de genres musicaux, focus sur des oeuvres emblématiques, le présent ouvrage évoque une nation fascinée puis déchirée par le totalitarisme mussolinien.

02/2019

ActuaLitté

Pléiades

L'Age d'homme. Précédé de L'Afrique fantôme

Trois textes plus un : autant de façons de pratiquer l'écriture de soi, autant d'épisodes d'une quête autobiographique. Le premier en date n'aboutit pas tout de suite A un livre. En 1930, Michel Leiris rassemble "des souvenirs d'enfance et d'extrême jeunesse touchant tous A l'érotisme". Il leur destine déjA la place centrale d'un ouvrage plus vaste. Intitulée Lucrèce, Judith et Holopherne, cette "confession" sera reprise, remaniée (autocensurée), dans L'Age d'homme. On en révèle ici, en ouverture, la version originelle. Mais Leiris est las de la vie littéraire. Il accepte de participer A la mission ethnographique Dakar-Djibouti (mai 1931-février 1933). Le voyage n'est-il pas une "expérience poétique" ? Leiris tient un carnet de route. Rapidement, il donne A ses notes un tour personnel ; il ne raconte que les événements auxquels il a lui-même assisté et mêle aux observations ethnographiques des préoccupations plus intimes : rapports avec les autres, sentiments, obsessions érotiques, rêves... A sa publication, en 1934, le livre - L'Afrique fantôme - témoigne d'une pratique de l'autobiographie infléchie par l'expérience ethnologique. Puis Leiris rouvre le dossier de L'Age d'homme. Il révise (adoucit) le texte de 1930. Il y ajoute des souvenirs - les vacances espagnoles de l'été 1935 sont A l'origine de pages sur la tauromachie - et compose un livre de "confessions" qui va du "chaos miraculeux de l'enfance" A l'Age "cruel de la virilité". Sous l'influence de la psychanalyse, L'Age d'homme entend dire "toute la vérité" : nouveau renouvellement dans la pratique autobiographique. A peine achevé, A la fin de 1935, le livre est accepté par Gallimard. Seulement il ne paraît pas. Tout était prêt, mais le public attendra 1939 pour découvrir L'Age d'homme. Entre-temps, en 1938, Leiris est revenu sur la corrida dans Miroir de la tauromachie : la tauromachie est "plus qu'un sport" ; c'est un "art tragique", qui a partie liée avec l'érotisme et le sacré. Et avec l'écriture de soi. Comment tauromachie et autobiographie communiquent-elles ? par la confluence des risques. En 1935, les pages sur la tauromachie de L'Age d'homme ne prennent pas encore en compte l'extension A la littérature d'une esthétique du risque. Mais dans le prière d'insérer joint A l'édition originale en 1939, cette idée est centrale. Et quand Leiris réédite son livre en 1946, il y ajoute une préface intitulée "De la littérature considérée comme une tauromachie" : écrire sur soi, se mettre A nu dans un livre, y confesser déficiences ou lAchetés, c'est créer un objet non pas semblable, mais équivalent A "ce qu'est pour le torero la corne acérée du taureau".

11/2014

ActuaLitté

Royaume-Uni

Ma vie dans les services secrets 1943-1945. Espionne de Churchill

Lorsque la France s'effondre en 1940, Churchill fonde le Special Operations Executive (SOE). Cette armée secrète doit infliger des pertes aux Allemands, créer des réseaux de résistance et informer Londres des mouvements de l'ennemi. Il faut ainsi former des agents bilingues capables de sauter en parachute, de tuer, de faire sauter des ponts... Adolescente, Noreen Riols, qui parle couramment français, est expédiée dans un bâtiment de Baker Street. Sans le savoir, elle vient d'atterrir au QG du SOE. Recrutée à la section F, elle va travailler deux ans sous les ordres du colonel Buckmaster et servir d'appât, faire passer des messages... Aujourd'hui, seule survivante de la section F, Noreen se souvient de ces années. Aimables, humoristiques et terrifiants à la fois, ces souvenirs sont l'oeuvre d'une femme aussi exceptionnelle que modeste.

