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Généralités médicales

Moi, Jean Joseph Reisser, docteur en médecine à Thann : 1750-1816. Etude critique d'un manuscrit

Le manuscrit Observations médicales faites par moi, Jean Joseph Reisser, docteur en médecine à l'hôpital de Thann, nous fait entrer de plain-pied dans la pratique d'un médecin ayant exercé à partir des années 1775 dans deux petites villes alsaciennes, à Cernay d'abord, puis à Thann de 1794 à 1815 en tant que médecin de l'hôpital. Né dans cette dernière ville en 1750, Jean-Joseph Reisser obtient son doctorat à Valence en 1781. Animé d'une noble passion pour son métier, il soigne avec une égale empathie des malades issus de toutes les couches sociales. Après avoir attentivement considéré les symptômes qu'ils présentent et qu'il relate avec minutie, il prescrit à ces êtres souffrants des médications composées relevant de la pharmacopée de son temps : elles proviennent des règnes végétal, animal et minéral, de la chimie qui s'introduit peu à peu dans les remèdes, ainsi que l'hydrothérapie. S'il exerce son art avec pragmatisme, mettant à profit son expérience et une approche attentive de la complexion et des antécédents médicaux de ses malades, le docteur Reisser n'en est pas moins doté d'une culture savante qu'il puise dans le savoir encyclopédique médical du XVIIIe siècle. Cependant, les principes hippocratiques et traditionnels – théorie des humeurs, saignées, mire des urines – continuent d'imprégner sont art de soigner. Petit-fils et fils de bourreau, il n'aura de cesse de se mettre totalement au service de ses malades, avec la volonté sans faille d'obtenir leur guérison, ce qui traduit une vision du monde héritée des Lumières. Son itinéraire connaîtra les tourments révolutionnaires, le décès précoce de cinq de ses dix enfants et la maladie sans doute, puisqu'il décède à l'âge de 66 ans, en 1816.

01/2021

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Actualité politique France

Cynisme et mensonge. Macron ou le déni de démocratie

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, nous assistons à un recul des institutions démocratiques. Sous couvert d' "efficacité" , l'actuel président de la République détruit petit à petit les contre-pouvoirs. A l'instar de ses prédécesseurs, il souhaite imposer le programme ultralibéral tel que l'a désiré un Reagan aux Etats-Unis ou une Thatcher en Angleterre. Alors que les remèdes proposés par les économistes de l'école néo-classique ont montré depuis longtemps leurs limites, il est clair que Macron et ceux qui le soutiennent n'en ont cure. Ils ont comme objectif principal de faire triompher un type de société et un type d'homme, lesquels favorisent la toute-puissance d'une élite cherchant à accumuler toujours davantage et, partant, à préserver leurs intérêts personnels au détriment de la majorité de la population. Bien sûr, un tel déni de l'intérêt général exige la mise en place d'un mensonge permanent. Ce qui ne pose nullement problème à un pouvoir foncièrement cynique. Outre l'emploi systématique du mensonge, ce pouvoir représenté par Macron n'hésite pas à user des préjugés les plus simples pour mieux légitimer son autorité. La répression déployée lors du mouvement des Gilets jaunes et le principe de division, arme célébrée par le néomanagement dans les entreprises, sont les outils dont font preuve les gouvernants en place. En raison d'une mainmise de ces derniers sur les principaux médias, il est certain que la France subit progressivement un recul démocratique. D'où l'intérêt d'une remise en question du modèle démocratique en tant que tel. Il ne s'agit plus de favoriser une démocratie dite "participative" , mais de donner directement le pouvoir aux citoyens par la "législation directe par le peuple" .

02/2022

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Moscou

Saviez-vous qu'en russe, « pintade » se dit tsesarka, un mot qui a la même étymologie que « tsar » et « César » ? On n'en attendait pas moins des pintades moscovites, qui s’apprêtent à élire leur nouveau président en mars 2012 ! Elles s'appellent Macha, Natacha, Olga, ou encore Ksenia, leurs griffes sont affûtées, leur peau est mordorée même en plein hiver, et elles ont su transformer leurs talons de 12 cm en pic à glace sur les trottoirs verglacés. Leur seule devise ? Il faut que ça brille. Et que ça saute ! Les Moscovites sont pressées, pressées de rattraper des décennies de soviétisme, dans une ville devenue l'épicentre d'un nouveau monde. Celui des somptueuses créatures qui filent parfaire leur total look à Milan ou à Paris, histoire d'amadouer les physios des clubs branchés ou de trouver un mari. Mais aussi celui des femmes fortes, babouchkas, immigrées ou chefs d'entreprise, capables de s’imposer dans une société qui ne leur fait pas de cadeaux.   Découvrez des tranches de vie savoureuses, passant d'un cours de strip-plastika, à une banya surchauffée où l'on se fait fouetter avec des branches de bouleau pour goûter au « BDSM » local (Bouleau Détente Sueur Massage), d'une messe pascale à la visite d'un élevage de sangsues réputées pour soulager les hémorroïdes.   Une vie de Pintade à Moscou vous donnera toutes les clés pour savoir où acheter les meilleurs œufs de saumon et les malossols les plus croquants, dans quels restaurants savourer la « perestroïka culinaire », quels ateliers de mode, patinoires et rivières fréquentés, le cours des pots de vin et le dresscode des clubs les plus réputés tout comme les recettes des remèdes de babouchka, à commencer par la vodka qui, déclinée en grogs et en frictions, semble sauver autant de Russes qu’elle n’en tue.

02/2012

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Ethnologie et anthropologie

Tradition critique. Penser après la rencontre coloniale

" Le plus influent anthropologue vivant " selon la revue L'Homme, et pourtant ignoré en France, Talad Asad est mondialement connu pour avoir amorcé la critique du concept de " religion ". Source majeure de L'Orientalisme d'Edward Saïd et des courants décoloniaux. Cet ouvrage de synthèse inédit rassemble ses articles les plus importants. Anthropologue reconnu dans le monde entier, Talal Asad a été l'un des premiers chercheurs à critiquer les présupposés coloniaux des sciences sociales, dès les années 1970. Son approche anthropologique des sociétés modernes et sécularisées l'a conduit à mettre en évidence l'origine occidentale et chrétienne de la notion de " religion ". Le présent recueil rassemble ses essais anthropologiques les plus marquants. Ils examinent notamment la position de l'anthropologue après la " rencontre coloniale " qui traduit la parole " indigène " dans un langage qu'Asad définit comme intrinsèquement chrétien, et proposent une redéfinition de l'islam comme " tradition vivante " et non comme une religion ou un système de croyance. Alternant questions de méthode, généalogies et sensibilité aux situations concrètes, cet ouvrage fournit une introduction idéale aux propositions d'Asad. On y découvrira une pensée anthropologique exigeante et provocante - héritière de Mauss, de Certeau ou Foucault -, qui a constitué une source majeure des études post-coloniales. Les perspectives comparatistes tracées par Asad rendent sensibles le " provincialisme " de la modernité européenne, les spécificités de son sécularisme et invitent à donner un sens positif et critique à la notion de tradition. L'absence de réception francophone de son oeuvre était une anomalie. Ce livre y remédie, en donnant les moyens de prendre la hauteur nécessaire vis-à-vis de sujets sensibles mais centraux, par-delà les polémiques récentes autour de l'" islamo-gauchisme ".

