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Théophraste Renaudot

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Anthologies

L'armée de l'invisible

Linda Lê, auteur d'une oeuvre récompensée par de nombreux prix, est décédée en mai 2022. Ce livre constitue un hommage à son oeuvre en recueillant les articles qu'elle a écrit pour le site En attendant Nadeau. Linda Lê, écrivaine française d'origine vietnamienne, est longtemps restée une auteure peu connue du grand public malgré un succès critique indéniable et les nombreuses récompenses que son oeuvre a reçu : prix de la Vocation, prix Renaissance de la nouvelle, prix Fénéon, prix Wepler, prix Renaudot Poche et le prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son oeuvre qui lui est décerné en 2019. Auteure de romans, de nouvelles, d'essais elle a aussi livré, tout au long de sa vie, une oeuvre critique. C'est qu'elle était une lectrice passionnée tout autant qu'une auteure exigeante, et qu'en elle et dans son oeuvre ses lectures et ses écrits se répondaient. La lecture lui était une expérience aussi profonde que l'écriture, et tout en réfléchissant longuement au métier d'écrivain, à la langue, à la littérature, elle s'est penchée sur les oeuvres des autres, dont elle a tiré de très nombreuses chroniques. Elle lisait vraiment et ses chroniques ne sont pas un exercice marginal ; elles font réellement partie de son oeuvre. Cet ouvrage offre au public les chroniques qu'elle a écrites, dès la fin des années 1980 et jusqu'à sa mort, sur le site En attendant Nadeau. Des chroniques justes, pertinentes, par quelqu'un pour qui la lecture a été une expérience existentielle.

04/2023

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XVIIe siècle

Les Gercourt, maîtres relieurs. Tome 1, 1631

1631. Au décès de son père, Joachim Gercourt, 17 ans, est recueilli par son oncle, maître relieur à Paris. Très rapidement, le garçon se passionne pour son nouveau métier et devient compagnon. Sa rencontre avec une femme de lettres, Marie de Gournay, le convainc de bâtir son Grand Oeuvre (pour obtenir la maîtrise) sur un vieil exemplaire des Essais de Montaigne. Dans sa nouvelle vie, Joachim croise la jolie Noémie, une jeune voisine dont il tombe amoureux, mais il ne parvient pas à se déclarer. Le 30 mai de la même année, les Renaudot, en grand secret, préparent le n°1 de la Gazette (décidée par Richelieu). Joachim et son oncle sont conviés à la nuit où les trois cents premiers exemplaires vont être imprimés. Joachim découvre que le libraire, Michel Blageart, invité lui aussi, n'est autre que le père de Noémie et que celui-ci a l'intention de marier sa fille à un militaire ! Tiraillé entre sa fratrie orpheline (six cadets) laissée à Picqpuce avec leur mère, ses échanges passionnants avec Madame de Gournay, son amour pour Noémie, le travail à l'atelier de reliure et la réalisation de son Grand CEuvre, Joachim va-t-il réussir à tout mener de front ? Les Gercourt, maîtres relieurs est le premier roman d'une passionnante saga qui retrace, à travers une famille, l'histoire du livre depuis le XVIIe siècle : ses différents métiers (relieurs, libraires, imprimeurs, etc.), son commerce, ses personnalités, ses jalousies et rivalités, ses rapports ambivalents et parfois houleux avec l'Etat.