04/2022

ActuaLitté

Militaire

Les forces de l'axe. Histoires et combats extraordinaires 1939-1945

Cet ouvrage, captivant et passionnant, présente de nombreux faits d'armes des forces de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon, Finlande et autres) souvent méconnus. On y découvre des histoires incroyables et extraordinaires, mettant en valeur les qualités militaires des troupes d'élite de l'Axe, luttant dans des conditions difficiles, mais remportant souvent la mise par leur audace. L'opération Gleiwitz, en 1939 illustre la valeur des commandos allemands. L'héroïque résistance finlandaise contre l'armée soviétique, en décembre 1939-mars 1940, met en lumière la mobilité de troupes motivées contre un adversaire plus nombreux, mais peu mobile. Les audacieuses opérations aéroportées allemandes de mai 1940 soulignent la qualité au combat des troupes parachutistes, de même que lors de la conquête de la Crête en mai 1941. Les hommes-torpilles italiens du prince Borghese font trembler la puissante flotte britannique en Méditerranée. Les cavaliers italiens s'illustrent en Afrique orientale, de même que les parachutistes italiens en Afrique du Nord. En Tunisie et en Sicile, les troupes italiennes opposent une résistance acharnée. Sur le front soviétique, l'armée italienne lutte avec bravoure. Les parachutistes japonais remportent des victoires incroyables en Asie, de même que les sous-mariniers italiens dans l'Atlantique. L'opération Eiche est marquée par la libération de Mussolini par un commando allemand. Les aviations allemandes, italiennes, finlandaises et japonaises multiplient les victoires en plein ciel. Lors de la bataille de Berlin, les Waffen SS français luttent comme des lions, de même les fusiliers marins de la Decima Mas lors de la bataille de Tarnova en 1945.

03/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Henri Matisse, l'apparente facilité. Peintures de 1935-1939

"De 1934 à 1939, j'ai beaucoup posé pour Henri Matisse ou bien je l'aidais à l'atelier, comme il en fut par la suite pendant des années. En bref, qui je suis. Fille unique de médecin, je suis née à Tomsk, ville dont le nom, pour les Français, évoque Michel Strogoff. A la suite d'épidémies (de typhus puis du choléra) qui sévissaient en Sibérie au début des années 20, je suis restée en 1922 orpheline de père et de mère. Un an plus tard, la tante qui m'avait recueillie et qui partait avec ses enfants en Mandchourie m'y emmena aussi." Lydia Delectorskaya. "En parcourant ce livre exceptionnel, le lecteur (j'allais dire le spectateur) aura eu le privilège d'entrer dans l'atelier de Matisse. Aucun catalogue raisonné, si complet, si intelligent, amoureux de son sujet soit-il, n'égalera jamais la chambre d'échos que constitue cette suite d'images et de textes, et leur mise en relation." Isabelle Monod-Fontaine, Conservateur au Musée National d'Art Moderne.

12/1993

ActuaLitté

Histoire internationale

Hiéroglyphes

Après avoir évoqué, dans La Corde raide, son adolescence dans une Vienne encore heureuse, la Palestine des premiers kibboutz, la bohème journalistique du Berlin des années 20, Arthur Koestler fait revivre dans ce volume l'euphorie de son adhésion au communisme (1931 il adhère au Parti communiste allemand), quand les lendemains chantaient en URSS (voyage en URSS de 1932-1933) ; et que, comme l'annonçait Trotsky "le citoyen moyen de la société sans classe" qui s'édifiait à l'Est allait "s'élever au niveau d'un Aristote, d'un Goethe, d'un Marx". Notre édition rassemble en un seul volume Hiéroglyphes I et Hiéroglyphes II. Ce livre autobiographique narrant sa relation personnelle au communisme demeure aussi une étude documentée de l'Europe qui précède la Seconde Guerre mondiale puisque A Koestler voyage en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et en Angleterre. L'auteur rapporte les expériences qui ont marqué sa vie notamment lorsqu'il fut accusé d'espionnage au profit d'une puissance étrangère pendant la guerre civile espagnole et emprisonné dans les geôles franquistes ou encore sa détention au camp de Vernet par les autorités françaises (1939). Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie. Egalement séduit par l'utopie soviétique, il part un an en URSS, puis participe à la guerre civile espagnole. A partir de 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combattra sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. A partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicidera avec sa femme en mars 1983. Son ouvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.

