Recherche

Avec les tirailleurs sénégalais, 1917-1919 : lettres inédites du front d'Orient Vol 1Avec les tirailleurs sénégalais, 1917-1919 : lettres inédites du front d'Orient

Extraits

ActuaLitté

Première guerre mondiale

L'odyssée d'un transport torpillé (1914-1917)

L'Odyssée d'un transport torpillé se présente comme un ensemble de lettres écrites entre août 1914 et janvier 1917 par le second du cargo Pamir à son meilleur ami, mobilisé comme canonnier sur un cuirassé de l'Etat. Au fil des missives, nous suivons les déplacements permanents du navire dans les mutations les plus variées : charbonner la flotte en Adriatique, apporter du matériel en Russie alliée, transporter des troupes coloniales anglaises ou rapatrier des troupes coloniales françaises, participer à l'expulsion des ressortissants allemands du Maroc, aller chercher du fer aux Etats-Unis... Les mois passant, la mer devient de plus en plus dangereuse, jusqu'à la décision du Kaiser en février 1917 de mener la guerre sous-marine à outrance. Le ton direct et sans langue de bois des lettres montre aussi l'exaspération croissante des équipages marchands et leur sentiment d'être abandonnés à leur destin, sans armement, confrontés à une permanente minimisation de la menace par l'état-major de la marine. La mer est pourtant devenue un champ de bataille tout aussi meurtrier que celui de Verdun ou de la Somme, mais dont personne ne parle alors que tout le ravitaillement passe par la voie maritime. Le grand récit d'une guerre oubliée, couronné par le prix Femina 1917.

04/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Les Poilus,. Lettres et témoignages des Français dans la Grande Guerre (1914-1918)

Elle a mobilisé huit millions de soldats sur le front, mais la Grande Guerre a bouleversé l'existence de tous les Français. Et les plus belles lettres de Paroles de poilus (Librio numéro 245) ne peuvent se lire sans les mots, en regard, de leurs familles, leurs compagnes, leurs enfants, leurs mères. C'est l'objet de ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Guéno. Marraines de guerre, soldats des colonies, fusillés, grévistes, planqués, "Père Pinard" : leurs lettres dessinent le quotidien interminable de l'ennui, de la boue, de l'incertitude au front. Simples soldats ou grands écrivains, des anonymes à Guillaume Apollinaire ou Alain-Fournier, ces témoignages racontent la guerre à dimension humaine. Publié simultanément dans une version illustrée aux éditions des Arènes, ce recueil s'inscrit dans les manifestations de commémoration de la guerre de 1914-1918.

10/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Carnets secrets 1914-1918. Suivis de lettres et notes de guerre

Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, est nommé à l'âge de trente-trois ans secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères dans le premier gouvernement de la guerre de 1914-1918. Alors qu'il avait été réformé pour raisons médicales, il fait casser la décision et, le 3 août 1914, donne sa démission du Conseil des ministres pour rejoindre son régiment à la frontière. Démission refusée Ferry sera un ministre, puis un député soldat. Poursuivant sa mission même après son départ du gouvernement, il devient le militant obstiné d'une conduite plus énergique des opérations et du contrôle des parlementaires sur l'armée. Il est mortellement blessé par un obus et meurt le 15 septembre 1918. Son journal intime, tenu durant toute la durée du conflit, révèle la face cachée de la Grande Guerre du côté français : comment les décisions ont été prises, avec quelles dissensions parfois, les opinions des uns et des autres... De Clemenceau à Joffre, de Caillaux à Maginot, les plus grands noms de l'Histoire défilent sous nos yeux en de passionnants portraits. Publié pour la première fois en 1957, le livre est devenu un ouvrage de référence. En voici une version non expurgée, à laquelle sont jointes plusieurs lettres inédites qu'Abel Ferry écrivit à sa femme Hélène alors qu'il était au front. S'ajoute ainsi, à un document historique de première importance, un document humain exceptionnel.

10/2005

ActuaLitté

Littérature française

Le vaguemestre. 1er août 1914 / décembre 1917

Ce récit reconstitué par un petit-neveu, relate le parcours du sergent Vaguemestre Paul Daumas, mobilisé dès le premier jour de guerre et mort au front le 14 décembre 1917 des suites d'une mauvaise broncho-pneumonie dite "grippe espagnole" contractée dans les lignes... Les lignes, il ne cessa de les sillonner en tous sens, des plaines de Nancy aux tranchées de Verdun, selon sa propre définition : Je cours en zigzags pour essayer d'éviter les balles et je ne sais pas si c'est la bonne méthode ! La méthode n'était certainement pas la plus mauvaise, puisqu'il joua avec la mort pendant plus de trois ans, côtoyant tous les dangers y compris un militärpostbote, ce qui lui valut le Conseil de Guerre. A la nouvelle de son décès, sa mère s'exclama : "Ah ! si j'avais su je serais montée le soigner". Son nom est inscrit sur la pyramide commémorative du monument aux morts du cimetière du Muy (Var), commune dont il était natif. In Memoriam.