05/2021

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Littérature française

Romans

" J'adore raconter des histoires ", disait Michel Henry. Littérature et philosophie avaient pour lui une finalité commune, exposer la réponse à cette question qui a décidé dès sa jeunesse de son engagement intellectuel : " Je voulais savoir qui j'étais. " Sa conception de l'individu, enraciné à son insu dans l'absolu et " tâtonnant dans la nuit intérieure de sa subjectivité concrète ", se prêtait au déploiement d'un imaginaire. Si depuis toujours la littérature décrit la condition des êtres et leur destin, il entendait en dévoiler l'arrière-plan, exploitant l'incertitude dans laquelle ils évoluent: la vie est incapable de se mettre à distance d'elle-même dans sa naïveté, même quand sa force se libère de sa passivité première. " Les êtres humains, disait-il, sont des nageurs lâchés dans un océan, et supportés par lui, par ses vagues. Et c'est cela la vie: c'est une vague qui se sent elle-même. " Le véritable protagoniste de ses histoires principielles n'est donc autre que la vie, ce qui est plus vaste que nous-même, tout en étant nous-même. L'ordre chronologique dans lequel sont présentés ces récits est destiné à faire valoir ce qu'il qualifiait " la tension terrible de la vie " : Le Jeune Officier (1954) traite de la découverte paradoxale de soi ; L'Amour, les yeux fermés (prix Renaudot 1976) expose le rapport dramatique de l'individu et de la communauté ; Le Fils du Roi (1981) met en scène le paradoxe de l'existence. Une préface donne des indications, recueillies dans des entretiens ou des manuscrits de Michel Henry, sur leur composition.

04/2009

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Littérature française

Laisse courir ta main

On ne tourne pas autour de la problématique du corps pendant cinquante ans sans que le corps se rebiffe ! C'est ce que Noëlle Châtelet va enfin admettre en se retrouvant un jour clouée au lit, au point de déposer une main courante contre X, à travers un dialogue brillant et enlevé, sans concession. Mais pas n'importe quel dialogue, puisque c'est à elle-même qu'elle s'adresse. " As-tu l'intention de m'interrompre ainsi sans cesse ? - Il me semble qu'il serait raisonnable d'établir d'emblée une règle du jeu, une sorte de méthode entre nous, non ? - Certainement pas ! Il n'en est pas question ! Ni règle du jeu ni méthode ! Je te signale que tu tesollicites toi-même ! Et tu veux que je te dise ? ... Tu as bien fait ! Je suis la bonne personne, et c'est le bon moment ! " Grâce à ce procédé original, Noëlle Châtelet s'autorise à " jouer perso ", comme elle dit, et fait un inventaire approfondi des questions qui l'obsèdent. Elle nous entraîne dans les coulisses du processus de création, éclairant avec sincérité le sens à la fois intellectuel et intime de son parcours. Noëlle Châtelet, universitaire et écrivain, élabore une réflexion originale sur la question du corps à travers essais, nouvelles, romans et récits, dont Histoires de bouches (prix Goncourt de la nouvelle), La Dame en bleu (prix Anna de Noailles de l'Académie française) et La Dernière Leçon (prix Renaudot des lycéens), au succès retentissant. Son dernier livre, Suite à " La Dernière Leçon ", a été publié au Seuil en 2015. Ses ouvrages sont traduits dans une quinzaine de langues.

02/2021

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Critique littéraire

Roger Peyrefitte et ses Arcadies

Roger Peyrefitte (1907-2000) fut un écrivain célèbre et sentant un peu le soufre. Si son oeuvre traverse actuellement un purgatoire, tout le monde connaît au moins le titre de son premier livre : Les Amitiés particulières, prix Renaudot 1944. Son thème devait conduire le romancier à devenir le parrain d'Arcadie, revue "littéraire et scientifique", dédiée à la "défense et illustration de l'homosexualité", qui parut de 1954 à 1982, dans le contexte d'une France homophobe. Et il avait choisi soigneusement le nom de cette publication. Par référence au mythe paradisiaque de l'Arcadie de la Grèce antique. En souvenir des Académies lettrées d'autrefois et, singulièrement, de l'Académie des Arcades. Et en clin d'oeil à Akadémos, le premier mensuel homophile français. L'entreprise d'Arcadie, le titre à comprendre comme un calembour-valise, était donc d'accord avec les centres d'intérêt personnels d'un chantre de l'amour et de la culture au masculin. Sous un dehors évoquant les bergerades champêtres, Roger Peyrefitte avait rêvé d'une Académie littéraire. Jean Cocteau était de l'aventure mais Marcel Jouhandeau la condamna, Julien Green ne fut pas élégant à l'endroit du projet si Marguerite Yourcenar l'honora d'avis intelligemment critiques. Et, Arcadie une encyclopédie à cahiers mensuels et, en son temps, un bulletin de soutien aux dissidents sexuels, les livres de son parrain ne furent pas sans connexions avec les travaux de l'institution - qu'il s'agisse des Clés de Saint-Pierre, de L'Exilé de Capri, de L'Illustre Ecrivain ou d'une fameuse trilogie sur Alexandre-le-Grand.

