Recherche

Hobboes

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

La lutte pour la reconnaissance

Axel Honneth est aujourd'hui, au niveau international, le représentant de la troisième génération de l'Ecole de Francfort. Il en a maintenu le cap de la critique, celle notamment de la philosophie sociale moderne qui, depuis Machiavel et Hobbes, présuppose un rapport d'hostilité entre des individus désireux de garantir les conditions de leur survie. Axel Honneth interprète, à partir du jeune Hegel, les conflits humains dans la perspective d'une demande de reconnaissance : il met ainsi en lumière la dimension morale inhérente à tout affrontement et reconstruit l'évolution sociale à partir des luttes réelles ou symboliques dans lesquelles l'individu ne cherche pas tant à supprimer son adversaire qu'à être reconnu par lui dans son individualité (que ce soit l'amour, le droit ou la solidarité). Par ailleurs, la psychologie sociale moderne (les travaux de G H Mead et de D W Winnicott en particulier) enracine cette approche dans les mécanismes de formation de la personnalité humaine. En distinguant, dans cet ouvrage qui est au fondement de tout son travail depuis lors, trois formes de mépris - l'atteinte physique, l'atteinte juridique et l'atteinte à la dignité de l'individu -, correspondant aux stades de développement du rapport de reconnaissance, Axel Honneth nous dote d'un précieux instrument critique - une véritable "grammaire morale des conflits sociaux", fondée sur une théorie intégrée de l'homme et de la société.

02/2013

ActuaLitté

Théorie, doctrine économique

L'idée de justice

Imaginons trois enfants et une flûte. Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer ; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet ; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes ? Aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste. Face à ce constat, Amartya Sen s'écarte d'une conception idéaliste de la justice - dans la lignée de Hobbes, Rousseau ou encore de John Rawls - et s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill : celle qui compare les différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles. La démocratie, en tant que "gouvernement par la discussion" , joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun. Pour combattre les inégalités de pouvoir comme de revenu, Sen propose d'augmenter les salaires, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, afin de mener la vie à laquelle ils aspirent. L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde.

01/2023

ActuaLitté

Comics guides et revues

100 Comics

Avant qu'ils ne squattent nos écrans de cinéma, de télévision ou nos consoles de jeux, les super-héros, qu'ils soient de l'univers DC ou Marvel, sont nés dans les pages des bandes dessinées américaines, les fameux comics. Et Batman, Spider-Man ou les X-Men ne sont pas les seuls ! De Calvin & Hobbes à Maus en passant par V pour Vendetta, The Walking Dead ou Strangers in Paradise, ce recueil rassemble 100 comics publiés entre 1966 et 2022 qui offrent un panorama complet des divers histoires disponibles. Rédigée par une équipe d'expert, cette bédéthèque idéale est autant indispensable pour le novice qui pourra découvrir des comics correspondant à ses goûts que pour le fan pur et dur qui s'empressera de relever le défi de lire l'intégralité des 100 comics de cette sélection. Sans prétendre à être exhaustif, 100 comics à lire propose un panorama historique de la diversité de la bande-dessinée anglo-saxonne aussi bien dans ses thèmes que dans ses formats de diffusion. Rédigé par une équipe d'experts, le livre arrive dans notre gamme de référence comprenant déjà 100 séries d'animations japonaises, 100 films d'animations, etc. Les articles ont été rédigés par Sophie Bonadè, Henri Delecroix, Jean-Michel Ferragatti, Marceau Henault, François Rey, Arnaud Tomasini, Fred Wullsch et Siegfried Würtz sous la supervision d'Alexandra Ramos et Stéphanie Chaptal, et préfacé par Le Commis des Comics. Couverture de Laurent Lefeuvre (Fox-Boy).

10/2022

ActuaLitté

Droit

Le juge et le philosophe. Essais sur le nouvel âge du droit

Sommes-nous entrés dans un nouvel âge du droit ? L'échec des idéologies qui ont endeuillé le XXe siècle en niant le droit, ou en l'instrumentalisant au service de la violence (de classe, de race, d'Etat), a conduit à la reconnaissance de la valeur absolue des droits de l'homme et de l'Etat de droit. Ce tournant a eu des effets profonds et durables, mais il fait apparaitre de nouveaux défis. Dans l'ordre interne, le progrès du droit semble incontestable, mais le sentiment de l'impuissance du politique n'a sans doute jamais été aussi fort ; quant au système international, l'idée d'un effacement des logiques de puissance devant le règne du droit est fortement remise en question par les nouveaux conflits. Quelle place occupera le droit dans la démocratie au XXIe siècle ? Pour Philippe Raynaud, il ne s'agit pas d'opposer le droit à la politique, mais plutôt d'étudier les relations complexes qui les unissent. Il examine la pensée des auteurs anciens (Platon, Aristote), modernes (Hobbes, Kant) ou contemporains (Kelsen, Dworkin, Habermas), tout en proposant une analyse éclairante des controverses actuelles, en Europe et aux Etats-Unis, sur l'indépendance et le pouvoir des juges, la repentance et la mémoire ou encore l'émergence de nouveaux droits. Cette nouvelle édition a été augmentée d'une importante contribution sur la question du scepticisme comme fondement de la démocratie.

08/2020

ActuaLitté

Témoins

Le Livre des trois imposteurs. Moïse, Jésus-Christ, Mahomet

"De tribus impostoribus" ou "Traité des trois imposteurs" est un ouvrage mythique parmi les classiques athéistes. Véritable palimpseste consacré aux fondateurs des trois grandes religions monothéistes – les prophètes et messies juif, chrétien et musulman Moïse, Jésus-Christ et Mahomet – il a défrayé la chronique religieuse du Moyen Age et de la Renaissance avant d'apparaître au grand jour au XVIIIe siècle sous diverses versions clandestines. Alimentant les fantasmes des inquisiteurs comme ceux des libertins, il a été attribué à de nombreux auteurs accusés d'impiété, de blasphème ou d'hérésie tels Averroès, L'Arétin, Machiavel, Erasme, Boccace, Rabelais, Simon de Tournai, Christopher Marlowe, Frédéric II de Prusse, le baron d'Holbach, Spinoza, Hobbes et bien d'autres. L'auteur anonyme, présumé être Jan Vroese, qui fit imprimer la version reproduite dans cette édition, renvoie dos à dos Yahveh, Dieu et Allah, accusant leurs disciples d'avoir purement et simplement abusé de la crédulité de leurs contemporains. Dénonçant les croyances irrationnelles et les dogmatismes des églises, il s'attache à démontrer que toutes les preuves de l'existence de Dieu sont fausses ou ridicules. Même si certains de ses arguments peuvent aujourd'hui paraître dépassés par les progrès de l'exégèse et de l'archéologie biblique, le "Livre des trois imposteurs" n'en reste pas moins un témoignage précieux sur la libre-pensée et la critique de l'oppression religieuse du Moyen Age à nos jours. Son audace sent encore le soufre.

