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Roger Montandon 1919-2005. Peintre et dessinateur, metteur en scène, journaliste, écrivain, poète

Extraits

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Histoire de France

1914-1918 : batailles et campagnes méconnues

De la Grande Guerre, le grand public – français notamment – conserve une vision concentrée sur la souffrance des poilus dans leur tranchée, avec cette idée que le conflit ne s'est caractérisé que par des combats de position. Or, les fronts méconnus de Russie et du Moyen-Orient nous montrent que la Guerre de mouvement ne s'est jamais arrêtée. Et, selon le front, les belligérants — Français et Britanniques notamment — ont su s'adapter aux nouvelles données d'une guerre qui devenait plus technique et technologique. Ce livre opte pour une étude de batailles et campagnes de la Grande Guerre sous des angles plus stratégiques et techniques. L'idée de fond est d'inciter le lecteur à " sortir des tranchées " pour se lancer dans une exploration de plusieurs fronts de la Première Guerre mondiale. Et apporter un éclairage différent dans une optique de vulgarisation.

10/2019

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Histoire de France

Douze destins en Argonne (1914-1918)

La guerre en Argonne est un évènement qui engendre des changements pour les douze personnages mentionnés ci-dessus. Onze connaissent une expérience combattante, forte, violente, marquante et le douzième grandit après 1918 dans un contexte caractérisé par les conséquences de ta Grande Guerre, sur un territoire martyrisé, tombeau de plus de 200 000 combattants. Que change dans leur vie ce passage en Argonne ? La question sera donc posée à douze reprises. Pour ceux qui survivent, la guerre les amène tous à évoluer. Leur séjour en Argonne influe sur Leur chemin de vie et sur leur destin. Afin de mieux appréhender chaque mutation, l'ouvrage s'appuie sur les écrits des personnages, textes rédigés pendant le conflit et parfois aussi postérieurs à leur séjour en Argonne. En pénétrant dans L'esprit de chaque homme, on entre ainsi plus aisément dans le conflit. Cette clé de compréhension était celle du grand historien Jean-Baptiste Duroselle ; elle reste pertinente au XXIe siècle. Suivons maintenant les douze protagonistes de cet ouvrage aux prises avec la guerre en Argonne. Ils ont rendez-vous avec leur destin.

11/2018

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Histoire de France

Lille occupée. 1914-1918 en images

La capitale des Flandres a été occupée par les Allemands du 12 octobre 1914 au 17 octobre 1918, autrement dit pendant la quasi-totalité de la guerre. L'armée allemande avait apporté dans ses bagages un nombre impressionnant de photographes, militaires ou civils, qui ont alimenté la presse et le marché de la carte postale. Des cartes-photos, représentant Lille, ont été éditées et diffusées par dizaines de milliers en Allemagne. Les soldats allemands, surtout les officiers, possédaient leur propre matériel de prise de vue qu'ils maniaient souvent avec talent. Pour les Lillois, en revanche, la possession d'un appareil photographique était strictement interdite. Mais, au risque de leur liberté, des habitants sont parvenus à produire des témoignages de l'occupation de leur ville. Dans cet immense fonds iconographique, nous avons sélectionné 500 images informatives, sensibles et surprenantes. Elles nous offrent un témoignage irremplaçable sur les 1 465 jours de l'Occupation de Lille.

09/2018

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Première guerre mondiale

En temps de guerre (1914-1918)

Cet ouvrage s'inscrit dans le renouveau d'intérêt que rencontrent les thématiques de l'historicité et des temporalités dans les sciences humaines et sociales et en histoire des sensibilités. Il porte plus précisément sur le temps vécu en 1914-1918. Il s'agit notamment d'interroger les expériences et perceptions du temps, leurs représentations et mises en récit. Il s'intéresse aux différentes dimensions de l'inscription des acteurs sociaux dans le temps : les temps cycliques (alternance du jour et de la nuit, temps calendaire...), le temps linéaire (articulation entre passé et présent et projections dans l'avenir) et le temps historique (appréhension par les acteurs sociaux de l'époque et de l'événement vécu). Il vise notamment à interroger la manière dont l'expérience de guerre, en tant qu'elle est une expérience du temps, altère le temps social et individuel ordinaire mais aussi, déjà, comment les sciences sociales et de la psyché, dès les années de guerre et d'après-guerre, ont abordé cette question. Plus largement, il propose une relecture des expériences de la Première Guerre mondiale au prisme du temps. ?