12/2012

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Critique littéraire

Ahmadou Kourouma

Il est devenu, au fil du temps et bien malgré lui, la figure tutélaire de la nouvelle littérature africaine. Aujourd'hui, sept ans après sa disparition, Ahmadou Kourouma est l'un des auteurs francophones les plus étudiés dans les universités américaines, africaines et européennes. Son génie iconoclaste comme sa trajectoire atypique d'actuaire devenu patron d'assurances continuent d'entretenir l'énigme de son écriture. " Il fallait juste un prétexte pour laisser son imaginaire débridé s'extraire du puits sans fond de sa propre histoire. Il le trouva un jour de Janvier 1963 à Abidjan, quand ce "roublard" d'Houphouét-Boigny embastilla quelques intellectuels ferrailleurs pour leur apprendre à vivre. Il en était. Dès lors, Kourouma n'eut de cesse de tromper son monde. Calibré à la perfection pour raisonner le jour dans des institutions productrices de chiffres et de statistiques, il laissa, la nuit, filer une fulgurance poétique dans de petits carnets secrets, puis dans des cahiers à spirale, pour se métamorphoser à l'heure dite en magicien des mots, en rhéteur subtil d'une langue en création. " Dans ce premier récit biographique qui lui est consacré, jean-Michel Djian nous livre un portrait informé et saisissant de l'auteur légendaire des Soleils des Indépendances. Couronnée par de nombreux prix, parmi lesquels le Renaudot en 2000 pour Allah n'est pas obligé, l'ouvre foisonnante de cet aristocrate malinké au rire fulgurant en fait assurément l'un de ceux qui surent le mieux exprimer, jusqu'à son paroxysme, " une souffrance africaine qui jusque-là n'avait jamais atteint la conscience alambiquée des Européens. Pas plus que celle des Africains ".

10/2010

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Critique littéraire

Entretiens, conférences, textes rares, inédits

Les entretiens et conférences de Georges Perec, ainsi que les notes de lecture, essais, billets d'humeur, préfaces, articles, lettres et inédits réunis ici, témoignent de l'émergence, de l'évolution et de l'affirmation progressives d'une esthétique qui fera de lui une des figures incontournables de la littérature mondiale. L'appareil critique qui accompagne ces documents en explicite le contexte littéraire, culturel et sociopolitique. La première partie permet, au fil des déclarations de l'écrivain, de suivre son cheminement depuis son irruption sur la scène littéraire avec Les Choses (prix Renaudot 1965) jusqu'à sa disparition en mars 1982 à l'âge de quarante-six ans, alors qu'il a atteint, grâce au succès de La Vie mode d'emploi (prix Médicis 1978), ce moment privilégié dans la vie d'un écrivain où il peut enfin "vivre de sa plume". Dans la seconde partie, sont rassemblés des écrits non repris dans les recueils posthumes ou restés inédits, auxquels il est fait allusion dans les entretiens et conférences et dont les plus anciens ont gagné en pertinence avec la publication récente des romans de jeunesse, L'Attentat de Sarajevo et Le Condottière. Dans ce corpus foisonnant, deux textes font hapax. L'un est un long article de Georges Perec sur la guerre d'Algérie, paru dans la revue yougoslave Pregled en 1957, bilan détaillé du conflit et de l'analyse politique "à chaud" qu'en propose le jeune homme de vingt ans. L'autre est un texte inclassable, daté de 1975, qui est l'occasion de documenter un séjour à New York riche en rencontres avec l'avant-garde new-yorkaise. M.R.