02/2024

ActuaLitté

Informatique

Créer son blog en moins d'une heure. L'alimenter, l'améliorer, le promouvoir ! 4e édition

Chaque année, plus de cinquante millions de nouveaux blogs sont créés dans le monde. 60 % des blagueurs s'adonnent à l'écriture par loisir, par passion. Leur motivation première est de partager leurs idées, leurs expériences. Si vous aussi vous souhaitez promouvoir vos hobbies, vos découvertes, vos réflexions, cet ouvrage est fait pour vous ! L'OUVRAGE DE REFERENCE. Alors qu'autrefois il était nécessaire d'être technicien pour avoir son blog, il ne suffit aujourd'hui que de quelques minutes pour se lancer. Comment créer son blog ? Quels outils choisir ? Comment le personnaliser ? Comment le faire connaître ? Quels sont les droits et devoirs des blogueurs ? Autant de questions qui seront traitées dans cet ouvrage résolument pratique. Ce livre n'est pas simplement un mode d'emploi qui vous guidera dans vos choix de services de création d'un blog, mais bien une triple aventure didactique que nous allons partager, faire évoluer et vivre ensemble. A l'aide de plates-formes différentes, nous concevrons trois blogs distincts, issus de passe-temps bien réels. Vous pourrez assister à leur naissance, leur évolution, et enfin juger des résultats pour vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre projet et à vos passions. LES NOUVEAUTES DE CETTE 4e EDITION. Gutenberg ! C'est le nom choisi pour ce nouvel éditeur intégré dans WordPress depuis sa version 5, et cela n'a rien du hasard. Tout comme cet imprimeur allemand qui a révolutionné la diffusion des textes, Gutenberg améliore fortement la manière d'écrire vos articles. Cette 4e édition détaille, entre autres, ses nombreux avantages pour WordPress.

06/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le prince, le despote, le tyran : figures du souverain en Europe, de la renaissance aux Lumières

Ce volume veut revisiter et tenter de saisir la complexité de la figure du souverain en Europe à l'époque moderne en confrontant plusieurs approches disciplinaires. Née dans un contexte de profondes mutations politico-religieuses engendrées notamment par la naissance de monarchies territoriales centralisées et autonomes, par la Réforme protestante et par les guerres de religion, la notion de souveraineté est à la fois le lieu d'innovations juridiques et philosophiques et le lieu de nombreuses tensions. Au moment même où la doctrine de la souveraineté prend son essor, les figures-types du bon prince, du despote et du tyran, héritées de l'Antiquité et du Moyen Age, ressurgissent en effet avec une nouvelle acuité. Devant les dangers qui peuvent naître de la rencontre entre une puissance souveraine et une volonté humaine déréglée par les passions, les écrits philosophiques, politiques et littéraires témoignent tous de la nécessité à la fois de remettre en jeu et de réinterpréter ces trois modèles de gouvernants pour tenter de limiter ou de réguler le pouvoir absolu du monarque. Par ailleurs, la réalité du règne des reines vient confronter la théorie de la souveraineté avec la représentation des sexes chez des penseurs majoritairement attachés au système patriarcal. C'est donc à un difficile exercice d'équilibre et d'adaptation que s'adonnent Bodin, Buchanan, Shakespeare, Samuel Daniel, Hobbes ou encore Montesquieu, durant cette période clé. L'image qu'ils nous donnent du souverain n'est ni cohérente ni stable, mais fissurée par les contradictions.

03/2019

ActuaLitté

Notions

"S'il suffisait d'être enterré...". Essai de philosophie du discours religieux

Sous un titre fichtéen, le livre interroge, de façon socratique, le discours religieux : à quoi reconnaît-on qu'un discours est un discours religieux ? Dans une attitude critique à l'égard du religieux, l'auteur cherche, parmi la multitude des discours, la place du discours religieux. Ce lieu n'est pas plus illégitime que les places occupées par les discours scientifiques, artistiques, éthiques, moraux, philosophiques ; ainsi, l'athéisme - ou le refus des religions - n'a peut-être pas plus de sens que n'en aurait le refus des discours mathématiques, des autres sciences, de la poésie, du discours juridique, des discours éthiques et de la morale. Le religieux s'enracine et s'inscrit dans le langage dont il est un faisceau d'usages et qu'il contribue, en même temps, à constituer comme une de ses fonctions essentielles qu'on ne saurait perdre sans que cette perte n'affecte le langage lui-même. Dans un archipel d'analyses, le présent texte fait dialoguer, avec Kierkegaard, sur des thèmes précis du discours religieux, principalement sept philosophes : Hobbes, Locke, Kant, Fichte, Hegel, Schleiermacher, Feuerbach, tous intéressés par le religieux, sans y être forcément partie prenante, et en ne tenant compte que de leurs thèses sur un point donné et de leur affrontement, sans mettre en relief les éventuelles évolutions individuelles de leurs auteurs. L'histoire de la philosophie, si elle est respectée et si elle peut apparaître comme la matière même du livre, n'est pas son objectif principal, lequel est délibérément socratique.