11/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Saint-Exupéry en Suisse. Fribourg 1915-1917

Et si le Petit Prince devait une part de son existence – à commencer par celle de son géniteur – à l'apaisante Helvétie qu'il parcourra de Genève à Lucerne ? Son créateur, Antoine de Saint-Exupéry, aurait pu s'envoler vers l'Eternité, non pas après avoir donné à l'Humanité l'essentiel de son oeuvre, au coeur de l'été 1944, mais avant même d'en avoir esquissé le moindre trait de plume, en s'engageant prématurément, comme tant d'anonymes et de génies en herbe fauchés par la Grande Guerre. L'enseignement humaniste des Pères marianistes, dont il bénéficia à la Villa Saint-Jean de Fribourg, a selon toutes vraisemblances nourri son oeuvre, comme en témoigne le souffle universel qui remplit les pages de Terre des Hommes. Surtout, les bords de la Sarine représentent l'ultime moment de son enfance. En des temps plus que difficiles, Saint-Exupéry tombe sur cette ville pétrie d'histoire, aussi étonnamment que plus tard l'aviateur égaré dans le désert sur le petit bonhomme qui est peut-être celui qu'il a été dans une autre vie, sur une autre planète du côté de la paisible Helvétie épargnée par la guerre. La recherche originale d'Alain-Jacques Tornare est prolongée par une étude de Jean Rime sur les échos ultérieurs de Saint-Exupéry à Fribourg. Son oeuvre y trouve dès la fin des années 1940 une résonance particulière grâce à l'enseignement de Pierre-Henri Simon, avant que le grand public ne s'empare à son tour de la geste émouvante du Petit Prince. Planétaire, la légende de Saint-Exupéry s'est donc aussi enracinée dans les lieux de sa jeunesse.

04/2018

ActuaLitté

Economie

La France en guerre économique (1914-1919)

Afin de répondre aux demandes de plus en plus importantes et répétées des armées, l'industrie s'érige en vaste front de l'arrière. Des usines se reconvertissent ou sont créées ; les grandes entreprises deviennent des "firmes-pivots" structurant, au sein de chaque branche d'activité, de grands établissements, des PME et des sous-traitants. Des flux d'innovations se répandent dans l'artillerie, l'aéronautique, les chars, les méthodes de fabrication. La pénurie de produits de base, de charbon, de moyens de transport et de main-d'oeuvre enraye ces processus ; une économie administrée se cristallise pour les surmonter. Il faut aussi financer les investissements et les besoins courants des entreprises et de la commande publique, d'où le rôle croissant des banques. Un enjeu clé est d'affûter la compétitivité des systèmes productifs nationaux et locaux afin de contrecarrer la puissance industrielle allemande au coeur de la guerre, puis de préparer la nouvelle Europe économique de la paix.

01/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes Psychanalyse. Tome 2, 1913-1919

Ce tome II correspond à la fois aux années de guerre et à la rupture de Freud et Jung. Ferenczi est résolument du côté de Freud comme en témoigne son article "Critique de Métamorphoses et symboles de la libido de Jung". Mobilisé comme médecin militaire, il profite des ses permissions pour entreprendre une analyse avec Freud en 1914, qui fut interrompue par la guerre et reprise en 1916. L'instauration d'un gouvernement progressiste à Budapest en 1918 lui permit d'accéder à la première chaire de psychanalyse jamais créée mais qu'il n'eut cependant jamais le temps d'occuper effectivement. On lira dans ce volume l'homoérotisme : nosologie de l'homosexualité masculine". "Un petit homme coq", précieux pendant au "Petit Hans" de Freud et "La technique psychanalytique", résumé de la technique "classique" telle que Ferenczi l'a aménagée.

03/1990

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE AVEC SIGMUND FREUD 1912-1936 SUIVI DE JOURNAL D'UNE ANNEE 1912-1913