10/2013

ActuaLitté

Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

ActuaLitté

Régionalisme

Séraphin. D'une guerre à l'autre - Haute-Savoie : 1940-1945 ; Indochine : 1945-1948

Dans sa jeunesse, Séraphin n'aura jamais connu que la guerre. ses horreurs et ses atrocités. Ses ambiguïtés aussi. Résistant, combattant des Glières, il rejoint le fameux groupe "Liberté Chérie", emmené par Marcel Lamouille, si controversé, aujourd'hui encore. A la Libération, il n'en a pas fini avec la guerre. Le voilà en Indochine, combattant encore mais à front renversé cette fois contre un peuple uni, dressé dans la lutte pour conquérir son indépendance. Rescapé des Glières, Séraphin échappera miraculeusement à la tragédie indochinoise. Mais, du peuple vietnamien, il fera un peuple ami. Ami, oui ! et frère aussi avec les autochtones comme il l'était de ses frères d'armes en Haute-Savoie, farouches défenseurs de la Liberté contre l'Occupant allemand et ses laquais du régime honni de Vichy et ses fantoches de la Collaboration avec les nazis. Non ! Jamais Séraphin ne sera du côté des vainqueurs ! Non plus des puissants. Entré dans l'Histoire par un mouvement de l'âme naturel et spontané, il en ressortira aussitôt sur la pointe des pieds... Voilà pour la somme des guerres. Le reste ? Séraphin retrouve la vie simple d'un honnête artisan tonnelier. Sa vie ? Celle d'un bon père de famille, élevant sa progéniture avec les fruits de son labeur de travailleur respectable. Car Séraphin a toujours dit non. A la gloire, aux "pompes", aux couronnes tressées, aux discours capiteux et non encore aux imposteurs, aux "faiseurs", aux usurpateurs, aux corrompus. A ceux qui possèdent la Parole et qui la vendent. Entendez sa voix, celle du bon peuple de France. Ecoutez sa parole, celle d'une espèce de "saint laïque". Ecoutez l'épopée d'un véritable héros du quotidien ! Si fraîche, si rare, souterraine, clandestine ou bien soigneusement dissimulée. Hors d'atteinte, aujourd'hui, pour nos contemporains. Inaudible, peut-être ?

07/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Algériens en France. 1954-1962 : la guerre, l'exil, la vie

La première histoire d'un pan méconnu de la guerre d'Algérie : celle de l'immigration algérienne en France, illustrée par près de 200 documents d'archives, photographies, peintures, objets personnels, lettres et dessins en couleurs. L'immigration algérienne en France double entre 1954 et 1962, au moment où la France et l'Algérie s'affrontent dans une guerre sanglante. Aborder l'histoire de cette population pendant cette période si particulière, c'est toucher à son paradoxe le plus saillant et décrypter les relations et liens complexes entre cette immigration et la société française de l'époque. Pour écrire cette histoire, les meilleurs spécialistes appuient leurs analyses sur les témoignages de combattants pour l'indépendance comme de travailleurs immigrés "ordinaires". De Marseille à Longwy, du bidonville de Nanterre aux cafés lyonnais, des organisations politiques au cabaret, cet ouvrage richement illustré propose une plongée dans la vie quotidienne de ces hommes_et femmes, souvent "invisibles", dont l'histoire est la nôtre.

10/2012