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Dario Cimorelli, Alessandra Olivari

Extraits

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Médecine vétérinaire

La santé dans la gamelle. Prévenir et combattre les tumeurs chez le chien et le chat

Le Dr Alessandro Prota (vétérinaire homéopathe) analyse les facteurs de risque de l'alimentation industrielle pour les animaux (nitrites, nitrates, conservateurs et additifs, mauvaise qualité des matières premières) et fournit des conseils très utiles pour modifier positivement les habitudes alimentaires de nos chiens et chats. Ce livre contient de plus des conseils importants sur les aliments convenant à des chiens et des chats porteurs de pathologies tumorales déjà diagnostiquées, et plus de 20 recettes, la plupart adaptées à la consommation humaine. L'incidence des maladies (dont les tumeurs) ne cesse d'augmenter même parmi les animaux domestiques, les chiens et les chats en particulier. Et, comme l'ont désormais prouvé de nombreuses études scientifiques, le régime alimentaire que l'on suit et la qualité de la nourriture que l'on consomme peuvent jouer un rôle essentiel aussi bien pour favoriser l'apparition du cancer que pour parvenir à cet équilibre sain et physiologique qui garantit une bonne santé et prévient les maladies. Ce manuel clair et bien documenté nous accompagne dans les choix alimentaires les plus adaptés pour que nos amis à quatre pattes restent en bonne santé, en nous mettant en garde notamment contre la nourriture industrielle.

07/2019

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Théâtre

Smith & Wesson

"Maintenant je résume : on attendait un tas de choses de la vie, on n'a rien fait de bien, on glisse peu à peu vers le néant, et ce dans un trou paumé où une splendide cascade nous rappelle tous les jours que la misère est une invention humaine et la grandeur le cours naturel du monde". Année 1902, Tom Smith et Jerry Wesson se rencontrent au pied des chutes du Niagara. L'un passe son temps à rédiger des statistiques météorologiques ; l'autre à repêcher les corps engloutis par les rapides. Rencontre exceptionnelle, comme celle que les deux types font avec Rachel Green, jeune journaliste prête à tout pour dénicher le scoop du siècle, même à embarquer Smith et Wesson dans son projet loufoque : plonger dans les chutes du Niagara et s'en sortir vivante. Tout le monde en rêve, personne ne l'a jamais fait. Il ne reste alors qu'à se glisser dans un tonneau, défier les lois de la physique et sauter. Nous avons tous besoin d'une histoire mémorable, d'un exploit hors norme pour réaliser quelque chose qui nous soit vraiment propre.

05/2018

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Poches Littérature internation

Sans sang

" Dans la campagne, la vieille ferme de Mato Rujo demeurait aveugle, sculptée en noir contre la lumière du crépuscule. Seule tache clans le profil évidé de la plaine. Les quatre hommes arrivèrent dans une vieille Mercedes. La route était sèche et creusée - pauvre route de campagne. De la ferme, Manuel Roca les vit. Il s'approcha de la fenêtre. D'abord il vit la colonne de poussière s'élever au-dessus de la ligne des maïs. Puis il entendit le bruit du moteur. Plus personne n'avait de voiture, dans le coin. Manuel Roca le savait. Il vit la Mercedes apparaître au loin puis se perdre derrière une rangée de chênes. Ensuite il ne regarda plus. Il revint vers la table et mit la main sur la tête de sa fille. Lève-toi, lui dit-il. Il prit une clé dans sa poche, la posa sur la table et fit un signe de tête à son fils. Tout de suite dit son fils. C'étaient des enfants, deux enfants. "

10/2004

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Poches Littérature internation

Les fiancés. Histoire milanaise du XVIIème siècle

Ce chef-d'œuvre absolu de la littérature romanesque italienne (1825-1842) raconte, sur le fond de l'histoire de la Lombardie au XVIIè siècle, les tribulations des deux fiancés, Renzo et Lucia, qui ne pourront s'unir qu'après bien des malheurs. Le sujet véritable est cependant ailleurs : celui de toute guerre civile, et donc tristement actuel ; oligarchie tyrannique, famines, émeutes, horreurs et ruines dues à la guerre. D'un côté les pauvres, de l'autre, les oppresseurs : l'intrigue tourne au mythe. Manzoni s'insère dans le grand tournant du roman moderne, de Stendhal à Dostoïevski et à Kafka, qui intente un procès de la société : non seulement aux juges, investis d'une autorité sacrée et nécessaire, mais aux citoyens, dont on eut faire ce qu'on veut. La mémoire des crimes de l'histoire ne doit pas s'éteindre dans le cœur d l'homme et la période décrite ici avec des couleurs si sombres n'est pas vraiment morte.