Cette Correspondance commence avec l'arrivée à Vienne, en 1912, de Lou Andreas-Salomé, venue s'initier à la psychanalyse ; elle se poursuit pendant un quart de siècle, jusqu'à sa mort. On trouvera, avec cette correspondance, le Journal qu'a tenu Lou pendant l'année décisive où la rencontre avec Freud fait tourner son destin. Ce document, réfracté par une sensibilité extraordinairement réceptive et marqué de la présence de Rilke, est aussi un précieux témoignage sur un moment capital de l'histoire de la psychanalyse ; pour la première fois, nous pénétrons dans le cercle de Freud. Le Journal - un cahier de cuir rouge - commence par ces mots d'écolière : "Aujourd'hui, ouverture des cours de Freud". Mais cette écolière de cinquante ans, avide de se "consacrer, dans tous les sens du mot, à la cause", et qui a le privilège d'assister aux fameuses réunions du mercredi, se révèle vite, comme le lui dit Freud, non sans humour, une "compreneuse" par excellence. Chaque nouvel apport du maître, chaque contribution des pionniers - Ferenczi, Tausk - et des dissidents, plus tard les malades qu'elle traitera, sont, pour son intelligence inventive et baroque, l'occasion, sans cesse inspirée, de se saisir de tout ce qui lui apporte la découverte de ce nouveau monde qu'elle a pressenti longtemps avant de s'y accomplir.

11/1970

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 13, mars 1914-janvier 1915

Avec ce volume qui va de mars 1914 à janvier 1915, treizième et dernier tome, s'achève l'édition scientifique des Cahiers 1894-1914 de Valéry. On retrouve là ce qui fait le mouvement profond des Cahiers : une mise à distance de soi qui permet à Valéry de critiquer toutes les croyances et toutes les illusions afin de mieux interroger le fonctionnement de l'esprit. Le texte, passionnant de bout en bout, questionne ainsi l'intelligence, le langage, la musique, le hasard, le rêve, la sensibilité, en des séquences thématiques qui vont de l'aphorisme au petit traité psychologique quasi autonome. De façon stupéfiante, ces derniers cahiers mettent en évidence le retentissement de la Première Guerre mondiale sur le psychisme de Valéry : on y voit le thème et les mots mêmes des premiers vers de La Jeune Parque y sortir tout entiers du choc de la déclaration de guerre. En annexe du volume, Nicole Celeyrette-Pietri propose une synthèse capitale de l'histoire des Cahiers et en montre l'importance pour Valéry : c'était pour lui son ouvre majeure, à la publication de laquelle il n'a cessé de songer (mais sous quelle forme ?), et dont il a tiré notamment le matériau de Tel Quel, de Moralités et du Cahier B 1910. Afin d'éclairer la matière et la poétique des Cahiers, la préface de Michel Deguy réfléchit sur la poésie, mais aussi sur le monde contemporain, en posant la question cruciale : s'il revenait dans ce monde, qu'en penserait Valéry ?

05/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Strasbourg en guerre (1914-1918). Une ville allemande à l'arrière du front

Ville de l'arrière, mais côté allemand, en 1914, Strasbourg s'est transformée profondément pour jouer son rôle dans le dispositif de guerre de l'empire. Par ce livre, rédigé par de nombreux spécialistes, cette ville stratégique fortifiée, qui abritait réserves et hôpitaux, reprend vie. D'une part une vie officielle, menée par l'administration municipale et la presse, au rythme des manifestations publiques de soutien à l'armée, mais aussi des affiches de propagande. Mais aussi, d'autre part, une vie intime, celle de la population civile, des réfugiés et de leurs inquiétudes. L'ouvrage fait une belle place au commerce et à l'économie en temps de guerre, nous rend des paroles de Strasbourgeois et présente des objets du quotidien parvenus jusqu'à nous.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Claude Simon, la mémoire du roman. Lettres de son passé 1914-1916

Ce livre richement illustré rassemble les lettres adressées par Suzanne, la mère de Claude Simon, à sa soeur Jeanne ainsi que celles échangées entre Henri Carcassonne, oncle de Claude, et son épouse. Cette correspondance a principalement trait à la disparition du père, Louis Simon, mort en Flandres dès le 27 août 1914 mais dont la famille reste sans nouvelles : une période qui constitue le récit majeur de L'Acacia. Le premier intérêt de ces lettres est littéraire. Elles offrent la matière première de ce qui formera la base de nombreux romans du futur prix Nobel de littérature. C'est ce que Michel Butor, dans une préface suggestive, nomme joliment "la littérature dormante". Le second intérêt est historique. Au moment où les commémorations de la Guerre de 14 ramènent toute une mémoire enfouie, ces lettres font découvrir l'atroce incertitude dans laquelle furent plongées les familles des "disparus".

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Mon papa en guerre 1914-1918. Lettres de poilus, mots d'enfants

Quand éclate la Première Guerre mondiale, il y a quatre millions de poilus sur le front et quatre millions et demi d’enfants sur les bancs de l’école. Les premiers sont plongés dans l’horreur de la guerre. A l’heure du courrier, ils redeviennent des pères, des oncles, des parrains… Les seconds sont à l’âge des poupées et des soldats de plomb. La plume et les crayons de couleur sont leurs seules armes pour contrer le vide de l’absence. Ces extraits de lettres, de journaux intimes et de récits autobiographiques éclairent les relations qui unissaient, entre 1914 et 1918, les pères et leurs enfants. Entre les uns et les autres se noue une chaîne de mots, de conseils, d’espoirs et de craintes, de larmes et de sourires.