06/2022

ActuaLitté

Autres philosophes

De la restitution. La pensée juridico-politique et juridico-économique de Duns Scot

Ce volume livre la pensée de Jean Duns Scot (1266-1308) sur la propriété privée. Envisagée comme relevant de la volonté humaine, elle ne peut en rien ressortir au droit naturel mais seulement au droit civil. En outre, Duns Scot fonde la communauté politique sur la volonté : le consentement et l'élection seuls légitiment l'autorité politique qui a le pouvoir d'instituer la propriété privée par le droit. La fondation de la communauté politique revêt donc une dimension contractuelle, héritière de la pensée romaine dans son articulation juridique bien plus que de la pensée grecque. Ce texte, traduction de la distinction 15 du livre IV du commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, est donc un traité de droit politique et civil à part entière, ce qui en fait la singularité parmi tous les commentaires des Sentences du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle. En particulier, la question 2 de cette distinction, la plus longuement discutée, a retenu depuis longtemps l'attention car Duns Scot y traite de manière détaillée des transferts de propriété et des contrats, et donc aussi de l'usure et du prêt à intérêt. Ce texte peut être confronté à ceux d'Olivi, de Richard de Mediavilla et de Henri de Gand (puisque Duns Scot prend à partie les deux derniers) et même à des textes bien ultérieurs de Hobbes jusqu'à Hegel en passant par Smith. Pour le spécialiste américain de la pensée de Duns Scot, Allan B. Wolter, nous avons ici l'essentiel de la "pensée économique" de Duns Scot.

06/2023

ActuaLitté

Sociologie politique

La guerre civile. Histoire philosophie politique

Les hommes se sont toujours fait la guerre. Et des armées de penseurs n'ont cessé d'y réfléchir. Or même les plus grands d'entre eux n'ont à peu près rien à dire sur la guerre civile. Ce sont les philosophes surtout qu'elle a hantés, parce qu'elle déchire la vie commune jusqu'à mettre le corps politique en péril de mort. De Platon à Marx, de Cicéron à Machiavel, de Hobbes à Tocqueville, tous ont tenté de comprendre une guerre que chacun a connue. La guerre civile, dont les définitions abondent au point de la rendre insaisissable, se résume le mieux dans sa proposition originelle : c'est la guerre que se font les citoyens. Les classiques de la Grèce et de Rome nous ont appris qu'elle se nourrit de l'inégalité et des dissemblances extrêmes. Mais une rupture se produit depuis le début de l'ère chrétienne, où s'impose l'évidence de l'universel, où les promesses d'un autre monde opposent les hommes. Désormais, la guerre civile prend une autre dimension. Ce livre explore les ondes continues de cet événement. Il cherche dans la guerre civile anglaise la violente matrice du libéralisme. Avec Tocqueville, il croit trouver dans l'égalité la réponse que propose la démocratie pour remédier aux discordes. Il découvre avec Marx, contrepied absolu, une apologie de la seule "guerre juste", celle des travailleurs contre l'exploitation. Il revisite ces deux tragédies nationales, la guerre de Sécession, la guerre d'Espagne. Et il interroge "la guerre civile mondiale" dans laquelle, selon certains, nous serions entrés depuis un siècle. Autant dire que les tribulations de l'universel nous poursuivent toujours.

02/2021

ActuaLitté

Informatique

Créez votre premier site web, conception et référencement. Coffret en 2 volumes : Créez votre premier site web, de la conception à la réalisation ; SEO : Référencer de votre site sur Google, 3e édition

Ce coffret comprend deux livres : le premier, composé de deux parties, méthodologique et pratique, vous apprendra à concevoir et à réaliser votre site web de A à Z. Le second est un guide complet et pragmatique qui aborde tous les aspects du SEO ; il vous aidera à mettre en place des actions concrètes et efficaces pour vous permettre de faire connaître votre site au plus grand nombre. 1 livre de la collection Objectif Web : Créez votre premier site web - De la conception à la réalisation (3e édition). Extrait du résumé : Aujourd'hui, que vous soyez particulier, en charge d'une association, artisan ou responsable d'une petite entreprise, vous serez amené, à un moment ou à un autre, à créer votre site pour présenter vos hobbies, votre activité, votre entreprise... Nous disposons de tous les moyens techniques mais la mise en place d'un tel projet reste malgré tout une tâche ardue pour qui n'est pas du métier. Ce livre a pour objectif de vous apprendre à concevoir et à réaliser votre projet de A à Z. Il se compose de deux parties, méthodologique et pratique... 1 livre de la collection Objectif Web : SEO - référencer votre site sur Google - Mobile First, recherche vocale, position 0... (6e édition). Extrait du résumé : L'univers des moteurs de recherche, et celui du SEO, évolue sans cesse et ce qui était vrai il y a quelques mois, ne l'est plus forcément aujourd'hui. Google est devenu Mobile First, la recherche vocale a fait son entrée dans la recherche d'informations, Google devient moteur de réponse et tout le monde doit s'adapter. Référencer votre site sur Google, leader des moteurs, est un passage obligé si vous souhaitez que vos pages web soient trouvées et fréquentées...

11/2019

ActuaLitté

Droit

LES DOCTRINES DU POUVOIR POLITIQUE. Du totalitarisme à la démocratie

Qu'est-ce que la politique ? A quoi servent les théories et les philosophies politiques ? Comment se fait-il que l'homme, qui est né libre (Rousseau) soit si souvent assujetti, maintenu en esclavage ? Vingt-cinq siècles de philosophie politique ont apporté des réponses à ces questions que nous nous posons. Ce livre rappelle la nécessité pour tous de penser la politique à un moment où beaucoup d'entre nous doutent de leur sens et de leur aptitude à réaliser une société meilleure. Mais, pour construire le futur, il est nécessaire de connaître le passé. Ce livre est un guide de lecture des grandes pensées politiques qui ont forgé notre monde occidental et il fait le point sur la situation actuelle. Nous assistons simultanément à une montée de la violence politique et à un désir de secouer le joug des tyrannies qui ont de nouveaux visages : l'Etat, la classe, le capitalisme, la dictature, la torture, le totalitarisme, etc... C'est à nous tous, citoyens, que ce livre s'adresse car il nous permet de comprendre et d'analyser les mécanismes du pouvoir et de nous éclairer sur les théories qui le fondent. Voilà donc un outil de réflexion utile pour tous les citoyens et les responsables politiques, mais il s'adresse aussi à tous ceux, universitaires, enseignants, étudiants, chercheurs, militants, qui ont fait le choix passionnant de comprendre à quoi servent les pensées politiques pour agir : Platon, Bodin, Machiavel, Hobbes, Hegel, Aristote, La Boétie, Locke, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Saint-Simon, Proudhon, Marx, Bakounine, Burke, Fichte, Maurras, Sorel, Alain, Sartre, Aron, Castoriadis, Foucault. Ces penseurs nous sont précieux en effet, non pas s'ils nous donnent un modèle tout fait, mais s'ils nous servent à être créatifs, inventifs, conscients des choix politiques que nous engageons pour construire la société d'aujourd'hui et de demain.