06/2009

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Policiers

De rage et de vent

Alessandro Robecchi conjugue une maîtrise remarquable des mécanismes de l'humour et du polar avec une observation minutieuse et perspicace de la société milanaise. Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d'une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus grand bonheur de son lecteur. Son regard aiguisé sur la société milanaise et ses innombrables milieux nous offre une histoire où la pègre et les gens comme il faut s'avèrent aussi féroces les uns que les autres... "Si vous cherchez un bon polar, le voilà". Corrado Augias, Il venerdì de La Repubblica "La Milan venteuse de ce dernier roman est un fond parfait au mal de vivre qui accompagne tous les personnages dans un milieu dense de petites bulles de survie désenchantées". Sergio Pent, La Stampa Alessandro Robecchi a été éditorialiste pour le quotidien Il Manifesto et l'une des plumes de Cuore, l'un des plus importants hebdomadaires satiriques italiens. Il est l'auteur d'une série de romans policiers publiés par Sellerio, l'éditeur de Andrea Camilleri, dont l'Aube a déjà publié Ceci n'est pas une chanson d'amour.

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Musique, danse

La musique au Japon

La musique au Japon / par Alexandre Kraus fils... Date de l'édition originale : 1878 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/2020

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BD tout public

Charles

A Bari, petite ville balnéaire du sud de l'Italie, un groupe de jeunes punks tue son ennui dans un parc à coup de Rohypnol et de gin tonic. Au centre de la bande, un curieux personnage semble capter toutes les attentions. Habillé d'une redingote ornée d'un noeud papillon, son style tranche avec les vestes en cuir cloutées et les crêtes colorées. Le poète Charles Baudelaire, débarqué tout droit de son 19e siècle quelque temps plus tôt - à moins qu'il ne s'agisse d'un duplicata produit sur place - s'est rapidement intégré à la petite troupe, devenant pour la bande de traîne-savates un véritable maître à penser. Son caractère atrabilaire, ses condamnations misanthropes et ses postures anti-conformistes trouvent une résonance dans l'esprit enfumé des jeunes clampins, qui se disputent son amitié. Construit comme une chronique de l'adolescence, jouant des codes de la comédie et du sitcom, Charles cache derrière sa désinvolture un regard acéré sur le désespoir social qui ravage le sud de l'Italie en produisant des souches d'individus sans espoirs et sans repères. Les sentences du poète désabusé, qui pose sur ce monde en décomposition un oeil dont le temps n'a pas altéré l'acuité, offrent au petit groupe un dérivatif à la désillusion qui froisse peu à peu ces âmes trop sauvages ou trop candides. Alessandro Tota livre avec cette facétie douce-amère un aller-retour saisissant entre deux époques ; le lecteur convaincu d'être du bon côté du Temps y trouvera matière à se rappeler que la technologie nous a peut-être fait changer de monde mais qu'elle n'a pas réussi à faire changer l'Homme.

02/2018

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Policiers

Train 8017

Turin 1946. Un bouquet de fleurs et une étrange inscription, Italia 1944 ma vengeance pour toi, accompagnent à chaque fois la découverte de cheminots assassinés. L'affaire n'intéresse personne. Seul l'ancien inspecteur de la Police ferroviaire, Adelmo Baudino, injustement révoqué pour collaboration, devenu manœuvre sur les chantiers, recherche la vérité. L'une des victimes était en mesure de le réhabiliter. Que s'est-il passé ce 3 mars 1944 ? de quelle vengeance s'agit-il ? L'Italie d'après-guerre, loin d'être intégralement convaincue des bienfaits de la démocratie, garde jalousement ses mystères. Si retrouver son honneur est essentiel, Adelmo Baudino risque aussi d'y perdre la vie...