05/2023

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Etudes et pratiques profession

Apothicaires & pharmaciens. Histoire d'une conquête scientifique

Un ouvrage d'historien dans une forme et un style accessible à tous. Un grand format de beau livre, en couleur et richement illustré. Une thématique passionnante qui n'est pas seulement l'histoire d'une discipline. De l'apothicaire au pharmacien, l'histoire de cette profession est très riche et croise le chemin des plus grands savants de l'histoire des sciences avec son lot de remèdes, d'anecdotes et de théories, et des querelles qui les accompagnent, mais elle suit également le développement de la société, notamment politique et sociale avec l'essor des communautés professionnelles ou artistique avec l'évolution du style des faïences finement décorées. L'histoire de la pharmacie ne porte en effet pas seulement sur l'étude de l'évolution des médicaments : elle ne saurait négliger celle des hommes, pharmaciens ou non, qui les conçoivent et les fabriquent. C'est pourquoi l'auteur donne ici la part belle à ces personnalités qui ont fait évoluer la discipline ou ont marqué la profession pharmaceutique. Cet ouvrage se veut en outre accessible et s'ancre dans une démarche de vulgarisation intelligente car, comme en témoigne notre époque, les scientifiques et historiens se doivent de mettre une documentation rigoureuse à la disposition du grand public, trop souvent abreuvé de légendes et de contre-vérités dans le domaine de la science, et particulièrement de la santé. Ce beau livre intéressera autant l'historien que le pharmacien ou le médecin d'un point de vue documentaire, mais il est surtout une mine d'or pour qui veut s'instruire sur l'évolution des sciences depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, découvrir le rôle de l'imprimerie et des livres anciens sur les théories scientifiques ou comprendre les avancées de la botanique et de la chimie qui ont mené à la découverte de certains médicaments.

10/2021

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Sociologie

Agir contre les injustices. S'engager au quotidien

Prendre conscience des injustices pour les dénoncer. On ne peut lutter pour réaliser la justice sociale que si l'on connaît les situations à modifier. Elles sont nombreuses et variées car les personnes défavorisées sont des victimes d'abord des inégalités criantes : pauvreté, précarité, paupérisation, exclusion, croissance du chômage, étrangers traités souvent comme du bétail, femmes battues, enfants exploités sexuellement ou par un travail inhumain, sous-développement qui agrandit le fossé entre pays riches et pays pauvres, etc. Rechercher les causes de ces situations pour s'attaquer aux racines du phénomène. Si nous allons au coeur de ces manifestations, nous trouvons l'idéologie libérale dont le libéralisme économique est devenu la règle d'or du capitalisme. Son essence est restée la même au cours de l'histoire : primauté de l'argent. Les conséquences en sont dramatiques. S'il n'y a plus de grandes guerres mondiales, il y a de très nombreux conflits sur toute la planète pour accaparer les richesses possédées par des Etats : pétrole, diamants, phosphate, etc. Les pays riches font pression sur les pays devenus pauvres par cette exploitation conduisant à un accroissement de leur dette qui les a conduits au sous-développement. Dette entraînant famine, réduction des soins, éducation au rabais, dont sont plus touchées les femmes et les filles. Des remèdes existent, tous fondés sur la solidarité qui se substitue à l'individualisme inconscient. Ainsi s'étendent la non-violence comme méthode d'action efficace, avec l'instauration de la discrimination positive, l'essai de l'instauration du revenu de citoyenneté, la mise en place d'un habitat propre, l'établissement de la paix pour permettre un développement durable grâce à la formation permanente et la mise en place réelle des droits de l'Homme.

09/2011

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Sociologie

La ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Urbanité et appartenances en Afrique de l'Ouest

Toute étude sur l’urbanisation et l’urbanité doit tenir compte du fait qu’aucune ville ne ressemble à une autre. La capitale Ouagadougou et la seconde ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, se distinguent l’une de l’autre par leur histoire, leur composition démographique, leur urbanisme, leurs ressources économiques, leurs éléments socioculturels, etc. Leurs habitants s’identifient en tant que « Ouagalais » ou « Bobolais ». Mais qui sont exactement ces « Bobolais » ? Se caractériser soi-même comme Bobolais ou bien être caractérisé comme tel par d’autres est un élément d’identité urbaine. Bobo-Dioulasso forme un point de jonction dans un réseau ancien de voies commerciales. Pendant la colonisation, la ville s’est transformée en important centre économique d’Afrique Occidentale Française. Au moment de son indépendance, elle était une métropole moderne qui attirait de nombreuses populations des pays avoisinants. Depuis l’ère coloniale, administrateurs, missionnaires, voyageurs et autres observateurs ont mené des recherches dans la région de Bobo- Dioulasso. Si de nombreuses études ont déjà été réalisées ou consacrées à Bobo-Dioulasso dans diverses disciplines, jusqu’à présent elles faisaient rarement référence les unes aux autres. Cet ouvrage collectif sur Bobo-Dioulasso y remédie en réunissant les contributions d’ethnologues, d’historiens, de linguistes et d’économistes. Ces contributions se penchent sur la place historique et économique de Bobo-Dioulasso dans la région, sur les transformations coloniales et postcoloniales, ainsi que sur certaines catégories ou groupes sociaux. Elles montrent que l’urbanité et l’appartenance sont des processus dynamiques dans lesquels divers éléments sont déterminants selon la situation sociale ou historique. Katja Werthmann est professeur au Département des Études africaines à l’Université de Leipzig (Allemagne). Mamadou Lamine Sanogo est directeur de l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), à Ouagadougou.

02/2013

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Généralités médicales

L'Aconit et l'orpiment. Drogues et poisons en Chine ancienne et médiévale

Toutes les civilisations ont eu recours à des substances toxiques, aussi bien comme poisons de chasse et de guerre que comme sources de médicaments, mais elles le firent selon des modes de pensée et des procédés techniques propres à chacune. Ce livre est à la fois une analyse détaillée de l'emploi en Chine ancienne et médiévale des produits toxiques dans un but thérapeutique et une étude des implicaitons culturelles de la notion de poisons. Quels étaient les minéraux, les plantes ou les animaux qui fournissaient au médecin des remèdes souvent difficiles à maîtriser ? Comment expliquait-on la toxicité de certaines substances ? Comment cherchait-on à lutter contre les empoisonnements ou contre les morsures venimeuses ? C'est à ce questions que l'auteur s'attache à répondre en premier lieu. Mais l'utilisation des toxiques dépassait le cadre du strict exercice de l'art médical, et on la rencontrait encore dans des pratiques de magie noire, ou dans la consommation effrénée de divers cocktails médicamenteux qui fut longtemps à la mode dans le milieu des élites politiques et intellectuelles. Certains philosophes prirent même le poison et sa valeur de métaphore comme sujet de dissertations qui peuvent sembler aujourd'hui étonnantes. En ce sens, cette étude, qui se fonde sur les textes originaux et qui donne en contrepoint la traduction d'un grand nombre d'entre eux, nous entraîne aussi dans les profondeurs de l'univers culturel chinois. Si elle emprunte l'essentiel de son savoir aux sciences et aux techniques, la médecine se nourrit aussi du commerce des hommes, participe à l'élaboration des idées philosophiques et se trouve engagée dans les choix éthiques fondamentaux. Dans cette perspective, la collection Penser la médecine se propose de promouvoir des ouvrages originaux alliant l'étude des sources historiques à l'analyse sociologique et à la réflexion épistémologique.