11/2012

ActuaLitté

Littérature française

Paco (1917-1989)

Artiste peintre photographe catalan, Emile RAMIS exprime en lumière et couleurs ce qu'il ressent dans son intérieur. Né handicapé en 1946 à Barcelone de parents républicains espagnols, cet autodidacte pratique la peinture à l'huile et la photographie avec une pointe de mélancolie, d'humour et de surréalisme. Il aime nous interpeller et nous associer à ses combats pour les valeurs fondamentales d'une vie de respect et de labeur. Cette fois-ci, il prend sa plume pour écrire la biographie romancée de la vie de son père né en 1917 dans la province de Barcelone, en Catalogne dans une Espagne pauvre et tumultueuse. Il a roulé sa bosse et sa vie, bien remplie, a été faite d'épreuves, de drames, de malchances mais aussi de réussite sociale grâce à son courage et sa ténacité. Honnête, travailleur, ordonné, fier sans être orgueilleux, il a su imposer ses convictions d'homme de gauche sans tomber dans l'extrémisme. Lors de la déclaration de la guerre civile d'Espagne en 1936, il fut un des premiers à s'engager du côté des républicains et après quelques âpres batailles, il sera promu Capitaine des carabiniers dans la Brigade Mixte de l'Armée Populaire de la République Espagnole avant d'être blessé par une grenade et capturé par les troupes Nationalistes de Franco, fin 1938. Il restera retenu prisonnier, près de dix ans en Espagne, soumise à la post-guerre du régime répressif franquiste. Jugé, condamné à mort pour rébellion militaire, gracié in extremis il restera quatre années dans la mythique prison la "Modelo" de Barcelone puis sera envoyé aux travaux forcés au Maroc espagnol d'alors. Il sera remis en liberté conditionnelle à Barcelone avant de se réfugier en Roussillon en 1948, après de multiples péripéties avec sa femme et son fils handicapé. Là, parti de rien, sans activité politique dictée par les autorités françaises, il fit plusieurs métiers dont parallèlement celui de musicien, sa passion, dans divers orchestres de bals populaires. Ses activités, lui permettront de parvenir à une réelle ascension sociale et obtient la nationalité française en 1966 pour lui et sa petite famille. Ayant acquis une retraite bien méritée, après quelques voyages à travers l'Europe qu'il rêvait de faire, il s'investit dans une association pour obtenir le versement de pensions aux anciens combattants républicains espagnols. Il laissa le brouillon de ses mémoires, juste avant de décéder à Perpignan en 1989, toujours dans cette terre catalane qu'il aimait tant.

11/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Lettres à Joséphine. Histoires intimes de la Grande Guerre, 1914-1916

"Je me porte bien... Mon tempérament sec me permettra de m'en tirer, et ma petite mignonne qui me gatte aussi. Je tiendrai bien jusqu'à la fin. Il faudra demander quelqu'un pour vous aider. Je ne sais pas la fin de la guerre, peut-être plus tôt que l'on ne pense... C'est la grande guerre qui fait ses invasions. Mais ne dis rien, ton Joseph reviendra à toi te faire mimi et le désarmement sera bien beau pour tous... Moi aussi je t'écris las de coucher seul... Je m'arrête, l'on m'appelle à la soupe. Ton petit aimé mari qui t'embrasse bien". Joseph. "Mon chéri, tu me dis que tu viendrais bien dormir avec moi, tu n'es pas seul à y penser. Que tu reposes tranquille pour te remettre de ta journée et rêver aussi à ta petite maman chérie qui rêve à toi souvent et qui t'envoie des milliers de baisers de tendresse et amour. Si tu pouvais venir à la fin du mois"... Joséphine. Entre décembre 1914 (date de son incorporation à Bollène) et le 1er novembre 1916 (date de sa mort à Verdun), Joseph Janériat a entretenu une correspondance assidue avec sa femme Joséphine et leurs trois filles, restées au pays, à Sainte-Colombe (Rhône, près de Vienne). Cet échange épistolaire ne fait guère mention des combats, il est surtout question d'amour, celui de la famille, celui de ce couple aux prénoms joliment liés : Joseph et Joséphine. Tour à tour pleines d'espoir, d'angoisses, d'humour et d'un amour constant qui a soudé cette famille paysanne face aux drames, ces lettres, retrouvées tout juste cent ans plus tard, sont pleines du franc-parler et des expressions pittoresques de l'époque. Ainsi, leur propos, à la fois teinté de cette époque et pourtant tellement familiers (au double sens du mot), sont si porteurs d'émotions que leur portée en devient universelle.