01/2008

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Développement durable-Ecologie

La bombe et les hommes

Au début de l’aventure atomique, le risque de doter l’humanité d’une arme nucléaire ne préoccupait pas grand monde. Personne ne connaissait ses effets et de toute façon, c’était la guerre. Une fois la paix revenue, les essais nucléaires se multiplièrent bien qu’on ait su – et ce dès le tout premier test – que le danger d’irradiation était sous-estimé. Un fait qui glace le sang, si l’on sait que plus de 2?000 tirs ont été effectués depuis 1945. Ce livre raconte cette histoire, en premier lieu celle des hommes qui ont conçu la bombe, l’ont utilisée puis l’ont perfectionnée avec application. Chaque explosion faisant son lot de victimes, c’est aussi l’histoire de tous ceux qui en ont souffert dans leur chair, vétérans et civils, Hibakusha japonais, Ouïgours du Xinjiang, natifs des îles polynésiennes et nomades du Sahara, mais aussi leurs enfants à naître, et les enfants de ces enfants. Enfin, l’ouvrage n’oublie pas ces hommes qui occultèrent les méfaits de la bombe, avant de les reconnaître du bout de lèvres et de songer à les réparer.

10/2011

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Théâtre

Da Vinci contre Michel-Ange

En 1504, les deux plus grands artistes de la Renaissance, Léonard et Michel-Ange, reçoivent commande de deux immenses fresques, célébrant chacune une bataille victorieuse de Florence, pour les deux parois opposées de la Salle du Conseil du Palazzo Vecchio. La bataille entre les deux génies, faite de rivalité, jalousie et admiration, va semer le trouble dans ce projet. En même temps, avec la complicité de son assistant, le malin Salai, Léonard prépare une oeuvre qui va rester à tout jamais dans l'Histoire de l'Art. Les deux fresques, par contre, ne dépasseront pas le stade des premiers essais...

12/2015

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Histoire de France

Waterloo

Le 18 juin 1815, près de 200 000 hommes s'affrontent sur une petite langue de terre d'à peine quatre kilomètres sur quatre : l'année de Wellington, coalition hétéroclite de différentes nationalités, l'armée prussienne de Blücher et celle de l'empereur Napoléon. Des hommes de conditions diverses frottés à la guerre ou non : tel ce vieux prince prussien qui confesse " puer un peu " ou ces soldats irlandais qui traquent les femmes et l'eau-de-vie, dînant d'une maigre soupe assaisonnée de poudre avant de s'endormir clans la boue. Heure après heure, ce livre fait resurgir les interrogations et les doutes des protagonistes de cette journée mythique. Car la bataille de Waterloo, " charnière du XIXe siècle " selon le mot célèbre de Victor Hugo, l'épisode qui détrôna Napoléon et assura la paix en Europe pendant plus de quarante ans eût pu connaître une fin différente. Débusquant l'histoire sous le mythe, Allessandro Barbero nous en restitue le véritable déroulement. Il entremêle avec une extraordinaire maîtrise sources et témoignages, cartes et analyses stratégiques, dialogues hauts en couleur et aperçus historiques, livrant ainsi le roman vrai de cette bataille légendaire.

03/2008

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Poches Littérature internation

Châteaux de la colère

Vers le milieu du XIXe siècle, dans la petite ville imaginaire de Quinnipak, vit toute une communauté rassemblée autour de la très belle Jun Reihl, dont toute la ville admire les lèvres, et de son mari monsieur Reihl, directeur de la fabrique de verre. A Quinnipak, chacun a son désir, sa " folie " secrète Pekish, l'extravagant inventeur de l'" humanophone "; un orchestre où chacun ne chante qu'une seule note, toujours la même ; Pehnt, son jeune assistant, enfant trouvé toujours vêtu d'une veste immense et informe ; la " veuve " Abegg, veuve d'un mari qu'elle n'a jamais épousé ; Horeau, l'architecte français qui rêve de grandioses constructions transparentes, et Elisabeth, la locomotive à vapeur... Avec Châteaux de la colère, Baricco nous offre un roman foisonnant et singulier, construit comme une fugue où chacun chante sa partition avec justesse et jubilation. Prix Médicis étranger 1995.