08/1997

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Actualité et médias

Le capital du coeur. Essai

A vingt ans, Alexandre Lederman participait à la grande aventure des Restos du Coeur. La France redécouvrait la solidarité. Treize ans plus tard, notre pays compte sept millions d'exclus... Peut-on trouver de nouveaux remèdes ? Aujourd'hui, on n'a plus le droit... Ce slogan a fait le tour de la France, il y a treize ans... Il est devenu la chanson des laissés-pour-compte et le signe de ralliement de ceux qui voulaient les aider. Alexandre Lederman a été l'un des premiers. Mais il a désormais conscience que l'aide humanitaire et sociale d'urgence n'est qu'un pansement, un manteau que l'on endosse les jours de grands froids, et qui disparaît quand revient le printemps. Aujourd'hui, il veut réfléchir à des solutions plus durables, plus globales, qui concernent non seulement les exclus, mais aussi et surtout les citoyens et tous les acteurs de notre économie. Car c'est la seule façon de progresser et de faire reculer la misère, l'inadaptation, l'ignorance. Son livre est celui d'un homme qui connaît les affaires, les lois de l'entreprise, de la finance, de l'économie, et cela de façon aussi bien théorique - l'auteur est un lecteur vorace de philosophie et d'essais, passionné par les sciences humaines - qu'empirique. C'est surtout le livre d'un homme engagé dans son époque, concerné et plein d'idéal. C'est peut-être là sa force : croire en une utopie qui n'en est peut-être pas une, croire à la cohésion et à la force d'une Europe qui pourrait devenir une "cité des hommes" avec, pour seul objectif, le bien commun de tous.

04/1999

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Philosophie

Oeuvres morales

Publiés dans le dernier quart du XVIIe siècle, les Essais de morale de Pierre Nicole (1625-1695), l'un des auteurs les plus importants de Port-Royal, constituèrent pendant plus d'un siècle une référence incontournable de la pensée morale. Fort de leur succès immédiat, les Essais furent très vite republiés et enrichis par les éditeurs de textes posthumes et de lettres jusqu'à former un ensemble de vingt-cinq tomes en 1771. Pour introduire à la lecture d'un tel massif, le présent volume offre un choix de traités et lettres extraits de la série des Essais de morale, établis et annotés à partir des éditions originales. Ces textes proposent un parcours dont le fil directeur est la critique des attraits engendrés par le monde visible. Le monde des hommes est en effet envisagé par Nicole comme un spectacle chatoyant et trompeur dans lequel l'esprit, charmé par tant d'éclat, s'enfonce jusqu'à se perdre. Mais, outre le déploiement d'une anthropologie de la concupiscence fondée sur l'analyse précise des mécanismes psychiques et affectifs, la puissance théorique de ces Essais tient au fait qu'ils proposent des remèdes ordinaires et humains, et donc, praticables dès cette vie, pour neutraliser les effets de cette séduction qui s'exerce par l'entremise du regard. Pour ce faire, Nicole ne se contente pas de produire des exposés généraux et abstraits, il décrit au contraire avec une grande minutie les dangers souvent inapparaissants de ces instruments de fascination de l'âme. La plupart des essais proposés n'avaient pas été réédités depuis plus d'un siècle. Ce volume souhaite donc rendre à nouveau disponible ces textes majeurs et pourtant encore peu connus de la littérature morale du Grand siècle.

02/2015

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Vins, alcools, boissons

Invignez-vous !

La France a deux grandes spécialités : son vin, et sa capacité à entraver tout ce qui peut faire fonctionner et briller le pays. La loi Evin réunit les deux. Celle-ci interdit toute publicité, et au-delà toute communication, émission ou reportage portant sur le plaisir du vin. Au pays des grands crus que le monde entier nous envie, il est proscrit, sous peine de lourdes amendes, de commenter une dégustation professionnelle ou un repas associant mets et vins, bien que le repas gastronomique à la française soit inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, et que le vin représente, en France, la seconde rentrée de devises après l'aéronautique (soit la valeur de 41 airbus tous les ans) ! Un moralisme sournois pèse sur notre démocratie. Comment, au pays des sans-culottes assoiffés de liberté comme de vin, en est-on arrivé là ?Né de la défaite de 1870 et de la volonté de trouver un bouc émissaire, l'hygiénisme et le prohibitionnisme ont engendré une médicalisation de la société. Au nom du risque zéro l'action, la décision et la responsabilité de chacun s'effacent désormais devant le « Nous savons mieux et décidons à votre place » de soi-disant experts pas toujours désintéressés. D'où vient cette idéologie culpabilisatrice qui confine parfois au ridicule ? Va-t-on interdire les « routes des vins » sous prétexte qu'il ne faut pas associer les mots routes et vins ? Face à cette prohibition rampante, l'éducation, l'apprentissage du goût, et la transmission du savoir à nos enfants doivent être remis en avant ! Dans ce pamphlet-manifeste, Jacques Dupont dénonce les excès du moralisme ambiant pour en chercher les causes, en souligner le ridicule, et en indiquer les remèdes. N'ayons pas peur, « invignons-nous ! ».

05/2013

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Philosophie

Vivre la fin des temps

Aucun doute n'est plus permis : le système capitaliste global entre à toute vitesse dans sa phase terminale. Crise écologique mondiale, révolution biogénétique, marchandisation effrénée et croissance explosive des divisions sociales sont, selon Zizek, les quatre cavaliers de l'apocalypse à venir. Mais la mort du capitalisme doit-elle entraîner, comme le croient beaucoup, la fin du monde ? Non. Il y a un espoir. Nos réponses collectives à la catastrophe correspondent précisément aux étapes du deuil décrites par la psychologue Elisabeth Kübler-Ross : déni, explosion de colère, tentatives de marchandage, puis dépression et, enfin, acceptation. C'est après avoir atteint le point zéro, après avoir traversé le traumatisme absolu que l'individu, devenu sujet, pourra discerner dans la crise l'occasion d'un nouveau commencement. Mais la vérité traumatique doit faire l'objet d'une acceptation et se vivre pleinement pour qu'ait lieu ce tournant émancipateur. Notre salut viendra d'une réaction à l'idéologie multiculturaliste hégémonique qui entrave notre prise de conscience politique, mais aussi par la lutte. La lutte contre l'autorité de ceux qui sont au pouvoir ; contre l'ordre global et la mystification qui l'étaye, contre nos propres mécanismes d'évitement et d'aveuglement qui nous conduisent à inventer des remèdes ne faisant qu'aggraver la crise. Dans une analyse magistrale, où la géopolitique tient une place de choix, Zizek nous engage, au vu de l'inéluctable prolétarisation qui entraîne la subjectivité contemporaine vers le chaos, à repenser radicalement le concept d'exploitation. Et il détecte en même temps les indices d'une culture communiste possible dans des utopies comme le " peuple des souris " de Kafka, ou dans celles que suggère le collectif des surdoués déjantés des Plus qu'humains de Theodore Sturgeon ou le groupe de rock Rammstein.