01/1986

ActuaLitté

Droit constitutionnel

Introduction à la théorie générale de l'Etat. Manuel, 4e édition

Comment naît un Etat ? Quels sont ses éléments constitutifs ? Qu'est-ce qu'il faut entendre par le terme "souveraineté" ? Et comment l'action étatique se réalise-t-elle en interne ? Quels sont les modes d'action de l'Etat sur la scène internationale et comment s'articule juridiquement la coopération internationale ? Partant de l'analyse de grands auteurs classiques - de Bodin à Kelsen, en passant par Hobbes, Montesquieu, Rousseau et Carré de Malberg - le présent Manuel tente de répondre à ces questions, en mettant l'accent sur l'étude de notions aussi fondamentales que celles de nationalité, séparation des Pouvoirs, démocratie, Constitution ou prohibition de la guerre. Les propos généraux, qui visent à dégager des principes applicables à tous les Etats, sont placés dans une perspective concrète : au fil des pages, les concepts sont illustrés par la description synthétique des institutions des principaux Etats européens, avec un regard ouvert sur d'autres pays et spécialement les Etats-Unis d'Amérique. Une large place est également réservée à l'examen des règles de base du droit international public et de l'Organisation des Nations Unies. Le lecteur trouvera par ailleurs un exposé succinct des institutions européennes. L'ensemble de la matière est réparti et structuré en 17 chapitres, qui prennent leur départ à la notion de "droit public" et mènent jusqu'à l'intégration inter- et supranationale de l'Etat contemporain. La matière, nouvellement mise à jour en 2020, inclut notamment, au niveau international, le processus du Brexit et l'adhésion de la Macédoine du Nord à l'OTAN. Bien qu'il puisse être consulté seul, le Manuel se trouve enrichi par la consultation parallèle du Recueil de textes de Théorie générale de l'Etat publié également chez Larcier.

02/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

Connaître l'Antiquité. Individus, réseaux, stratégies du XVIIIe au XXIe siècle

" Avoir des amis, c'est avoir du pouvoir ", écrivait Hobbes en 1651. Le tissage des liens joue en effet tin rôle clé dans l'évolution de la vie intellectuelle et culturelle. Mais en quels termes définir ce rôle ? Et sous quelles formes se manifeste-t-il ? Pour l'éclairer et le comprendre, les Sciences de l'Antiquité en Europe, depuis les Lumières jusqu'à l'ère de l'internante, nous offrent un observatoire privilégié. Les travaux sur la sociabilité savante et les outils de la sociologie des réseaux permettent d'explorer les stratégies de connectivité, individuelles et collectives, personnelles et institutionnelles. il en ressort que le réseau tantôt capte, tantôt filtre; ici il propulse, là il entrave ; il est à la fois source de prestige, d'aliénation ou de marginalisation. À travers lui, le mouvement, l'échange, le partage des connaissances - ou, à l'inverse, le repli elle protectionnisme - investissent le champ de la recherche scientifique. Appréhendés à travers les correspondances, les publications, les journaux ou les polémiques, les réseaux relatifs à l'Antiquité structurent la production des savoirs et la définition de champs disciplinaires, transmettent des héritages et des filiations, témoignent de ruptures et d'innovations. Les dossiers proposés mettent en avant des pratiques professionnelles, des stratégies éditoriales ou académiques, des entreprises scientifiques, des modalités de communication à l'oeuvre dans les Sciences de l'Antiquité. Ils font également émerger divers individus, protagonistes d'aventures intellectuelles réussies ou avortées. Entre idéalisation, émulation, appropriation et détournement, les réseaux d'hommes et d'institutions, toujours façonnés par les contextes qui les voient naître, fonctionner et dépérir, participent, tout en promouvant la connaissance du passé, à la construction d'un espace intellectuel européen. Ce sont les contours de celui-ci que dessinent les contributions de ce livre.

01/2011

ActuaLitté

Droit

Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs. Actes des 1ères journées scientifiques de droit constitutionnel - Palais des Congrès de Niamey, du 10 au 13 octobre 2017

Cet ouvrage propose l'intégralité des communications présentées dans le cadre des premières journées scientifiques de droit constitutionnel organisées à Niamey et consacrées au thème suivant : "Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs". L'ouvrage tente de remettre en lumière l'essence de la séparation des pouvoirs et l'esprit des contre-pouvoirs alors qu'ils ont toujours été au tenue des débats doctrinaux. Si Montesquieu a été le premier à systématiser (théoriser) la séparation des pouvoirs, l'idée avait déjà été formalisée par certaines avant lui (Aristote, John Locke...) ou approfondie par d'autres (Tocqueville, Benjamin Constant, Hobbes...) et plus proche de nous Eisenmranm, Carré de Malbert, Duguit, Vedel.... La tombée en désuétude de la théorie - constat pessimiste - ou son inadaptation aulx réalités contemporaines - vision optimiste - fait que l'on assiste aujourd'hui à la construction d'une notion de substitution, celle de conne-pouvoir. Mais le recours presque frénétique à la notion, dam le champ du droit constitutionnel et politique, comporte un risque principal : celui de la perte de toute portée explicative et de son sens critique. Qu'il s'agisse de constater les excès des contre-pouvoirs ou le déficit de contre-pouvoirs, le résultat est le même : si tout est contre-pouvoir alors rien n'est véritablement contrepouvoir ! D'opératoire, la notion devient superfétatoire ; d'essentielle dans la démocratie constitutionnelle, elle devient un accessoire de la démocratie constitutionnelle. L'idée centrale de la séparation des pouvoirs ne demande qu'à être oxygénée et reformulée avec les outils actuels de la démocratie constitutionnelle. De l'Esprit des lois à l'esprit des contre-pouvoirs il n'y a alors qu'un pas que ces journées scientifiques de droit constitutionnel nous donnent l'occasion de franchir.