11/2019

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Littérature française

Romans

S'il débute comme critique aux Cahiers du cinéma et réalise son premier film à l'époque de la Nouvelle Vague, c'est en tant qu'écrivain que François Weyergans se fait connaître avec Le Pitre en 1973, un récit virtuose et drolatique d'une psychanalyse, où il s'emploie à déjouer les codes de la littérature. En trente ans et une quinzaine de romans, il façonne une galerie de personnages d'un genre unique, autour desquels se tissent et s'entremêlent angoisses, aventures amoureuses et érotiques, souvenirs de jeunesse empreints d'humour et d'affection mais mâtinés d'un regard critique envers la famille et son héritage. François Weyergraf, Eric Wein, Marc Strauss, chacun écrivain et chacun confronté aux tourments de la création, se posent en doubles exacerbés de Weyergans qui, en faisant le récit de leur vie, dépeint une part de la sienne. D'autres héros surgissent d'un imaginaire insoupçonné : Macaire le Copte, moine de l'Egypte ancienne, Jules, nourrisson encore dans le ventre de sa mère, Melchior Marmont, producteur mythique de films... et montrent tout le talent de Weyergans, récompensé entre autres par le prix Renaudot en 1992 et le prix Goncourt en 2005, à jongler entre différents univers, à recourir à des écritures multiples. En réunissant sept romans majeurs, cette édition Quarto propose d'embrasser une oeuvre singulière et de porter un nouvel éclairage sur un écrivain anticonformiste qui, dans une mise en abyme unique, a érigé un pont entre sa vie et celle de ses héros. Et de plonger, pour mieux le découvrir, dans son univers, ses fantaisies et ses obsessions.

04/2023

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Critique littéraire

J.-M.G. Le Clézio. Avec 1 CD audio

Sorti de sa chambre d'adolescence, revenu de ses incursions chez les Indiens, de ses recherches de signes codés, de ses combats pour l'homme, J.-M.G Le Clézio sait que depuis Le Procès verbal, son premier livre publié en 1963, et pour lequel il reçut le prix Renaudot, il a mis en marche une machine littéraire qui ne cesse de creuser dans la direction de Valmy, village que son ancêtre François Alexis Le Clézio a quitté pour prendre la mer. C'est là, pour lui, que le magnétisme de l'île Maurice commence. Divisé en sept chapitres, accompagné d'une anthologie, d'une chronologie, d'une bibliographie et d'un cahier iconographique, l'essai de Gérard de Cortanze aborde les grands thèmes de l'oeuvre de Le Clézio : l'appréhension sensuelle du monde, l'exploration de l'enfance et de l'histoire familiale, le voyage et les peuples amérindiens, la nostalgie des mondes premiers. Il nous dit pourquoi le prix Nobel de littérature 2008 sait, plus que nul autre, nous faire éprouver le désir du réel, nous donner à voir ce qui existe. En un mot : nous offrir un savoir acquis non avec l'abstraite intelligence, mais avec les sens, mais avec la vie. CD audio INA inclus : trois entretiens avec J.-M.G. Le Clézio où il est successivement question du désert et des Gens des nuages, du Mexique, et de l'Afrique et de son père : " Carnet nomade " (avec Jemia Le Clézio, France Culture, 1997), " Mexique, dernier : soleil " (France Culture, 1998), tous deux par Colette Fellous, et " Cosmopolitaine " (France Culture, 1998) par Paula Jacques. Des enregistrements des archives de l'Ina, l'Institut national de l'audiovisuel.