02/2011

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Critique littéraire

Recueil de médecine vétérinaire. Edition bilingue français-latin

Ce volume est le premier consacré à la médecine vétérinaire romaine dans la CUF. Il s'agit d'un traité d'hippiatrie, un manuel pour soigner les équidés malades, et plus particulièrement les chevaux de course, bien qu'on trouve çà et là également mention des mules. En effet, la valeur de ces animaux et le prestige attaché à leur possession justifiaient le recours à des soins de qualité. Le recueil présente les traitements regroupés par maladies, et c'est l'occasion de connaître la pathologie des chevaux de l'Empire romain : blessures occasionnées par la course, coliques, fièvre, maladies épidémiques... On les soignait principalement grâce à des remèdes pharmaceutiques dont les compositions sont détaillées : potions à base de plantes, liniments, pilules, pastilles, collyres oculaires... Il était aussi parfois nécessaire de recourir à la chirurgie : opérations du pied, paracentèse, soin des plaies... , et à la cautérisation. L'hippiatrie a avec la médecine contemporaine gréco-romaine une parenté qui se lit dans les principes d'analyse semblables, et parfois dans les thérapies identiques. On ne sait pas grand chose sur l'auteur de ce traité, qui a rassemblé une tradition multiséculaire pour éditer ce manuel, dédié à de grands propriétaires de haras ayant sans doute vécu au IVe siècle ap. J. -C. Une grande partie de l'oeuvre est constituée d'élégantes traductions de textes hippiatriques grecs dont nous avons souvent perdu les originaux. C'est la première édition complète de ce texte latin, toute la fin ayant récemment été redécouverte dans un manuscrit passé jusqu'alors inaperçu. C'est également la première traduction française. L'édition propose des notes philologiques sur l'établissement du texte, mais aussi les explications vétérinaires des termes techniques de l'anatomie et de la pathologie équine, qui permettent d'apprécier à sa juste mesure la haute compétence des vétérinaires antiques.

10/2019

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Littérature française

Une liaison dangereuse. Correspondance avec Constant d'Hermenches (1760-1776)

Au départ, rien, semble-t-il, ne pouvait rapprocher Belle de Zuylen (Isabelle de Charrière, 1740-1784) et Constant d'Hermenches (1722-1785). Un étranger de trente-sept ans, marié et père de famille, un officier libertin aimant jusqu'à l'excès - de son propre aveu - le jeu, la chasse, les soupers fins et les femmes, n'avait pas beaucoup de points communs avec cette Hollandaise de grande naissance, âgée de vingt ans et soumise à la stricte surveillance de ses parents. Une rencontre en principe sans lendemain : entre eux le mariage était impossible et toute liaison risquait de déclencher un scandale. Mais une fascination réciproque les unit. Dès le premier soir, ils étaient " amis pour la vie ". Et malgré leurs trop rares rencontres, ils ont toujours vécu à l'unisson. Ces deux fortes personnalités se sentaient si étrangères à leur milieu qu'elles prenaient volontiers une distance ironique vis-à-vis d'un monde conventionnel et figé. Ces deux êtres épris de liberté se cabraient souvent contre toute forme de contrainte. Ils ne pouvaient accepter les obligations de la vie militaire ou de la condition féminine. Ces deux intelligences aiguës considéraient l'art et l'étude comme les seuls remèdes à l'ennui qui rongeait la société aristocratique. Musiciens, poètes, acteurs, écrivains, ils partageaient la même culture et s'exprimaient dans la même langue : le français. Pendant seize ans, ils ont échangé plus de deux cent cinquante lettres : cris du cœur, libres confidences, chroniques aigres-douces de la vie quotidienne. Présence passionnée dans une absence perpétuelle, cette correspondance est parvenue presque intacte jusqu'à nous, car ils la conservaient précieusement, comme s'ils avaient su qu'elle présenterait, pour le lecteur du XXe siècle, le charme d'un roman vrai.

07/1991

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Non classé

Sept milliards d'individus et

Les craintes de Malthus étaient-elles justifiées ? Trop d'humains vont-ils être présents sur la Terre ? L'avènement des "pays émergents" nous pousse à le croire, car ils sont déjà surpeuplés et prennent conscience de leur puissance grâce aux progrès de l'information. Jadis les hommes mouraient assez vite, emportés par des guerres ou des épidémies. Ceux d'aujourd'hui vont vivre centenaires et la médecine progresse. Comme ils jalousent leurs contemporains les plus favorisés, ils parviendront, bientôt à égaler leur consommation. Par exemple : tous voudront rouler en voiture. Notre planète, dont les ressources sont forcément limitées, ne résistera pas longtemps à cette marée prédatrice, à moins qu'elle ne s'organise pour la contenir et la discipliner. Or les remèdes permettant de contrôler la population sont très peu efficaces. On ne peut décemment prôner l'infanticide, ni programmer des guerres ou des massacres, ni refuser des soins aux malades. Les préservatifs seront toujours peu ou mal utilisés ; les expériences récentes de gratuité le prouvent et la réticence à les employer renaît régulièrement. L'homme doit donc transformer radicalement ses manières de vivre pour faire face à cette menace. Il y parviendra en poursuivant deux idéaux essentiels : l'Ecologie et l'Equité. et en renonçant à la course internationale à la puissance démographique. Il existe un puissant moyen fiscal pour y parvenir : c'est le remplacement de la T. V. A. , (Taxe à la Valeur Ajoutée,) presque universellement adoptée, par la T. V. R. , (Taxe à la Valeur Retranchée), qui serait l'instrument efficace pour limiter la dégradation de la Terre, tout en maintenant le développement durable de son économie et en assurant l'équité de la répartition de ses charges.

12/2012

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Littérature française

Le bel Etat !

Etre en bon état, cela veut dire vulgairement que son état général est bon. Quand est-il des millions de cellules qui constituent le corps ? Elles ne se voient pas, pourtant chacune a sa place. Chacune interagit avec ses voisines dans un subtil équilibre. Elles ont des vocations différentes mais ces vocations concordent toutes à la même chose : la vie. Bien sûr certaines sont affectées à des taches que l'on pourrait considérer comme plus nobles. Mais qu'est-ce que la noblesse dans un tout ? Dans l'ordonnancement des taches, ce sont celles qui travaillent en soute ou celles qui participent aux processus de décision qui ont le beau rôle ? D'un autre côté, quand certaines soufrent, cela déstabilise tout l'édifice. On soigne souvent ses maux. Mais on comprend que quand le mal s'exprime là, les causes se trouvent ici. Parant au plus pressé, on s'attaque là, négligeant de regarder ici. Et quand on se décide enfin à traiter ici, l'impatience nous fait oublier que le corps a ses anticorps qui ont exactement vocation à le faire. Ceux-ci, même, se déclenchent dès qu'une alerte est donnée. Pourtant on cherche en dehors du corps, des remèdes imparfaits. Bref, on a oublié de faire confiance à cet édifice, vieux comme le monde... Et bien, tous ces constats s'appliquent à l'état individuel, comme à l'Etat avec un grand "E" . Il ne faut jamais oublier que c'est en connaissant ses cellules ou ses individus et en leur apportant le soin et le respect qu'ils exigent, que l'on entretient un "Etat" de qualité. La santé ne se mesure pas aux ors de celui-ci mais à la complicité bienveillante de tous ses constituants.