01/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Souvenirs de guerre d'un "tirailleur sénégalais"

Tandis qu'après la débâcle de la "drôle de guerre", en juin 1940, tonne de Londres l'appel historique du général de Gaulle, l'élève-médecin de Dakar, Joseph Issoufou Conombo, est incorporé comme "Tirailleur Sénégalais" dans l'armée coloniale française, sous les ordres des fidèles du maréchal Pétain. Ainsi, il est mêlé directement et sans le vouloir à l'Histoire de France et jeté à l'avant-scène de l'Histoire du monde. ..."Les colonisés libèrent les colonisateurs" !! Expérience singulière s'il en fut ! Mais l'homme noir dominé est à même de comprendre l'homme blanc envahi. Il fait honneur à sa race par sa bravoure, sa loyauté et son dévouement qu'il met au service de la défense des valeurs fondamentales de l'homme. "De l'A.O.F. aux bords du Rhin", en passant par l'Afrique du Nord puis la Corse, le débarquement de Provence, les batailles de la boucle du Doubs, d'Alsace, la campagne "Rhin-Danube", c'est à Tübingen en Allemagne que se terminera pour notre tirailleur la grande épopée. De retour à la vie civile en 1945, il garde au fond de son coeur cette devise de la France : liberté-égalité-fraternité. La résistante Claude Gerard, saluant l'auteur de ce récit autobiographique, écrit en décembre 1988 : "(...) il y a beaucoup à faire encore pour que l'histoire accorde aux tirailleurs africains la place à laquelle ils ont droit."

01/1989

ActuaLitté

Biographies

Reportages de guerre

Officier de marine, voyageur assoiffé d'exotisme, écrivain, voici sans doute ce qui vient à l'esprit lorsqu'on évoque Pierre Loti. Et pourtant. Cet ouvrage propose de découvrir une tout autre facette de l'académicien épris de mer et d'Orient, celle d'un témoin de son temps, qui a voulu vivre la Première Guerre mondiale au plus près. Admis à la retraite depuis 1910, il réclame en effet d'être mobilisé. Il obtient alors d'être nommé officier de liaison — un titre qui lui permet, sinon de combattre, d'approcher la ligne de front et de pouvoir rendre compte de ce qu'il voit. Quatre ans durant, ses missions évolueront, mais pas son énergie, ni sa détermination. Il noircit des centaines de pages, dont seront tirés trois ouvrages — La Hyène enragée (1916), Quelques aspects du vertige mondial (1917) et L'Horreur allemande (1918) —, augmentés de quelques textes. Ces articles méconnus regroupés dans Reportages de guerre témoignent de son ultime aventure, vécue sur le sol français.

11/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Tirailleurs Sénégalais, frères d'armes, frères de sang

Lors des conquêtes coloniales, la France a recruté des soldats dans les populations soumises ; une ordonnance royale du 7 décembre 1841 consacre l'existence des "troupes indigènes" et les organise en les dotant d'un statut comme pour les autres corps d'armée. Bien souvent ces troupes ont été désignées sous l'appellation "tirailleurs sénégalais" , abstraction faite de la diversité de leurs origines. Les tirailleurs sont longtemps restés dans les marges de l'histoire et de la littérature, leur engagement dans plusieurs conflits du XXème siècle et leur souffrance à l'issue de ces derniers, après le retour sur le sol natal, sont mal connus ; leur mémoire commence juste à re-émerger, dans le cinéma, les romans, les expositions et hommages diverses. Léopold Sédar Senghor qui fut un tirailleur sénégalais (Seconde guerre mondiale) et qui avait connu leur destin tant au front qu'à l'arrière, est un des premiers à avoir laissé de très belles pages à la mémoire des tirailleurs sénégalais, notamment dans son recueil de poèmes Hosties noires, d'où est tiré le titre de cet ouvrage qui est aussi une forme d'hommage qui lui est rendu. Les textes de cette publication se situent donc au carrefour de l'histoire et de la littérature, auxquelles s'ajoutent des approches juridiques et artistiques, avec la présentation d'un ensemble de photographies, redonnant un visage à ces soldats de l'ombre. Les diverses communications présentées dans ce volume contribuent à l'écriture d'une histoire dépassionnée en ne faisant abstraction d'aucun des débats et tensions encore en vigueur (affaire de Thiaroye), histoire partagée du fait de la présence d'universitaires français et sénégalais, tous oeuvrant pour s'approcher au plus près de la vérité.