06/2009

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Littérature française

Les romans de l'amour et du pouvoir

Femmes fatales ou amoureuses au douloureux secret, ambitieux blessés en proie à leurs rêves, les héros de Jean-Marie Rouart sont emportés dans les bourrasques et les fièvres de l'Histoire. Son oeuvre romanesque unit inextricablement les destins individuels et les passions collectives, les emportements du coeur et l'ambition du pouvoir. Ses personnages, comme ceux d'Aragon ou de Drieu La Rochelle, auxquels on l'a comparé, rêvent autant de guérir leur désespoir amoureux que de maîtriser leur destin. Dans les cinq romans réunis ici le tumulte des événements et les déchirements du coeur se répondent. Dans Le Cavalier blessé, les drames de l'adultère et de la culpabilité se mêlent aux épisodes de l'épopée napoléonienne. Les personnages d'Avant-guerre (prix Renaudot 1983), jetés dans la tourmente des années quarante, vont connaître toutes les formes de la trahison, celles de l'amitié, de l'amour, de l'idéal. Même échec pour les ambitieux idéalistes des Feux du pouvoir (prix Interallié 1977), broyés dans l'engrenage de luttes fratricides, thème que l'on retrouve en filigrane dans La Blessure de Georges Aslo. Quant aux amants du Scandale, ils sont en butte à l'impitoyable répression de l'Amérique ségrégationniste des années trente. Le romancier brosse un panorama de héros assoiffés d'absolu et amoureux de l'impossible. Ses personnages baignent dans une atmosphère mélancolique, souffrant de vivre dans un monde trop étroit pour leurs rêves. Observateur sans concession et parfois cruel de la société d'aujourd'hui et de celle d'hier, Rouart en restitue les jeux pervers, les intrigues et les débordements avec acuité et brio dans un style vibrant qu'anime la passion de la vérité. Ce volume contient : Le Cavalier blessé, Le Scandale, Avant-guerre, Les Feux du pouvoir, La Blessure de Georges Aslo.

01/2017

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Ouvrages généraux

Je souffre donc je suis. Portrait de la victime en héros

A l'humanité conquérante de la modernité succède aujourd'hui une humanité victimaire. La promesse des Lumières et de la Révolution, un monde meilleur débarrassé du fatalisme et du fanatisme, accouche d'une société du sanglot. Le souci des humiliés, telle est la grandeur de la civilisation. La victimisation comme chantage sur autrui et pathologie de la reconnaissance, tel est l'envers de ce progrès. La souffrance est devenue paradoxalement, dans l'Occident hédoniste, un nouveau sacré qui méduse. Chacun, riche ou pauvre, homme ou femme, brandit son brevet de malédiction, qui l'élève au-dessus de ses semblables. Ce dolorisme mâtiné d'aigreur valorise la figure du martyr et alimente ces deux grandes passions que sont le ressentiment et la vengeance. Les heureux et les puissants veulent eux aussi appartenir à l'aristocratie de la marge et former de nouvelles castes de déchus, au détriment des vrais malheureux. Partout fleurit la posture du paria, le narcissisme de la sécession et la concurrence entre victimes présumées pour décrocher le titre glorieux. Cajolées, élevées dans la peur et la susceptibilité, les jeunes générations seront-elles capables d'affronter le monde chaotique qui est le nôtre, marqué par le retour de la guerre, l'hyperviolence, le terrorisme islamiste et les catastrophes naturelles ? Romancier et philosophe, Pascal Bruckner est l'auteur d'une oeuvre forte d'une trentaine de titres, qui lui a valu de nombreuses distinctions (prix Médicis de l'essai, prix Montaigne, prix Renaudot) et traductions. Dans la lignée de ses grands essais sur les pathologies des sociétés modernes (Le Sanglot de l'homme blanc, La Tentation de l'innocence, La Tyrannie de la pénitence, Un coupable presque parfait), l'auteur traite ici l'une des questions centrales de notre époque : la généalogie et le triomphe de l'idéologie victimaire.