05/2016

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Médecine ayurvédique

L'ayurvéda et ses soins de beauté

Après l'immense succès de "L'Ayurveda adapté à l'Occident" , Christine Blin-Chandrika nous revient avec ce nouveau livre consacré aux soins de beauté selon l'Ayurveda. A l'heure où l'on parle de plus en plus d'écologie, de remèdes naturels, de nourriture biologique et d'efforts pour enrayer les excès de toutes sortes, ce livre apportera des réponses concrètes à tous ceux qui adhèrent à ces valeurs. Un des grands principes de l'Ayurvéda est que "ce qui est mis sur la peau doit pouvoir se manger" . Christine Blin-Chandrika nous propose ici une alchimie, un art, une méthode forte et précise pour utiliser les produits qu'offre la nature afin de rendre l'être humain beau et lumineux grâce aux soins du corps. Elle utilise pour cela les principes fondamentaux de l'Ayurvéda que sont, notamment, l'unité du Tridosha (Vata, Pitta et Kapha) et les cinq éléments (Terre, Eau, Feu, Air, Ether) utilisés au service de notre bien-être. Cet ouvrage est divisé en dix chapitres qui présentent de manière claire et précise les soins de la peau, des cheveux, du corps, du visage, des yeux, de la bouche et des lèvres, des mains et des ongles, des jambes et des pieds. Cependant, il nous initie aux secrets ayurvédiques ancestraux non seulement des soins de beauté, mais aussi de l'alimentation, des huiles essentielles, des couleurs et des pierres, de la musicothérapie, des techniques de méditation et de respiration, afin de nous permettre de refléter notre beauté intérieure à l'extérieur. Ce livre, novateur en Occident, aura sans aucun doute un grand retentissement à notre époque où ces approches alternatives sont de plus en plus recherchées.

03/2021

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Phytothérapie

Plantes et fleurs pour soigner âme et corps

Un guide pratique joliment illustré pour apprendre à connaître les plantes médicinales et commencer à s'en servir pour améliorer sa santé physique et psychique. Dès l'âge de 4 ans, Najva Esfahani voit les plantes respirer. A 12 ans, elle commence à discerner les os et les organes des gens qu'elle côtoie, et perçoit leurs émotions sous forme de couleurs et de sons. Quelques années plus tard, elle a la vision d'une fleur aux pétales roses sur son corps. Déstabilisée par ces perceptions, elle cherche d'abord à les étouffer. Lors d'un voyage en Tunisie, elle fait la connaissance de sa famille maternelle et découvre que ces facultés sont héréditaires. Elle apprend l'existence d'un grimoire familial du XVIe siècle, aujourd'hui perdu, qui répertoriait, entre autres, des plantes médicinales. Elle comprend alors d'où provient sa connaissance intuitive des plantes et commence à utiliser son don. Celui-ci permet à l'auteure, lorsqu'elle reçoit une personne malade, de savoir instinctivement quelle plante est efficace et de quelle manière l'utiliser. Grâce à la littérature et à ses rencontres avec des experts, elle associe à son intuition de solides connaissances scientifiques. Dans cet ouvrage, elle présente d'une manière accessible les plantes qu'elle a appris à connaître, ainsi que des exemples de cas concrets dans lesquels elles ont été utilisées sur des patients. Ce sont ainsi 52 espèces végétales et leurs propriétés qui sont répertoriées, de l'achillée millefeuille à la valériane, en passant par le coquelicot, la menthe poivrée ou encore le noisetier. Une posologie propose pour chaque plante plusieurs remèdes à réaliser soimême pour soigner de nombreux troubles physiques ou psychiques. Tous les dessins illustrant l'ouvrage ont été réalisés par l'auteure.

04/2022

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Faits de société

Le grand racket. Les labos, les millions de la sécu et Macron

Manque de personnel soignant, de médicaments, fermetures de services à l'hôpital, morts évitables... La santé est à bout de souffle, alors que la part du budget qui lui est allouée n'a pas diminué depuis des années. Où va l'argent de la Sécurité sociale ? Le temps est venu de faire les comptes. L'industrie pharmaceutique est celle aux marges les plus élevées. C'est aussi celle qui bénéficie le plus du "quoi qu'il en coûte" d'Emmanuel Macron. Combien extorque-t-elle d'argent public chaque année ? Dans cette enquête, Rozenn Le Saint montre comment l'Etat laisse les laboratoires vider ses caisses. Quitte à nous mettre toutes et tous en danger. La journaliste dévoile le palmarès de ce racket décerné aux firmes qui profitent le plus de sa générosité et chiffre l'immense gâchis de la pandémie. Les fabricants de vaccins ont pressé les pouvoirs publics pour signer des contrats déséquilibrés : des doses d'une valeur de plusieurs centaines de millions d'euros ont déjà été jetées. Chèques à des pseudo-experts englués dans les conflits d'intérêts, promotion abusive de produits inefficaces, addictifs ou néfastes, remèdes hors de prix, chantage à la délocalisation et à l'approvisionnement au détriment des malades... Les laboratoires parviennent à cacher leur responsabilité dans les pénuries de médicaments et même, à se faire aider. Cette immersion dans la sphère d'influence de Big pharma raconte comment notre Etat s'est soumis à une industrie toujours plus puissante, qui reçoit toujours plus de cadeaux. Sept années d'investigation, une centaine de témoignages recueillis, des chiffres inédits et une question finale : quelles alternatives pour mettre fin au casse du siècle ? Rozenn Le Saint est journaliste. Elle collabore régulièrement avec Mediapart. Elle est coautrice du documentaire "Médicaments, les profits de la pénurie" , diffusé sur Arte en 2022.

03/2023

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Faits de société

Mayotte Éclatée. L'île aux vertiges…

Maskinisation ! Jours après jours, la situation de Mayotte évolue chaotiquement - tout va mal ! Discréditée par des promesses non tenues et des ravages de la langue de bois, alors que l'île subit en silence de ces macoufours et de ces secrets politiques que j'ai décidé de lancer un cri d'alarme et un appel au sursaut. Kiyassi Ivo, "ça suffit" . Un cri d'alarme pour dénoncer le scandale de dysfonctionnement sur le développement de l'île au parfum. Devant l'expansion considérable de la violence des jeunes, de ses formes larvées et des remèdes inefficaces : on est en droit de s'interroger ! Qui commettent ces délits ? Connaît-on les mobiles exacts de ces actes de délinquance ? L'Etat, vaut-il mieux être malhonnête ou incompétent : ces réponses sont-elles proportionnées à l'ampleur d'un phénomène qui gangrène toutes les sphères de la société, de la famille et de la police à la justice ? En rajoutant de ces détournements des fonds publics, l'emploie fictif, l'incompétence, l'insécurité, l'immigration clandestine, droit du sol, l'aberration, les bilans et mandats inutiles, et quoi encore, ... j'en passe ... ! Ce livre choc témoigne d'une profonde et sincère volonté de changer l'image de Mayotte - c'est regrettable ! Délaissés depuis, ces délinquants trop permissifs - la justice trop laxiste et les absences de sanctions favorisent l'impunité. La morale est en train de s'effondrer même en banalisant les vis les plus débridées - les crimes, les pédophiles et psychopathes prolifèrent dans tous les coins de l'île. S'interroge Ousseni Djambae : existe-t-il la liberté sans l'égalité et sans la fraternité ? Et, c'est tous ensemble que nous disons "Kiyassi ivo - Bassi ivo - Amani ivo" .