05/2003

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Poches Littérature internation

City

D'abord le titre. Une ville. Pas une ville précise. Plutôt l'empreinte d'une ville quelconque. Son squelette. Je pensais aux histoires que j'avais dans la tête comme à des quartiers. Et j'imaginais des personnages qui étaient des rues, et qui certaines fois commençaient et mouraient dans un quartier, d'autres fois traversaient la ville entière, accumulant des quartiers et des mondes qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres et qui pourtant étaient la même ville. Je voulais écrire un livre qui bouge comme quelqu'un qui se perd dans une ville. Des personnages - des rues - il y en a beaucoup : il y a un coiffeur qui le jeudi coupe les cheveux gratis, il y en a un qui est un géant, un autre qui est muet. Il y a un petit garçon qui s'appelle Gould, et une fille qui s'appelle Shatzy Shell (rien à voir avec celui de l'essence). Il y a aussi dans City deux quartiers, assez vastes, un peu décalés en arrière dans le temps. Il y a une histoire de boxe, et il y a un western. Le western, c'est quelque chose à quoi je pensais depuis des années. J'étais toujours là à essayer de m'imaginer comment diable on pouvait bien faire pour écrire la fusillade finale. Quant à la boxe, là c'est un monde dingue, superbe. Si en plus tu es quelqu'un qui écrit, tôt ou tard tu y viens. Mieux vaut tôt, me suis-je dit. A. B.

10/2001

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Poches Littérature internation

Soie

Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des neufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable. Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.

10/2001

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Policiers

L'année où Rosetta a été tuée

"Pourquoi rouvre-t-on cette affaire si longtemps après ? Sûrement un ordre d'en haut. Le préfet ? Un député ? Le président de la République ? Le pape ? Inutile d'y penser. Il faut respecter la consigne de la plus grande discrétion ! Le seul à connaître la véritable raison de ma présence, c'est ce maire logorrhéique, un vrai moulin à paroles. Pourtant je n'ai pas le choix, ses propos sont le seul moyen de reconstituer ce qui s'est passé, l'année où Rosetta a été tuée : le seul espoir de découvrir quelque chose. Je ne peux qu'écouter." Dans un village perdu du Piémont, un commissaire enquête sur la mort tragique de Rosetta, survenue quelque vingt ans plus tôt. Affaire de famille ? Crime politique ? Fausses pistes, renseignements sibyllins, mythologie locale l'enquête progresse tant bien que mal dans un milieu hostile et fermé. Pénétrant peu à peu dans le labyrinthe du passé que l'on a effacé à dessein, parviendra-t-on à reconstituer la vérité ?

04/2011

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Animaux, nature

Le guide nature en forêt. 2e édition

La forêt est un monde mystérieux qui réveille les souvenirs de l’enfance. Enfoncez-vous dans les bois à la rencontre des plantes, des champignons et des animaux qui habitent ce milieu foisonnant de surprises. Emerveillement garanti !

Grâce à ce guide simple et intuitif, apprenez à reconnaître les arbres à partir de leurs feuilles, de leurs bourgeons ou de leur écorce, et découvrez leurs particularités. Identifiez glands, châtaignes et autres fruits et différenciez les baies sauvages comestibles et toxiques. Dans le sous-bois, plongez à la découverte des fougères, des champignons, des fleurs printanières et des étonnants organismes qui peuplent les feuilles mortes. Partez en quête des oiseaux et des mammifères typiques des milieux forestiers et apprenez à déceler leur présence en observant traces et indices.

Pics, chevreuils, sangliers, écureuils et autres rongeurs vous feront peut-être cadeau d’une rencontre inoubliable. Les index des noms français et scientifiques à la fin de l’ouvrage permettent de retrouver en un coup d’œil toutes les espèces et les indices présentés. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2020

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Beaux arts

Léonard de Vinci. Tout l'oeuvre peint, un nouveau regard

Au fil des ans, l'oeuvre picturale de Léonard de Vinci (1452-1519) n'a cessé de faire l'objet de recherches, de restaurations, d'analyses et d'interprétations. Cinq cents ans après la mort de l'artiste, ce livre clarifie tout ce que nous savons aujourd'hui sur sa peinture, en opérant un tri entre les acquis scientifiques, historiques et les fantaisies qui ont pu être écrites à propos de Léonard et de son univers. Cet ouvrage présente toutes ses peintures connues, en donne les caractéristiques techniques, en révèle les significations cachées, les aspects les plus curieux et fait le point sur les oeuvres dont l'attribution est contestée. Grâce à de somptueuses illustrations en gros plan, il offre enfin la possibilité d'observer de près, jusqu'aux moindres détails, ces chefs-d'oeuvre émouvants de la Renaissance.