10/2023

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Histoire de France

La France en guerre. 1914-1918

Dans un style entièrement accessible, l'ouvrage, écrit par un des grands spécialistes de la période, propose une synthèse très documentée sur tous les aspects de la première guerre mondiale, en tenant compte des travaux et des débats les plus récents de l'historiographie. L'auteur oriente par ailleurs sa réflexion sur la place du premier conflit mondial dans une histoire de France, alors même que la guerre semble faire éclater les frontières et les particularismes nationaux pour ouvrir à un monde global. Nicolas Beaupré cherche ainsi à rendre compte de l'imbrication des échelles et des espaces qui permettent de penser la première guerre mondiale, et d'évaluer la fonction et la position de cette période dans le champ de notre histoire nationale.

10/2013

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Critique littéraire

Dieu et la NRF, 1909-1949

"Il y eut un Port-Royal du VIIe arrondissement. Rue Monsieur, les Bénédictines du Saint-Sacrement perpétuaient la vie recluse et le plain-chant grégorien, remis en honneur dans ce qui subsistait du Temple, après la Révolution, par Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé. Déjà Huysmans avait admiré les voix de ces moniales, quoique estimant qu'elles "roucoulaient un peu". On vit bien des écrivains et des artistes rue Monsieur, durant la première moitié de ce siècle.
François Mauriac fut du nombre, et depuis la NRF qui était proche, vinrent aussi Jacques Copeau, Du Bos, Ghéon, Rivière. C'est que ce Port-Royal avait son Saint-Cyran, également austère mais d'une orthodoxie à toute épreuve, l'abbé Altermann, converti devenu convertisseur, qui officiait le dimanche. Il confessait, conseillait, dirigeait, on ne résistait guère à son zèle et à son autorité. En voisin, rue Vaneau, Gide put observer cette contagion dont il se protégea sans peine, qui souvent l'irritait.
L'abbé Altermann et Gide se rencontrèrent, sans se convaincre bien entendu, mais paraissant s'estimer, petit dialogue entre le Diable et Dieu, courtois pour une fois". José Cabanis.

03/1994

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Histoire internationale

L'Europe en enfer. 1914-1949

Ian Kershaw livre une synthèse magistrale sur le premier XXe siècle européen, pris en étau entre deux guerres mondiales dévastatrices : l'une qui ébranla le système politique et les croyances d'un continent entier ; l'autre qui, par la place centrale qu'y occupèrent le massacre de civils et le génocide des Juifs, transforma durablement les conceptions de la guerre. S'interrogeant sur les causes de cette séquence catastrophique, l'auteur identifie quatre facteurs majeurs : explosion du nationalisme ethnique, virulence des révisionnismes territoriaux, acuité des conflits de classe et crise prolongée du capitalisme. Poursuivant son étude jusqu'au moment où l'Europe émerge de ses ruines, il relate en virtuose ce moment fondateur de notre présent.

05/2018

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Histoire internationale

L'Europe en enfer 1914-1949

Eté 1914. L'Europe plonge dans une guerre dévastatrice qui allait ébranler le système politique et les valeurs d'un continent entier. Une génération plus tard, alors que les survivants E du premier conflit mondial sont encore choqués d'avoir vu sombrer dans la barbarie une civilisation qu'ils considéraient comme un modèle, l'Europe s'achemine vers une déflagration plus inhumaine encore : une guerre où le massacre de civils occuperait une place centrale et dont le point culminant serait le génocide des juifs. Le grand historien du nazisme Ian Kershaw livre une synthèse magistrale de ce premier XXe siècle européen ensanglanté par deux guerres mondiales et poursuit le récit de cette ère d'autodestruction jusqu'au moment où le continent émerge de ses ruines, recomposé en deux blocs, divisé par la guerre froide. Sa lecture restitue toute la cohérence de l'histoire européenne avec une maîtrise, une pro- fondeur de vue et une vivacité inégalables, mettant notamment l'accent, pour rendre compte de cet enchaînement catastrophique, sur quatre facteurs : l'explosion du nationalisme ethnique, la virulence des révisionnismes territoriaux, l'acuité des conflits de classe et la crise prolongée du capitalisme. Incisif, brillamment écrit, L'Europe en enfer est le livre de référence pour comprendre cette séquence fondatrice de notre présent.