03/2024

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Littérature française

Les Amants de Tonnégrande

Une " Habitation " au bord d'une rivière dans la Guyane dite française à la fin du XVIIIe siècle. Le charme mortel et les pièges de la forêt équatoriale, les Indiens et esclaves " marrons " échappés qui y errent. Les abattis ou défrichements, la canne à sucre, la girofle, le roucou, les grosses tapouilles ou pirogues pontées sur le fleuve, mais aussi l'esclavage, le mal de Siam qu'on n'appelle pas encore fièvre jaune, les drames, drôleries et injustices d'une colonie en train de se construire. Le tout conté dans les Alénioires ingénues (et apocryphes) d'un jeune lieutenant où tour à tour paraissent une jeune fille d'une étonnante beauté héritière de la propriété, un abbé ambigu pur produit du " siècle des Lumières ", un gouverneur à la fois débonnaire et calculateur, un ancien soldat probablement assassin qui exploite un lot de colonisation, un " chasseur de nègres " professionnel et ses dogues. Un esclave métis s'est échappé dans les marais. Un amour impossible se développe entre la jeune fille et le " lieutenant des Isles " commis pour le poursuivre. La mort, la peur, le souvenir, le regret et en fin de tableau l'abandon provisoire de la colonie et la Révolution française. Construit autour d'une histoire vraie et d'une propriété ayant réellement existé et appartenu aux ancêtres de l'auteur (mais aujourd'hui entièrement reconquise par la forêt), ce récit se déroule dans ce qu'à l'époque, pour attirer les colons qui y manquaient cruellement, les brochures officielles décrivaient comme un paradis et appelaient la " France Equinoxiale ". Prix Renaudot 1989 pour Les Comptoirs du Sud, également publié aux Editions du Seuil, Philippe Doumenc aime les histoires étranges où se mêlent exotisme et incertitude des sentiments.

04/2003

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Littérature française

La tunique d'infamie

" La tunique d'infamie est un grand livre. Un de ces livres auquel on repense après l'avoir refermé. Un livre qui apprend un peu à vivre et à grandir en humanité. Un des meilleurs livres de cette année. " CHRISTIAN SAUVAGE, Le Journal du Dimanche " Un livre bouleversant, tant par le style que par le contenu, par l'actualité et la modernité de son histoire. " LAURE ADLER, Le cercle de minuit " Rien n'est plus espagnol que ce roman français. Rien, dans nos lettres, qui exprime avec une force telle l'abandon orgueilleux au destin. " PIERRE LEPAPE, Le Monde " Même lorsqu'il raconte la vie de Manrique Gaspar del Rio, inquisiteur juge qui vivait il y a trois siècles, c'est encore de lui qu'il nous parle... De l'enfance, des souffrances enfouies, de la foi, de l'amour, de la honte : de toutes ces questions que n'ont jamais cessé de se poser les hommes. " MICHELE GAZIER, Télérama " Une superbe méditation qui l'inscrit dans la lignée de Montherlant et de Bernanos. " THIERRY GANDILLOT, L'Express " C'est toute la beauté de sa tunique d'infamie : un visage unique ressemblant à un peuple et la terre d'un pays transportés dans un livre. Del Castillo y lègue, dernière volonté de son testament intérieur, la lumière aveuglante d'un ciel presque noir, son Espagne. " DIDIER JACOB, Le Nouvel Observateur Né en 1933 à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo est aujourd'hui l'auteur d'une oeuvre considérable. Il a été couronné de nombreux prix littéraires dont le Prix des libraires en 1973 pour Le Vent de la nuit, le prix Renaudot en 1981 pour La Nuit du décret et, en 1992, le prix RTL-Lire pour Le Crime des pères. En 1994, il publie Rue des Archives, en 1995 paraît une nouvelle édition de Tanguy et Mon frère l'idiot.