07/2023

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Essais médicaux

Médecins malgré vous. Portraits des maladies du XXIe siècle

A l'école, on nous enseigne le théorème de Pythagore et le nom des fleuves français, mais pas un mot sur celles qui nous accompagnent toute notre vie, peuvent nous faire souffrir ou nous effrayer, et nous obsèdent parfois jusqu'à la folie : nos maladies. Quelle différence entre un virus, une bactérie et un champignon ? Comment a-t-on découvert la maladie de Lyme ? La fibromyalgie ou l'hyperactivité sont-elles des maladies de notre époque ? Quelle différence entre les diabétiques de type 1 et 2 ? Dans ce livre unique et brillant, Mikaël Askil Guedj, médecin et chirurgien, nous dit tout des maladies qui nous préoccupent (les plus recherchées sur internet) en nous offrant les clés de notre corps et de notre santé. De la gale au Covid en passant par le diabète, Alzheimer, l'endométriose, la dépression, les troubles du sommeil ou l'hypertension, cet ouvrage étonnant, construit en six parties et 24 chapitres, dresse leurs portraits à la fois clinique (quel mal, symptômes, remèdes ? ), historique (comment l'a-t-on découverte ? où en est la recherche ? ), culturel (quels illustres personnages l'ont connue ? quelles oeuvres y sont liées ? ) et humain (pourquoi en a-t-on peur ? qu'implique-t-elle ? ). Avec sérieux, érudition et humour, ce livre nous invite à voir les maladies autrement, à les connaître mieux pour moins les craindre, et à envisager autrement ce qu'est la médecine et son métier. Objet littéraire original et ludique, scientifique et pratique, cet ouvrage deviendra la Bible de nos corps intranquilles, le meilleur ami des hypocondriaques et l'indispensable de nos trousses de survie ; un trésor de savoir et d'esprit où nous croiserons Dostoïevski, Michael Jackson, Franklin D. Roosevelt, des agents du KGB, Jeanne d'Arc et Marat, tout en apprenant à nous soigner. Non scholae sed vitae discimus !

11/2023

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome II, 1919-1938

"Je ne peux écrire qu'à toi, comme si je m'accrochais de la main gauche à une épave et que j'écrivais de la main droite." Un naufragé de la vie ou de la poésie - ce qui pour lui revient au même - dont la mère confidente serait la seule planche de salut, telle est l'image qu'on serait tenté d'emporter de la lecture des 560 lettres, cartes postales ou billets qui jalonnent vingt années de la vie de Jean Cocteau. Car, si elles sont les plus fécondes, elles ne sont pas les plus sereines. L'une apporte même son coup de tonnerre avec la mort de Raymond Radiguet. Loin de le consoler, le recours à l'opium l'asservira jusqu'à la fin de ses jours, sans que le retour à la religion - second remède - ne bouleverse durablement sa vie. C'est dire que le temps des frivolités parisiennes est révolu, mais l'avant-garde à laquelle il les a sacrifiées tarde à le reconnaître pour son pilote. En dépit d'une inlassable activité sur le front de la modernité, Cocteau n'arrive pas à s'imposer, du moins devant ceux qui comptent à ses yeux. Dada le ridiculise et les surréalistes le couvrent d'injures. De Picabia, de Cendrars, voire de Reverdy, il essuie des affronts et le dieu Picasso le renie publiquement sur ses terres espagnoles. S'il signe encore une lettre: "Duc d'Anjou et prince de Paris", ce prince déserte régulièrement sa principauté. "J'étais né pour la campagne, la province, constate-t-il en 1927. Je me suis engagé dans la bataille par erreur." La fuite vers le Sud devient vite règle, hygiène de vie, encore que, pour un créateur, la capitale soit un point de passage obligé : les éditeurs, les théâtres, les lieux et les agents de la consécration sont presque tous là. Un aveu exprime ce nœud de contradictions: "Je suis triste et heureux de rentrer dans cette ville que je n'aime pas et sans laquelle il me serait impossible de vivre." Heureux surtout parce que sa mère, qu'il s'accuse d'abandonner, y vit et qu'elle l'y attend. Félicitons Cocteau d'avoir pris l'habitude de ces mois d'exil: une riche et précieuse correspondance en est le fruit. Faute d'entraîner ou de suivre, comme jadis, sa mère sur les rives de ses longues mais fausses vacances, le fils prodigue lui en tient le journal illustré avec plus ou moins d'assiduité.

07/2007

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Droit

Qu'est-ce qu'une société internationale juste ? Le droit international entre développement et reconnaissance

La société mondiale est devenue aujourd'hui une société postcoloniale et post-guerre froide. Ces deux circonstances expliquent qu'elle soit traversée par deux grands types d'injustices que Nancy Fraser avaient identifiés pour les sociétés internes. D'une part, elle connaît des disparités économiques et sociales entre Etats qui ont donné lieu à des revendications très fortes dès les années 1950 avec les premières décolonisations.
Ces inégalités, auxquelles participent désormais certains grands Etats émergents, demeurent criantes aujourd'hui et posent toujours le problème de l'écart entre égalité formelle et égalité réelle. D'autre part, elle est de plus en plus confrontée à des revendications d'ordre culturel et identitaire qui instaurent cette fois-ci une tension entre égalité et différence. Les Etats défavorisés, ceux qui se sentent stigmatisés, mais aussi les peuples autochtones, les ethnies, les minorités, les femmes aspirent aujourd'hui à la reconnaissance de leur égale dignité mais aussi de leurs identités et de leurs droits spécifiques ou même, pour certains, à la réparation des injustices nées de la violation de leurs identités et la confiscation de leurs biens ou de leurs terres.
Or, pour répondre à ces deux types de revendications, les sujets de la société internationale ont élaboré deux types de remèdes traduits en règles juridiques : le droit relatif au développement et le droit relatif à la reconnaissance. Ces deux droits ne sont pas des branches juridiques parfaitement autonomes et individualisées ni des ensembles de règles formalisés, ils sont imparfaits et suscitent de réelles difficultés en raison de leurs dark side, mais ils peuvent néanmoins être interprétés comme instaurant les premiers jalons de ce que pourrait être une société internationale plus juste qui soit à la fois équitable (réponse aux injustices socio-économiques) et décente (réponse aux injustices culturelles).
L'objectif de ce livre est à la fois de mettre en exergue une telle évolution et de la questionner en la remettant dans sa perspective historique et en la soumettant à une analyse critique de ses présupposés et de ses implications.