04/2019

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Sociologie

The Game

Nous voilà immergés dans une nouvelle ère numérique. La profonde mutation que nous connaissons aujourd'hui n'est pas seulement le fait d'une révolution technologique impliquant des outils inédits, mais aussi le résultat d'une insurrection mentale. En passant d'un système analogique à un système numérique, notre mode de vie, nos réflexes se trouvent profondément modifiés. Afin d'expliciter ce changement, Alessandro Baricco remonte le temps et dresse un historique des événements fondateurs qui ont contribué à forger nos habitudes contemporaines. Avec son style si singulier, mêlant sérieux et humour, il établit une histoire et une géographie de cette nouvelle civilisation. De l'invention du jeu vidéo jusqu'au bouleversement qu'a représenté l'iPhone, en passant par l'invention de Google, chaque innovation a fait évoluer notre rapport au monde, un monde requalifié de "Game", où les problèmes deviennent des parties à gagner, et dans lequel le jeu est élevé au rang de schéma fondateur. Un essai documenté et accessible dans lequel chacun peut puiser quantité d'informations utiles à sa propre réflexion et qui s'adresse autant aux générations qui ont connu les différentes étapes de cette évolution qu'aux enfants de l'ère numérique.

10/2019

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Littérature étrangère

La Jeune Epouse

Italie, début du XXe siècle. Un beau jour, la Jeune Epouse fait son apparition devant la Famille. Elle a dix-huit ans et débarque d'Argentine, car elle doit épouser le Fils. En attendant qu'il rentre d'Angleterre, elle est accueillie par la Famille. La Jeune Epouse vit alors une authentique initiation sexuelle : la Fille la séduit et fait son éducation, dûment complétée par la Mère, et le Père la conduit dans un bordel de luxe, où elle écoutera un récit édifiant, qui lui dévoilera les mystères de cette famille aux rituels aussi sophistiqués qu'incompréhensibles. Mais le Fils ne revient toujours pas, il se contente d'expédier toutes sortes d'objets étranges, qui semblent d'abord annoncer son retour puis signifient au contraire sa disparition. Quand la Famille part en villégiature d'été, la Jeune Epouse décide de patienter seule, une attente qui sera pleine de surprises. Avec délicatesse et virtuosité, l'auteur de Soie et de Novecento : pianiste ne se contente pas de recréer un monde envoûtant, au bord de la chute, qui n'est pas sans rappeler celui que Tomasi di Lampedusa dépeint dans Le Guépard. Il nous livre aussi, l'air de rien, une formidable réflexion sur le métier d'écrire.

04/2016

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Sociologie

Les barbares. Essai sur la mutation

Que peut notre culture face aux assauts du monde actuel ? Telle est la question que se pose l'auteur de Soie et de Novecento devant l'efface-ment progressif d'une culture de type classique au profit de la modernité apportée par les nouvelles technologies. Le village de la culture est-il mis à sac par les barbares ? se demande Alessandro Baricco. Oui, mais son but n'est pas de juger. II s'agit au contraire de comprendre qui sont ces barbares et plus encore comment ils procèdent, quels sont leur logique, leur mode de fonctionnement, les dégâts qu'ils ont causés et les leçons qu'on peut en tirer. A travers divers exemples (le vin, le football, les livres, la musique classique, Google), Alessandro Baricco dresse un fulgurant portrait de cette mutation et s'interroge sur le concept d'expérience, sur la localisation du sens, pour nous et pour ces nouveaux barbares. Un passionnant voyage dans le présent qui le mène jusque sur la Grande Muraille de Chine. Avec sérieux et humour, Alessandro Baricco nous livre une réflexion forte et articulée qui constitue une contribution précieuse au débat sur l'avenir de la culture. Riche d'idées et de suggestions, Les barbares est un livre qui nous concerne tous.