01/1997

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Littérature française

Les abîmes du coeur

1899. Ophélie Renaudet, la narratrice, est retirée du couvent, à l'âge de quinze ans, par son père. Elle s'ennuie ferme dans la demeure familiale, le manoir du Purgatoire, en Normandie, au bord de la mer. Dotée d'un tempérament passionné et curieux, refusant les restrictions que la société de l'époque impose aux jeunes filles, Ophélie tente de résoudre les mystères qui l'entourent : la disparition de son frère Hippolyte, l'histoire du Purgatoire... et l'énigme des abîmes du jour. Dans sa quête l'accompagneront d'autres figures de femmes, Blanche sa mère, romantique et fanée, Violette la primesautière, son amie de pension, Sarah la trop sage gouvernante de Violette, Lisette la servante au grand cour. Des hommes jalonnent aussi le parcours, le sombre abbé Delessert, Louis, frère de Violette, l'apprenti Arsène Lupin et Serguéi Alexandrovitch Maximov, aristocrate russe venu chercher au Purgatoire la trace d'une grande actrice autrefois aimée. A la recherche de Serguéi - le volage, Ophélie, déguisée en jeune garçon s'enfuit avec Louis pour Monte-Carlo et Venise où elle retrouve son amant et où Louis est tué dans une rixe. Déçue par son amant, mais décidée à prendre en charge son destin, Ophélie retourne au Purgatoire. Pourquoi une dernière scène la trouve-t-elle sur un bateau en partance pour le Nouveau Monde ? Collage - et décollage - des grands thèmes romanesques, ce livre à la fois parodique et romantique aborde, par un voyage à travers le temps, le rapport des femmes au corps, à l'érotisme et à la maternité.

03/1980

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Contes et nouvelles

La potiche a peur en rouge. Et cent autres fables express

"La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention, et de jeu avec la langue. Alphonse Allais fut un virtuose du genre. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une "morale" en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais ça n'a rien d'obligatoire. La "morale" est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire". (Pierre Jourde). Après une érudite et savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en cent et une fables (agrémentées de commentaires) ce drôle de genre littéraire, pratiqué entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Réactualisant cette forme d'écriture pour rire, à la portée de tous, l'impertinent et caustique Pierre Jourde signe ici un véritable manifeste pour une littérature humoristique et amusante. "La fable express, Pierre Jourde le rappelle dans sa présentation riche et complète, "n'est pas sérieuse" . Cela tombe bien, trop de gens déjà le sont, et le quorum de sérieux dans le monde est largement dépassé. A juste titre, l'auteur cite aussi bien Allais, Roussel, le fou littéraire Brisset, que l'Oulipo, Vian et Gotlib". (Extrait de la préface d'Hervé Le Tellier). Ecrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...), ainsi que des ouvrages avec divers artistes, et dirigé l'édition de Huysmans en Pléiade. Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications : Empailler le toréador (Corti, 1999), La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Précis de littérature française du XXIe siècle (avec Eric Naulleau, Mango, 2004), Festins secrets (L'Esprit des péninsules, 2005, prix Larbaud, prix Renaudot des lycéens, prix Thyde Monnier de la SGDL), Le Maréchal absolu (Gallimard, 2012, prix Virilo), La Première Pierre (Gallimard, 2013, prix Jean Giono), La Culture bouge encore (Hugo, 2016), Le Voyage du canapé-lit (Gallimard, 2010).

10/2021

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discriminations, exclusion, ra

Notre France noire. De A à Z

Qui était le premier " maire " noir de Paris ? Quelle était la première miss France noire ? Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ? Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ? Qui a inventé la " Police des Noirs " ? Qui a chanté " Le temps des colonies " ? Sur quelle période l'émission Pulsations était-elle diffusée à la télévision française ? Où se trouve le Jardin colonial ? Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ? Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ? " Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire. Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. " Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France. Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016. Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale. Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux Etats-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.

10/2023