11/2011

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Actualité et médias

Nos voies d'espérance. Entretiens avec dix grands témoins pour retrouver confiance

Front national en hausse, transition énergétique en berne, réchauffement climatique dans une indifférence et une impuissance généralisées, délitement du lien social sur fond de crise, de chômage et de souffrances multiples, incapacité des politiques à agir ou à offrir une espérance crédible aux jeunes générations... Alors que l'année électorale 2014 a cristallisé toutes les tensions, toutes les intolérances, le journaliste Olivier Le Naire a mené 10 grands entretiens auprès de 10 personnalités de haut niveau - célèbres ou non, toutes reconnues dans leurs domaines -, afin qu'elles livrent leur diagnostic, proposent des remèdes pour guérir notre société malade. Et montrent à une France rongée par le pessimisme que les voies de l'espoir existent bel et bien. Dans ce livre, pour la première fois, ces dix hommes et femmes libres, qui jusque-là agissaient séparément, unissent donc leur talents, leurs convictions humanistes, leur enthousiasme et leur capacité d'entraînement afin d'embrasser de manière globale les problèmes de notre société. Ensemble, ils veulent montrer qu'on ne peut plus faire l'économie d'un changement radical, et que d'autres modèles, plus efficaces, plus justes, plus vertueux sont possibles. Souvent, ces modèles existent, ils marchent déjà. Leur application relève d'abord de la volonté et non de l'utopie, comme le prouvent chaque jour dans le monde des millions de citoyens à travers leurs actions concrètes. Et comme l'ont montré avant nous des visionnaires comme Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela. Tous les signataires de ce livre ont aussi le désir de s'adresser au public le plus large possible, puisque leur postulat est que rien ne se fera sans les citoyens eux-mêmes. L'objectif de cette démarche n'est donc pas seulement d'éclairer le chemin, mais aussi de mobiliser, de faire vibrer les consciences, afin que chacun soit bien persuadé que le changement n'adviendra que si, tous, nous faisons notre part. Et si, ensemble, nous pesons sur nos élus pour mettre en pratique des solutions ambitieuses.

10/2014

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Anglais apprentissage

Une autre démocratie en Amérique (1824-1844). Orestes Brownson, un regard politique

Le pasteur et écrivain réformateur Orestes Brownson, n'a eu de cesse, pendant une grande partie de sa carrière, de dénoncer les graves insuffisances de la société états-unienne de son temps et de réfléchir aux moyens de la conduire vers une "démocratie véritable". Sa démarche le distingue de son contemporain français Alexis de Tocqueville, qui a décrit la "démocratie en Amérique" comme un modèle qui porte en lui-même les remèdes à ses maux. Naomi Wulf retrace dans ce livre les débats d'idées qui ont eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1820 à 1840, celles de la "démocratie jacksonienne", sur le sens à donner au mot démocratie. Elle met en lumière les désaccords, les incohérences et les paradoxes qui sont apparus à l'origine de la République américaine. En effet, l'époque pendant laquelle les partisans du président Andrew Jackson exercent une politique dite "démocratique" est celle d'une société en pleine mutation qui s'éloigne de la norme agrarienne pour entamer la révolution du marché et faire ainsi ses premiers pas vers le règne de l'industrie. Brownson et ses amis réformateurs dénoncent ce régime inégalitaire dans lequel l'Etat n'intervient qu'en faveur des plus riches et se désintéresse du bien-être et de l'éducation des pauvres. Le lecteur trouvera des rapprochements étonnants entre les deux extrémités de l'histoire de la démocratie moderne : depuis ses débuts mouvementés et contradictoires pendant l'ère du common man sous le président Jackson, jusqu'à ce qui peut paraître, de nos jours, une démocratie à bout de souffle, ouverte aux séductions du populisme. L'idéal dont avait rêvé la Jeune République naissante semble s'être dévoyé jusqu'à prendre un tour funeste ; cependant, Orestes Brownson, bien que désabusé par les échecs politiques du peuple, reste un modèle pour ceux qui continuent à penser que si le peuple le veut, oui, il peut rendre ses droits à une vraie démocratie.

11/2017

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Ethnologie

Le mythe de la machine. Technique et développement humain (1966)

Dans cette magistrale synthèse de l'histoire du développement humain, Lewis Mumford, face à l'énigme de l'asservissement total de l'homme moderne au système technique qu'il s'est créé, est amené à repenser de fond en comble le processus de l'humanisation. Il bat en brèche l'idée d'un homme essentiellement fabricant et utilisateur d'outils et montre que l'intelligence humaine s'est développée, tout autant sinon davantage, grâce à la création de symboles, de rites et d'idées. Pour Mumford, la nouvelle organisation sociale qui apparaît au quatrième millénaire, fondée sur la royauté de droit divin et sanctifiée par un corps de prêtres professionnels, fut bien plus le produit des mythes et du rituel que le résultat d'innovations techniques majeures. C'est à ce moment que prit corps un archétype de "machine invisible", baptisée "Mégamachine" par l'auteur et dont sont tributaires les grands ouvrages de l'Antiquité. Depuis lors, sous des formes variables nous la retrouverons à travers l'histoire au fondement de toutes les organisations sociales complexes, sous les triples espèces de la machine travail, de la machine militaire, de la machine bureaucratie. A travers sa généalogie de la violence mécanique, Mumford nous dévoile cette cruelle vérité que devraient méditer les chantres de la rédemption informatique de l'humanité globalisée : à attendre des remèdes aux méfaits de la technique en recourant à des solutions techniques, on ne fait que précipiter le désastre. Il démonte la façon dont le système technologique détruit l'autonomie individuelle, les bases d'une démocratie authentique et la civilisation elle-même. Ainsi, cinquante ans après sa parution, le livre de Mumford garde son caractère prémonitoire. Paru en deux tomes aux Etats-Unis en 1966 et 1970, Le Mythe de la machine, qui clôt le cycle d'ouvrages amorcé avec Technique et civilisation (1934), avait été traduit en français de façon quelque peu indigente et publié chez Fayard en 1974. Espérons que la présente version du premier tome saura mieux que la précédente rendre justice à ce texte prophétique.