05/2019

ActuaLitté

Littérature française

Morceaux choisis des oeuvres poétiques, 1912-1913

Morceaux choisis des oeuvres poétiques : 1912-1913 / Charles Péguy Date de l'édition originale : 1914 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

ActuaLitté

Première guerre mondiale

Champlieu. Berceau des chars français 1916-1918

Lors du centenaire, de nombreux livres ont rappelé les combats des chars français en 1917 et 1918. Pourtant il manque un élément essentiel dans l'évocation des blin- dés : l'apprentissage n'a pratiquement pas été cité. Champlieu, niché au sud de la forêt de Compiègne a accueilli les équipages et leurs engins de la fin décembre 1916 au mois de juin 1918. C'est dans ce lieu que s'est forgé l'arme blindée française.

01/2022

ActuaLitté

Première guerre mondiale

Le Petit Théâtre des opérations 1914-1918

Héros oubliés, batailles inconnues, anecdotes... Quand l'histoire permet de s'instruire et de sourire ! Saviez-vous que l'armée allemande avait fait appel à des pigeons pour photographier les lignes ennemies en toute discrétion ? Que la Première Guerre mondiale avait vu naître la montre-bracelet ? Et avez-vous déjà entendu parler de la rocambolesque épopée du commando Tiling ? Ou de la résistance héroïque des fusiliers marins bretons à Dixmude ? Si la Grande Guerre fut un énorme gâchis en vies humaines, elle fut aussi le théâtre d'actes de bravoure individuels et collectifs et d'anecdotes aussi drôles qu'improbables. Sur un ton décalé, mais toujours documenté, Julien Hervieux ressuscite ces héros et histoires oubliés de la Première Guerre mondiale pour leur rendre hommage. Et au cas où vous vous poseriez la question, oui, tout est vrai. Edition augmentée et enrichie de chapitres inédits.

04/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Un dessinateur et un comte dans la Grande Guerre. Journaux croisés

Henri Rouillon, d'abord tanneur puis dessinateur technique à Paris, a 36 ans lorsqu'il arrive sur le front en 1914. Simple soldat, il tient quasi quotidiennement, pendant plus de 4 ans, un carnet de route dans lequel il note avec précisions ses activités, les faits saillants de la journée ou ses distractions parmi lesquelles celle de faire des dessins, d'un graphisme élégant et sûr. Le comte Henry de Maillard, né au château de la Combe en Dordogne, vit de ses rentes lorsqu'il est mobilisé en 1914 à l'âge de 40 ans. A travers son récit, d'un style alerte et rédigé dans une très bel le langue, ce sergent décrit son quotidien et nous livre ses impressions sur la guerre et les hommes qu'il commande. Ces deux journaux, publiés dans leur intégralité, constituent déjà des témoignages rares et très précis sur certains secteurs du front comme les Flandres ou encore l'est Soissonnais (entre avril 1915 et décembre 1916). De plus, ces témoignages émanent de deux hommes qui étaient pendant une grande partie de la guerre dans la même unité, au même moment, et dans le même secteur. Leur comparaison permet de voir si deux combattants, avec des origines sociales et des grades différents, ont décrit et ont vécu leur expérience combattante de la même façon. Ce livre publie l'intégralité de leurs carnets de guerre et les 64 dessins et croquis d'Henri Rouillon (qui tient 4 cahiers de guerre sur la base d'un carnet de route tenu de juillet 1914 au 22 février 1919) et du comte Henry de Maillard (qui écrit sa guerre au jour le jour du 6 août 1914 au 23 septembre 1917, date à laquelle il quitte définitivement le front pour être affecté au service des camps et cantonnements du Groupe d'Armée du Nord).

12/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

De Pierrefeu au champ d'honneur 1914-1918

Ils étaient cultivateurs, bouchonniers, boulangers... En août 1914, ils quittèrent leurs familles pour rejoindre leur régiment, résolus et déterminés à servir la Patrie. Ils devinrent presque tous fantassins, quelques-uns furent artilleurs, sapeurs ou marins ; pour nous ce sont "les poilus" de la Grande Guerre. A Noël, non seulement ils n'étaient pas revenus, mais vingt-et-un d'entre-eux avaient déjà perdu la vie dans les premiers combats de la guerre. Quatre-vingt-deux hommes ont leur nom gravé dans le marbre du monument aux morts de la commune de Pierrefeu-du-Var. Ils sont tombés sur les champs de bataille du nord-est de la France, dans les Balkans, en mer ou en Afrique. Beaucoup sont morts au combat "tué à l'ennemi" , d'autres n'ont pas survécu à leurs blessures, certains sont morts de maladie et enfin nombreux sont ceux qui furent portés disparus. Ce livre retrace le parcours militaire de chacun de ses hommes au travers de quatre-vingt-deux biographies, dans le seul but qu'ils ne tombent pas dans l'oubli et qu'ainsi ils ne meurent une seconde fois.