04/2019

ActuaLitté

Droit

Pensée politique et propriété. Actes du colloque international de l'AFHIP (17 et 18 mai 2018 - Faculté de droit et de science politique de Toulouse 1 Capitole)

Dès la pensée grecque, la propriété devient un thème de réflexion jusqu'à devenir la clé d'un projet utopique avec Platon. A l'époque moderne, la propriété demeure tin objet de la pensée politique et juridique (les deux n'étant jamais disjoints sur ce sujet) du courant du droit naturel moderne qui débute avec l'Ecole de Salamanque, Les penseurs qui n'appartiennent pas à ce courant, de Hobbes à Rousseau, s'appuient sur un contrat social qui garantit à chaque individu des droits sur les choses, traitent également de façon fondamentale la question de la propriété. Les Lumières, à la suite de Locke, conjuguent propriété et liberté et les physiocrates érigent le citoyen propriétaire en seul titulaire des droits politiques. Quant aux rédacteurs du Code civil, influencés par la philosophie sensualiste, ils font de la propriété "l'âme universelle de la législation". Depuis la Révolution française et la DDHC, repris par les textes internationaux et la constitution de 2958, la propriété est l'un des "piliers" du droit. Mais sans doute parce que ce concept clé qui a maturé, au long des siècles, désigne une situation fondée en droit, elle n'a pas manqué de susciter la question de sa légitimité. Siècle d'or de la propriété, le XIXe siècle connaît des théories visant soit à son abolition radicale (cf. Proudhon) soit à sa collectivisation chez les penseurs socialistes ou communistes (cf. Cabet, Fourier, Marx et Engels). Quant aux juristes, ils ont toujours cherché à distinguer les choses qui étaient objet de propriété communautaire, gérées par l'Etat, et les choses susceptibles d'appropriation privée dont l'individu ne peut être privé (hormis par l'expropriation). Somme toute, la propriété, par ses conséquences politiques (et économiques), par son importance sociale, ne peut jamais être ignorée par le pouvoir. Dès lors, il semble opportun de l'envisager dans une perspective d'histoire des idées politiques.

06/2019

ActuaLitté

Philosophie

Violence et civilité. Wellek Library Lectures et autres essais de philosophie politique

Les origines de ce livre remontent à un exposé, " Violence et politique ", présenté en 1992 à la décade de Cerisy autour de Jacques Derrida, " Le passage des frontières ". Il s'articule en deux ensembles: l'adaptation française, fidèle à l'original, des Wellek Library lectures de 1996 à Irvine, " Extreme Violence and the Problem of Civility ", et une série de textes plus récents (rédigés entre 2001 et 2006) qui tentent d'articuler les catégories de la guerre, de la souveraineté, de la révolution et de la lutte des classes. La conclusion est un essai de 2003 " sur les limites de l'anthropologie politique " et la pensée moderne de la tragédie. Le livre propose une réflexion sur l'autre scène de la politique où son rapport constitutif à la violence n'est plus normalisé par le droit, les institutions, l'idéologie qui opèrent la " conversion " de l'extrême violence. Il cherche à dessiner une topographie de la cruauté, où viennent se superposer sans se confondre ses formes ultra-subjectives (délires d'identité, extermination, vengeance de la loi) et ultra-objectives (surexploitation capitaliste, production et élimination de la vie comme déchet). Il engage une comparaison des stratégies de civilité qui se partagent la possibilité de formuler un concept de la politique comme anti-violence, telles que les ont esquissées différents courants de la philosophie contemporaine. La critique des positions de Marx et des marxistes occupe ici une position centrale. Mais il faut la replacer dans une généalogie plus longue et plus conflictuelle, remontant à Hegel et Clausewitz et se confrontant à la conception schmittienne de la souveraineté telle que l'auteur du Nomos de la terre l'a recherchée dans son interprétation de Hobbes. Le recueil - conçu comme une contribution à la théorie des conditions réelles de la transformation et de l'émancipation - débouche sur la " rencontre manquée " de Lénine et Gandhi et sur le problème d'une civilisation de la révolution : unité de contraires dont le défaut équivaut pour la politique à la barbarie, dont parlait déjà Rosa Luxemburg en 1914.

02/2010

ActuaLitté

Littérature française

Les origines anglaises de la franc-maçonnerie moderne. Au cœur de la galaxie hétérodoxe

En Angleterre, le siècle des Lumières prend racine dans le dernier tiers du XVIIe siècle et dans la pensée de savants tels que Francis Bacon (1561-1626), Thomas Hobbes (1588-1679), John Locke (1632-1704), Isaac Newton (1643-1727). La poussée rationaliste qui s'exerce lors des révolutions de 1642 et de 1688 déclenche les grands mouvements idéologiques et les mutations philosophiques et scientifiques qui se développent au XVIIIe siècle, mais provoque en retour une lente érosion des dogmes religieux " [... ] au profit d'idées séculaires et hétérodoxes ". La franc-maçonnerie anglaise " moderne " apparaît dans ce contexte de libération de la pensée, entre l'atmosphère studieuse des sociétés savantes (Royal Society) et le bouillonnement intellectuel hétéroclite des coffee-houses londoniennes où se crée la première Grande Loge de Londres. En ce sens, on peut dire que la franc-maçonnerie moderne est bien davantage le produit du siècle anglais des Lumières que celui des anciennes corporations de maçons opératifs. Par franc-maçonnerie moderne, on entend celle qui, à partir d'une forme préexistante en Ecosse et Angleterre, se constitue sous une forme radicalement nouvelle plus qu'elle ne se crée, à Londres, en 1717 selon l'historiographie classique, mais plus probablement vers 1721-23 selon certaines avancées convaincantes de la recherche récente. On ne soutiendra pas dans ce travail que les francs-maçons anglais du début du XVIIIe siècle sont tous des satellites de la galaxie hétérodoxe - latitudinaires, déistes, antitrinitaires ou athées - mais à la lecture de certains articles des obligations du maçon inscrites dans les Constitutions d'Anderson (1723), qui soutiennent la pluralité des opinions religieuses, on n'est pas loin d'un libertinisme philosophique et érudit qui se développe rapidement en Angleterre et dont les deux points d'ancrage critiques sont "la morale et les dogmes chrétiens" . Le franc-maçon libertin, loin d'être interdit de loge, entend penser et agir par lui-même. Il ne renie pas d'emblée le christianisme, mais il commence à s'en éloigner.