11/2019

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Autres troubles du comportemen

Gândire, rapidă și lentă. O carte despre erorile care pot afecta luarea deciziilor umane

In Thinking, Fast and Slow, Daniel Kahneman explica de ce oamenii iau deseori decizii eronate ? i ira ? ionale, prezentând un set de informa ? ii culese în urma muncii sale cu Amos Tversky de-a lungul deceniilor. Acest rezumat ? i analiza clara ? i detaliata este un instrument valoros pentru oricine dore ? te sa în ? eleaga bestsellerul lui Kahneman : include o explica ? ie amanun ? ita a obiectivelor autorului, o discu ? ie a conceptelor-cheie explorate în lucrarea sa, inclusiv euristica ? i prejudeca ? ile, ? i defini ? ii ale termenilor-cheie, cum ar fi ancorarea ? i efectul de cadou. Acesta ofera, de asemenea, o introducere la impactul operei lui Kahneman asupra unor domenii precum psihologia, ? tiin ? ele politice ? i economia comportamentala, precum ? i o discu ? ie despre principalele critici aduse operei sale, oferindu-va tot ce ave ? i nevoie pentru a în ? elege aceasta carte influenta în doar 50 de minute. Despre Gândire, repede ? i încet : Thinking, Fast and Slow identifica doua sisteme de gândire, denumite Sistemul 1 ? i Sistemul 2, care determina modul în care procesam informa ? iile ? i luam decizii. Acestea sunt "rapidul" ? i, respectiv, "lentul" din titlu ? i lucreaza împreuna pentru a ne ajuta sa facem alegeri. Cartea exploreaza, de asemenea, prejudeca ? ile ? i abera ? iile care îi determina pe oameni sa ac ? ioneze ira ? ional, ilustrate cu studii de caz ? i exemple din via ? a reala. Despre Daniel Kahneman : Daniel Kahneman este un psiholog ? i economist israeliano-american. Este cunoscut mai ales pentru colaborarea sa de lunga durata cu psihologul Amos Tversky, cu care a efectuat cercetari privind procesul decizional care i-au adus Premiul Nobel pentru ? tiin ? e Economice în 2002. Cercetarile sale, în special colaborarea sa de-a lungul anilor cu Richard Thaler, laureat al premiului Nobel în 2017, au jucat un rol important în fondarea domeniului economiei comportamentale. Kahneman este în prezent profesor emerit de psihologie ? i afaceri publice la Universitatea Princeton.

01/2023

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Poésie

Eléments d'un songe

Les Eléments d'un songe se présentent comme une suite de variations dont le thème initial est emprunté à L'Homme sans qualités de Musil. A la suite de cet écrivain, grand rêveur en quête d'états parfaits où l'on puisse oublier la laideur de la vie et l'horreur de la mort, mystique sans Dieu, passionné de la nature, Jaccottet cherche lui-même patiemment, en philosophe et en poète, les solutions qui permettent de vivre. Des images de femmes, tantôt exaltées, tantôt douces et plus enclines que l'homme à la résignation, s'associent fréquemment à ces méditations. Pour l'une d'elles, qui a tenté de se suicider avec du poison, il écrit " Ce n'était pas le ciel qu'il lui aurait fallu, mais la terre seulement un peu éclairée et l'air plus frais, et pouvoir passer sans horreur dans la boue. " Les remèdes habituels contre cette douleur de vivre et cette crainte de la mort, sagesse, religions, et jusqu'à la psychanalyse, paraissent à l'auteur sans pouvoir. L'amour semble capable d'effacer pour un temps ces angoisses ; mais " si le corps cherche la possession, l'âme n'en veut pas. La chance de Dieu est d'être insaisissable ". En fait, Dieu affleure à toutes ces méditations ; mais l'auteur voudrait redécouvrir " le feu des religions sans passer par la vie étroite d'une piété qu'il n'accepte pas ". Où peut mener cette mystique sans Dieu, cette soif inextinguible de beauté et d'harmonie, ce refus hautain de la réalité quotidienne, qui viennent buter sans cesse contre l'idée de la mort ? On est frappé par la noblesse et la poésie de ces méditations ; par la variété de ces thèmes que l'auteur développe, par son honnêteté foncière. Il s'agit, pour lui, plutôt que de pessimisme, d'une trop grande exigence, d'une ambition trop haute, qui ne désespère pas complètement de s'accomplir.

08/1961

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Droit des régimes matrimoniaux

Droit patrimonial des couples. 2e édition

Le droit patrimonial des couples régit les droits et les devoirs des personnes en couple, la propriété des biens qu'ils acquièrent, l'obligation aux dettes qu'ils contractent, la gestion des patrimoines et la liquidation de leurs rapports juridiques et économiques en cas de rupture ou de décès. A cela s'ajoute l'ingénierie - civile et fiscale - des conventions sur ce patrimoine : contrats de mariage, conventions de vie commune, clauses liées au financement d'immeubles, pactes "Valkeniers", pactes d'accroissement et de tontine, etc. L'auteur expose de manière systématique l'ensemble du droit positif, toutes les controverses, et fournit un arsenal de références complet et bilingue, à jour au 1er septembre 2021. Les praticiens de ces matières y trouveront des solutions précises et argumentées, exploitables dans les liquidations-partages ou dans le contentieux conjugal. Cet ouvrage écrit les couples au pluriel parce que le mariage n'est plus le statut-modèle pour tous les couples. Il couvre les trois statuts : mariage, cohabitation légale et union libre. Actuellement, de plus en plus de couples optent pour un régime patrimonial séparatiste, ce qui les expose à une absence de solidarité économique sur les acquêts, dont ils n'ont pas toujours conscience. La réforme des régimes matrimoniaux par la loi du 22 juillet 2018 n'a pas apporté de remèdes efficaces contre ce risque, malgré les attentes exprimées. Le rôle de la jurisprudence demeure par conséquent fondamental. Un axe fort du présent ouvrage est le panorama complet des outils juridiques permettant de combler les lacunes des régimes séparatistes. Le praticien y trouvera un répertoire de jurisprudence actualisé et ordonné autour des problématiques concrètes rencontrées dans les liquidations. Une des idées qui traversent cette nouvelle édition est que ce droit judiciaire conduit à repenser le besoin de sécurité juridique, et à y préférer la garantie d'obtenir des solutions individualisées pondérant tous les intérêts en cause.

12/2021

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Sciences politiques

Le Détour. Pouvoir et modernité

Ce temps pourrait être celui des effacements et des crises, des illusions brisées et des incertitudes. Il est aussi celui des contrastes, de la poussée aux extrêmes. Aux conquêtes des sciences s'opposent des défaillances de l'économie et la dépréciation des pouvoirs, à l'affaiblissement des institutions, les essais de créativité qui révèlent le besoin de nouveaux repères, de nouveaux remèdes. Crise profonde, il y a assurément. Mais cette crise n'est pas que ruines et désespérance. Elle est d'abord mouvement, de destruction et de déstructuration comme d'émergence de nouveauté et d'inédit. Phase de transition, elle bouscule les valeurs et les hiérarchies, le droit, la justice, la sauvegarde des personnes et des biens. De ce désordre sortiront peut-être une société et une culture encore mal identifiées. Aussi Georges Balandier entreprend-il une exploration de la modernité afin de la rendre intelligible. Il voit en celle-ci une fascinante manifestation et expression du neuf, de l'inconnu, des ruptures sous-jacentes aux continuités. Pour en avoir une meilleure compréhension, il a mis en jeu son expérience d'anthropologue, il a choisi de prendre quelque distance, de comparer notre temps aux périodes d'interrègne dans les sociétés "autres". C'est un changement de point de vue, qui permet de discerner comment le politique et le pouvoir s'accomodent de la nouveauté ou agrippent au passé, espérant faire rejouer des anciennes structures de pensée. Le regard porté sur les autres donne la possibilité de mieux nous voir tels que nous devenons, dans les grandes catégories qui nous organisent : le corps politique, la division des sexes, la ruse politicienne, le techno-imaginaire, l'art nouveau ou les logiques de l'information et de la communication. Avec Georges Balandier, démonstration est faite que, pour l'intelligence de l'actuel et de ce que nous sommes, le détour est la ligne la plus droite.

12/1985