05/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

La République des Lettres dans la Tourmente (1919-1939)

Peut-on parler de République des Lettres dans une époque (1919-1939) où triomphent les nationalismes ? Certains écrivains et intellectuels s'engagent pour la ressusciter afin de faire vivre l'Europe entre les deux guerres. Il s'agit non seulement de rencontres entre tous ceux qui croient au rapprochement franco-allemand, mais aussi, à travers la création d'institutions, de faire dialoguer, correspondre les plus grands intellectuels européens. "Place à la conciliation, à l'arbitrage et à la paix", déclare Aristide Briand à la SDN en septembre 1926. Quelques années plus tard, l'Europe devait traverser une des périodes les plus sombres de son existence, la barbarie devait triompher de tous les pacifismes et balayer les défenseurs de la culture. L'examen de ces divers espoirs culturels européens est le propos du colloque international "La République des Lettres dans la Tourmente (1919-1939)" qui s'est tenu au Collège de France les 27 et 28 novembre 2009, sous la direction du professeur Antoine Compagnon.

04/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Histoire d'une intelligence. Journal 1910-1911

"Chaque jour se produisent de menus événements qui confirment jusqu'à l'ennui que l'homme sans habitudes culturelles et sans besoins intellectuels est un être nocif et un ennemi de lui-même. Ce sont le style et l'originalité que l'on recherche dans les livres, et la diversité des goûts qu'il faut flatter écarte les choix qui peuvent déplaire. Erreur de croire que la lecture d'un mauvais livre est sans conséquence : ce passe-temps apparemment indifférent signe l'arrêt de mort de tous les bons livres qui n'ont d'existence effective que dans le temps passé à les lire. N'avoir pas de pitié pour la médiocrité littéraire, pour l'absence d'idées : de la "forme", dans l'acception absurde de ce terme, d'autres se soucient déjà assez". Stanislas Brzozowski, 10 décembre 1910.

09/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

La guerre du Bani-Volta (1915-1916)

La guerre du Bani-Volta, qui représente l'un des soulèvements populaires les plus importants de l'ère coloniale menée après la période des conquêtes, se trouve aussi être, pour des raisons diverses, l'une des moins connues. Déclenchée en Afrique de l'Ouest en 1915, en pleine Grande Guerre donc, par des populations aux ethnies, religions et cultures très variées, elle avait pour but de bouter hors de certains territoires le colonisateur français qui y était pourtant bien installé comme administrateur. Le facteur déclenchant fut la conscription et les impôts imposés à des populations au départ dociles, puis la guerre a connu un bilan extrêmement lourd. Elle mérite aujourd'hui, comme à la suite de certaines recherches antérieures, plus poussées, certes, un regard supplémentaire. Cela pour plusieurs raisons : les causes pour lesquelles elle est toujours aussi méconnue des héritiers des peuples qui l'ont menée d'abord ; pour l'analyse même des facteurs déclenchants, supposés ou cachés ensuite ; pour enfin l'analyse de son déroulé et des bilans générés, et l'interprétation qui peut en être faite, en prenant une certaine hauteur de l'officier supérieur d'aujourd'hui...

04/2017

ActuaLitté

Histoire de France

1914-1918 : batailles et campagnes méconnues

De la Grande Guerre, le grand public – français notamment – conserve une vision concentrée sur la souffrance des poilus dans leur tranchée, avec cette idée que le conflit ne s'est caractérisé que par des combats de position. Or, les fronts méconnus de Russie et du Moyen-Orient nous montrent que la Guerre de mouvement ne s'est jamais arrêtée. Et, selon le front, les belligérants — Français et Britanniques notamment — ont su s'adapter aux nouvelles données d'une guerre qui devenait plus technique et technologique. Ce livre opte pour une étude de batailles et campagnes de la Grande Guerre sous des angles plus stratégiques et techniques. L'idée de fond est d'inciter le lecteur à " sortir des tranchées " pour se lancer dans une exploration de plusieurs fronts de la Première Guerre mondiale. Et apporter un éclairage différent dans une optique de vulgarisation.

10/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Femmes dans la guerre (1914-1918)

Durant cette guerre que nos anciens avaient cru être la dernière, c'est tout un pays qui s'engagea dans un combat titanesque : les hommes, héros parfois involontaires, souvent tragiques, dans les tranchées du front ; les femmes "à l'arrière" pour faire vivre et tourner le pays en plein désarroi. Ces héros à l'uniforme azur, nous en connaissons presque tous l'histoire. Nous célébrons leur sacrifice chaque année le 11 novembre, ainsi qu'en d'autres circonstances, le souvenir des victimes de toutes les guerres qui suivirent. Je me suis souvent demandé pourquoi, à cette même date, nul ne pensait à ces femmes qui, non contentes de les attendre, les remplacèrent et furent une des clés de cette victoire qui coûta tant de vies humaines, militaires et civiles. Cette interrogation fit son chemin et lorsque, peu de temps après, un ami me suggéra d'écrire quelque chose pour le centenaire de l'armistice de 14/18, l'idée devint plus concrète. Il fallait que je raconte la vie des femmes pendant cette difficile période de guerre et que j'en fasse un levier pour parler de leur émancipation future. Durant plusieurs mois, j'ai lu, j'ai écouté témoignages et récits et ce que je découvris de cette période, de cette facette de l'histoire fut une authentique, passionnante et émouvante surprise.