08/2016

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Histoire militaire

Combattants français en Palestine. 1917-1918

La France a toujours tourné ses regards vers la Terre Sainte et n'a pas hésité à y engager ses armes lorsqu'elle l'estimait nécessaire, y compris après que la Révolution a remis en question les raisons religieuses intimes et profondes de ses liens avec ce berceau de la Foi. La guerre de 1914-1918 n'allait pas manquer d'entraîner des changements importants dans cette région puisque les Ottomans, alliés des puissances de l'Axe, dénoncèrent dès le début du conflit les Capitulations qui, depuis François Ier, permettaient à la France d'exercer sur cette région une forte influence et de protéger les chrétiens d'Orient. Présente en Egypte, sur laquelle elle exerçait un protectorat depuis 1882, la Grande-Bretagne profita du contexte pour y ouvrir un front destiné à renforcer ses intérêts, et à y retenir les troupes turques, que renforçaient des contingents allemands et autrichiens. Ainsi fut constitué le corps expéA¬ditionnaire britannique, dont le commandement fut confié au général Edmund Allenby. Davantage préoccupé par le front occidental et le front d'Orient, le gouvernement français décida, malgré tout, en 1917, d'engager des troupes en Palestine. Elles furent intégrées dans le corps expéditionnaire anglais. C'est l'histoire de ce détachement français, commandé par le colonel Jean Philpin de Piépape, qui est retracée dans cet ouvrage pour en conserver le souvenir et rendre à ses hommes un légitime hommage.

05/2022

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Critique littéraire

Le poète et la Bible. Tome 1, 1910-1946

Comment ? Deux mille pages de commentaires bibliques ? Et de Claudel encore ? Passe pour le théâtre ! Mais deux mille pages religieuses du " gorille catholique " ! Et, comme le remarquait un naïf lecteur - claudélien pourtant-, un texte écrit dans une langue qu'il faudrait traduire en français pour qu'il puisse donner tout son poids spirituel et contribuer à l'élévation des masses ! Et s'il n'y avait, en fait, que treize cents pages dudit gorille, et si c'était, plutôt qu'un commentaire ou qu'une exégèse, une succession de poèmes à goûter avec délectation, une rêverie magique sur la destinée humaine ? Car c'est la Bible et ce n'est pas la Bible, ce sont les mots et les images de la Bible, et c'est le roman claudélien de la Création. Parfois, il est vrai, il faut traverser des étendues arides comme Moïse dans le désert. Mais c'est pour arriver, comme lui, à des sommets sublimes, à des explosions du langage ou, plus mystérieusement, comme dans ces solitudes de l'Arabie Pétrée, à des sources cachées au fond des grottes où le poète écoute des voix qui viennent de plus loin peut-être qu'il ne le pense. Qui dit poète dit priorité à l'écriture. C'est pourquoi les éditeurs se sont attachés, dans cette édition semi-critique, à donner un texte purgé de fautes, établi non sur l'édition précédente mais sur la copie manuscrite issue de la main de Claudel lui-même et proposant de nombreux textes inédits, entre autres Assumpta est Maria. On peut surprendre ainsi le créateur au travail. Cette édition est également chronologique, ce qui permet de suivre l'évolution de sa pensée ou de ses rêves. Les introductions et les notes éclairent les allusions et les sources d'un écrivain à la culture encyclopédique. Qui ne voudrait suivre un poète en quête d'un destin qu'il ne distingue pas de celui de l'humanité et qui répond, à la fin de sa vie - et en quel poème !, à la question posée par Tête d'Or : " Qui suis-je ? " Michel Malicet