10/2014

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Policiers

L'orchestre du Titanic

L'histoire dit que, lors du naufrage du Titanic, l'orchestre, imperturbable, continua de jouer sa partition jusqu'à la fin. C'est cet étrange sentiment qu'éprouve la psychologue Anna Pavesi, détective malgré elle, lorsqu'elle débarque au Village Calypso : alors qu'a été découvert le corps sans vie d'un animateur, la routine du club de vacances tunisien continue, comme si de rien n'était. Pour la police locale, cela ne fait aucun doute : il s'agit d'une aventure amoureuse qui aura mal tourné. C'est qu'elles sont légion, les liaisons d'un soir, dans les clubs de vacances. Et certaines laissent même des traces tangibles, surtout à l'heure du Web. Anna, elle, n'est pas convaincue. Il faut dire qu'elle a un certain talent pour dénicher la vérité. Peut-être parce qu'elle sait où la chercher : dans la tête des gens.

05/2013

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Littérature étrangère

Trois fois dès l'aube

Deux personnages se rencontrent à trois reprises. Un homme commence à parler avec une femme dans le hall de son hôtel et, quand celle-ci a un malaise, il l'héberge dans sa chambre. Leur conversation se poursuit, l'homme s'ouvre à elle mais mal lui en prend. Un portier d'hôtel aide une jeune cliente à s'enfuir afin d'échapper à son compagnon, un individu violent et dangereux. Plus âgé qu'elle, il lui révèle qu'il a passé treize ans en prison à la suite d'un meurtre. Malcolm, le personnage de la première rencontre, est encore enfant quand ses parents meurent dans l'incendie de leur maison. Pour le soustraire aux suites de ce drame et l'emmener dans un endroit sûr, une inspectrice de police le conduit chez un de ses amis. Trois histoires nocturnes qui se concluent à l'aube et qui marquent, chacune à sa façon, un nouveau départ. Trois facettes qu'Alessandro Baricco rassemble en un récit hypnotique et puissant, non dépourvu d'élégance et même de sensualité.

02/2015

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Littérature étrangère

Mr Gwyn

Romancier britannique dans la fleur de l'âge, Jasper Gwyn a à son actif trois romans qui lui ont valu un honnête succès public et critique. Pourtant, il publie dans The Guardian un article dans lequel il dresse la liste des cinquante-deux choses qu'il ne fera plus, la dernière étant : écrire un roman. Son agent, Tom Bruce Shepperd, prend cette déclaration pour une provocation, mais, lorsqu'il appelle l'écrivain, il comprend que ça n'en est pas une : Gwyn est tout à fait déterminé. Simplement, il ne sait pas ce qu'il va faire ensuite. Au terme d'une année sabbatique, il a trouvé : il veut réaliser des portraits, à la façon d'un peintre, mais des portraits écrits qui ne soient pas de banales descriptions. Dans ce but, il cherche un atelier, soigne la lumière, l'ambiance sonore et le décor, puis il se met en quête de modèles. C'est le début d'une expérience hors norme qui mettra l'écrivain repenti à rude épreuve. Qu'est-ce qu'un artiste ? s'interroge Alessandro Baricco, dans ce roman intrigant, brillant et formidablement élégant. Pour répondre à cette question, il nous invite à suivre le parcours de son Mr Gwyn, mi-jeu sophistiqué mi-aventure cocasse. Et, s'il nous livre la clé du mystère Gwyn, l'issue sera naturellement inattendue.

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BD tout public

Terre d'accueil

A travers le destin d'un " étrange étranger " confronté au rejet et à la xénophobie, cet album témoigne à sa façon du combat que mène Amnesty International contre les discriminations, pour que chacun puisse jouir du respect de ses droits partout dans le monde.

01/2010

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Littérature étrangère

Roman russe. "Pour présager les tourments à venir"