11/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Douze destins en Argonne (1914-1918)

La guerre en Argonne est un évènement qui engendre des changements pour les douze personnages mentionnés ci-dessus. Onze connaissent une expérience combattante, forte, violente, marquante et le douzième grandit après 1918 dans un contexte caractérisé par les conséquences de ta Grande Guerre, sur un territoire martyrisé, tombeau de plus de 200 000 combattants. Que change dans leur vie ce passage en Argonne ? La question sera donc posée à douze reprises. Pour ceux qui survivent, la guerre les amène tous à évoluer. Leur séjour en Argonne influe sur Leur chemin de vie et sur leur destin. Afin de mieux appréhender chaque mutation, l'ouvrage s'appuie sur les écrits des personnages, textes rédigés pendant le conflit et parfois aussi postérieurs à leur séjour en Argonne. En pénétrant dans L'esprit de chaque homme, on entre ainsi plus aisément dans le conflit. Cette clé de compréhension était celle du grand historien Jean-Baptiste Duroselle ; elle reste pertinente au XXIe siècle. Suivons maintenant les douze protagonistes de cet ouvrage aux prises avec la guerre en Argonne. Ils ont rendez-vous avec leur destin.

11/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Guerre inachevée, paix manquée 1914-1918

Dans sa montée aux extrêmes la Première Guerre mondiale n'aura connu véritablement ni vainqueur ni vaincu. Sur le front ouest les Allemands échouent quatre fois dans leurs tentatives de remporter la victoire. Ils ne s'en avouèrent cependant pas radicalement vaincus. La suite en fut une paix ratée qui ne pouvait engendrer, dans les décennies suivantes, que plus de sang et de ruines. A l'origine de l'écriture de ce livre il y eut le récit du père de l'auteur, engagé volontaire en 1914 à 18 ans, officier de troupe sur le front jusqu'à la fin de la guerre, puis ses lettres écrites dans les tranchées et bien plus tard la narration des souvenirs les plus prégnants. Au-delà du contexte familial, l'auteur, Jean-Claude Reverchon, a la volonté de relater sa perception de cette période tragique qui a bouleversé la France et l'Allemagne. Il quitte délibérément le champ de l'émotion pour celui de l'explication. Jean-Claude Reverchon, en conclusion de son ouvrage, souligne la nécessaire coopération entre nos deux pays pour construire le projet commun d'une Europe capable de relever les défis futurs. Son immersion en Allemagne et la lecture d'une abondante littérature en diverses langues traitant principalement de la Grande Guerre donnent à son propos une originalité certaine.

10/2017

ActuaLitté

Histoire de France

La grande guerre chimique. 1914-1918

L'histoire de l'arme chimique au cours de la guerre de 1914-1918 est frappée du sceau d'un paradoxe. Si on associe immanquablement les gaz à l'évocation de ce conflit, force est toutefois de constater que l'on sait peu de choses sur cette " guerre dans la guerre ". On ne manque ainsi jamais de souligner les souffrances inouïes endurées par les combattants des deux camps, d'évoquer les ravages provoqués par les gaz. Pourtant, un examen attentif des pertes françaises causées par les gaz sur l'ensemble du front entre février et octobre 1916 permet de constater qu'elles ne représentent que 0,2 % des pertes totales. Au-delà du mythe ou de l'image d'Epinal, il semble donc légitime de s'interroger sur la réalité militaire et l'impact de ces armes sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Des controverses feutrées perdurent, dont la moindre n'est pas de savoir qui fut le véritable initiateur de la guerre chimique. A l'évidence, l'apparition de l'arme chimique sur le champ de bataille de la Grande Guerre ne peut être considérée comme une simple innovation technique. Peut-on pour autant en conclure que son utilisation marque l'avènement de la guerre totale ? Les armes chimiques furent-elles ainsi les premières armes conçues non pas pour conquérir le territoire ennemi mais pour anéantir physiquement l'adversaire ? Le propos de cet ouvrage est donc, au terme d'un éclairage essentiellement militaire, de tenter de mettre en lumière quel fut l'impact de l'arme chimique sur le déroulement des hostilités tant du point de vue humain, industriel, tactique, que stratégique.

10/1998