10/2022

ActuaLitté

Esthétique

Les fenêtres de la monade. Gottfried Wilhelm Leibniz - Art et théâtre de la nature

Ce livre s'inscrit dans le contexte d'un essai de reconstruction du rôle central des images dans l'émergence de la philosophie moderne à partir de figures marquantes du XVIIe siècle. Ce projet a débuté en 2003 avec l'analyse de la théorie de l'Etat basée sur la politique des images développée dans le Léviathan de Thomas Hobbes. A partir des idées de Leibniz de créer un théâtre de la nature et de l'art ainsi qu'un atlas de la force de l'imagination, le travail se prolonge ici, ce qui pourrait se révéler hautement important pour comprendre sa philosophie. En effet, ces idées sont jusqu'à présent quasiment inconnues de la recherche, alors que Leibniz leur attribuait une place centrale et les a portées avec opiniâtreté et persévérance. Ce qui s'explique tout autant par la diffusion lacunaire et fragmentée des écrits de Leibniz que par une traditionnelle tendance de l'histoire de la philosophie à privilégier l'univers de l'haptique et du visuel chaque fois qu'est visée sa transcendance. Les récents volumes de l'édition de l'Académie offrent cependant pour la première fois la possibilité de retracer dans le contexte la valeur que Leibniz attache à la main qui tâtonne et qui dessine ainsi qu'à l'oeil curieux et exercé. Avec son projet de Théâtre de la nature et de l'art, il complète non seulement l'incroyable vivacité et diversité de sa pensée et de ses activités, mais leur donne de surcroît un nouveau cadre. La fascination de Leibniz pour le Theatrum naturae et artis pourrait transformer la perception globale de sa philosophie. En effet, tout en creusant le fossé entre calcul et contemplation, entre l'absence de fenêtre de la Monade et la forme physique de ses modes de perception, elle n'en jette pas moins des ponts réconciliateurs. Le lecteur découvrira ici une étude majeure du champ disciplinaire de la Bildwissenschaft, la "science de l'image" , discipline encore méconnue en France mais au centre des débats internationaux sur la théorie de l'image, constituant le versant germanophone des visual studies anglophones.

09/2022

ActuaLitté

Dictionnaires

Dictionnaire de philosophie ancienne et moderne

Fille de l'Encyclopédie (1751-1772, 28 vol.) de Diderot et d'Alembert, l'Encyclopédie méthodique (1782-1832, 212 vol.) de Panckoucke conserve la palme du gigantisme. Est-ce cette raison qui l'a fait passer dans l'oubli ou a-t-elle été elle-même dépassée tant par les événements historiques que par les développements scientifiques fulgurants ? Pourtant, cette encyclopédie "par ordre de matières" revêt un intérêt considérable. En synthétisant ce moment particulier des savoirs liant mots et choses, elle représente un chaînon incontournable entre l'épistémè des Lumières et celle du xixè siècle. La Méthodique met en évidence le circuit étendu de chaque science et son utilité sociale. Par ailleurs Panckoucke choisit les directeurs de Dictionnaires pour leur qualité d'expert et ils font autorité. Il faut aussi prendre en compte qu'entre Diderot et Wikipédia, il y a eu la Révolution française qui, dans le domaine de la pensée n'a rien changé ni aboli, mais qui "a changé les conditions d'exercice" au coeur desquelles travaille Naigeon, auteur des trois tomes du Dictionnaire de Philosophie ancienne et moderne présentés, sous forme d'extraits, dans ce Vol. IV de nos Anthologies. Malgré les tragédies individuelles de la Terreur, la voie vers la démocratie a été ouverte. Dans la conception de son Dictionnaire, Naigeon ne cache pas son militantisme athée qui fait qu'à la discussion de la dimension politique du religieux s'ajoute le point de vue de l'historien des sciences. L'éditrice, Claire Fauvergue, montre comment à travers le Discours préliminaire et les 14 articles recueillis qui vont de d'Alembert à Religieux- Irréligieux en passant par Condillac, Hobbes ou Diderot et Fréret, Naigeon renouvelle non seulement les sources de l'histoire de la philosophie mais aussi leur usage et leur analyse. Attentive à l'efficacité de son travail original d'auteur, veillant à la diversité de ses choix éditoriaux, privilégiant ce qui est représentatif du genre encyclopédique et de son évolution, Fauvergue illustre avec précision comment la figure de l'éditeur se mêle indissolublement à celle de l'auteur.

08/2021

ActuaLitté

Economie

L'idée de justice

Imaginons trois enfants et une flûte. Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes? Les partisans des théories aujourd'hui dominantes - utilitarisme, égalitarisme, école libertarienne - plaideront chacun pour une option différente, selon la valeur qu'ils attachent à la recherche de l'épanouissement humain, à l'élimination de la pauvreté ou au droit de jouir des fruits de son travail. Mais, souligne Amartya Sen, aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste. C'est pourquoi Sen s'écarte aujourd'hui - résolument et définitivement- des théories de la justice qui veulent définir les règles et les principes qui gouvernent des institutions justes dans un monde idéal. C'est la tradition de Hobbes, Rousseau, Locke et Kant, et, à notre époque, du principal penseur de la philosophie politique, John Rawls. Sen s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill: celle qui compare différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles. La démocratie, en tant que "gouvernement par la discussion", joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun. Ce pluralisme raisonné est un engagement politique: le moyen par lequel Sen veut combattre les inégalités de pouvoir comme les inégalités de revenu, en deçà de l'idéal mais au-delà de la nation, vers la justice réelle globale. Il importe d'accroître les revenus, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, de mener la vie à laquelle ils aspirent. C'est ainsi qu'une personne devient concrètement libre. L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde. Sen, l'un des plus grands penseurs de notre temps, va dans ce livre plus loin que jamais.