06/1998

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Rock

Johnny. Ses concerts, sa plus belle histoire d'amour

Un regard photographique inédit et exclusif sur les grands-messes de Johnny. Après un premier chapitre rappelant les dix années que Johnny mettra pour construire une légende, de Laroche Migennes au Palais des Sport 1967 en passant par l'Olympia, les photographies inédites de Michel Leclercq nous inviteront à retourner voir avec un oeil neuf les plus grands shows de Johnny : 1969 : Le Show de l'an 2000, 1971 : Le Palais des Sports avec Michel Polnareff, 1972 : Le Johnny Circus, 1976 : Johnny Story, 1979 : 20 ans au Pavillon, 1982 : Fantasmhallyday, 1984 : Le Zénith, 1987 : Johnny se donne à Bercy, 1990 : Dans la chaleur de Bercy, 1992 : Bercy, 1993 : 50 ans au parc, 1994 : La Cigale, 1995 : Bercy Lorada Tour, 1996 : Vegas, 1998 : Stade de France, 2000 : La Tour Eiffel, 2000 : L'Olympia, 2003 : La tournée des stades, 2006 : Flashback Tour, 2009 : Route 66, 2012 : Stade de France, 2013 : Born Rocker Tour, 2016 : Rester Vivant Tour.

10/2021

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Littérature française

Circus 1. Romans, récits, articles (1980-1998)

Olivier Rolin vient de l’horizon politique par son engagement très jeune dans la gauche prolétaire. Il a abordé la littérature avec la même exigence d’absolu, et ses Oeuvres Complètes permettent de retracer dans un premier temps le parcours du politique vers le littéraire, en publiant notamment la presque totalité des articles et reportages signés par l’auteur de L’Invention du Monde dans la presse de l’époque ( Libération, dont il a fait partie de l’équipe, Le Figaro, Le Nouvel Observateur etc.). L’ensemble est présenté par ordre chronologique, et les livres (romans ou récits), sont accompagnés de critiques ou entretiens parus à l’époque, ainsi que de quelques fac-similés de manuscrits. On trouvera, dans le premier tome, les ouvrages suivants : Phénomène futur (1983), Bar des flots noirs (1987), En Russie (1987), La Havane (1989), Voyage à l’Est (1990), Semaines de Suzanne (1991), L’Invention du monde (1993), Port Soudan ( 1994), Mon Galurin gris (1997), Méroé (1998), ,accompagnés des articles et entretiens publiés des années 1980 à 1999.Puis, suivront La Langue (Verdier, 2000), Tigre en papier (2002), Suite à l’hôtel Crystal (2004), Un chasseur de lions (2008) et Bakou, derniers jours (2010), dans le deuxième tome, accompagnés des articles parus depuis 2000.

09/2011

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Poésie

Oeuvres Poétiques. Tome 1, Voir est vivre - Poèmes et petites proses (1985-2021)

Suffira-t-il avec la poésie d'inventer une langue nouvelle qui dira les hommes égaux ? L'enchaînement des poésies et des petites proses de ce premier volume est un parcours dans la langue du poète, une manière de marcher à ses côtés, à travers les pays du monde. Ce premier volume des Ouvres Poétiques de Joël Vernet contient des textes inédits et une édition révisée des ouvrages suivants parus entre 1985 et 2009 qui inaugurent sa langue de poète au rythme et à la musique singuliers découverts par le grand public dans ses Carnets du lent chemin en 2019 : - J'ai épuisé la ville, Laurent Debut, 1985 ; - Rendu au jour, collection Le Portefaix, Poésie-Rencontres, 1991 ; - A demeurer ainsi au bord d'un soir, accompagné de six gravures originales de Marie Alloy, Editions du Palimpseste, 1991 ; - Cri de pierre, Jean-Marc Scanreigh, 1997, réédité aux Editions La Part des Anges, 2003 et La Part commune, 2008 ; - Fatigue éblouissante, avec des dessins de Jean-Gilles Badaire, Les Editions du frau, 2019 ; - La mort est en feu, La Peur et son éclat et L'enfance est mon pays natal, avec des peintures de Jean-Gilles Badaire, Cadex, 1995 ; - Quand la mer roule vers le soleil, accompagné de six photographies de Julie Ganzin et d'une partition de Xu Yi, Editions de l'eau, 1998 ; - Gao sans retour, Librairie française de Venise, 2004 ; - A qui appartient le soleil ? , accompagné de dessins et de gravures d'Anne Petrequin, Les Petits classiques du Grand pirate, 2005 ; - Voir est vivre, avec un frontispice de Jean-Gilles Badaire, collection Carnet des sept collines, Jean-Pierre Huguet, 2009.