Comment Viktor Obiline, paisible Moscovite et professeur d'histoire, peut-il se repentir d'avoir confié à sa jeune étudiante, Tatiana Borisovna, une thèse au sujet anodin : «Les cadres du Parti dans la région de Bakou de 1945 à 1953» Nous sommes en 1988 : entre glasnost et perestroïka, Gorbatchev a entrepris de réformer l'Etat, entrouvrant la boîte de Pandore. L'immense échafaudage de l'empire soviétique commence à vaciller. Dans les archives officielles, la vigilance se relâche, la paresse fataliste de l'âme russe se régénère après les ivresses du socialisme, et des fissures lézardent l'édifice du secret. C'est en s'y engouffrant que Tatiana entre en contact avec des vérités embarrassantes, périlleuses, mortelles... Comme elle, le juge Nazat Kallistratovitch Lappa, qui enquête sur l'assassinat d'un imam, ne veut pas lâcher prise.»Pour présager les tourments à venir», dit un vers d'Ossip Mandelstam, le grand poète déporté en Sibérie. Quels tourments se profilent derrière les énigmes dont Alessandro Barbero tisse les fils avec une habileté diabolique ? Avec des rebondissements incessants, dans des tonalités inspirées des grands Russes, de Gogol à Boulgakov, avec ce souffle à la fois épique et familier qui rend sa lecture irrésistible, le romancier pose une dernière fois les grandes questions politiques et éthiques du XXe siècle.

06/2002

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Documentaires jeunesse

The Game. La révolution numérique expliquée aux ados

Qui a déjà lu un mode d'emploi avant de se servir d'une appli ? Personne. C'est le propre du Game, ce territoire conçu comme un terrain de jeu dans lequel nous évoluons naturellement dès que nous utilisons un smartphone. On se lance, on joue, on apprend : tous les outils de la révolution numérique sont nés ainsi. Mais, dans le Game, les règles du jeu changent souvent, et il vaut mieux les connaître pour ne pas se laisser piéger...

11/2020

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Economie

Quand le fer coûtait plus cher que l'or. 60 histoires pour comprendre l'économie mondiale

L'histoire économique est souvent amnésique : elle a oublié des pans entiers de ce qui la compose et renvoyé au rang d'anecdotes des événements majeurs. Ces petites histoires sont pourtant très éclairantes pour comprendre l'évolution de l'humanité, de l'âge de pierre à nos jours. Le commerce et la disponibilité de l'or, des épices ou des métaux précieux ont fait et défait les empires. Les révolutions dans les technologies, les transports, les armes, dans la fabrication des couleurs ou dans l'espionnage industriel ont chamboulé l'organisation des sociétés autant que les révoltes d'esclaves, les changements climatiques ou les grandes épidémies. Qui gagne, qui perd, qui décide. et à qui profite le commerce ? En soixante siècles, les modes en économie ont radicalement changé, bouleversant les équilibres entre riches et pauvres. Le pouvoir s'est déplacé sans cesse sur la planète, à très grande vitesse, et bien rares sont les contemporains qui s'en sont rendu compte. Avec un recul salutaire, Alessandro Giraudo nous plonge dans le chaudron bouillant de notre propre histoire.

04/2015

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Critique littéraire

Proust antijuif

A la fin du XIXe siècle, forte des valeurs défendues par la Révolution française, une large part de la bourgeoisie israélite croit aux valeurs de l'intégration. Mettre en sourdine sa propre culture permettrait de se fondre dans la masse et peut-être même d'accéder au monde clos des salons parisiens. Marcel Proust ne fait pas exception à cette vision. L'affaire Dreyfus le mettra face à ses contradictions et pointera l'antisémitisme d'une société résolue à conserver ses préjugés. Dans ce brillant essai, Alessandro Piperno nous offre une traversée de ce moment de vérité, annonciateur des drames du génocide juif, où les israélites redeviendront - pour les autres et pour eux-mêmes - des Juifs.

10/2007

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Littérature étrangère

Persécution. Le feu ami des souvenirs

« Savoir-vivre et discrétion. » Pour Leo Pontecorvo, brillant professeur de médecine et père de famille respecté issu de la bourgeoisie juive romaine, les excès et les incartades ne font pas partie du programme. Mais un soir il apprend, par le journal télévisé, qu'une gamine de douze ans, petite amie de l'un de ses fils, l'accuse d'avoir tenté de la séduire. Un gouffre s'ouvre sous ses pieds. Rien dans sa vie ne l'a préparé à affronter une situation aussi humiliante. Rien ne l'a préparé à se battre en général. Au lieu de clamer son innocence, Pontecorvo se replie sur lui-même et se remémore comment le piège s'est refermé sur lui, entre l'indispensable et trop raisonnable femme, la fillette mythomane, les clinquants parents de l'accusatrice, l'intraitable magistrat, l'avocat pervers. Si la justice est aveugle, l'injustice l'est aussi.

08/2011

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Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.