ActuaLitté

Initiation à la micro

Informatique & numérique à l'usage des seniors... et autres débutants. Famille, loisirs, démarches, services... : comment mieux vivre avec le numérique

Mode d'emploi très simple, illustré, didactique - et parfaitement à jour (Windows 10 - Windows 11) - concentré sur les utilisations les plus courantes qu'ont les particuliers sur ordinateur et internet. Ordinateur, logiciels, internet... Comment s'équiper ? Comment ça marche ? Pour quels services ? Conseils et mode d'emploi... Voici expliquées les bases de l'utilisation de l'ordinateur et des services Internet dans des termes simples, illustrés de nombreux exemples : un point de départ qui permettra au lecteur d'acquérir les bases nécessaires pour découvrir par lui-même les possibilités infinies de la machine et de l'internet. Retrouvez tout ce qui est susceptible d'intéresser un Senior - ou tout autre débutant - dans son cadre familial pour communiquer, s'informer, se consacrer à ses hobbies... voire rompre l'isolement et faciliter le maintien à domicile. Sommaire (extraits) Pour bien commencer... Acheter un ordinateur . Internet chez vous . Autopsie d'un ordinateur . Les cartes . Le disque dur . Périphériques indispensables . Prises . Du bon usage de la souris et du clavier . Logiciels... Installation de l'ordinateur Mettre en marche son ordinateur . Prise en main . Présentation du bureau . Lancer une application . Utiliser un périphérique USB . Arrêter l'ordinateur... Dossiers et fichiers Du bon rangement des choses . L'explorateur Windows . Manipuler les dossiers . Manipuler les fichiers . La corbeille... Utiliser l'ordinateur Exécuter un programme . Les principaux programmes d'application . Installer des logiciels Imprimer . Installer une imprimante . Impression standard . Graver un CD/DVD . Graver un disque de données . Compléter un disque de données déjà gravé . Graver un CD audio . Graver un DVD Vidéo... Le monde de l'internet Se connecter à internet . Principe et vocabulaire . Le navigateur . Atteindre un site . Naviguer sur internet . La sécurité sur internet . Télécharger . La messagerie . Envoyer et recevoir des messages . Gérer ses messages... Communiquer Le téléphone sur internet . Le "chat" . Partager . Envoyer de gros fichiers . Les réseaux sociaux... Se divertir Ecouter un CD ou regarder une vidéo . Récupérer vos vieux vinyles . Les images . La photographie . La vidéo . Jouer... Sécurité et entretien Se prémunir contre les pannes . Sauvegarder vos données . Sauvegarder vos courriels . Se prémunir contre les attaques informatiques . Déclarer un autre utilisateur . Contrôle parental... Pratique Au secours ! . J'ai perdu la barre des tâches ! . Mon ordinateur a l'air bien fatigué ! . Mon ordinateur est planté ! . J'ai effacé un fichier par inadvertance . Trucs et ficelles . Quelle place reste-t-il sur un disque ? . Mise à l'heure . Extensions et icônes des principaux logiciels...

09/2023

ActuaLitté

Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

ActuaLitté

Philosophie

Morale. Edition revue et corrigée

INTRODUCTION Bibliographie 1. - Phénoménologie du repentir comme accès à la connaissance de la réalité morale 2. - Nature et objet de la morale 3. - Légitimité de la morale philosophique 4. - Philosophie morale et théologie 5. - Division de l'éthique Première Partie. - L'ACTE HUMAIN DANS SON ETRE ET SON CONDITIONNEMENT PSYCHOLOGIQUES Chapitre I. - L'ACTE HUMAIN DANS SON ETRE PSYCHOLOGIQUE I. - Volonté et liberté II. - Structure de l'acte volontaire Chapitre II. - CONDITIONNEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L'ACTE HUMAIN I. - Principes métaphysiques du conditionnement bio-psychique de l'acte humain II. - Les éléments principaux du conditionnement psychologique III. - Les obstacles à la liberté IV. - Rémanence de l'intention passée. - Conséquences des actes librement posés Chapitre III. - LE CONDITIONNEMENT SOCIOLOGIQUE DE L'ACTE HUMAIN Deuxième Partie. - LA VALORISATION DE LA CONDUITE HUMAINE Chapitre I. - LA VALEUR MORALE I. - Caractères de la valeur en général, de la valeur morale en particulier II. - La valeur morale à travers quelques théories 1. - Le naturalisme psychologique de Von Ehrenfels 2. - Hédonisme et valeur morale 3. - Le naturalisme altruiste d'A. Smith 4. - Le positivisme sociologique de Dürkheim 5. - Le conventionnalisme de Hobbes 6. - Le cr6ationnisme de Polin 7. - La théorie sartrienne des valeurs 8. - L'idéalisme existentiel des valeurs de Le Senne III. - Valeur et être Chapitre II. - FIN DERNIERE ET BEATITUDE 1. - La fin dernière et la béatitude en général II. - La béatitude objective III. - La béatitude subjective IV. - Valeur morale et fin dernière. - Moralité et bonheur Chapitre III. -LA DROITE RAISON, NORME PROCHAINE DE LA MORALITE Chapitre IV. - LES SOURCES DE LA MORALITE Chapitre V. - LA LOI MORALE I. - Nature de la loi morale 1. - Définition 2. - La loi, ordinatio rationis 3. - La loi, ordinatio rationis ad bonum commune 4. - Loi et autorité 5. - La promulgation de la loi 6. - La valeur analogique de la notion de loi II. - Les différentes espèces de loi 1. - La loi éternelle 2. - La loi naturelle 3. - La loi humaine Chapitre VI. - L'OBLIGATION MORALE 1. - L'obligation selon Kant Il. - L'obligation selon Bergson III. - Nature de l'obligation Chapitre VII. - LA CONSCIENCE MORALE 1. - Nature de la conscience morale Il. - La conscience morale, norme subjective de la moralité Troisième Partie. - L'EXISTENCE VERTUEUSE Chapitre I. - LA VERTU EN GENERAL I. - L'habitus II. - Nature et définition de la vertu III. - Vertus intellectuelles IV. - Nature et définition de la vertu morale V. - Vertu et juste milieu VI. - L'organisation de l'existence vertueuse Chapitre II. - LA VERTU DE PRUDENCE I. - Prudence et art II. - La prudence, vertu intellectuelle Ill. - La prudence, vertu morale IV. - Prudence et connexion des vertus Chapitre III. - LES VERTUS DE L'APPETIT SENSIBLE : VERTUS COURAGEUSES ET VERTUS TEMPERANTES I. - La vie passionnelle II.