03/2023

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Beaux arts

Raymonde Thys. Graveur et aquarelliste (1909-2003)

Raymonde Thys fut, en 1930, parmi les premières élèves de l'Institut supérieur des arts décoratifs (La Cambre) dirigé par Henry van de Velde à Bruxelles. Dans l'atelier d'illustration du livre et de publicité, elle s'initie aux différents modes de gravures et à la composition typographique et fonde dès 1934, avec trois autres élèves, une maison d'édition d'arts graphiques, Les Quatre. Son travail, d'abord dans la ligne des grands graveurs belges, Masereel, Cantré, Minne, s'imprègne progressivement de surréalisme, puis sa rencontre en 1935 avec le peintre expressionniste hollandais Arie van de Giessen et les atrocités de la guerre infléchissent son art vers des tonalités sombres et mélancoliques. Au fil des ans sa facture devient lyrique, elle se tourne vers la nature et traduit dans de grandes aquarelles sa fascination pour la lumière et ses fluctuations.

11/2010

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Poésie

Cent poèmes d’amour

Claude HaumontA est un écrivain, poète et plasticien belge né à Jemappe en 1936, décédé à Bruxelles en 2009. Il rencontre Jean Amrouche durant un séjour dans le Haut Valais pour peindre et écrire. La Kabylie et sa culture sont et resteront chères à son coeur. Il est engagé en 1964 chez Marabout. Sa rencontre avec Achile Chavée en 1965 est déterminante. Il devient un adepte du " hasard objectifA " cher à André Breton. Il intègre alors les Artistes de Thudinie et restera un collaborateur fidèle du fondateur de cette association, Roger Foulon.

03/2023

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Grec ancien - Grammaire

Questions de dialectologie grecque

Les Tables Rondes internationales de dialectologie du grec ancien organisées par l'équipe de Nancy depuis 1989 se sont concentrées sur des thèmes précis ? : Crète (1989), exploration de la koinè (1992, 1994, 1996, 1999, 2002), modes (2000), aspect verbal (2004), grec colonial du nord de la Mer Noire (2007). Pour la Table Ronde des 20 et 21 juin 2019, il avait été souhaité de traiter à nouveaux frais l'épineuse question des "voyelles longues d'aperture moyenne dans les dialectes grecs" , sans le souci a priori de classer les dialectes d'après ce critère, mais en retournant aux sources épigraphiques. Ont été ainsi abordés au cours de la première journée : le crétois, les dialectes doriens de Cos et de Rhodes, l'ionien des Cyclades, l'ionien des Cyclades, le béotien, le corinthien et les dialectes d'Argolide. Le thème de la seconde journée, "épigraphie dialectale et littérature" a permis d'évoquer les adjectifs patronymiques à travers Homère, la répartition géographique des variantes du nom d'Athéna, la Cyrénaïque et ses poètes, les épigrammes en Méditerranée orientale et les inscriptions les plus anciennes de Béotie.

06/2021

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Littérature française

Écrits choisis II- 1999- 2005. Madagascar

Le présent volume réunit des études autour de plusieurs sujets majeurs, tels que : la question environnmentale, les réalités socioculturelles, la politique. Les réflexions sont présentées à l'attention du grand public dans l'espérance que les responsables comprendront la gravité pour en faire une priorité pour les régimes qui vont se succéder dans le pays.

05/2022

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Art contemporain

Pierre Dunoyer, rétrospective en 14 tableaux

Pierre Dunoyer est né à Marseille en 1949. Après des études d'architecture et de psychopathologie, il commence à peindre en 1976. Ses tableaux sont présentés au cours de l'année 1978 dans les trois expositions du groupe JaNaPa. Vivant entre Paris et New York de 1979 à 1986, puis définitivement établi à Paris à partir de 1987, il expose dans différentes galeries, parmi lesquelles : Sonnabend (Paris, 1979-80), Gillepsie-Laage- Salomon (Paris, 1982), Nohra Haime (New York, 1985-87), Jeu de Paume (Paris, 1991), Palais des Congrès (Paris, 1998), Marc Blondeau Fine Art Services (Genève, 2009), Farideh Cadot (Paris, 2012), Jean-Paul Najar Foundation (Dubai, 2017). Il participe aussi à des expositions collectives à la Villa Médicis à Rome et à la Tecla Sala à Barcelone, ainsi qu'en France au Grand Palais et au Musée National d'Art Moderne. Les tableaux de Dunoyer font partie des collections permanentes de la National Gallery d'Australie à Canberra ; du Mobilier National / Les Gobelins et du Fonds National d'Art Contemporain à Paris ; du musée des Beaux-Arts de Lille. Cette rétrospective du peintre français Pierre Dunoyer (né en 1949) marque un accrochage sans précédent de 14 tableaux de grands formats peints entre 1978 et 2022 : sa première grande exposition dans un musée français depuis la remarquable découverte des 24 tableaux exposés à la Galerie nationale du Jeu de Paume en 1991. Présentés chronologiquement, ils couvrent toutes les phases de la carrière du peintre et révèlent un unique cheminement artistique depuis on formalisme initial jusqu'aux tableaux maitrisés mais dynamiques d'aujourd'hui.

01/2023

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Science-fiction

La jeune détective et autres histoires étranges

Kelly Link publie ses premières nouvelles en 1995 et reçoit sa première récompense, le James Tiptree Award, pour " Voyages avec la reine des Neiges >, dès 1998. Depuis, elle n'a cessé d'accumuler les prix littéraires : World Fantasy Award 1999 pour Le chapeau du spécialiste ", prix Nebula 2002 pour " Le fantôme de Louise ", prix Hugo 2005, prix Locus 2005 et prix Nebula 2006 pour " Le sac à main féerique ", prix Locus 2006, prix de la British Science Fiction Association 2006 et prix Nebula 2006 pour

04/2011

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Décoration

De la peinture à la tapisserie. Licières et peintre... une rencontre

Jean-Pierre Hammer peintre et cartonnier réunit ici l'ensemble de ses tapisseries, des pièces uniques de haute lice réalisées de 1973 à 2017 par des licières à partir de ses cartons. En accord avec le peintre, chaque licière a choisi en toute liberté les peintures à interpréter dans la laine. Les thèmes proposés par les oeuvres de l'artiste permettent aux licières d'aller de l'abstrait au figuratif ou à une synthèse des deux. Il en résulte un univers pluriel, une sorte de jardin imaginaire. Le réel s'y allie au fantastique pour s'épanouir en spectacle de rêve... Michelle de Launay, licière formée à l'école de la célèbre Manufacture des Gobelins, a été la première à travailler avec Jean-Pierre Hammer. Leur rencontre inattendue s'est produite grace à Terry S., un ami non-voyant du peintre et qui, le premier, a pu et su "voir" au moyen de ses doigts la première tapisserie "en relief" que Michelle de Launay a créée pour lui. Devenue enseignante de haute lice, cette dernière a formé à son tour de jeunes artistes à son art. Chacune a pu recréer sur le métier les cartons du peintre. Parmi les premières élèves de Michelle de Launay figure Annie Maufay, également co-auteur du présent recueil. Ce livre donne à voir chaque tapisserie souvent accompagnée de son carton original. Licières et peintre offrent ici, en toute simplicité, le témoignage d'un art toujours vivant.

08/2020

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Sociologie

Où est passé l'avenir ?

Marc Augé, ethnologue et écrivain, a été président de l’École des hautes études en sciences sociales entre 1985 et 1995. Il a publié dans « La Librairie du XXIe siècle », au Seuil, Domaines et châteaux (1989), Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité (1992), La Guerre des rêves. Exercices d’ethno-fiction (1995), Casablanca (2007) Le Métro revisité (2008) et Quelqu’un cherche à vous retrouver (2009).

01/2011

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Histoire de l'architecture

En Scène. Lieux de spectacle en Île-de-France 1910-1940

Une relecture originale, magnifiquement illustrée, d'un patrimoine d'exception, souvent méconnu et fragilisé, célébrant les années folles et l'Art déco. Cet ouvrage recense pour la première fois plus de 250 lieux de spectacle construits entre 1910 et 1940, des plus connus - comme le Moulin Rouge, le théâtre des Champs-Elysées ou le théâtre municipal de Fontainebleau - aux plus insolites - la Conque de Nanterre, le théâtre de poche de l'hôpital de Bligny. Une sélection de 40 sites témoigne de la diversité de cette épopée architecturale et décorative. Ce vaste panorama inédit est enrichi par l'analyse de spécialistes de l'architecture et du spectacle, avec les témoignages d'artistes comme Roberto Alagna et Carolyn Carlson. C'est au tournant du 20e siècle que l'architecture du spectacle entre en effervescence. L'Ile-de-France, avec le rayonnement de Paris, capitale des artistes, sera le témoin privilégié de cette métamorphose. Parce qu'elle partage avec l'architecture du spectacle plus de 400 ans d'histoire, elle porte sur son territoire une constellation de salles, publiques ou privées, à l'aura souvent internationale. Emblématiques du renouveau architectural et décoratif sans précédent de l'entre-deux-guerres, ces lieux parfois peu connus méritaient d'être mis en lumière. Cette profonde mutation reflète les nombreux enjeux sociétaux alors à l'oeuvre : conflits sociaux, désir de démocratisation culturelle, émergence des avant-gardes et développement d'une culture de masse.