07/1967

ActuaLitté

Monographies

Jacques Deperthes. Tableaux fascinants

Le peintre franco-suisse Jacques Deperthes, célébré par de grands peintres tels que Carzou ou Picasso, est au sommet de l'élite artistique mondiale dans trois domaines : les paysages de neige, les paysages de golf et les paysages urbains. Ses tableaux se caractérisent par la verticalité, par un rendu du relief admirable, par une exactitude prodigieuse et par un effet apaisant ; ils dégagent une atmosphère d'intemporalité pleine de nostalgie et de poésie. L'arbre nu sans feuilles, le souci de perfection et l'effet stéréoscopique de ses tableaux font partie de l'ADN de cet artiste, toujours actif à ses quatre-vingt-cinq ans. A propos d'ADN, notons au passage que la famille Deperthes vient de la lignée de la parenté de Jeanne d'Arc et que plusieurs ancêtres de notre peintre sont artistes ou architectes, comme le peintre et érudit Jean Baptiste de Perthes (né en 1761) auteur de la première Théorie du Paysage) et Edouard Deperthes, architecte avec Ballu de l'Hôtel de Ville à Paris. Le père de Jacques Deperthes, Marcel, sa mère Marguerite, et son grand-père Jules ont eu aussi des dons remarquables pour le dessin et la peinture. Son oncle Roger Deperthes, a été pendant des années l'Architecte en chef des monuments historiques de France. Il est important de signaler que Jacques Deperthes est un peintre particulièrement cosmopolite et admiré ; ses soixante expositions et leur succès en témoignent puisqu'elles ont eu lieu aux Etats-Unis, au Japon, en France, en Pologne, en Suisse, en Angleterre, en République de Corée et à Taiwan. Sept livres avec des centaines de reproductions de tableaux, ainsi qu'une vingtaine de publications sur son oeuvre artistique ont été mentionnés dans mes quatre livres antérieurs sur l'artiste aux éditions Slatkine. L'ensemble des publications met en exergue les éléments les plus marquants de sa biographie, de sa personnalité, de son style, de ses influences, de ses valeurs artistiques, des évolutions de son oeuvre, de son succès et même de ses hobbies. Il n'est donc pas nécessaire d'y revenir dans la présente publication. Je me bornerai à rappeler que des critiques d'art du plus haut prestige tels que François Daulte, Raymond Charmet, Michel Bohbot,Jean Dalevèze, Pierre Wicart, Edouard Weiss, Patrick de Cazenove, Christian Grente, Washington Lee ou l'académicien français Hervé Bazin se sont penchés sur l'oeuvre artistique de Jacques Deperthes en des termes fort élogieux. De plus, deux nouvelles publications sont en cours de préparation. Nombre sont celles et ceux qui estiment que Jacques Deperthes portera la couronne de l'immortalité. Et en cette année de commémoration de son quatre-vingtcinquième anniversaire, ce m'est un honneur de rendre hommage à cet homme au grand coeur, attachant, élégant, sportif, sincère, modeste, qui aspire à la perfection et dont la gentillesse est à la hauteur de son immense talent. Alberto Odero

10/2022

ActuaLitté

Philosophie

Descartes et l'ordre politique. Critique cartésienne des fondements de la politique

À l’effondrement des régimes communistes a succédé le pullulement des nationalismes ethniques et religieux. Des uns aux autres les discours et les symboles ont changé, mais pas l’idée que les hommes, c’est-à-dire des individus, sont d’abord les membres d’un tout (État, parti, nation, ethnie, peuple, communauté religieuse). À ce défi idéologique, il n’est qu’une seule réponse à opposer : un individu n’appartient à personne. Les déterminations qu’il reçoit de l’extérieur (sa race, sa nation, sa religion), pour importantes qu’elles soient, ne tracent pas un cadre dans lequel il doit nécessairement s’inscrire. À tous revient la liberté primordiale de s’inclure dans une communauté ou dans un tout, ou de s’en séparer. C’est le grand enseignement de la critique de l’ordre politique à laquelle se livra Descartes. Critique en apparence paradoxale : si Descartes n’a écrit aucun traité de politique, c’est dans les textes touchant à la morale que se trouvent les deux principaux points d’appui pour résister au politique. C’est d’abord la critique des faux dévots, bigots et superstitieux, qui « sous ombre qu’ils vont souvent à l’église, qu’ils récitent forces prières, qu’ils portent les cheveux courts, qu’ils jeûnent, qu’ils donnent l’aumône, pensent être entièrement parfaits, et s’imaginent qu’ils sont si grands amis de Dieu qu’ils ne sauraient rien faire qui lui déplaise, et que tout ce que leur dicte leur passion est un bon zèle, bien qu’elle leur dicte quelquefois les plus grands crimes qui puissent être commis par des hommes, comme de trahir des villes, de tuer des princes, d’exterminer des peuples entiers, pour cela seul qu’ils ne suivent pas leurs opinions ». De ces lignes, plus actuelles que jamais, qui font du mélange de la politique et de la religion l’essence de la terreur, il résulte que toute conception du monde qui repose sur, ou qui implique une division entre deux catégories d’hommes (fidèles/infidèles ; amis/ennemis ; citoyens/étrangers) est génératrice de violence et de guerre. Les crimes les plus odieux et les plus fréquents dans l’histoire sont inspirés, commandés, justifiés par la politique. C’est ensuite l’idée qu’un individu peut, quelquefois, valoir plus que le collectif et que c’est à lui de le déterminer : « Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier ; toutefois avec mesure et discrétion, car on aurait tort de s’exposer à un grand mal, pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays ; et si un homme vaut plus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il n’aurait pas raison de se vouloir perdre pour la sauver ». Ces deux points sur lesquels on peut édifier une politique cartésienne ne sont pas séparables : la politique, trop liée à la contingence, aux individus, aux époques, ne peut être une science et aucune de ses propositions ne peut être appliquée invariablement — la sagesse et la raison consistant à savoir juger selon les cas. C’est le jugement de chacun et non la règle, la consigne, le commandement, qui remplit l’office de la raison dans le domaine des choses humaines, des actions et des événements. Cette restitution de la pensée cartésienne, confrontée à celles de Pascal, de Hobbes, de Spinoza ou de Rousseau, ne vise pas à construire une théorie politique là où il n’y en a pas, mais à dégager la sortie de la logique qui fait de l’individu un simple élément du corps politique. Cela pourrait s’appeler l’actualité de Descartes.

09/2012