11/2021

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Linguistique

Maturations. Contacts, frontières, interprétations et constructions (2004-2009)

Cet ouvrage franchit les barrières disciplinaires et questionne nos dynamiques d'interprétation et de mise en signification au croisement de l'anthropologique, du linguistique et du cognitif. Les stratifications linguistico-sociales et linguistico-langagières, saisies dans un espace qui retient l'impact continu de la contingence et de la transformation historique, lui servent d'appui. La notion de "frontière" est abordée en s'intéressant à l'application métaphorique au domaine linguistique de modèles issus de la biologie génétique et à la problématique générale du transfert de modèles. Adossée à la réactualisation "académico-médiatisée" du questionnement sur l'origine des langues, une critique de la notion psycho-sociétale du "politiquement correct" et de ses impliqués est émise. La plupart des textes ici regroupés ont été présentés en ouverture des tables rondes annuelles tenues entre 2004 et 2009, dans le cadre de la Chaire Dynamique du langage et contact des langues de l'Institut universitaire de France.

05/2021

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Poésie

Miettes et cetera. Recueil de poèmes 2006-2015

Nappe à carreaux sur la table, Ta bouche dans mon cartable... Bla-bla-bla, Miettes et cetera.

08/2023

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Littérature française

Les Hauteurs de Moab. Carnets 2008 et 2009

Je pense que l'introspection n'a pas grand sens en soi. C'est en parlant des autres qu'on se révèle le mieux, dans la mesure où l'inconscient se mêle à la conscience. Mais là n'est pas en l'occurrence le plus important. Le plus important est que rien ne me paraît plus symbolique de l'Etat de Poésie que ce qui arrive à Moïse. A savoir que pendant quarante ans il emmène le peuple juif vers la terre de Canaan qui lui est promise et que du haut d'une montagne au pays de Moab, il le contemple mais sans pouvoir y entrer lui-même. Seuls ses compagnons peuvent y pénétrer. C'est, si on peut dire, son mini Golgotha. De même, dans l'Etat de Poésie, on n'atteint jamais cet ineffable - l'être - que l'on vise. Raison pour laquelle j'ai intitulé ce livre, contenant les Carnets 2008 et 2009, Les Hauteurs de Moab. Je dirais encore pour tout résumer, qu'en ce qui me concerne, l'Etat de Poésie, Moïse, le Christ, tout se tient. Oui, ce qui est perdu dans le relatif est un gain dans l'absolu. Bref, l'universel est là, au travers même des religions les plus diverses. Du moins me semble-t-il.

11/2010

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Italie

La Beauté et l'Enfer. Ecrits 2004-2009

Parce qu'il a brisé l'omerta napolitaine, Roberto Saviano vit menacé de mort par la Mafia. Avec ce recueil d'articles publiés entre 2004 et 2009 dans les journaux du monde entier, il revient sur sa situation depuis la parution de Gomorra - la solitude, l'exil et la reconnaissance internationale. Entre la beauté et l'enfer, le lecteur pénètre dans ce qui ressemble à un journal de bord où se mêlent expériences personnelles, souvenirs littéraires et portraits d'hommes et de femmes qui incarnent aux yeux de l'auteur d'authentiques figures de résistance. Dans une vision universaliste, Saviano dénonce ce qui concourt à avilir l'existence humaine et célèbre en parallèle la beauté qui échappe à toute forme d'oppression, comme l'amour ou les livres.

04/2010

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Biographies

Pierrette Micheloud, l'éternité dans le filet des mots

Au début des années cinquante, Pierrette Micheloud (1915- 2007) quitte la Suisse romande pour Paris, où elle va mener une carrière de journaliste culturelle, de poète et de peintre. Elle abandonne la quiétude helvétique pour l'agitation parisienne. Sa vie entière est placée sous le signe de la passion. Comment vivre une vie entièrement dévolue à l'art et à l'amour du Vivant Au début des années cinquante, Pierrette Micheloud (1915- 2007) quitte la Suisse romande pour Paris, où elle va mener une carrière de journaliste culturelle, de poète et de peintre. Elle abandonne la quiétude helvétique pour l'agitation parisienne, consciente que c'est dans ce climat de tension intellectuelle qu'elle pourra le mieux conduire sa recherche, tout en se ménageant des retours bienvenus dans son pays d'origine. Sa vie entière est placée sous le signe de la passion. Passion pour sa famille, à qui elle a dédié beaucoup de ses plus beaux vers ; passion pour le Valais, ses racines, auquel elle revient sans cesse ; passion pour la Femme, qu'elle dote d'un grand F et à qui elle assigne l'avenir de l'humanité ; passion pour la montagne, la flore alpine, la nature, trop souvent défigurée par l'homme ; passion pour le secret où s'élabore l'alchimie mystérieuse du poème ; passion enfin pour les couleurs éclatantes dont elle inonde ses toiles, et pour la poésie, cette éveilleuse des consciences endormies, cet outil qui fraie un passage à la lumière de la vraie Vie.

11/2021

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Théâtre

Roger Planchon

Roger Planchon aimait dialoguer, avec les lycéens et les étudiants, avec les critiques, les militants politiques et syndicaux, les spectateurs convaincus ou sceptiques. II saluait, sortait de scène, confiait son costume et son linge pour la maintenance nocturne à Antoinette, son habilleuse, et il rejoignait dans la salle les spectateurs qui s'attardaient pour causer. De ces échanges, il attendait beaucoup. II n'espérait pas retourner les hostiles et les réticents, tout au plus les amener à approcher, à respecter une recherche, un travail, son travail d'auteur, par exemple, qui lui tenait à coeur plus encore que ses mises en scène. Il espérait surtout comprendre pourquoi un récit dramatique et scénique manquait d'évidence, ne s'imposait pas comme il l'avait rêvé. Les seize textes réunis ici sont les fragments de ces dialogues, extraits de cinquante années d'archives du fonds Planchon de la BnF/Arts du spectacle. A tous les spectateurs qui n'ont jamais fait et ne feront jamais l'expérience vivante de l'art de Roger Planchon acteur, metteur en scène, ces textes apportent un précieux témoignage sur l'évolution de sa pratique de la mise en scène, de la jeune compagnie de 1949 au petit théâtre d'essai de la Comédie à Lyon en 1952, puis au Théâtre de la Cité de Villeurbanne en 1957, enfin au TNP de 1972 à 2002.

11/2016

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Histoire de France

Touché ! Souvenirs d'un blessé de guerre

CÉLESTIN FREINET est né le 15 octobre 1896, à Gars (Alpes-Maritimes). Il est le fondateur du plus important mouvement pédagogique du XXe siècle, connu à l'origine, sous le nom d'Imprimerie à l'école. Entré à l'École normale d'instituteurs de Nice en octobre 1912, il en sort prématurément à la fin de l'année scolaire 1914, pour exercer les fonctions d'intérimaire à Saint-Cézaire, au-dessus de Grasse, la guerre ayant envoyé au front les maîtres d'école. Le 10 avril 1915, il est mobilisé. Le 15 août, il entre à Saint-Cyr comme aspirant. Le 26 février 1916, il arrive dans les tranchées de Champagne. Un an et demi après, le 23 octobre 1917, il est blessé au poumon droit dans le bois des Gobineaux, sur le Chemin des Dames. Il vient d'avoir vingt et un ans. " Touché ! " raconte les circonstances de sa blessure et ses premiers mois d'hospitalisation. Ce texte a été rédigé dans le courant de l'année 1919, à partir des notes d'un carnet de campagne qu'il a tenu depuis son incorporation jusqu'au 11 novembre 1918. Il a été publié une première fois en 1920, par la Maison française d'art et d'édition. Il n'avait jamais été réimprimé.

07/1996

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014